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lobby - Page 2019

  • Avortement : Alliance Vita dénonce une régression pour les femmes

    L'association réclame par ailleurs une meilleure information des femmes enceintes :

    "Pour Alliance VITA la suppression de « la situation de détresse » nie la réalité de ce que vivent les femmes lors des grossesses imprévues : les femmes se retrouvent trop souvent confrontées à un « choix » à sens unique, faute d’une information impartiale et complète et d’une vraie politique de prévention de l’IVG pour celles qui souhaitent pouvoir poursuivre leur grossesse et être soutenue en ce sens.

    Pour Caroline Roux, secrétaire générale d’Alliance VITA et coordinatrice des services d’écoute dont SOS Bébé sur toutes les questions liées à la maternité :   « Comment peut-on croire qu’il suffise de supprimer un mot d’un texte pour faire disparaître la réalité qu’il recouvre ? Les femmes n’ignorent pas que c’est la destinée d’un être humain qui est en jeu. D’où un dilemme souvent douloureux. Nier la détresse déresponsabilise encore plus la société : les pouvoirs publics ont renoncé à une vraie politique de prévention de l’IVG, en cas de grossesse imprévue ou difficile. Les hommes à leur tour sont déresponsabilisés. Beaucoup de femmes nous disent qu’elles seraient prêtes à poursuivre leur grossesse si elles se sentaient soutenues par leur compagnon. Pour les plus jeunes, c’est le soutien des parents qui est décisif. Ce qui nous préoccupe particulièrement c’est le contexte économique et social. Tant de femmes craignent pour leur emploi ou leur avenir. Cette question est si prégnante que le Défenseur des droits a dû lancer des campagnes pour rappeler les droits des femmes enceintes et le devoir de non-discrimination à l’embauche et durant leur carrière. Les mesures concernant l’IVG sont d’autant plus choquantes dans un texte qui prétend faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes. »

    Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA : « Une autre politique est urgente pour soutenir les femmes qui sont nombreuses à vouloir éviter l’IVG : instaurer une vraie prévention quand la grossesse a déjà commencé. La grande surprise révélée par l’INED, c’est que 72% des femmes qui recourent à l’IVG étaient sous contraception lorsqu’elles sont devenues enceintes. Ce qui fait défaut, c’est l’écoute  et l’information. C’est un paradoxe de voir le gouvernement menacer ceux qui donnent une information peu accessible aux femmes quand on sait que, depuis la loi Aubry de 2001, elles ne reçoivent plus le détail des aides publiques qui leur permettraient de poursuivre leur grossesse. C’est pour suppléer cette carence qu’Alliance VITA, sans subvention publique, édite et diffuse un guide des aides aux femmes enceintes très apprécié des travailleurs sociaux. C’est un comble. »

    Alliance VITA demande que soit introduite dans la loi une mesure garantissant une information équilibrée sur les droits, aides et démarches pour les femmes enceintes, seules ou en couple, ainsi que le descriptif de leur protection sociale. Cela pourrait contribuer à résoudre un grand nombre de drames personnels, en présentant aux femmes des perspectives autres que l’avortement."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Avortement : Alors que le pays légal vient de supprimer la notion de "détresse"...

    Un excellent article sur NdF

    Avortement : la réalité mise à nue

    Le contexte actuel de révision des législations sur l’IVG, en Espagne et en France, a remis la question de l’avortement au cœur des débats publics.

    Les médias aimeraient faire de ce débat un débat partisan, limité à des options philosophiques ou politiques divergentes. Nombreux sont ceux qui, parmi les politiques de droite comme de gauche, considèrent que ce débat est clos, éludant par là même toute réflexion sur les enjeux et conséquences de cette pratique. [...]

    La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Avortement-Alors-que-le-pays-legal

  • Un Conseil d’Etat trop politisé

    « Or comment avoir confiance dans une juridiction suprême dont la moitié des membres sont nommés par le président sans conditions et sans réel contrôle ?»
    Cet article a été publié  dans le quotidien « Le Monde » daté du 28/05/2012.
    Le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative en France, éloigné du grand public est assez mal connu de ce dernier. C’est pourquoi, nous nous permettons de présenter cette communication de Maître Camille Mialot, avocat spécialisé en droit public, qui rappelle les fonctions du Conseil et les modes de recrutement de ses membres. Ainsi, on comprend assez bien comment le juge Stirn, dans l’excitation du moment violemment entretenue par le ministre de l’Intérieur, a pu rendre sa décision du 9 janvier, validant l’interdiction du spectacle Dieudonné prise par le préfet, décision qui bouscule une jurisprudence suivie depuis environ 80 ans. En complément de ce rappel – bien antérieur au cas Dieudonné – nous invitons nos lecteurs à lire la « consultation » donnée par l’agrégé de droit public, ancien professeur aux universités de Nancy et de Paris X Nanterre, Jack Lang, qu’il est difficile de soupçonner de parti pris en la matière.
    Polémia
    François Hollande l’a affirmé, la réforme de la justice sera la priorité. Beaucoup l’ignorent, mais la justice, en France, est divisée en deux : d’un côté, la justice judiciaire avec ses grands dossiers médiatiques – les « affaires » – et aussi son quotidien (les divorces et les conflits entre personnes privées) ; et de l’autre, la justice administrative, plus discrète. Son rôle est considérable puisque le juge administratif tranche les conflits que toute personne peut avoir avec l’administration au sens large : collectivités territoriales, ministre, Conseil supérieur de l’audiovisuel, etc. Le rôle de la justice administrative est fondamental pour la garantie de la démocratie et de l’Etat de droit, car toute personne concernée doit pouvoir contester les décisions illégales des autorités publiques. Or la réforme de la justice administrative n’a pas été évoquée lors de la campagne présidentielle. Cela signifie-t-il que tout va bien dans la justice administrative ? Comparativement, la justice administrative semble moins souffrir du manque de moyens que la justice judiciaire. Cependant, elle souffre d’un autre mal très particulier : elle est très politisée. Car, si les juges administratifs du premier degré et de l’appel sont des juges presque comme les autres, les membres du Conseil d’Etat, juridiction suprême de l’ordre administratif, sont recrutés pour partie par la voie de l’ENA et pour partie (la moitié) par nomination par le président de la République. Dans ce dernier cas, le président nomme qui bon lui semble au sommet de la juridiction administrative, sans recueillir d’autre avis que celui du vice-président du Conseil d’Etat qui est aussi un ex-secrétaire général du gouvernement. Le président sortant n’a pas dérogé à la pratique instaurée par ses prédécesseurs : il a nommé entre les deux tours de l’élection deux anciens membres de son cabinet au Conseil d’Etat. Aucun des deux ne possède ne serait-ce qu’un diplôme de droit. Chez nos plus proches voisins européens, en Italie, en Espagne, en Allemagne, il est indispensable de justifier des plus hautes qualifications juridiques (ce qui semble évident nous parlons de la cour suprême !) et d’avoir démontré une aptitude à l’exercice des fonctions de juge. Comment expliquer aux citoyens, aux entreprises, aux collectivités territoriales qui ont sollicité du juge administratif une décision impartiale dans leurs litiges avec un préfet, un ministre ou le président de la République lui-même, que la question va être tranchée en partie par des personnes nommées en raison de leur proximité du pouvoir politique et qui ne possèdent aucun diplôme de droit ? Il est normal de s’émouvoir lorsque tel procureur ou tel magistrat judiciaire est nommé en raison de sa proximité avec le pouvoir. Cependant il faut rappeler que cette nomination est soumise à l’avis préalable du Conseil supérieur de la magistrature, et que cette nomination concerne des personnes qui sont déjà magistrats. Pourquoi les nominations qui interviennent au Conseil d’Etat au bon vouloir du président ne provoquent aucune réaction ? De même suscite de nombreuses interrogations la pratique – ancienne – mais à nouveau constatée dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, qui concerne principalement cette fois les membres entrés au Conseil par le concours de l’ENA, de constituer le vivier des cabinets ministériels. Cela concerne entre 20 et 30 membres en exercice soit environ 15 % des effectifs. A chaque alternance politique la haute juridiction se vide de ses éléments proches de la nouvelle majorité et se remplit des “perdants” par un singulier principe de vases communicants. Cette pratique est la manifestation d’une proximité avec le pouvoir exécutif qui ne nous semble pas compatible avec l’indépendance que doit manifester le juge vis-à-vis des autres pouvoirs. Et ce curieux mouvement de balancier n’est pas de nature à donner au justiciable l’image d’une justice administrative impartiale en son sommet. François Hollande a dit vouloir restaurer un Etat impartial. Il se trouve dans la position rare de ne devoir son élection à personne d’autre qu’aux Français. Il a donc l’opportunité de réformer une institution, le Conseil d’Etat, utile et efficace mais qui cumule aussi des défauts dont son extrême politisation. Cette politisation n’est pas compatible avec sa mission juridictionnelle et ne donne pas aux justiciables l’apparence d’une justice impartiale. Le président pourra penser qu’il y a d’autres priorités que de heurter de front une institution aussi puissante que le Conseil d’Etat. Mais ce serait une vision de court terme, car la confiance des opérateurs économiques tient aussi dans la confiance dans un système juridique. On investit dans un pays car l’on sait à quoi s’attendre en termes juridiques et en cas de litiges avec les autorités publiques. Or comment avoir confiance dans une juridiction suprême dont la moitié des membres sont nommés par le président sans conditions et sans réel contrôle ?
    Camille  Mialot avocat spécialisé  en droit public Le Monde 28/05/2012
    http://www.polemia.com/un-conseil-detat-trop-politise/

  • Le paterfamilias immolé

    Eh bien, la représentation nationale se décarcasse. Voilà plus de six mois qu’elle phosphore sur un thème de toute première urgence : l’égalité hommes-femmes. Oui, d’accord, cette égalité est depuis longtemps inscrite dans le marbre de la loi. Oui, d’accord, tant d’outrances ont déjà été proférées sur le sujet que nombre de femmes souhaitent maintenant être moins égalisées. Mais bon, l’objectif du projet de loi était clair : il s’agissait d’abord d’« assurer la pleine effectivité des droits des femmes qui sont déjà garantis dans les lois existantes ». En d’autres termes, il fallait passer une deuxième couche, afin que l’on comprenne bien l’ambition du législateur : transformer l’espèce humaine jusqu’à résoudre définitivement les questions de genre. Demain, nous serons tous des hongres. Ou mieux, tous des femmes, quand la parthénogénèse permettra la reproduction sans l’intervention encombrante des mâles. En attendant, la loi encourage le « premier parent » - autrefois appelé le « père » - à solliciter un congé de pater-maternité, afin de prendre une part égalitaire dans les guili-guili, les langes, les biberons et les rots. D’ici peu, il y sera obligé, sous peine d’être embastillé. Dans notre pays, on ne plaisante pas avec l’égalité des sexes. Ni avec l’élevage des nourrissons.

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  • Quand les camarades se retrouvent

    Ce 20 janvier au matin "L'Huma" croit pouvoir rassurer ceux de ses lecteurs qui craignaient depuis plusieurs mois une rupture du front de gauche. L’alouette Mélenchon dont le vedettariat et le sectarisme indisposaient le cheval communiste ne prendra pas, ou pas tout de suite, son envol loin du nid. Une telle indépendance se révélerait suicidaire pour le petit oiseau, aussi demeurera-t-il encore quelque temps sous la protection de son grand frère. Il pataugera dans le pâté auquel il prête son nom, le temps sans doute de retrouver un siège confortable dans l’assemblée de Strasbourg.

    À noter pourtant, dans le même numéro, un entretien complaisant avec la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem à l'occasion du débat à l'Assemblée nationale sur le projet de loi sur l'égalité. Celle-ci se déclare… "très heureuse d’avoir en charge ce beau ministère, qui se bat à la fois sur des valeurs mais aussi pour offrir de vraies solutions de sortie de crise… les pouvoirs publics doivent être vigilants contre les tentations permanentes de régression."

    Autrement dit : entre la gauche caviar essentiellement tournée vers la destruction des valeurs traditionnelles et la subversion sociale, telle que les marxistes l’ont toujours conçue, les convergences existent.

    Ainsi donc la logique cuisinière électorale l’emporte. Du moins elle s’impose à gauche. Car le PCF a compris que, cette fois-ci les batailles municipales se joueront, contre la tradition si souvent invoquée, celle des "scrutins locaux", beaucoup plus entre droite et gauche, au plan de chaque ville.

    Ce choc paraît peut-être suranné, parfois même absurde, tant un grand nombre de dirigeants de la droite ont adopté des positions culturelles proches de celles de leurs adversaires, et tant la politique économique du parti socialiste tend à [faire semblant de] se rapprocher des observations du Medef.

    C’est d’ailleurs sur ce point que s’est développé plus qu’une sorte de malentendu, entre le camarade Mélenchon et l’appareil du Parti.

    Les vieux "stals", de leur côté, savent parfaitement que sans eux la logistique de l’ex candidat à la présidentielle de 2012 se trouverait fort réduite. Ils se contentent donc de reprendre ceux de ses arguments susceptibles de leur servir, en criant aussi fort que lui "contre le pacte avec le Medef et les choix sociaux-libéraux revendiqués par François Hollande."

    Ils crient mais ne font rien, pour le moment.

    La gauche, disent les communistes ce matin, "monte au Front." Mais leur critique ne va pas jusqu’à rompre, dans les faits, une alliance avec le PS, qui permet au vieil appareil stalinien et cégétiste de disposer, encore, de moyens matériels hors de proportion avec leur véritable audience dans l'opinion.

    "Le Front de gauche existe-t-il encore ?" s’interrogeait "Le Figaro" le 16 décembre. Un mois plus tard hélas la réponse demeure positive et le restera tant que cette fiction d’alliance profite au PC qui, grâce à elle, peut diposer de deux fers au feu. De la sorte, le canard donne donc des signes de vie. Le gros PCF et le mince PG, dépassant leurs désaccords pour les municipales se sont rabibochés.

    Le 16 janvier le chef du parti de gauche laissait encore planer le doute : "Je n'ai jamais cru que ce serait un dîner de gala, ni une promenade de santé de construire cette force autonome" car "ici se trouvent les gens qui ne céderont jamais et qui ne participerons jamais aucun arrangement qui n'ait été d'abord validé par le peuple lui-même et avec ça tout est dit." Tout ? Non, car "avec les dirigeants communistes (...) on est amis, on est camarades, on mène un combat commun, je le sais." Le 17, Laurent et Méluche déjeunaient ensemble aux Buttes-Chaumont.

    Le 18, ils défilaient côte à côte à Marseille. Et le chef du PC pouvait déclarer : "La crise qu'on a traversée est derrière nous"(1)⇓ Plus précisément elle est "surmontable"… aux conditions des communistes.

    Le 19, "Le Monde" prenait au sérieux une nouvelle déclaration de Méluche : "Le groupe Front de gauche votera contre la confiance"(2)⇓ Or, d’une part une telle hypothèse ne se produirait que dans le cas d’une question de confiance posée par une nouvelle combinaison ministérielle. Et, d’autre part, même dans ce cas, elle ne changerait pas grand chose, tant qu'un nombre significatif de députés PS ne se seraient pas détachés d'une majorité devenue socialo-centriste différente de l'actuelle. Pas encore à l'ordre du jour. (3)⇓

    En bref, le PCF figurera encore plus fort au sein de la municipalité de gauche à Paris, si Mme Hidalgo l’emporte, et il en ira de même dans la plupart des grandes villes.

    Mélenchon amuse la galerie. Les chiens trotskistes aboient, la caravane stalinienne passe…

    La suite probablement après les européennes…

    JG Malliarakis
    http://www.insolent.fr/2014/01/quand-les-camarades-se-retrouvent.html

    Apostilles

    1) sur BFM TV
    2) sur France 3 émission "12-13 Dimanche".
    3) Rappelons au besoin que Mitterrand a toujours promis une ouverture au centre, en catimini, de 1983 à 1993, mais ne l'a jamais réalisée.
  • Etude PISA ? Peillon fait des choix inverses de ceux des pays qui réussissent

    Tribune de Claude Meunier-Berthelot
    Les derniers résultats de l’étude internationale PISA ont souligné la situation catastrophique de l’éducation nationale française : moins de connaissances chez les élèves et de plus grandes inégalités entre eux. C’est logique : un système en décomposition génère forcément des inégalités croissantes. Or le gouvernement français, loin de s’inspirer des exemples qui marchent (pays d’Asie, Canada, Australie, Finlande), fait exactement l’inverse : bourses sur critères sociaux et non intellectuels, absence d’efforts réalistes pour améliorer le recrutement des enseignants, poursuite des réformes tendant à remplacer l’enseignement structuré des disciplines de base par des activités plus ou moins ludiques. Claude Meunier-Berthelot fait le point pour Polémia.
    Placée sous l’égide de l’OCDE, l’étude PISA (Programme international de suivi des acquis), réalisée tous les trois ans, consiste à faire une évaluation des acquis scolaires des élèves de 15 ans appartenant à 65 pays membres de l’OCDE. En 2012, 510.000 élèves ont participé à cette évaluation, dont 5700 en France, sélectionnés et évalués en fonction de critères de représentativité que nous ignorons… l’OCDE, très discrète sur le sujet, ne répondant pas à notre demande.
    Cette étude porte sur l’évaluation d’acquis très basiques : elle n’apprécie pas la maîtrise d’un programme déterminé, donc d’une culture (même si ce terme est abusivement utilisé) mais seulement l’aptitude des élèves à appliquer les connaissances acquises à l’école dans des situations de la vie courante dans les trois domaines : mathématique, scientifique et… compréhension de l’écrit ; c’est assez dire que les exigences ne sont pas titanesques.
    Cette année, l’accent était mis sur les mathématiques… dit l’OCDE, avec des conclusions à cet égard qui ont de quoi nous surprendre à savoir que… « des compétences fondamentales en mathématiques ont un impact majeur sur les chances de réussite des individus dans la vie … que les individus très performants en mathématiques sont aussi plus susceptibles de faire du bénévolat, de se considérer comme des acteurs plutôt que comme des objets des processus politiques et, même, de faire davantage confiance à autrui… »
    Nous n’y aurions vraiment pas pensé ! Plutôt tentés que nous sommes de supputer que, agissant en aspirateurs des cultures identitaires des différents peuples, les mathématiques étaient plus à même de balayer la spécificité culturelle de chacun dans l’objectif de mondialisation des cerveaux… Notons d’ailleurs au passage que les pays de l’OCDE ne lésinent pas sur les moyens, investissant plus de 230 milliards d’USD par an dans l’enseignement des mathématiques à l’école. Investissement colossal qui… rapporterait beaucoup plus que ce qu’il ne coûterait… paraît-il. Ah bon ? Que ne ferait-on pas pour la mondialisation !
    Shanghai, Singapour, Hong-Kong, Corée du Sud, Japon, Canada, Finlande et Australie sur le podium
    Quoi qu’il en soit, sur 65 nations, ce sont cinq pays asiatiques qui arrivent en tête : Shanghai, Singapour, Hong-Kong, Corée du Sud et Japon, mais également le Canada, la Finlande, l’Australie… établissant un score équivalant à une avance de près de 3 années par rapport aux autres pays, alliant performance élevée et égalité des possibilités d’apprentissage, une faible corrélation étant observée, en effet, entre la performance des élèves et leur milieu socio-économique.
    Pourquoi les pays performants réussissent-ils ?
    Ils misent sur les enseignants : l’accent est mis sur la sélection et la formation des enseignants ; ils investissent en priorité dans l’amélioration de leur qualité.
    Le Brésil, la Colombie, l’Estonie, Israël, le Japon et la Pologne ont tous entrepris d’améliorer la qualité du personnel enseignant.
    Certains pays, dont le Danemark et l’Allemagne, ont réagi aux évaluations de l’étude PISA 2000 en soumettant leur système d’éducation et leurs programmes de cours à de grandes réformes.
    La France continue de chuter
    La France continue de dégringoler, se situant en dessous de la moyenne européenne, perdant 16 points en maths de 2003 à 2012 pendant que l’Allemagne se redresse. Le nombre d’élèves en grande difficulté s’accroît pendant que le nombre d’élèves excellents augmente.
    Le système français fabriquerait donc de l’inégalité sociale si l’on s’en tient aux propos de Laurent Bigorgue, de l’Institut Montaigne, pendant qu’Eric Charbonnier, expert (…) de l’OCDE, note que « La France est le pays où les inégalités socio-économiques ont le plus d’impact sur la réussite scolaire ».
    Est-ce bien tout à fait ce dont il s’agit ?
    Un système en décomposition génère forcément des inégalités
    Nous avons déjà eu l’occasion de le dire : un système éducatif performant profite forcément à tous les élèves, quand un système éducatif en voie de décomposition, tel celui de la France, génère forcément des inégalités. Pourquoi ?
    Parce que les parents avertis et disposant de moyens suffisants font donner des cours de soutien mais hors système scolaire (rappelons que les cours Acadomia sont cotés en bourse !) ; ce n’est donc pas le système éducatif, intrinsèquement, qui génère les inégalités.
    Par ailleurs, les internats d’excellence qui se développent depuis 2008 sont réservés aux enfants des ZEP (zones d’éducation prioritaire). Dans ces structures est dispensé un réel enseignement de qualité avec des enseignants recrutés sur profil, qui ne profite qu’à ces enfants-là.
    Les commentaires faits sur l’impact des inégalités socio-économiques sur la réussite scolaire sont donc quelque peu faussés par ces considérations, très peu médiatisées, et pour cause !
    « L’Ecole est malade, le traitement ne lui convient pas, doublons les doses »
    Insistant sur l’accroissement des inégalités entre les enfants de France, sans dire pourquoi – bien entendu ! –, Vincent Peillon en profite pour renforcer les dispositions prises en faveur de l’éducation dite prioritaire, c’est-à-dire en faveur des enfants des ZEP qui vont de plus en plus bénéficier d’un réel enseignement refusé à tous les autres, de la maternelle à l’université incluse.
    Par ailleurs, dans son communiqué de presse du 3 décembre 2013, V. Peillon dit : « …les résultats ne sont pas bons, on s’y attendait, il y a depuis des années une difficulté scolaire en France … aggravée parce que des mauvais choix ont été faits… » – sous-entendu « mais on va y remédier » – alors qu’il confirme la politique de « refondation » de l’Ecole de ses prédécesseurs : « …il faut mener à bien la “refondation républicaine” de l’Ecole… », dit-il.
    « L’Ecole est malade, le traitement ne lui convient pas ; doublons les doses. » Nous savions déjà que si le communisme n’avait pas réussi, ce n’est pas qu’il y en avait trop, mais pas assez !
    Sur quoi repose la « refondation » de l’Ecole ?
    Sur la suppression des cours et leur remplacement par des activités au cours desquelles l’enfant, l’adolescent, construisent leur savoir et ce, du primaire à l’université incluse.
    Est-il prévu, comme d’autres pays l’ont fait, l’amélioration de la qualité des « enseignants » qui n’enseignent plus ? Evidemment, dans ce cadre-là, cela ne s’impose pas, même si le ministre de l’Education le prétend !
    Les créations de poste se font essentiellement sur la base d’ « emplois-avenir-professeurs », avec des conditions de recrutement qui ne laissent planer aucun doute sur les intentions. Entre autres dispositions :
        • ils s’adressent à des étudiants boursiers sur la base de critères sociaux et non intellectuels !
        • sans condition de nationalité ;
        • priorité étant donnée aux étudiants ayant résidé au moins 2 ans dans une zone urbaine sensible ou dans un DOM ou ayant effectué au moins deux années d’études secondaires dans un établissement situé dans une de ces zones ou dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire… pour ensuite être pris en charge encore plus longtemps par les IUFM rebaptisés Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation, ce qui ne change ni le programme ni les méthodes de cette machine à décérébrer !
    Conclusion
    Ces dispositions vont à l’encontre de celles prises par les pays arrivés en tête du classement, ce qui conduira forcément la France, déjà mal en point dans les résultats de l’étude PISA 2012, tout droit dans le peloton de queue des 65 pays de l’OCDE ayant concouru, avec le risque aussi grand d’être récupérée par la « voiture-balai »…
    Mais qu’à cela ne tienne ! Nos ministres ont de la ressource : ce sont les évaluations qui seront mauvaises !
     Claude Meunier-Berthelot, 13/01/2014
    http://www.polemia.com/etude-pisa-peillon-fait-des-choix-inverses-de-ceux-des-pays-qui-reussissent/

  • L’Iran tricard à Genève 2 : les raisons d’un retournement

    Du côté de l’ONU, grosse déception de son président, le Sud-Coréen Ban Ki-moon.

    Hier, l’Iran devait participer au Genève 2, conférence internationale consacrée à la Syrie, à condition toutefois que Téhéran admette le départ de Bachar el-Assad comme préalable aux négociations. Aujourd’hui, rétropédalage dès potron minet, la capitale iranienne refusant de passer sous les fourches caudines en question.

    De source sûre, on nous assure que la diplomatie iranienne n’a pas changé de position : « Quand on s’assoit à une table pour négocier, il ne saurait y avoir de préalable à toute forme de discussion. Tout le reste n’est qu’enfumage… » Du côté de l’ONU, grosse déception de son président, le Sud-Coréen Ban Ki-moon, qui, ayant pesé de tout son poids dans la balance pour que l’Iran soit admis à la table des négociations, rappelle que sans Téhéran aucune issue n’est possible.

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  • Traité transatlantique : Un typhon qui menace les Européens

    Engagées en 2008, les discussions sur l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne ont abouti le 18 octobre. Un bon présage pour le gouvernement américain, qui espère conclure un partenariat de ce type avec le Vieux Continent.

    Ignacio Garcia Bercero (gauche) représentant l’Union Européenne et Michael Froman (droite) représentant les États-Unis lors du deuxième cycle de négociations de l’accord en novembre 2013

    Négocié en secret, ce projet ardemment soutenu par les multinationales leur permettrait d’attaquer en justice tout État qui ne se plierait pas aux normes du libéralisme.

    Imagine-t-on des multinationales traîner en justice les gouvernements dont l’orientation politique aurait pour effet d’amoindrir leurs profits ? Se conçoit-il qu’elles puissent réclamer — et obtenir ! — une généreuse compensation pour le manque à gagner induit par un droit du travail trop contraignant ou par une législation environnementale trop spoliatrice ?

    Si invraisemblable qu’il paraisse, ce scénario ne date pas d’hier. Il figurait déjà en toutes lettres dans le projet d’accord multilatéral sur l’investissement (AMI) négocié secrètement entre 1995 et 1997 par les vingt-neuf États membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (1). Divulguée in extremis, notamment par Le Monde diplomatique, la copie souleva une vague de protestations sans précédent, contraignant ses promoteurs à la remiser. Quinze ans plus tard, la voilà qui fait son grand retour sous un nouvel habillage.

    L’accord de partenariat transatlantique (APT) négocié depuis juillet 2013 par les États-Unis et l’Union européenne est une version modifiée de l’AMI. Il prévoit que les législations en vigueur des deux côtés de l’Atlantique se plient aux normes du libre-échange établies par et pour les grandes entreprises européennes et américaines, sous peine de sanctions commerciales pour le pays contrevenant, ou d’une réparation de plusieurs millions d’euros au bénéfice des plaignants.

    D’après le calendrier officiel, les négociations ne devraient aboutir que dans un délai de deux ans. L’APT combine en les aggravant les éléments les plus néfastes des accords conclus par le passé. S’il devait entrer en vigueur, les privilèges des multinationales prendraient force de loi et lieraient pour de bon les mains des gouvernants. Imperméable aux alternances politiques et aux mobilisations populaires, il s’appliquerait de gré ou de force, puisque ses dispositions ne pourraient être amendées qu’avec le consentement unanime des pays signataires. Il dupliquerait en Europe l’esprit et les modalités de son modèle asiatique, l’accord de partenariat transpacifique (Trans-Pacific Partnership, TPP), actuellement en cours d’adoption dans douze pays après avoir été ardemment promu par les milieux d’affaires américains.

    A eux deux, l’APT et le TPP formeraient un empire économique capable de dicter ses conditions hors de ses frontières : tout pays qui chercherait à nouer des relations commerciales avec les États-Unis ou l’Union européenne se verrait contraint d’adopter telles quelles les règles qui prévalent au sein de leur marché commun.

    Tribunaux spécialement créés

    Parce qu’elles visent à brader des pans entiers du secteur non marchand, les négociations autour de l’APT et du TPP se déroulent derrière des portes closes. Les délégations américaines comptent plus de six cents consultants mandatés par les multinationales, qui disposent d’un accès illimité aux documents préparatoires et aux représentants de l’administration. Rien ne doit filtrer. Instruction a été donnée de laisser journalistes et citoyens à l’écart des discussions : ils seront informés en temps utile, à la signature du traité, lorsqu’il sera trop tard pour réagir.

    Dans un élan de candeur, l’ancien ministre du commerce américain Ronald (« Ron ») Kirk a fait valoir l’intérêt « pratique » de « préserver un certain degré de discrétion et de confidentialité (2) ». La dernière fois qu’une version de travail d’un accord en cours de formalisation a été mise sur la place publique, a-t-il souligné, les négociations ont échoué — une allusion à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), une version élargie de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) ; le projet, âprement défendu par M. George W. Bush, fut dévoilé sur le site Internet de l’administration en 2001. A quoi la sénatrice Elizabeth Warren rétorque qu’un accord négocié sans aucun examen démocratique ne devrait jamais être signé (3).

    L’impérieuse volonté de soustraire le chantier du traité américano-européen à l’attention du public se conçoit aisément. Mieux vaut prendre son temps pour annoncer au pays les effets qu’il produira à tous les échelons : du sommet de l’État fédéral jusqu’aux conseils municipaux en passant par les gouvernorats et les assemblées locales, les élus devront redéfinir de fond en comble leurs politiques publiques de manière à satisfaire les appétits du privé dans les secteurs qui lui échappaient encore en partie.

    Sécurité des aliments, normes de toxicité, assurance-maladie, prix des médicaments, liberté du Net, protection de la vie privée, énergie, culture, droits d’auteur, ressources naturelles, formation professionnelle, équipements publics, immigration : pas un domaine d’intérêt général qui ne passe sous les fourches caudines du libre-échange institutionnalisé. L’action politique des élus se limitera à négocier auprès des entreprises ou de leurs mandataires locaux les miettes de souveraineté qu’ils voudront bien leur consentir.

    Il est d’ores et déjà stipulé que les pays signataires assureront la « mise en conformité de leurs lois, de leurs règlements et de leurs procédures » avec les dispositions du traité. Nul doute qu’ils veilleront scrupuleusement à honorer cet engagement. Dans le cas contraire, ils pourraient faire l’objet de poursuites devant l’un des tribunaux spécialement créés pour arbitrer les litiges entre les investisseurs et les États, et dotés du pouvoir de prononcer des sanctions commerciales contre ces derniers.

    L’idée peut paraître invraisemblable ; elle s’inscrit pourtant dans la philosophie des traités commerciaux déjà en vigueur. L’année dernière, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a ainsi condamné les États-Unis pour leurs boîtes de thon labellisées « sans danger pour les dauphins », pour l’indication du pays d’origine sur les viandes importées, ou encore pour l’interdiction du tabac parfumé au bonbon, ces mesures protectrices étant considérées comme des entraves au libre-échange. Elle a aussi infligé à l’Union européenne des pénalités de plusieurs centaines de millions d’euros pour son refus d’importer des organismes génétiquement modifiés (OGM).

    La nouveauté introduite par l’APT et le TTP, c’est qu’ils permettraient aux multinationales de poursuivre en leur propre nom un pays signataire dont la politique aurait un effet restrictif sur leur abattage commercial.

    Sous un tel régime, les entreprises seraient en mesure de contrecarrer les politiques de santé, de protection de l’environnement ou de régulation de la finance mises en place dans tel ou tel pays en lui réclamant des dommages et intérêts devant des tribunaux extrajudiciaires. Composées de trois avocats d’affaires, ces cours spéciales répondant aux lois de la Banque mondiale et de l’Organisation des Nations unies (ONU) seraient habilitées à condamner le contribuable à de lourdes réparations dès lors que sa législation rognerait sur les « futurs profits espérés » d’une société.

    Ce système « investisseur contre État », qui semblait rayé de la carte après l’abandon de l’AMI en 1998, a été restauré en catimini au fil des années. En vertu de plusieurs accords commerciaux signés par Washington, 400 millions de dollars sont passés de la poche du contribuable à celle des multinationales pour cause d’interdiction de produits toxiques, d’encadrement de l’exploitation de l’eau, du sol ou du bois, etc. (4). Sous l’égide de ces mêmes traités, les procédures actuellement en cours — dans des affaires d’intérêt général comme les brevets médicaux, la lutte antipollution ou les lois sur le climat et les énergies fossiles — font grimper les demandes de dommages et intérêts à 14 milliards de dollars.

    L’APT alourdirait encore la facture de cette extorsion légalisée, compte tenu de l’importance des intérêts en jeu dans le commerce transatlantique. Trois mille trois cents entreprises européennes sont présentes sur le sol américain par le biais de vingt-quatre mille filiales, dont chacune peut s’estimer fondée un jour ou l’autre à demander réparation pour un préjudice commercial. Un tel effet d’aubaine dépasserait de très loin les coûts occasionnés par les traités précédents. De leur côté, les pays membres de l’Union européenne se verraient exposés à un risque financier plus grand encore, sachant que quatorze mille quatre cents compagnies américaines disposent en Europe d’un réseau de cinquante mille huit cents filiales. Au total, ce sont soixante-quinze mille sociétés qui pourraient se jeter dans la chasse aux trésors publics.

    Officiellement, ce régime devait servir au départ à consolider la position des investisseurs dans les pays en développement dépourvus de système juridique fiable ; il leur permettait de faire valoir leurs droits en cas d’expropriation. Mais l’Union européenne et les États-Unis ne passent pas précisément pour des zones de non-droit ; ils disposent au contraire d’une justice fonctionnelle et pleinement respectueuse du droit à la propriété. En les plaçant malgré tout sous la tutelle de tribunaux spéciaux, l’APT démontre que son objectif n’est pas de protéger les investisseurs, mais bien d’accroître le pouvoir des multinationales.

    Procès pour hausse du salaire minimum

    Il va sans dire que les avocats qui composent ces tribunaux n’ont de comptes à rendre à aucun électorat. Inversant allègrement les rôles, ils peuvent aussi bien servir de juges que plaider la cause de leurs puissants clients (5). C’est un tout petit monde que celui des juristes de l’investissement international : ils ne sont que quinze à se partager 55 % des affaires traitées à ce jour. Evidemment, leurs décisions sont sans appel.

    Les « droits » qu’ils ont pour mission de protéger sont formulés de manière délibérément approximative, et leur interprétation sert rarement les intérêts du plus grand nombre. Ainsi de celui accordé à l’investisseur de bénéficier d’un cadre réglementaire conforme à ses « prévisions » — par quoi il convient d’entendre que le gouvernement s’interdira de modifier sa politique une fois que l’investissement a eu lieu. Quant au droit d’obtenir une compensation en cas d’« expropriation indirecte », il signifie que les pouvoirs publics devront mettre la main à la poche si leur législation a pour effet de diminuer la valeur d’un investissement, y compris lorsque cette même législation s’applique aussi aux entreprises locales. Les tribunaux reconnaissent également le droit du capital à acquérir toujours plus de terres, de ressources naturelles, d’équipements, d’usines, etc.

    Nulle contrepartie de la part des multinationales : elles n’ont aucune obligation à l’égard des États et peuvent engager des poursuites où et quand cela leur chante.

    Certains investisseurs ont une conception très extensive de leurs droits inaliénables. On a pu voir récemment des sociétés européennes engager des poursuites contre l’augmentation du salaire minimum en Égypte ou contre la limitation des émissions toxiques au Pérou, l’Alena servant dans ce dernier cas à protéger le droit de polluer du groupe américain Renco (6). Autre exemple : le géant de la cigarette Philip Morris, incommodé par les législations antitabac de l’Uruguay et de l’Australie, a assigné ces deux pays devant un tribunal spécial. Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly entend se faire justice face au Canada, coupable d’avoir mis en place un système de brevets qui rend certains médicaments plus abordables. Le fournisseur d’électricité suédois Vattenfall réclame plusieurs milliards d’euros à l’Allemagne pour son « tournant énergétique », qui encadre plus sévèrement les centrales à charbon et promet une sortie du nucléaire.

    Il n’y a pas de limite aux pénalités qu’un tribunal peut infliger à un État au bénéfice d’une multinationale. Il y a un an, l’Équateur s’est vu condamné à verser la somme record de 2 milliards d’euros à une compagnie pétrolière (7). Même lorsque les gouvernements gagnent leur procès, ils doivent s’acquitter de frais de justice et de commissions diverses qui atteignent en moyenne 8 millions de dollars par dossier, gaspillés au détriment du citoyen. Moyennant quoi les pouvoirs publics préfèrent souvent négocier avec le plaignant que plaider leur cause au tribunal. L’État canadien s’est ainsi épargné une convocation à la barre en abrogeant hâtivement l’interdiction d’un additif toxique utilisé par l’industrie pétrolière.

    Pour autant, les réclamations n’en finissent pas de croître. D’après la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), le nombre d’affaires soumises aux tribunaux spéciaux a été multiplié par dix depuis 2000. Alors que le système d’arbitrage commercial a été conçu dès les années 1950, il n’a jamais autant rendu service aux intérêts privés qu’en 2012, année exceptionnelle en termes de dépôts de dossiers. Ce boom a créé une florissante pépinière de consultants financiers et d’avocats d’affaires.

    Le projet de grand marché américano-européen est porté depuis de longues années par le Dialogue économique transatlantique (Trans-Atlantic Business Dialogue, TABD), un lobby mieux connu aujourd’hui sous l’appellation de Trans-Atlantic Business Council (TABC). Créé en 1995 sous le patronage de la Commission européenne et du ministère du commerce américain, ce rassemblement de riches entrepreneurs milite pour un « dialogue » hautement constructif entre les élites économiques des deux continents, l’administration de Washington et les commissaires de Bruxelles. Le TABC est un forum permanent qui permet aux multinationales de coordonner leurs attaques contre les politiques d’intérêt général qui tiennent encore debout des deux côtés de l’Atlantique.

    Son objectif, publiquement affiché, est d’éliminer ce qu’il appelle les « discordes commerciales » (trade irritants), c’est-à-dire d’opérer sur les deux continents selon les mêmes règles et sans interférence avec les pouvoirs publics. « Convergence régulatoire » et « reconnaissance mutuelle » font partie des panneaux sémantiques qu’il brandit pour inciter les gouvernements à autoriser les produits et services contrevenant aux législations locales.

    Injuste rejet du porc à la ractopamine

    Mais au lieu de prôner un simple assouplissement des lois existantes, les activistes du marché transatlantique se proposent carrément de les réécrire eux-mêmes. La Chambre américaine de commerce et BusinessEurope, deux des plus grosses organisations patronales de la planète, ont ainsi appelé les négociateurs de l’APT à réunir autour d’une table de travail un échantillon de gros actionnaires et de responsables politiques afin qu’ils « rédigent ensemble les textes de régulation » qui auront ensuite force de loi aux États-Unis et dans l’Union européenne. C’est à se demander, d’ailleurs, si la présence des politiques à l’atelier d’écriture commercial est vraiment indispensable…

    De fait, les multinationales se montrent d’une remarquable franchise dans l’exposé de leurs intentions. Par exemple sur la question des OGM. Alors qu’aux États-Unis un État sur deux envisage de rendre obligatoire un label indiquant la présence d‘organismes génétiquement modifiés dans un aliment — une mesure souhaitée par 80 % des consommateurs du pays —, les industriels de l’agroalimentaire, là comme en Europe, poussent à l’interdiction de ce type d’étiquetage.

    L’Association nationale des confiseurs n’y est pas allée par quatre chemins : « L’industrie américaine voudrait que l’APT avance sur cette question en supprimant la labellisation OGM et les normes de traçabilité. » La très influente Association de l’industrie biotechnologique (Biotechnology Industry Organization, BIO), dont fait partie le géant Monsanto, s’indigne pour sa part que des produits contenant des OGM et vendus aux États-Unis puissent essuyer un refus sur le marché européen. Elle souhaite par conséquent que le « gouffre qui se creuse entre la dérégulation des nouveaux produits biotechnologiques aux Etats-Unis et leur accueil en Europe » soit prestement comblé (8). Monsanto et ses amis ne cachent pas leur espoir que la zone de libre-échange transatlantique permette d’imposer enfin aux Européens leur « catalogue foisonnant de produits OGM en attente d’approbation et d’utilisation (9) ».

    L’offensive n’est pas moins vigoureuse sur le front de la vie privée. La Coalition du commerce numérique (Digital Trade Coalition, DTC), qui regroupe des industriels du Net et des hautes technologies, presse les négociateurs de l’APT de lever les barrières empêchant les flux de données personnelles de s’épancher librement de l’Europe vers les États-Unis (lire La traque méthodique de l’internaute révolutionne la publicité). « Le point de vue actuel de l’Union selon lequel les États-Unis ne fournissent pas une protection de la vie privée “adéquate” n’est pas raisonnable », s’impatientent les lobbyistes.

    A la lumière des révélations de M. Edward Snowden sur le système d’espionnage de l’Agence nationale de sécurité (National Security Agency, NSA), cet avis tranché ne manque pas de sel. Toutefois, il n’égale pas la déclaration de l’US Council for International Business (USCIB), un groupement de sociétés qui, à l’instar de Verizon, ont massivement approvisionné la NSA en données personnelles : « L’accord devrait chercher à circonscrire les exceptions, comme la sécurité et la vie privée, afin de s’assurer qu’elles ne servent pas d’entraves au commerce déguisées. »

    Les normes de qualité dans l’alimentation sont elles aussi prises pour cible. L’industrie américaine de la viande entend obtenir la suppression de la règle européenne qui interdit les poulets désinfectés au chlore. A l’avant-garde de ce combat, le groupe Yum !, propriétaire de la chaîne de restauration rapide Kentucky Fried Chicken (KFC), peut compter sur la force de frappe des organisations patronales. « L’Union autorise seulement l’usage de l’eau et de la vapeur sur les carcasses », proteste l’Association nord-américaine de la viande, tandis qu’un autre groupe de pression, l’Institut américain de la viande, déplore le « rejet injustifié [par Bruxelles] des viandes additionnées de bêta-agonistes, comme le chlorhydrate de ractopamine ».

    La ractopamine est un médicament utilisé pour gonfler la teneur en viande maigre chez les porcs et les bovins. Du fait de ses risques pour la santé des bêtes et des consommateurs, elle est bannie dans cent soixante pays, parmi lesquels les États membres de l’Union, la Russie et la Chine. Pour la filière porcine américaine, cette mesure de protection constitue une distorsion de la libre concurrence à laquelle l’APT doit mettre fin d’urgence.

    « Les producteurs de porc américains n’accepteront pas d’autre résultat que la levée de l’interdiction européenne de la ractopamine », menace le Conseil national des producteurs de porc (National Pork Producers Council, NPPC). Pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique, les industriels regroupés au sein de BusinessEurope dénoncent les « barrières qui affectent les exportations européennes vers les États-Unis, comme la loi américaine sur la sécurité alimentaire ». Depuis 2011, celle-ci autorise en effet les services de contrôle à retirer du marché les produits d’importation contaminés. Là encore, les négociateurs de l’APT sont priés de faire table rase.

    Il en va de même avec les gaz à effet de serre. L’organisation Airlines for America (A4A), bras armé des transporteurs aériens américains, a établi une liste des « règlements inutiles qui portent un préjudice considérable à [leur] industrie » et que l’APT, bien sûr, a vocation à rayer de la carte. Au premier rang de cette liste figure le système européen d’échange de quotas d’émissions, qui oblige les compagnies aériennes à payer pour leur pollution au carbone. Bruxelles a provisoirement suspendu ce programme ; A4A exige sa suppression définitive au nom du « progrès ».

    Mais c’est dans le secteur de la finance que la croisade des marchés est la plus virulente. Cinq ans après l’irruption de la crise des subprime, les négociateurs américains et européens sont convenus que les velléités de régulation de l’industrie financière avaient fait leur temps.

    Le cadre qu’ils veulent mettre en place prévoit de lever tous les garde-fous en matière de placements à risques et d’empêcher les gouvernements de contrôler le volume, la nature ou l’origine des produits financiers mis sur le marché. En somme, il s’agit purement et simplement de rayer le mot « régulation » de la carte.

    D’où vient cet extravagant retour aux vieilles lunes thatchériennes ? Il répond notamment aux vœux de l’Association des banques allemandes, qui ne manque pas d’exprimer ses « inquiétudes » à propos de la pourtant timide réforme de Wall Street adoptée au lendemain de la crise de 2008. L’un de ses membres les plus entreprenants sur ce dossier est la Deutsche Bank, qui a pourtant reçu en 2009 des centaines de milliards de dollars de la Réserve fédérale américaine en échange de titres adossés à des créances hypothécaires (10). Le mastodonte allemand veut en finir avec la réglementation Volcker, clé de voûte de la réforme de Wall Street, qui pèse selon lui d’un « poids trop lourd sur les banques non américaines ». Insurance Europe, le fer de lance des sociétés d’assurances européennes, souhaite pour sa part que l’APT « supprime » les garanties collatérales qui dissuadent le secteur de s’aventurer dans des placements à hauts risques.

    Quant au Forum des services européens, organisation patronale dont fait partie la Deutsche Bank, il s’agite dans les coulisses des pourparlers transatlantiques pour que les autorités de contrôle américaines cessent de mettre leur nez dans les affaires des grandes banques étrangères opérant sur leur territoire. Côté américain, on espère surtout que l’APT enterrera pour de bon le projet européen de taxe sur les transactions financières.

    L’affaire paraît d’ores et déjà entendue, la Commission européenne ayant elle-même jugé cette taxe non conforme aux règles de l’OMC (11). Dans la mesure où la zone de libre-échange transatlantique promet un libéralisme plus débridé encore que celui de l’OMC, et alors que le Fonds monétaire international (FMI) s’oppose systématiquement à toute forme de contrôle sur les mouvements de capitaux, la chétive « taxe Tobin » n’inquiète plus grand monde aux États-Unis.

    Mais les sirènes de la dérégulation ne se font pas entendre dans la seule industrie financière. L’APT entend ouvrir à la concurrence tous les secteurs « invisibles » ou d’intérêt général. Les États signataires se verraient contraints non seulement de soumettre leurs services publics à la logique marchande, mais aussi de renoncer à toute intervention sur les fournisseurs de services étrangers qui convoitent leurs marchés.

    Les marges de manœuvre politiques en matière de santé, d’énergie, d’éducation, d’eau ou de transport se réduiraient comme peau de chagrin. La fièvre commerciale n’épargne pas non plus l’immigration, puisque les instigateurs de l’APT s’arrogent la compétence d’établir une politique commune aux frontières — sans doute pour faciliter l’entrée de ceux qui ont un bien ou un service à vendre au détriment des autres.

    Depuis quelques mois, le rythme des négociations s’intensifie. A Washington, on a de bonnes raisons de croire que les dirigeants européens sont prêts à n’importe quoi pour raviver une croissance économique moribonde, fût-ce au prix d’un reniement de leur pacte social.

    L’argument des promoteurs de l’APT, selon lequel le libre-échange dérégulé faciliterait les échanges commerciaux et serait donc créateur d’emplois, pèse apparemment plus lourd que la crainte d’un séisme social. Les barrières douanières qui subsistent encore entre l’Europe et les États-Unis sont pourtant « déjà assez basses », comme le reconnaît le représentant américain au commerce (12). Les artisans de l’APT admettent eux-mêmes que leur objectif premier n’est pas d’alléger les contraintes douanières, de toute façon insignifiantes, mais d’imposer « l’élimination, la réduction ou la prévention de politiques nationales superflues (13) », étant considéré comme « superflu » tout ce qui ralentit l’écoulement des marchandises, comme la régulation de la finance, la lutte contre le réchauffement climatique ou l’exercice de la démocratie.

    Il est vrai que les rares études consacrées aux conséquences de l’APT ne s’attardent guère sur ses retombées sociales et économiques. Un rapport fréquemment cité, issu du Centre européen d’économie politique internationale (European Centre for International Political Economy, Ecipe), affirme avec l’autorité d’un Nostradamus d’école de commerce que l’APT délivrera à la population du marché transatlantique un surcroît de richesse de 3 centimes par tête et par jour… à partir de 2029 (14).

    En dépit de son optimisme, la même étude évalue à 0,06 % seulement la hausse du produit intérieur but (PIB) en Europe et aux États-Unis à la suite de l’entrée en vigueur de l’APT. Encore un tel « impact » est-il largement irréaliste, dans la mesure où ses auteurs postulent que le libre-échange « dynamise » la croissance économique ; une théorie régulièrement réfutée par les faits. Une élévation aussi infinitésimale serait d’ailleurs imperceptible. Par comparaison, la cinquième version de l’iPhone d’Apple a entraîné aux États-Unis une hausse du PIB huit fois plus importante.

    Presque toutes les études sur l’APT ont été financées par des institutions favorables au libre-échange ou par des organisations patronales, raison pour laquelle les coûts sociaux du traité n’y apparaissent pas, pas plus que ses victimes directes, qui pourraient pourtant se compter en centaines de millions. Mais les jeux ne sont pas encore faits. Comme l’ont montré les mésaventures de l’AMI, de la ZLEA et certains cycles de négociations à l’OMC, l’utilisation du « commerce » comme cheval de Troie pour démanteler les protections sociales et instaurer la junte des chargés d’affaires a échoué à plusieurs reprises par le passé. Rien ne dit qu’il n’en sera pas de même cette fois encore.

     

    Le Monde Diplomatique

    (1) Lire «  Le nouveau manifeste du capitalisme mondial  », Le Monde diplomatique, février 1998.

    (2) «  Some secrecy needed in trade talks : Ron Kirk  », Reuters, 13 mai 2012.

    (3) Zach Carter, «  Elizabeth Warren opposing Obama trade nominee Michael Froman  », Huffington Post, 19 juin 2013.

    (5) Andrew Martin, «  Treaty disputes roiled by bias charges  », Bloomberg, 10 juillet 2013.

    (6) «  Renco uses US-Peru FTA to evade justice for La Oroya pollution  » (PDF), Public Citizen, 28 novembre 2012.

    (7) «  Ecuador to fight oil dispute fine  », Agence France-Presse, 13 octobre 2012.

    (8) Commentaires sur l’accord de partenariat transatlantique, document du BIO, Washington, DC, mai 2013.

    (10) Shahien Nasiripour, «  Fed opens books, revealing European megabanks were biggest beneficiaries  », Huffington Post, 10 janvier 2012.

    (11) «  Europe admits speculation taxes a WTO problem  », Public Citizen, 30 avril 2010.

    (12) Courrier de M. Demetrios Marantis, représentant américain au commerce, à M. John Boehner, porte-parole républicain à la Chambre des représentants, Washington, DC, 20 mars 2013, http://ec.europa.eu

  • Bompard : la loi abandonne l'enfant à naître à un infanticide prénatal banalisé

    Communiqué de Jacques Bompard relatif au projet de loi visant à l'égalité entre les femmes et les hommes
    "Jacques Bompard fait part de sa consternation devant le projet de loi dit d'égalité entre les femmes et les hommes actuellement en débat à l'assemblée nationale. Ce texte résume à lui seule la politique attentatoire à la dignité humaine et à la différence des sexes qui mène l'ensemble des réformes antisociales promues par le gouvernement.

    L'article 5 de la loi supprime le terme de détresse de la femme qui prévalait encore dans la loi Veil, n'instaurant qu'une dérogation au crime d'avortement. En supprimant ces termes, la loi abandonne l'enfant à naître à un infanticide prénatal banalisé qui est une blessure profonde pour la mère pour l'ensemble de la société. Les femmes, réduites à des consommatrices déterminées par les choix économiques, ne sont plus accompagnées, voire simplement livrées à ceux qui font de l'avortement une idéologie.

    Alors que 220.000 enfant à naître sont supprimés chaque année, cette nouvelle incitation est un drame pour notre société. Par ailleurs, le durcissement du délit d'entrave interdisant toute information véritable au sujet des méthodes d'avortement et des alternatives à la suppression des enfants à naître prouve encore les méthodes totalitaires du gouvernement dans les problématiques éthiques. Dorénavant, diffuser les études des plus prestigieuses universités américaines sur les conséquences de l’avortement sur la santé psychologique et physique des femmes sera passible de 2 ans de prison et de 30.000 euros d’amende. Dire la vérité serait désormais punie de prison.

    Mais ce projet de loi ne se résume pas à la démultiplication des avortements, il comprend aussi des mesures abérrantes issues de l'idéologie de la parité et de la théorie du genre. Le gouvernement cherche ainsi à féminiser de force les fédérations sportives, les médias ou encore les conseils d'administration. Jacques Bompard rappelle que la seule discrimination valable devant l'emploi est celle de la compétence et que c'est une insulte faite aux femmes que de forcer ainsi la main de leurs employeurs. Il regrette par ailleurs qu'on mélange dans le même texte la protection des femmes battues et le harcèlement en faveur de l'avortement.

    C'est fort de la conviction que le projet de loi dit d'égalité entre les femmes et les hommes est un poison au coeur de notre Cité que Jacques Bompard a déposé 32 amendements à un projet qui n'a même pas fait l'objet de motion de procédure de la part de l'UMP. Jacques Bompard continuera de défendre la vie, la dignité de la personne de sa création jusqu'à son terme naturel et ce malgré le dictature da la pensée unique sur ces sujets. Quand 40 000 personnes défilent dans Paris pour choisir la vie, c'est le devoir des élus de la Nation de s'investir sans détours pour dénoncer ceux qui voudraient mettre à bas les principes fondamentaux de la civilisation et pour défendre les libertés d'expression et de pensée."

    Vous pouvez soutenir Jacques Bompard en lui écrivant : jbompard@assemblee-nationale.fr

    Michel Janva

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • FEMEN & CHRISTIANOMISIE… TROP C’EST TROP !!

    La France du XXIe siècle est la France du progrès, de la modernité, de la laïcité…

    Le mot est lâché ! Laïcité.

    Nos hommes politiques, quelque soit le parti auquel ils appartiennent, n’ont que le dogme de la laïcité à la bouche.

    Nos ministres, n’ont pour mission que cet objectif politique à proposer au peuple de France semble-t-il. Vincent Peillon, Manuel Valls, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem n’évoquent plus que la laïcité, pour provoquer le « vivre ensemble » tant attendu, tant espéré depuis des décennies, comme s’il s’agissait du remède par excellence pour intégrer nos « chances pour la France » et raviver la flamme de l’intégration et de la cohésion Nationale. (ndlr le gouvernement préfèrera sans aucun doute le terme de cohésion sociale…).

    Ils oublient surement que la laïcité n’a jamais fait à elle seule un programme, voire une vision politique, et qu’un des meilleurs moyens d’aider les Français, quelque soit leur origine, race, religion etc… serait surement de faciliter l’accès à l’emploi en réduisant les charges patronales, en simplifiant les conditions de création d’une société (comme l’avait promis le candidat Hollande durant la dernière campagne présidentielle), en réduisant les impôts directs et indirects. Pour rappel, notre cher François Hollande avait jugé, dans son fameux discours du Bourget, l’augmentation de la TVA « inopportune, malvenue, et non justifiée », car elle favorisait encore les riches, qui sont moins soumis que les pauvres et les classes moyennes inférieures à la perte du pouvoir d’achat engendré par cet impôt collectif… manque de chance, il a fait pire en imposant la sienne, et en attaquant une fois encore les travailleurs, tels les artisans (TVA passée de 7 à 10%) ou encore en supprimant les réductions de charges sur les emplois d’aide à la personne ( car il est bien entendu connu que seuls les grands bourgeois qui oppriment la plèbe, emploi des « baby-sitters », des femmes de ménages etc…) Heureusement, le gouvernement de la République a accès sa bataille de l’emploi sur les emplois aidés, qui n’offrent, dans la majorité des cas, aucune perspective d’avenir, mais permettent de réduire le nombre de demandeur d’emploi sur une courte durée tout en coûtant aux contribuables (5 milliards d’euros aux contribuables, selon le Premier ministre). [...]

    Augustin Flym - La suite sur Nouvel Arbitre

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?FEMEN-CHRISTIANOMISIE-TROP-C-EST