Assassin d'Anne-Lorraine Schmitt, Thierry Devé-Oglou aurait dû se trouver en prison à l'heure où il a tué la jeune fille. Cette affaire emblématique repose le problème de la récidive et des réductions de peine.
Le 15 décembre dernier, Thierry Devé-Oglou a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Le 25 novembre 2007, dans une rame de RER, cet homme de 44 ans avait assassiné de 34 coups de couteau, faute de parvenir à la violer, Anne-Lorraine Schmitt, une étudiante de 23 ans. Le meurtrier avait été appréhendé d'autant plus rapidement que cette jeune femme courageuse l'avait blessé en se défendant. Devé-Oglou est un récidiviste : en janvier 1995, toujours dans une rame de RER, il avait déjà violé une autre jeune femme après l'avoir blessée d'un coup de couteau à la main. « Il n'avait aucune pitié. J'avais une bombe en face de moi », témoignera celle-ci au procès de l'assassin d'Anne-Lorraine. Pour ce premier crime, l'homme fut condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis. Par le jeu de remises de peine, il n'en fit que deux ...
Après la condamnation du meurtrier de sa fille, le père d'Anne-Lorraine, le général Philippe Schmitt, a déclaré : « C'est une piètre victoire, mais il y aura désormais une personne dangereuse de moins dans les rames du RER D. » Pour combien de temps ? Vingt-deux ans, au moins, puisque telle est la durée de la peine de sûreté, réputée incompressible ? Ce n'est même pas sûr. Dans un livre intitulé « Plaidoyer pour les victimes », réalisé en collaboration avec Alain Bisbau, Me Marcel Normand, avocat honoraire qui fit une brillante carrière au barreau de Paris, écrit : « les peines de sûreté sont réputées, elles, incompressibles, irréductibles. Or, il suffit de lire attentivement les textes en cette matière pour constater que ces fameuses peines de sûreté sont elles-mêmes réductibles. Ce qui signifie que finalement, lorsque les jurés d'une cour d'assises prononcent une peine dite de perpétuité ou de sûreté, ils ignorent quelle sera finalement la durée réelle d'exécution de ces condamnations. »
Le mécanisme des peines plancher, introduit en 2007 par le législateur en raison notamment de la multiplication des crimes perpétrés par des récidivistes, n'y change rien et souligne au contraire l'ambiguïté de la situation actuelle : le juge se voit imposer, pour certains délits, une peine minimale, sous laquelle il ne peut pas descendre (15 ans pour les crimes passibles de la perpétuité). Mais la « peine plancher » elle même fait systématiquement l'objet d' aménagements et de réductions de peine...
Combien de victimes seraient encore vivantes ?
Ainsi Pierre Bodein, multirécidiviste condamné en première instance, en 1994, à 30 ans de prison avec une période de sûreté de 18 ans pour avoir violé une jeune femme et grièvement blessé un policier, peine réduite à 28 ans par la cour d'appel puis à 20 ans par la Cour de Cassation, fut libéré le 14 mars 2004 par le jeu des remises de peine automatiques et placé en liberté conditionnelle. Ce qui lui permit, entre les mois de juin et de juillet de la même année, de violer et de tuer dans des conditions atroces une jeune femme, Hedwige Vallée, une petite fille de 10 ans, Jeanne-Marie Kegelin, et une adolescente de 14 ans, Julie Scharsch.
Ainsi aussi, Michel Fourniret incarcéré en mars 1984 et condamné en juin 1987 à 5 ans de prison pour une dizaine de viols et d'agressions sur mineurs, fut relâché en octobre de la même année en raison des trois ans de préventive effectués et par le jeu des remises de peine, et put commettre deux mois plus tard, sur une lycéenne, Isabelle Laville, le premier d'une longue série de meurtres.
Ainsi encore, Manuel Da Cruz, récidiviste condamné à 11 ans de prison en 2002 pour le viol d'une fillette de 13 ans, libéré en 2007 sous condition, ayant fini de purger sa peine en 2008 par le jeu des réductions de peine, est présumé avoir enlevé, violé et tué, près de Milly-la-Forêt, en septembre, Marie-Christine Hodeau.
Les exemples abondent, hélas. Combien de victimes seraient-elles encore vivantes, si les criminels avaient effectué l'intégralité de la peine à laquelle les avait condamné le tribunal ?
À quel âge Devé-Oglou sera-t-il libéré ? Au reste, que faire de ces fauves, qui, derrière les barreaux, se conduisent en général en prisonniers modèles ?
Le magistrat avait perdu son pari...
Au lendemain du meurtre de Natacha Mougel, tuée en septembre 2010 par Alain Pénin, récidiviste condamné en 2006 à dix ans de prison pour un viol, Michelle Alliot-Marie, garde des Sceaux, avait suggéré, dans une tribune donné au Monde, une réforme de la libération conditionnelle prévoyant entre autres choses d'associer des jurés populaires aux décisions de liberté conditionnelle et de procéder à des périodes de libération probatoire avec placement sous bracelet électronique avant de décider d'une libération totale en cas de succès.
Mais en cas d'insuccès ? Le projet de Michelle Alliot-Marie rappelle celui d'un représentant du parquet ayant consenti à la libération d'un criminel qui avait récidivé, et qui déclarait pour se justifier : « Libérer un condamné qui a déjà accompli une part essentielle de sa peine est un pari que nous devons faire dans l'intérêt de l'humanité. » Sur quoi Me Normand. qui rapporte le fait dans son livre « Plaidoyer pour les victimes », conclut : « Dans le cas d'espèce, le magistrat, lui, avait perdu son pari mais la nouvelle victime avait perdu la vie. »
MAM n'avait pas osé ou voulu proposer d'en finir tout simplement avec les réductions de peine automatiques et les libérations conditionnelles des criminels sexuels. Un mois après le meurtre de Marie-Christine Hodeau, elle s'était déjà attirée les foudres des bien-pensants en proposant de faire de la castration chimique volontaire une condition de la libération. Elle a finalement quitté la place Vendôme, laissant sa place à Michel Mercier, sans que ces vertueux projets aient vu le jour.
S'ils l'avaient vu, ils n'auraient par ailleurs constitué qu'un début de solution en aval ; en amont, la meilleure des préventions consisterait sans doute à éliminer les facteurs déclenchant du crime, que notre société - soit dit sans atténuer la responsabilité des criminels - encourage trop souvent. Peu avant de tuer Anne-Lorraine Schmitt, Thierry Devé-Oglou avait visionné un film pornographique.
Hervé Bizien monde & vie 8 janvier 2011
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Récidive : les fauves sont relâchés
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De la pédophilie à l’ "homoparentalité"... Un même combat ? En tout cas, de mêmes combattants !
Quand Libé, Le Monde et la gôche morale défendaient la pédophilie
A la fin des années 70, les mêmes bien-pensants progressistes qui soutiennent actuellement la loi pour l’homoparentalité, le mariage homo et la PMA (procréation médicalement assistée), défendaient, au nom de la liberté, de l’égalité et contre les vilains réactionnaires, la pédophilie.
24heuresactu a retrouvé les signataires et leurs revendications concernant la sexualité avec les enfants. Quand l’histoire se répète.
Libération, le Nouvel Obs, Le Monde, le PS : tels sont les actuels défenseurs des lois prométhèennes sur la négation de l’altérité via l’homoparentalité. En 1977, c’étaient déjà les mêmes qui signaient des pétitions pour soutenir la pédophilie, au nom de la liberté et du progrès. On ne change pas une équipe qui gagne !
Les leçons de morale sont toujours les mêmes : seuls les obscurantistes, les réacs, les fachos peuvent vouloir ralentir l’inéluctable chemin vers la modernité, le progrès, le lucre, et la jouissance sans entrave.
Ainsi, Le Monde publiait, le 26 janvier 1977, une célèbre lettre ouverte aux Parlementaires, relayée, évidemment, par Libération, pour défendre dans « l’affaire de Versailles », 3 hommes qui étaient accusés de pédophilie, pour avoir couché avec des mineurs et pris des photos de leurs intimités. Les intellectuels progressistes parisiens s’étaient émus de cette entrave à la jouissance et à la consommation du corps. Comment une société peut-elle être heureuse si l’on fixe des limites morales au plaisir sexuel ?
Le texte ignoble précisait ainsi que les enfants étaient « consentants », avant d’aller encore plus loin dans le progrès sociétal : « Si une fille de 13 ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire ? » et « trois ans pour des baisers et des caresses, ça suffit ». Ça a le mérite d’être clair ! Voici donc la liste des 60 signataires de cette pétition, qui font quasiment tous partie des fervents défenseurs du mariage pour tous et qui continuent à militer, sans honte, pour la marchandisation du corps. On y retrouve évidement toutes les idoles de nos bons vieux bobos soixante-huitards et quelques socialistes devenus ministres entre-temps. Une liste à garder en mémoire :
Alain Cuny
André Glucksmann
Anne Querrien [...]
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Banques : Des bonus qui ne passent plus
Les aides astronomiques consenties aux banques européennes n’ayant pas permis de relancer la croissance, le climat change en Europe. La grogne monte contre les abus du secteur privé. L’opinion a soif de vengeance et les banquiers ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, écrit un chroniqueur britannique.
Les paysans se soulèvent dans toute l’Europe. C’est après les banquiers qu’ils en ont, et ils ne plaisantent pas. Jusqu’à présent, la crise du crédit a suscité réprobation et perplexité. Les banques ont réussi à persuader le monde entier qu’il s’agissait d’un coup du sort. De fait, elles étaient “too big to fail” et leurs dirigeants trop irréprochables pour expier leurs fautes. En quatre ans, les banques britanniques ont reçu près de 500 milliards d’euros en fonds publics et en papier-monnaie. Elles ont remonté la pente, comme de bien entendu, et sont restées riches, tandis que tout le monde s’appauvrissait.
La colère gronde. Ni le secteur bancaire, ni le gouvernement n’ont été capables de redresser la situation. Les gens ont soif de vengeance, et contre toute attente, c’est le Parlement européen qui leur permet de l’assouvir en déclarant que les banquiers européens ne pourront pas percevoir de bonus supérieurs à leur salaire – ou deux fois supérieurs à celui-ci s’ils obtiennent le feu vert des actionnaires. Une disposition valable partout et pour tout banquier étranger travaillant au sein de l’UE.
La cause britannique perdue d’avance
Dans le même temps, un référendum suisse exige dorénavant des cadres supérieurs qu’ils soumettent leurs revenus à l’assentiment de leurs actionnaires et interdit les primes de bienvenue et de départ. Les Pays-Bas envisagent un plafonnement plus drastique des bonus à 20%. Même la Grande-Bretagne, pourtant réputée pour son laisser-faire, a vu la National Association of Pension Funds inviter les conseils d’administration à limiter la hausse des rémunérations des cadres à l’inflation.
Naguère tout-puissant, le lobby bancaire européen a presque été mis à genoux par l’ampleur du scandale. Le gouvernement allemand a cédé au Parlement européen sous la pression de l’opposition social-démocrate, après que la Deutsche Bank a privé de 40 millions d’euros de bonus l’un de ses traders impliqués dans le scandale du Libor, ce qui laissait supposer un montant de départ vertigineux. En Suisse, la campagne [contre les rémunérations abusives] s’est mise en branle lorsque le groupe pharmaceutique Novartis a fait à son directeur un cadeau de départ de 58 millions d’euros. Pas moins de 68% des Suisses ont voté en faveur des nouvelles restrictions.
Il n’y a qu’en Grande-Bretagne que les ministres sont à la botte des banquiers. Le mois dernier, les dirigeants de RBS ont écarté leur actionnaire public et se sont octroyé 700 millions d’euros de bonus après avoir déclaré près de 6 milliards d’euros de pertes. Le groupe Lloyd, dont les résultats sont en berne, a puisé dans ses caisses pour offrir des gratifications à ses cadres supérieurs pour un montant total de 420 millions d’euros. Epinglé pour blanchiment, le groupe HSBC a fait savoir que 78 de ses cadres londoniens empocheraient plus d’un million d’euros chacun. Tous affirment que les bonus ne sont liés, ni aux amendes, ni aux pertes, mais ils ont toujours tenu ce discours. George Osborne a été humilié à Bruxelles ce mardi en se voyant contraint de plaider en faveur de leur cause perdue d’avance.
Bonus astronomiques : du vol ?
L’année dernière, le “Printemps des actionnaires” de la City, très attendu, a fait long feu. Le tollé provoqué par les rémunérations accordées aux cadres [du groupe de communication] WPP, de Barclays, [du groupe de presse] Trinity Mirror et d’autres, a eu des répercussions limitées. Alors que le niveau général des revenus stagnait, celui des cadres bondissait de 12%.
Les sondages d’opinion montrent que le grand public est très majoritairement hostile aux rémunérations excessives. Seuls le gouvernement et le maire de Londres défendent les super-riches contre une opinion remontée. Cette fronde populaire est la preuve que même les ministres britanniques ne peuvent pas défier l’opinion indéfiniment.
La vérité est que les banques ont laissé ce désir de vengeance monter pendant plus de quatre ans sans s’en préoccuper. Depuis les années 1980 et la libéralisation de la finance, la profession s’est mis dans les poches des sommes mirobolantes, sans commune mesure avec les pratiques en vigueur dans les autres secteurs de l’économie.
Ces rémunérations étaient sans rapport avec le marché, hormis au sein d’un groupe restreint de traders de haut rang. Les banquiers modernes tirent leur “rente économique” de l’exploitation de cartels oligopolistiques au sein des services financiers, tout en tenant les actionnaires à distance.
Les bonus astronomiques des traders sont des rendements asymétriques qui reviennent en réalité aux déposants et aux actionnaires, dont l’argent supporte les risques. Dans tout autre secteur, de telles gratifications seraient considérées par l’entreprise comme du vol.
Pas de remords
Aucun syndicat ne défend plus farouchement ses intérêts que celui des métiers privilégiés. Nous en avons eu un exemple cette semaine avec les avocats : supprimez les largesses dont ils bénéficient, et ils menacent de s’en prendre aux pauvres, à l’économie, au gouvernement, à tout le monde.
Les banques clament haut et fort que le plafonnement des bonus entraînera la délocalisation de leurs activités “à l’étranger”. Cela semble exagéré. Pour autant, les restrictions de l’UE pourraient provoquer un début d’émigration des traders de haut rang d’une Europe surréglementée vers les Amériques et l’Asie.
Ce ne serait pas à proprement parler une bonne nouvelle pour la Grande-Bretagne: la finance est le secteur qui a connu la plus forte expansion au cours de ce dernier quart de siècle. Mais il est probable que seules les activités les plus toxiques partiront, ce qui ne serait pas une grande perte.
Quoi qu’il en soit, les banques ne peuvent s’en prendre qu’à elles-mêmes. Elles ont voulu voler trop près du soleil et l’ire [du peuple] a fait fondre leurs ailes dorées. Elles n’ont qu’une excuse.
La cupidité de la City n’était rien comparée à l’insanité de la Banque d’Angleterre et du ministère des Finances, qui ont accepté d’ouvrir leurs caisses. Jamais, dans l’histoire de l’économie britannique, on n’aura jeté autant d’argent par la fenêtre pour une cause aussi vaine. Et toujours sans l’ombre d’un remords.
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Méridien Zéro - Les égoûts de la République (part02)
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Tyrannie et Agrotechnologie : pour en finir avec les paysans
Plus les bons gros média menteurs, falsificateurs, hargneux, et pourtant arbitres des convenances par eux-mêmes désignés, tempêtent contre les dictatures illégitimes et plus on peut être assuré que derrières ces grimaces et gesticulations s'organisent des totalitarisme peut-être pires. Rêve-ton éveillé quand on entend l'Union Européenne ou l'un quelconque des 27 glapir contre tel autocrate coréen ou syrien, alors que Bruxelles s'est insensiblement muée en dictature. Et la Politique Agricole Commune en insupportable bras de cette tyrannie. J'ai sous les yeux un document - polychrome, imprimé sur papier plastifié - distribué aux dizaines de milliers d'éleveurs ovins/caprins - y compris ceux qui n'ont qu'une chèvre ! - réalisé par l'Institut de l'Elevage, organisme spécialisé dans la recherche et le développement dont les 200 ingénieurs travaillent sur la filière herbivore : bovins, ovins, caprins, équins. Deux de ses fonctions, allant dans le sens d'un progressisme technologique extrêmement pernicieux, retiendront ici notre attention. L'amélioration prétendue des conditions d'exercice du métier d'éleveur et l'adaptation de la production et des systèmes d'élevage aux attentes de la société. Sauf que tout cela se fait au détriment du confort et des libertés élémentaires du paysan.
Ce dépliant, intitulé « L'identification électronique des ovins », traite de cette nouvelle technique de contrôle électronique de l'agriculture et de l'élevage, mise en place par l'Union Européenne depuis 2010, avec application obligatoire a partir de 2013. Fallait-il pour autant que, par une insupportable infantilisation rédactionnelle, mise en page et illustrations dignes d'une garderie, l'arrogance parisienne et bruxelloise montre encore tout le mépris dans lequel ces messieurs du château tiennent la populace des campagnes ? Qu'on en juge.
« Je réalise l'identification de mes ovins, peut-on lire... Je dois avoir réalisé "l'électronisation" de tous les ovins de mon élevage pour le 1er juillet 2013 ». Pour autant je ne suis pas un imbécile : « Je choisis (sic) déposer une boucle électronique... C'est un chantier que j'engage sous ma propre responsabilité (resic) et que j'effectue moi-même, sous le contrôle de mon EDE ». Acronyme désignant l'Etablissement De l'Elevage départemental dont l'omniprésence tatillonne et la référence répétée donnent à cette opération un petit air de bureaucratie soviétique et la rendent éminemment détestable. « J'utilise impérativement la pince et le pointeau recommandés par le fabricant... Je désinfecte la boucle et l'oreille de l'animal... Je consulte la notice du conseil de pose fournie dans mon colis de boucles ». Parce que, ne l'oublions pas, tout cela est d'abord une lucrative opération commerciale qui sert à soutirer de l'argent à l'éleveur. La boucle électronique coûte jusqu'à 1,39 € la paire. Appliquée à des animaux qui pacagent beaucoup dans des landes et des taillis, elle tient rarement en place plus de quelques mois. Allons, tout est prévu... « OBLIGATION - Je pose un repaire provisoire rouge - et je dois reboucler mes animaux aussitôt par le remplacement à l'identique de la boucle perdue. » C'est même plus précis : « Je réidentifie immédiatement mon agneau avec une boucle électronique prise dans mon stock ». Ah, d'où l'intérêt de posséder un stock garni de boucles de différentes sortes. Voyez plutôt ! « Je pose une boucle électronique dans l'oreille gauche de mon animal... Dans un délai de 6 mois, je lui pose dans l'oreille droite une boucle conventionnelle (non électronique) comportant le même numéro d'identification que la boucle électronique ». Et bien entendu « Je continue à noter la date de pose des repères dans mon registre d'élevage ».
CRIMINALISER L'ÉLEVEUR DE BON SENS
Primordial, ça, le registre d'élevage. En effet « en cas de perte de repère électronique je dois noter dans ce registre la date dépose de la boucle provisoire ».
D'ailleurs tout doit être inscrit dans ce précieux document à conserver au moins cinq ans, c'est le mouchard, le cafeteur, le sale petit corbeau que l'on doit pouvoir présenter à tout contrôle inopiné. Parce qu'il y a des contrôles inopinés, vous pensez bien. Ce registre se compose d'une fiche descriptive de l'exploitation. Une autre détaillant les traitements et vaccins effectués. Un carnet sanitaire. Toute information relative aux aliments achetés. Ainsi que le répertoire d'identification avec la liste des boucles et leur date de pose et tous les justificatifs des déplacements des animaux. S'y ajoutent « un certain nombre de formalités administratives ». « Chaque année, avant le 1er mars, je retourne à mon EDE le formulaire de recensement des animaux de mon exploitation ». Puis « je notifie les mouvements d'animaux qui entrent ou sortent de mon exploitation, dans un délai de 7 jours ». Vous penseriez que ces crétins se satisferaient d'une liste des numéros inscrits sur les boucles ? Ou que l'électronique allait servir à éliminer la plupart des fastidieuses opérations administratives ? Allons donc. Voici ce que doit comporter le bon de décharge, en 5 exemplaires, d'un arrivage d'animaux : numéro EDE de l'exploitation. Type d'exploitation. Nombre d'ovins vivants déchargés. Nombre de morts constatés. N° DDSV du transporteur. N° d'immatriculation du véhicule. N° EDE de l'exploitation de provenance. Date d'entrée dans l'exploitation.
Ces immatriculations, fournies par l'EDE sont de trois sortes : la première concerne le propriétaire des animaux, la seconde est attachée au lieu de détention, la troisième, portée sur les boucles, identifie l'animal.
On pourrait penser à l'énoncé de tels dérapages bureaucratiques par lesquels on ne cesse d'asphyxier et d'appauvrir le peu qu'il reste de paysans, qu'il s'agit de cette bêtise à front de taureau qui depuis un demi-siècle croît et embellit du côté de Bruxelles. Cette réforme a été instituée dès 2005 par le règlement (CE) n°21/2004 avec pour objet proclamé « d'améliorer la gestion des crises sanitaires afin de préserver la santé des animaux et des consommateurs. » Belle façon de camoufler ce qui n'est qu'un racket administratif doublé d'un fliquage généralisé de la filière. « Santé humaine et santé animale sont liées, peut-on lire sur des documents de l'EDE. De nombreuses maladies animales... se transmettent par contact avec les animaux ou par ingestion des produits issus d'animaux malades. D'autres maladies, spécifiques aux animaux, peuvent désorganiser des filières entières ». On voit bien ce qui est désigné : la propagation de pandémies - brucellose, fièvre aphteuse, vache folle, grippes aviaires et porcines, fièvre catarrhale ovine, etc. Toutes maladies qui se sont développées ces dernières décennies dans des élevages industriels hors sols, justement soumis à d'innombrables prophylaxies et contrôles. En fait plus il y a de traitements et plus les animaux, fragilisés, sont à la merci du moindre microbe.
Or, peu de gens savent que la simple détention d'un seul ovin ou caprin sur sa pelouse déclenche tout le processus défini plus haut. Au prétexte que, « en cas de crise sanitaire, il est nécessaire de connaître vos animaux ». Afin bien sûr qu'aucun n'échappe aux campagnes de vaccination dont par exemple la FCO a prouvé à quel point elles pouvaient être dangereuses pour les troupeaux en même temps qu'onéreuses et inefficaces. Or les gnomes de Bruxelles ne plaisantent pas. L'absence d'identification peut entraîner l'abattage du troupeau aux frais du propriétaire, des pénalités de retard et 750 € d'amende. Même si vous n'avez qu'une chèvre !
Il y a quelques années, lors d'une crise aviaire, les particuliers avaient été mis en demeure de remplir des questionnaires indiquant le nombre de volailles dont ils disposaient au fond de leur jardin. Beaucoup s'en abstinrent et seront éventuellement l'objet de dénonciations auprès de la bureaucratie policière. Mais tous ceux qui ont déféré à l'injonction seront rattrapés par l'obligation d'identification. Prélude à la taxation et à l'abattage de masse.
Quant à la faune sauvage, chevreuils notamment qui pullulent dans les régions d'élevage, poussera-t-on l'imbécillité jusqu'à les baguer et les vacciner ?
Petrus AGRICOLA. Rivarol du 27/1/2012 -
Méridien Zéro - Les égoûts de la République (part01)
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Les vraies « zones défavorisées » ce sont les campagnes
Le 14 septembre, lors de l'ouverture du Salon de l'Elevage à Rennes, la tension qui ne cesse de croître à l'intérieur du monde agricole s'est traduite par une opposition violente entre adhérents des différentes chapelles syndicales. Dans ce contexte tumultueux difficile à maîtriser et risquant d'affaiblir l'hégémonique Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) et son appendice activiste le Centre National des Jeunes Agriculteurs (CNJA), qui gèrent pour l'Etat depuis un demi-siècle la dépossession paysanne de ce pays, le ministre de l'Agriculture tenta d'éviter le drame en ayant recours à l'habituel procédé de la subvention. En l'occurrence 30 millions d'euros d'urgence et 300 millions supplémentaires à distribuer dans les trois prochaines années. Bruno Le Maire, Parisien qui a fait toute sa carrière dans les Affaires étrangères au côté de Villepin, Iui-même pas plus estimé dans les campagnes que ne l'est Sarkozy, est socialement, culturellement, intellectuellement tout ce que déteste le monde rural. Où l'on a de longue date appris à se méfier des fiers-à-bras parlant pointu, diplômés de Lettres Modernes, de Sciences-Pô Paris et de l'ENA.
Ce qui a surpris beaucoup d'observateurs dans les événements de Rennes aura été la violence exercée par les adhérents de coordinations corporatives contre les représentants du syndicat majoritaire. Une fronde qui, paraissant enfin au grand jour, ne pourra aller qu'en s'aggravant et tôt ou tard explosera dans les terroirs exsangues où les cataplasmes au coup par coup ne suffiront plus à empêcher les colères de se muer en jacqueries. Depuis des années nous répétons ici qu'au fil du temps tous les paysans "mous", prêts à la conciliation, à la modération et à se satisfaire des aumônes de l'État avaient fini par quitter la scène, laissant derrière eux les obstinés, les récalcitrants, les coriaces, ceux qui agrippés à leur terre partagent un dédain existentiel pour la ville.
Derrière l'hostilité croissante entre villes et campagnes, ce qui transparaît n'est plus tant une divergence idéologique qu'une réponse ethnique à un état de fait que la province, l'observant à distance, mesure dans toute son ampleur cataclysmique. D'autant que le phénomène tend à déborder sur certaines agglomérations régionales à fortes populations "immigrées" où de plus en plus l'insulte banalisée de fromage ou de gaulois en usage dans les banlieues occupées fait place à celle de paysan !
DIVERSITÉ CONTRE PAYSANNERIE
Dans l'indifférence totale des responsables de ce pays la misère sociale et morale s'étend sur le désert français. Aucune télévision, aucune radio, aucun journal n'en fait état. Aucun écho non plus chez les casseurs de cerveaux de Radio France, où l'on parle de tout, à commencer par ce qui désintègre la culture et la civilisation européennes, multiplie les reportages sur le moindre Gitan et donne à longueur d'antenne et d'écran la parole à des petits chefs de banlieue. On s'y gave d'immigrés et de couleur, faisant systématiquement dans la diversité, façon « équipe de France », sans prononcer jamais un mot sur la désagrégation de la culture et de la civilisation paysannes qui pendant 5 000 ans ont structuré l'âme européenne. Depuis des décennies les détenteurs du pouvoir, de la pensée et des richesses ont écrasé de leur arrogance et de leur mépris celui qui, au cœur d'une Europe dévastée, déculturée, dépossédée, osait se dresser contre les pilleurs et les faussaires de traditions. Le Paysan. Soumis et candide, ignorant des mouvements du monde, il continua à entretenir un grand respect pour l'homme de la ville, savant, pensait-il, parce que très instruit et instruit parce que riche. La télévision et Internet, qui se sont insinués jusqu'au fond des campagnes, sont en train de changer les mentalités. On commence à comprendre, "là-bas", qu'il y aurait deux France. Celle taillable et corvéable à merci dont on voit les patronymes mangés de mousses sur les monuments aux morts et les ex-votos des églises délabrées de nos villages. Générations de laboureurs sacrifiés dans les boucheries militaires orchestrées par la canaille qui continue à s'empiffrer de leur sueur et de leur peine. L'Europe des marchands et des banquiers les a ruinés puis expulsés par millions de leurs terres. Aujourd'hui on les spolie de leurs derniers droits alors que tout ce qui caquette en langues étrangères - rom, wolof, han ou arabe, à la suite du yiddish - se voit offrir des privilèges exorbitants et considéré comme l'égal de ceux qui ont poussé en cette terre des racines millénaires. L'autre France en plein essor et qui décompose tout ce qui reste d'âme à ce pays.
Des « collèges d'excellence », strictement élitistes, sont créés pour ses enfants. On les inscrit par préséance dans les préparations aux grandes écoles. On court-circuite à leur bénéfice les concours d'accession aux grands corps de l'État. Dans toutes les promotions administratives ou privées ils ont la priorité. (C'est tout nouveau, ça vient d'arriver : depuis cette année la moitié des nouveaux inscrits - soit douze - à l'École de Journalisme de Lille, par accord spécial de celle-ci avec le Bondyblog banlieusard seront issus de l'immigration dans le cadre du programme « Prépa-Egalité des Chances »). Embauchés, ouvertement selon les principes inconstitutionnels de la discrimination positive, ce favoritisme a si bien gangrené l'esprit public qu'il en est devenu la règle dans le sport et singulièrement le football où on sélectionne des joueurs non pour leur talent mais en vertu de leur origine ethnique. À-t-on Jamais entendu parler de conventions de quelque nature ayant dans le passé facilité la promotion des enfants de paysans pourtant plus défavorisés que ne l'est aucun fils d'immigré ?
Dans l'indifférence de tous, le vieux pays rouille et se désagrège. Des collèges délabrés aux matériels vétustes, des chemins en nids de poules sur lesquels cahotent des cars scolaires qui n'en peuvent plus, véhiculent, et souvent se retournent, des heures durant à travers le désert rural leur charroi d'élèves levés aux aurores et rendus chez eux la nuit tombée. Plus de services publics, de postes, d'hôpitaux, d'administrations. Des lycées et collèges à 50 km. Plus de boulangers ni d'épiciers, plus de garagistes. Plus de stades. Des salles polyvalentes de 40 ans qui se fissurent ou croulent. Les impôts locaux ne cessent d'augmenter, à mesure que la manne d'État se fait rare, dilapidée dans les zones "sensibles", aspirée par le coût dévastateur de l'immigration, des cages d'escaliers mille fois refaites, des écoles incendiées et reconstruites, des complexes sportifs flambants neufs surgis dans des cités pimpantes sur les décombres de barres d'immeubles détruites au bout de trente ans parce qu'elles ne plaisent plus aux nouvelles seigneuries. 140 000 néo-Français chaque année et autant d'immigrés à aider, à instruire, à loger, à hospitaliser, à nourrir.
Et c'est pourtant eux qui, sur tous les écrans de télévision, braillent, gesticulent, revendiquent... et reçoivent. Dans les campagnes encore silencieuses, la France enracinée observe ce qui se trame dans les villes. Les paroles du Chant des Partisans pourraient enfin prendre sens.
Petrus AGRICOLA. RIVAROL 1er OCTOBRE 2010 -
9-3 : Arnaque à la Sécurité sociale, 1,65 million d’euros
SAINT-DENIS (NOVOpress/Bulletin de réinformation) – Il s’agit d’une arnaque à la Sécurité sociale de Seine-Saint-Denis, mise en place par le gérant d’une société d’ambulances. Cet homme d’origine marocaine employait de faux brancardiers et facturait des courses fictives.
Pendant plus de deux ans, l’escroc et son frère, à la tête de quatre sociétés différentes, se faisaient rembourser grâce à des bons de transport tamponnés par les Hôpitaux du département.
Le système était bien rodé : le gérant indélicat recrutait des brancardiers disposant d’un agrément.et les licenciait très rapidement… tout en conservant leur numéro d’agrément. Il faisait alors appel à des travailleurs clandestins qui utilisaient lesdits numéros, mais n’effectuaient pas la course.
L’Urssaf estime de son coté avoir été arnaquée de 513.139 € du fait du “travail” dissimulé non déclaré.
Les services de lutte contre la fraude aux prestations sociales ont diligenté une enquête et découvert qu’une partie de l’argent détourné était déjà bien au chaud dans des banques marocaines.
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Combattez pour ne pas être remplacés !
Il y a seulement 50 ans, Roubaix était peuplée d’ouvriers européens. Aujourd’hui, la ville est occupée à plus de 60% par des maghrébins. Il y a seulement 50 ans, Belleville était encore un quartier populaire parisien. Aujourd’hui, c’est un quartier africain.
Des exemples comme ceux-là, on en compte des milliers en France : chacun a vu, en l’espace de quelques années seulement, son cadre de vie se métamorphoser.
Nous ne vivons pas de simples “changements sociaux”, des “évolutions” qui seraient “dans l’air du temps” et que nous devrions “accepter” sans broncher. Mais on nous impose une véritable et profonde mutation ethno-culturelle, ce qu’on est en droit d’appeler une substitution de population.
Côté départ, les sites de production sont délocalisés et ferment un par un, les cerveaux quittent un pays où la liberté d’entreprise s’éteint à petit feu, les familles d’autochtones fuient d’invivables zones urbaines.
Côté arrivée, en contrepartie, les agents du système globalisé font venir des flots d’immigrés extra-européens, main d’œuvre peu coûteuse et corvéable à merci, prête à accepter les salaires de misère et la précarité que les employés locaux refusent.De la publicité à la télévision, de la standardisation des productions à celle des goûts, de l’effacement des frontières à la mise en concurrence déloyale des travailleurs du monde entier, tout est organisé pour qu’une nouvelle population remplace notre peuple enraciné.
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Les dessous du cartel pharmaceutique :
Plusieurs membres de l’Organisation Mondiale de la Santé sont étroitement liés aux compagnies pharmaceutiques : un véritable cartel, une véritable industrie, dont l’objet est moins de guérir que de soigner… L’humanité et le soin des plus fragiles ne sont plus leur credo : ils ont congédié Hippocrate et lui ont préféré Rockefeller. Il faut faire du chiffre !
La vidéo ci-dessous vidéo révèle l’emprise des multinationales pharmaceutiques depuis Rockefeller :