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international - Page 767

  • Facebook et les élections américaines

    6a00d83451619c69e201bb09fd4c5a970d-200wi.jpgLu dans Présent :

    "L’affaire est ennuyeuse pour le tout-puissant Mark Zuckerberg. Révélée par le lanceur d’alerte Christopher Wylie, elle révèle l’acquisition illégale des données de 50 millions de comptes facebook par la société Cambridge Analytica. Entreprise qui employait Christopher Wylie. Cette entreprise (comme beaucoup d’autres), propose à ses clients des algorithmes et des analyses se basant principalement sur l’étude des réseaux sociaux pour identifier besoin et tendances. Les grandes entreprises et les politiques ont bien souvent recours à ce genre de services pour analyser consommateurs et électeurs. Qui bien souvent sont les mêmes d’ailleurs.

    Ainsi, il n’en fallait pas plus pour nos confrères : d’un coup l’élection de Donald Trump a été triomphale grâce à l’emploi de données facebook acquises illégalement…

    Sauf que la réalité est bien plus complexe que cela et plus inquiétante. Il existe des dizaines d’entreprises comme Cambridge Analytica qui récoltent illégalement des données. Barack Obama avait utilisé les mêmes procédés pour sa campagne de 2012. Alors, ce mini tsunami qui a coûté la place du PDG de Cambridge Analytica et fait dire à Facebook qu’il était « scandalisé d’avoir été trompé » est en réalité un fait mineur dans la guerre des données. « Car l’enjeu est bien là. Des sociétés comme Cambridge Analytica ont évidemment des accointances avec d’autres organisations plus étatiques comme le MI6 ou autres… » nous affirme un expert en cybercriminologie.

    En effet, au niveau mondial la data war fait rage et notre incapacité, du moins en France, à saisir qu’elle représente un enjeu autrement plus important que le nucléaire ou le pétrole pourrait bien nous coûter cher un jour.

    En tout cas, dans le monde anglo-saxon, la réaction ne s’est pas fait attendre : l’autorité britannique indépendante, chargée de réguler le secteur et de protéger les données personnelles, a demandé l’autorisation d’enquêter au sein de Cambridge Analytica afin de pouvoir « fouiller les serveurs » et « effectuer une vérification des données ». [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pas de printemps pour les Kurdes

    6a00d8341c715453ef01bb09fd51c9970d-320wi.jpgLe 18 mars les forces armées turques et les rebelles soutenus par la Turquie sont arrivés dans le centre-ville d'Afrin. Les combattants kurdes syriens des unités de protection du peuple ont quitté la ville. Ils se sont retirés dans les villes de Tel Rifaat, [– dont ils avaient pris le contrôle en février 2016, avec le soutien des Russes,] – Nobl et Zahraa. Les forces syriennes kurdes ont, dès lors, annoncé, plutôt que de mener une lutte perdue d'avance sur des combats conventionnels, évoluer vers une campagne de guérilla contre la Turquie et ses forces satellites.

    Au lendemain même de ce retrait, Erdogan a réitéré dès le 19 mars, ses menaces d'opérations militaires dans 6 nouvelles localités : Manbij, Kobané, Tell Abyad, Ras-al-Aïn et Qamichli plus à l'est en Syrie et jusqu'à Sinjar, haut lieu des Yézidis, en Irak. Vraisemblablement, de leur côté, les Russes comme les Iraniens pourraient chercher à tirer parti d'une telle offensive pour affaiblir les Occidentaux. L'action de la Turquie risque fort, en effet de se déployer dans des zones mettant les forces américaines en danger, perturbant leurs lignes d'approvisionnement et restreignant leurs opérations militaires, ceci créant même de nouvelles opportunités pour que Daech réapparaisse.

    Une fois pour toutes, le gouvernement d'Ankara veut considérer que le danger terroriste vient des Kurdes. Et il feint de s'étonner de ne pas être suivi sur ce terrain.

    Ne spéculons jamais avec la peau des autres, mais ne croyons pas Erdogan invincible. Il n'est fort que des raisonnements à courte vue des Occidentaux en général, et, surtout, de la faiblesse et de la division des Européens. Mais cette faiblesse et cette division peuvent parfaitement, et doivent, être surmontées devant le danger.

    Le 10 mars, quelques jours avant sa dernière offensive sur Afrin, Erdogan s'était ainsi rendu à Mardin. Frontalière de la Syrie, cette ville multiculturelle donne son nom à l'une des 81 provinces de la république turque. Revendiquée comme Kurde, elle est gérée par la seule maire chrétienne du pays. La venue d'Erdogan, ce jour-là, ne devait évidemment rien au hasard. Le président autocrate s'y est adressé à un rassemblement de ses partisans. Il avait salué l'offensive, en cours depuis le 20 janvier, contre Afrin et avait déclaré s'attendre à ce que la ville tombe "à tout momentAfrin est une question de temps. Nous sommes sur le point d'entrer dans Afrin. Cette bonne nouvelle sera annoncée d'un moment à l'autre."

    Mais aujourd'hui et même si Afrin est tombée, le 21 mars marquait la nouvelle année kurde. Cette fête du printemps remonte à la plus haute antiquité. Connue sous le nom de Newroz, ses festivités sont célébrées par les Kurdes du monde entier.

    À 270 km de Mardin, à Erbil, capitale de la Région du Kurdistan irakien, Sezai Temelli, universitaire diplômé de la faculté d'économie d'Istanbul et co-président du HDP, Parti démocratique populaire, prokurde, prenait le même jour la parole, comme s'il répliquait à distance à Recep Tayyip Erdogan.

    Il affirmait sa confiance dans l'avenir de son peuple estimant même que le président turc est désormais inspiré par la crainte de sa destitution.

    "Nous continuerons à enflammer le feu des Newroz contre l'oppression, a déclaré cette figure du mouvement kurde. Le feu de Newroz est le feu de la paix et de la liberté".

    L'État turc a longtemps reprimée cette fête. Vainement, à partir de 1990 il avait cependant tenté de récupérer. On a même cherché à lui donner, de manière totalement artificielle, une coloration nationaliste turque. Mais, devant l'échec, en 2017, l'événement fut tout simplement interdit à Istanbul et à Ankara. Pour justifier cette mesure, les autorités affirment désormais que les rassemblements publics peuvent donner lieu à des provocations.

    Héritée du fond païen et zoroastrien, Newroz est célébrée dans la joie en Iran, bien qu'elle soit fondamentalement contraire à l'islam. Elle a été exportée en Inde par les Parsis. Elle a été inscrite au patrimoine mondial à la demande de plusieurs pays d'Asie centrale. Elle renvoit, chez les Kurdes, à la légende de la lutte libératrice du forgeron Kawa contre l'oppresseur Zohak, qu'il alla tuer dans son château. La statue du forgeron Kawa a été d'ailleurs la première cible des destruction de l'armée turque, une fois Afrin investie le 18 mars.

    L'évocation d'un tel printemps de la Liberté, dans ce contexte, ne peut pas être tenu pour anodine ou folklorique. On y affirme symboliquement le droit d'un peuple. Celui-ci ne ait que réclamer que soit tenue la promesse du traité de Sèvres de 1920 fondée sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

    Cette promesse fut abandonnée par le règlement territorial, présenté comme définitif, du traité de Lausanne de 1923, dicté, notamment, par les intérêts pétroliers dans la région qui misaient alors sur la dynastie hachémite, candidate à la restauration du Califat : en Syrie, où elle dut céder la place au mandat français; en Jordanie, où elle règne encore; en Irak, d'où elle fut chassée par la révolution de 1958; comme elle l'avait été dans son fief séculaire de La Mecque conquis en 1924 par les Saoudiens.

    On doit souligner enfin la rhétorique tordue du gouvernement d'Ankara. Tant dans les propos du président dictateur que de ses ministres et de ses propagandistes serviles, elle fonctionne par amalgame. Le PKK est toujours dit terroriste, et même, à l'entendre, pire que Daech ou al-Qaïda. Les Kurdes de Syrie sont dénoncés comme une filiale du PKK, donc des terroristes. L'offensive militaire contre l'enclave d'Afrin, impudemment appelée Rameau d'Olivier a donc été présentée comme une lutte anti terroriste.

    Et le HDP, parti démocratique des peuples, parti qui ne s'exprime que par la voie démocratique, parti qui compte des élus à la "Grande assemblée nationale turque", est assimilé logiquement, selon la même rhétorique comme "terroriste".

    Le HDP a beau diffuser des bannières et des documents «Newroz Piroz be», ce qui correspond aux vœux de nouvel An, en kurde et en turc, ce qui ne renvoie ni au PKK ni à Ocalan, emprisonné depuis quelque 20 ans dans l'île d'Imrali en mer de Marmara. Le HDP a beau avoir tenu très démocratiquement en février son troisième congrès élisant de nouveaux dirigeants, les précédents étant arbitrairement emprisonnés. La propagande d'Erdogan continuera quand même d'en salir les revendications légitimes.

    Contre ce droit qui concerne le 1/3 ou le 1/4 de ses concitoyens, contre la Liberté de tout ce qui en Turquie n'est pas islamiste sunnite, Erdogan ne peut que confisquer tous les moyens d'expression. Il a fait de son pays, selon la formule de Reporters sans frontières, "la plus grande prison du monde pour journalistes." Et il ose encore protester quand les Européens émettent des doutes quant à la pertinence de sa candidature… 

    JG Malliarakis 

    Lien FB de l'insolent

    http://www.insolent.fr/

  • Lybie.. Sarkozy, BHL, Clinton et l’or de Kadhafi

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    143 tonnes d’or, 7 milliards de dollars! C’est un des facteurs qui ont influencé la décision du président Nicolas Sarkozy d’engager la France dans une attaque de la Libye

    De nouveaux e-mails déclassifiés d’Hillary Clinton montrent la méfiance des Américains vis-à-vis des motivations de Nicolas Sarkozy en Libye, et leur regard ironique sur Bernard-Henri Lévy.

    En pleine guerre de Libye, en 2011, les Américains s’interrogeaient sur les motivations de Nicolas Sarkozy, et s’amusaient du rôle de Bernard-Henri Lévy dans cette aventure.

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    Cette période historique se retrouve au centre de l’« emailgate » d’Hillary Clinton, l’affaire née aux Etats-Unis de l’utilisation de sa messagerie personnelle par l’ancienne secrétaire d’Etat. Une nouvelle série d’e-mails rendue publique en début d’année par la candidate à l’investiture démocrate à la présidence américaine – et disponible sur le site du département d’Etat – contient en effet des documents relatifs à la guerre de Libye initiée par le président français de l’époque.

    Le 2 avril 2011, Sydney Blumenthal (« Sid »), ancien collaborateur de Bill Clinton à la Maison Blanche, ami de longue date et confident d’Hillary Clinton, adresse à la secrétaire d’Etat (qui le fait suivre à son entourage) un mémorandum « confidentiel » contenant une évaluation des motivations de Nicolas Sarkozy dans son soutien aux rebelles libyens.

    On n’y parle pas d’humanitaire ou de populations en danger, mais d’intérêts stratégiques, économiques, politiques et, surtout, d’un trésor en or franc et massif.

    Collecteur d’informations non-officiel

    Selon David Ignatius, du Washington Post, Blumenthal tiendrait ses informations sur la Libye d’un ancien agent de la CIA, Tyler Drumheller. D’autres sources ont exprimé des doutes sur la fiabilité des informations de « Sid », mais Hillary Clinton, qui avait voulu le prendre dans son équipe au département d’Etat mais en a été empêchée par la Maison Blanche, a continué à l’écouter : selon Foreign Policy, il était son « collecteur d’informations non-officiel ».

    Le mémo liste cinq facteurs motivant l’engagement de Nicolas Sarkozy à mener cette guerre en Libye :

    • « Un désir d’obtenir une plus grande partie du pétrole libyen ;
    • accroître l’influence française en Afrique du Nord ;
    • améliorer sa situation politique intérieure en France ;
    • offrir à l’armée française une chance de rétablir sa position dans le monde ;
    • répondre à l’inquiétude de ses conseillers concernant les plans à long terme de Kadhafi de supplanter la France comme puissance dominante en Afrique de l’ouest ».

    Sur ce dernier point, le mémorandum fait état de l’existence d’un trésor de Kadhafi de 143 tonnes d’or et presque autant d’argent, qui aurait été transféré de Tripoli à Sebha, dans le sud de la Libye, après le déclenchement des opérations militaires quinze jours plus tôt.

    • « Cet or a été accumulé avant la rébellion actuelle, et était destiné à établir une monnaie panafricaine appuyée sur un dinar or libyen. Ce plan était destiné à offrir aux pays d’Afrique francophone une alternative au franc CFA ».

    7 milliards de dollars

    L’auteur du mémorandum indique que ses sources évaluent ce trésor (en 2011) à quelque 7 milliards de dollars, et précise que son existence a été découverte par les services de renseignement français peu après le déclenchement de la rébellion libyenne. Il ajoute :

    • « C’est un des facteurs qui ont influencé la décision du président Nicolas Sarkozy d’engager la France dans une attaque de la Libye. »

    De nombreuses rumeurs ont circulé à l’époque sur ce trésor en or ayant échappé au blocage des avoirs libyens à l’étranger, et sur le plan de Kadhafi pour l’Afrique (voir ainsi ce sujet de la chaîne russe RT de 2011) ; elles continuent d’alimenter bien des spéculations et des fantasmes. En 2013, une note de blog de la Tribune de Genève était encore titrée : « L’or de Kadhafi, en veux-tu, en voilà »…

    Rappelons que les opérations militaires ont débuté le 19 mars 2011, à l’initiative des Français et des Britanniques, avec le soutien américain qui fut difficile à obtenir.

    Le 29 mars, trois jours avant ce mémorandum, Bernard-Henri Lévy, qui est à l’initiative de cette aventure, raconte dans le livre qu’il y a consacré, « La Guerre sans l’aimer » (Grasset, 2011), une conversation avec Nicolas Sarkozy :

    • « Il est en colère contre Barack Obama qui est “en train de vouloir se retirer”. Il a eu une discussion avec lui hier soir. Très dure. Très ferme et très dure. Et il a acquis la conviction que les Etats-Unis allaient essayer de se dégager.
    • “C’est bizarre,” insiste-t-il. “Ils ont été bien, au début. Très bien. C’est lui, Obama, qui a fait l’arbitrage final entre Gates et Clinton, quand la décision d’intervention a été prise. Mais là, tout d’un coup… Je ne comprends plus ce qui se passe… Il est en retrait, j’en suis convaincu.” »

    BHL, « moitié utile, moitié fantaisie »

    BHL est lui-même égratigné dans le mémorandum adressé à Hillary Clinton :

    • « L’émissaire occasionnel de Sarkozy, l’intellectuel et auto-promoteur Bernard-Henri Lévy, est considéré par les membres du Conseil national libyen [l’organe dirigeant de la rébellion contre Kadhafi, ndlr] qui ont eu affaire à lui comme un homme à moitié utile, un personnage à moitié fantaisie. »

    Au moment où cette analyse est adressée à Hillary Clinton, BHL se trouve justement à New York, en campagne médiatique en faveur de l’intervention en Libye.

    Tout au long de cette période, selon les e-mails rendus publics en ce début d’année, Hillary Clinton reçoit des informations qui montrent un manque de confiance dans l’action française en Libye.

    Le 19 avril, « Sid », toujours lui, cite des officiers du Conseil national de transition libyen, inquiets que ni les Britanniques, ni les Français ne fourniront à la rébellion les équipements qui lui permettront de faire la différence :

    • « Ces individus sont particulièrement amers à propos de la position française, car ils soulignent qu’au tout début de la rebellion, des officiers du groupe Action de la DGSE [le service de renseignement extérieur français, ndlr] ont rencontré les leaders de la rebellion et les ont encouragés à se soulever contre Kadhafi, promettant de l’aide dès que les combats commenceraient. »

    Réponse d’Hillary Clinton à cet e-mail :

    • « Ah ! Vous pouvez retirer un pays des colonies, mais vous ne pouvez pas éliminer les soupçons coloniaux. »

    Blumenthal souligne également que la DGSE « cultive » ses contacts avec le général Abdelfattah Younès, ancien officier de l’armée de Kadhafi passé à la rébellion, préféré au général Khalifa Haftar, jugé trop proche des Américains… Younès finira assassiné dans des conditions mystérieures en juillet 2011, tandis que Haftar est un des personnages-clés de la crise libyenne actuelle.

    Molière à l’Elysée

    Dans un autre e-mail à Hillary Clinton, Blumenthal s’amuse d’un article « hilarant » du journaliste du Daily Beast (ex-Newsweek), Christopher Dickey, un vieux routier du journalisme basé à Paris, et qui décrit les relations « incestueuses » entre Sarkozy, BHL « en Lawrence d’Arabie », et Carla Bruni.

    « Seul Molière pourrait faire justice [à cette scène, ndlr] », écrit-il à Hillary Clinton, qui s’empresse de le faire suivre à ses conseillers…

    Ces e-mails tombés accidentellement dans le domaine public par le biais de l’enquête sur la faute d’Hillary Clinton à continuer d’utiliser son e-mail personnel alors qu’elle dirigeait la diplomatie américaine, s’ajoutent au dossier de cette guerre de Libye qui ne manquera pas de ressurgir dans les prochains mois.

    Le débat sur la légitimité et les modalités de cette guerre risquent fort de rebondir alors que se précise le risque de nouvelles actions militaires, notamment françaises, en Libye, afin de bloquer la progression du groupe Etat islamique.

    Il rebondira également si Nicolas Sarkozy est candidat à la présidence de la République et sera inévitablement confronté au bilan de sa présidence précédente, y compris cette guerre peu orthodoxe aux conséquences désastreuses.

    rue89.nouvelobs

    https://infosdanyfr.wordpress.com/2016/01/10/lybie-sarkozy-bhl-clinton-et-lor-de-kadhafi/

  • Un scandale fait chuter Facebook : l’affaire Cambridge Analytica

    Les actionnaires de Facebook ont perdu des millions de dollars sur les marchés boursiers, la faute à un nouveau scandale qui n’est pas prêt de se calmer.

    Le réseau social a réagi en suspendant toute activité avec Cambridge Analytica, la société qui est accusée d’avoir collecté les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs.

    Des deux côtés de l’Atlantique, des enquêtes vont être menées. En Grande-Bretagne, un mandat va être émis pour avoir accès aux serveurs de Cambridge Analytica, filiale américaine de la société britannique, SCL (Strategic Communication Laboratories). Et il a été demandé à Facebook de suspendre sa propre enquête.

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  • Quatre jours pour déclarer une Guerre froide

    La Syrie et la Russie avaient la certitude que des agents US préparaient depuis la Ghouta une attaque chimique contre la Ghouta

    Thierry Meyssan

    Quatre jours pour déclarer une Guerre froide

    La semaine qui vient de s’écouler a été extraordinairement riche en événements. Mais aucun média n’a été en mesure d’en rendre compte car tous ont délibérément masqué certains d’entre eux pour protéger la narration qu’en faisait leur gouvernement. Londres a tenté de provoquer un conflit majeur, mais a perdu face à la Russie, au président Trump et à la Syrie.

    Le gouvernement britannique et certains de ses alliés, dont le secrétaire d’État Rex Tillerson, ont tenté de lancer une Guerre froide contre la Russie.

    Leur plan prévoyait d’une part de mettre en scène un attentat contre un ex-agent double à Salisbury et d’autre part une attaque chimique contre les « rebelles modérés » dans la Ghouta. Les conspirateurs entendaient profiter de l’effort de la Syrie pour libérer la banlieue de sa capitale et de la désorganisation de la Russie à l’occasion de son élection présidentielle. À l’issue de ces manipulations, le Royaume-Uni aurait poussé les USA à bombarder Damas, dont le palais présidentiel syrien, et demandé à l’Assemblée générale de l’Onu d’exclure la Russie du Conseil de sécurité.

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  • Où va Erdogan ? Et jusqu'où ira-t-il ?

    6a00d8341c715453ef01bb09fc2903970d-320wi.jpgLes Turcs avaient pratiquement atteint, le 15 mars, Afrin encerclée, après une campagne impunie commencée le 20 janvier, par un franchissement de la frontière syrienne. Ceci n'est pas seulement contraire au droit international, mais aussi aux principes du kémalisme, fondateurs de la république turque.

    À l'heure où ces lignes sont écrites, le 17 à midi, on peut comptabiliser les civils tués, les innocents massacrés, les hôpitaux bombardés. Une polémique sinistre oppose, bien sûr, les sites d'information kurde et le gouvernement d'Ankara. Celui-ci, selon habitude, s'attache, à la fois, à nier, à minimiser, et, en même temps, à justifier les crimes commis. Un siècle après le traité de Sèvres de 1920, qui accordait un État à ce peuple de 40 millions d'hommes, de femmes et d'enfants, les Occidentaux abandonnent, une fois de plus, non seulement les Kurdes, mais, dans ce petit refuge qu'était le Rojava, tous ceux qui se sont ralliés à leur constitution fédératrice.

    Ce scandale n'est guère dénoncé, en France, que par une poignée de militants de la Liberté.

    La question se pose donc désormais : Où va Erdogan ? Question subsidiaire : jusqu'où ira-t-il ?

    Or, on s'expose à ne pas comprendre la situation actuelle du Proche Orient si l'on ne considère pas la transformation et le rôle de la Turquie. Recep Tayyip Erdogan, son président, a pu préciser sa conception à cet égard, le 3 mars, en déclarant que : "sans le consentement de la Turquie, aucune mesure ne peut être prise en Méditerranée orientale."

    En quelque 15 ans, ce pays, officiellement encore candidat à l'Union européenne et allié de l'OTAN, a subi une évolution considérable.

    En 1998, par exemple Nicole Pope, correspondante du Monde à Istanbul, et son mari Hugh, publiaient en anglais un livre qui fit autorité, et sera réédité en poche, sur "La Turquie dévoilée, une Histoire de la Turquie moderne". Dans les années 1960, en France, tout le monde lisait dans le même sens la biographie de Mustapha Kémal par Benoist-Méchin, qui développait l'idée d'une Turquie désormais laïque et occidentale.

    Aujourd'hui, il y aurait sans doute lieu de parler plutôt d'une Turquie "revoilée".

    Nous avons pu assister en effet à un retournement complet.

    Il s'est effectué sous l'égide de l’actuel président Reccep Tayyip Erdogan. L'ascension de celui-ci a commencé par sa victoire aux élections municipales d'Istanbul de 1994. Il gouverne effectivement le pays depuis 2003, et s'est fait élire en 2014 président de la république aux pouvoirs renforcés.

    Actuellement son parti, l'AKP, parti de la justice et du développement, dispose d'une majorité parlementaire. Il a reçu le soutien du parti nationaliste MHP, les Loups Gris.

    Plusieurs composantes caractérisent cette coalition désormais clairement islamo-nationaliste et on se prive d'une partie de la grille de compréhension si on ne prend pas en compte l'une des motivations qui inspirent le régime d'Erdogan, à savoir  :

    - une personnalité autoritaire évidente, qui a transformé l'ancien allié des libéraux, en quasi-dictateur
    - un pari sur le développement économique
    - un lien opaque avec l'économie parallèle
    - une fidélité aux réseaux les plus durs de l'islam sunnite
    - une volonté d'éradiquer toute forme de minorité, kurde ou alévie
    - une habileté diplomatique conforme aux traditions du pays
    - un conspirationnisme qui s'exprime dans tous ses discours
    - une rupture avec les États-Unis et, plus encore, avec Israël
    - une nostalgie désormais explicite de l'empire Ottoman, y compris dans ses aspects qui nous semblent les plus négatifs.

    Ira-t-il jusqu'au bout de son chemin ?

    Nous essayerons d'en débattre à l'occasion de notre conférence du 22 mars 

    JG Malliarakis 

    À lire en relation avec cette chronique

    "La Question turque et l'Europe" à commander sur la page catalogue de l'éditeur, ou, par correspondance, en adressant un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    http://www.insolent.fr/

  • Garde à vue pour Sarkozy – Explications

    Il est loin, le temps où l’homme politique était un notable respecté. Désormais, il passe fréquemment par la case « garde à vue » et « tribunal ».

    Attendu prochainement à Londres pour une conférence lucrative, l’ancien président Nicolas Sarkozy s’est retrouvé ce mardi 20 mars au matin en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre, dans le cadre de l’enquête sur le possible financement par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007.

    Une information judiciaire avait été ouverte à ce sujet en avril 2013, et confiée à plusieurs juges d’instruction du pôle financier de Paris, dont Serge Tournaire, celui-là même qui avait déjà renvoyé Sarkozy devant le tribunal dans l’affaire Bygmalion.

    Par ailleurs, Brice Hortefeux a été convoqué comme suspect libre et est actuellement entendu lui aussi par la police.

    Tout démarre en mai 2012, lorsque le site Mediapart publie un document libyen évoquant un financement de la campagne électorale de Sarkozy par Kadhafi.

    L’affaire avait ensuite alimenté régulièrement les chroniques politiques. Comme le 20 septembre 2012, lorsque Abdallah Senoussi, ancien directeur du renseignement militaire du régime libyen, avait affirmé devant le procureur général du Conseil national de transition libyen que Kadhafi avait financé la campagne de Nicolas Sarkozy. Ou comme en novembre 2016, en pleine primaire du parti Les Républicains, lorsque un certain Ziad Takieddine avait affirmé avoir transporté 5 millions d’euros en liquide de Tripoli à Paris entre fin 2006 et début 2007 et les avoir remis à Claude Guéant et à Nicolas Sarkozy. Ce Ziad Takieddine est depuis mis en examen pour « complicité de corruption d’agent public étranger » et pour « complicité de détournements de fonds publics en Libye ».

    La presse cite aussi les carnets de Choukri Ghanem, ancien ministre libyen du pétrole, mort en 2012 dans des circonstances encore suspectes. Dans ses carnets, il évoquerait également des versements d’argent à Nicolas Sarkozy.

    Les propos de Bechir Saleh, ancien grand argentier de Kadhafi, vont dans le même sens : « Kadhafi a dit qu’il avait financé Sarkozy. Sarkozy a dit qu’il n’avait pas été financé. Je crois davantage Kadhafi que Sarkozy. »

    L’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) a remis un rapport aux magistrats qui détaille les mécanismes utilisés pour faire circuler l’argent liquide au sein de l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy

    De son côté, Claude Guéant a été mis en examen pour « faux et usage de faux » et pour « blanchiment de fraude fiscale » .

  • [Toulouse] Lionel Rondouin - Le mondialisme un projet marchand

  • LE KRACH AURA LIEU : DES CYGNES NOIRS DE PARTOUT !

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    Marc Rousset

    Jeff Gundlach, lors de la Strategic Investment Conference 2018, a déclaré que « la situation devrait exploser en 2019 ». Il estime que les fondamentaux de l’immobilier sont « plutôt horribles »alors que les taux immobiliers commencent à augmenter, que les déficits américains par rapport au PIB sont trop élevés et que tous les indicateurs pointent vers la hausse de l’inflation. Les avantages sociaux du gouvernement américain qui n’atteignaient pas 5 % du revenu disponible des Américains dans les années 70 atteignent, aujourd’hui, 25 %.

    Quant au très célèbre gestionnaire de fonds d’investissement Paul Tudor, il a déclaré à Goldman Sachs que les seules choses qui valent la peine d’être détenues sont les matières premières, les actifs tangibles ou du liquide. Il critique les baisses d’impôts, les dépenses généreuses du Congrès américain et prédit une augmentation de l’inflation qui provoquera la panique sur les marchés actions. Il a comparé le président de la Fed Jerome Powell au général Custer dans les dernières heures de la bataille de Little Big Horn, « cerné par une horde de guerriers menaçants » : bulles, dettes des entreprises, marché des changes, tribu des cryptos, taux réels négatifs et, derrière lui, le peuple de l’inflation qui l’empêche de battre en retraite !

    La BCE de Mario Draghi se renie, suite à la revalorisation de l’euro et à l’insuffisante inflation en Europe. Draghi remet en question la date butoir d’octobre 2018 ; il vient de déclarer que les achats d’actifs par la BCE cesseront seulement quand l’inflation sera jugée suffisante….

    Si l’on considère les graphiques de la dette mondiale, du Dow Jones, de l’or et des obligations, on constate que la folie douce a commencé à s’emparer des esprits dans les années 1994-1995, avec des courbes qui grimpent à la verticale à une vitesse hallucinante. La dette mondiale était de 30.000 milliards de dollars en 1994 ; elle s’élève, aujourd’hui, à 230.000 milliards de dollars. Le PIB de l’économie réelle est le seul graphique qui se traîne lamentablement vers le bas à un rythme trop lent. Cela sent donc à plein nez le chaos et l’écroulement des actions à venir.

    Le journal The Economist du 10 février 2018 pressent également un krach financier. Il s’étonne des bulles sur les actions Tesla et Uber car les marchés se refusent à tirer les conséquences de l’envolée des pertes en 2017. Il remarque que l’euro a progressé de 17 % en un an sans que cela inquiète les dirigeants européens. Il est préoccupé par le parcours du bitcoin, passé de moins de 1.000 dollars, début 2017, à près de 20.000 dollars, en décembre, et 6.000, début février 2018, tout comme par l’effondrement d’un fonds de 1,9 milliard de dollars du Crédit suisse indexé sur la volatilité dont la valeur s’est effondrée de 92 %, le 6 février 2018, quand le Dow Jones a perdu 4,6 %.
     
    Pour The Economist, le niveau du Dow Jones est 60 % plus haut qu’avant le précédent krach de 2008 et les seules questions en suspens sont le moment du prochain krach (2019, 2020 ou 2021 ?) ainsi que le facteur déclenchant (Tesla ou Uber, hausse du pétrole et regain de l’inflation, avec hausse des taux, ou crise financière en Italie ?).

    L’Italie, avec sa dette publique de 2.200 milliards d’euros (132 % du PIB) et son système bancaire malade (263 milliards d’euros de créances douteuses) ne pourra pas supporter la remontée des taux d’intérêt. Si la Bundesbank se retrouve avec une créance excédentaire « Target 2 » de 800 milliards d’euros, la Banque centrale d’Italie se retrouve avec une dette de 400 milliards d’euros envers la BCE. L’Italie est dans une situation financière gravissime et intenable.

    Pour couronner le tout, il suffit de penser aux risques géopolitiques avec la révolte électorale des Italiens contre l’invasion migratoire, à la nomination du faucon Mike Pompeo comme nouveau secrétaire d’État de Trump qui rêve, comme Israël et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, d’en découdre avec l’Iran.

    Enfin (cerise sur le gâteau), il est tout à fait probable que Trump va engager une violente guerre commerciale avec la Chine pour la punir de ses infractions aux lois sur la propriété intellectuelle ainsi que pour son excédent, en 2017, de 342,8 milliards de dollars avec les États-Unis.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • L’entreprise Facebook une nouvelle fois sous le feu des projecteurs suite à la collection et l’utilisation de nombreuses données personnelles

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     INTERNATIONAL (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Suite à des révélations du New York Times la semaine dernière, le géant du numérique Facebook fait face à une nouvelle controverse. Les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs récupérées sans leur accord auraient été utilisées par Cambridge Analytics, une entreprise de communication. Les informations personnelles de 270 000 personnes auraient tout d’abord été récupérées via une application proposant un test de personnalité. Ces données étaient collectées de manière légale, les utilisateurs ayant donné leur accord tacitement en se connectant à l’application via leur compte Facebook. Grâce à une fonctionnalité du réseau social, l’application a par la suite pu entrer en possession des informations des contacts de ces personnes, soit plusieurs dizaines de millions d’individus. Toutes ces données ont été utilisées par la suite pour cibler des publicités sur les utilisateurs concernés.

    Cette utilisation des données personnelles paraît être tristement banale dans le monde connecté du XXIe siècle.

    Ces pratiques sont en effet monnaie courante pour les entreprises du numérique moderne dont le principal argument commercial est leur nombre d’utilisateurs et les données que ceux-ci représentent. Si cette nouvelle fait néanmoins grand bruit en particulier Outre-Atlantique, c’est que Cambridge Analytics a été une des entreprises en charge d’assurer la mise en avant du candidat républicain Donald Trump durant la campagne électorale américaine. La révélation de cette affaire, tout comme celle de la prétendue ingérence russe sur les élections américaines via encore une fois les réseaux sociaux, viserait donc encore à minimiser la victoire du candidat républicain. La diligence de l’enquête du New York Times ne surprend donc guère, ce journal étant réputé pour ses prises de positions libérales.

    Cette affaire ferait donc elle aussi partie intégrante de la campagne médiatique anti Trump qui bat toujours son plein à quelques mois des cruciales élections de mi mandat.

    En effet, et sa révélation, si elle a son coût sur le cours de l’action Facebook en bourse, suit le but avoué des géants de la Silicon Valley. Ceux-ci, à l’exception notable de l’entrepreneur Elon Musk, se dressent tous unanimement et publiquement contre l’actuel président des États-Unis. Cette affaire est tout de même à double tranchant pour ces entreprises du numérique. Elle expose en effet publiquement la facilité avec laquelle les données personnelles des utilisateurs des réseaux sociaux peuvent être exploitées.

    https://fr.novopress.info/