Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 768

  • Municipales en Afrique du Sud: l’ANC battue dans la capitale Pretoria

    L’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a subi samedi un revers historique aux élections municipales en étant devancé dans la capitale Pretoria par le principal parti d’opposition, la DA, selon les résultats transmis par la Commission électorale.
    A Tshwane, la métropole qui englobe Pretoria, l’Alliance démocratique (DA) obtient 43,1% des suffrages contre 41,2% pour le Congrès national africain (ANC) qui détenait jusqu’à présent la majorité absolue dans cette ville, selon les résultats publiés à l’issue du dépouillement intégral des votes de mercredi.
    Cette défaite vient s’ajouter à celle enregistrée vendredi par l’ANC à Nelson Mandela Bay, sixième métropole du pays qui contient Port Elizabeth, un bastion de la lutte contre l’apartheid, également remportée par la DA (46,7% contre 40%).
    « C’est un point de basculement pour le peuple d’Afrique du Sud. Cela montre que nous ne sommes pas seulement un parti d’opposition mais de gouvernement », s’est réjoui samedi Mmusi Maimane le leader de la DA.
    Ces mauvais résultats sont historiques pour le parti de Nelson Mandela qui gouverne l’Afrique du Sud depuis la fin de la dictature raciale de l’apartheid et l’avènement de la démocratie en 1994.
    Au niveau national, l’ANC reste le premier parti du pays mais affronte un important recul dans les urnes avec moins de 54% des voix (huit points de moins qu’en 2011), le score le plus bas du parti toutes élections confondues depuis son arrivée au pouvoir.
    A Port Elizabeth comme à Pretoria, les libéraux de la DA n’ont cependant pas obtenu de majorité absolue et devront trouver des alliés pour former une coalition.
    Ils pourraient se tourner vers la troisième force politique du pays, les Combattants pour la Liberté économique (EFF), un parti de gauche radicale qui participait à ses premières municipales.
    Avec 8% au niveau national et près de 12% à Pretoria, le parti du populiste Julius Malema, un exclu de l’ANC va ainsi jouer le rôle de faiseur de roi dans cette élection.
    Tous les résultats de ces municipales étaient acquis samedi, sauf à Johannesburg où il restait 10% des bulletins à dépouiller et où la DA et l’ANC étaient toujours au coude à coude.
    La Commission électorale devait annoncer les résultats définitifs samedi à 18h00 (16h00 GMT).

    Le Parisien

    http://www.voxnr.com/217/municipales-afrique-sud-lanc-battue-capitale-pretoria

  • Hillary Clinton : une femme sous influence

    Gérard Pince

    On connaît les manquements d’Hillary Clinton dans ses anciennes fonctions de secrétaire d’État. L’affaire des e-mails a entraîné une enquête du FBI et son directeur a souligné qu’elle avait fait preuve d’une grande négligence. En revanche, les médias français occultent le rôle joué auprès d’Hillary par une sulfureuse jeune femme. C’est dommage car son histoire ressemble à un roman d’espionnage !

    D’origine indienne et de religion musulmane, Huma Abeidin est née aux États-Unis. À l’âge de deux ans, elle part avec ses parents en Arabie saoudite où elle suit sa scolarité. Elle revient aux USA pour ses études universitaires et devient stagiaire à la maison blanche au service d’Hillary sous la présidence de Bill Clinton. Depuis lors, les deux femmes ne se quittent plus. Huma occupe le poste de chef de cabinet d’Hillary lors de son passage au secrétariat d’État et assure à présent la vice-présidence de la campagne présidentielle. Depuis sa commotion cérébrale de 2012, Hillary sombre parfois dans la confusion mentale et doit s’appuyer sur Huma qu’elle considère comme sa seconde fille. En réalité, les mauvaises langues évoquent une relation encore plus intime !

    Cette belle histoire se corse lorsqu’on sait que la famille Abeidin a exercé d’importantes fonctions dans les organes de la propagande fondamentaliste en Arabie saoudite. Certes, Huma n’est pas responsable des agissements de ses parents mais il se trouve qu’elle a aussi collaboré à des médias radicaux dans sa jeunesse. De là à penser qu’elle est infiltrée par le régime saoudien, il n’y a qu’un pas que des parlementaires américains ont franchi en étant aussitôt accusés de tenir des propos nauséabonds ! Ces soupçons se renforcent pourtant au vu du financement saoudien (entre 10 et 25 millions de dollars) de la fondation de Bill et Hillary Clinton

    Dans ces domaines, il n’existe jamais de preuves et il faut se contenter de présomptions en appliquant le principe de précaution. Le régime saoudien qui soutient le fanatisme musulman attise les tensions entre la Russie et les États-Unis afin d’assurer la domination mondiale de l’Islam sur les ruines de la chrétienté. Confier la maison blanche à une personne qui subit une telle influence représente donc un risque majeur pour l’Occident.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Accord russo-américain en Syrie : vers la victoire finale de Moscou et de Téhéran ?

    De guerre lasse, les Américains ont accepté un accord avec Moscou. Pour Fabrice Balanche, celui-ci pourrait affaiblir les « rebelles » islamistes, notamment le Front al-Nosra, et donner un avantage décisif au régime de Bachar al-Assad et à ses alliés.

    L’été 2016 sera peut-être celui du dénouement en Syrie, non pas de la fin des combats car le conflit possède sa dynamique propre, mais de la victoire de la Russie et de l’Iran. L’accord de coopération militaire en Syrie contre les groupes djihadistes, que le gouvernement américain a conclu avec Vladimir Poutine fin juillet, est le résultat des désillusions américaines à l’égard d’une crise qui n’en finit pas, du succès de la stratégie russe en Syrie et du besoin de dégager le terrain pour Hilary Clinton. En effet, une attaque djihadiste majeure aux Etats Unis, avant l’élection présidentielle du 6 novembre prochain, risquerait de faire basculer les électeurs vers Donald Trump. L’opinion publique américaine considère que le principal danger, ce sont les groupes djihadistes et non le régime de Bachar al-Assad. Par conséquent, l’objectif du gouvernement américain devrait être de combattre fermement et sans ambiguïté al-Qaïda et l’Etat Islamique. Il semble que cela soit également l’avis de Barack Obama au grand désespoir des partisans du « regime change ».

    L’accord américano-russe prévoit une coopération dans la lutte contre le Front al-Nosra. Le groupe terroriste a officiellement rompu ses liens avec al-Qaïda le 28 juillet dernier. Mais ce divorce à l’amiable est une manœuvre un peu grossière pour espérer éviter les frappes américaines. Washington a d’ailleurs déclaré que cela ne changerait rien à sa résolution d’éliminer le Front al-Nosra devenu désormais Fatah el-Sham (La conquête du Levant). Les discussions sur cet accord ont débuté au mois de mai. Les détails demeurent encore secrets, mais John Kerry s’est engagé à les dévoiler dans le courant du mois d’août. Sans doute les négociations sont-elles toujours en cours à propos des groupes et sur la délimitation des zones qui seront frappées par la nouvelle coalition. D’après les informations publiées par le Washington Post, un Etat-major commun doit être créé en Jordanie. En échange du soutien américain contre le groupe leader de la rébellion syrienne, les Russes se sont engagés à ne pas attaquer les « rebelles modérés » soutenus par les Etats-Unis. L’armée syrienne et les milices chiites étrangères sont en principe elles aussi tenues par cet accord.[....]

    La suite sur Le Figaro.vox

  • Donald Trump : « L’américanisme et non le globalisme, sera notre credo »

    Ce fut "sa" convention. Non pas celle du concurrent lambda ayant accumulé au cours de quatre mois de primaires suffisamment de délégués pour revendiquer le titre de champion du parti. Scénario classique dans lequel Donald Trump ne put, et surtout, ne voulut pas entrer. Sa convention, celle qu'il a façonnée, celle qui eut son visage, celle qui s'est déroulée l'autre semaine durant quatre jours à Cleveland dans l'Ohio était d'une autre nature, d'une autre trempe. D'ordinaire, une convention poursuit trois objectifs : réconcilier les ex-adversaires en gommant les fractures politiques ; rassembler les diverses tendances autour d'un programme de gouvernement ; confier au plus représentatif le soin de conquérir la Maison- Blanche. Trois opérations qui aboutissent au couronnement d'un candidat officiel : moment solennel où le personnage et le parti ne font qu'un. Le premier apparaît comme un exécutant, le second comme un creuset. On parle d'unité, d'harmonie - de symbiose. Alchimie qui donna parfois de bons résultats. Exemples : Richard Nixon en 1968, Ronald Reagan en 1980. Rien de tel ne se passa à la convention républicaine de Cleveland. Convention atypique et, dans une certaine mesure, révolutionnaire. En apparence, Trump y a été propulsé par une organisation partisane afin de s'opposer en novembre à la démocrate Hillary Clinton. En fait, Trump s'est servi de cette organisation comme d'un vulgaire tremplin afin de bondir vers le sommet. Pour le parti, le New-Yorkais était une nécessité structurelle, mais pour le New-Yorkais, le parti n'était qu'une occasion à saisir. Aux yeux dû parti, Trump est un combattant rétif mais indispensable. Aux yeux de Trump, le parti est une coquille vide mais utile. Deux perspectives aux antipodes l'une de l'autre. Deux ambitions qui n'eurent d'autre lien que le forum étincelant de Cleveland dont l'extravagance fut applaudie sur place par dix mille militants et suivie en direct par 50 mil-lions de téléspectateurs. Le parti y officia avec candeur ; Trump y régna avec cynisme. Ce tut "sa" convention, il ne l'avait pas volée, avec ses 38 victoires dans les primaires, ses seize concurrents au tapis, ses 14 millions de voix glanées à travers tout le pays. Des succès en rafale pour un podium en or. Un micro, une batterie de caméras, une couronne de projecteurs pour un reality TV show : Trump baignait dans son élément. Il fut l'inégalable metteur en scène d'une extraordinaire équivoque. Il fut l'habile magicien d'un spectacle d'ombres chinoises : les clairs-obscurs masquaient et dévoilaient tour à tour les illusions et le réel. On s'y trompa.

    Caisse de résonance

    Pourtant, les desseins de Trump semblaient nets : être non pas le candidat républicain, mais un populiste présidentiable. Nuance qui signifiait pour le milliardaire une chose - une seule, mais capitale. L'immense caisse de résonance de Cleveland servirait à montrer aux Américains qu'il était le seul à pouvoir, non seulement gérer les affaires courantes de la plus grande puissance mondiale, mais également, en ces temps troublés, relever n'importe lequel des défis que des ennemis extérieurs - et surtout intérieurs - lui lanceraient. Autrement dit, chef de gouvernement en deçà des frontières : garant de « la loi et l'ordre » ; commandant-en-chef au-delà : gardien de « l'Amérique d'abord ». Paul Manafort, stratège de Trump, eut ce mot : « Le jour où l'on sentira que Donald est perçu par un maximum d'Américains comme quelqu'un capable de les diriger, l'élection de novembre ne sera plus qu'une formalité. » Propos d'une terrible lucidité. Ils écartent comme une incongruité toute idée d'unité. Et chassent du même coup comme obsolète tout souci de loyauté. Dans ce schéma, qui annonce à la fois la rage et la solitude d'un coureur de fond, que viendrait faire l'unité d'un parti ? Il s'agit du corps à corps d'un homme et d'un peuple. Sans intermédiaire : du direct, du physique. Et quelle place reviendrait au concept .de loyauté à l'égard d'un parti ? Il ne s'agit pas de morale mais de pragmatisme : est vrai ce qui réussit. Là aussi,sans intermédiaire,et surtout pas celui d'un contrat au sens strict du terme. Trump est seul. Seul en face d'un pays. La convention lui a servi à articuler les éléments de sa propre logique. Raison pour laquelle les média aux ordres se sont égarés en se réjouissant de la "rupture", de l’"incohérence" et du "chaos" de Cleveland. Évocation d'images décalées appartenant à une autre logique, à un autre monde. Celui des notables du parti qui n'ont rien voulu comprendre, celui des élites qui n'ont rien voulu sentir et celui des décideurs qui n'ont rien pu décider. Ce fut, à l'inverse, l'univers de Trump. La rupture a été la sienne. L'incohérence et le chaos ont été les siens. Ils eurent leur rôle. Ils intégrèrent le script avec, eux aussi, leur part d'équivoque.

    Trump ne fit rien pour l'estomper. D'où cette remarque cinglante qu'il destina aux vrais et aux faux naïfs : « Je gagnerai avec ou sans le soutien actif du parti républicain. Que cela lui plaise ou non. Si c'est avec lui, tant mieux ; si c'est sans lui, tant pis. » Exaspération d'un franc-tireur souffrant d'injustice depuis trop longtemps. Pour lui, l'essentiel était ailleurs que dans ce débat postiche et dérisoire. Il était dans l'interminable défilé de professionnels - du simple ouvrier au patron millionnaire en passant par des sportifs et quelques pasteurs - dont beaucoup de femmes et de Noirs, sans oublier un saupoudrage d'Hispaniques et d'Asiatiques qui, durant quatre jours, sont venus sur la scène de la convention parler d'un autre Trump, décrire un autre Trump, raconter un autre Trump que celui qui traîne dans les journaux et les lucarnes. Un Trump qu'ils ont connu, apprécié, estimé au cours de leur vie. Parfois pendant quelques jours. Parfois durant des semaines ou des mois. Parfois tout au long d'années entières. Ils ont rencontré Trump sur des chantiers, dans des bureaux, des salles de conférence. Leurs existences se sont croisées et ils ont gardé de ce hasard un souvenir ému. Ils l'ont confié avec des mots simples, des images touchantes, des souvenirs modestes, naturels, très loin de la caricature d'un milliardaire odieux, sexiste et raciste, très loin du crayonnage incendiaire du magnat de l'immobilier que la presse au collier se plaît à répandre depuis des mois, très loin de l'intoxication siono-globaliste, dont l'acharnement destiné à détruire le septuagénaire iconoclaste restera dans l'histoire comme l’une des caractéristiques de cette élection. Mots directs et témoignages percutants : Trump n'est pas ce que beaucoup croient. Il peut être ouvert, chaleureux, encourageant, généreux. Il peut gouverner l'Amérique parce qu'il a su lui parier, parce qu'il a voulu la comprendre. Et il doit gouverner l'Amérique parce qu'il a senti ses problèmes, parce qu'il a touché ses plaies. Interminable défilé de l'Amérique du travail, de l'Amérique qui crée, de l'Amérique des femmes et dé celle des Noirs : le réactionnaire à la crinière blonde qui a l'air de ne s'adresser qu'aux Blancs s'est offert à Cleveland un tour d'horizon général. Histoire de se débarrasser une bonne fois pour toutes des oripeaux dont on l'a affublés. Histoire de montrer que son dynamisme ratisse large. Et de prouver aux sceptiques - calcul d'un commercial de haut vol - que l'essayer, c'est l'adopter.

    "Il n’abandonne jamais"

    Par profusion, sous les feux de la rampe, ces démonstrations d'estime et même d'affection constituèrent l'un des points forts du forum. Il y en eut bien d'autres. Lorsque Trump choisit Mike Pence, 57 ans, gouverneur de l’lndiana, comme candidat à la vice-présidence - un descendant d'Irlandais catholiques devenu évangéliste pro-vie et pro-mariage, au cœur du mouvement conservateur -, il montra qu'il était enfin capable de maîtriser ses tendances impulsives et d'écouter quelques conseils de prudence. Par sa pondération, son expérience, son aura, Pence apportera au New-Yorkais ce qu'il n'a pas : de vrais alliés dans le monde politique et du doigté dans les affaires publiques. Lorsque l'on comprit, dès le premier jour de la convention, que la fronde des délégués hostiles à Trump ne pourrait plus, comme ils l'avaient souhaité, invalider les résultats des primaires afin de les remplacer par un nouveau vote, ce fut parmi les cinquante délégations une explosion de joie et un autre point fort de la convention : cette sourde menace qui planait sur elle depuis des semaines aurait pu provoquer son implosion et compromettre tout le dispositif du milliardaire. On serait alors resté dans l'ignorance de l'un de ses meilleurs atouts personnels - sa famille : une femme, trois garçons et deux filles - qui, en cinq interventions (Barron, 11 ans, fut le seul à rester dans l'ombre) se transforma également en point fort à Cleveland. Retenons les deux plus saillantes. D'abord son épouse, Melania, 46 ans, originaire de Slovaquie : « Si vous cherchez quelqu'un qui se bat pour vous et pour votre pays, a-t-elle glissé, alors vous l'avez trouvé : c'est Donald Trump. Il n'abandonnera jamais. Il ne vous laissera jamais tomber. » Ensuite son fils, Donald junior, 39 ans, lui-même père de cinq enfants de 9 à 2 ans : « Mon père a passé toute sa vie avec des gens du peuple au milieu de travailleurs, a-t-il confié. Le plus impressionnant chez lui comme leader, est qu'il devine très vite le potentiel de chaque individu avant même que l'intéressé ne s'en doute. » Appelant son père son "mentor" et son « meilleur ami », il ajouta : « Et plus quelque chose paraît impossible, plus il a envie de le faire. » Par leur spontanéité, leur chaleur, les deux témoignages ont marqué l'assistance. Mais il a fallu que les malfaisants ternissent celui de Melania en l'accusant de plagiat : 60 mots, soit 7 % de son message, ressemblaient au texte de Michelle Obama à la convention démocrate de 2008. On cria aussitôt au scandale et, durant vingt-quatre heures, les média ne vibrèrent que pour l'anecdote, Trump calma d'un mot l'effervescence qui aurait sans doute dégénéré en opération de sabotage : il pardonna sa maladresse à la démissionnaire qui avait aidé à écrire les 150 lignes de son épouse. « Les erreurs font aussi partie de l’expérience », lui lâcha-t-il. Mansuétude : une qualité qu'on ne lui connaissait pas.

    Un réquisitoire et un avertissement

    À l'inverse, on le connaît ardent, fougueux, décharné. Qualités ou défauts ? À Cleveland, des qualités. Trump les a mises au service des ultimes instants de la convention : son discours - l'apothéose d'un fonceur - qui fut long, implacable, dévastateur. Un bulldozer. Écrit par un professionnel de la politique, lu par un damné du spectacle : mélange détonnant. On sentait que les phrases n'étaient pas du New-Yorkais (question de rythme, de respiration) mais, en revanche, les silences, les rictus, la gestuelle sortaient bien de ses tripes. De l'authentique à plein volume sous 100000 ballons rouges et bleus : un grand moment. Dans ce discours, deux volets : un réquisitoire et un avertissement. Le réquisitoire a descendu en flammes les huit ans qu'Obama a passés à la Maison-Blanche. L'avertissement fut pour Hillary Clinton. Avec pour elle, en filigrane, quatre questions. Comment comptez-vous assumer l'héritage présidentiel ? Comment ferez-vous du démocrate neuf avec du vieux subversif ? Comment échapperez-vous à votre étiquette d'incompétence ? Comment évacuerez-vous les scandales qui vous collent à la peau ? Quatre questions qui définissent les grands axes de la prochaine offensive de Trump contre sa rivale. Nous sommes en effet avertis : le duel sera sans merci. Mais Trump associe Hillary à Obama pour faire coup double : si elle était élue, on assisterait à un troisième mandat de l’Américano-Kenyan. De lui, il ne reste rien car tout a augmenté : les homicides, la violence, l'insécurité, la pauvreté, le chômage, les délocalisations d'usines, l'absentéisme scolaire, les dettes familiales, la dette nationale, les risques nucléaires, la menace terroriste, le nombre d'illégaux et le flot des réfugiés. Sombre tableau. À qui la faute ? « Je ferai l’Amérique plus sûre, plus grande, plus forte que jamais », clame Trump avant de se pencher vers la classe moyenne blanche, son vivier électoral, pour confier à cette victime expiatoire de tous les démagogues, à cette grande muette face à tous les périls qu'il est désormais « sa voix ». La salle croule, les gradins explosent. À nous deux, Hillary ! « Elle a été secrétaire d'État de 2009 à 2013 », commence Trump. « En 2009, l'Iran était sanctionné, la Libye coopérante, l'Egypte paisible, l'Irak hors du chaos et la Syrie sous contrôle. Personne ne parlait de l'État Islamique. » Trump enfle son propos et martèle ses mots : « Quatre ans après, l'Iran prépare sa bombe, la Libye est en ruines, l'Egypte sous la botte, l'Irak écartelée et la Syrie en miettes. Quant à l'État Islamique, il semble être partout. Voilà le legs laissé par Hillary Clinton. Destructions et terrorisme. L'américanisme, et non le globalisme, sera notre credo. » Trump évoque deux des scandales signés Hillary : Benghazi (quatre Américains massacrés dans leur consulat en 2012 par son étourderie) et les courriels (une centaine de messages secrets livrés aux espions en 2015 par sa négligence) - avant de lancer "sa" bombe, une dernière avant l'extinction des feux de la convention. « Hillary se trouve au cœur du système. Elle lui obéit parce qu'elle en reçoit des millions de dollars. Il faut en sortir, remplacer le système. Je le ferai. Je suis le seul à pouvoir le faire. C'est pour cette raison que j'ai sauté dans l’arène politique - pour ceux qui sont sans défense, pour les sans-voix. » Et voilà Trump aujourd'hui : le champion de l'Amerexit.

    Paul Sigaud Rivarol du 28 juillet au 31 août 2016

  • L’Autriche s'oppose fermement à l'adhésion de la Turquie à l’UE

    6a00d83451619c69e201b7c884a702970b-320wi.jpgC'est le message clair du chef de la diplomatie autrichienne, Sebastian Kurz, et du chancelier autrichien Christian Kern. Cette idée étant défendue depuis des années par le FPÖ, ce revirement est probablement une conséquence directe de l'élection présidentielle ratée de peu par Norbert Hofer (FPÖ) qui retentera sa chance en octobre :

    Pas d’adhésion de la Turquie, titre Die Presse en une ce 4 août. Ce “non”catégorique à la poursuite des négociations pour l’entrée d’Ankara dans l’Union européenne (UE), c’est le chancelier autrichien Christian Kern qui l’a prononcé dans une interview au quotidien autrichien. Pour cet homme politique social-démocrate, une adhésion turque, dans la situation actuelle, relève “de la fiction”.

    Non. Pas maintenant, ni dans les décennies à venir.” Mais ce n’est pas seulement le président Recep Tayyip Erdogan “et tous les développements problématiques au niveau démocratique” qui font obstacle. L’Autrichien met plutôt l’accent sur “les disparités économiques” : en accordant les quatre libertés de base de l’UE aux Turcs (la libre circulation des produits, des services, du capital et des personnes), “on ira vers des distorsions économiques majeures qui ne sont plus défendables en Europe”. [Source]

    "Vienne s'opposera à l'ouverture de nouveaux chapitres de négociations pour l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, en raison notamment de l'ampleur de la répression depuis le coup d'Etat manqué du 15 juillet, a annoncé le chef de la diplomatie autrichienne, Sebastian Kurz. "J'ai voix au chapitre au conseil (européen) des ministres des Affaires étrangères, où il sera décidé si un nouveau chapitre sera ouvert avec la Turquie. Et j'y suis opposé", a-t-il déclaré dans un entretien à paraître dimanche dans le quotidien Kurier. Les décisions au sein de ce conseil doivent être prises à l'unanimité." [Source]

    Ce n'est pas en France que nos gouvernements iraient ainsi dans le sens de la volonté populaire....

    Philippe Carhon

  • Invasion de l'Irak : le rapport qui accable Blair, suiveur aveugle de Bush

    Après sept années d'enquête, la commission Chilcot a rendu ce mercredi 6 juillet ses conclusions sur la participation du Royaume-Uni à l'invasion de l'Irak en 2003 auprès des Etats-Unis de George W. Bush. Et il est peu de dire qu'elles sont accablantes pour le Premier ministre britannique de l'époque, Tony Blair…
    La guerre n'était pas la seule issueCommandé en 2009, ses conclusions devaient être initialement rendues un an plus tard. Mais l'audition de près de 120 témoins et la déclassification de documents secrets ont à maintes reprises reporté la publication du rapport Chilcot, du nom de son président. Le fruit d'une large investigation sur les conditions de la participation du Royaume-Uni à l'invasion en 2003 de l'Irak auprès des Etats-Unis, qui dresse notamment un portrait au vitriol de Tony Blair. Le Premier ministre britannique de l'époque y est accusé d'avoir précipité par simple suivisme son pays dans une guerre qui a coûté la vie à 179 soldats du royaume et à des milliers d'Irakiens.
    Le 20 mars 2003, la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis envahit l'Irak de Sadam Hussein. Parmi les belligérants occidentaux se trouvent l'Australie, la Pologne, la Corée du Sud et le Royaume-Uni. Tous suivent Washington sur la foi d'un mensonge établi depuis, selon lequel le régime de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive. La France de Jacques Chirac, elle, par la voix de Dominique de Villepin, a refusé de s'engager. Et John Chicot, le président de la commission qui porte son nom, lui donne à nouveau raison :
    "En 2003, il n'y avait pas de menace imminente de Saddam Hussein. La stratégie de confinement pouvait continuer pour un certain temps (…) Nous avons conclu que le Royaume-Uni avait choisi de se joindre à l'invasion de l'Irak avant que les options pacifiques pour un désarmement aient été épuisées. L'intervention militaire n'était alors pas l'ultime recours".
    Tony Blair à la botte de George W. Bush
    AUX CÔTÉS DE BUSH "QUOIQU'IL ARRIVE"Mais pourquoi Tony Blair s'est-il ainsi précipité ? La réponse figure parmi les documents déclassifiés par la commission Chilcot, qui comprennent la correspondance de l'occupant du 10 Downing Street avec George W. Bush. Dans une lettre rédigée le 28 juillet 2002,le Premier ministre britannique écrit au président américain qu'il sera à ses côtés "quoi qu'il arrive". John Chilcot précisant que le Britannique n'a pas "insisté auprès du président Bush pour obtenir des assurances fermes sur les plans américains".
    Négligence sur les armes de destruction massive
    Colin Powell brandissant au Conseil de sécurité des Nations unies un flacon bidon pour prouver la présence sur le territoire irakien d'armes de destruction massive… Ce qui reste l'image la plus forte du mensonge américain illustre en effet la négligence dont ont fait preuve les services de renseignement des alliés occidentaux. Ainsi, John Chilcot, n'épargne pas les services britanniques :

    "Il est maintenant clair que la stratégie en Irak a été conçue sur la base de renseignements et d'estimations déficientes. Elles n'ont pas été critiquées, et elles auraient dû l'être (…) Les conclusions sur la gravité de la menace posée par des armes de destruction massive irakiennes ont été présentées avec une certitude qui n'était pas justifiée".

    Tony Blair a beau se retrancher ces derniers mois derrière "le fait que les informations données par les services secrets étaient fausses", la commission Chilcot lui renvoie la responsabilité de ne pas les avoir suffisamment critiquées, et ainsi d'avoir fermé les yeux sur un mensonge éhonté.
    Quels risques encourt Tony Blair ?
    Certaines familles de soldats britanniques morts en Irak ont prévenu avant même la publication du rapport Chilcot : "Il pourrait servir de base à une action en justice contre Blair, ses ministres ou le gouvernement en général". De leur côté, des députés espèrent se saisir du document pour lancer une procédure d'"impeachment" à l'encontre de Tony Blair, qui pourrait ainsi perdre a posteriori son titre de Premier ministre. Un mécanisme qui n'a pas été utilisé depuis 1806 et qui revêtirait, s'il aboutissait, une valeur hautement symbolique. Prenant la parole quelques heures seulement après la fin du discours de John Chilcot, Tony Blair a réaffirmé ce mercredi qu'il a pris "la bonne décision", estimant que grâce à l'intervention de 2003 en Irak, "le monde est meilleur et plus sûr"... Cela aussi reste à prouver.
  • Melania Trump : vers une mise en cause de sa nationalité américaine

    Le harcèlement ne fait que commencer… afin d’impliquer directement Donald Trump dans une fraude à l’immigration.

    Madame Trump était « catinisée » sur fond de photos osées datant de 1995. Les limiers « ensoldés » par les faussaires de la « reine de la corruption » (sic Trump) sont maintenant occupés à lui faire perdre sa nationalité américaine.

    Le New York Times (NYT) a fait preuve de professionnalisme cette semaine. Négligeant la futilité d’événements insignifiants comme la confirmation que madame Clinton est une menteuse en série (elle se permet de contredire deux fois le directeur du FBI dans l’affaire des courriels du département d’État), tout comme son mentor Obama (sur la rançon « qui n’est pas une rançon » de 400 millions de dollars payée aux Iraniens), le journal poursuit son attaque contre le trophée de Trump, créant une cascade de reprises sur les chaînes câblées.

    Lire la suite

  • Trump : la révolte des héritiers

    Il y a deux semaines Trump gagnait brillamment l’investiture à la présidence des Etats-Unis. Puis il s’est effondré.

    Tel le boxeur qui ne sait pas qu’il gagne dans des matchs truqués, Trump n’a pas compris que les médias, qui l’avaient d’abord soutenu pour semer le chaos chez les républicains, ne sont plus ses amis depuis la fin mars, lorsqu’il s’est fait piéger à la télévision sur les « punitions »à imposer aux femmes qui avortent. Il en a perdu le Wisconsin, ce qui a brisé sa réputation d’infaillibilité. Il s’est repris, a réorganisé son équipe et a gagné 7 primaires « ouvrières » d’affilée entre le 19 avril et le 3 mai, date de sa victoire de l’Indiana qui, de facto, lui a donné l’investiture. Puis il s’est déconcentré à nouveau, cette fois-ci en attaquant un juge américain dont les parents étaient mexicains. Il a vu les républicains tentés de le rejoindre retourner dans leur trou, et s’est épuisé à se rabibocher avec l’arrogant establishment parlementaire qui découvrait qu’après tout, il avait besoin de l’oseille de leurs camarades capitalistes. Deux mois de campagne perdus, de sabotage et de recul dans les sondages…

    Il s’est repris une fois de plus, a gagné le soutien du patron du parti, Reince Priebus, qui lui a offert logistique, ressources et intermédiation avec les caciques. Résultat : brillant succès de la convention républicaine de Cleveland, en juillet. À cette époque, il passe largement en tête dans les sondages, tandis que Hillary, blessée mais non tuée par le FBI, panique. Tout le monde pense que (enfin !) il va gagner : la convention lui a taillé un costume d’homme d’État au-dessus de la mêlée ; il n’a plus qu’à surfer sur la vague. Et, surtout, son remarquable discours ne demande plus qu’à être répété, segmenté, décliné, urbi et orbi, adesso basta !

    Lire la suite

  • Julian Assange : "Hillary Clinton a encouragé la vente d'armes à l'EI"