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lobby - Page 1905

  • Les stratèges de la communication : ” Gestion de crises ”

    Les stratèges de la communication se sont imposés dans toutes les sphères du pouvoir, dans l’ombre des politiques mais aussi des grands patrons. Inconnus du grand public, ces «spin doctors» sont au cœur de la production de l’information. Ils façonnent l’image de leurs clients et influencent les journalistes.

    Ce premier volet se penche plus précise ment sur les stratèges de la communication de crise, appelés en urgence par des grands patrons pris dans la tourmente médiatique. Ainsi l’affaire Kerviel, avec la longue guerre de l’image entre les stratèges de la Société générale et les conseillers du trader.

    D’autres professionnels, comme Ramzi Khiroun et Anne Hommel, ont sauvé Richard Gasquet, empêtré dans une affaire de dopage. Des agences arrivent aussi à faire émerger des débats de société pour le compte d’intérêts privés, comme le travail le dimanche.

  • A Orléans, la Jeanne a mécontenté le lobby homosexuel

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    Christophe Desportes-Guilloux, délégué aux questions de parentalité au sein du lobby Homosexualité et Socialisme, a tenté d’agiter le petit monde LGBT pour nuire à la Jeanne choisie pour les fêtes johanniques de la ville d’Orléans, au motif que celle-ci affiche sur Facebook ses liens avec la «Manif pour tous», les Hommen, «Hollande Démission» ou encore l’Observatoire de la christianophobie.

    La jeune femme a depuis épuré son profil Facebook. Quant à l’organisatrice du défilé, Marie-Christine Bordat-Chantegrelet, elle estime qu’il s’agit d’une «maladresse».

    Une fois de plus, ceci illustre la chasse à ce que le lobby LGBT appelle l’hétéronormativité. Des militants connus pour leur engagement au sein du lobby homosexuel ou en faveur de la théorie du genre occupent de hautes fonctions dans les ministères, dans les médias, dans les universités, dans les écoles mais, dans ce cas, cela ne poserait pas problème puisque c’est au service de la révolution sexuelle…

    http://medias-presse.info/a-orleans-la-jeanne-a-mecontente-le-lobby-homosexuel/9607

  • Difficile d’être à la fois pour et contre le mariage gay… Sauf à l’UMP !

    L'UMP ne remettra évidemment pas en cause le mariage unisexe, comme elle a entériné le PACS en améliorant ses conséquences fiscales.   

    La politique, c’est du commerce ! Pour un grand parti comme l’UMP, l’objectif est simple : avoir le maximum de voix, le maximum d’élus, le maximum de pouvoir, le maximum de subventions… La stratégie est complexe. Elle doit tenir compte de la diversité des régions, des sensibilités, ne pas décevoir la masse des clients fidèles, mais séduire aussi ceux qui, à la marge, vont compter davantage puisqu’ils vont faire la différence, les acheteurs plus rares, mais qui font le bénéfice. Il faut aussi combler les écarts entre les dirigeants et le public. Les goûts et les opinions des mondanités parisiennes ne sont pas forcément partagés par l’Auvergne profonde, et encore moins par la Guadeloupe. Le Président peut préférer le champagne à la bière, il doit être capable de boire cette dernière avec plaisir s’il vient dans le Nord. On peut toujours essayer de changer les mentalités, mais c’est long. Alors, il faut faire le grand écart. En politique, ça s’appelle la contradiction, ou plus bêtement le mensonge : dire à Pierre des gros bataillons ce qu’il veut entendre et à Stéphane, des cercles plus raffinés, mais qui comptent davantage, ce qui lui fait plaisir.

    La virtuosité de ce jeu à l’UMP est dans l’ADN de la marque. Sarkozy, Copé, Fillon, pour ne citer que ceux qui ont du poids : même combat. Les nouveaux arrivés, les Ravis de la crèche, façon Guaino, ne sont pas encore au point.

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  • Djihadistes “français” en Syrie : combien sont-ils ?

    08/05/2014 – PARIS (NOVOpress) - Selon les informations qui ont été communiquées à Novopress, confirmées par plusieurs sources, près de 300 “français” se battent ou se sont battus au sein des groupes de djihadistes en Syrie, contre Bachar-El-Assad. Seulement 25 d’entre eux sont morts dans les combats. Une centaine d’entre eux sont malheureusement revenus du voyage et leur présence est confirmée dans l’hexagone : cela fait autant de Mohamed Merah potentiels. Menace terroriste oblige, une initiative, menée par le Bloc identitaire, et relayée à l’Assemblée nationale par le député Jacques Bompard, vise à interdire de séjour les djihadistes de retour de Syrie.

    http://fr.novopress.info/165737/djihadistes-francais-en-syrie-combien/

  • Les dangers de la proposition de loi « Autorité parentale et intérêt de l’enfant »

    Lu ici :

    "Portée par la députée socialiste Marie-Anne Chapdelaine, la proposition de loi « Autorité parentale et intérêt de l’enfant »passe en commission des lois à l’Assemblée nationale le 6 mai à 17h. Elle est organisée en quatre chapitres, dont le cœur est le chapitre 2, visant « à reconnaître la place croissante prise par les tiers, les beaux-parents en particulier, dans l’éducation et la vie quotidienne des enfants ».

    Dans son exposé des motifs, le bilan semble alarmant : 1,5 millions d’enfants (soit plus d’un enfant sur dix) vivent dans 720 000 familles recomposées. En effet, la famille aujourd’hui en France est mise à mal. Cette proposition de loi entend «protéger l’intérêt de l’enfant, pierre angulaire de la présente proposition de loi ». Mais le droit doit-il protéger de toutes ses forces un modèle familial qu’il considère bon pour l’enfant, tout en aidant les familles dans des situations délicates telles que la séparation d’un couple avec des enfants, ou au contraire s’adapter sans cesse à des situations de fait, qui ne concernent qu’une minorité de la population, au risque de mettre à mal l’état de la majorité, ces 9 autres enfants sur 10 ? Souhaitons-nous achever un modèle structurant pour l’enfant, détruire les liens familiaux pour une marche forcée vers la famille sociale plutôt que naturelle ?

    Le chapitre 2 de cette proposition concerne les tiers de la famille. Mais les beaux parents n’ont pas eu besoin d’une loi pour s’investir auprès des enfants de leur conjointIl existe d’ailleurs déjà la délégation volontaire d’autorité parentale, dispositif qui existe depuis 2002 et qui permet aux beaux-parents de partager l’autorité parentale avec les parents. Il est ici proposé un « mandat d’éducation quotidienne », rédigé pour chaque enfant et prenant fin en cas de séparation, menant l’enfant à devoir reconnaître autant d’autorité que ses parents auront de conjoint.

    D’autres dispositions parfaitement scandaleuses sont présentes dans ce texte : ainsi l’article 14 laisse l’opportunité à un juge de préserver le mandat d’un tiers alors mêmes que les parents chercheraient à lui retirer. L’article 10 fait de la famille un contrat modifiable et supprimable à l’envie en refusant d’encadrer le mandat du tiers. L’article 14 fait du sort de l’enfant un élément secondaire de la décision des juges.

    Suite aux grands rassemblements de la Manif pour tous de l’année dernière, le gouvernement entendait le report de son grand projet de loi sur la famille. En effet, il n’est pas question ici de PMA ou de GPA, mais il s’agit d’un premier pas vers la fin de la famille naturelle, tournant dangereux."

    Michel Janva

  • Mensonges de l’AFP …

    Une image vaut souvent plus qu’un discours : voilà la preuve en une courte vidéo des mensonges orduriers disséminés dans les esprits mal informés par la presse alignée !

    En effet, loin d’être un congrès anti-sémite, le Congrès de la Dissidence avait pour invité vedette le sympathique et sémillant Jacob Cohen, une personnalité importante du Mouvement pour la Vérité francophone, issue d’une famille juive et pied noire, qui a reçu une véritable ovation à son arrivée au Congrès de la Dissidence de la part des nombreux manifestants qui scandent : « Jacob ! Jacob ! Jacob ! »

    Rappelons que de nombreuses personnalités juives sont présentes parmi les principaux animateurs du Mouvement pour la Vérité, telles que Jacob Cohen, Ginette Hess-Skandrani, Gilad Atzmon ou encore Wbester Tarpley pour ne citer que les plus célèbres d’entre elles !

    Contrairement aux racontars officiels propagés de manière éhontée par les médias-mensonges, le Mouvement pour la Vérité est un Mouvement qui réunit en son sein des personnalités de toute confession et de toutes couleurs de peau, et il suffit de voir les rassemblements organisés ici ou là pour s’en rendre compte au premier coup d’oeil !

    Le Mouvement pour la Vérité est à des années lumières d’un Mouvement raciste ou anti-sémite : c’est un Mouvement actuel, bigaré, multi-culturel et multi-confessionnel, à des années lumières de l’image colportée par les relais illuminatis, et en aucun cas il ne s’agit d’un Mouvement anti-sémite, comme la vidéo ci-dessus le démontre, bien évidemment.

    Il faut noter que l’AFP a pris soin systématiquement de gommer le nom de Jacob Cohen dans ses conte-rendus pitoyables.
    Source: Mouvida.com

  • La PMA pour les homosexuelles entrainera la légalisation de la GPA

    Jean-René Binet, professeur de droit privé à l'université de Franche-Comté dont il dirige le Centre de recherches juridiques, spécialiste des questions de bioéthique, il enseigne à l'Université de Franche-Comté, à Sciences-Po Paris, et à l'Ecole de droit de la Sorbonne, il répond au Figaro sur la PMA pour les femmes homosexuelles :

    "L'extension de la PMA aux couples de même sexe pourrait entraîner, par effet de système, la légalisation de la gestation pour autrui. Le risque serait, en effet, de considérer que la loi crée alors une discrimination au détriment des couples d'hommes notamment. C'est d'ailleurs la question que se posait M. Claeys, député socialiste, lors des travaux parlementaires ayant conduit à la loi du 7 juillet 2011 relative à la bioéthique: «si l'on dit - c'est la position de mon groupe - qu'il convient d'accepter l'AMP pour les couples de femmes, n'y a-t-il pas discrimination si, dans le même temps, on refuse la gestation pour autrui?» (JOAN CR, 1ère séance, 25 mai 2011, p. 3474). Cependant, la gestation pour autrui pose d'autres problèmes, principalement en matière de risque d'exploitation des femmes, conduisant à rendre plus difficile encore sa légalisation."

    Michel Janva

  • Eric Fassin, idéologue du genre, propose de « changer de peuple »

    Eric Fassin est un partisan de l’idéologie du genre et un promoteur actif des revendications LGBT. Il a beaucoup écrit sur le sujet. Citons notamment Le sexe politique. Genre et sexualité au miroir transatlantique (éd. EHESS, 2009) qui reflète bien le nouvel ordre sexuel mondial.

    Comme beaucoup des gens de son camp, il est déçu par François Hollande qui n’en aurait pas fait assez.

    Il vient de publier une brochure de 61 pages intitulée Gauche : l’avenir d’une désillusion. A cette occasion, il a accordé un entretien au site de gauche regards.fr dont voici un extrait significatif :

    On l’a vu, reprendre la main, c’est parler une langue de gauche, choisir son lexique au lieu de le subir ; et changer le peuple, c’est passer du reflet à la proposition. Mais il faut aussi changer de peuple. Je m’explique. Il n’y a pas que la politique gouvernementale, qui se joue dans les élections. Il existe une politique non gouvernementale – nous qui ne sommes pas élus, nous qui ne nous résignons pas. Comment nous faire entendre, alors que nous ne sommes pas majoritaires ? Car dans les élections, c’est la majorité qui compte ! Il faut essayer de peser plus que notre poids. Il faut devenir des minorités agissantes.

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  • La crise ukrainienne accélère la recomposition du monde

    « Pierre Charasse, ancien ambassadeur, donne ses conclusions sur l’affaire ukrainienne, saignantes pour l’Otan et le G7. »

    La crise ukrainienne n’a pas changé radicalement la donne internationale, mais elle a précipité des évolutions en cours. La propagande occidentale, qui n’a jamais été aussi forte, cache surtout la réalité du déclin occidental aux populations de l’Otan, mais n’a plus d’effet sur la réalité politique. Inexorablement, la Russie et la Chine, assistées des autres BRICS, occupent la place qui leur revient dans les relations internationales.

    La crise ukrainienne a mis en évidence la magnitude de la manipulation des opinions publiques occidentales par les grands media, les chaines de TV comme CNN, Foxnews, Euronews et tant d’autres ainsi que par l’ensemble de la presse écrite alimentée par les agences de presse occidentales. La manière dont le public occidental est désinformé est impressionnante, et pourtant il est facile d’avoir accès à une masse d’informations de tous bords. Il est très préoccupant de voir comment de très nombreux citoyens du monde se laissent entraîner dans une russophobie jamais vue même aux pires moments de la Guerre froide. L’image que nous donne le puissant appareil médiatique occidental et qui pénètre dans l’inconscient collectif, est que les Russes sont des « barbares attardés » face au monde occidental « civilisé ». Le discours très important que Vladimir Poutine a prononcé le 18 mars au lendemain du référendum en Crimée a été littéralement boycotté par les médias occidentaux [1], alors qu’ils consacrent une large place aux réactions occidentales, toutes négatives naturellement. Pourtant, dans son intervention Poutine a expliqué que la crise en Ukraine n’avait pas été déclenchée par la Russie et présenté avec beaucoup de rationalité la position russe et les intérêts stratégiques légitimes de son pays dans l’ère post-conflit idéologique.

    Humiliée par le traitement que lui a réservé l’Occident depuis 1989, la Russie s’est réveillée avec Poutine et a commencé à renouer avec une politique de grande puissance en cherchant à reconstruire les lignes de force historiques traditionnelles de la Russie tsariste puis de l’Union soviétique. La géographie commande souvent la stratégie. Après avoir perdu une grande partie de ses « territoires historiques », selon la formule de Poutine, et de sa population russe et non russe, la Russie s’est donné comme grand projet national et patriotique la récupération de son statut de superpuissance, d’acteur « global », en assurant en premier lieu la sécurité de ses frontières terrestres et maritimes. C’est précisément ce que veut lui interdire l’Occident dans sa vision unipolaire du monde. Mais en bon joueur d’échecs, Poutine a plusieurs coups d’avance grâce à une connaissance profonde de l’histoire, de la réalité du monde, des aspirations d’une grande partie des populations des territoires antérieurement contrôlés par l’Union soviétique. Il connaît à la perfection l’Union européenne, ses divisions et ses faiblesses, la capacité militaire réelle de l’Otan et l’état des opinions publiques occidentales peu enclines à voir augmenter les budgets militaires en période de récession économique. À la différence de la Commission européenne dont le projet coïncide avec celui des États-Unis pour consolider un bloc politico-economico-militaire euro-atlantique, les citoyens européens dans leur majorité ne veulent plus d’élargissement à l’Est de l’UE, ni avec l’Ukraine, ni avec la Géorgie, ni avec aucun autre pays de l’ex-Union soviétique.

    Avec ses gesticulations et ses menaces de sanctions, l’UE, servilement alignée sur Washington, montre en fait qu’elle est impuissante pour « punir » sérieusement la Russie. Son poids réel n’est pas à la hauteur de ses ambitions toujours proclamées de façonner le monde à son image. Le gouvernement russe, très réactif et malicieux, applique des « ripostes graduelles », tournant en dérision les mesures punitives occidentales. Poutine, hautain, se paye même le luxe d’annoncer qu’il va ouvrir un compte à la Rossyia Bank de New-York pour y déposer son salaire ! Il n’a pas encore fait mention de limitation dans la fourniture de gaz à l’Ukraine et l’Europe de l’Ouest, mais tout le monde sait qu’il a cette carte dans la manche, ce qui contraint déjà les Européens à penser à une réorganisation complète de leur approvisionnement en énergie, ce qui mettra des années à se concrétiser.

    Les erreurs et les divisions des occidentaux mettent la Russie en position de force. Poutine jouit d’une popularité exceptionnelle dans son pays et auprès des communautés russes des pays voisins, et on peut être sûr que ses services de renseignement ont pénétré en profondeur les pays auparavant contrôlés par l’URSS et lui donnent des informations de première main sur les rapports de force internes. Son appareil diplomatique lui donne de solides arguments pour retirer à l’« Occident » le monopole de l’interprétation du droit international, en particulier sur l’épineuse question de l’autodétermination des peuples. Comme on pouvait s’y attendre, Poutine ne se prive pas de citer le précédent du Kosovo pour vilipender le double langage de l’Occident, ses incohérences, et le rôle déstabilisateur qu’il a joué dans les Balkans.

    Alors que la propagande médiatique occidentale battait son plein après le référendum du 16 mars en Crimée, les vociférations occidentales ont subitement baissé d’un ton et le G7 lors de son sommet à la Haye en marge de la conférence sur la sécurité nucléaire n’a plus menacé d’exclure la Russie du G8 comme il l’avait claironné quelques jours plus tôt mais simplement a annoncé « qu’il ne participerait pas au sommet de Sotchi ». Ceci lui laisse la possibilité de réactiver à tout moment ce forum privilégié de dialogue avec la Russie, crée en 1994 à sa demande expresse. Première reculade du G7. Obama de son côté s’est empressé d’annoncer qu’il n’y aurait aucune intervention militaire de l’Otan pour aider l’Ukraine, mais seulement une promesse de coopération pour reconstruire le potentiel militaire de l’Ukraine, composé en grande partie de matériel soviétique obsolète. Seconde reculade. Il faudra des années pour mettre sur pieds une armée ukrainienne digne de ce nom et on se demande bien qui va payer compte tenu de la situation catastrophique des finances du pays. De plus, on ne sait plus exactement quel est l’état des forces armées ukrainiennes après que Moscou ait invité, avec un certain succès semble-t-il, les militaires ukrainiens héritiers de l’Armée rouge, à rejoindre l’armée russe en respectant leurs grades. La flotte ukrainienne est déjà entièrement passée sous contrôle russe. Enfin, autre marche arrière spectaculaire des États-Unis : il y aurait des conversations secrètes très avancées entre Moscou et Washington pour faire adopter une nouvelle constitution à l’Ukraine, installer à Kiev à l’occasion des élections du 25 mai un gouvernement de coalition dont les extrémistes néo-nazi seraient exclus, et surtout pour imposer un statut de neutralité à l’Ukraine, sa « finlandisation » (recommandée par Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinsky) [2], ce qui interdirait son entrée dans l’Otan, mais permettrait des accords économiques tant avec l’UE qu’avec l’Union douanière eurasiatique (Russie, Biélorussie, Kazakhstan). Si un tel accord est conclu, l’UE sera mise devant le fait accompli et devra se résigner à payer la facture du tête-à-tête russo-US. Avec de telles garanties Moscou pourra considérer comme satisfaites ses exigences de sécurité, aura repris pied dans son ancienne zone d’influence avec l’accord de Washington et pourra s’abstenir de fomenter le séparatisme d’autres provinces ukrainiennes ou de la Transnistrie (province de Moldavie peuplée de russes) en réaffirmant très fort son respect des frontières européennes. Le Kremlin offrira par la même occasion une porte de sortie honorable à Obama. Un coup de maître pour Poutine.

    Conséquences géopolitiques de la crise ukrainienne

    Le G7 n’a pas calculé qu’en prenant des mesures pour isoler la Russie, outre le fait qu’il s’appliquait à lui-même une « punition sado-masochiste » selon la formule d’Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères français, il précipitait malgré lui un processus déjà bien engagé de profonde recomposition du monde au bénéfice d’un groupe non occidental dirigé par la Chine et la Russie réunies au sein des BRICS. En réaction au communiqué du G7 du 24 mars [3], les ministres des Affaires étrangères des BRICS ont fait connaître immédiatement leur rejet de toute mesures visant à isoler la Russie et ils en ont profité pour dénoncer les pratiques d’espionnage états-unien tournées contre leurs dirigeants et pour faire bonne mesure ils ont exigé des États-Unis qu’ils ratifient la nouvelle répartition des droits de vote au FMI et à la Banque Mondiale, comme premier pas vers un « ordre mondial plus équitable » [4]. Le G7 ne s’attendait pas à une réplique aussi virulente et rapide des BRICS. Cet épisode peut donner à penser que le G20, dont le G7 et les BRICS sont les deux principaux piliers, pourrait traverser une crise sérieuse avant son prochain sommet à Brisbane (Australie) les 15 et 16 novembre, surtout si le G7 persiste à vouloir marginaliser et sanctionner la Russie. Il est à peu près sûr qu’il y aura une majorité au sein du G20 pour condamner les sanctions à la Russie, ce qui de fait reviendra à isoler le G7. Dans leur communiqué les ministres des BRICS ont estimé que décider qui est membre du groupe et quelle est sa vocation revient à placer tous ses membres « sur un pied d’égalité » et qu’aucun de ses membres « ne peut unilatéralement déterminer sa nature et son caractère ». Les ministres appellent à résoudre la crise actuelle dans le cadre des Nations unies « avec calme, hauteur de vue, en renonçant à un langage hostile, aux sanctions et contre-sanctions ». Un camouflet pour le G7 et l’UE ! Le G7, qui s’est mis tout seul dans une impasse, est prévenu qu’il devra faire d’importantes concessions s’il veut continuer à exercer une certaine influence au sein du G20.

    En outre, deux événements importants s’annoncent dans les prochaines semaines.

    D’une part Vladimir Poutine se rendra en visite officielle en Chine en mai. Les deux géants sont sur le point de signer un accord énergétique d’envergure qui affectera sensiblement le marché mondial de l’énergie, tant sur le plan stratégique que financier. Les transactions ne se feraient plus en dollars, mais dans les monnaies nationales des deux pays. En se tournant vers la Chine, la Russie n’aura aucun problème pour écouler sa production gazière au cas où l’Europe de l’Ouest déciderait de changer de fournisseur. Et dans le même mouvement de rapprochement la Chine et la Russie pourraient signer un accord de partenariat industriel pour la fabrication du chasseur Sukhoï 25, fait hautement symbolique.

    D’autre part lors du sommet des BRICS au Brésil en juillet prochain, la Banque de Développement de ce groupe, dont la création a été annoncée en 2012, pourrait prendre forme et offrir une alternative aux financements du FMI et de la Banque Mondiale, toujours réticents à modifier leurs règles de fonctionnement, pour donner plus de poids aux pays émergents et à leurs monnaies à côté du dollar.

    Enfin il y a un aspect important de la relation entre la Russie et l’Otan peu commenté dans les média mais très révélateur de la situation de dépendance dans laquelle se trouve l’« Occident » au moment où il procède au retrait de ses troupes d’Afghanistan. Depuis 2002, la Russie a accepté de coopérer avec les pays occidentaux pour faciliter la logistique des troupes sur le théâtre afghan. À la demande de l’Otan, Moscou a autorisé le transit de matériel non létal destiné à l’ISAF (International Security Assistance Force) par voir aérienne ou terrestre, entre Douchambé (Tadjikistan), l’Ouzbekistan et l’Estonie, via une plateforme multimodale à Oulianovk en Sibérie. Il s’agit rien de moins que d’acheminer toute l’intendance pour des milliers d’hommes opérant en Afghanistan, entre autre des tonnes de bière, de vin, de camemberts, de hamburgers, de laitues fraîches, le tout transporté par des avions civils russes, puisque les forces occidentales ne disposent pas de moyens aériens suffisants pour soutenir un déploiement militaire de cette envergure. L’accord Russie-Otan d’octobre 2012 élargit cette coopération à l’installation d’une base aérienne russe en Afghanistan dotée de 40 hélicoptères où les personnels afghans sont formés à la lutte anti-drogue à laquelle les occidentaux ont renoncé. La Russie s’est toujours refusé à autoriser le transit sur son territoire de matériel lourd, ce qui pose un sérieux problème à l’Otan à l’heure du retrait de ses troupes. En effet celles-ci ne peuvent emprunter la voie terrestre Kaboul-Karachi en raison des attaques dont les convois sont l’objet de la part des talibans. La voie du Nord (la Russie) étant impossible, les matériels lourds sont transportés par avion de Kaboul aux Émirats Arabes Unis, puis embarqués vers les ports européens, ce qui multiplie par quatre le coût du repli. Pour le gouvernement russe l’intervention de l’Otan en Afghanistan a été un échec, mais son retrait « précipité » avant la fin de 2014 va accroître le chaos et affecter la sécurité de la Russie et risque de provoquer un regain de terrorisme.

    La Russie a aussi d’importants accords avec l’Occident dans le domaine de l’armement. Le plus important est sans doute celui signé avec la France pour la fabrication dans les arsenaux français de deux porte-hélicoptères pour un montant de 1,3 milliards d’euros [5]. Si le contrat est annulé dans le cadre des sanctions, la France devra rembourser les montants déjà payés plus les pénalités contractuelles et devra supprimer plusieurs milliers d’emplois. Le plus grave sera sans doute la perte de confiance du marché de l’armement dans l’industrie française comme l’a souligné le ministre russe de la Défense.

    Il ne faut pas oublier non plus que sans l’intervention de la Russie, les pays occidentaux n’auraient jamais pu aboutir à un accord avec l’Iran sur la non prolifération nucléaire, ni avec la Syrie sur le désarmement chimique. Ce sont des faits que les médias occidentaux passent sous silence. La réalité est qu’en raison de son arrogance, de sa méconnaissance de l’histoire, de ses maladresses, le bloc occidental précipite la déconstruction systémique de l’ordre mondial unipolaire et offre sur un plateau à la Russie et à la Chine, appuyée par l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et bien d’autres pays, une « fenêtre d’opportunité » unique pour renforcer l’unité d’un bloc alternatif. L’évolution était en marche, mais lentement et graduellement (personne ne veut donner un coup de pied dans la fourmilière et déstabiliser brusquement le système mondial), mais d’un seul coup tout s’accélère et l’interdépendance change les règles du jeu.

    En ce qui concerne le G20 de Brisbane il sera intéressant de voir comment se positionne le Mexique, après les sommets du G7 à Bruxelles en juin et des BRICS au Brésil en juillet. La situation est très fluide et va évoluer rapidement, ce qui va demander une grande souplesse diplomatique. Si le G7 persiste dans son intention de marginaliser ou exclure la Russie, le G20 pourrait se désintégrer. Le Mexique, pris dans les filets du TLCAN et du futur TPP devra choisir entre sombrer avec le Titanic occidental ou adopter une ligne autonome plus conforme à ses intérêts de puissance régionale à vocation mondiale en se rapprochant des BRICS.

     Pierre Charasse, Diplomate français, 29 avril 2014

    Notes :

    [1] « Discours de Vladimir Poutine sur l’adhésion de la Crimée », par Vladimir Poutine, Réseau Voltaire, 18 mars 2014.

    [2] « Henry Kissinger propose de finlandiser l’Ukraine  », Réseau Voltaire, 8 mars 2014.

    [3] « Déclaration du G7 sur la Russie  », Réseau Voltaire, 24 mars 2014.

    [4] “Conclusions of the BRICS Foreign Ministers Meeting, Voltaire Network, 24 March 2014.

    [5] « La France vendra-t-elle des armes à la Russie ? », Réseau Voltaire, 20 mars 2014.

    Source :

    La Jornada (Mexique)

    Réseau voltaire – Mexico (Mexique)

    http://www.voltairenet.org/article183531.html

    http://www.polemia.com/la-crise-ukrainienne-accelere-la-recomposition-du-monde/

  • UMP : la nomination contestée d'un responsable anti-homophobie

    Jean-François Copé a nommé lundi Emmanuel Blanc, fondateur de Gaylib, secrétaire national de l'UMP chargé de la lutte contre l'homophobie. Les militants de la Manif pour tous parlent de «trahison».   

    L'UMP va-t-elle renouer avec son électorat LGBT (lesbien, gay, bi et trans)? C'est en tout cas l'objectif que s'est fixé Emmanuel Blanc, fondateur de l'association Gaylib, une organisation qui fut proche de l'UMP avant de se porter vers l'UDI et qui milite pour les droits des homosexuels. «L'UMP a brouillé son image chez les LGBT (lors du débat sur le mariage pour tous), j'ai proposé à Jean-François Copé de renouer le contact», explique au Scan Emmanuel Blanc, 44 ans. 

    Le président de l'UMP lui a donné gain de cause en le nommant lundi secrétaire national de l'UMP chargé de la lutte contre l'homophobie. «Il y a de la part de Jean-François Copé, une volonté de lutter contre l'homophobie, c'est lui qui a viré Vanneste (ex-député ayant plusieurs fois dérapé sur les homosexuels, ndlr)», affirme cet ex-conseiller municipal de Cannes (Alpes-Maritimes). Parmi ses priorités, il veut «proposer des chartes pour lutter contre l'homophobie au travail, dans le monde des sports et l'univers de la retraite», rapporte Nice Matin . 

    «Je ne suis pas un ayatollah gay» 

    Mais cette nomination semble mal acceptée par les militants de la Manif pour tous. «Provocation», «trahison», peut-on lire sur les réseaux sociaux. «L'UMP est noyautée par le lobby LGBT», s'insurge Force Vie, le mouvement de Christine Boutin. Au sein même de l'UMP, la personnalité d'Emmanuel Blanc «interpelle». Notamment le député copéiste Philippe Gosselin, très engagé contre le mariage pour tous. «Ce qui me dérange c'est qu'il est très pro-PMA. Sur la GPA, il est moins clair», affirme-t-il. «Ça perturbe le message que l'on veut faire passer mais je refuse de tomber dans le procès d'intention», note le député de la Manche qui tient aussi à affirmer le besoin de lutter contre l'homophobie. «Mais avec une personnalité plus neutre et moins médiatique.» 

    «Je connais le parti depuis l'époque où il y avait Boutin et Vanneste. Mais on a bien élagué le parti des homophobes», préfère se rassurer Emmanuel Blanc, proche de Michèle Tabarot, fidèle députée copéiste. «Ils font fausse route en m'attaquant. Je ne suis pas un ayatollah gay. S'ils pensent que la lutte contre l'homophobie est inutile, ils n'ont pas leur place», tacle-t-il. 

    Emmanuel Blanc reconnaît tout de même «des mots blessants» au sein de son propre parti. Notamment quand, en 2012, il avait reproché à Nicolas Sarkozy de ne pas avoir fait voter l'union civile. «J'avais eu une discussion très virile avec Jean-François Copé sur le sujet», raconte le militant. Aujourd'hui les relations entre les deux hommes sont apaisées. «Il est pour le mariage, contre l'adoption. C'est un argument que j'entends», clame Emmanuel Blanc.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/05/ump-la-nomination-contestee-dun.html