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  • Les failles du Système : les repérer, les analyser, les exploiter

    (1re partie) Intervention de Michel Geoffroy

    Lors de la Troisième Journée d’étude de la réinformation, organisée par Polémia, le 16 octobre 2010, à Paris, Michel Geoffroy s’est attaché à analyser les failles du système mondialiste, condamné à disparaître comme a disparu le système communiste. Mais l’histoire est comme l’herbe, on ne la voit pas… pousser. Il faut donc apprendre à détecter les signaux faibles ce qui procède de la réinformation.
    Par définition les signaux faibles ne figurent pas dans les gros titres des quotidiens et ne passent pas au « Journal de 20h ». Il faut donc apprendre à les découvrir car ils sont souvent cachés sous le fatras de « l’information » sidérante. En outre, les signes faibles ne bénéficient pas de l'effet d'orchestration, à la différence des faits politiquement corrects. Il faut donc une mise en perspective pour comprendre leur signification et leur dimension.
    Pour une simplification de lecture, le texte de l’intervention de Michel Geoffroy sera présenté en cinq parties sous les titres suivants :
       1. Les trois murs du système mondialiste
       2. Les similitudes entre le système mondialiste et le système soviétique
       3. L’ébranlement du mur médiatique : apprendre à détecter les signaux faibles
       4. Les fissures du mur médiatique : la montée de nouvelles dissidences
       5. Les fissures du mur médiatique : l’apparition de nouvelles lignes de fracture sociale

    1er Partie : Les trois murs du système mondialiste

     La première partie de l’intervention de Michel Geoffroy est consacrée à la description des « trois murs » sur lesquels s’appuie le système mondialiste : le mur des intérêts économiques, le mur du politiquement correct, le mur médiatique.
    Le Système qui s'est imposé dans les pays occidentaux s'appuie donc sur trois murs :
    - le mur des intérêts économiques : c'est à dire celui des entreprises transnationales et des banques qui sont les seules vraies bénéficiaires du libre – échangisme mondialiste ;
    - le mur du politiquement correct ;
    - le mur médiatique : c'est le plus nouveau par rapport aux anciennes tyrannies car il se présente sous les apparences de la liberté, de la transparence et d'un bien de consommation.
    Ces trois murs se renforcent mutuellement: ainsi l'appareil médiatique occidental, principal vecteur du politiquement correct, est largement de nos jours dans les mains des puissances d’argent.
    On s'attachera plus particulièrement au mur médiatique.
    Le mur médiatique est idéologique : il se présente sous les dehors de l'objectivité (de « l'information ») mais il véhicule une vue du monde particulière qui est celle de la super-classe dirigeante et qui s'articule autour des principaux tabous suivants :
         L'idéologie des droits de l'homme ;
       La promotion du déracinement et du cosmopolitisme c'est à dire de l'homme réduit à un atome social et sans obligations vis à vis de sa communauté ;
       L'égalitarisme et la négation des différences humaines ; Le libre échangisme mondialiste (et les bienfaits de la disparition des frontières et des Etats) ;
         La culpabilisation des européens.
    Le mur médiatique repose sur un décalage entre le monde réel et celui qui est construit et idéalisé par l'appareil des médias c’est à dire des écrans. Au début (années 1990), ce décalage était relativement limité, mais aujourd'hui il s’est accentué.
    Le monde des médias comme celui de la publicité est différent du monde réel.
    Le mur médiatique est enfin un filtre qui présente positivement la mise en œuvre de cette idéologie, qui ne donne la parole qu'à ses partisans, qui passe sous silence ses effets déplaisants et qui diabolise ceux qui la contestent.
    Les failles du Système : les repérer, les analyser, les exploiter (2e partie) Intervention de Michel Geoffroy
    Polémia poursuit la mise en ligne da la communication de Michel Geoffroy à la Troisième Journée d’étude de la réinformation, organisée par Polémia, le 16 octobre 2010, sur : « Les failles du système, les repérer, les analyser, les exploiter.» Michel Geoffroy souligne ici les similitudes avec le système soviétique.

     2e Partie : Les similitudes entre le système mondialiste et le système soviétique

    Bien qu’il ait été mis en place après la chute du communisme en Europe, le Système présente un certain nombre de similitudes avec le système soviétique :
       1. une oligarchie dominante : la super classe mondiale ;
       2. une concentration des pouvoirs : politiques, économiques, culturels et médiatiques ;
       3. une idéologisation omniprésente de la réalité : au travers du filtre médiatique ;
       4. un système qui repose sur la contrainte (mais non physique) :
         - la censure politiquement correcte des opinions, la réduction de la souveraineté des Etats ;
       - la peur de perdre son emploi pour un nombre croissant d'occidentaux, c'est à dire la menace de la mort économique ;
         - le développement du contrôle social au nom de la sécurité (« lutte contre le terrorisme ») ;
       - la menace économique et militaire (ex. le chantage des multinationales en cas de second vote négatif des Islandais, faire revoter quand le résultat ne convient pas).
    Un système utopique
    La principale similitude tient au fait que ce système repose sur l'utopie.
    L'accent mis sur la rationalité économique ne doit pas faire oublier que ce Système repose sur l'utopie (hérésie) du gouvernement mondial et de l'unification du genre humain : c'est-à-dire sur une dérivée de l'utopie égalitaire et comme telle condamnée par le mouvement de la vie et par l'épreuve des faits. Il repose aussi sur l'utopie du contrôle total (par une petite minorité éclairée: la super classe mondiale).
    Au surplus l'utopie du système est incohérente entre ses différentes composantes, à la différence du marxisme qui était un bloc.
    Exemples :
         – elle prône la négation des races mais veut le métissage et elle reconnaît l’identité noire ;
       – elle diabolise la promotion de l’identité européenne sous le nom de racisme, mais elle favorise tous les autres communautarismes ;
        – elle adopte une attitude incohérente vis à vis de l'Islam : elle l'instrumente dans l'immigration comme moyen d'affaiblir les Européens (après l'avoir instrumenté contre l'Union Soviétique). Mais elle prétend aussi le combattre sous le nom d'intégrisme (alors que beaucoup de musulmans perçoivent la mise en cause de l'intégrisme avant tout comme une atteinte contre leur religion).
    Enfin cette utopie est d’autant plus fragile qu’à la différence de l'URSS le Système ne peut se fonder sur des succès visibles (comme la victoire sur l'Allemagne, l'industrialisation, la puissance militaire, la sécurité sociale ou la conquête spatiale pour l’URSS) qui contribueraient à le conforter dans le cœur de la population.
    Son seul succès est négatif : il découle justement de l'échec du communisme comme alternative au capitalisme (c'est la fin de l'histoire selon Fukuyama : le libéralisme vainqueur par KO).
    Mais en fait le Système a hérité de l'abondance matérielle qui a été construite antérieurement à sa mise en place et fondée sur des principes différents du sien. En outre il ne peut pas vraiment la garantir dans la durée pour les Européens.
    Parce qu'il repose sur l'utopie comme l'Union soviétique, le Système est condamné, comme elle, à disparaître. Le Mur médiatique tombera comme est tombé le mur de Berlin et pour les mêmes raisons : les réalités viendront à bout de l'idéologie !
    Un système contredit par les faits
    Le Système est donc susceptible d'être contredit en permanence par les faits, comme le marxisme.
    Nous vivons justement dans une période où les promesses et les mensonges du Système apparaissent de plus en plus sous leur vrai jour. Nous vivons en effet aujourd'hui à l'âge des conséquences : c'est à dire de la découverte par le plus grand nombre des conséquences fatales, et surtout de plus en plus désagréables, des politiques qui ont été mises en œuvre au cours du dernier quart du XXème siècle dans le monde occidental et qui ont justement donné naissance au Système dans lequel nous vivons et dont les effets pervers apparaissent de plus en plus. C'est ce qu'en langage médiatique on nomme une « crise ».
    L'âge des conséquences est donc l'âge des crises, c'est à dire la découverte des différentes impasses dans lesquelles on nous a conduits et dont nous ne pourrons plus sortir que dans la douleur et sans doute aussi dans l’affrontement. L'âge des crises est donc aussi l'âge de La violence qui vient, (Eric Pougin de La Maisonneuve, Général de division, Arléa, 1997), c'est à dire celui de l'histoire dont les occidentaux avaient oublié un peu vite le côté tragique et conflictuel.
    Cinq impasses majeures qui sont aussi cinq crises :
         – l'impasse de la dénatalité européenne ;
         – l'impasse de l'immigration africaine et musulmane de peuplement en Europe ;
         – l'impasse de la supranationalité européenne et de la prétendue gouvernance mondiale ;
         – l'impasse du libre–échangisme mondialiste ;
         – l’impasse de l’idéologie compassionnelle des droits de l’homme ; mais il y en d'autres !
    L’âge des conséquences L'âge des conséquences (des « crises ») contribue donc à ébranler de plus en plus le mur médiatique sur lequel repose le Système.
    Il est très difficile de lutter contre les croyances idéologiques car elles ne reposent pas sur la raison.
    Les faits historiques et sociaux sont rarement perceptibles au plus grand nombre (qui se préoccupe avant tout du court terme).
    Des échecs n'affaiblissent pas enfin immédiatement une idéologie : ils peuvent au contraire conduire
      – à sa radicalisation : exemple l'échec de la doctrine de « l'intégration » des immigrés débouche sur « la discrimination positive » c'est à dire encore plus d'intégration ;   
      – au phénomène de la NEP (Nouvelle politique économique, un système économique établi par Lénine en 1921, NDLR) : admettre provisoirement une entorse au dogme pour survivre politiquement et continuer de plus belle ensuite.
    C'est en réalité l'expérience personnelle contraire qui conduit à remettre en cause une idéologie, qui est une croyance : comme circuler en Trabant sur les autoroutes allemandes et se faire dépasser par les BMW et les Mercedes, conduit à douter de la supériorité du socialisme !
    L’information existentielle dément l’information mimétique
    Le discours dominant pouvait avoir une certaine crédibilité tant que ses effets collatéraux restaient d'une ampleur limitée (les chiffres de l'immigration, du chômage et de l’insécurité en 1981 sont sans commune mesure avec ceux d'aujourd'hui), tant que ceux qui les subissaient restaient peu nombreux au regard de la population et tant qu'il était possible d'occulter certains faits.
    Mais aujourd'hui ce n’est plus le cas : les commandements de l'idéologie dominante se trouvent contredits par l'expérience personnelle d'un nombre croissant de personnes.
    Ainsi par exemple, la présentation compassionnelle de l’immigration, qui est le discours de l’oligarchie, est de plus en plus décalée par rapport à l’expérience personnelle des Européens de souche :
      – il suffit de sortir dans les rues, de mener ses enfants à l'école publique, de fréquenter l'hôpital ou la sécurité sociale, d'aller dans une grande surface (produits hallal) ou de prendre les transports en commun pour mesurer la progression rapide de l'africanisation et de l'islamisation ;
        – un nombre croissant de français ont donc le sentiment de ne plus vivre dans le même pays tout simplement parce que le nombre d'immigrés a cru très sensiblement (et bien au delà du discours officiel). Les violences et dégradation urbaines sont aussi plus visibles car tout simplement plus massives (ex émeutes du ramadan 2005). De même l'islam devient plus visible à mesure que la population musulmane augmente.
    Ces expériences journalières frappent de contradiction l'idéologie compassionnelle de l'immigration ; elles montrent :
      – qu'il y de plus en plus d'endroits où les « minorités » sont en majorité ; – que toutes les personnes d'origine immigrée ne sont pas animées d'un amour sans borne pour la France et les Français ;  
      – que des Noirs revendiquent dans l'espace public leur négritude (CRAN) et que les musulmans leur islam, au lieu de chercher à se fondre dans l'identité française.
    Il s'agit là d’un phénomène de longue durée: il y a accumulation de perceptions qui finissent par créer une conviction contraire au dogme dominant.
    Les failles du Système : les repérer, les analyser, les exploiter (3e partie) Intervention de Michel Geoffroy
    Polémia poursuit la mise en ligne da la communication de Michel Geoffroy sur : « Les failles du système, les repérer, les analyser, les exploiter. ». Michel Geoffroy traite ici de l’ébranlement du mur médiatique. Et des signaux faibles qu’il convient de détecter.

     3e Partie : L’ébranlement du mur médiatique : apprendre à détecter les signaux faibles

    L’histoire est comme l’herbe, on ne la voit pas …pousser
    L'ébranlement du mur médiatique produit pour le moment des « signaux faibles » Il s'agit encore de « signaux faibles », parce qu'ils sont soit
    – dénaturés par le système médiatique quand ils ne sont pas purement et simplement censurés
    – les prodromes d'un mouvement qui va s’amplifier. Ce n'est souvent que rétroactivement que l'on peut se rendre compte de leur existence et de leur importance. Car l’histoire est comme l’herbe : on ne la voit pas pousser…
    Mais néanmoins ces signaux sont visibles et audibles pour peu qu'on s'efforce de les détecter. Tenter de repérer les signaux faibles procède de la réinformation.
    Apprendre à détecter les signaux faibles :
    Par définition les signaux faibles ne figurent pas dans les gros titres des quotidiens et ne passent pas au « journal de 20h ». Il faut donc apprendre à les découvrir car ils sont souvent cachés sous le fatras de « l’information » sidérante.
    Quelques suggestions
    a) Diversifier au maximum les sources d’information :
    Comme ces faits sont en général occultés ou dénaturés dans les médias nationaux (qui suivent la ligne fixée par la dépêche de l’AFP et les journaux radiophoniques du matin, qui sont chargés de donner le ton chaque jour), on ne peut les trouver qu’en multipliant les sources.
    Exemples :
     – Internet : d’après le MRAP le site Fde souche est plus fréquenté que les sites du PS et de l’UMP (Le Monde du 10/3/2010). Voir aussi dans l’affaire Bettencourt le rôle joué par internet (Mediapart) dans la diffusion de certains documents mis en ligne ;   
     – Les médias étrangers, en général moins censurés qu’en France ;  
      – Les médias professionnels/ spécialisés, parfois plus prolixes sur certains faits occultés.
    b) Apprendre à lire les entrefilets :
    C’est généralement là que se trouvent les signaux faibles, puisque ceux ci ne figurent pas dans les gros titres.
    Ils comportent souvent des informations intéressantes, en particulier quand elles sont l’écho d’informations étrangères (se reporter alors aux sources qui sont citées dans la dépêche).
    On peut se hasarder d’ailleurs à une loi plus générale : la qualité de l’information écrite est inversement proportionnelle à sa longueur.
    Souvent certains faits intéressants sont volontairement noyés en effet dans des commentaires longs et contradictoires (c’est d’ailleurs une technique de désinformation). Dans le domaine audio-visuel c’est plutôt la loi inverse qui s’applique : plus c’est court plus le risque de déformation est grand (images choc, interview coupées, petites phrases etc.)
    c) Savoir utiliser la boussole à indiquer le sud :
    Certaines informations doivent en effet être lues à l'envers pour trouver la vérité, comme en Union soviétique ! Cela implique de savoir décoder le langage médiatique ;
    Exemples :
      – un vocabulaire dévalorisant/inquiétant pour désigner un mouvement, une manifestation ou des idées (populiste, xénophobe, islamophobe, raciste, extrémiste, ultra nationaliste, dangereux, dérapage, tollé, etc...). Ce vocabulaire signifie au contraire que ces idées/mouvements/actions ne sont pas extrémistes mais populaires; c'est à dire qu'ils rencontrent un écho certain dans la population autochtone. Il s’agit de faits dénaturés par le système médiatique pour leur donner une autre signification plus conforme à l'idéologie dominante : en général leur polarité est donc inversée puisque le système repose sur le renversement des valeurs. 
     – a contrario, quand la tonalité est positive, c’est vraisemblablement qu’on est en présence de comportements ou d’idées politiquement corrects : ce sont donc des informations suspectes (mises en scène) ; Exemple : la façon très souvent positive dont les délits commis par des personnes d'origine immigrée ou de religion musulmane sont généralement traités dans les médias (pour qu'ils restent toujours dans le statut de victime) ; en fait ces informations respectent un code médiatique que l’on peut aisément décrypter ; 
     – idem quand les médias mettent en scène des informations sur un mode spectaculaire/émotionnel. Exemple : David Pujadas recommandant sur France 2 d’écarter les enfants lors de la diffusion d'un reportage censé représenter la répression en Iran par de… fausses images du Honduras en décembre 2009) ; c’est le signe d’un emballement médiatique, c’est à dire en général d’une manipulation
    d) Savoir détecter les faits qui n’en sont pas
    Dire que Nicolas Sarkozy « veut » ceci ou cela, c’est une intention qui n'est pas une action ; une action ne produit pas nécessairement le résultat escompté ou ne débouche pas nécessairement
    Exemples :
      – une loi peut ne pas être appliquée (s'il n'y a pas de décret, ou de circulaire) ; 
     – voir aussi la promotion bruyante des Etats généraux et Assises les plus divers qui, en général, ne conduisent à aucune révolution… ; 
      – la mise en scène de la volition gouvernementale doit se lire en creux : il y a donc bien une « crise » (que l'on ne parvient pas à résoudre) de l’insécurité, du chômage, de la précarité, de l’immigration etc.
    e) Mettre les faits en perspective
    Il suffit d’un papier et d’un crayon (ou d’un micro ordinateur !)
    Le système médiatique repose sur la succession incessante des informations et l'orchestration du spectaculaire à court terme. C'est en faisant un arrêt sur image à chaque fois et des comparaisons temporelles que l'on voit apparaître des choses que le système veut cacher. Car le système use de la méthode de « la grenouille ébouillantée ». Les signes faibles ne bénéficient pas en outre de l'effet d'orchestration, à la différence des faits politiquement corrects : il faut donc une mise en perspective pour comprendre leur signification et leur dimension
    Exemples :
      – la mise en perspective des chiffres : les chiffres successifs des prévisions de croissance revus à la baisse montrent la dégradation de la conjoncture ou la succession des crises « maîtrisées », les bons résultats en matière de sécurité ou les chiffres d'expulsions… un mois donné ;   
     – la mise en perspective des mots ; voir, par exemple, la façon dont on rend compte du terrorisme islamique en Russie et en Occident ou, plus simplement les commentaires sur le chômage : « le chômage reculera dans les semaines ou les mois qui viennent » ( N.Sarkozy, les Echos du 26/1/10), « le chômage va continuer d’augmenter au moins jusqu’à mi-2010 » (F.Fillon le BQ du 26/2/10), « pas de baisse du chômage avant 2012 selon pôle emploi » (Les Echos du 24/3/10) ;   
     – la mise en perspective des données : c’est elle qui permet de se rendre compte du renforcement permanent de l’arsenal répressif en France depuis 20 ans.
    Cette mise en perspective permet :
    – de mettre en lumière des évolutions ;
    – de faire apparaître des contradictions dans le discours dominant (c'est donc le signe d’un malaise au sein du Système).
    Les failles du Système : les repérer, les analyser, les exploiter (4e partie) Intervention de Michel Geoffroy
    Polémia poursuit la mise en ligne da la communication de Michel Geoffroy sur : « Les failles du système, les repérer, les analyser, les exploiter ». Michel Geoffroy traite ici des fissures du monde médiatique Et de l'apparition d'une dissidence politique et sociale croissante en Occident et notamment en Europe

     4e Partie : Les fissures du mur médiatique : La montée de nouvelles dissidences

     La dissidence « passive »
    Il s'agit de signes « passifs », puisque ces manifestations de dissidence n'ont pas réussi à infléchir durablement le système pour le moment, même si elles traduisent une évolution en profondeur de l'opinion. C’était la plus ancienne forme de dissidence :
    – le vote pour les mouvements et partis qualifiés de « populistes », d' « extrême-droite », donc de partis qui se posent en rupture avec le système : il concerne désormais la plupart des pays européens, avec des résultats tangibles au plan municipal ou provincial (exemple à Vienne avec 27% pour le FPÖ lors des élections du 10/10/10, soit plus 12 points par rapport à 2005) ;
    – la progression de l'abstention aux élections (exemple les élections européennes où le taux d’abstention est passé de 39 à 57% en 30 ans)
    – le décalage entre les opinions exprimées dans les sondages et les positions de la super-classe dirigeante (« majorité silencieuse) (2)
    La dissidence « active »
    Le fait nouveau est que la dissidence passive cède de plus en plus la place à des manifestations plus « actives » désormais.
    D’abord les partis populistes finissent par exercer une influence politique directe au plan national:  c’est par exemple le cas au Pays Bas, après l’Italie (intégration de la Ligue du nord et de l’alliance nationale dans Forza italia) ; au Danemark avec une participation au gouvernement libéral conservateur; en Suède où la présence de « l'extrême droite » empêche la droite institutionnelle de constituer une majorité sans elle (ou alors avec la gauche).
    Ensuite, on assiste à les actes de révolte populaire directe contre l'établissement politique qui se multiplient :
    Exemples :
       – les manifestations pro-vie en France (censurées par les médias) ;
      – les apéros saucisson en France (réprimés....) ;   
      – la révolte des habitants de Stuttgart contre les projets de reconstruction de la gare ou de modification de la durée de la scolarité dans le primaire ;  
      – la votation suisse contre les minarets de novembre 2009 ;  
      – la mobilisation contre la construction d'une mosquée au « ground zero » à New york (manifestations aussi contre la construction de mosquées en Allemagne) ;  
      – le mouvement des tea party aux Etats Unis qui bouscule autant les caciques du parti républicain que les démocrates   
       – la crise belge et le développement du discours séparatiste (concernait avant l'Europe du sud principalement)   
      – la montée des préoccupations écologistes traduit aussi en partie un phénomène de révolte populaire des primo-occupants contre le bouleversement de leur environnement : mais c'est d'ailleurs pourquoi elle a été récupérée en partie par le Système et instrumentée pour contrer le vote « populiste »
    La revanche asymétrique des « petits » et des mal-pensants
    Ce type de dissidence présente un certain nombre de caractères remarquables :          
    a) Auparavant ces phénomènes de dissidence étaient cantonnés à l'univers idéologique de la gauche et de l'extrême gauche (exemples: les appels en faveur des immigrés en situation irrégulière, mouvements contestataires divers, squats etc.…). Le fait nouveau est qu'il exprime désormais des préoccupations dites « de droite » : identitaires, conservatrices, chrétiennes ou reprises à la « gauche », régionalistes et localistes (en Italie la Ligue du Nord ou en Belgique les partisans de la partition) ;           
    b) Dans beaucoup de ces cas il s'agit d'une mobilisation des autochtones ;          
    c) Elle prend l’établissement à contrepied car elle ne s'effectue pas sur le registre institutionnel habituel (syndical par exemple). Elle utilise aussi des outils nouveaux de mobilisation (internet, réunions surprises). En outre elle aboutit souvent à faire reculer les pouvoirs établis (qui en général se sont prononcés, eux, favorablement pour les projets contestés). Des résultats sont obtenus, malgré une mobilisation hostile des médias et d’une façon générale des pouvoirs institués, c'est à dire de l'oligarchie dominante ;          
    d) Cette contestation contribue à dépasser les classifications politiques traditionnelles ;         
    e) Il s'agit de la revanche asymétrique des petits contre le Système, de la périphérie contre le centre. On ne reviendra pas sur le fait que la mobilisation via internet a permis plusieurs fois de contourner le carcan médiatique et de faire reculer le Système en France (exemple : la nomination de Jean Sarkozy à l'EPAD ou les révélations sur l'affaire Betancourt) : cet outil asymétrique redonne donc du pouvoir et de l'initiative aux "petits" , aux exclus du système médiatique, à ceux qui sont en bas (cf. A Touraine : « Les grands mouvements qui peuvent changer notre vie collective viennent d’en bas ». Le Monde des 5 et 6 septembre 2010)
    Voir aussi l'effet de la « menace » du pasteur Terry Jones de « brûler le coran » comme moyen de faire pression sur le gouvernement américain contre le projet de Mosquée à « Ground Zero » Ce sont les réponses à la super classe mondiale qui voulait au contraire révolutionner la société par le haut, grâce à la concentration de tous les pouvoirs ;         
    f) Ces réponses sont souvent associées à un discours « de classe » visant spécifiquement la nouvelle classe dirigeante qui ne comprend pas les préoccupations de la population autochtone et qui vit dans un monde privilégié ;
    Exemples en France : la contestation du bling-bling et la mise en lumière des liens entre politiciens et affairistes ;         
    g) Elles ont tendance à se multiplier. Le caractère assez général de ces manifestations donne à penser qu'elles peuvent déboucher un jour sur un bouleversement politique durable
    L’usure rapide de l'image des équipes politiques mises en place par le Système :
    – Le cas emblématique de Nicolas.Sarkozy : une dégradation très rapide (2 ans ) et pour la première fois le Premier ministre a eu une image plus favorable que celle du président. Phénomène inconnu jusqu'à présent.
    – L'usure de l'image du messie Obama (selon un sondage Gallup les républicains bénéficieraient d'un avantage de 10 points devant les démocrates aux prochaines législatives : un écart jamais vu à mi-mandat depuis 1942, Bulletin quotidien du 2/9/10).
    – Le dégonflement de l'image du libéral-démocrate Nick Klegg en Angleterre (12% de sympathies en aout soit la moitié par rapport à celles des élections du 6 mai 2010 : Bulletin quotidien du 2/8/10)
    Ces phénomènes expriment le fait que l'hyper médiatisation ne suffit plus à assurer le soutien de la population : ce qui veut dire que le spectacle ne suffit plus à contenir la réalité ; l'opinion est de plus en plus sensible aux faits .
    La libération de la parole à l'encontre des commandements de l'idéologie dominante
    Ce phénomène est remarquable car il touche les fondements idéologiques du Système et alors que ce dernier a mis en place ces dernières années un appareil répressif très développé : mais manifestement cela ne suffit plus. Bien sûr il est encore limité : tous les tabous ne sont pas remis en cause mais ce qui frappe, c'est le fait qu'il touche aussi des membres de l'oligarchie et non pas seulement des « extrémistes » déjà diabolisés par le système:
    Exemples :
      – Les propos de Eric Zemmour sur la délinquance des personnes d'origine étrangère (non sanctionné mais a failli l'être) ; voir aussi les propos de l’avocat général de la cour d’appel de Paris Philippe BILGER – également rappelé à l’ordre – (Bulletin quotidien du 26/3/10) ;  
     – Les propos du Préfet Girod de Langlade sur l'africanisation de l'aéroport de Roissy (sanctionné) ;  
      – Les propos du ministre de l'Intérieur sur la délinquance des « roms » ; 
      – Les propos de Thilo Sarrazin (de la Bundesbank) sur l'islamisation en Allemagne (sanctionné). Il a reçu de nombreuses manifestations de soutien : 18% des allemands déclarent être prêts à voter pour un parti dont il serait le chef (Les Echos du 6/910). Ses propos ont été repris en partie par la CSU de Bavière (Horst Seehofer, Le Monde du 12/10/10) ;  
      – Les récentes publications de M.Triballat sur l'immigration ;   
      – Les travaux de Hugues Lagrange (Le déni des cultures, éditeur : Seuil 16 septembre 2010, 350p..) qui note la sur-représentation des jeunes issus de l’Afrique sahélienne dans les affaires de délinquance  
      – Les propos du cardinal Kasper (l’aéroport de Londres donne le sentiment que l’on arrive dans un pays du tiers monde)
    Ces propos montrent qu'il est de plus en plus difficile de cacher certaines réalités (exemple : la progression de l'immigration africaine), même les privilégiés les constatent !
    Les failles du Système : les repérer, les analyser, les exploiter (5e partie et conclusion) Intervention de Michel Geoffroy
    Polémia met cette fois en ligne la 5e et dernière partie de l'importante communication de Michel Geoffroy sur : « Les failles du système, les repérer, les analyser, les exploiter », prononcée lors de la Troisième Journée d’étude de la réinformation organisée par Polémia le 16 octobre 2010. Michel Geoffroy traite ici de l’apparition de nouvelles lignes de fracture sociale : jeunes/seniors, jeunes autochtones et jeunes allogènes, paupérisation des classes moyennes salariées en Europe.
     
    5e Partie et Conclusion Les fissures du mur médiatique : l’apparition de nouvelles lignes de fracture sociale

     La fracture jeunes/seniors :
    Entre la France qui travaille et celle qui profite des transferts sociaux :
     * – les jeunes seront moins riches que leurs aînés du fait de la crise des systèmes de retraite et de la désindustrialisation ;  
     * – les adultes de 25/54 ans assurent en France 79% des emplois, alors qu’ils représentent 41% de la population.
    On mesure cette fracture dans les sondages : les seniors ont par exemple une opinion beaucoup plus positive de Nicolas Sarkozy que le reste de la population (ex. sondage IFOP/Paris match : 49% des français reconnaissent l'action du président en matière de lutte contre l'insécurité , mais 69 % des seniors : le Bulletin Quotidien du 9/9/2010). Même si sa bonne image chez les seniors tend à diminuer.
    La fracture entre jeunes autochtones et jeunes allogènes
    Exemples :
     – les phénomènes d'émeutes et de violences contre les jeunes blancs (ex manif du CPE de mars 2006) ;   
     – la fracture entre les bénéficiaires de la discrimination positive et ses victimes ;
     – les jeunes issus de l’immigration ont un taux d'activité inférieur à celui des jeunes  autochtones.
    cf. les sondages :
      – la majorité des jeunes Italiens se déclarent hostiles aux étrangers (étude de la Chambre des députés Les Echos du 19/2/10);   
     – 54% des Russes soutiennent le slogan « la Russie aux Russes » (Sondage Levada AFP du 25/2/10);  
     – 45,8% des jeunes français de 18 à 29 ans expriment une forme d’hostilité envers les étrangers selon l’institut SWG (AFP du 18/2/10);   
     – les 16/18 ans ont voté à plus de 50% pour les partis populistes en Autriche en 2008.
    Cela traduit le fait que les Européens de souche découvrent qu'ils sont en réalité les victimes et non les bénéficiaires du Système.
    Le Système se heurte aussi à l'Islam qui est une religion qui produit des effets comparables à ceux d'une idéologie, car elle ignore la distinction entre le temporel et le spirituel. C'est aussi une religion à vocation universaliste mais qui repose sur des principes différents de ceux du Système. Le développement de l'immigration musulmane contribue ainsi à accentuer les oppositions au Système en Europe, car l'islamisation renouvelle la question de l'immigration.
    On notera que ce virage de la jeunesse européenne est occulté par le Système qui continue de véhiculer une image « soixante-huitarde » et « touche pas à mon pote » des jeunes.
    La paupérisation des classes moyennes salariées en Europe :
    Le déclassement de la classe moyenne autochtone (phénomène déjà rencontré dans les pays anglo-saxons, alors que les « minorités » bénéficient d'une attention privilégiée de la part des pouvoirs publics) est encore plus ressenti dans les jeunes générations.
    Car les riches sont devenus plus riches du fait de la mondialisation (par exemple, de 2004 à 2007 le nombre de personnes gagnant plus de 500 000€ a augmenté de 70% (Les Echos du 2/4/2010) et les « défavorisés » ont changé de nature : soit ils se sont enfermés dans des trappes d'inactivité, soit ce sont avant tout des immigrés extra-européens bénéficiaires de prestations sociales qui ne sont donc pas dutout « défavorisés ».
    Il y a de nombreux signaux faibles de la paupérisation : la multiplication des magasins discount, les « petits pleins » aux stations-service, le déclassement relatif des enfants par rapport à leurs parents, l’accession à la propriété plus difficile, la progression du surendettement (+ 20% en 2 ans), les fermetures de commerces autochtones.
    A relever également que dans un certain nombre de pays touchés par la crise financière les manifestations – souvent violentes – des victimes autochtones, contre les représentants de l’oligarchie ; c’est le cas de la Grèce, de l’Islande… (pourtant traditionnellement tranquille).
    C’est le grand retournement par rapport à ce qui s’est produit dans la seconde partie du XXème siècle où l’éventail des revenus s’est réduit.
    C'est aussi un signe manifeste de l'échec de l'oligarchie dominante à assurer l'abondance matérielle pour tous (comme le communisme n'a pu assurer le règne de l'égalité et le dépérissement de l'Etat).
    Cet échec atteint le cœur du Système.
    Conclusion
    Aujourd’hui l’expérience directe du plus grand nombre montre :     
      – que l'adhésion au Système et à son idéologie est loin d'être totale dans les pays occidentaux. Cela veut dire que ceux qui s’opposent au Système ne sont plus des marginaux, mais une majorité en formation ;  
      – que le monde dans lequel nous vivons est loin d'être parfait Cela fait apparaître encore plus insupportable ou ridicule le « monde parallèle » du système médiatique ;  
      – que la super-lasse mondiale maîtrise de moins en moins la situation Cela veut dire qu’elle perd progressivement sa légitimité de classe super-compétente (son seul atout).
    Ces différentes prises de conscience sont susceptibles d'avoir des effets politiques à long terme en Europe même s'il est difficile de prévoir quand le Système implosera ni quelle forme cela prendra.
    Mais contrairement à ce que prétendent les historiens, les bouleversements politiques sont en général imprévisibles. Ce n'est qu'a posteriori que l'on reconstruit le caractère prétendument « inéluctable » des événements.
    L’histoire est le lieu de l’imprévisible comme l’écrit Dominique Venner !
    Michel Geoffroy  Troisième Journée d'étude de la réinformation
    Polémia 26/10/2010

  • Révision des lois bioéthiques : Michael Lonsdale donne sa voix à l'embryon (arch 2011)

    Michael Lonsdale répond à "Présent"
    À la veille de l'examen du projet de loi de révision des lois bioéthiques, l'initiateur de la pétition en ligne pour un moratoire sur la recherche embryonnaire, les2ailes.com, a remis devant l'Assemblée nationale les 11 000 signatures récoltées en quelques semaines. Stanislas de Larminat n'avait l'appui d'aucune association ; il n'avait pas de fichier d'adresses ; pas d'appareil. Il a simplement estimé que devant la perspective d'une autorisation de principe de la recherche, ou de la prorogation du régime dérogatoire qui tout en interdisant la recherche la rend possible depuis les lois bioéthiques de 2004, il était impossible de ne rien faire.
    Sa pétition, on pourrait la qualifier d'artisanale. Elle s'est propagée comme une traînée de poudre, de personne à personne. Elle est, de ce fait, éminemment représentative d'une réelle inquiétude des Français, à qui l'ensemble des gros médias fait pourtant avaler quotidiennement une ration d'arguments en faveur de la culture de mort.
    Lundi matin, c'est Michael Lonsdale qui, aux côtés de Stanislas de Larminat, a présenté la pétition à la presse, avant d'accompagner un modeste cortège de 2CV vers l'Assemblée. Les deux hommes ne se connaissaient pas. L'acteur - le « Frère Luc » des Hommes et dieux et qui a touché 3,5 millions de cœurs - s'est associé avec enthousiasme à la démarche au nom de son amour pour la vie. Parce que les choses doivent être claires. Parce qu'en l'état actuel de la science, qui détruit des embryons au nom de sa « liberté », on peut craindre, demain, la création d'embryons artificiels.
    Parenthèse pateline. On se souviendra de l'arrivée des 2CV bleu-blanc-rouge amenant Lonsdale, Larminat, la pétition... Les voitures grimpent sur le trottoir devant la façade « Seine » du Palais-Bourbon. S'y garent insolemment devant les policiers de garde. Elles y resteront - petit miracle ! - tout le temps de la petite cérémonie qui voit la remise symbolique d'une des 570 enveloppes destinées aux députés à Xavier Breton, élu UMP de Bourg-en-Bresse, qui anime un petit groupe parlementaire soucieux de limiter les dégâts de la loi bioéthique.
    Celui-ci a déposé un amendement d'interdiction pure et simple de toute recherche sur l'embryon, et des amendements « de repli » pour obtenir au moins son arrêt provisoire par un moratoire, et à tout le moins le régime d'interdiction de principe.
    Il faut lire la pétition de Stanislas de Larminat sur son site, où elle reste active. Elle dénonce ces députés qui, en votant la possibilité de considérer l'embryon - « être humain », incontestablement - comme un « matériau de laboratoire », se rendraient « coupables d'être irresponsables ».
    L'objectif est parcellaire : s'opposer, sur un point précis, à une nouvelle dérive de la culture de mort tout en limitant les dégâts dans la situation existante. Pourrait-on obtenir davantage ? J'ai entendu un député de la majorité, la semaine dernière, expliquer que la remise en cause de l'avortement à l'Assemblée nationale était aujourd'hui totalement « taboue ». C'était « off », bien sûr. Devant l'urgence de la révision des lois bioéthiques, il faut bien en tenir compte. Mais il ne fait pas de doute que la démarche de Larminat s'inscrit dans un cadre clair de respect de la vie de tout être humain conçu : « N'est-ce pas le refus d'engager ce débat - et donc celui du statut de l'embryon - qui conduit le parlement à envisager la libéralisation totale de la recherche embryonnaire ? »
    J'ai demandé à Michael Lonsdale, connu pour son engagement catholique et sa foi affirmée, s'il était venu là en tant que chrétien.
    —Je suis venu parce que je crois à la vie et que c'est infiniment précieux, et qu'il faut la protéger. Ne pas laisser faire tous ces projets de recherche scientifique qui sont proprement hallucinants - quand on pense qu'on va laisser trifouiller la vie à son départ, il faut être très présent dans ce débat. Il s'agit de la vie, de la vie honnête, et de la vie belle ! Il ne faut pas que ces embryons soient soumis à des manipulations... Dieu sait pour quoi ! Parce qu'il y a toujours le Mauvais qui est là-dedans.
    —    Qu'est-ce qu'un embryon, donc, Michael Lonsdale ?
    —Oh là là ! Ne me demandez pas de précisions scientifiques ! C'est un petit bout de machin de truc-chose, mais c'est toute la vie qui est incluse là-dedans !
    Xavier Breton, aussi
    Le député de Bourg-en-Bresse a également répondu à une question de Présent.
    —    Peut-on défendre une « exception française » en matière de bioéthique par rapport à beaucoup d'autres pays qui autorisent ce genre de recherches ?
    —    Nous  pouvons  être  fiers,  en France, d'avoir des lois de bioéthique qui montrent que nous ne sommes pas dans un vide complet. Il y a aujourd'hui des pays qui sont dans une logique d'ultralibéralisme très dangereux en matière éthique. Je crois que la France, depuis les lois de 1994 révisées en 2004, a su se doter de lois faites d'équilibre dont on peut être satisfait en partie, ou complètement, mais c'est en tout cas tout à notre honneur d'avoir un débat comme celui-là, qui, je l'espère, continuera à affermir les positions de notre pays.
    De fait, il y a beaucoup de choses plus que contestables dans la loi, mais tout de même une volonté de ne pas tout laisser faire.
    L'Alliance pour les droits de la Vie, la Fondation Jérôme-Lejeune, Frigide Barjot qui sur appelalaverite.com a lancé tout récemment une autre pétition contre la recherche embryonnaire, et Chrétienté-Solidarité étaient présents à la conférence de presse de lundi pour apporter leur soutien et dire leur solidarité avec la pétition de Stanislas de Larminat.

    
J.S. Présent 9 FÉVRIER 2011

  • Sciences éco ? Non : pensée unique !

    La réforme du lycée se met doucettement en place dans la plus grande impréparation. Il faudra parler plus à fond de cette initiative du gouvernement de Sarkozy visant à moderniser l'enseignement sur fond de technologies nouvelles et d'abandon de plus en plus appuyé de la culture littéraire. En attendant, je viens de découvrir le programme de « sciences économiques et sociales » sur lequel nous allons nous arrêter aujourd'hui. La grande nouveauté de la classe de seconde par laquelle la réforme commence est la mise en place d'« enseignements d'exploration » (où l'on a casé le latin et le grec, objets d'une précédente chronique) qui sont au libre choix des élèves, pourvu qu'ils optent pour au moins une matière économique. Si le programme est assez succinct, les nouveaux manuels de sciences économiques et sociales ne le sont pas moins... À quoi s'ajoute un fort penchant idéologique qui mériterait (une fois de plus) une levée de boucliers des parents.
    Le voici donc, le tout nouveau manuel à peine sorti des presses des éditions scolaires Belin, trop tard pour coïncider avec la rentrée scolaire et bien trop tard pour que les professeurs affectés à cette nouvelle matière aient eu le temps de préparer leur cours... Comme tant de manuels actuels, sa surface est occupée au bas mot au tiers (un tiers qui se rapproche de la moitié) d'illustrations, de bulles, de schémas envahissants ; quant aux textes, une belle part en est puisée dans la presse quotidienne et magazine. Courts, surtout, les textes. Dès qu'il y a plus de deux ou trois paragraphes, comment attendre de nos jeunes lycéens qu'ils s'attellent à la lecture ?
    C'est pourquoi, sans doute, le manuel est visuellement conçu comme un site Internet, avec ses mots-clefs et sa mise en page incitative au zapping.
    Je ne vous parle même pas du goût des illustrations qui varient du moche au banal en passant par la photo digne de figurer à l'examen de passage du code de la route ici, c'est pour faire dire à l'élève qu'un radar est un « bien public » qui « produit un service » sur les routes.
    L'idée du programme est de fournir à tous les élèves de seconde des notions d'économie et de sociologie aptes à les aider à bien choisir leur orientation future dans des études qui « débouchent sur des postes d'encadrements nombreux et variés aussi bien dans la fonction publique que dans le secteur privé » (Bulletin officiel de l'Education nationale, numéro spécial du 29 avril 2010). Mais point trop n'en faut... « Les objectifs d'apprentissage retenus pour cet enseignement d'exploration sont volontairement limités et ne doivent pas conduire à une étude exhaustive des notions et des outils figurant dans le programme », assure le même numéro du BOEN.
    Le résultat ? Une série de « thèmes » qui seront effleurés tout au long de l'année et où l'accent est mis - c'était à prévoir - non sur l'esprit d'entreprise et le rôle social et humain du travail ; mais, comme on le voit dans la traduction en manuel des exigences du programme, sur les inégalités, le réchauffement climatique, et même l'idéologie de genre. La discrimination positive affleure, la tarte à la crème est partout.
    Idéologie de genre, mais oui : au chapitre de la « socialisation » (page 148 du manuel Belin), on apprend « comment la famille "fabrique" filles et garçons ». On laisse la parole à Christian Baudelot et Roger Establet, sociologues de gauche et grands pourfendeurs de « l'école capitaliste en France ». Ils expliquent comment, par la description pleine de préjugés des garçons et des filles, les exigences différentes, les encouragements à l'autonomie réservés à ces messieurs plutôt qu'à ces demoiselles, les « jouets sexués », on « fabrique » les sexes. « Bref tout cet ensemble de comportements différenciés, de stimulations, d'attentes, d'injonctions, de récompenses ou de désapprobations contribuent à forger peu à peu des identités de genre qui, pour n'avoir rien de naturel, finissent par coller à la peau des garçons et des filles comme une seconde nature. »
    Comme si c'était la chose la plus normale du monde, voilà donc niée la fondamentale différence et la bienfaisante complémentarité entre l'homme et Ia femme. Au détour d'un manuel proposé aux gamins de 15 ou 16 ans, on explose ainsi la notion du réel. Il faut bien voir que ces imbécillités assénées avec tout le sérieux apparent d'un manuel scolaire s'adressent à des jeunes dont le sens critique n'est pas des plus développés (quand ils savent lire). Et l'affaire est d'autant plus pernicieuse que, par ailleurs, le propos des auteurs semble être de mettre en garde les lycéens contre le poids des marques et du consumérisme : il y a donc un fort moralisme dans la présentation qui se traduit aussi par la constante référence au réchauffement climatique. Il faut croire ce que le programme et le manuel enseignent.
    S'agissant de l'idéologie du genre, cette seule page, ce seul article véritablement révolutionnaire devrait disqualifier le manuel Belin, mais on suppose que les autres sont pareils...
    Ce qui est sûr, toutefois, c'est que le programme de sciences économiques et sociales permettra aux jeunes de jargonner à qui mieux mieux. Ils sauront dire « élasticités-revenu » (pas forcément en sachant ce que cela veut dire) et, avec un peu de chance, comprendre en quoi la photo d'un automate de vente de tickets de métro et celle d'une file de passagers attendant de recharger leur pass-navigo au guichet « illustrent la substituabilité de deux facteurs », et même de dire lesquels.
    Nos chers adolescents apprendront pourquoi il faut une taxe carbone, combien peu l'arrivée de l'euro a poussé les prix à la hausse depuis 2001 (lesquels ? en France ? dans l'UE ? mystère !), ils sauront que les délocalisations sont relativement moins dangereuses pour l'emploi qu'on ne pourrait le croire. Amusant : dans le graphique sur les coûts du travail dans le monde, le manuel Belin ne présente que ceux de l'OCDE (où la France caracole en tête) et point ceux de la Chine ou de l'Inde ou du Vietnam, dont, il est vrai, le salaire de base risquerait d'être invisible à l'échelle retenue.
    Chapitre après chapitre, les jeunes sont invités à découvrir comment leur origine sociale influe sur leurs choix, leurs goûts, leur réussite future. À voir que des gens de petite naissance (ce n'est pas dit comme cela !) ont réussi : ainsi les auteurs rendent-ils leur hommage de caste à Pierre Bourdieu, porté aux nues et plusieurs fois cité par ailleurs, et leur hommage démagogique à Mohamed Dia, « gosse de Sarcelles », « créateur franco-malien de vêtements de sport et de tenues de ville (sportswar et streetwear) ». L'article cité est de Libération, vous aurez compris que la « tenue de ville » n'est pas celle à laquelle on pense d'emblée. Nos jeunes ont-ils vraiment besoin d'apprendre que des « genres musicaux hybrides nés dans les grandes mégapoles » s'appellent le « baile funk », le « coupé décalé », le « cumbia digital »? Et est-ce si étonnant, ensuite, de les faire constater que dans les familles les plus riches ou les mieux instruites on va plus au théâtre ou au concert classique que dans les autres - alors même que l'école pourrait, théoriquement, leur donner le goût du beau ?
    Je vous laisse pour finir méditer sur cet « exercice », où il s'agit de trouver « les agents participant à la socialisation de Grégoire » et le « mode de transmission des normes et des valeurs (par inculcation ou par imprégnation) ». Voici le texte Dure journée pour Grégoire : « Fichue "'panne" de réveil (...). Une fois remis de ses émotions, il envoie un sms à sa copine pour lui signaler qu'il passe sous la fenêtre de sa classe, dans la cour. Quel romantique ! Un surveillant le regarde gesticuler en fronçant les sourcils. Grégoire le salut (sic) poliment et rejoint sa classe. (...) Enfin la récréation, l'occasion de serrer la main à ses potes, ils forment ensemble le noyau de l'équipe de basket du lycée. Mais aujourd'hui ils vont se retrouver après les cours pour jouer à la Wii ... Ben quoi, c'est du sport, non ? Ils se sont organisés hier soir sur Msn... Pour l'heure, on se raconte le dernier sketch de Gad Elmaleh, on se moque des "bouffons" qui s'assoient toujours au premier rang... »
    Nul ne saura jamais l'auteur de ce texte immortel. On sait seulement qu'il n'emmènera pas les lycéens bien haut.
    JEANNE SMITS PRÉSENT  Vendredi 15 octobre 2010

  • Ensauvagement et décivilisation

    Il n’est peut être pas impossible que mon lecteur se souvienne de la polémique déclenchée par Jean-Pierre Chevènement en 1998 suite à sa déclaration effectuée dans le cadre de l’assemblée nationale. Evoquant les délinquants de l’époque, il les avait alors qualifiés de sauvageons, entrainant de facto un tollé quasi général au sein de la classe politique. Le souvenir de cet incident m’est revenu en mémoire suite à la publication récente de l’ouvrage à succès de Laurent Obertone intitulé « La France orange mécanique ».

    Le terme de sauvageon évoque bien évidemment la sauvagerie et donc l’absence de civilisation. Il est d’ailleurs une distinction effectuée en zoologie entre animaux domestiques ou familiers et animaux sauvages. Le problème est d’actualité puisque très récemment, Marine le Pen a évoquer l’ensauvagement croissant de toute une partie de la société française. Je ne sais si le terme a fait écho pour mon lecteur, raison pour laquelle je rappelle que la notion est issue des recherches effectuées par l’historien George Mosse (1918,1999) caractérisant une mue dans l’état d’esprit des combattants ayant connu l’enfer des tranchées. Que l’on qualifie cette mue de brutalisation (brutalization) ou d’ensauvagement, la notion reste approximativement la même puisque dans les deux cas, c’est un processus que nous pouvons qualifier de décivilisation dont il est question.

    Cette décivilisation d’une partie de la société française appert durant la second partie des années soixante dix et coïncide avec l’avènement de la postmodernité. Le fait est qu’à l’époque, aussi bien Michel Poniatowski que Christian Bonnet, chacun successivement ministre de l’intérieur, malgré leur réputation de durs, ne sont pas parvenus à enrayer la montée en puissance du processus. Il est peut être utile de rappeler qu’à cette époque, c’est à dire voilà plus de trente ans, le fait migratoire n’était pas encore, loin s’en faut, devenu ce qu’il est aujourd’hui. Le processus d’involution caractérisant la modification des comportements, aussi bien des délinquants que de l’homme de la rue, ne sont bien sur pas la conséquence de décisions rationnelles issues des uns et des autres : c’est l’évolution de la société française voulue par les dirigeants politiques de l’époque, avec pour chef de file Valery Giscard d’Estaing, qui déclencha progressivement un autre rapport au monde et à autrui chez les Français. Bien évidemment, à lui seul, le chef de l’exécutif de l’époque n’eut pu faire autant de mal: le processus est à replacer dans le cadre de la postmodernité naissante mais aussi dans celui du grand vent libéral initié aussi bien par Margarett Thatcher que Ronald Reagan. C’est ainsi que nous sommes passés de l’influence majeure du marxo-stalinisme où l’Etat était tout (« le zéro et l’infini ») au libéralisme éhonté où l’individu quelconque est devenu roi. On peut remarquer d’ailleurs que l’histoire est souvent faite de grands mouvements de balancier, oscillant d’un extrême à un autre.

    Revenons maintenant à nos sauvageons et analysons sans préjugés le terme. Il est une spécialité intellectuelle étudiant le parallèle entre comportements animal et humain: l’éthologie, puisque c’est son nom, a eu pour fondateur majeur Konrad Lorenz (1903,1989) même si cette discipline est déjà latente chez un penseur comme Schopenhauer (1788,1860). Je constate :

    - Les jeunes dont il est question qui vivent au sein de ce que l’on appelle désormais et de façon très péjorative « cités », vivent en bandes : pour caractériser cet aspect dans le cadre animal, on évoque le terme de « meute ». Dans les deux cas d’ailleurs, la structure est très hiérarchisée et toute modification de l’édifice se fait par grande violence. Qui ignore l’exécution de temps à autres de certains chefs de bande ?

    - Ces jeunes, on le sait, disposent d’un vocabulaire particulièrement restreint. Or, on sait justement que l’un des modes de différenciation entre homme et animal, est justement le langage. En cela, nos jeunes sont très proches de l’animalité.

    - Les jeunes dont il est question ont un sens aigu du territoire au point que tout individu non identifié comme membre de la cité se voit abordé, voire agressé. Ce sens très particulier du territoire renvoie directement à la notion de niche environnementale qui est essentielle chez les animaux, y compris chez les moins évolués comme c’est le cas des reptiles. On sait que les animaux défendent avec beaucoup de détermination leur territoire : malheur à l’intrus.

    - Le rapport qu’entretiennent ces jeunes de sexe le plus souvent masculin avec les femmes est lui aussi emblématique ; ou la femme est perçue comme instrument de plaisir et l’on voit poindre le principe des tournantes, viols collectifs effectués par la bande. Ou la femme est réduite à la maternité ; l’idée par exemple d’une autonomie intellectuelle ou sociale féminine disparait donc, la femme n’ayant pour seule vocation que l’enfantement : bien évidemment, ce n’est certainement au sein du monde animal qu’un statut favorable serait octroyé puisqu’il n’est alors question que de mâles et de femelles, principalement préoccupés par les besoins primaires.

    Bien évidemment cet article pourrait être une propédeutique à l’élaboration d’un ouvrage traitant du phénomène de désociabilisation (décivilisation) ou d’un livre explorant plus en détail l’animalité croissante dans certains segments sociétaux de la France contemporaine. Je ne pense pas qu’en 1998, Jean-Pierre Chevènement avait réfléchi en détail à la problématique qu’il a initiée en utilisant le terme de « sauvageon ». Pour autant, au vu des arguments précités, difficile de ne pas lui octroyer un satisfecit.

    Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com

  • La nouvelle lutte des classes : les nations contre les marchés financiers

    Par Aristide Leucate *

    Les nations sont devenues les nouveaux prolétaires de la mondialisation, exploitées, vidées de leur substance et, finalement, aliénées entre les mains irresponsables de la haute finance apatride, des marchés financiers, des banques, des fonds monétaires et autres fonds de pensions, tous concourant à ce mortifère turbo-capitalisme d’arraisonnement du monde.

    Depuis que l’ancien Premier secrétaire du PS, devenu locataire de l’Elysée le 6 mai 2012, a ratifié, les 28 et 29 juin2012, le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), notre pays est littéralement placé sous tutelle de la Commission de Bruxelles. Un peu comme nos communes l’étaient sous celle de l’Etat, avant les lois Deferre de décentralisation. Flamby Normal ne fit, cependant, qu’emboîter le pas de son prédécesseur qui, le 21 février 2012, ratifia le Mécanisme européen de stabilité (MES), sorte de FMI européen que la France devra abonder à hauteur de 142,7 milliards d’euros et qui prohibe les déficits publics au-delà de 0,5% du PIB des Etats. Or, dans son dernier rapport public annuel, la Cour des comptes a estimé irréaliste la politique du gouvernement socialiste de tenir le déficit public de la France en dessous des 3% du PIB. Partant, la France, ayant vraisemblablement atteint, fin 2012, un déficit proche de 90% de son PIB (environ 1700 milliards d’euros, soit 11 151,27 milliards de Francs), s’expose, à un programme drastique d’ajustement structurel, « comportant une description détaillée des réformes structurelles à établir et à mettre en œuvre pour assurer une correction effective et durable de son déficit » (art. 5 du TSCG).

    En d’autres termes, notre pays est, volens nolens, condamné à une politique libérale d’austérité sans précédent, coincé dans l’étau incoercible de Bruxelles et de Francfort, sous l’œil vigilant de la Cour de justice de Luxembourg. Dès lors, que pèsera la pâle réforme des banques promises par François Le Normal ? Ayant déclaré emphatiquement, hier, que son « ennemi sans visage » était la « Finance », le voilà, aujourd’hui, embrasser les dogmes libre-échangistes de la Banque centrale européenne. L’économiste, Gaël Giraud, a raison de dire que « ce projet n’est pas du tout ce que prétendent ses promoteurs, [quand] ils affirment qu’il s’agit de séparer les activités utiles à l’économie [dépôt et épargne, NDLR] des activités inutiles [spéculation, NDLR], et de sécuriser les dépôts des Français ». En réalité, note-t-il, « il s’agit d’un projet qui (…) déploie un filet de sécurité supplémentaire pour les banques, qui, en cas de malheur, risquent d’être à nouveau renflouées par le contribuable ! (…) En cas de faillite d’une banque, le gouverneur de la Banque de France et le directeur du Trésor disposent de la majorité absolue pour décider comment et par qui elle sera renflouée. (…) C’est un projet qui a été rédigé sous la dictée des grands banquiers français. Il y a une collusion d’intérêt évidente entre le Trésor, Bercy et les banques » (L’Expansion, 8 février). [...]

    La suite dans L’AF 2857

    *Aristide Leucate est rédacteur à L’Action Française

    http://www.actionfrancaise.net

  • INDECT : un projet européiste totalitaire

    INDECT est un projet de recherche qui doit déboucher à l’élaboration d’outils innovants, permettant d’assurer la protection des citoyens européens.

    Un priorité donc : renforcer la vidéosurveillance, automatiser la reconnaissance des menaces via une analyse intelligente du comportement des citoyens. Dans cette optique, le projet Indect vise aussi à renforcer la surveillance du web : analyse des données, des vidéos, des photos, des textes…

    Bref, sous couvert de protection des citoyens, Big Brother is watching you !

    http://www.contre-info.com/

  • L’autorité publique est aux mains du système financier

    Entretien avec Hervé Kempf

    Vous démontrez avec des exemples innombrables comment le monde glisse vers une sorte de régime autoritaire dont l’intention unique est de maintenir les privilèges d’une caste, l’oligarchie. Cela vous amène à une conclusion socialement et politiquement dramatique : la fin possible de la démocratie.

    L’oligarchie est la définition d’un régime politique. L’oligarchie est un concept inventé par les grecs aux IVe et Ve siècle av. J.-C. Les grecs ont défini les façons selon lesquelles les sociétés humaines pouvaient être gouvernées : la dictature, le despotisme, la monarchie, la tyrannie, la démocratie, qui est le pouvoir du peuple pour le peuple et par le peuple, et ensuite ils ont défini une autre forme de gouvernement qui est précisément l’oligarchie.

    L’oligarchie est le pouvoir aux mains de peu de personnes. Ce que je dis alors c’est que, au moins en Europe, nous glissons vers l’oligarchie. Le système politique actuel fait qu’un groupe de peu de personnes imposent ses critères au reste de la société.

    Vous suggérez que nous sommes dans une phase de post-démocratie dans laquelle, avec l’objectif de se maintenir au pouvoir, l’oligarchie maintient une fiction démocratique.

    Bien sûr. L’oligarchie répète sans cesse que nous sommes dans une démocratie et que tout est parfait. C’est une fiction. Même les intellectuels ont oublié le concept d’oligarchie et contribuent à nourrir la fiction. Tous les intellectuels en syntonie idéologique avec le capitalisme ont maintenu l’idée selon laquelle existaient seulement deux alternatives : ou la démocratie, ou le totalitarisme.

    Cela pouvait être compris au début à travers deux exemples : dans les années ’30 avec Hitler, ou dans les années ’50 ou ’60 avec l’Union soviétique, on pouvait dire qu’il était précis d’opter entre la démocratie et ces deux dictatures. Mais cela est fini : depuis la chute du Mur de Berlin en 1989 et le naufrage de l’Union Soviétique, nous passons à un autre ordre. Mais les intellectuels qui sont au service du capitalisme ont persisté dans l’idée selon laquelle il y a seulement deux chemins : ou la dictature, ou la démocratie. C’est pourquoi il est important que le concept d’oligarchie soit bien présent pour comprendre que, progressivement, la démocratie nous a été volée.

    Les pays européens, et beaucoup plus les États-Unis, ont glissé vers un régime oligarchique où le peuple n’a déjà plus de pouvoir. La démocratie européenne est malade, elle s’est beaucoup affaiblie, et s’oriente de plus en plus vers l’oligarchie. En revanche, les États-Unis ont arrêté d’être une démocratie : c’est une oligarchie, parce que c’est l’argent qui détermine les orientations des décisions politiques. En réalité, l’oligarchie est une démocratie qui fonctionne seulement pour les oligarques. Dès qu’ils se sont mis d’accord entre eux, ils imposent les décisions.

    Nos systèmes ne peuvent plus s’appeler démocratie, parce que la puissance financière détient un pouvoir démesuré. L’autorité publique est dans les mains du système financier. Les pouvoirs publics ne prendront jamais de décision que puisse nuire aux intérêts économiques, aux intérêts de l’oligarchie financière. Nous devons accepter l’idée que ceux qui ont les rênes du pouvoir politique de l’État ne prennent pas de décisions pour le bénéfice de l’intérêt général. Leurs décisions peuvent aller à l’ encontre de l’intérêt public.

    Ce raisonnement implique que la souveraineté populaire a disparu, comme idée et comme pratique.

    Effectivement. Déjà il n’y a plus de souveraineté populaire. Quand le peuple arrive à réfléchir, à discuter et à délibérer ensemble et prend une décision, l’oligarchie va contredire la décision populaire. En 2005 il y a eu en Europe un grand débat autour d’un référendum qui à la fin a été organisé en France et ensuite en Irlande et aux Pays-Bas sur un projet de traité de Constitution européenne.

    Pendant six mois, la société française a discuté de ce sujet comme elle ne le faisait pas depuis de nombreuses années. Les médias, appuyant la philosophie capitaliste, disaient « il faut voter oui, il faut voter en faveur du traité ». Mais le peuple français a voté « non ».Et qu’est-il arrivé ensuite ? Presque deux ans plus tard les gouvernements d’Europe ont imposé ce traité avec quelques légères modifications sous le nom de Traité de Lisbonne. Il y a eu alors une trahison extraordinaire de la volonté populaire. Nous retrouvons cet exemple dans d’autres endroits.

    Sans aller plus loin, en 1991, en Algérie, les islamistes ont gagné les élections législatives, mais les militaires ont interrompu le processus par un coup d’État qui a mené le pays vers une guerre civile épouvantable. Autre exemple : en 2005 les palestiniens ont voté pour choisir leurs députés. C’est le Hamas qui a gagné. Cependant, tous les États, des États-Unis jusqu’à l’Europe, en passant par Israël, ont choisi d’ignorer le Hamas parce qu’ils le considèrent comme une organisation terroriste. On n’a pas respecté le vote du peuple palestinien. Le peuple en tant que tel est le cœur de la démocratie c’est-à-dire le principe à partir duquel tous partageons quelque chose.

    Le peuple n’est pas vous, Michel ou moi, mais tous ensembles. Nous partageons quelque chose et nous devons prendre une décision conjointe. Nous formons un corps, c’est pourquoi on dit « le corps électoral ». Mais ce qui est arrivé en Europe en 2005 marque une rupture profonde avec le peuple.

    Cependant, entre l’idée d’oligarchie qui existait au début du XXe siècle et maintenant, il y a eu aussi une coupure radicale dans ce groupe.

    Oui. Il y a eu une évolution de l’oligarchie. Maintenant nous pouvons parler des déviations de l’oligarchie poussée par l’évolution même du capitalisme. Durant les trente dernières années le capitalisme s’est transformé. Tout commence en 1980, quand Ronald Reagan gagne les élections présidentielles aux États-Unis et Margaret Thatcher arrive au pouvoir en Grande-Bretagne.

    À partir de là, non seulement s’est concrétisé un capitalisme orienté vers la  financière, mais aussi une une transformation culturelle, anthropologique a eu lieu. La philosophie capitaliste s’est répandue avec ce message : « La société humaine n’existe pas ». Pour les capitalistes, la société est un une collection d’individus qui se trouvent dans une boule et son unique mission consiste à en tirer un maximum de profit.

    Pour les capitalistes, l’individu est séparé des autres, est en concurrence permanente avec eux. Dans cette vision, ce qui est commun n’est plus le peuple, mais le marché. Pour cette raison les gens ont tant de difficultés à se sentir un citoyen qui participe à un processus commun à tous. Le système a occulté une donnée : le phénomène fondamental qui s’est produit au sein du capitalisme au cours des trente dernières années fut l’augmentation de l’inégalité, dans tous les pays, y compris les pays émergents.

    Nous sommes dans une phase cruciale de crise. Il n’y en a déjà plus une, mais plusieurs, et toutes se concentrent en même temps. La réponse de l’oligarchie est proportionnelle à l’intensité de ces crises : l’autoritarisme et la répression comme réponse.

    Nous sommes dans un moment très délicat de l’humanité. La crise écologique s’aggrave de plus en plus et les crises sociales s’accroissent : Europe, États-Unis, les pays arabes, la Chine et Inde. Et face à l’augmentation des protestations populaires, l’oligarchie tend à aller vers une direction de plus en plus autoritaire, répressive, militaire. C’est ainsi en France, en Italie, en Angleterre, aux États-Unis, au Canada.

    Dans chacun de ces pays nous avons vu le développement impressionnant des technologies policières (caméras de surveillance, fichiers informatiques, etc.). Nous affrontons un double danger : non seulement que la démocratie se dirige vers l’oligarchie mais, aussi, que l’oligarchie, le capitalisme en général, entrent dans une phase autoritaire, insistant sur des sujets comme la xénophobie, l’insécurité ou la rivalité entre les nations.

    L’oligarchie ne veut pas adopter des mesures pour pallier à la crise écologique ou pour diminuer l’inégalité. Non. Ce que l’oligarchie veut, c’est conserver ses privilèges fondamentaux. C’est une oligarchie destructrice. Je crois qu’elle ne comprend pas la gravité de la situation. Au lieu d’évoluer, l’oligarchie est chaque fois plus réactionnaire.

    Aujourd’hui il y a un nouvel élément, qui sera sans doute déterminant : la crise écologique, la crise climatique. Cependant, peu sont ceux qui sont disposés à relever les défis.

    Nous sommes dans un moment essentiel de l’histoire humaine, pour deux raisons. En premier lieu, nous traversons un moment de notre histoire dans lequel l’humanité arrive aux limites de la biosphère. L’espèce humaine s’est répandue et développé à travers de la planète en s’appuyant sur une nature qui nous semblait immense et inépuisable. Mais maintenant l’ensemble de l’espèce humaine découvre que la planète a des limites et qu’il est nécessaire de trouver un nouvel équilibre entre l’activité et la créativité humaines et les ressources.

    Nous devons changer de culture et passer de l’idée selon laquelle la nature est inépuisable à la réalité que nous mettons en danger ces ressources. Il nous reste à apprendre à les économiser et à les utiliser avec sagesse et prudence. En cela, se joue un changement de culture. Le deuxième en importance, est que nous nous trouvons au moment où nous formons une société humaine. Avant nous étions comme des étrangers les uns avec les autres. Là non.

    Même si à Rio de Janeiro on vit d’une façon différente qu’à Paris, à Londres ou Shanghai, il y a beaucoup d’éléments communs qui nous amènent à prendre conscience que nous appartenons au même monde. La mondialisation non seulement est en compétition avec la mondialisation de la culture ou de l’économie, non, mais aussi atteint la population humaine. Nous découvrons que nous avons des intérêts communs.Les problématiques de l’oligarchie ou de la démocratie se jouent aussi en « Amérique Latine », en Asie et en Europe. Nous sommes la même société.

    C’est un nouvel élément dans l’histoire de l’humanité. Mais cette nouvelle société doit réécrire, inventer une nouvelle façon de vivre avec la biosphère et les ressources naturelles. Si nous n’arrivons pas à le faire, cette société humaine ira vers le chaos, la concurrence et la violence [nous y sommes déjà au Moyen Orient et Afrique NDLT]. Il n’y aura pas seulement du désordre, l’aventure humaine s’arrêtera.

    Pour vous, il ne peut pas y avoir un renouvellement de la démocratie si la question écologique n’est pas prise en considération.

    L’écologie et la démocratie sont inséparables. Si nous regardons vers les années 70, quand le mouvement écologique a pris son impulsion, il l’a fait avec une critique de la démocratie. La démocratie a toujours été dans le cœur de l’écologie. Mais ensuite le capitalisme a dérivé vers l’oligarchie et nous ne sommes déjà plus dans une situation démocratique. Le capitalisme et l’oligarchie poussent toujours vers la croissance économique.

    Mais aujourd’hui nous savons que cette croissance économique fait des dommages importants à l’environnement. Nous ne savons pas produire de la croissance économique sans détruire l’environnement, sans émettre du gaz avec effet de serre, sans détruire les forêts comme dans l’Amazonie, ou sans produire d’énormes quantités de soja comme en Argentine, pour lequel des tonnes de pesticides sont utilisés.

    La croissance permet qu’on oublie l’énorme inégalité qu’existe. La croissance permet de calmer les tensions sociales. Le développement de l’oligarchie, c’est-à-dire, le délire d’un petit nombre de personnes pour s’enrichir d’une manière colossale, pousse à la croissance et, en même temps, à la destruction de la nature. C’est pourquoi la question démocratique est essentielle. Nous devons arriver à une situation où nous pouvons discuter et réussir à diminuer l’inégalité et, ainsi, pouvoir redéfinir ensemble une économie juste qui ne détruit pas l’environnement.

    En somme, toute reformulation de l’idée et du principe de démocratie passe par l’écologie.

    Effectivement : il est impossible de penser le monde si nous oublions de la question écologique. Ce sujet n’est pas exclusif des Européens ou des occidentaux, non, c’est une question mondiale. Le sujet du changement climatique, le sujet de l’épuisement de la biodiversité ou de la contamination sont des sujets mondiaux.

    Il est impossible de penser à l’émancipation humaine, à la dignité humaine, à la justice sociale, à l’évolution vers une humanité réalisée dans laquelle chaque personne pourra exprimer ses potentialités par rapport aux autres, dans le concret, rien de cela ne peut être pensé si sont laissées de coté , la nature et la relation avec la biosphère.

    La situation actuelle est grave à cause de la crise écologique mais aussi pleine d’espoir. Nous avons dix ou vingt ans devant nous pour organiser la transition et permettre aux jeunes du futur qu’ils imaginent une société harmonieuse. Si dans 10 ans nous ne contrôlons pas la contamination, si dans 10 ans nous ne réussissons pas à l’empêcher l’évolution dictatoriale du capitalisme, nous allons tout droit vers des situations très difficiles.

    Pagina 12 via l’excellent blog Au bout de la Route

    http://fortune.fdesouche.com

  • La fin du PCF

    pcf.pngSURPRISE pour les délégués au XXXVIe congrès du Parti dit communiste dit français, le 7 février 2013 à Aubervilliers (93) : des drapeaux arc-en-ciel (homosexuels – si Jeannette Vermeersch voyait ça…), mais plus de faucille ! Plus de marteau ! Ces beaux outils ont été mis à la casse par la direction, une nuit sans lune, sans consulter personne. Et ça, c’est encore du stalinisme bien sanglant, bien abject…

    N’en demandez pas plus. « La fin du PCF » est annoncée dix ans plus tôt (2002-2003) par la revue “Communisme” n° 72/73. Et par quels experts ! Stéphane Courtois, directeur du “Livre noir du communisme” (100 millions de morts), note « l’effondrement communiste » sous l’étiage électoral de 1932. Puis Anicet Le Pors, ancien ministre PCF de la Fonction publique (1981-84), remarque que « le PC ne produit plus aucune idée ». Et se fait hegelien – « Tout ce qui naît est digne de périr » – pour philosopher : « C’est dramatique. Tout ça n’existe plus. Non seulement ça n’existe plus mais il faut que des choses meurent pour que d’autres vivent. »

    C’est l’époque où j’ai croisé Le Pors : il arrivait à une réunion souverainiste dans une crypte (!) de Paris XIIIe (où il est né en 1931), et me voyant crier “Le Libre Journal” de Serge de Beketch à la porte, il a tenu à me serrer la main ; à ma vive surprise. C’est aussi l’époque (25 février 2003) où “Le Parisien” affirme que la revue du PCF “Économie et politique” aurait « bénéficié de rentrées douteuses en 1990 et 1991 » (240 000 € versés par de grandes entreprises publiques) en règlement de « factures fictives ».

    Ben quoi ? L’or de Moscou s’est tari. Le PCF n’est plus communiste, mais demeure un parti de larbins. Les pourboires de grandes entreprises, publiques et privées, lui sont indispensables. Les petits cadeaux de Lagardère, marchand de canons, ne sont pas dédaignés. Dès 2001, 20 % du capital de “l’Humanité” sont aux mains du Capital. C’est l’année où je me vois expulsé violemment de la fête de “l’Huma”, dans la compagnie honorifique de Louis Dalmas et “Balkans-infos”, pour faire place au patronat (Medef) et à… Coca-Cola !

    Le 23 mai 2001, j’explique dans “Minute” « Pourquoi et comment, sans le savoir, vous renflouez “l’Huma” ». Oui, vous : vous la financez en tant que contribuable, quand l’État lui remet une dette de 13 millions de francs (MF). Si vous avez un livret de Caisse d’épargne (5 MF), si vous êtes actionnaire de TF1 (8 MF) ou Hachette (8 MF), vous serez heureux de savoir que ces entreprises, sans vous consulter, confient vos picaillons aux… pourfendeurs du capitalisme ?

    Aux nouveaux laquais du capitalisme, bien sûr ! Leur employeur soviétique les a licenciés de fait en décédant, et ils ont couru à la botte du Capital. À sa table de bridge, ils sont le mort.

    PATRICK GOFMAN  http://fr.altermedia.info/

     

  • Ligue du Midi : NON au projet de village Rom à Montpellier

    Communiqué de la Ligue du Midi : « Village Roms » de Veyrassi, restons mobilisés face à la duplicité de la municipalité

    F

    in janvier 2013, la mairie de Montpellier, par la voix de son premier adjoint socialiste, Serge Fleurence, avait fait connaitre son intention de créer un « village d'insertion » pour des familles Roms sur le terrain de Veyrassi, à proximité immédiate de l'UFR STAPS (étudiants en sport) et du quartier tranquille du Plan des 4 seigneurs. Cette initiative a soulevé un certains nombres de questions légitimes.¢

     

    En effet, alors que ce quartier accueille de nombreux étudiants qui ont énormément de difficultés à trouver des logements, on peut se demander quel est la priorité de la mairie en terme d'aménagement surtout lorsque l'on connait l'importance que revêt l'enseignement supérieur pour le développement de notre cité. Sommes-nous encore dans une ville universitaire ou bien Montpellier va-t-elle devenir le centre d'accueil pour tous les Roms vivant en France?

    Cette interrogation est d'autant plus compréhensible que ce projet est loin de faire l'unanimité même au sein de l'équipe d’Hélène Mandroux. D'ailleurs Serge Fleurence avait lui-même déclaré : « Montpellier ne va pas devenir la capitale des Roms. J'ai atteint le seuil de tolérance ». Malgré ces déclarations, nous avons assisté à un véritable retournement de veste de la part du premier adjoint qui ne s'explique que par le changement de gouvernement.

    Nouvelle volte-face : devant la levée de bouclier de la population -plusieurs milliers de pétitions-, Serge Fleurence déclarait hier, que ce projet ne verrait pas le jour à Veyrassi, tout en ouvrant la porte sur un autre site.

    EPourquoi, cette volonté, d’encercler, notre bonne ville d’une ceinture de camps insalubres, ouverts à tous les trafics et peuplés de populations inintégrables ?

    EPourquoi toujours taxer les populations de souche et les classes moyennes, alors que le pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise ?

    Face à cette initiative contestée par les riverains et par une large partie des montpelliérains, la Ligue du Midi tient à dénoncer une politique anti-identitaire qui démontre la rupture abyssale entre les élus et les préoccupations populaires. La Ligue du Midi se réserve le droit de mener à l'avenir des actions pacifiques à l'encontre de ces projets car nous refusons de voir nos quartiers détruits par des décisions politiques aux conséquences dramatiques et parce que, plus que jamais, nous voulons rester Maîtres chez nous !¢

    Ligue du Midi

    Membre du Réseau-identités

    BP 1-7114

    30912 – Nîmes cedex 2

    Tel: 04 34 40 41 29 / 06 83 25 36 10

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Le lobby homosexuel en action

     

    Pour certaines associations comme l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) et le Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL), l’adoption de la loi sur le « mariage pour tous » ne suffit pas. D’où leur idée d’organiser des colloques dans toute la France afin de sensibiliser l’opinion sur la pluriparentalité et la question du genre [1].

    L’APGL a même été reçue le 23 janvier dernier par le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir [2]. De son aveu, elle a pu rencontrer les divers participants à l’élaboration de la loi : cabinet du Président et du Premier ministre, ministres, députés et groupes parlementaires (PS, PG et EELV).

    D’après l’association :

    « L’objectif de ces rencontres est de continuer à faire entendre la voix de l’homoparentalité, des parents gays et lesbiens et de leurs familles, dans les instances les plus proches du gouvernement, afin de favoriser la prise en compte de nos situations et de nos idées pour la prise en compte réelle de nos familles. »

    En réponse à un questionnaire [3] envoyé par l’APGL à François Hollande, alors qu’il était encore candidat, ce dernier se déclarait pour l’extension des possibilités de partage de l’autorité parentale en cas de décès ou de séparation, pour l’adoption par des couples homosexuels, pour la procréation médicale assistée à destination des couples de femmes, pour l’introduction de l’homoparentalité dans les programmes scolaires et dans les formations des professionnels de la famille et de l’enfance. Selon lui, les « homoparents » devraient bénéficier des mêmes avantages sociaux que les parents hétérosexuels.

    Ces associations, qui ne sont pas les seules, ne représentent sans doute pas grand monde parmi les homosexuels déjà peu nombreux par rapport à la population totale. Pourtant, elles semblent être largement intégrées au processus soi-disant démocratique d’adoption des différentes lois sociétales promises par Hollande. Ceux qui pensent qu’il n’existe aucun lobby en France feraient bien de méditer sur ce point.

    Quant aux allégations selon lesquelles le mariage pour tous n’implique pas l’adoption, le candidat Hollande semblait penser le contraire. Madame Guigou disait elle-même en 1998 que le mariage homosexuel n’avait pas lieu d’être puisqu’il y avait le PACS. On l’entend moins aujourd’hui, étrangement.