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lobby - Page 2393

  • Repos dominical : la trahison attendue de la gauche

    Faut-il en rire ou en pleurer ? Jusqu’à présent la loi de dérégulation du repos dominical portait la signature d’une droite ultra-libérale. Revenue au pouvoir, la gauche socialo-libertaire lui emboîte le pas sans complexe.

    Le président Sarkozy voulait le travail du dimanche coûte que coûte. Comme le lui demandaient Bernard Arnault le PDG de LVMH, ou Jacques Séguéla. Habilement, c’est un député, Richard Mallié (UMP, Bouches-du-Rhône) qui avait porté le projet sous la forme d’une proposition de loi.

    Le texte fut signé au Lavandou un beau jour d’été 2010, et publié au Journal officiel le 11 août. Souvenons-nous en longtemps. Une page de civilisation se tournait. Face à Richard Mallié et ses épigones, la gauche fut alors vent debout, soutenue dans cette bataille par quelques trop rares députés de droite. Aux injustices annoncées, comme l’avaient prédit les acteurs d’une défense exemplaire, succède désormais le temps de tous les dangers.

    Joseph Thouvenel vice-président de la CFTC, Étienne Neuville, Jean Dionnot et le collectif des amis du dimanche (CAD), FO, l’avocat Vincent Lecourt, Liberté Politique et nombre de parlementaires, n’avaient pourtant pas ménagé leur peine pour faire valoir l’intérêt des petits commerces, le temps de loisir pour tous, le temps gratuit dévolu à autre chose qu’à la consommation, le temps qui recrée du lien social.

    La suite sur le site de la Liberté politique

    http://www.actionfrancaise.net

  • La scandaleuse idée de taxer les prestations familiales

    Selon Marc Rousset, économiste, écrivain, auteur  de « La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou »

    Le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a suggéré le  dimanche  17 février 2013 de fiscaliser les prestations familiales afin d’augmenter les recettes de l’Etat ! Les socialistes ne savent qu’augmenter les prélèvements et les impôts !

    Taxer et tondre la laine sur le dos des pères de famille nombreuse, c’est plus facile que de s’attaquer à l’immigration extra-européenne (coût 70 milliards d’euros par an !), réduire les dépenses publiques françaises éhontées de fonctionnement  les plus élevées d’Europe  avec deux millions de fonctionnaires en trop par rapport à l’Allemagne, supprimer les régimes spéciaux des retraites qui, après la pseudo-réforme  de l’illusionniste  Sarkozy, nous coûtent encore plus cher qu’avant , ou  supprimer d’un trait de plume l’inutile  Conseil  Economique et social dont le seul objet  est  recaser les petits copains !

    Le démantèlement continu de la politique familiale en France depuis 1945

    Le coût actuel de la politique familiale française est de 5% du PIB. Des progrès restent à faire afin de permettre aux femmes d’avoir les enfants qu’elles désirent. Les études qui se sont penchées sur la question l’ont montré : les femmes arrivant à la cinquantaine constatent, en moyenne, qu’elles ont eu au final un enfant de moins que le nombre qu’elles auraient aimé avoir. Cet enfant qui manque, c’est la solution à nos problèmes démographiques et de retraites. L’Europe ne fait pas de 3e enfant. Un 3e enfant coûte cher en France, bien plus que les 150 euros supplémentaires par mois que donnent les allocations familiales. En un demi-siècle, les prestations familiales ont diminué de près de 70% pour les familles avec trois enfants. Il faudrait que ces prestations atteignent 5%  du PIB contre 3% aujourd’hui, ce qui est à comparer aux plus de 20%  du PIB consacrés annuellement aux retraites et à la santé.

    Malthus triomphe  en Europe. Il en est de même  en France, si l’on se réfère au taux de fécondité insuffisante de 1,71 des Françaises de souche européenne et  au démantèlement continu de la politique familiale dont les fondements avaient été posés dès 1945 par le général de Gaulle. Le Général avait multiplié les mesures destinées à relever la natalité française : indexation des allocations familiales sur le salaire de base et non sur les prix (car leur but n’est pas de maintenir un pouvoir d’achat initial mais de permettre aux familles de voir leur niveau de vie s’améliorer parallèlement à celui de l’ensemble de la société) ; refus de soumettre les allocations familiales à l’imposition (car elles ne constituent pas un revenu, mais la juste compensation d’investissements privés avec un intérêt collectif fondamental) ; refus de les soumettre à condition de ressources ; et enfin instauration du quotient familial dans le calcul de l’impôt sur le revenu,  étaient autant de mesures concrètes permettant de bien distinguer la politique familiale de la politique sociale à visée égalitariste.

    Les allocations familiales n’ont pas pour but de combler le fossé entre riches et moins riches, mais d’éviter que les ménages avec enfants voient leur niveau de vie se dégrader par rapport à ceux qui n’en ont pas. Or, depuis les années 70, ce principe de base du printemps démographique français d’après guerre n’a cessé d’être bafoué.

    En 1970, Pompidou introduit des primes à condition de ressources. Dans le même temps, les prestations familiales sont décrochées de la croissance des salaires pour être alignées sur les prix. Mais les cotisations continueront  quant à elles d’être indexées sur les salaires, d’où les excédents des Caisses d’allocations familiales qui seront utilisés pour combler les déficits d’autres caisses : assurance vieillesse et maladie. En 1987,  Chirac soumet l’allocation jeune enfant à condition de ressources et en 1988, Michel Rocard crée le RMI à la charge des  CAF. Ainsi souligne le démographe Philippe Bourcier de Carbon, « depuis près de 30 ans, les gouvernements successifs dévoient la politique familiale de la France en l’éloignant sans cesse du soutien initial à la fécondité, pour la spécialiser dans l’assistanat, la lutte contre la pauvreté, l’exclusion ou le chômage ». Les grands bénéficiaires de cette politique sont les populations d’origine immigrée qui emploient le terme  « d’allocations braguette »  et il n’est pas étonnant, dans ces conditions, que leur taux de natalité soit supérieur à celui de leur pays d’origine, et en moyenne deux fois supérieur au taux  de souche européenne. Le paradoxe, c’est que les allocations familiales censées enrayer à l’origine en 1945  l’insuffisance de la natalité française de souche européenne contribuent aujourd’hui à accentuer les déséquilibres démographiques en attirant les populations immigrées extra-européennes et en développant leur taux de natalité.

    Elever des enfants diminue le niveau de vie des ménages !

    La politique familiale française ne couvre que 15% des dépenses qu’entraînent les enfants contre 65% à la fin des années 40. Dans les années 50, les allocations familiales stricto sensu, représentaient plus du quart du budget social français ; aujourd’hui elles en représentent moins de 4%.

    L’arrivée du premier enfant dans un couple se traduit par une baisse du niveau de vie (après impôts et transferts) de l’ordre de 13%, et  6% pour chacun des enfants suivants. Le taux de pauvreté augmente fortement avec la taille des ménages. Ainsi s’explique la diminution constante du nombre des familles nombreuses d’origine européenne,  qui sont pourtant nécessaires au simple remplacement des générations puisque 10% des femmes n’ont pas d’enfant et 20% un seulement. Une famille sur cinq seulement (1,7 millions) est composée aujourd’hui d’au moins trois enfants. Elever des enfants signifie des  grandes joies familiales, mais aussi des  soucis, des peines et des privations dans un monde de plus en plus dur soumis à la concurrence des pays émergents !

    Les socialistes veulent ils encourager davantage les Français à gaspiller leur argent au Club Med ou dans les loisirs sans fin, plutôt que de continuer à investir dans l’avenir humain du pays, seul domaine où la France est moins décadente à ce jour que les autres pays européens. Les socialistes seraient ils devenus les spécialistes pour porter le coup de grâce à   tout ce qui fonctionne  encore  un peu en France ? Les socialistes veulent ils vraiment achever le nouveau grand malade de l’Europe ? Les socialistes auraient-ils déjà oublié leurs seuls  et uniques cocoricos démographiques lorsqu’ils comparent la France à l’Allemagne pour se consoler de notre déroute économique ?

    Il est donc  hors de question, M. Migaud, de fiscaliser la majoration de retraite pour les familles nombreuses, de diminuer encore  les prestations  ou de les fiscaliser ! Elles n’ont déjà que trop diminué depuis 1945 !

    En conclusion, une politique familiale pour la France et pour l’Europe, telle que celle mise en place par le général de Gaulle, est bien au contraire  la seule alternative à la politique d’immigration massive extra-européenne par le biais du regroupement familial, de la clandestinité, des mariages mixtes au pays et d’un taux de natalité très élevé de ces populations. Un revenu parental avec des droits à la retraite et des prêts familiaux à taux zéro pour les familles nombreuses démunies s’imposera  bien au contraire un jour dans toute l’Europe  pour assurer la survie et la vitalité démographique de la population d’origine. Le rôle des parents éducateurs doit être reconnu. Seule une politique familiale  peut éviter les graves déconvenues identitaires de non assimilation des populations immigrées et assurer l’avenir de la France, de l’Europe et du continent paneuropéen.

    http://www.scriptoblog.com/

  • Quant au vote des Étrangers – par Éric E.G. Nogard

    Nous sommes le Peuple de France, catholiques romains, et nous sommes Européens. N’est-ce pas beau, n’est-ce pas beaucoup. Or, nous voudrions donner chez-nous le droit de vote aux  Étrangers, en plus de la considération que nous leur portons, et en plus de l’hospitalité que nous leur assurons.
    Dans quelle mesure voterions-nous Français si l’Étranger, si redevable que nous puissions être envers lui, glissait son bulletin de vote dans nos Urnes.
    Ne connaissons-nous pas assez ce que peut être  la chose frelatée…  le lait, la viande, et pis encore.
    Ou alors, pourquoi un tel branlebas quand nous y sommes confrontés, comme nous l’enseigne l’actualité sur le cheval.
    Donner chez-nous le droit de vote à qui ne vote pas chez lui, n’est-ce pas pousser loin le bouchon de l’Humanisme, ou alors, est-ce savoir de quoi on parle quand on dit « Humanisme ».¢ 
    Et pour répondre sans parti-pris à ce questionnement, ne serait-il pas sage de notre part que nous tentions : 
    D’obtenir le droit de vote, chez eux-mêmes et pour eux.
    D’obtenir pour nous-mêmes, le droit de vote chez les autres.
    D’obtenir un pacte de réciprocité avec les autres Peuples, en matière de droit de vote.
    Et pourtant, serions-nous des oisifs chez les autres quand chez eux, pour eux, à leur demande, nous aidons, nous formons, nous montons des usines, nous secourons…
    Nous participons à une Société plus ouverte et plus Universelle, comme le font des Peuples « si nombreux » qu’on les compte sur les doigts d’une seule main.
    En revanche, quel Peuple a, à ce jour, eu la moindre idée de se préoccuper de nous donner en son sein le droit de vote, quand il y existe.
    Sommes-nous conscients, sommes-nous sérieux, sommes-nous sincères quand nous réclamons le droit de vote pour les étrangers.
    Met-on à ce point la charrue avant les bœufs. 
    Ou alors, par malice, serions-nous assez pervers pour prendre de tels risques dans notre acharnement à détruire notre clocher.
    Ou alors, à quoi nous servent nos Universités, nos Universitaires, nos Philosophes, nos Moralistes et nos Leaders pour que nous en arrivions là.
    Ou enfin, qui sont les plus dangereux ou les plus fous de ceux qui protègent ou de ceux qui jouent d’un coup de poker, le peu qu’ils ont et qui fait tant d’envieux.

    Méfions-nous de nous-mêmes quand nous réclamons chez nous le droit de vote pour les Étrangers.

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Mezri Haddad : « la révolution du jasmin était une manipulation du Qatar et des Etats-Unis »

    http://mediabenews.wordpress.com/

    Interviewé par le quotidien algérien La Nouvelle République, Mezri Haddad revient sur les causes de la révolution du jasmin et dévoile les objectifs stratégiques et géopolitiques du printemps arabe. Pour le philosophe tunisien, ce printemps n’est que la mise en oeuvre du « Grand Moyen-Orient » conçu par les néoconservateurs pour domestiquer l’islamisme en vue de perpétuer l’hégémonie américaine. « Le triomphe de l’islamisme en tant qu’idéologie provoquera la déchéance de l’Islam en tant que religion », prévient M.Haddad. Voici la reproduction de cette interview réalisée par Chérif Abdedaïm et publiée à la Une de la Nouvelle République du 12 février 2013.

    Vous êtes de ceux qui considèrent que la « révolution tunisienne » n’est en fait qu’une  imposture qui ne relève pas seulement du ressort des islamistes. Quels sont d’après-vous les responsables de cette déstabilisation de la Tunisie et pourquoi ?

    Les responsables de cette déstabilisation c’est d’abord un régime qui n’a pas été capable d’amorcer, en temps opportun, un véritable processus démocratique et qui a laissé se propager le clientélisme et la corruption. C’est aussi une opposition qui a manqué de patriotisme en se mettant au service d’agendas étrangers. Oui, j’ai considéré dès le départ que la « révolution du jasmin » était un conte de fées pour adolescents. Il s’agissait plutôt d’une révolte sociale que des traitres locaux et des services étrangers ont déguisé en révolution politique. Cette révolte sociale est semblable à celle de janvier 1978, à celle de janvier 1984 et à celle d’octobre 1988 en Algérie. Elles exprimaient toutes des revendications sociales et salariales parfaitement légitimes. Ce qui s’est passé en janvier 2011 est donc une colère sociale qu’une poignée de cyber-collabos ont transformé en soulèvement politique, selon un plan que les services américains ont mis en œuvre dès 2007. Volontairement ou inconsciemment, plusieurs jeunes tunisiens et arabes d’ailleurs ont été embrigadé par l’organisation OTPOR, par l’Open Society Institute du vénérable George Soros, et par la Freedom House, qui a été dirigé par l’ancien directeur de la CIA, James Woolsey, et qui compte parmi ses membres le théoricien du choc des civilisations, Samuel Huntington, ainsi que Donald Rumsfeld et Paul Wolfowitz, qui ont commis des crimes contre l’Humanité en Irak. C’est par la magie du Web, d’internet et de facebook qu’un simple fait divers –l’immolation par le feu d’un jeune alcoolique- s’est mu en « révolution du jasmin » pour se transmuer en « printemps arabe ».

    Au même titre que dans beaucoup de pays arabes et même européens, la Tunisie a connu son malaise social, mal vie, chômage, etc, qui sembleraient être à l’origine du soulèvement du peuple tunisien. Toutefois, quand on  constate qu’avec la nouvelle configuration du paysage politique tunisien  cette situation sociale s’est au contraire aggravée ; qu’aurait-il fallu faire pour redresser cette situation ?

    Le malaise social était bien réel mais on en a exagéré l’ampleur. Contrairement à tout ce qui a été dit par propagande, par ignorance ou par suivisme, ce n’était pas du tout une révolte de la pauvreté et de la misère économique mais de la prospérité et de la croissance mal répartie entre les strates sociales et les régions géographiques. L’économie de la Tunisie se portait nettement mieux que les économies dopées de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal et de la Grèce, un Etat en faillite malgré trois plans de sauvetage à coup de millions d’euros. L’Etat tunisien n’était pas en faillite, bien au contraire. C’est maintenant qu’il est en faillite, avec un endettement qui s’est multiplié par sept, une croissance en berne et plus d’un million de chômeurs, alors qu’il était à 400000 en janvier 2011. En moins de deux ans, la Tunisie a perdu les acquis de 50 ans de dur labeur.

    Si vous aviez à comparer l’époque Bourguiba, celle de Ben Ali, et la gouvernance actuelle,  quelle serait  d’après-vous celle qui répond le mieux aux aspirations du peuple tunisien ?

    Celle de Bourguiba, incontestablement. C’était l’époque où le géni d’un homme se confondait avec l’esprit d’une nation. Je préfère employer ce concept de nation plutôt que le mot peuple dont tout le monde se gargarise depuis janvier 2011. Bourguiba, qui reste pour moi un exemple inégalable, n’était pas un démocrate mais un despote éclairé. Sa priorité n’était pas la démocratie, mais la construction d’un Etat moderne, le raffermissement d’une nation, l’affranchissement des esprits par l’éducation et l’émancipation de la femme par jacobinisme. Ben Ali n’a ni la dimension charismatique de Bourguiba, ni sa puissance intellectuelle. C’est un président pragmatique que le hasard et la nécessité ont placé à la tête de la Tunisie. Il avait deux priorités : le redressement économique du pays et la neutralisation des islamistes. Quoique l’on dise aujourd’hui, dans ces deux objectifs, il a remarquablement réussi. Sa faute majeure dont la Tunisie n’a pas fini de payer le prix, c’est qu’il n’a pas profité de ses deux atouts pour instaurer une véritable démocratie. Enivré par le pouvoir, mal conseillé, se sentant invulnérable, il n’a pas su répondre aux aspirations démocratiques d’une société à plus de 60% jeune et éduquée. Quant à la gouvernance actuelle, elle cumule l’incompétence et la suffisance. Mais plus grave encore que l’incompétence, ce gouvernement dit de la troïka n’a aucun sens du patriotisme, puisque les uns subissent les injonctions de Washington, les autres sont sous l’influence de l’ancienne puissance coloniale, et les troisièmes sont aux ordres du Qatar.

    On accuse justement le Qatar de jouer un rôle déstabilisateur dans les pays arabes ; êtes-vous de cet avis ? Si oui, dans quel intérêt cet émirat joue-t-il ce rôle ?

    Non seulement je suis de cet avis, mais j’ai été l’un des rares, sinon le premier à dénoncer le rôle moteur que cet émirat féodal et esclavagiste a joué dans ce fameux « printemps arabe ». Je l’avais analytiquement démontré dans mon livre « La face cachée de la révolution tunisienne », dès 2011. Le rôle de cette oligarchie mafieuse a été, en effet, déterminant. Par la propagande et l’intoxication d’Al-Jazeera, par l’activisme diplomatique, par la corruption financière des instances décisionnelles occidentales, et par le recrutement de mercenaires chargés de semer la panique et la terreur au sein de la société. Il existe des preuves matérielles selon lesquelles les premières victimes dans les rangs des manifestants ont été abattues par des snippers d’Europe de l’Est payés par les services qataris. Ce fut le cas en Tunisie mais aussi en Egypte. Dans quel intérêt le Qatar a-t-il joué ce rôle ? Primo par sous-traitance de la géopolitique israélo-américaine. Secundo par ambition énergétique. Tertio par messianisme islamo-wahhabite.

    La France et les Etats-Unis, semblent également impliqués dans la déstabilisation de la Tunisie, à l’instar de l’Egypte, la Libye et maintenant la Syrie et bientôt le Sahel. Dans ces différents cas, ils semblent  se « réconcilier » avec les mouvements islamistes qu’ils combattaient depuis le 9/11 au nom de la lutte anti-terroriste. Comment peut-on interpréter cette nouvelle  « alliance »?

    Pour ce qui est des anglo-saxons, cette alliance n’est pas nouvelle mais très ancienne. Elle remonte à la fameuse grande révolte arabe sous le commandement de Lawrence d’Arabie, puis à la naissance des Frères musulmans en 1928, une secte qui est le produit du géni politique anglais pour marginaliser le nationalisme arabe en guerre contre le colonialisme. L’âge d’or de l’alliance islamo-impérialiste a été en Afghanistan et contre l’URSS. Les événements du 11 septembre 2001 ont sans doute marqué un tournant. L’esclave s’est retourné contre son maître. L’administration Bush a trouvé dans cet événement l’occasion d’envahir l’Irak et croyait pouvoir éradiquer rapidement le terrorisme islamiste en Afghanistan. Mais parallèlement, dans le cadre du « Grand Moyen-Orient », les néoconservateurs renouaient avec tous les mouvements islamistes qui ont fait allégeance au gendarme du monde. Le nouveau deal : on lâche les dictatures qui vous ont persécuté, on vous aide même à prendre le pouvoir, mais en échange, vous gardez bien nos intérêts, vous ne franchissez pas la ligne rouge par rapport à Israël et vous contribuez au maintien de l’omnipuissance américaine contre la Russie, la Chine, l’Inde et les autres puissances émergentes. Comme je l’avais dit dans une interview il y a plus d’une année, « A vous la charia, à nous le pétrole. Chacun sa religion ! ». C’est ainsi que je résume le sens ultime du « printemps arabe ».  

    Vous dites également, dans l’un de vos articles que « C’est l’impatience et l’insolence d’un Rached Ghannouchi  galvanisé par le soutien américain, la crise algérienne et le bras de fer entre le FLN et le FIS qui ont changé la donne en Tunisie. » Pouvez-vous  nous éclairer à ce sujet ?

    Il me semble que je parlais des rapports entre Ben Ali et Ennahda entre 1987 et 1991. Il faut d’abord rappeler que deux Etats ont joué un rôle important dans l’arrivée au pouvoir de Ben Ali : l’Italie et l’Algérie. La France avait un autre successeur à Bourguiba et les Américains jouaient déjà la carte islamiste. Ben Ali a été reconnu par les Etats-Unis à la seule condition qu’il partage le pouvoir avec leurs protégés islamistes. C’est ainsi qu’il les a libéré de prison, qu’il a reçu à Carthage Ghannouchi, que les islamistes ont été autorisé à participer aux élections de 1989 avec des listes indépendantes, qu’ils ont signé le Pacte national…Le point de discorde a été la légalisation d’Ennahda. Bien installé au pouvoir, Ben Ali voulait gagner encore du temps avant de faire cette dernière concession. Excédés, confortés par l’allié anglo-américain, les islamistes ont retrouvé leurs vieux reflexes : manifestations, agitations à l’université, complots contre la sécurité de l’Etat et tentatives d’assassiner Ben Ali. Celui-ci a trouvé dans le début de la crise algérienne l’occasion de mettre hors d’état de nuire les islamistes.

    En extrapolant l’impact de ces « révolutions » déstabilisatrices, on constate également, qu’un autre bras de fer se déroule en catimini entre les Etats-Unis ( y compris leur alliés Occidentaux) et les pays du BRICS. D’après-vous, quelles pourraient être  les conséquences de cette nouvelle donne ?

    Ce n’est pas une extrapolation mais une expression essentielle du « printemps arabe ». Je dirai même que le premier sens géopolitique et géostratégique de ce « printemps arabe » est de saborder par anticipation tout rapprochement entre le monde arabo-islamique et les puissances du BRICS, principalement la Russie et la Chine. Il faut relire Bernard Lewis et Samuel Huntington pour une meilleure intelligibilité du « printemps arabe », à l’aune du projet de Grand Moyen-Orient. Dans le « Choc des civilisations », Huntington –qui a d’ailleurs commencé sa carrière universitaire en tant que spécialiste de la Tunisie !- parle clairement de « l’alliance islamo-confucéenne » qu’il faut empêcher par tous les moyens. La carte islamiste, comme la carte du bouddhisme tibétain, pourrait d’ailleurs tout à fait servir à l’implosion de la Chine, qui compte une trentaine de millions de musulmans. Idem pour l’Inde, autre puissance émergente, qui compte 130 millions de musulmans et que les Anglais avaient déjà affaibli par la création artificielle et sur une base confessionnelle du Pakistan en 1947, au grand désespoir de Gandhi. En termes géopolitiques, les Américains cherchent à constituer en Méditerranée un Arc sunnite, la fameuse « ceinture verte », qui partirait du Maroc jusqu’en Turquie, en passant par l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, le Liban, la Syrie et le futur Etat jordano-palestinen ! Avec le Pakistan, l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite et les pétromonarchies, l’Iran chiite sera isolé, le pétrole sera bien gardé et a foi des musulmans, bien conservée ! Mais il y a aussi un Arc chiite en prévision. C’est que les Etats-Unis ne cherchent pas tant à détruire l’Iran qu’à aseptiser son chiisme, le désamianter plus exactement. Le chiisme aura forcément un rôle à jouer, ne serait-ce que pour que la puissance de l’islamisme sunnite ne dépasse jamais le seuil de tolérance américaine.

    On accuse également les instigateurs de cette déstabilisation du monde arabe de convoiter les ressources naturelles de ces pays au moment où la crise économique bat son plein en Europe et aux Etats-Unis. Dans ce cas, pourquoi alors s’être attaqué à la Tunisie qui ne dispose pas de pétrole ou d’autres ressources minières importantes ?

    C’est le principal argument que les idiots utiles de la pseudo-révolution tunisienne ont utilisé pour répondre à ceux qui ont analysé cette « révolution » dans ses implications géopolitiques, en accusant d’ailleurs ces analyses de théories du complot. La Tunisie n’a pas été visée parce qu’elle regorge de pétrole mais parce qu’elle répondait au critère du parfait laboratoire. Elle devait servir de mèche à la poudrière arabe. C’était le pays socialement, économiquement et politiquement le mieux prédisposé à une telle crise. Pendant des années, on avait présenté le régime tunisien comme la plus grande dictature policière du monde arabe. Les événements de janvier 2011 ont démontré qu’il était le régime le plus vulnérable et même le plus libéral. Quant à l’appropriation des ressources naturelles par les colonialistes new look, cela ne fait pas le moindre doute. La Libye n’est plus maitresse de son gaz, de son pétrole et même de ses nappes phréatiques. Exactement comme l’Irak, depuis 2003.

    Récemment les islamistes viennent de passer à une nouvelle étape  celle des assassinats ; celui du militant Chokri Belaïd, après ceux de Lotfi Nakhd, de Nidaa Tounès, il y a quelques mois ; de quoi  cela pourrait-il présager ?

    C’est le présage d’une série d’attentats ciblant les politiques, les intellectuels, les journalistes, mais aussi d’un cycle de violence que la Tunisie n’a jamais connu auparavant. C’est la conséquence de deux ans de laxisme et de décisions irresponsables. Dès le 14 janvier 2011, au nom de la « révolution du jasmin », des terroristes ont été libéré, d’autres sont revenus des quatre coins du monde, des centaines de criminels qui n’ont rien à voir avec la politique ou l’islamisme ont été amnistiés par le président provisoire. Tous ces individus dangereux se promènent librement dans le pays. Il y a aussi les criminels qui sont partis faire le jihad en Syrie et qui vont revenir chez eux. Le rétablissement de l’ordre et de la paix civile vont être la tâche la plus difficile.

    Enfin, à quelles conséquences pourrait-on s’attendre avec cette montée de l’islamisme radical ? Et qui en serait (ent)  le(s) véritable(s) bénéficiaire(s) ?

    Première conséquence, la banalisation du choc des civilisations et la fracture entre Orient et Occident. Avec ce « désordre créatif » comme disent les architectes du « printemps arabe », les pays déstabilisés ne se relèveront pas avant une quinzaine d’années. Ils vont connaître l’anarchie, l’insécurité, l’instabilité politique et le marasme économique. Mais le plus grave à mon avis, c’est la régression sociale, éducative et culturelle que connaissent déjà ces pays et qui va connaitre une amplification dans les années qui viennent. C’est l’ère de la sacralisation du bigotisme et de l’ignorance, l’époque du repli identitaire. Mon combat contre l’idéologie islamiste n’a jamais été celui d’un marxiste, d’un freudien ou d’un laïciste. C’est parce que je me sens profondément musulman que je suis radicalement anti-islamiste. Le pire ennemi de l’islam, c’est l’islamisme. Faire de la religion de Mouhammad un enjeu politique et géopolitique entre les mains des puissances occidentales, c’est un crime impardonnable. Réduire le Coran à un manuel politique, c’est trahir l’esprit de l’islam et poignarder la transcendance de Dieu. Dès 1937, Abbas Mahmoud Al-Akkâd disait que « les groupes religieux qui recourent à la religion pour atteindre des objectifs politiques sont des agents payés qui se cachent derrière l’islam pour abattre cette religion, car la réussite de leur cause finit par la perte de l’islam ». Je considère, en effet, que le triomphe de l’islamisme en tant qu’idéologie provoquera la déchéance de l’Islam en tant que religion. En faisant du saint Coran un manuel de subversion, en réduisant la Sunna aux miasmes de la scolastique médiévale qui offense la haute spiritualité de l’Islam et la supériorité de la philosophie islamique, en faisant de l’islam un enjeu de politique internationale, en transformant cette religion en instrument de chantage , de pression ou de négociation entre les mains des « mécréants » occidentaux comme ils disent, en l‘impliquant dans des actions terroristes aussi abjectes qu’étrangères à ses valeurs intrinsèquement humanistes, ces marchands de l’islam, ces imposteurs de Dieu, ont déjà beaucoup porté atteinte à l’Islam. Vous pourriez donc facilement deviner à qui profite cette subversion de l’Islam et cette image si injuste que l’on donne des musulmans.
    Tunisie-Secret.com

    Interviewé par Chérif Abdedaïm
    La Nouvelle République

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Les syndicats se goinfrent

    Ils touchent 4 milliards par an de la collectivité pour 8 % de syndiqués (le taux le plus bas de l'Union européenne). Presque l'équivalent du budget de l'Enseignement supérieur. Subventions à gogo, permanents par milliers, voyages somptueux. Rien n'est assez beau, assez cher pour assurer le confort des syndicats. À titre d'exemple, 12 délégués syndicaux du groupe France Telecom se sont rendus, en février 2011, au Sénégal, officiellement pour assister au Forum social mondial. Ils étaient porteurs d'un mandat du Comité central de l'unité économique et sociale, que tous nos lecteurs connaissent, bien sûr. Pour représenter les salariés de France Télécom face à la « place importante faite au secteur des télécoms, notamment dans le cadre des relations nord-sud », la délégation a reçu un petit chèque de 12 000 euros, pour leurs petits frais. Il fallait bien se payer quelques plaisirs annexes, histoire de décompresser, après des conférences d'une haute valeur intellectuelle et stratégique.
    La CGT, quant à elle, mène la vie de château. L'une des maisons de vacances du comité d'entreprise de la RATP est un château du XVIIe, propriété de l'Union des syndicats CGT de l'entreprise. Cette splendide propriété, nichée dans la vallée de Chevreuse, au cœur d'un parc boisé de 75 hectares, dispose de trois terrains de tennis, d'un minigolf et d'un camping. Il manque une piscine. Mais pas de souci pour les lecteurs de Rivarol intéressés : il est prévu de la construire prochainement. Le château s'est fait remarquer par ses fêtes annuelles, dont la facture s'élève à 447 000 euros en moyenne.
    Certains députés ont fini par s'émouvoir de tant de gabegie et d'opacité. Une commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le financement des organisations professionnelles et syndicales, présidée par le député Nouveau Centre Nicolas Perruchot, composée de 29 députés, avait été mise en place le 12 juillet. Une commission mal perçue, dès le départ, tant par le gouvernement, l'UMP, l'opposition de gauche, les syndicats, que par le patronat.
    La commission a cependant organisé 45 auditions et entendu cent personnes. Ce qui avait débouché sur la rédaction d'un rapport, relevant une opacité certaine dans l'utilisation des fonds, notamment au sein des comités d'entreprise.
    Concernant les syndicats, la commission note que l'essentiel de ses moyens vient des temps de délégation. De nombreux personnels ne travaillent absolument pas pour leur entreprise, mais sont mis à temps plein à la disposition des syndicats, comités d'entreprise et fédérations professionnelles (près de 200 à la SNCF, 35 permanents et 47 personnels de secrétariat à EDF). Selon une estimation, l'enveloppe apportée aux syndicats dans le cadre des délégations serait de 250 euros par agent et par an. Soit 1,3 milliard d'euros, rien que pour l'ensemble de la fonction publique. La commission relève que certaines organisations disposent de patrimoines "considérables". C'est le cas de l'UIMM, le syndicat patronal de la métallurgie qui dispose par ailleurs d'une trésorerie de plus de 500 millions d'euros, ses ressources annuelles atteignant sans doute un milliard. La commission note aussi que les Comités d'entreprise sont « soumis à des règles de transparence minimalistes », ceux-ci bénéficiant cependant de versements financiers "considérables".
    Nicolas Perruchot avait quelques idées pour réguler ce système. Il proposait de soumettre les CE. à l'obligation de transparence, de certification de leurs comptes et à la contrainte de procéder à des appels d'offre pour leurs achats. Il suggérait aussi que les employeurs ou salariés pussent solliciter l'Inspection du travail pour des contrôles. Il préconisait surtout de limiter la durée de mise à disposition des délégués syndicaux par leurs employeurs.
    Devinez ce qui se passa ? La majorité de la commission, élus UMP, PS et communistes réunis, vota contre le rapport final, pourtant très prudent, et décida que ce rapport ne serait pas diffusé.
    C'est ainsi que ça se passe en France...
    R. S. Rivarol du 23 décembre 2011 au 5 janvier 2012

  • Indignation sélective : seuls trois députés à l’hommage rendu par leurs collègues aux deux policiers tués sur le périphérique parisien

    PARIS (NOVOpress) - Hier, lors de la marche blanche en hommage aux deux policiers de la BAC tués par la racaille multirécidiviste Malamine Traoré, seulement 3 députés étaient présents : Gilbert Collard (RBM), Marion Maréchal-Le Pen (Front national) et Nicolas Dupont-Aignant (Debout la République). Tous trois qui plus est non inscrits.

    Un nombre trop faible de représentants de la Nation qui ne peut manquer d’interloquer. Certes, quant aux députés de gauche plus sensibles au laxisme judiciaire de la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, si c’était Traore et son ami Bensassou qui avaient été tués par un policier, beaucoup plus de députés auraient participé à la marche en leur honneur… Ce qui infirme clairement les rodomontades sécuritaires de Manuel Valls.

    Mais l’UMP, qui prétend incarner la défense  de nos concitoyens contre la délinquance et le soutien aux policiers contre les voyous, cette absence risque de rester longtemps dans la mémoire des membres des forces de l’ordre qui, parce que citoyens, votent…

    http://fr.novopress.info

  • La date maudite du 19 mars

    Signés la veille avec les représentants du FLN, les accords d'Évian ont mis fin à la guerre d'Algérie le 19 mars 1962. Du moins officiellement, car leur conclusion engendra de multiples souffrances.
    Le 18 mars 1962, les négociateurs d'Évian signaient un accord de cessez-le-feu entre l'armée française et le FLN qui dirigeait la rébellion indépendantiste. Le texte était accompagné de "déclarations gouvernementales" censées garantir la sécurité des Européens présents en Algérie, comme de ceux, de toutes origines, qui s'étaient opposés au FLN. Les harkis 1, supplétifs de l'armée française, n'étaient pas mentionnés. La promesse, toute verbale, du FLN qu'il n'y aurait pas de représailles contre eux fut jugée suffisante par Louis Joxe 2.
    Violences sans précédent
    Le texte d'Évian fut publié le 19 mars. Depuis, certaines organisations "anticolonialistes" considèrent cette date comme celle de la fin da la guerre d'Algérie. Il faut pour cela tout le cynisme dont sont capables les tenants du marxisme, leurs alliés et compagnons de route, car, loin que le conflit s'apaisât à partir du 19 mars, il s'ouvrit une période de violences sans précédent. Il en fut ainsi non seulement jusqu'au 3 juillet, où Paris reconnut l'indépendance de l'Algérie, mais ensuite également, jusqu'à l'automne de 1962 et au-delà. La période suivant l'indépendance fut marquée d'un surcroît d'enlèvements et d'horribles massacres. Les victimes musulmanes du FLN furent probablement plus nombreuses durant ces six mois qu'elles ne l'avaient été durant les huit années précédentes. Le nombre des Pieds-Noirs enlevés quintupla 3, contraignant l'immense majorité d'entre eux à un exil définitif résultant d'une épuration ethnique pure et simple. Ajoutons que durant ce semestre abominable, nombre de militaires français furent tués ou enlevés ; 177 d'entre eux demeurent portés disparus à ce jour (chiffres provisoires sans doute inférieur à la réalité 4). Donner la date du 19 mars comme nom à des places, des rues, des ponts (prochainement à Toulouse), fêter cette journée, prétendre y voir la fin du conflit algérien, est donc une insulte à toutes les victimes de cette époque, un outrage à l'Armée française, un défi au sens national le plus élémentaire et une injustice criante.
    Contrairement à ce qui s'affirme parfois avec légèreté, le FLN, représenté par Krim Belkacem, à l'époque homme fort de ce mouvement, a bien signé et paraphé les accords d'Évian. Cette organisation a donc délibérément violé le texte auquel elle avait souscrit (et qu'elle négocia durement). Elle a totalement engagé sa responsabilité morale et matérielle dans ce qui suivit. La participation ouverte de ses commandos, de son armée et de ses militants aux enlèvements massifs et aux exécutions durant les neuf mois postérieurs au 19 mars devrait inspirer une condamnation unanime. Ce n'est pas le cas, ce qui illustre le relativisme troublant de l'idéologie des droits de l'homme, devenue le fondement de l'univers occidental actuel. L'opprobre ne devrait d'ailleurs pas épargner certains responsables politiques français de l'époque.
    Terrorisme silencieux
    Dès le 17 avril 1962, l'encre d'Évian à peine sèche, le FLN inaugura le terrorisme silencieux, les enlèvements massifs d'Européens à Alger, à Oran, dans la campagne oranaise et en Mitidja. Ces rapts prenaient pour prétexte la lutte contre l'Organisation armée secrète (OAS) 5. Après l'échec du putsch des généraux en avril 1961, les partisans de l'Algérie française avaient en effet tous rejoint cette organisation clandestine. Ils usaient de méthodes violentes. Les "anticolonialistes", qui donnent le ton aujourd'hui dans les médias et les milieux officiels, font de l'OAS le responsable de l'échec d'Évian et de l'exil des Pieds-Noirs. C'est un procédé commode mais malhonnête. L'organisation secrète, surtout en fin de course, en juin 1962, n'avait plus ni stratégie, ni tactique. Il en résulta des dérives diverses et une confusion chaotique terminées par une (pseudo) négociation avec le FLN 6. À ce stade, l'OAS menaça de pratiquer la "terre brûlée". Des historiens de pacotille lui imputent cette politique depuis sa naissance, alors qu'elle ne dura qu'une semaine. L'histoire de l'OAS s'étend sur seize mois, de mars 1961 à juin 1962. Quelles que furent ses errances finales – elles furent indéniables et eurent des conséquences –, en faire le bouc émissaire de tous les échecs ultimes des autorités françaises n'est qu'une manière peu subtile d'exonérer le pouvoir d'alors et de blanchir le FLN de ses crimes vis-à-vis de l'Algérie, des harkis et des Pieds-Noirs.
    Car après le ratissage de Bâb El Oued, ceux-ci subirent aussi la fusillade du 26 mars 1962 rue d'Isly 7, puis la longue succession des crimes des nouveaux maîtres du pays. Un exemple en donnera une idée : en mai 1962, 272 Européens furent enlevés en Alger contre 44 en avril. A la fin du mois de juin, on évaluait à près de mille les victimes européennes de rapts dans le seul département d'Alger. À partir du 17 juin, à la suite d'un accord FLN-OAS, les enlèvements ralentirent. Ils reprirent de plus belle après le 3 juillet, date de la proclamation de l'indépendance. Deux jours après, le 5 juillet, à Oran, une manifestation venue des quartiers musulmans submergea le centre-ville européen. Quelque sept cents Pieds-Noirs et une centaine de musulmans (sans doute pro-français) furent massacrés 8. Ceci accentua l'exode et le rendit irréversible.
    Représailles sanglantes
    Les victimes les plus nombreuses se situent toutefois parmi les musulmans. Dès la signature des accords du 19 mars, des harkis furent attaqués à Saint-Denis-du-Sig. À Saïda, des membres du commando Georges furent enlevés et tués par l'organisation indépendantiste alors même que plusieurs d'entre eux étaient des officiers français. Après le 3 juillet, les représailles contre les musulmans ayant combattu le FLN s'intensifièrent. Des dizaines de milliers furent assassinés, emprisonnés ou persécutés de diverses manières 9. Quelque quatre-vingt-dix mille harkis, familles comprises, furent transférés en France grâce à l'action clandestine de quelques officiers.
    Les autorités militaires, tout en signalant les épreuves subies par nos compatriotes musulmans, n'en relayèrent pas moins des recommandations insistantes et répétées de ne pas les faire venir en France. Ces faits, largement établis historiquement n'en sont pas moins dissimulés, voire niés aujourd'hui par quelques chercheurs "engagés". Ceux qui ont vécu les événements de ce vilain temps en sont marqués à jamais. La date du 19 mars 1962 demeurera celle d'une ineffaçable forfaiture.
    Jean Monneret L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 15 mars au 4 avril 2012
    Chronologie
    ❏ 19 mars 1962 : publication des accords d'Évian.
    ❏ 17 avril : le FLN lance une campagne massive d'enlèvements d'Européens.
    ❏ 3 juillet : le gouvernement français reconnaît l'indépendance de l'Algérie.
    ❏ 5 juillet : massacre à Oran de plus de sept cents Européens et d'une centaine de musulmans ; l'exode des Pieds-Noirs s'accentue.
    ❏ Automne : le tandem Ben Bella-Boumedienne prend le pouvoir en Algérie ; les enlèvements ralentissent puis cessent progressivement.
    1 - Les harkis étaient les supplétifs mobiles de l'armée française ; par extension, le terme tout musulman ayant combattu le FLN.
    2 - Ministre d'État chargé des affaires algériennes, Louis Joxe dirigeait la délégation française à Évian.
    3 - Jean-Jacques Jordi chiffre à 332 les Européens disparus avant le 19 mars et à 1253 après. S'y ajoutent 123 personnes dont les corps furent retrouvés et 170 cas incertains. Cf. Jean-Jacques Jordi, Un silence d'État, éd. Soteca.
    4 - À ce jour, le gouvernement français a refusé d'ouvrir les archives concernant ces militaires disparus ; seuls les civils ont été étudiés.
    5 - Cf. Maurice Faivre, Les Archives inédites de la politique algérienne, éd. L'Harmattan ; collectif, Vers la paix en Algérie, éd. Bruylant ; les pages signées y sont reproduites.
    6 - L'OAS fut créée à Madrid le 10 février 1961 et devint active en mars et surtout à l'automne suivant. Le FLN et ses séides prétendent aujourd'hui que les enlèvements ciblaient ses militants. Dans La Phase Finale de la Guerre d'Algérie (L'Harmattan), nous avons montré que les rapts pouvaient toucher aveuglément n'importe quel Européen.
    7 - Voir notre ouvrage Une Ténébreuse Affaire - La Fusillade du 26 mars 1962, éd. L'Harmattan..
    8 - Cf. Jean-Jacques Jordi, op. cité.
    9 - Maurice Faivre, Les Combattants musulmans de l'Armée française, éd. L'Harmattan.

  • LE MINISTERE DE L’INJUSTICE par Louis-Joseph DELANGLADE

    Le débat est ancien : dès lors qu’une faute est commise, faut-il privilégier la sanction ou la possible rédemption du coupable ? Coteries et médias de la bien-pensance nous serinent que le fautif ne l’est jamais autant qu’on le croit et que, moins il serait « puni » par l’incarcération, plus il serait « réinsérable ». 

    C’est le point de vue de Mme Taubira dont l’habileté tactique repose sur une démarche en deux temps. D’abord, pour ne pas affoler l’opinion, on ne parle que des petits délinquants – c’est-à-dire, dans les faits, ceux qui pourrissent quotidiennement la vie des autres. Ensuite, on feint l’objectivité - c’est ainsi que mercredi dernier, un jury dit de consensus [?] sur la prévention de la récidive a remis des conclusions  qui vont souvent beaucoup plus loin que certains engagements du parti socialiste.

    L’irréalisme forcené de Mme Taubira se heurte pourtant aux faits les plus évidents. Ainsi, et quoi qu’on puisse en penser par ailleurs, la mansuétude « taubiresque » appliquée en Grande-Bretagne n’a rien réglé tandis que la tolérance zéro appliquée à New-York a entraîné un recul du tiers de la délinquance. En France même, depuis trente ans, l’explosion de la violence (jusqu’à 13000 vols, 2000 agressions et 200 viols par jour, d’après l’enquête de Laurent Obertone dans La France orange mécanique) est parallèle à la diminution de l’accomplissement des peines (qui peut atteindre les deux tiers !) - sans parler des 80% de petits délinquants qui ne voient pas de juge, des milliers de peines qui ne sont pas appliquées et très souvent de l’absence d’emprisonnement pour les peines inférieures à deux ans (grâce à M. Sarkozy et Mme Dati).

    Jeudi dernier, au petit matin, MM. Malamine Traoré et Mehdi Bensassou, percutent volontairement avec leur 4x4 un véhicule de la BAC parisienne, tuant deux policiers et en blessant grièvement un troisième. Le conducteur, âgé de 22 ans, est ivre et sans permis mais avec un casier chargé (huit condamnations, deux séjours en prison). On aimerait savoir combien de temps ce voyou a passé derrière les barreaux pour avoir récidivé aussi souvent… Petit délinquant « mis à l’épreuve », M. Malamine Traoré n’était pas en prison : il a tué deux policiers. S’il avait été à sa place, c’est-à-dire en prison, deux pères de famille seraient toujours en vie.

    On objectera qu’il ne faut pas généraliser. Mais il s’agit là d’un exemple parmi des centaines, des milliers d’autres – souvent moins tragiques mais toujours insupportables. Jusqu’à l’impossible preuve du contraire, la seule solution juste, et quel qu’en soit le coût, réside dans la fermeté des peines et de leur application : n’en déplaise à Mme Taubira, la société a le devoir de mettre le délinquant hors d’état de lui nuire.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com

  • Science sans conscience, arme de destruction massive

    SOUS LE titre : « Cancer, mortalité infantile et ratio sexuel des naissances, Irak 2005-2009 », une toute récente étude épidémiologique révèle que les habitants de Fallujah ont été soumis à des radiations bien plus élevées que celles endurées par les populations d'Hiroshima et de Nagazaki, le 6 août 1945.
    LE DRAME DE FALLUJAH
    Située à une soixantaine de kilomètres de Bagdad, Fallujah a, en effet, été le théâtre d'un des plus horribles crimes de guerre de notre temps.
    En avril 2004, sa population, en majorité sunnite, s'était rendue célèbre en résistant à l'assaut donné par les forces d'occupation U.S - occupation fondée sur des mensonges, on s'en souvient.
    En juin, les notables de la ville ayant refusé ; d'accepter la légitimité du gouvernement provisoire du Premier ministre Iyad Allawi, l'oncle Sam décida d'en faire un exemple.
    L'assaut fut donné le 7 novembre. Pendant dix jours, des milliers de tonnes d'explosifs et de balles s'abattirent sur la ville.
    L'envoyé d'Infowars, James Cogan rapportait le 18 novembre 2004 : « Fallujah est dévastée. C'est un enfer de corps sans vie, de bâtiments détruits et partout l'odeur fétide de la mort... On peut voir des rescapés à la recherche de nourriture dans ce que furent leurs jardins. D'autres errent, hagards et émaciés alors que, laissés là où ils sont tombés, des corps bouffis se décomposent... La seule comparaison qui me vient à l'esprit sont les villes de Beyrouth et de Sarajevo... » (D'autres témoins oculaires affirmeront avoir vu des chiens affamés se nourrir de cadavres. Des cas de rage furent d'ailleurs signalés).
    Tout homme de 15 à 55 ans s'était vu interdire de quitter la ville. Sur une population d'alors environ 350 000 âmes, quelques milliers étaient parvenus à s'enfuir. Alors que l'estimation des pertes et des prisonniers restait vague (un ou deux milliers pour chacun des cas), c'est la nature des blessures qui frappait l'esprit des témoins*, notamment la vue des corps calcinés sous des vêtements intacts... Chez l'occupant, on dénombra un cinquantaine de morts.
    Pour justifier ce carnage, les media US puis internationaux avaient ressassé, des semaines durant, que la ville sunnite était aux mains de « terroristes étrangers » sous la conduite de l'extrémiste palestinien Abu Musaab al-Zarqawi - ce que niaient catégoriquement les habitants. Bien entendu, Zarquawi resta aussi introuvable que le furent les armes de destruction massive attribuées à Saddam Hussein. Cela n'empêcha pas le général US John Sattler de déclarer « avoir libéré Fallujah » et le camp des justiciers d'avoir eu raison « d'irrationnels fanatiques », qui se seront battus « jusqu'à la mort » dira d'eux le porte-parole américain, le colonel Regner.
    UN URANIUM QUI N'A RIEN D'APPAUVRI
    Cette nouvelle étude tant attendue, publiée le 23 juillet dernier dans « l'International Journal of Environmental Studies and Public Health » (IJERPH) a été produite sous forme de questionnaire, en janvier et février 2010. Ses auteurs furent pareillement taxés de "terroristes" (la voix de son maître... ) par les autorités irakiennes aux ordres, tentant d'intimider la population. Ce fut seulement en présence d'une personnalité connue de la communauté que les langues se délièrent ; 711 foyers représentant 4 843 personnes, y participèrent.
    La conclusion fait dire aux enquêteurs que « les taux de cancer ont en effet quadruplé depuis 2005 et que leurs différentes formes se révèlent similaires à celles rencontrées par les survivants d'Hiroshima et de Nagazaki, exposés à d'intenses retombées nucléaires ».
    Parmi les chercheurs, Chris Busby, professeur de sciences biologiques et moléculaires à l'Université de l'Ulster et directeur de la recherche scientifique de Green Audit (groupe de recherche indépendant) trouve ce résultat « extraordinaire et alarmant », n'hésitant pas à déclarer sur la chaîne de télévision italienne RAI 24 : « D'après moi, il s'agit d'uranium appauvri et les deux cas doivent être liés ».
    Comparé aux populations d'Egypte, de Jordanie et du Koweït, le taux de leucémie à Fallujah, s'avère 38 fois plus élevé ; 12 fois plus chez les enfants ; il l'est 10 fois plus pour le cancer du sein. On remarque aussi de nombreuses insuffisances rénales, des cas anormaux de lymphome et de tumeur du cerveau se développant chez les adultes. Quant à la mortalité infantile (80 sur 1000), elle aussi est supérieure : 5 fois plus qu'en Egypte et Jordanie et 8 fois plus qu'au Koweït.
    Si sous les pressions, les forces de coalition avaient dû admettre l'emploi intensif de napalm et de phosphore depuis 2003, il en est autrement pour celui de l'uranium (dit) appauvri (UA). Difficilement identifiable car contenu dans les munitions et les armes telles que le fusil d'assaut AK77, l'UA, malgré sa dangerosité, semble désormais l'arme de prédilection des créatures du Pentagone.
    Issu de l'uranium enrichi, d'activité inférieure à celle de l'uranium naturel, l'uranium appauvri (U235) est particulièrement fissile en dépit de sa densité. Il est non seulement chimiquement toxique (tel que le plomb, l'arsenic) mais aussi radiotoxique. Pyrophorique, il pulvérise sans mal tanks et bunkers en transperçant des mètres de béton et causant d'incommensurables dommages collatéraux... Il dégage à l'impact - nous parlons là de tonnes - entre 40 et 70 % de sa masse et disperse d'infinies particules (notamment de l'uranium, des traces de plutonium et d'américium) de poussière radioactive emportée par le vent sur de longues distances, absorbée par les sols, les eaux de surface et les nappes phréatiques ; touchant humains, animaux et plantes... Inhalé tel un gaz, l'oxyde d'uranium pénètre alors le corps qui ne peut l'éliminer et l'irradie, indéfiniment.
    L'emploi d'uranium appauvri par les États-Unis avait déjà été suspecté lors de la « Tempête du Désert » en 1991 et l'on sait désormais que près d'un million d'obus a été déversé en trois jours, sur les milliers de réfugiés et de soldats irakiens battant en retraite sur la route de Bassora - en violation de l'article 3 de la Convention de Genève.
    Parmi les nombreux témoins, Carole Picou, qui faisait partie du « service santé » des armées américaines et reconnue aujourd'hui invalide à 100 %, a pu constater l'horreur, tout au long de cette « autoroute de la mort » de corps totalement calcinés ; « littéralement fondus, pareils à des scories » écrira-t-elle. À partir de 2003, ces scènes se banaliseront, à Fallujah comme dans tout l'Irak.
    Dus à la présence de radioactivité, des tests avaient eu lieu dans six zones du sud du pays dont la ville de Bassora, particulièrement touchée. À l'aide d'un spectromètre gamma, un tiers des échantillons de végétaux collectés indiqua un taux de radioactivité trois fois supérieur à la normale. Dans ces zones, près de 900 000 tonnes de plantes sauvages comestibles et près d'un tiers des animaux étaient contaminés. Aussi bien par inhalation qu'ingestion de liquides ou de solides, ce taux, mesuré sur cinq ans (1991-1996) représentait déjà, chez les enfants de moins de 15 ans, 70 % de l'ensemble de la population étudiée.
    En octobre 2009, des médecins irakiens et britanniques ont demandé, via l'ONU, une commission d'enquête sur les maladies dues à la prolifération radioactive. Un mois plus tôt, les médecins de l'hôpital de Fallujah, alarmés par l'augmentation sans précédent d'anomalies du système nerveux central, avaient entre autres signalé que sur 170 nouveaux nés, 24 % d'entre eux n'avaient pas survécu plus d'une semaine, parmi eux, 75 % étant difformes.
    De deux admissions par quinzaine, on peut désormais parler de deux admissions par jour, affectant spécialement la tête et la moelle épinière, créant simultanément des déficiences dans les membres inférieurs.
    Nombre d'enfants qui survivent, développent avec le temps, cécités, infirmités (crânes anormalement développés, taches, excroissances apparaissant sur le visage et le corps) accompagnées parfois d'indicibles souffrances. Ceux qui s'étiolent, s'en vont accroître, pendant des décennies, la longue liste des victimes "différées", comme ce fut le cas au Japon.
    ALTÉRATION DU PATRIMOINE GENETIQUE
    Selon le dr. Roger Coghill, spécialiste anglais des radiations : « une seule particule de UA logée dans un ganglion lymphatique peut dévaster le système immunitaire entier ». Pour sa part, le professeur Siegwart Horst Günther, épidémiologiste autrichien, met en évidence la déficience du système immunitaire, provoquant, tel que pour le SIDA, l'apparition d'infections, d'herpès et de zonas, de dysfonctionnements rénaux, d'avortements spontanés et de malformations congénitales. Les leucémies, quant à elles, seraient dues à l'irradiation des cellules souches par des particules alpha fixées sur la moelle osseuse et certains tissus lymphatiques.
    Hautement cancérigène, « L'uranium appauvri [devient] ainsi la plus dangereuse des toxines connues de la science des hommes » affirme, quant à lui, le professeur A. Durakovic, directeur du département de Médecine nucléaire à l'Université Georgetown de New York et expert auprès du Pentagone (sic).
    Lors de l'impact, l'UA s'enflamme au contact de l'oxygène, provoquant une chaleur extrême (jusqu'à 10 000°C, avancent certains) entraînant la dispersion de 10 à 100 % d'uranium selon le type de projectile. Ainsi, un obus tiré par un char M1 Abrams produit entre 1 et 3 kg de cette poussière. D'après les travaux du chercheur Leonard Dietz, une seule particule de 5 microns engendre une dose de 1 360 rem, soit plus de trois cents fois la dose annuelle autorisée chez les chercheurs de l'industrie nucléaire. Attaquant l'ADN contenu dans spermatozoïdes et ovules, le résidu radioactif et toxique est ainsi la cause de malformations congénitales monstrueuses - dont la vue est difficilement soutenable. La fixation de l'UA sur le placenta des femmes enceintes contrarie le processus de formation de l'embryon par division cellulaire. Ainsi, de nombreux enfants naissent hydrocéphales ; avec deux ou sans tête, sans membres (comme les victimes de la thalidomide dans les années 1950 dont il serait intéressant d'en connaître l'exacte composition) ; souvent des organes en moins : yeux, nez, oreilles, anus et même cerveau... D'autres souffrent de graves problèmes cardiaques (absence d'oreillettes ou de valvules) ou pulmonaires ; d'autres encore, présentent des organes à l'extérieur du corps : cerveau, estomac, intestins...
    « Il est frappant, constate le journaliste Tom Eley, de voir combien, après 2005, la proportion de filles nées à Fallujah a augmenté. En règle générale, le ratio est de 1 050 garçons pour 1 000 filles. Dans les quatre années qui ont suivi l'attaque U.S [donc dans le groupe d'âge de a à 4 ans] le nombre de garçons est tombé à 860 pour 1 000 filles ... » Cette réduction de 18 %, due à un stress mutagène, s'explique par la sensibilité du chromosome mâle - l'homme possédant un seul chromosome X et la femme, deux - ce qui lui permet d'absorber la perte de l'un d'eux en cas de dommage génétique. Or, c'est bien de cela qu'il s'agit : une altération du patrimoine génétique, apparemment irréversible, dont il faudra plusieurs décennies pour mesurer l'étendue.
    Depuis la conception de la première bombe atomique à Los Alamos (Nouveau Mexique), de nouvelles armes ont été testées, sans aucun état d'âme, sur différentes populations du globe. (Sait-on que le napalm fut employé pour la toute première fois** sur Royan et Coutances par les 1 200 bombardiers américains en route pour Dresde ?). En Irak, 1991 ; en Bosnie, 1994-95 ; au Kosovo et en Serbie, 1999 ; en Afghanistan, 2001 et de nouveau, en Irak depuis 2003 - lors de conflits souvent qualifiés d'humanitaires ! On peut y inclure le siège de Beyrouth et celui de Gaza, puisqu'Israël fait officiellement partie des trois pays ayant recours à l'emploi d'uranium appauvri, aux côtés des USA et du Royaume-Uni.
    Quel est l'impact de ces actes irraisonnés sur notre propre santé ? Avons-nous conscience que, comme dans le cas de Tchernobyl, la contamination ne s'est pas arrêtée aux frontières ?
    Interviewé par la BBC, le département de la Défense américain continue pourtant de nier « les causes de prolifération résultant d'actions militaires U.S ». Il faut dire que même en ce qui concerne les années de la coalition, la chape de plomb pèse lourd sur les statistiques qui, moins nombreuses, n'en sont pas moins dramatiques pour les troupes et leur progéniture... C'est de retour au pays que commence pour eux, la descente aux enfers.
    La Convention de Genève condamne théoriquement l'emploi d'armes « sans distinction de civils ou de cibles » tandis que l'ONU classifie les munitions contenant de l'UA, « comme armes illégales de destruction massive » ! Faut-il donc en conclure que son emploi est sélectif, un genre de punition collective toléré selon le camp auquel on appartient ? Certes, cela n'est pas nouveau. Et qu'importe si l'arrêt des combats et des pilonnages n'apporte aucun soulagement aux souffrances des victimes, souffrances dont les stigmates n'ont pas fini d'affecter les générations futures.
    Aussi pénibles soient-elles, il serait souhaitable que ces vérités soient proclamées au plus grand nombre et placardées, si nécessaire, sur les murs de certains édifices publiques. S'il n'est pas déjà trop tard.
    Pour ce qui est de l' Afghanistan, les généraux McChrystal et Petraeus, tombés en disgrâce, ont été, tour à tour, limogés. Celui qui leur succède n'est autre que le général James Mad Dog, (chien fou) Mattis qui eut un rôle déterminant dans le massacre de Fallujah. En 2005, lors d'une réunion publique, il fit sensation en déclarant : « C'est amusant de tuer certaines gens... Vous savez, c'est diablement marrant ! (it's fun to shoot some people ... You know, it's a hell of a hoot) ». De la chair à canon au gibier sans défense, on prend les mêmes et on recommence !  
    Certains, heureusement, font preuve de décence : La député travailliste, Alice Mahon, par exemple, qui démissionna en juin 2005, s'insurgeant publiquement contre le gouvernement Blair et dénonçant « la puante hypocrisie des USA, osant donner des leçons de morale au reste du monde ». Tout récemment, le secrétaire de la Défense britannique Liam Fox, dans un rapport adressé à la Chambre des communes, confessera : « Les forces du Royaume-Uni ont utilisé environ 1,9 tonnes d'uranium appauvri en Irak durant l'année 2003... ». Estimation modeste. En Amérique même, le professeur Francis A. Boyle de l'Université de l'Illinois à Urbana Champaign, affirmait quant à lui, déjà en novembre 2007 que « l'emploi d'uranium appauvri par les USA et la destruction de Fallujah [étaient) des crimes de guerre ». Une voix dans le désert.
    Le 19 août, on pouvait voir sur nos chaînes de télévision, le retrait anticipé de certaines troupes américaines, heureuses assurément de rentrer chez elles, et « satisfaites, ajoutait le commentateur, d'avoir rétabli la démocratie dans ce pays ». Quel odieux mensonge dont témoignait ce départ furtif, en pleine nuit...
    Que ce soit en Irak ou ailleurs, aux bombardements sans discernement répondent des attentats dans les lieux publiques, tout aussi condamnables que lâches. Les forces qui s'affrontent, de part et d'autre, n'ont que faire du sang des innocents et de jeunes vies dont l'idéal est sacrifié sur l'autel de la déraison. Devant un tel gâchis, comment s'étonner de la montée, toujours croissante, d'un Islam qui se veut conquérant et à qui nous fournissons des martyrs ? Chez nous où existe un danger potentiel, on envoie au loin nos forces vives, les persuadant d'aller contraindre, chez eux, des gens qui n'aspirent qu'à y rester. De quelle criminelle imposture devraient répondre nos dirigeants corrompus !
    Au lendemain d'Hiroshima, Albert Camus prévenait déjà dans Combat du 8 août 1945 que la civilisation mécanique venait de parvenir à son dernier degré de sauvagerie ; qu'il allait falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l'utilisation intelligente des conquêtes de l'homme... entre l'enfer ou la raison.
    Saurons-nous le faire, et à quel prix ?
    Michelle PAVARD-JIRARD. Rivarol du 17 septembre 2010
    * vidéos disponibles sur Internet.
    ** « Chacun savait que la guerre allait prendre fin [ce fut fait quinze jours plus tard]... il y avait une petite poche de soldats allemands encore présents près de la petite ville de Royan. L'ordre nous fut donné de les bombarder ... » dira l'un des participants, le politologue américain, devenu pacifiste, Howard Zinc, lors d'un voyage dans la ville martyre en 1966. Pétri de repentir, son témoignage est d'autant plus intéressant qu'il avait auparavant participé au bombardement d'Hiroshima le 6 août 1945. En 2005, loin de ce qu'autrefois il acceptait sans question : « la moralité absolue de la guerre contre le fascisme » il ajoutera, au cours d'une interview : « Tout est fait à distance, provoquant de terribles atrocités... C'est ce qui se passe à présent en Irak et en Afghanistan.... Que faisons-nous en Irak ? »

     

  • Olivier Besancenot arrêté par les flics !

    Mardi matin 26 février, Olivier Besancenot, ex-candidat à la présidentielle, ancien fondateur et patron du Nouveau parti anticapitaliste, a été embarqué par la police, à Paris, après après avoir manifesté près du ministère de l’Intérieur. Les membres d’un collectif de défense des clandestins ont été arrêtés avec lui. L’arrestation a eu lieu peu après 11H00, faisant suite à une action illégale du Collectif « Faut-il mourir pour avoir des papiers », à laquelle participait Olivier Besancenot. Il s’agissait d’un rassemblement spontané et non-déclaré, place des Saussaies (VIIIe), située non loin de l’Élysée.

    L’objet de la manifestation ? Réclamer « la régularisation et l’installation de tous les sans-papiers« . Rien que cela. En un mot, les manifestants auraient voulu voir acter par le gouvernement la perte définitive de la maîtrise du territoire national. Pourtant indispensable à la poursuite du bien commun. Qu’importe en effet l’incidence qu’un tel appel d’air, à l’adresse du tiers-monde, peut avoir sur l’équilibre économique d’un pays dont la croissance, aux dernière nouvelles, ne se porte pas très bien…

    Quoiqu’il en soit, cette manifestation était un véritable soutient à la délinquance, puisque les clandestins en question sont, par définition, des hors-la-loi. La manifestation n’étant pas déclarée, Olivier Besancenot était définitivement en rupture avec l’État de droit… ce qui, de la part d’un ancien candidat à la présidentielle, n’est pas très glorieux. Lui, en est fier.

    Pour la petite histoire, Besancenot devait être emmené par la police rue de l’Évangile, dans le XVIIIe arrondissement. De là à ce que le communiste athée qu’il est soit touché par la grâce…

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