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lobby - Page 1354

  • Nicolas Bay (FN) : "On ne peut pas ne pas faire le constat de cet échec total de l'Union européenne"

    Nicolas Bay, secrétaire général du FN, à propos du Brexit sur France Info :

    "Une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne serait l'occasion d'émettre un signal très fort en direction de tous les peuples d'Europe qui aspirent à une Europe construite totalement différemment. Il ne s'agit pas d'être antieuropéen, il s'agit de constater tous les échecs.

    Cela n'empêcherait pas de maintenir le partenariat. La réalité c'est que la France a rayonné à travers le monde bien avant l'Union européenne qui entrave nos libertés. On ne peut pas ne pas faire le constat de cet échec total de l'Union européenne.

    Schengen, on nous l'avait vendu comme un espace de libre circulation à l'intérieur des Etats membres, avec une maîtrise des frontières extérieures.Il n'y a aucune maîtrise des frontières extérieures. Les frontières sud de l'Europe sont de véritable passoires. Ce qui est extraordinaire avec Schengen c'est qu'on les [les migrants] laisse entrer librement en France, mais ensuite on les empêche de sortir parce que les Britanniques ont été plus prudents et ne sont pas dans Schengen"

    Philippe Carhon

  • ZOOM - L'imposture de la démocratie : vers un nouveau régime politique

  • L’enfer sexuel des enfants dans les camps de migrants en France

    18/06/2016 – FRANCE (NOVOpress) :Le sujet fait la une de l’hebdomadaireMinute qui s’appuie sur un rapport de l’Unicef, l’agence des Nations Unies qui défend les droits des enfants, intitulé :« Ni sains ni saufs, enquête sur les mineurs non accompagnés dans le nord de la France ». Les enfants migrants, garçons ou filles, vivent un véritable enfer sexuel dans les camps de la Manche, du Nord ou du Pas-de-Calais, où ils devraient être protégés : « Violés, contraints de se prostituer et de voler, ils sont les innocentes victimes d’un monstrueux trafic, ignoré par les pouvoirs publics », écrit Minute, qui a tenu à s’associer à l’Unicef pour dénoncer ce scandale. Extraits.

    Minute-Enfer-sexuel-enfants-migrants-1-251x350.jpgLes chercheurs de l’Unicef se sont particulièrement intéressés au sort qui attend les jeunes garçons venus d’Afghanistan : « Parmi les mineurs afghans rencontrés en entretien, la peur du viol est ressortie comme l’une des craintes majeures. Les témoignages collectés parlent de la nécessité de se laisser abuser sexuellement, notamment quand le passeur et ses amis se sont alcoolisés. »Ali, 15 ans, rappelle qu’il faut serrer les fesses. Il dit que régulièrement, le soir, il y a des viols par des adultes ou d’autres jeunes violents et alcoolisés.

    Le rapport révèle ainsi qu’en février dernier, une sale affaire a été étouffée. Près d’un bar aménagé dans la jungle de Calais, vingt gamins ont été violés !Officiellement, cette histoire n’existe pas. Pourtant les témoignages recueillis attestent qu’elle est bien réelle : « En février 2016, bien que cette information n’ait pu nous être confirmée officiellement, plusieurs sources (policière et associative) ont indiqué que des adultes ont été arrêtés derrière le Kaboul Café suite à un viol collectif d’une vingtaine de mineurs afghans. » Le scandale n’a pourtant pas été révélé et aucune mesure n’a été prise par les pouvoirs publics pour protéger les gamins. […]

    Toutefois, dans la jungle, tous les migrants ne courent pas après les petits Afghans. Une large majorité préfère les filles, jeunes de préférence. Ces dernières en voient de toutes les couleurs. Avant d’arriver à Calais, certaines ont déjà beaucoup payé de leur personne. Exemple avec Winta, qui a quitté l’Éthiopie à 13 ans sans prévenir ses parents pour fuir un mariage forcé avec un homme beaucoup plus âgé qu’elle. Aux enquêteurs de l’Unicef, elle a raconté « avec douleur son parcours, au cours duquel elle a été régulièrement violée et s’est prostituée quelques fois pour gagner plus vite de l’argent ». Une fois dans la jungle, cela a été encore pire : caïds, passeurs et migrants ont abusé d’elle…

    Autre exemple avec Yohanna, 16 ans.Née de père inconnu, elle a quitté l’Érythrée à la mort de sa mère pour rejoindre sa sœur qui vit en Angleterre.Arrivée dans la jungle, elle a trouvé « refuge » sous la tente des hommes. Qui l’ont à ce point « soignée » qu’elle ne veut plus se souvenir : « C’est dur et je ne veux pas raconter. » Alors on imagine… C’est bien simple, toutes les jeunes mineures interviewées par l’Unicef disent craindre de sortir le soir, lorsqu’il fait nuit, de peur de se faire violer. »

    Un article à lire en intégralité dans l’hebdomadaire Minute paru ce matin

    http://fr.novopress.info/201976/lenfer-sexuel-enfants-camps-de-migrants-france/

  • Nouvelle campagne des Survivants de l'avortement

    Le 03 avril, le collectif Paye ta shnek a publié dans une tribune adressée à l’Express une campagne visuelle qui a été depuis abondamment reprise sur les réseaux sociaux et totalement assumé par le planning familial. Cette campagne révèle de nombreuses incohérences et contradictions dans les termes. Un slogan comme « Droit de l’enfant d’être désiré et non imposé » par exemple laisse entendre que l’embryon est un enfant mais que son droit le plus fondamental est d’être porté par un projet parental…. ou non. Cette campagne s’appui globalement sur une idéologie du « quand je veux, ou je veux » qui voudrait que le fondement moral d’une société soit la somme des volontés particulières. Or, en introduisant l’idée qu’un enfant doit être nécessairement prévu pour naître, on fait de lui une chose programmable et maîtrisable, véritable base de l’exclusion du cinquième de chaque génération que nous sommes résolus à combattre vigoureusement.. 

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    Michel Janva

  • Alain Jochimek, éminent représentant du CRIF et du B’naï B’rith, mis en examen dans une affaire de blanchiment d’argent lié à la criminalité

    Le 17 juin, Alain Jochimek, directeur général de Lycamobile et représentant du CRIF auprès de la haute fonction publique israélienne, a été mis en examen dans une affaire de blanchiment d’argent lié à la criminalité. Pas un mot dans la presse écrite et audiovisuelle de l’Hexagone.

    Incroyable mais vrai : dans la France de 2016, un influent dirigeant économique et communautaire peut être interpellé par la police et mis en examen sans susciter le moindre commentaire public dans la classe politique et médiatique.

    Vendredi 17 juin, Alain Jochimek, « directeur général France » de l’opérateur de téléphonie Lycamobile, a été formellement mis en examen pour « blanchiment d’argent » lié à la criminalité et « escroquerie à la TVA » portant sur plusieurs millions d’euros.

    La source de cette information édifiante ?

    Le dense et brillant article publié dimanche 19 juin par le siège londonien d’un site américain dénommé BuzzFeed. Les journalistes britanniques Heidi Blake, Jane Bradley, Tom Warren et Richard Holmes ont ainsi enquêté durant plusieurs mois sur une vaste et complexe affaire de transactions financières frauduleuses en Europe qui auraient été supervisées par des cadres, des intermédiaires et des coursiers agissant pour le compte de Lycamobile, plus grand fournisseur du monde des appels internationaux low-cost.

    Une version française du papier a également été mise en ligne via la rédaction parisienne de BuzzFeed.

    19 personnes interpellées et 9 désormais mises en examen parmi lesquelles figure Alain Jochimek.

    Jochimek ?

    Les fidèles lecteurs de Panamza ont déjà vu son patronyme figurer sur le site : il avait été exposé ici – le 25 août 2015 – comme l’homme qui avait recruté et fait venir en France le Marocain Ayoub El Khazzani, « terroriste djihadiste » présumé de l’attaque du train Thalys. Par une curieuse concomitance, cette sombre affaire du Thalys refait parler d’elle, aujourd’hui même, avec six nouvelles interpellations en Belgique.

    Jochimek n’est pas seulement un entrepreneur protéiforme (ex-collaborateur du couturier Claude Montana, gérant dans le domaine des produits d’entretien, dirigeant éphémère jusqu’en Floride/Grande-Bretagne/Suisse).

    L’homme âgé de 64 ans est notamment l’un des « représentants » officiels du Conseil représentatif des institutions juives de France.

    En septembre 2014, il fut ainsi convié à une rencontre singulière. Extrait d’un billet publié alors par le site du CRIF :

    « Le CRIF a reçu une trentaine de futurs hauts fonctionnaires israéliens.

    Cette délégation constitue la première promotion de Tzoarim, programme de haut niveau pour la formation des hauts fonctionnaires en France.

    Le CRIF était représenté par Richard Prasquier, ancien Président du CRIF et président du Keren Hayessod, Yonathan Arfi, vice-président du CRIF, Marc Djebali, membre du Bureau Exécutif du Fonds Social Juif Unifié, et Alain Jochimek, vice-président délégué du B’naï B’rith de France ».

    Le B’naï B’rith de France ?

    Panamza avait déjà longuement évoqué cette discrète organisation dont l’influence est passée sous silence par la presse traditionnelle.

    Lire la suite de l’article sur panamza.com

    http://www.medias-presse.info/alain-jochimek-eminent-representant-du-crif-et-du-bnai-brith-mis-en-examen-dans-une-affaire-de-blanchiment-dargent-lie-a-la-criminalite/56688

  • Pour stopper la GPA, le combat va continuer au Sénat

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    La Manif Pour Tous déplore que, prisonnière de ses calculs d'appareils, la majorité parlementaire n'a pas osé voter pour des propositions de loi au motif qu'elles avaient été déposées par des députés de l'opposition. Mais le contenu du débat parlementaire de ce jour montre que le scandale de la GPA (Gestation Par Autrui) est désormais clairement dénoncé par tous les députés, de droite comme de gauche. C'est une véritable avancée dans le combat pour les droits des femmes et des enfants, victimes de ce scandaleux business aussi lucratif qu'intolérable. Enfin, les masques tombent et la réalité sordide de la GPA est aujourd'hui unanimement reconnue. Le soutien du groupe Communistes et de députés du groupe socialistes (détail des votes ici) est un signal fort qui doit être largement entendu. Cette évolution du discours fait écho à l'opinion publique qui rejette fortement la GPA. Selon un sondage Opinion Way pour La Manif Pour Tous réalisé du 3 au 5 mai 2016, 6 Français sur 10 considèrent que la GPA a des conséquences négatives pour la mère, et une nette majorité (52%) dénonce les conséquences sur l'enfant. 

    Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, déclare :

    « Parce que la lutte pour la dignité des femmes et des enfants est une urgence, nous devons poursuivre notre mobilisation. Les signaux sont au vert et le vent tourne. Nous allons travailler avec les sénateurs pour initier une nouvelle proposition de loi pour stopper la GPA non seulement en France mais aussi pour les Français. Il est hypocrite de prétendre que la GPA est interdite en France alors que la circulaire Taubira facilite le recours à la GPA dès lors qu'elle est pratiquée à l'étranger. Plus que jamais, nous sommes déterminés à agir et à nous mobiliser pour l'abolition universelle de la GPA : la dignité des femmes et des enfants n'a pas de frontière ».

    Michel Janva

  • Malika Sorel : « Nos élites mettent en péril un édifice de plus de mille ans »

    Après le meurtre revendiqué par Daech d'un policier et de son épouse dans leur maison de Magnanville, Malika Sorel remonte aux sources de la décomposition française. Nos hommes politiques ont méprisé l'Histoire, explique-t-elle, mais celle-ci s'est invitée à leur table [Figarovox 17.06] ... Il en résulte une puissante et lucide analyse critique des hommes, des politiques et de l'idéologie du Système. Contre lequel le sentiment des peuples européens se dresse aujourd'hui toujours davantage.   LFAR

    3205707806.jpgSon dernier livre, Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ?, vient de se voir décerner le prix littéraire Honneur et Patrie de la Société des membres de la Légion d'honneur. « Honneur » et « patrie », deux mots qui résument parfaitement le parcours de Malika Sorel. Au Haut Conseil de l'intégration comme à travers ses livres, cette patriote incandescente continue de se battre pour empêcher que la France ne se défasse. Lors de son discours de remerciements, elle a longuement cité l'historien et résistant, Marc Bloch : « La France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J'y suis né, j'ai bu aux sources de sa culture. J'ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux ». Soixante-quinze ans après l'auteur de L' Étrange Défaite, Malika Sorel redoute que la cohésion nationale vole en éclats. Comme son père spirituel, l'essayiste impute la responsabilité de cette profonde crise existentielle aux élites. Nos dirigeants politiques ne croient plus en la France et c'est le peuple qui paye le prix de ce renoncement.

    Depuis un an, sur fond de tensions culturelles, la France vit au rythme des attentats. Dernier en date, le meurtre, revendiqué par l'État islamique, d'un policier et de sa compagne dans leur maison des Yvelines. Est-ce le symptôme de ce que vous appelez la décomposition française ?

    MALIKA SOREL - Au fondement de la citoyenneté existe un principe de transcendance par le politique. La République avait su maintenir ce fil qui s'élève au-dessus de chaque citoyen et assure ainsi la cohésion de l'ensemble. Ce lien a été défait. Depuis près de quarante ans, l'État a œuvré, de manière directe ou indirecte, à scinder la France en groupes, en communautés. D'un État garant de la cohésion nationale, nous sommes passés à un État qui parle « diversité », « minorités », « communauté musulmane », « banlieues », « territoires de la politique de la ville ». L'État n'a eu de cesse de répondre aux revendications des uns et des autres, dressant parfois sans l'avoir souhaité les uns contre les autres. Les principes républicains ont été pris comme variables d'ajustement, nous entraînant ainsi vers une décomposition assurée. Qui sème le vent récolte la tempête.

    Il aura fallu bien peu de temps à nos élites de commandement pour mettre en péril un édifice que les rois de France et les républiques avaient mis plus de mille ans à bâtir. La cohésion nationale menace désormais de voler en éclats. Nul ne peut prévoir quel sera l'événement déclencheur. Les hommes ont méprisé les leçons de l'Histoire, et comme chaque fois que cela se produit, la voici qui s'invite à table. Il est urgent de retisser le lien de confiance entre le peuple et le politique. Cela ne se pourra tant que les politiques persisteront à refuser de mener les réformes de fond qui s'imposent.

    Comment en est-on arrivé là ?

    La défense de la France n'a pas toujours servi de boussole. Pire, la France s'est parfois trouvée indirectement désignée comme cible. Ce n'est pas autrement qu'il convient d'analyser les campagnes, y compris de la part d'institutions de la République, qui instruisent depuis le début des années 80 un procès à charge contre les Français, accusés d'être des racistes prompts à discriminer les personnes d'origine étrangère. Ce long procès a semé les graines d'un ressentiment dont notre société n'a pas fini de payer le prix. Il convient également d'évoquer l'évolution des programmes scolaires, dont une des conséquences est d'avoir porté atteinte à la transmission d'un héritage culturel partie intégrante de l'identité des Français. Citons la diminution au fil du temps des heures allouées à l'enseignement de la langue française, ou encore la modification d'un certain nombre d'enseignements au prétexte d'adapter notre société à l'évolution du monde. C'est ainsi que nos élèves peuvent se retrouver soumis au feu d'un intense matraquage idéologique dans des domaines tels que l'histoire, la mondialisation et les migrations internationales, l'esclavage et la colonisation présentés le plus souvent comme du fait des seuls Occidentaux - le reste étant plutôt occulté -, le développement durable. Durable, le mot magique ! Tout doit devenir durable, sauf la patrie qui est sommée de s'effacer. Cela concourt à ce que les jeunes générations se construisent une image dépréciée de la France.

    Le peuple n'a-t-il pas lui aussi une part de responsabilité ?

    Bien sûr ! Mais il existe une hiérarchie dans les responsabilités. C'est au politique qu'incombe la mission de veiller sur le maintien de la cohésion nationale, en un mot sur la paix civile. Même si les individus de notre époque pensent, pour beaucoup, tout savoir - c'est l'une des conséquences de l'égalitarisme -, ils ne détiennent pas toutes les informations utiles à la décision et à l'anticipation. Les politiques et la haute administration, si ! La responsabilité des citoyens réside dans le fait qu'ils ont trop longtemps privilégié la politique de l'autruche et, de ce fait, ceux des hommes et femmes politiques qui leur vendaient des chimères. Ils ont balayé les très rares qui leur tenaient un langage de vérité et de responsabilité. Le système politique est verrouillé de l'intérieur par les personnels en place qui cooptent leurs clones, et de l'extérieur par le peuple lui-même.

    Lorsqu'elle leur déplaît, les citoyens des démocraties rechignent à regarder la réalité en face. Comme l'avait prophétisé Alexis de Tocqueville, ils évitent tout ce, et tous ceux, qui pourrait gâcher leurs menus plaisirs. Aussi, tant qu'ils ne sont pas touchés dans leur propre vie, ils préfèrent verser dans le relativisme, voire le déni. Dans nos sociétés devenues individualistes, l'individu tend à primer sur la communauté des citoyens, chacun oubliant que les idéaux dont il tire profit ne peuvent perdurer sans l'engagement quotidien de tous à les porter et à les protéger. Chassez le réel, il revient au galop.

    Depuis les attentats de janvier et de novembre 2015, n'assiste-t-on pas malgré tout à une renaissance du patriotisme dans notre pays ?

    Nous assistons à la renaissance de l'expression du patriotisme qui a longtemps été muselé, en raison des suspicions qui pesaient sur lui depuis la Seconde Guerre mondiale. La présence du Front national, propulsé sur le devant de la scène par François Mitterrand comme l'avait rappelé Roland Dumas, a ensuite servi d'arme de dissuasion. Tout ce que touchait ce parti devenait aussitôt intouchable et infréquentable. Ainsi en a-t-il été du drapeau et de La Marseillaise. Ce n'est que depuis les attentats que les Français ont pu se les réapproprier sans risquer l'opprobre. Souvenez-vous : en 2007, la candidate à l'élection présidentielle Ségolène Royal après avoir fait entonner l'hymne national lors d'un meeting et formulé le souhait que les Français aient « chez eux le drapeau tricolore », avait précisé que cela marquait « une étape historique pour la gauche ». Edifiant !

    Avec les attentats, les Français ont réalisé qu'ils formaient les parties d'un tout, qu'ils appartenaient au même corps, et que c'est leur identité qui était visée. Malgré le matraquage auquel ils sont soumis depuis des décennies, malgré un projet d'Union européenne, qui s'est transformé en machine à broyer les nations considérées comme des obstacles à une intégration plus poussée, le peuple est là, toujours vivant. L'inconscient collectif a resurgi pour guider les Français. Il n'y a là rien d'étonnant puisqu'une grande part de l'identité se transmet au travers des gestes de la vie courante.

    Le continent européen, dans son ensemble, n'a pas connu de trouble majeur depuis la dernière guerre mondiale. C'est pourquoi les citoyens se sont assoupis. Ils ont fini par croire que la paix allait de soi. A présent qu'ils la sentent menacée partout en Europe, ils resserrent les rangs.

    Une serveuse musulmane a été giflée à Nice parce qu'elle servait de l'alcool durant le ramadan. Comme en témoigne cette affaire, les musulmans sont parmi les premières cibles des islamistes. Pourtant, beaucoup hésitent à condamner ces derniers. Comment l'expliquez-vous ?

    Contrairement à ce qui a été répandu en France, les premières cibles n'ont pas été les musulmans, mais des non-musulmans. Il n'est qu'à lire des ouvrages tels que Les Territoires perdus de la République (2002), d'Emmanuel Brenner, ou encore Banlieue de la République (2012), de Gilles Kepel, pour comprendre pourquoi certains quartiers ont été désertés. Dans ce dernier, on lit par exemple le témoignage de Murielle, ancienne militante communiste : « On ne se sent même plus chez nous. On se sent très gênés […] C'est grave.» Nul n'évoque jamais la souffrance de tous ceux qui se sont résignés à quitter des lieux dans lesquels ils avaient passé une partie de leur vie. Le sentiment d'exil sur ses propres terres est bien plus traumatisant que l'exil en terre étrangère. Il n'est qu'à lire les témoignages de dissidents des régimes totalitaires du XXe siècle pour en saisir la mesure.

    De même, la souffrance est vive chez ceux de l'immigration extra-européenne qui ont rejoint l'Europe pour ce qu'elle était, une terre de liberté, et qui sentent à présent cette liberté se dérober sous leurs pieds. Plus l'Etat se révèle faible et montre son impuissance, plus les personnes issues de l'immigration extra-européenne se trouvent dans l'obligation de sacrifier la République face à leur groupe d'origine, dont les pressions vont croissant avec la poursuite de l'immigration. Ces personnes n'ont guère d'autre choix. Les flux migratoires, par leur importance, ont créé les conditions de la formation de répliques des sociétés d'origine sur les terres d'accueil. C'est un phénomène tout à fait naturel et spontané, vrai pour toutes les diasporas, sans arrière-pensée de nuire. Il n'en demeure pas moins que les frictions naissent sitôt que les fondamentaux culturels, qui se traduisent au quotidien en codes de savoir-être et de vivre-ensemble, rencontrent des points d'incompatibilité. Dans le cas qui nous concerne ici, ils sont loin d'être mineurs puisqu'ils touchent à des principes du pacte social et moral qui lie les Français entre eux, comme le respect de l'existence d'une liberté individuelle, donc du droit de choisir sa vie privée ; l'égalité hommes-femmes ; la laïcité, qui est étrangère aux sociétés d'origine, comme l'avait écrit en juin 2003 l'islamologue Mohammed Ibn-Guadi dans une tribune au Figaro, où il exposait que « l'islam a toujours été politique ».

    Les êtres humains ne se résument pas à de simples machines. En migrant, ils emportent avec eux leur système de principes et de valeurs, leur regard sur les autres et le monde. Et c'est humain ! Ce qui est arrivé à Nice, ou à Orlando - même s'il n'y a aucune commune mesure - est une illustration du fait que l'intégration se joue sur le registre de l'identité et non sur les questions d'ordre matériel. Dans un cas comme dans l'autre, c'est l'existence d'une liberté individuelle et d'un libre arbitre qui sont perçus comme invivables et qui peuvent déclencher un torrent de haine et de violence. Respecter les règles de la démocratie exige un lourd apprentissage. Il est préoccupant de voir à quel point cette donnée a été négligée par les élites des terres d'accueil.

    C'est pourquoi, aussi bien la décision d'Angela Merkel d'accueillir massivement des réfugiés en provenance de terres qui n'ont pas vécu les mêmes pages d'histoire culturelle et politique, et ne possèdent pas de ce fait les codes du vivre-ensemble des sociétés européennes, que les prises de position récurrentes du pape François, qui ne cesse de venir fustiger un prétendu égoïsme des Européens et de les exhorter à accueillir davantage de migrants, sont profondément choquantes. Elles témoignent d'un piètre niveau de sensibilité à ce qui advient : une situation dramatique pour tous, migrants et descendants d'immigrés compris. Si l'erreur est humaine, persévérer est diabolique.

    Doit-on craindre un scénario à la Houellebecq ?

    Aujourd'hui, tout comme en Algérie dans les années 90, le passage à l'action est encouragé par la perspective d'une victoire qui n'est plus de l'ordre de l'impossible, d'autant que les rouages de l'Etat et des partis politiques ont d'ores et déjà été investis, de même que des personnalités politiques de tout premier plan.

    Votre livre, Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ?, s'est vu décerner mercredi 8 juin le prix littéraire « Honneur et Patrie » de la Société des membres de la Légion d'honneur. Lors de votre discours de remerciements, vous avez cité Victor Hugo : « Tôt ou tard, la patrie submergée flotte à la surface et reparaît. » Malgré la noirceur de votre constat, vous conservez l'espoir. Pourquoi ?

    Les Français aiment la France même s'ils se sont fait une spécialité de la dénigrer, produit d'un certain snobisme qui s'est répandu dans la société. A présent qu'ils ont compris que leur destin était intimement lié au sien, et qu'ils ne lui survivraient pas en tant que peuple, ils vont s'attacher à réparer l'injustice qu'ils ont commise à son égard. C'est donc un engagement pour la justice, et la justice finit toujours par triompher. Victor Hugo le dit : « le vol d'un peuple ne se prescrit pas », et « on ne démarque pas une nation comme un mouchoir ». Les exemples abondent dans l'Histoire qui viennent attester de la justesse de son propos. 

    Alexandre Devecchio

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/06/20/malika-sorel-nos-elites-mettent-en-peril-un-edifice-de-plus-5817382.html

  • Malika Sorel : « Nos élites mettent en péril un édifice de plus de mille ans »

    Après le meurtre revendiqué par Daech d'un policier et de son épouse dans leur maison de Magnanville, Malika Sorel remonte aux sources de la décomposition française. Nos hommes politiques ont méprisé l'Histoire, explique-t-elle, mais celle-ci s'est invitée à leur table [Figarovox 17.06] ... Il en résulte une puissante et lucide analyse critique des hommes, des politiques et de l'idéologie du Système. Contre lequel le sentiment des peuples européens se dresse aujourd'hui toujours davantage.   LFAR

    3205707806.jpgSon dernier livre, Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ?, vient de se voir décerner le prix littéraire Honneur et Patrie de la Société des membres de la Légion d'honneur. « Honneur » et « patrie », deux mots qui résument parfaitement le parcours de Malika Sorel. Au Haut Conseil de l'intégration comme à travers ses livres, cette patriote incandescente continue de se battre pour empêcher que la France ne se défasse. Lors de son discours de remerciements, elle a longuement cité l'historien et résistant, Marc Bloch : « La France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J'y suis né, j'ai bu aux sources de sa culture. J'ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux ». Soixante-quinze ans après l'auteur de L' Étrange Défaite, Malika Sorel redoute que la cohésion nationale vole en éclats. Comme son père spirituel, l'essayiste impute la responsabilité de cette profonde crise existentielle aux élites. Nos dirigeants politiques ne croient plus en la France et c'est le peuple qui paye le prix de ce renoncement.

    Depuis un an, sur fond de tensions culturelles, la France vit au rythme des attentats. Dernier en date, le meurtre, revendiqué par l'État islamique, d'un policier et de sa compagne dans leur maison des Yvelines. Est-ce le symptôme de ce que vous appelez la décomposition française ?

    MALIKA SOREL - Au fondement de la citoyenneté existe un principe de transcendance par le politique. La République avait su maintenir ce fil qui s'élève au-dessus de chaque citoyen et assure ainsi la cohésion de l'ensemble. Ce lien a été défait. Depuis près de quarante ans, l'État a œuvré, de manière directe ou indirecte, à scinder la France en groupes, en communautés. D'un État garant de la cohésion nationale, nous sommes passés à un État qui parle « diversité », « minorités », « communauté musulmane », « banlieues », « territoires de la politique de la ville ». L'État n'a eu de cesse de répondre aux revendications des uns et des autres, dressant parfois sans l'avoir souhaité les uns contre les autres. Les principes républicains ont été pris comme variables d'ajustement, nous entraînant ainsi vers une décomposition assurée. Qui sème le vent récolte la tempête.

    Il aura fallu bien peu de temps à nos élites de commandement pour mettre en péril un édifice que les rois de France et les républiques avaient mis plus de mille ans à bâtir. La cohésion nationale menace désormais de voler en éclats. Nul ne peut prévoir quel sera l'événement déclencheur. Les hommes ont méprisé les leçons de l'Histoire, et comme chaque fois que cela se produit, la voici qui s'invite à table. Il est urgent de retisser le lien de confiance entre le peuple et le politique. Cela ne se pourra tant que les politiques persisteront à refuser de mener les réformes de fond qui s'imposent.

    Comment en est-on arrivé là ?

    La défense de la France n'a pas toujours servi de boussole. Pire, la France s'est parfois trouvée indirectement désignée comme cible. Ce n'est pas autrement qu'il convient d'analyser les campagnes, y compris de la part d'institutions de la République, qui instruisent depuis le début des années 80 un procès à charge contre les Français, accusés d'être des racistes prompts à discriminer les personnes d'origine étrangère. Ce long procès a semé les graines d'un ressentiment dont notre société n'a pas fini de payer le prix. Il convient également d'évoquer l'évolution des programmes scolaires, dont une des conséquences est d'avoir porté atteinte à la transmission d'un héritage culturel partie intégrante de l'identité des Français. Citons la diminution au fil du temps des heures allouées à l'enseignement de la langue française, ou encore la modification d'un certain nombre d'enseignements au prétexte d'adapter notre société à l'évolution du monde. C'est ainsi que nos élèves peuvent se retrouver soumis au feu d'un intense matraquage idéologique dans des domaines tels que l'histoire, la mondialisation et les migrations internationales, l'esclavage et la colonisation présentés le plus souvent comme du fait des seuls Occidentaux - le reste étant plutôt occulté -, le développement durable. Durable, le mot magique ! Tout doit devenir durable, sauf la patrie qui est sommée de s'effacer. Cela concourt à ce que les jeunes générations se construisent une image dépréciée de la France.

    Le peuple n'a-t-il pas lui aussi une part de responsabilité ?

    Bien sûr ! Mais il existe une hiérarchie dans les responsabilités. C'est au politique qu'incombe la mission de veiller sur le maintien de la cohésion nationale, en un mot sur la paix civile. Même si les individus de notre époque pensent, pour beaucoup, tout savoir - c'est l'une des conséquences de l'égalitarisme -, ils ne détiennent pas toutes les informations utiles à la décision et à l'anticipation. Les politiques et la haute administration, si ! La responsabilité des citoyens réside dans le fait qu'ils ont trop longtemps privilégié la politique de l'autruche et, de ce fait, ceux des hommes et femmes politiques qui leur vendaient des chimères. Ils ont balayé les très rares qui leur tenaient un langage de vérité et de responsabilité. Le système politique est verrouillé de l'intérieur par les personnels en place qui cooptent leurs clones, et de l'extérieur par le peuple lui-même.

    Lorsqu'elle leur déplaît, les citoyens des démocraties rechignent à regarder la réalité en face. Comme l'avait prophétisé Alexis de Tocqueville, ils évitent tout ce, et tous ceux, qui pourrait gâcher leurs menus plaisirs. Aussi, tant qu'ils ne sont pas touchés dans leur propre vie, ils préfèrent verser dans le relativisme, voire le déni. Dans nos sociétés devenues individualistes, l'individu tend à primer sur la communauté des citoyens, chacun oubliant que les idéaux dont il tire profit ne peuvent perdurer sans l'engagement quotidien de tous à les porter et à les protéger. Chassez le réel, il revient au galop.

    Depuis les attentats de janvier et de novembre 2015, n'assiste-t-on pas malgré tout à une renaissance du patriotisme dans notre pays ?

    Nous assistons à la renaissance de l'expression du patriotisme qui a longtemps été muselé, en raison des suspicions qui pesaient sur lui depuis la Seconde Guerre mondiale. La présence du Front national, propulsé sur le devant de la scène par François Mitterrand comme l'avait rappelé Roland Dumas, a ensuite servi d'arme de dissuasion. Tout ce que touchait ce parti devenait aussitôt intouchable et infréquentable. Ainsi en a-t-il été du drapeau et de La Marseillaise. Ce n'est que depuis les attentats que les Français ont pu se les réapproprier sans risquer l'opprobre. Souvenez-vous : en 2007, la candidate à l'élection présidentielle Ségolène Royal après avoir fait entonner l'hymne national lors d'un meeting et formulé le souhait que les Français aient « chez eux le drapeau tricolore », avait précisé que cela marquait « une étape historique pour la gauche ». Edifiant !

    Avec les attentats, les Français ont réalisé qu'ils formaient les parties d'un tout, qu'ils appartenaient au même corps, et que c'est leur identité qui était visée. Malgré le matraquage auquel ils sont soumis depuis des décennies, malgré un projet d'Union européenne, qui s'est transformé en machine à broyer les nations considérées comme des obstacles à une intégration plus poussée, le peuple est là, toujours vivant. L'inconscient collectif a resurgi pour guider les Français. Il n'y a là rien d'étonnant puisqu'une grande part de l'identité se transmet au travers des gestes de la vie courante.

    Le continent européen, dans son ensemble, n'a pas connu de trouble majeur depuis la dernière guerre mondiale. C'est pourquoi les citoyens se sont assoupis. Ils ont fini par croire que la paix allait de soi. A présent qu'ils la sentent menacée partout en Europe, ils resserrent les rangs.

    Une serveuse musulmane a été giflée à Nice parce qu'elle servait de l'alcool durant le ramadan. Comme en témoigne cette affaire, les musulmans sont parmi les premières cibles des islamistes. Pourtant, beaucoup hésitent à condamner ces derniers. Comment l'expliquez-vous ?

    Contrairement à ce qui a été répandu en France, les premières cibles n'ont pas été les musulmans, mais des non-musulmans. Il n'est qu'à lire des ouvrages tels que Les Territoires perdus de la République (2002), d'Emmanuel Brenner, ou encore Banlieue de la République (2012), de Gilles Kepel, pour comprendre pourquoi certains quartiers ont été désertés. Dans ce dernier, on lit par exemple le témoignage de Murielle, ancienne militante communiste : « On ne se sent même plus chez nous. On se sent très gênés […] C'est grave.» Nul n'évoque jamais la souffrance de tous ceux qui se sont résignés à quitter des lieux dans lesquels ils avaient passé une partie de leur vie. Le sentiment d'exil sur ses propres terres est bien plus traumatisant que l'exil en terre étrangère. Il n'est qu'à lire les témoignages de dissidents des régimes totalitaires du XXe siècle pour en saisir la mesure.

    De même, la souffrance est vive chez ceux de l'immigration extra-européenne qui ont rejoint l'Europe pour ce qu'elle était, une terre de liberté, et qui sentent à présent cette liberté se dérober sous leurs pieds. Plus l'Etat se révèle faible et montre son impuissance, plus les personnes issues de l'immigration extra-européenne se trouvent dans l'obligation de sacrifier la République face à leur groupe d'origine, dont les pressions vont croissant avec la poursuite de l'immigration. Ces personnes n'ont guère d'autre choix. Les flux migratoires, par leur importance, ont créé les conditions de la formation de répliques des sociétés d'origine sur les terres d'accueil. C'est un phénomène tout à fait naturel et spontané, vrai pour toutes les diasporas, sans arrière-pensée de nuire. Il n'en demeure pas moins que les frictions naissent sitôt que les fondamentaux culturels, qui se traduisent au quotidien en codes de savoir-être et de vivre-ensemble, rencontrent des points d'incompatibilité. Dans le cas qui nous concerne ici, ils sont loin d'être mineurs puisqu'ils touchent à des principes du pacte social et moral qui lie les Français entre eux, comme le respect de l'existence d'une liberté individuelle, donc du droit de choisir sa vie privée ; l'égalité hommes-femmes ; la laïcité, qui est étrangère aux sociétés d'origine, comme l'avait écrit en juin 2003 l'islamologue Mohammed Ibn-Guadi dans une tribune au Figaro, où il exposait que « l'islam a toujours été politique ».

    Les êtres humains ne se résument pas à de simples machines. En migrant, ils emportent avec eux leur système de principes et de valeurs, leur regard sur les autres et le monde. Et c'est humain ! Ce qui est arrivé à Nice, ou à Orlando - même s'il n'y a aucune commune mesure - est une illustration du fait que l'intégration se joue sur le registre de l'identité et non sur les questions d'ordre matériel. Dans un cas comme dans l'autre, c'est l'existence d'une liberté individuelle et d'un libre arbitre qui sont perçus comme invivables et qui peuvent déclencher un torrent de haine et de violence. Respecter les règles de la démocratie exige un lourd apprentissage. Il est préoccupant de voir à quel point cette donnée a été négligée par les élites des terres d'accueil.

    C'est pourquoi, aussi bien la décision d'Angela Merkel d'accueillir massivement des réfugiés en provenance de terres qui n'ont pas vécu les mêmes pages d'histoire culturelle et politique, et ne possèdent pas de ce fait les codes du vivre-ensemble des sociétés européennes, que les prises de position récurrentes du pape François, qui ne cesse de venir fustiger un prétendu égoïsme des Européens et de les exhorter à accueillir davantage de migrants, sont profondément choquantes. Elles témoignent d'un piètre niveau de sensibilité à ce qui advient : une situation dramatique pour tous, migrants et descendants d'immigrés compris. Si l'erreur est humaine, persévérer est diabolique.

    Doit-on craindre un scénario à la Houellebecq ?

    Aujourd'hui, tout comme en Algérie dans les années 90, le passage à l'action est encouragé par la perspective d'une victoire qui n'est plus de l'ordre de l'impossible, d'autant que les rouages de l'Etat et des partis politiques ont d'ores et déjà été investis, de même que des personnalités politiques de tout premier plan.

    Votre livre, Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ?, s'est vu décerner mercredi 8 juin le prix littéraire « Honneur et Patrie » de la Société des membres de la Légion d'honneur. Lors de votre discours de remerciements, vous avez cité Victor Hugo : « Tôt ou tard, la patrie submergée flotte à la surface et reparaît. » Malgré la noirceur de votre constat, vous conservez l'espoir. Pourquoi ?

    Les Français aiment la France même s'ils se sont fait une spécialité de la dénigrer, produit d'un certain snobisme qui s'est répandu dans la société. A présent qu'ils ont compris que leur destin était intimement lié au sien, et qu'ils ne lui survivraient pas en tant que peuple, ils vont s'attacher à réparer l'injustice qu'ils ont commise à son égard. C'est donc un engagement pour la justice, et la justice finit toujours par triompher. Victor Hugo le dit : « le vol d'un peuple ne se prescrit pas », et « on ne démarque pas une nation comme un mouchoir ». Les exemples abondent dans l'Histoire qui viennent attester de la justesse de son propos. 

    Alexandre Devecchio

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/06/20/malika-sorel-nos-elites-mettent-en-peril-un-edifice-de-plus-5817382.html

  • Jacques Attali appelle à l’instauration d’une dictature !

    Dans une tribune publiée par L’Express, intitulée « Sanctuariser le progrès », Jacques Attali lance un appel, argumenté, à l’instauration de la dictature !

    « Le référendum britannique, écrit-il, quel qu’en soit le résultat, constitue un tournant idéologique majeur dans l’histoire de l’Occident. Un tournant vers le pire, si l’on n’en pèse pas toutes les conséquences. » Vers le pire ? Oui car, « jusqu’ici, on considérait certaines évolutions institutionnelles, économiques, sociales, scientifiques, comme des avancées telles que, une fois qu’elles étaient installées, nul ne chercherait plus jamais à les remettre en cause, même pas par un vote démocratique. Avec le vote sur le Brexit, c’est ce principe, non-dit et pourtant essentiel, qui est remis en cause. »

    « Un tel référendum, enchérit-il, implique qu’un peuple peut remettre en cause toute évolution considérée jusque-là comme irréversible, telle qu’une une réforme institutionnelle, une conquête sociale, une réforme des mœurs. »

    Celui qui n’exclut pas de se présenter à la présidence de la République explique :

    « Certes, il a toujours été admis qu’en principe, en démocratie, le peuple peut décider de tout. Il n’empêche : selon notre conception occidentale du droit, il existe des progrès irréversibles (par exemple, la démocratie, la liberté du culte, l’interdiction du travail des enfants, l’abolition de la peine de mort) qu’un vote simple ne peut défaire.Admettre qu’on puisse remettre en cause des acquis, revient à nier la notion même de progrès. »

    Jacques Attali propose donc une réforme institutionnelle, afin de déterminer quels sont les « sujets qu’un seul vote majoritaire du peuple ne pourrait suffire à trancher », sujets « qui seraient sanctuarisés, en les inscrivant dans la Constitution ». Puis « il faudrait ensuite modifier la procédure de réforme constitutionnelle, pour s’assurer qu’un vote de circonstances ne puisse avoir des conséquences de long terme non désirées. Toute décision ayant un impact lourd sur le sort des générations suivantes, ne devrait pas pouvoir être prise par une majorité de moins de 60 % des votants, réaffirmée à trois reprises à au moins un an d’écart. »

    Conclusion morale, évidemment morale, de celui qui a l’oreille des princes qui nous gouvernent :

    « Certains ne verront dans cette prise de position qu’une tentative désespérée d’une oligarchie dépassée pour maintenir un ordre démodé, en méprisant les désirs des peuples. Il s’agit au contraire de donner aux peuples le temps de réfléchir aux conséquences de ses actes et d’éviter qu’une génération, par caprice, ne détruise ce que les précédentes ont voulu laisser aux suivantes. »

    Pour paraphraser Robespierre : le peuple doit se taire parce qu’il faut que le progrès vive. Ou, pour paraphraser Saint-Just : pas de liberté pour les ennemis du progrès.

    http://fr.novopress.info/201933/jacques-attali-appelle-a-linstauration-dune-dictature/

  • Terrorisme? syndicalisme révolutionnaire? A qui profite le crime?

    Liberté, droit de manifester d’un côté, nécessité d’éviter les troubles à  l’ordre public, saccages et violences de l’autre. Pour conjuguer les deux, le gouvernement entend cantonner la future manifestation contre la loi El Khomri à un rassemblement statique à Paris,  en lieu et place du « traditionnel » défilé entre Nation et République. Le patron de la CGT Philippe Martinez (CGT) et celui de FO, l’encarté au PS Jean-Claude Mailly,  s’insurgent, hurlent au déni de démocratie. Constatons une nouvelle fois  de notre côté  l’étrange inertie de l’exécutif qui, en plein état d’urgence, refuse de donner les ordres nécessaires pour neutraliser et empêcher  quelques centaines de casseurs antifas de récidiver, lesquels ont encore blessé deux cent policiers lors de la dernière manifestation en date. Forces de l’ordre qui, à l’instar de nos militaires, sont aujourd’hui extrêmement sollicitées et exposées, policiers qui étaient nombreux à assister vendredi dernier au rassemblement en hommage à deux de leurs collègues, Jean-Baptiste Salvaing et  Jessica Schneider,  assassinés le 13 juin à  leur domicile de Magnanville par l’islamiste  Larissa Abballa.  Une réunion à l’appel du SIEL qui a réuni notamment  des responsables de Résistance républicaine Pierre Cassen et Christine Tasin, Jean-Yves Le Gallou (Polemia), nos camarades Karim Ouchikh, et Frédéric Pichon (respectivement président et vice-président du SIEL),  …

    A cette occasion le site d’E&R a diffusé un extrait de l’intervention de Sébastien Jallamion lors de ce rassemblement du Trocadéro,  un fonctionnaire de police sauvagement agressé et grièvement blessé  par une bande de racailles en avril dernier, mais mis sur la touche pour ses propos très critiques sur l’immigration.

    M. Jallamion n’a pas mâché ses mots. Sans citer Gandhi ou Martin Luther King comme l’a fait le père de Jean-Baptiste Salvaing lors des funérailles de son fils (la « non violence » et à la « tolérance » comme arme pour repousser la barbarie terroriste?), il a rappelé la responsabilité du quinquennat Sarkozy dans le désarmement de la France, la baisse des effectifs des forces de l’ordre, dénoncé l’impuissance lâche de la gauche au pouvoir. « C’est scandaleux de savoir que nous (policiers et services de renseignements, NDLR) avons identifié, nous avons fait remonter l’information à l’exécutif comme quoi des Laroussi Abballa il y en a 4 000 sur le territoire prêts à passer à l’acte d’un claquement de doigt ! »  a-t-il dit.

    Un terrorisme qui est amené à se propager selon les craintes exprimées par plusieurs experts. Le site Cycéon relayait les propos de John Brennan, directeur de la CIA, destinés au comité sur le renseignement du Sénat des Etats-Unis. » Le patron de la CIA « a confirmé des informations précédemment rapportées par James Clapper, directeur national du renseignement, quant à la potentielle mutation de l’Etat Islamique (EI) de la construction d’un Etat à cheval sur l’Irak et la Syrie vers une tactique plus globale de guérilla contre l’Occident, l’Europe en particulier. » « L’EI dispose de nombreux combattants occidentaux qui pourraient potentiellement servir d’opérationnels pour des attaques à l’Ouest, a déclaré Brennan. »

    « Des responsables du renseignement français ont averti il y a quelques semaines que des cellules terroristes dormantes pourraient être activées en Europe (…). Cependant, en sus des actions individuelles telles que celles menées à Magnanville et Orlando, beaucoup craignent également que des groupes de militants extrémistes mieux entraînés et plus capables, à l’instar de celui qui a tué 130 personnes à Paris le 13 novembre 2015, ne se préparent à une nouvelle vague d’attaques » lesquelles « menées simultanément (pourraient) potentiellement submerger la réponse des forces de police au moins temporairement, occasionnant par conséquent un nombre exceptionnellement élevé de victimes. »

    Aymeric Chauprade, et il n’était pas le seul spécialiste à le dire,  rappelait (avec raison) il y a quelques années que derrière le terrorisme se trouve toujours la main d’un ou de plusieurs services secrets, l’instrumentalisation-manipulation d’un Etat.

    Sur le site eurolibertés, Nicolas Bonnal  citait l’ouvrage collectif « Gouverner par le chaos » (ed. Max Milo) « qui a valu à  Aude Lancelin  d’être virée du Nouvel Obs pour en avoir dit du bien », lequel décrit le terrorisme comme étant aussi « une ingénierie de la peur, une machination virtuelle pour gouverner« . « D’où les incohérences aussi de profil des présumés coupables islamistes tour à tour employés de sécurité, pères de famille, homosexuels devenus homophobes, drogués, etc. En France, on sait que nos bons attentats ont permis au PS de sauver les meubles aux élections régionales. Hollande s’en vanta d’ailleurs, lui le héros Daesh toutes températures ! »

    « Le chaos n’est plus l’ennemi des classes dirigeantes. Il est au contraire devenu la stratégie privilégiée du pouvoir » énonçait pareillement Frédéric Laye sur Polemia dans son  article consacré  à ce même ouvrage en mars 2014. « Jacques Attali ne cesse de le rappeler, que ce soit dans ses publications ou ses interventions médiatiques : la plupart des dirigeants contemporains ne poursuivent fondamentalement que deux buts, le premier étant de mettre sur pied un gouvernement mondial, le deuxième, afin de protéger ce gouvernement mondial de tout renversement par ses ennemis, étant de créer un système technique mondialisé de surveillance généralisée fondé sur la traçabilité totale des objets et des personnes. »

    Une mise sous contrôle qui expliquerait une volonté « de désorganiser-dépolitiser »  la société,  qui passerait par une attaque  en règle contre  « son système de distinctions primordiales entre genres (hommes/femmes) et entre générations (parents/enfants) » pour  » (la) faire basculer dans l’impotence organisationnelle et (la) réduire à des individus juxtaposés, incapables de communiquer et de coopérer. »

    Un projet expliquait un  des auteurs du livre sur le site d’E&R, en mars 2012, porté par des « salauds, eux-mêmes subdivisés en deux sous-catégories: les financiers dans la haute banque, avec leur projet de gouvernement mondial, écrit noir sur blanc et assumé en toutes lettres par un David Rockefeller dans ses Mémoires ; et les planificateurs tels que Edward Bernays,  Milton Friedman , Zbigniew Brzezinski ou Georges Soros (et les révolutions colorées). »

    Et de rappeler « la triste réalité de l’Occident atlantiste : dictature des banques, démocratie virtuelle, référendums annulés et scrutins trafiqués par diverses méthodes, fiction totale de la menace terroriste  ici (une « fiction » qui a tout de même tué, mutilé, blessé ici  des centaines de  Français depuis 2012, NDLR) mais soutien au terrorisme ailleurs, kidnappings de milliers d’innocents dans des prisons plus ou moins secrètes où on les torture en douce, épidémies de dépressions, de cancers, de divorces et d’enfants obèses ou hyperactifs, etc. Le multiculturalisme (à l’échelle de  la planète, NDLR), qui permet de comparer les codes culturels, donc de les critiquer, est l’ennemi frontal de l’oligarchie occidentale car il ouvre sur autre chose que son modèle unique de société ; raison pour laquelle cette oligarchie essaie de remplacer le multiculturalisme et la pluralité des nations souveraines par un seul monde sans frontières où régnerait la monoculture occidentale libérale-libertaire. »

    Enfin cet auteur, dont on peut  ne pas suivre tous les cheminements,   répondait aussi avec quelques années d’avance mais fort de son expérience passée,  à l’interrogation que nous exprimions plus haut, qui est celle  de beaucoup de Français, d’électeurs frontistes, de  syndicalistes, de policiers de base,  d’observateurs,  sur la « curieuse » passivité du pouvoir socialiste devant les exactions des casseurs antifas.  

    « Le Pouvoir » disait-il,  « en vient donc à organiser lui-même sa propre contestation (…). En France, le Ministère de l’Intérieur ne se contente pas d’infiltrer les milieux gauchistes, il organise lui-même les grèves et les manifestations au moyen de ses indicateurs et agents doubles (naguère trotskistes, aujourd’hui plutôt libertaires). Depuis les grandes grèves de 1995 et le Plus jamais ça ! de Juppé, de gros moyens ont été déployés. Toute l’extrême gauche, que je connais bien, est aujourd’hui complètement sous influence, noyautée et infiltrée par la police. J’en ai eu des preuves au fil du temps. On en voit la conséquence dans l’inefficacité totale du syndicalisme révolutionnaire, qui a complètement cédé sa place au syndicalisme de cogestion réformiste. »

    Syndicalisme révolutionnaire représenté aujourd’hui par MM. Martinez et Mailly, lesquels constateBruno Gollnisch,  attaquent sans relâche  le premier parti (ouvrier) de France, le seul mouvement de masse  opposé à la financiarisation de l’économie,  aux dérives du capitalisme spéculatif, à la domination du grand capital mondialiste destructeur des nations, des frontières, des barrières, des clauses protectrices, à savoir le Front National.  La boucle est bouclée.

    http://gollnisch.com/2016/06/21/terrorisme-syndicalisme-revolutionnaire-a-profite-crime/