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international - Page 983

  • Bernard Lugan : le vrai scandale d’Ebola

    Les médias nous disent que si l’Afrique ne parvient pas à combattre Ebola c’est parce qu’elle manque de médecins. Faux ! L’Afrique a des médecins, mais ils ont émigré en Europe ou aux Amériques. Ceux qui furent formés en Afrique sont partis vers des cieux meilleurs et ceux qui le furent en Europe y sont restés… La vérité est que l’Afrique exporte ses personnels médicaux alors qu’en moyenne, elle compte moins de 15 médecins pour 100 000 habitants contre 380 en France[1].

    En 2008, le Center for Global Development chiffrait à 135 000 les personnels médicaux africains (médecins, infirmiers et autres) exerçant hors d’Afrique, dont 28_000 médecins originaires d’Afrique sud-saharienne. S’il n’y a pas de médecins au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée et au Mali c’est parce que ces déserteurs ont abandonné leur continent pour aller s’employer dans les pays du Nord[2].

    Les conséquences de ce scandale sont clairement apparues le 26 novembre 2014, quand, pour tenter d’enrayer la propagation d’Ebola, la Commission européenne proposa de mobiliser 5000 (!!!) médecins européens. Le Commissaire à l’Aide humanitaire, M. Andriukaitis déclara ainsi qu’il avait « (…) appelé les ministres de 14 Etats membres pour les exhorter à envoyer plus de personnel médical dans les pays frappés par Ebola ».

    Avant de faire appel aux médecins européens, pourquoi M. Andriukaitis n’a t-il pas songé à exiger des milliers de médecins africains exerçant au sein de l’UE, de se porter volontaires pour aller soigner leurs frères dans le malheur ?

     

    L’exemple d’Ebola n’est pas isolé. Impuissantes, les autorités de Madagascar qui font actuellement face à une épidémie de peste viennent de lancer un appel à l’aide à l’Europe alors que des centaines de médecins malgaches exercent dans les limites de l’UE. Rien qu’en France, ils sont 770 (!!!)[3]. Ne seraient-ils pas plus utiles dans leur pays ? Pour les remplacer, l’UE va donc devoir faire appel à des médecins européens. Comme toujours.

    Cette question des médecins africains dans l’UE est révélatrice de ce « grand remplacement » qui se fait à tous les niveaux de la société et que certains considèrent comme un « fantasme ». En 2008, le président sénégalais Abdoulaye Wade la qualifia de « pillage des élites des pays en voie de développement », ajoutant « (…) ce n’est pas honnête de vouloir prendre nos meilleurs fils ».

    Disons le clairement, cette nouvelle forme de la traite des Noirs, porte sur les plus précieux des Africains, ses diplômés, et elle se fait avec l’habituelle complicité des « gentils » de l’anti-ségrégation et des requins du capitalisme associés pour la circonstance. Au nom du paradigme de la culpabilité qui les hante, les premiers s’interdisent de voir qu’en les accueillant, ils saignent l’Afrique. Les seconds les encouragent à venir au nom des lois du marché, du travail global et de la mobilité de la main d’œuvre.

    Madame Taubira et le Cran sont étrangement silencieux sur cette question. Pourquoi ?

    [1] Center for Global Development (CGD), 2008.

    [2] Contrairement à l’idée-reçue, ils ne vont pas combler le désert médical français, ce résultat d’une stupide et suicidaire politique de numerus clausus, puisqu’ils vont quasiment tous s’installer en ville, là où l’on ne manque pas de praticiens (Ordre des médecins, novembre 2014).

    [3] Atlas national de la démographie médicale, Conseil de l’ordre des médecins, 4 juin 2013. Concernant les 19.762 médecins exerçant en France et titulaires de diplômes étrangers hors Union européenne, 31,5% étaient originaires d’Afrique du Nord dont 22,2% d’Algérie, 5,8% du Maroc, 2,5% de Tunisie et 1% d’Egypte.

    http://www.contre-info.com/bernard-lugan-le-vrai-scandale-debola#more-35748

  • Lorsque l'Occident parle de démocratie, tous les pays tremblent

    Comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient et les différents enjeux qui en forment la trame, c'est l'objectif d'un colloque organisé par l'AED-France vendredi 5 décembre, à Paris, sur ce thème: "Vers un nouveau Moyen-Orient" et avec cette question: "la fin des chrétiens?" Le directeur de l'AED-France, Marc Fromager, répond à Zénit. Extrait :

    "Un journaliste libanais a pu dire à propos d'une initiative en ligne : "Paroles, paroles, paroles"… comment redonner l'espérance ?

    FSi ce journaliste pensait à Dalida en disant cela, il a visé juste car qui mieux qu'une chanteuse égyptienne pouvait mettre en valeur la vacuité des promesses prononcées au Moyen-Orient depuis si longtemps? Non seulement les promesses n'ont pas été tenues mais les paroles ont le plus souvent été des leurres voire même des mensonges éhontés. Lorsque l'Occident se met à parler de démocratie, tous les pays se mettent maintenant à trembler car ils savent qu'une opération subversive est en cours contre eux, mais bien évidemment pour d'autres 
raisons, des raisons beaucoup moins avouables. Cela se vérifie en Afrique, en Asie et aussi bien entendu au Moyen-Orient. Dans ce contexte, l'incroyable gap qui sépare les belles paroles gorgées de
 bons sentiments et l'absolu cynisme de l'action menée en sous main au même instant a fini par quelque peu désenchanter, pour ne pas dire totalement révulser, les populations locales. On peut imaginer que certaines réactions de violence sont une réponse à cette perfidie même si on ne peut en aucun cas les excuser."

    Michel Janva

  • À qui profitent les émeutes de Ferguson ?

    L'émotionnel mondial occasionné par de tels événements amène légitimement le chroniqueur à s'interroger à propos de la révolte autour de la mort d'un jeune Afro-Américain dans le Missouri et de la décision du grand jury de ne pas poursuivre le policier responsable de ce drame.

    Sans aucune honte aujourd'hui je démarque donc largement, maladroit traducteur, l'article publié par Thomas Sowell dans "National Review" ce 2 décembre.

    Tom_4bJe commets de la sorte ce quasi-plagiat la conscience tranquille, n'ayant pas pris le temps de contacter cette excellente publication qui aura inspiré depuis 1953 le mouvement conservateur américain et qui fut saluée à ce titre par son meilleur disciple le président Reagan lors de son 30e anniversaire.

    Je me contente de la citer, sachant je facilite ainsi la tâche de ceux de mes gracieux lecteurs qui s'inspirent avec quelques jours de retard de "L'Insolent" sans jamais en mentionner l'existence.

    Économiste de l'école de Chicago, l'auteur, natif de Caroline du nord, ayant grandi à Harlem, met en exergue une remarque du sociologue démocrate américain Daniel Patrick Moynhian (1927-2003) : "vous êtes en droit d'avoir vos propres opinions, vous n'êtes pas en droit d'avoir vos propres faits".

    On va voir en effet combien cet apophtegme s'applique à l'affaire présente.

    Peu de temps après le coup de feu qui tua Michaël Brown le 9 août 2014, ce jeune homme de 18 ans pesant 130 kg était décrit comme un "gentil géant". Mais après que fut divulguée une vidéo le montrant en train de brutaliser un commerçant auquel il avait volé de la marchandise, le procureur général des États-Unis et ministre de la Justice Éric Holder exprima le désagrément que lui causait cette divulgation. En d'autres termes, aux yeux de Holder la vérité constituait une offense mais non le mensonge.

    Beaucoup de prétendus témoins oculaires du drame ont donné des recensions contradictoires de l'événement. Certains se sont même contredits dans leurs propres versions successives.

    Fort heureusement le grand jury n'avait pas à se fonder sur de telles déclarations, quoiqu'une partie des médias se soit crus obligés d'y souscrire.

    Ce dont disposait le grand jury, et que le reste du public ignorait jusqu'à l'annonce de sa décision, était un ensemble de faits matériels qui racontaient une histoire bien différente de celle qu'on entendait partout. Trois médecins légistes différents, dont l'un représentait la famille de Michaël Brown, ont examiné les éléments matériels. Ceux-ci comprenaient les résultats de l'autopsie, les traces d'ADN de Michaël Brown sur la porte du car de police et sur l'arme du policier, les photographies du visage meurtri et enflé du policier Darren Wilson et les taches de sang dans la rue où Brown a été abattu.

    Ces éléments de preuves matérielles étaient difficilement conciliables avec les affirmations, proclamées haut et fort, et selon lesquelles Brown avait été abattu dans le dos, les mains en l'air, tout en essayant de se rendre. Au contraire, ils coïncidaient avec le témoignage du policier.

    En outre, ils étaient conformes aux déclarations d'un certain nombre de témoins noirs, ayant déposé sous serment, malgré les craintes qu'ils exprimaient pour leur sécurité, menacée par des foules déchaînées.

    Les médias ont présenté les émeutes, les pillages et les départs de feu comme autant de réactions populaires à la décision du grand jury de ne pas inculper le policier. En fait elles ont commencé longtemps avant le grand jury ait même commencé son enquête, et bien avant qu'ait été annoncé la moindre décision.

    Pourquoi certaines personnes persistent à croire ce qu'elles veulent croire, il est difficile de répondre à une telle question.

    Mais plus importante est la question de l'évaluation des conséquences à attendre de l'explosion d'anarchie ayant commencé à Ferguson, puis s'étant étendu au Missouri avant de se propager à travers tout le pays.

    Les premières victimes des saccages commis par la foule à Ferguson furent des gens qui n'avaient rien à voir avec Michaël Brown ou avec la police. Il s'agit notamment de personnes, beaucoup de noirs ou de membres d'autres minorités, dont les entreprises qui les employaient ont été détruites, et ne pourront peut-être jamais être relancées.

    Mais ce ne sont là que les victimes directes. Si l'on se réfère à l'expérience des autres communautés ravagées par de telles émeutes dans les années antérieures on peut soutenir que des noirs encore à naître paieront encore, dans les années à venir, pour le prix de toutes les émeutes.

    Parfois, c'est un quartier en particulier qui ne parvient pas à se rétablir, et parfois c'est toute une ville. Detroit en offre un exemple classique. Il s'y produisit l'émeute la plus grave des années 1960 : 43 morts – dont 33 Noirs. Les entreprises ont déserté Detroit quitté, emportant avec elles les emplois et les recettes fiscales qui eurent été indispensables pour sauver la ville. Les gens de la classe moyenne – aussi bien les noirs que les blancs - ont fui, eux aussi.

    Harlem était au nombre de ces nombreux ghettos qui ne se sont jamais remis des émeutes des années 1960. Plusieurs années plus tard, une de mes nièces, ayant grandi dans le même immeuble de Harlem où j'avais moi-même grandi quelques années avant elle, se plaint amèrement de la façon dont les magasins et autres entreprises ont quitté le quartier.

    Il y avait beaucoup de magasins dans ce quartier où j'ai grandi. Il y avait un dentiste, un pharmacien et un opticien, tous à moins d'un pâté de maisons. Mais c'était avant que le quartier ait été balayé par des émeutes.

    Qui tire bénéfice des émeutes de Ferguson ? Les plus grands bénéficiaires sont les politiciens démagogues et communautaristes. En tant que maire de Detroit Coleman Young fut l'un des nombreux démagogues politiques qui assurèrent leur propre réélection, en utilisant une rhétorique de nature à faire fuir les gens susceptibles, certes, de créer des emplois et de payer des impôts, mais qui ont aussi vocation à voter contre les politiciens démagogues.

    Les démagogues politiciens ont prospéré, tandis que Detroit est devenu un terrain vague.

    http://www.insolent.fr/2014/12/a-qui-profitent-les-emeutes-de-ferguson-.html

  • La CEDH soutient les pirates

    La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné la France à compenser le "préjudice moral" subi par des pirates somaliens qui avaient attaqué des navires français en 2008. La France doit payer à chaque pirate 2000 à 5000 euros à titre de dommage moral et à verser 3000 à 9000 euros pour frais et dépens.

    La cour a établi qu'après avoir arrêté les pirates dans les eaux territoriales somaliennes et les avoir placés sous contrôle militaire à bord de la frégate "Courbet", les marins français devaient les "traduire sans délai devant un juge ou un autre magistrat habilité par la loi à exercer des fonctions judiciaires". Or, les pirates ont été présentés à un juge d'instruction avec 48 heures de retard.

    Tout en reconnaissant l'existence de "circonstances tout à fait exceptionnelles", à savoir le fait que "la France intervenait au large de la Somalie, à 6 000 kilomètres de son territoire", la Cour a toutefois établi que "rien ne justifiait un tel délai supplémentaire".

    Ce gouvernement des juges est surréaliste. Nous devrions organiser pour les juges de la CEDH un petit voyage en yacht au large de la Somalie.

    Michel Janva

  • Bachar el-Assad : « Qui a donc créé l’Etat Islamique ? La Syrie ou les Etats Unis ? »

    Le président syrien Bachar el-Assad a accordé un entretien au magazine Paris-Match. Il y revient sur la responsabilité des Etats-Unis dans la création de l’Etat Islamique.

    -Parlons du groupe Etat Islamique. On entend dire parfois qu’au départ, le régime syrien a encouragé la montée des radicaux islamistes pour diviser l’opposition. Que répondez-vous ?

    -D’abord en Syrie, nous avons un Etat, pas un régime. Soyons clair sur la terminologie. Si nous supposons que cela est vrai, et donc que nous avons soutenu l’Etat Islamique, cela revient à dire que nous leur avons demandé de nous attaquer, d’attaquer nos aéroports militaires, de tuer des centaines de nos militaires, d’occuper nos villes et nos villages. Où est la logique là-dedans ? Qu’avions-nous à gagner dans tout cela ? Diviser et affaiblir l’opposition, comme vous le dites ? Nous n’avions pas besoin de le faire. L’Occident lui-même reconnaît que cette opposition était fantoche. C’est ce qu’Obama lui-même a dit. L’hypothèse est donc fausse. Mais alors, où est la vérité ? En réalité, l’Etat Islamique a été créé en Irak en 2006. Ce sont bien les Etats Unis et non la Syrie qui occupaient l’Irak. Abou Baker al Baghdadi était dans les geôles américaines et non dans les prisons syriennes. Qui a donc créé l’Etat Islamique ? La Syrie ou les Etats Unis ?

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  • Mondialisation : fin du début ou début de la fin ?

    Si vous l’achetez aujourd’hui, un téléphone portable neuf transitera par plus de vingt pays avant d’atteindre le fond de votre poche. Prises dans une course folle à la compétitivité, les multinationales mondiales se sont imposées, de gré ou de force, aux quatre coins de la planète. Mais à quel prix, et pour combien de temps encore ?

    Si vous l’achetez aujourd’hui, un téléphone portable neuf transitera par plus de vingt pays avant d’atteindre le fond de votre poche.

    Démondialisation ?

    Coup d’arrêt de la progression de la mondialisation financière, États de plus en plus réticents face aux investissements étrangers, recentrage de la Chine sur son marché intérieur… : autant de signes qui laissent présager ce retrait.

    Réalisé par Jacques Goldstein et Gualberto Ferrari (France – Décembre 2014)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Le complot de l'or noir contre Moscou : Ryad joue avec le baril et avec le feu

    L’ordre mondial libéral veut la peau de Poutine. Son discours multipolaire et identitaire est devenu l’ennemi principal de Washington et de sa succursale bruxelloise. Les sanctions n’ayant donné que de petits résultats? on a trouvé autre chose. Il s’agit d’organiser la chute du prix du baril pour ruiner la Russie. Cela ne peut se faire qu’avec la complicité active de l4Arabie saoudite qui continue à fixer les règles du jeu de l’Opep.

     

    La baisse du pétrole est une fausse bonne nouvelle. quand il est trop cher? c’est une catastrophe mais quand il est bradé cela provoque également de graves désordres économiques. La solution logique face à ce problème semble être de baisser la production pour faire remonter le prix. ce n’est pas ce qui se passe.

    Les pays de l'Opep ont décidé le 27 Novembre, à Vienne, de maintenir leur plafond de production de pétrole, malgré la surabondance de l'offre d'or noir, faisant aussitôt plonger les cours du brut à des niveaux les plus bas depuis 2010. C’est tout de même étonnant. Comme c’est incompréhensible économiquement, c’est du coté politique qu’il faut se tourner. Il y a bien un nouveau complot contre la Russie de Poutine. Et cela donne des résultats.

    Le rouble a brutalement chuté lundi dernier face au dollar et à l'euro. Plombé par la baisse des prix du pétrole et les sanctions économiques occidentales, la monnaie russe a perdu plus d'un quart de sa valeur en un mois. L'euro est monté jusqu'à 64,7 roubles pour un euro ce lundi. Au total, depuis le début de l'année, le rouble a chuté de plus de 40% face à l'euro et de plus de 60% face au dollar.

    Poutine n’entend pas se laisser faire 

    Le président russe, a annoncé, lundi 1er décembre, la suspension du projet russo-italien de gazoduc South Stream. Porté par le géant gazier russe Gazprom, le projet, d'un coût évalué à 16 milliards d'euros, est destiné à approvisionner l'Europe en gaz russe en contournant l'Ukraine. Long de 3 600 kilomètres et d'une capacité estimée à 63 milliards de mètres cubes par an, il devait relier la Russie à l'Europe du Sud en passant par la Bulgarie pour contourner le territoire ukrainien. Le chantier avait été lancé en décembre 2012.

    Mais en juin la Russie avait accusé l'Union européenne (UE) de faire pression sur certains de ses Etats membres, notamment la Bulgarie, pour qu'ils suspendent leur participation au projet. « Comme nous n'avons toujours pas reçu la permission de la Bulgarie, nous pensons que dans la situation actuelle la Russie ne peut pas poursuivre la réalisation de ce projet », a déclaré M. Poutine à l'occasion d'une visite en Turquie.

    Le président russe a même menacé les approvisionnements de l'Europe, suggérant qu'une partie de la production russe pourrait être détournée vers l'Asie. « Nous allons dérouter nos ressources énergétiques vers d'autres régions du monde et l'Europe ne recevra plus les mêmes volumes de la Russie, a-t-il insisté. Mais c'est le choix de nos amis européens. »

    L’autre victime collatérale du complot de l’or noir, c’est comme par hasard l'Iran proche de Moscou. Moscou et Téhéran tous deux victimes de mesures d'embargo de la part des pays occidentaux semblent bien décidés à resserrer leurs liens. Quelques semaines après avoir signé un contrat de construction de plusieurs réacteurs nucléaires, la Russie lorgne sur le pétrole iranien. A l'occasion de sa visite à Téhéran, Alexeï Oulioukaïev, ministre russe de l'économie a confirmé ce week-end que la Russie et Téhéran envisageaient de mettre en place un programme de troc.

    Un tel accord, pour une valeur estimée de près de 1,5 milliard de dollars, avait été évoqué au début de 2014 et provoqué alors l'inquiétude de Washington car il permettrait à Téhéran d'augmenter ses exportations de 50%, alors même que le pays est sous embargo du fait de son programme nucléaire. Cet accord de troc devrait permettre à l'Iran d'exporter chaque jour quelques 500 000 barils de pétrole brut vers la Russie. En contrepartie, la Russie fournira aux Iraniens les produits agricoles et industriels dont ils ont besoin. Mais la riposte pourrait être dirigée aussi contre l’Arabie Saoudite avec soutien à l'opposition chiite et déstabilisation à partir du Yémen.

    La monarchie Wahhabite joue avec l'or noir mais aussi avec le feu et, à vouloir déstabiliser Moscou pour plaire aux américains, prend le risque de se déstabiliser elle-même.

    Jean Bonnevey

    Source : Metamag :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuEZyFkZEFHHZRVhUe.shtml