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lobby - Page 1383

  • Logements sociaux trop nombreux et mal utilisés : une politique inefficace !

    Quarante milliards d’euros annuels sont dépensés, soit 2,3 % du PIB, c’est-à-dire deux fois plus que chez nos voisins européens.
    La fondation iFRAP s’est lancée dans un audit de ce que l’on pourrait appeler, selon l’angle choisi, le tonneau des Danaïdes, le rocher de Sisyphe, les écuries d’Augias : les logements sociaux !

    Le résultat, bien que poliment énoncé, est sans ambiguïté : la politique dans le domaine est trop coûteuse, inefficace et nuisible pour le secteur privé locatif.

    Quarante milliards d’euros annuels sont dépensés, soit 2,3 % du PIB, c’est-à-dire deux fois plus que chez nos voisins européens. Les logements sociaux représentent 17 % du parc total, contre 5,3 % en Italie et 4,6 % en Allemagne.

    Et entre blocage des loyers, réquisition des logements vacants, préemption d’immeubles et injonction faite aux communes d’en augmenter le nombre, la tendance n’est pas franchement à la baisse… le dernier chantier emblématique étant, bien sûr, la « cession » à un bailleur social – annoncée il y a quinze jours par Manuel Valls et Anne Hidalgo – de 14.000 m2 dans l’îlot Saint-Germain, ancien siège de l’armée de terre, afin d’y créer 400 logements au cœur d’un arrondissement (le VIIe) jusque-là récalcitrant.

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  • L’appel au djihad de Larossi Abballa déjà entendu !

    « Je vous appelle à privilégier les policiers », avait affirmé le djihadiste Larossi Abballa dans une vidéo que nous avions décryptée après avoir assassiné à leur domicile Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, un couple de policiers. Message reçu cinq sur cinq ! Le 22 juin, soit une semaine après le double assassinat de Magnanville, révèle l’hebdomadaire Le Point, deux hommes ont été interpellés à Mantes-la-Jolie, toujours dans les Yvelines, alors qu’ils effectuaient des repérages sur des policiers !

    « D’après les informations du Point, l’homme était en train de filmer des véhicules sérigraphiés et leurs occupants lorsqu’il a été arrêté au Val-Fourré, une cité sensible des Yvelines. Si le suspect à la caméra n’était pas connu des services de police, son frère, lui, est un islamiste radical de Mantes-la-Jolie. »

    « Dûment fiché, ajoute le journal, il était en lien avec Larossi Abballa, le tueur de Magnanville qui a tué le couple de policiers à son domicile. Gérant d’une pizzeria identifiée comme un lieu d’activisme, c’est lui qui avait conseillé Abballa, originaire comme lui de Mantes-la-Jolie, pour monter sa société de livraison à domicile de sandwichs hallal. L’enquête a montré que le conducteur de la voiture qui avait attiré l’attention était également répertorié comme salafiste par le renseignement intérieur. »

    Comme dit Hollande : « Ça va mieux. » Et même de mieux en mieux…

    http://fr.novopress.info/

  • La stratégie du chaos : le mode opératoire des mondialistes

    En évoquant à propos du Brexit, « la stratégie du chaos« , la présidente du Front national, Marine Le Pen, a parfaitement compris que les dirigeants actuels de l’Union européenne, la hargne au cœur, vont tenter de tout faire pour que les Anglais payent très chèrement leur audace de sortir de l’UE et rendre leur divorce le plus douloureux possible. Ils veulent déjà démontrer aux autres peuples, pour qu’ils ne puissent plus jamais envisager la moindre sortie, que l’on ne peut quitter l’UE sans dommages et intérêts. Mais ce pari est risqué et jouer avec la chaos pourrait avoir l’effet contraire… Dur, dur, d’être euro béat, aujourd’hui !

    Sidérés, vexés, ayant reçu une gifle magistrale, le ressentiment des gouvernants européistes est d’autant plus grand qu’ils ne croyaient pas vraiment à la possibilité de voir le peuple britannique voter à 52 % pour un « out ». Jusqu’au dernier moment, tous les sondages faisaient croire, dans les mêmes proportions, l’inverse. Grosse déception ! Le décalage de plus en plus profond, qui se creuse entre les élites et les peuples, se vérifie encore une fois. Les résultats confirment ce fossé : à part, Londres, L’Écosse et l’Irlande du Nord, qui ont voté pour le maintien dans l’UE, toute l’Angleterre a voté contre. C’est dans les secteurs les plus populaires ou les endroits les plus oubliés, que le « out » obtient les plus gros pourcentages ; neuf secteurs (anciens bastions de gauche) ont voté pour la sortie de l’UE, à plus de 70 % ! Même en périphérie de Londres, comme à Thurrock, avec 72 % !

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  • Au FN, critiquer la ligne du parti est impardonnable

    L'Opinion consacre un article à Jean-Lin Lacapelle, chargé de faire le ménage dans les fédérations du FN. Il a déjà changé de nombreux secrétaires départementaux. Ses critères de changement sont :

    1. Ceux qui ont démissionné.
    2. Ceux qui « n’avaient pas le niveau ».
    3. Ceux qui étaient là depuis trop longtemps

    Et puis il y en a un autre, dont s'est rendue coupable Barbara Mazières, ex-secrétaire départementale dans le Maine-et-Loire, virée pour « Double indiscipline » :

    "elle avait critiqué Florian Philippot sur le site Internet du Salon beige (blog des catholiques d’extrême droite [sic]), et retweeté un appel à défiler le 1er mai avec Jean-Marie Le Pen. Impardonnable."

    Un piège dans lequel Marion Maréchal Le Pen ne souhaite pas tomber, ainsi que le déclare Bruno Larebière à Atlantico :

    "[...] Puisque vous me demandez son état d’esprit, je dirais qu’elle est résignée. Résignée à ce que la ligne du parti, telle qu’elle est fixée aujourd’hui, s’impose jusqu’à la présidentielle, quand bien même considère-t-elle que c’est une erreur, tant sur le plan économique que sur le plan politique.

    Tout ceux qui parient sur un « conflit ouvert » entre la présidente du Front national et l’élue du Vaucluse avant la présidentielle de 2017 s’illusionnent. A moins d’un an du scrutin, Marion Maréchal-Le Pen ne fera rien qui pourrait nuire à la candidature de Marine Le Pen ou même qui pourrait être perçu comme étant susceptible de lui nuire. Elle est et elle sera un « bon petit soldat ». Elle lui a seulement fait comprendre qu’elle n’entendait pas avoir un rôle de premier plan dans la campagne présidentielle, ce qui lui évitera d’avoir à défendre des positions qui ne sont pas les siennes.

    Pendant l’année qui vient, elle déroulera donc tout le pan du discours frontiste avec lequel elle est en phase, tout en continuant à faire entendre sa petite musique personnelle sur les points qui lui tiennent à coeur mais en évitant de se trouver trop en porte-à-faux par rapport au discours officiel. Car elle sait très bien qu’à l’heure du bilan, après la présidentielle, si la présidente du Front national n’en sort pas vainqueur, il lui serait reproché d’avoir porté tort à la candidate. C’est un numéro d’équilibriste mais depuis maintenant quatre ans, elle y est rodée. [...]"

    Michel Janva

  • Paris bientôt capitale de l’immigration clandestine ? Merci Anne Hidalgo !

    Paris et Londres ont plus en commun entre elles qu’avec les pays dont elles sont les capitales.

    Anne Hidalgo est la quintessence de cette gauche des grandes métropoles qui a définitivement troqué les classes populaires contre la sacro-sainte « diversité ». Sociétaliste forcenée, voire entêtée, madame le maire de Paris ne rate jamais une occasion de donner des gages de bonne conduite aux idées dominantes. Elle s’est, en effet, plusieurs fois illustrée ces derniers mois dans une course effrénée à la boboïtude la plus crétine.

    Concurrente directe du premier de la classe en mépris de classe qu’est Emmanuel Macron (qui déclarait, hier, au Club Bourbon que les gens « peu éduqués » avaient massivement plébiscité le Brexit), Anne Hidalgo peut aussi compter sur ses fidèles adjoints à la mairie pour faire de Paris une mégalopole mondiale bien éloignée de ses racines nationales. Sous l’influence de ses alliés d’Europe Écologie Les Verts, l’ambassadrice d’honneur du Qatar a interdit la circulation des vieilles voitures dans Paris intra-muros. Déjà forcés de vivre en banlieues par l’augmentation du coût des logements, les pauvres (qui ne peuvent pas s’offrir des SUV flambant neufs) ne pourront désormais plus conduire dans le Paris pasteurisé de la gauche des gentils.

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  • Nigel Farage : il y a 17 ans vous vous moquiez de moi, aujourd’hui vous ne riez plus

    http://www.contre-info.com/

  • Des députés dénoncent la tentative du gouvernement socialiste d'entraver la liberté scolaire

    Tribune du député MPF Véronique Besse cosignée par 47 députés parue aujourd’hui dans Le Figaro :

    Madame le Ministre,

    Le 9 juin dernier vous annonciez votre intention de modifier la procédure d’ouverture des écoles privées indépendantes (sans contrat d’association avec l’Etat), en passant d’un régime de déclaration à un régime d’autorisation. Cette réforme serait adoptée par ordonnance, comme l’a prévu l’amendement du gouvernement, adopté la semaine dernière en commission, dans le cadre de la discussion du projet de loi « Egalité et citoyenneté ».

    Avec cette réforme, vous entendez poursuivre la lutte contre la radicalisation. Un objectif louable et partagé par tous. Malheureusement, le moyen choisi n’est ni adéquat, ni souhaitable. Il semble évident, tout d’abord, qu’un prêcheur radical ou un djihadiste n'aille ni demander l’autorisation d’ouvrir une école, ni le crier sur tous les toits.

    Par ailleurs, cette nouvelle procédure risque fort de décourager toutes les initiatives de création d’écoles. Si les écoles hors-contrat ne peuvent pas et ne doivent pas remplacer l’Education nationale, (elles ne représentent qu’à peine 60 000 élèves, sur les 8 millions d’élèves ayant l’obligation de scolarité), il n’en demeure pas moins qu’elles permettent de mettre en place des innovations pédagogiques qui participent à lutte contre les inégalités et contre le décrochage scolaire.

    Nous pensons notamment à toutes les écoles Montessori ou Steiner, qui, par des méthodes pédagogiques qui ne peuvent être enseignées dans le cadre, forcément plus contraint, de l’Education nationale, permettent à de nombreux enfants de développer leur intelligence et leurs sens, à leur rythme, de façon différente. Nous pensons aux écoles régionales, ou aux écoles Espérance-Banlieues, installées dans des cités difficiles. Nous pensons également à toutes les écoles indépendantes qui garantissent un petit effectif, permettant aux enseignants d’offrir un accompagnement très personnalisé à chaque élève mais aussi à toutes celles qui perpétuent la tradition d’un enseignement rigoureux, digne descendant des écoles des hussards de la République.

    Il ne faudrait donc pas que toutes ces écoles, toutes ces initiatives disparaissent ou soient considérablement ralenties, à cause d’une poignée d’écoles soupçonnées, souvent à raison, malheureusement, de radicalisme religieux. Les moyens judiciaires et administratifs de fermer ces écoles radicales existent déjà. Au gouvernement auquel vous participez de les utiliser

    Plus généralement, la liberté de l’enseignement est un principe intangible, reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ou encore par le Protocole additionnel à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Il serait donc inacceptable que ces grands principes soient amendés ou mis à mal par ce projet.

    La lutte contre la radicalisation, aussi essentielle soit-elle, ne doit pas servir de prétexte à la réouverture d’une guerre scolaire, qui serait irresponsable.

    Nous vous prions d’agréer, Madame le Ministre, l’assurance de notre considération distinguée.

    Michel Janva

  • Des députés dénoncent la tentative du gouvernement socialiste d'entraver la liberté scolaire

    Tribune du député MPF Véronique Besse cosignée par 47 députés parue aujourd’hui dans Le Figaro :

    Madame le Ministre,

    Le 9 juin dernier vous annonciez votre intention de modifier la procédure d’ouverture des écoles privées indépendantes (sans contrat d’association avec l’Etat), en passant d’un régime de déclaration à un régime d’autorisation. Cette réforme serait adoptée par ordonnance, comme l’a prévu l’amendement du gouvernement, adopté la semaine dernière en commission, dans le cadre de la discussion du projet de loi « Egalité et citoyenneté ».

    Avec cette réforme, vous entendez poursuivre la lutte contre la radicalisation. Un objectif louable et partagé par tous. Malheureusement, le moyen choisi n’est ni adéquat, ni souhaitable. Il semble évident, tout d’abord, qu’un prêcheur radical ou un djihadiste n'aille ni demander l’autorisation d’ouvrir une école, ni le crier sur tous les toits.

    Par ailleurs, cette nouvelle procédure risque fort de décourager toutes les initiatives de création d’écoles. Si les écoles hors-contrat ne peuvent pas et ne doivent pas remplacer l’Education nationale, (elles ne représentent qu’à peine 60 000 élèves, sur les 8 millions d’élèves ayant l’obligation de scolarité), il n’en demeure pas moins qu’elles permettent de mettre en place des innovations pédagogiques qui participent à lutte contre les inégalités et contre le décrochage scolaire.

    Nous pensons notamment à toutes les écoles Montessori ou Steiner, qui, par des méthodes pédagogiques qui ne peuvent être enseignées dans le cadre, forcément plus contraint, de l’Education nationale, permettent à de nombreux enfants de développer leur intelligence et leurs sens, à leur rythme, de façon différente. Nous pensons aux écoles régionales, ou aux écoles Espérance-Banlieues, installées dans des cités difficiles. Nous pensons également à toutes les écoles indépendantes qui garantissent un petit effectif, permettant aux enseignants d’offrir un accompagnement très personnalisé à chaque élève mais aussi à toutes celles qui perpétuent la tradition d’un enseignement rigoureux, digne descendant des écoles des hussards de la République.

    Il ne faudrait donc pas que toutes ces écoles, toutes ces initiatives disparaissent ou soient considérablement ralenties, à cause d’une poignée d’écoles soupçonnées, souvent à raison, malheureusement, de radicalisme religieux. Les moyens judiciaires et administratifs de fermer ces écoles radicales existent déjà. Au gouvernement auquel vous participez de les utiliser

    Plus généralement, la liberté de l’enseignement est un principe intangible, reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ou encore par le Protocole additionnel à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Il serait donc inacceptable que ces grands principes soient amendés ou mis à mal par ce projet.

    La lutte contre la radicalisation, aussi essentielle soit-elle, ne doit pas servir de prétexte à la réouverture d’une guerre scolaire, qui serait irresponsable.

    Nous vous prions d’agréer, Madame le Ministre, l’assurance de notre considération distinguée.

    Michel Janva

  • Cour européenne des droits de l’homme : pourquoi en sortir est un impératif démocratique

    Certains croient que tous les malheurs de la France et des nations européennes viennent de l’Union européenne. Le mal est infiniment plus profond. La souveraineté à été accaparée par les juges qui interprètent à leur manière – la plus politiquement correcte possible – des principes généraux. De ce point de vue – et sur les questions de valeurs et d’identité – il y a pire que Bruxelles : Strasbourg où siège la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Il faut en sortir selon le “groupe Plessis”, un groupe de hauts fonctionnaires. Nous reproduisons ici leur point de vue paru dans Figarovox. Polémia 

    FIGAROVOX/ANALYSE : Alors que les Britanniques s’apprêtent à voter pour ou contre leur appartenance à l’Union Européenne, le Groupe Plessis attire l’attention sur une autre institution européenne, la CEDH, qui influence la fabrique des droits nationaux. Le Groupe Plessis est le pseudonyme d’un groupe de hauts fonctionnaires.

    Le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne est imminent. Nous saurons bientôt si les Britanniques feront le choix de se libérer de cette envahissante, et surtout inefficace, technostructure ou si les pressions et les menaces auront raison de l’esprit d’indépendance de ce grand peuple européen. On ne peut, nous Français qui avons vu notre «Non» au référendum de 2005 sur la constitution européenne bafoué en 2008 par la ratification parlementaire du traité de Lisbonne, qu’être envieux de la liberté ainsi donnée aux Britanniques de choisir démocratiquement leur avenir. Un «leave» suffirait-il néanmoins à faire réagir nos dirigeants pour remettre l’Union en état de marche et faire en sorte qu’elle respecte les Etats ou, au contraire, encouragera-t-il les fanatiques de Bruxelles et du détricotage des nations à une fuite en avant fédéraliste?

    Une instance plus discrète, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) est certainement l’autre pierre d’achoppement pour ceux qui espèrent que notre propre pays puisse un jour recouvrer sa souveraineté.

    Quel que soit le résultat, il ne faut pas oublier qu’une instance plus discrète, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) est certainement l’autre pierre d’achoppement pour ceux qui espèrent que notre propre pays puisse un jour recouvrer sa souveraineté, c’est-à-dire la maîtrise de ses lois et de son destin. Et c’est d’ailleurs David Cameron lui-même qui envisageait en 2014 de sortir de la CEDH pour «rétablir la souveraineté à Westminster»!

    La CEDH, difficilement identifiable pour les non-initiés dans la jungle des institutions européennes fait partie de cette nébuleuse qu’est le Conseil de l’Europe (47 pays membres), la confusion devant être évitée avec la Cour de justice de l’Union européenne qui relève de l’Union à 28. La CEDH, dont le siège est à Strasbourg, est chargée de contrôler le respect de la convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (convention EDH), adoptée en 1950, ratifiée tardivement par la France en 1974 et dont la jurisprudence a pris un essor considérable avec la généralisation, en 1998, du recours individuel.

    La CEDH exerce une influence considérable sur notre droit. C’est ainsi, pour prendre quelques exemples récents, que la CEDH a imposé à la France de revenir sur l’interdiction des syndicats dans les armées. Elle a également imposé la présence d’un avocat dès le début de la garde à vue, compliquant singulièrement le travail de la police et confirmant ainsi qu’elle estimait la procédure plus importante que l’efficacité policière. L’article 8 de la convention EDH (respect de la vie privée et familiale) est utilisé comme une arme massive, et très efficace, contre la politique d’expulsion des étrangers en situation irrégulière et pour faciliter le regroupement familial. Dans le domaine ô combien sensible de la famille et de la filiation, la CEDH ne se prive pas non plus d’intervenir, prenant de court le législateur en imposant à l’Etat de reconnaître la filiation des enfants nés de mères porteuses à l’étranger, ouvrant la voie à tous les trafics. Dans la lutte contre le terrorisme, la Cour s’est illustrée par des décisions aberrantes, empêchant l’expulsion ou l’extradition de terroristes patentés au motif qu’il pourrait subir dans leur pays de destination «des traitements inhumains ou dégradants» !

    Un juge azerbaidjanais, albanais, moldave, géorgien ou turc, pour citer des ressortissants de pays réputés pour leur respect des droits de l’homme…, a ainsi une influence sur le droit français que pourraient leur envier bon nombre de nos parlementaires! Mais il est vrai aussi, et c’est peu connu, que le véritable élément moteur est l‘administration elle-même de la CEDH, le «greffe», qui prépare les décisions. Peuplé de militants, on reconnaît leur marque dans une jurisprudence qui privilégie une vision «progressiste» de la société: refus des frontières, défiance vis-à-vis des Etats, culte de la non-discrimination, primat de l’intérêt du délinquant sur celui de la victime, de la revendication individuelle sur l’intérêt collectif, de la procédure sur la décision et l’action, libertarisme moral…

    On note d’ailleurs que la CEDH paraît étrangement bien plus efficace quand il s’agit de s’acharner juridiquement sur les pays occidentaux, qui jouent le jeu, que lorsqu’il s’agit d’exercer sa vocation initiale envers d‘autres pays membres du Conseil de l’Europe où persistent, pour le coup, de véritables atteintes au noyau dur des droits de l’homme (tortures, assassinats politiques, élections truquées…).

    L’influence de la CEDH ne cesse de croître, avec l’interprétation de plus en plus libre (ce qu’elle appelle une «interprétation évolutive») d’un texte fondateur conçu à l’origine comme un rempart contre les dérives totalitaires, pour aboutir à des décisions qui n’ont plus qu’un lien très ténu avec ce texte et même avec un quelconque droit de l’homme. Parée des vertus faciles de protectrice des droits fondamentaux, la CEDH est ainsi devenu un objet étrange, à la fois législateur et cour suprême, ce qui n’est pas sans évoquer une sorte de Parlement d’Ancien Régime à l’échelle européenne, fonctionnant par des «arrêts de règlement» qui s’apparentent à de véritables diktats politiques.

    Auto-proclamée gardienne de l’ordre public européen, la CEDH paraît donc saisie de démesure, comme toutes les institutions non contrôlées (on sait depuis Montesquieu qu’un pouvoir doit être limité par un autre pouvoir). Dans une démocratie, c’est en effet au législateur, et non au juge, a fortiori à un juge étranger, qu’il appartient de définir l’intérêt collectif. La CEDH, qui fait désormais intrusion au cœur même de la légitimité politique, pose donc un véritable problème démocratique

    Cela ne s’est pas fait sans la complicité des tribunaux français, administratifs et judiciaires, qui ont trouvé dans l’application directe de la convention EDH et de la jurisprudence de la CEDH, le moyen de contourner la loi et d’accroître leurs marges de manœuvre, faisant de cette convention une sorte de constitution bis. Cette autonomisation du juge français par rapport au législateur était manifeste dans un arrêt récent (31 mai 2016) du Conseil d’Etat qui, en écartant d’un revers de main la loi française pourtant explicite, a souverainement autorisé l’exportation vers l’Espagne de gamètes congelées du mari défunt d’une requérante, au nom du respect de sa vie privée et familiale.

    Le droit national, pouvoir législatif et pouvoir réglementaire confondus, est ainsi cerné: par la jurisprudence de la CEDH, par les tribunaux français mettant en œuvre à la fois cette jurisprudence et leur propre interprétation de la convention, sans parler naturellement, dans d’autres domaines, des textes émanant de l’Union européenne, dont la Cour de justice adopte d’ailleurs dans sa jurisprudence beaucoup des positions de la CEDH, Union européenne qui a aussi vocation, selon le traité de Lisbonne, à adhérer à la convention EDH, ce qui complétera la manœuvre d’encerclement et achèvera de soumettre le droit français à la fatale étreinte du boa constrictor.

    Se dégager de cette étreinte est désormais une priorité si, d’un point de vue opérationnel, l’on veut retrouver des marges de manœuvres s’agissant notamment de la lutte contre l’immigration ou le terrorisme, mais surtout, si, d’un point de vue symbolique et politique, on veut redonner à la France son autonomie juridique. Certes, la CEDH a pu permettre, c’est indéniable, certaines avancées en matière de protection des droits. Mais notre pays dispose des instruments nécessaires au respect des droits de l’homme, dont les principes figurent dans notre «bloc de constitutionnalité», et particulièrement dans la déclaration de 1789, leur respect étant notamment assuré aujourd’hui par le mécanisme de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC).

    Force doit être maintenant de reconnaître que le droit issu de la convention européenne n’est plus celui auquel la France avait adhéré en 1974. Face à l’emballement de cette machine, peu de solutions s’offrent à nous: abdiquer et subir, renégocier le fonctionnement de la Cour dans le cadre du Conseil de l’Europe mais cela paraît très improbable, sortir de la convention EDH, ce qui n’exclut pas d’ailleurs une négociation ultérieure, plus simple, pouvant par exemple tendre à faire de la CEDH une instance consultative. Contrairement à certaines idées reçues, quitter la CEDH est juridiquement tout à fait possible: l’article 58 permet de dénoncer la convention EDH «moyennant un préavis de six mois, donné par une notification adressée au Secrétaire Général du Conseil de l’Europe». Mais la question n’est pas tant juridique que politique. Le vrai sujet, c’est de trouver la volonté politique de se libérer de ce carcan, c’est la place que l’on veut redonner à la souveraineté nationale qui, selon l’article 3 de notre constitution, «appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.»

    Source : lefigaro.fr -21/06/2016

    http://www.polemia.com/cour-europeenne-des-droits-de-lhomme-pourquoi-en-sortir-est-un-imperatif-democratique/