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international - Page 771

  • Jean-François Colosimo : « La Turquie a fait un pas de plus vers la dictature islamiste »

    Il manquait, nous semble-t-il, une analyse de fond de la crise turque.Jean-François Colosimo la donne dans cet entretien paru sur Figarovox[18.07] : Erdogan n'a pas hésité à lancer la foule contre les tanks pour empêcher un coup d'Etat militaire dont l'échec renforce aujourd'hui encore davantage la mainmise du président turc sur un pays islamisé, mais fragile, selon Jean-François Colosimo.  LFAR 

     Le président turc Erdogan a maté une tentative de coup d'Etat militaire. Que s'est-il passé ? Cela a-t-il un lien avec l'attentat d'Istanbul, il y a un quinzaine de jours ?

    La Turquie d'Erdogan est un pays a la dérive qui voit resurgir les fantômes de son passé irrésolu, refuse de faire face à sa faille constitutive et pratique la fuite en avant quant à son ancrage définitif entre l'Europe sécularisée et l'Orient islamisé. Trois mesures de temps sont nécessaires pour appréhender ce coup d'état avorté. Le premier, de long terme, tient à l'affrontement constant sous l'Empire ottoman entre le sabre et le turban, l'armée et le clergé, dont la fin des janissaires est exemplaire: cette puissante élite militaire et administative issue de chrétiens convertis de force et demeurée religieusement minoritaire puisque liée aux Bektachis, Alévis et autres confréries soufies, est exterminée en 1826 à l'occasion d'un déchaînement populaire fomenté par le Sultan Mahmoud II au nom de Mahomet et relayé par les oulémas sunnites ; déjà il s'agit d'éradiquer un “État dans l'État ” jugé de surcroît hétérodoxe. Second moment, de moyen terme, le mouvement se reproduit tout en s'inversant avec les Jeunes-Turcs puis Mustapha Kemal et les chefs militaires de la guerre de révolution nationale qui, au nom cette fois de la laïcité, briment l'islam institutionnel non sans précisément tolérer les Bektachis pour des raisons de convergence idéologique quant à l'impératif de la modernisation: l'armée, qui se veut garante de ce républicanisme émancipateur, interrompt ce qu'elle conçoit comme des “dérives démocratiques” en 1960, 1971 et 1980 en instaurant la dictature et en considérant le putsch comme un moindre mal au regard de forces considérées là encore comme centrifuges et destructrices d'une impossible unité hors la violence étatique. Le troisième moment, auquel nous assistons, relève d'une sorte de volonté de synthèse en forme d'impasse. Au nom du califat, cette expression suprême et politico-religieuse du sunnisme orthodoxe qui serait hypothétiquement restauré en sa propre personne dès lors qu'il réussirait à imposer une présidence dotée des pleins pouvoirs, Erdogan se bat sur les deux fronts: d'un côté, ce qu'il reste de l'armée kémaliste, laïciste et anti-religieuse ; d'autre part, la puissante confrérie de Fettulah Gulen issue du mouvement religieux et revivaliste nordjou, lequel ambitionne d'unir fondamentalisme et modernisme à travers le maillage de la société et la pénétration de l'appareil d'État (Éducation, Justice, Police, Armée, etc.). Les gulenistes ont été décisifs comme levier dans la conquête du pouvoir menée par Ergogan à la tête de l'AKP, le parti “islamo-conservateur”. Mais l'alliance est rompue depuis 2013 et la dénonciation par Gulen, qui vit aux États Unis, de la corruption organisée par les cercles gouvernementaux et plus encore par les proches et parents de l'actuel président. Erdogan, qui avait jusque là mené une traque sourde à l'encontre des kémalistes a alors systématisé la chasse aux gulenistes. Il veut incarner à la fois le sabre et le turban, quitte à devoir lutter contre ceux qui traditionnellement les représentent. Que les mutins appartiennent à l'une ou l'autre tendance importe peu au regard de la logique de purge qui préside à l'ensemble de sa quête autocratique. Or c'est par cette logique, jusqu'ici réversible, désormais totale, que la Turquie n'a cessé de se survivre afin d'échapper à son vide fondateur ainsi qu'à sa construction artificielle reposant sur l' élimination des minorités et des dissidences, ou plus largement de toute différence, au profit d'une identité imaginaire. Ainsi, plus Ergogan entend fusionner les pouvoirs, plus menace l'implosion dont ce putsch n'est jamais que l'un des nombreux signes.

    Le gouvernement « islamo-conservateur » semblait être réconcilié avec l'armée ? Comment expliquez-vous ce revirement ? Lors des précédents putschs en Turquie, l'armée était unie. Est-ce toujours le cas aujourd'hui ?

    En recourant dans un premier temps , afin d'asseoir sa conquête du pouvoir, à un processus de démocratisation qui faisait la part belle aux autres communautés brimées par le kémalisme - et ce, pour d'autant mieux instituer le retour sinon inassimilable de l'islam politique -, Erdogan a neutralisé le rôle traditionnel de l'armée comme gardienne d'un républicanisme intransigeant.

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  • Action AntiDaesh - Action Française Île-de-France

  • Syrie : des rebelles anti-Assad décapitent un enfant avec un couteau

    Dans le nord du pays, non loin d’Alep, un enfant a été décapité avec un petit couteau par des rebelles opposés au régime de Bachar al-Assad. Ils ont filmé la scène et l’ont publiée sur les réseaux sociaux. Le groupe rebelle a regretté une "erreur individuelle" du bourreau.

    "Nous ne laisserons personne à Handarat !". Dans le nord de la Syrie, l’avertissement est lancé par un combattant d’un groupe rebelle opposé au régime de Bachar al-Assad. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, ces rebelles montrent un enfant, capturé quelques instants plus tôt, allongé à l’arrière d’un camion. Ils le soupçonnent d’être un enfant-soldat, combattant pour les brigades Al-Qods, un groupe palestinien pro-régime.

    L’un des combattants se saisit alors de l’enfant et commence à le décapiter à l’aide d’un petit couteau. Un acte barbare souvent dénoncé par des ONG, notamment Amnesty International. En juillet, l’organisation évoquait dans un rapport les rebelles et djihadistes syriens responsables "d’une effrayante vague d’enlèvements, de tortures et d’exécutions sommaires". Dans le viseur, notamment, le groupe islamiste Noureddine Zinki.[...]

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Syrie-des-rebelles-anti-Assad

  • Trois militaires français tués en Libye (Add.)

    RIP

    Plus d'infos à suivre.

    Selon 20 minutes

    "L’infomation n’a pas été confirmée par le gouvernement. Deux soldats français auraient été tués alors qu’ils se trouvaient à bord d’un hélicoptère abattu dimanche par une milice djihadiste en Libye, selon l’agence de presse AP, citée par le New York Times (...) 

    L’attaque a été revendiquée par une milice qui se fait appeler « la brigade de défense de Benghazi (...)

    le ministère de la Défense a refusé de commenter les faits, les informations sur les forces spéciales étant normalement classées secret défense".

    Selon le Figaro

    "Cette annonce de la mort de trois sous-officiers intervient alors que le porte-parole du gouvernement français avait confirmé ce matin sur France Info la présence de forces spéciales françaises en Libye pour lutter contre les djihadistes." 

    Le communiqué de presse du ministre de la défense

    "Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, déplore la perte de trois sous-officiers français décédés en service commandé en Libye.

    Il salue le courage et le dévouement de ces militaires engagés au service de la France qui accomplissent, tous les jours, des missions dangereuses contre le terrorisme.

    Le ministre adresse à leurs familles et à tous leurs proches l’expression de ses condoléances, de sa tristesse et de tout son soutien. Il les assure de la reconnaissance de la Nation".

    Lahire

  • Le sultan Erdogan renforce son pouvoir en Turquie

    Après le coup d’Etat raté du 15 juillet, le président Recep Erdogan a mis en route la machine répressive et se débarrasse de la faction kémaliste, laïciste, au sein de l’armée : 103 généraux et amiraux arrêtés selon l’agence de presse Anadolu, soit environ le tiers du haut commandement militaire. 

    Chard-Turquie-300x269.jpgParmi eux, les commandants de la deuxième et de la troisième armée, ainsi que l’ex-chef de l’armée de l’air, le général Akin Öztürk, accusé d’avoir été le cerveau du putsch. En tout, plus de 6 000 militaires ont été mis sous les verrous selon les chiffres avancés par le Premier ministre Binali Yildirim. En outre, plus de 8 500 policiers et gendarmes ont été suspendus de leurs fonctions pour leurs liens supposés avec la tentative de coup d’Etat, de même qu’un gouverneur de province, 29 ex-gouverneurs qui occupaient des postes au sein de l’administration régionale, 47 responsables de districts et des centaines de fonctionnaires. La rapidité avec laquelle des mandats d’arrêt ont été délivrés pour près de 3 000 juges et procureurs laisse penser qu’Erdogan et ses partisans avaient déjà des listes toutes prêtes.

    Ce coup d’Etat raté est donc une victoire du camp de la Turquie islamique, continuatrice de la tradition ottomane, sur la Turquie laïciste fondée par Mustafa Kemal Atatürk. Il pourrait aussi marquer à terme un changement géostratégique majeur au Proche-Orient car les choix autoritaires qui étaient déjà un fait en Turquie (répressions à grande échelle contre la population kurde de l’est du pays, arrestations d’opposants et muselage des médias d’opposition) vont probablement être confirmés, ce qui, aux dires mêmes du secrétaire d’Etat américain John Kerry, lundi, pourrait menacer la présence de la Turquie dans l’Otan.

    Inversement, on assiste depuis le mois de juin à un nouveau rapprochement avec la Russie, après la période de froid qui avait soufflé entre les deux pays, quand l’aviation turque avait abattu un avion militaire russe à la frontière avec la Syrie. Tant qu’Erdogan cherchait à renverser al-Assad en Syrie, les intérêts des deux pays étaient divergents, mais si la priorité du président turc est désormais de lutter contre les Kurdes, alliés des Américains en Syrie et en Irak, il y a convergence d’intérêts avec le président syrien, soutenu par Moscou, qui n’acceptera jamais, pas plus qu’Erdogan, l’existence de la région autonome kurde Rojava sur son territoire. Une région que les Kurdes de Syrie ont proclamé « entité fédérale » en mars dernier.

    Autre conséquence de cette tentative de coup d’Etat, les négociations d’adhésion avec l’Union européenne pourraient être suspendues, notamment si la peine de mort est rétablie par Ankara, comme semblent le suggérer le président Erdogan et son parti AKP. Côté positif, on peut espérer que la levée des visas pour les citoyens turcs ne se fera pas malgré l’accord UE-Turquie sur l’arrêt de l’invasion migratoire depuis les plages turques.

    Le risque, par contre, c’est que le sultan Erdogan relance cette invasion en comptant sur la stupidité et la passivité des élites politiques européennes pour laisser à nouveau faire, car, ainsi qu’il l’a clamé en 1998 alors qu’il était maire d’Istanbul, « les minarets seront [leurs] baïonnettes, les coupoles [leurs] casques, les mosquées seront [leurs] casernes et les croyants [leurs] soldats ».

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 20 juillet 2016

    http://fr.novopress.info/

  • Trump choisit son vice-président

    Les sondages aidant, et sauf coup de Jarnac, Donald Trump semble avoir pris le contrôle de la convention républicaine de Cleveland qui se déroule du 18 au 21 juillet, en dépit d’une vivace opposition des puissantes familles Romney et Bush.

    Trump vient de choisir son vice-président en la personne de Mike Pence, gouverneur de l’Iowa. Petit-fils d’immigrants irlandais, élevé en tant que catholique, il a rejoint les born-again Christians (évangélistes de la re-naissance), ce qui lui a fait dire qu’il se voyait comme un« born-again, evangelical Catholic ». Citoyen, il se dit chrétien, conservateur et républicain. « Dans cet ordre », précise-t-il (New York, 16 juillet).

    Avant de devenir gouverneur en 2013, Mike Pence a été parlementaire de 2000 à 2012, touchant à l’économie, aux affaires étrangères et aux questions religieuses. Tissant son réseau…

    Pence est ainsi suffisamment atypique (il est membre du Tea Party) pour endosser le programme de Trump, et suffisamment partie prenante de l’establishment de Washington pour leur vendre les qualités du pirate… et lever pour lui des fonds chez les donateurs conservateurs ! Il est aussi tenace, ayant par exemple défié les injonctions de Washington d’accueillir un contingent de réfugiés syriens dans son État de l’Indiana.

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  • Les acquisitions ciblées des informations personnelles

    Une agence d’espionnage ne se contente pas d’écouter tout ce qui se passe sur des câbles et de poster des injonctions judiciaires, elle a aussi vocation à aller chercher des informations qu’elle désire spécifiquement. Parfois, elle attend patiemment que sa proie se mette à sa merci, comme David House, soutien actif du soldat Manning, lorsqu’il a voulu se rendre au Mexique en 2010 : bien qu’il ne représente pas une menace pour la sécurité du pays, tous ses appareils électroniques (ordinateur, téléphone, appareil photo, clef USB) ont été confisqués au passage de la frontière
         A l’autre extrême, le Special Collection Service (SCS), surnommé « Mission impossible », mène depuis ses 75 stations permanentes autour du monde des opérations de surveillance, vol, écoute et cambriolage dans les endroits les plus difficiles : gouvernements, ambassades, centres de communication, réseaux de fibres optiques... C’est lui qui a récemment permis d’espionner le quartier général du Conseil européen et la représentation diplomatique de l’Union européenne aux États-Unis et à l’ONU
         Lorsque Snowden rencontrait ses avocats, il leur demandait de ranger leurs téléphones dans le frigo, car il était bien placé pour savoir que leurs micros pouvaient être déclenchés à distance, de manière indétectable, pour connaître tout ce qui se disait dans la pièce. De même, la webcam intégrée à un ordinateur portable appartenant à un service de renseignement est toujours bloquée par du gros scotch, parce qu’elle aussi peut être déclenchée à distance, sans aucun signe extérieur
         Il est bien difficile d’arrêter une agence motivée : lorsque les États-Unis déterminèrent que Ben Laden était susceptible d’être caché dans une maison d’Abbotabad (Pakistan), le SCS loua un appartement distant d’un mile (1,6 km) depuis lequel ils utilisèrent des lasers pour mesurer les vibrations des fenêtres. Cela leur permit de compter les personnes et de constater que l’une d’elles ne sortait jamais. 
         Ces exemples spectaculaires donnent une idée des capacités de la NSA. Comment se transposent-elles lorsque leurs cibles sont accessibles par un réseau ? Comme pour l’aspiration de données, la NSA est passée à l’échelle industrielle. Sa branche Tailored Access Operations, chargée d’identifier, surveiller et infiltrer les installations, dispose de bibliothèques de programmes lui permettant de pénétrer dans les systèmes courants, notamment des routeurs et des pare-feu (souvent appelés firewalls dans un contexte informatique). Les attaques peuvent être menées sans intervention humaine ou presque, en testant la présence de failles connues, ou de logiciels présentant des backdoors (« portes dérobées ») dont la NSA aurait connaissance, ou encore en essayant de deviner un mot de passe. Dès qu’une faille est trouvée, l’ordinateur attaquant installe une ou plusieurs backdoors sûres, efface discrètement les traces de l’attaque, et installe les logiciels qui rempliront la mission : un keylogger pour enregistrer tout ce que tape un utilisateur, un mouchard pour exfiltrer des données, etc. 
         Pour compléter sa panoplie d’attaque, pour avoir connaissance de nouvelles vulnérabilités dans des logiciels, pour former ses recrues ou pour mener certaines missions à sa place, elle peut compter sur des entreprises spécialisées dans l’intrusion de systèmes, analogues informatiques des sociétés militaires privées (comme Blackwater) dont les Etats-Unis avaient fait grand usage en Irak. Par exemple, HackingTeam vend une suite logicielle baptisée « Système de contrôle à distance Da Vinci : les outils de hacking pour l’interception gouvernementale ». Ou Finfisher, qui avait par exemple équipé l’Egypte de Moubarak. Ou encore Vupen, entreprise française « leader mondial de la recherche sur les vulnérabilités », qui fournit à la NSA depuis le 14 septembre 2012 une analyse en profondeur de chaque nouvelle vulnérabilité connue, donc un moyen d’en tirer le plus grand avantage. Le choix est vaste ; l’an dernier, les salons organisés par ISS World Training (Intelligence Support Systems, « Systèmes d’appui au Renseignement ») avaient réuni 4635 personnes provenant de 110 pays, de l’Afghanistan au Zimbabwe. 41 % représentaient des entreprises spécialisées. 
         Cette automatisation est ce qui a permis à la NSA de mener 61 000 opérations d’intrusion en Chine. L’un des résultats est que la NSA enregistre les métadonnées et les SMS d’un milliard d’abonnés au téléphone portable dans ce pays
         Ce n’est qu’en cas d’échec des méthodes industrielles qu’une attaque est pilotée en direct par des humains, pour les sites les mieux sécurisés. Ils prennent alors soin de se faire passer pour d’autres, notamment des hackers chinois, pour le cas où ils seraient découverts. (La Chine, de son côté, lance aussi beaucoup d’attaques. Lors de son espionnage des vidéoconférences au sein de l’ONU, la NSA s’est aperçue que des Chinois tentaient de faire la même chose au même moment). En 2011, ce sont 231 attaques ciblées que la NSA à menées « à la main »
         Lorsque les « logiciels de guerre » échouent, la NSA sait revenir aux méthodes traditionnelles, comme la copie de disques durs lors d’un raid du SCS ou, plus souvent, l’infiltration d’une organisation ou le retournement d’un de ses membres. 
     
    Sébastien Desreux, Big Mother

  • Turquie : près de 6 000 arrestations après le coup d’Etat manqué

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis dimanche 17 juillet d’éliminer le « virus » dans l’Etat.



    Turquie : près de 6 000 arrestations après le… par lemondefr

    http://fr.novopress.info/202535/turquie-pres-de-6-000-arrestations-apres-coup-detat-manque/