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lobby - Page 2396

  • Révision des lois bioéthiques : Michael Lonsdale donne sa voix à l'embryon (arch 2011)

    Michael Lonsdale répond à "Présent"
    À la veille de l'examen du projet de loi de révision des lois bioéthiques, l'initiateur de la pétition en ligne pour un moratoire sur la recherche embryonnaire, les2ailes.com, a remis devant l'Assemblée nationale les 11 000 signatures récoltées en quelques semaines. Stanislas de Larminat n'avait l'appui d'aucune association ; il n'avait pas de fichier d'adresses ; pas d'appareil. Il a simplement estimé que devant la perspective d'une autorisation de principe de la recherche, ou de la prorogation du régime dérogatoire qui tout en interdisant la recherche la rend possible depuis les lois bioéthiques de 2004, il était impossible de ne rien faire.
    Sa pétition, on pourrait la qualifier d'artisanale. Elle s'est propagée comme une traînée de poudre, de personne à personne. Elle est, de ce fait, éminemment représentative d'une réelle inquiétude des Français, à qui l'ensemble des gros médias fait pourtant avaler quotidiennement une ration d'arguments en faveur de la culture de mort.
    Lundi matin, c'est Michael Lonsdale qui, aux côtés de Stanislas de Larminat, a présenté la pétition à la presse, avant d'accompagner un modeste cortège de 2CV vers l'Assemblée. Les deux hommes ne se connaissaient pas. L'acteur - le « Frère Luc » des Hommes et dieux et qui a touché 3,5 millions de cœurs - s'est associé avec enthousiasme à la démarche au nom de son amour pour la vie. Parce que les choses doivent être claires. Parce qu'en l'état actuel de la science, qui détruit des embryons au nom de sa « liberté », on peut craindre, demain, la création d'embryons artificiels.
    Parenthèse pateline. On se souviendra de l'arrivée des 2CV bleu-blanc-rouge amenant Lonsdale, Larminat, la pétition... Les voitures grimpent sur le trottoir devant la façade « Seine » du Palais-Bourbon. S'y garent insolemment devant les policiers de garde. Elles y resteront - petit miracle ! - tout le temps de la petite cérémonie qui voit la remise symbolique d'une des 570 enveloppes destinées aux députés à Xavier Breton, élu UMP de Bourg-en-Bresse, qui anime un petit groupe parlementaire soucieux de limiter les dégâts de la loi bioéthique.
    Celui-ci a déposé un amendement d'interdiction pure et simple de toute recherche sur l'embryon, et des amendements « de repli » pour obtenir au moins son arrêt provisoire par un moratoire, et à tout le moins le régime d'interdiction de principe.
    Il faut lire la pétition de Stanislas de Larminat sur son site, où elle reste active. Elle dénonce ces députés qui, en votant la possibilité de considérer l'embryon - « être humain », incontestablement - comme un « matériau de laboratoire », se rendraient « coupables d'être irresponsables ».
    L'objectif est parcellaire : s'opposer, sur un point précis, à une nouvelle dérive de la culture de mort tout en limitant les dégâts dans la situation existante. Pourrait-on obtenir davantage ? J'ai entendu un député de la majorité, la semaine dernière, expliquer que la remise en cause de l'avortement à l'Assemblée nationale était aujourd'hui totalement « taboue ». C'était « off », bien sûr. Devant l'urgence de la révision des lois bioéthiques, il faut bien en tenir compte. Mais il ne fait pas de doute que la démarche de Larminat s'inscrit dans un cadre clair de respect de la vie de tout être humain conçu : « N'est-ce pas le refus d'engager ce débat - et donc celui du statut de l'embryon - qui conduit le parlement à envisager la libéralisation totale de la recherche embryonnaire ? »
    J'ai demandé à Michael Lonsdale, connu pour son engagement catholique et sa foi affirmée, s'il était venu là en tant que chrétien.
    —Je suis venu parce que je crois à la vie et que c'est infiniment précieux, et qu'il faut la protéger. Ne pas laisser faire tous ces projets de recherche scientifique qui sont proprement hallucinants - quand on pense qu'on va laisser trifouiller la vie à son départ, il faut être très présent dans ce débat. Il s'agit de la vie, de la vie honnête, et de la vie belle ! Il ne faut pas que ces embryons soient soumis à des manipulations... Dieu sait pour quoi ! Parce qu'il y a toujours le Mauvais qui est là-dedans.
    —    Qu'est-ce qu'un embryon, donc, Michael Lonsdale ?
    —Oh là là ! Ne me demandez pas de précisions scientifiques ! C'est un petit bout de machin de truc-chose, mais c'est toute la vie qui est incluse là-dedans !
    Xavier Breton, aussi
    Le député de Bourg-en-Bresse a également répondu à une question de Présent.
    —    Peut-on défendre une « exception française » en matière de bioéthique par rapport à beaucoup d'autres pays qui autorisent ce genre de recherches ?
    —    Nous  pouvons  être  fiers,  en France, d'avoir des lois de bioéthique qui montrent que nous ne sommes pas dans un vide complet. Il y a aujourd'hui des pays qui sont dans une logique d'ultralibéralisme très dangereux en matière éthique. Je crois que la France, depuis les lois de 1994 révisées en 2004, a su se doter de lois faites d'équilibre dont on peut être satisfait en partie, ou complètement, mais c'est en tout cas tout à notre honneur d'avoir un débat comme celui-là, qui, je l'espère, continuera à affermir les positions de notre pays.
    De fait, il y a beaucoup de choses plus que contestables dans la loi, mais tout de même une volonté de ne pas tout laisser faire.
    L'Alliance pour les droits de la Vie, la Fondation Jérôme-Lejeune, Frigide Barjot qui sur appelalaverite.com a lancé tout récemment une autre pétition contre la recherche embryonnaire, et Chrétienté-Solidarité étaient présents à la conférence de presse de lundi pour apporter leur soutien et dire leur solidarité avec la pétition de Stanislas de Larminat.

    
J.S. Présent 9 FÉVRIER 2011

  • Sciences éco ? Non : pensée unique !

    La réforme du lycée se met doucettement en place dans la plus grande impréparation. Il faudra parler plus à fond de cette initiative du gouvernement de Sarkozy visant à moderniser l'enseignement sur fond de technologies nouvelles et d'abandon de plus en plus appuyé de la culture littéraire. En attendant, je viens de découvrir le programme de « sciences économiques et sociales » sur lequel nous allons nous arrêter aujourd'hui. La grande nouveauté de la classe de seconde par laquelle la réforme commence est la mise en place d'« enseignements d'exploration » (où l'on a casé le latin et le grec, objets d'une précédente chronique) qui sont au libre choix des élèves, pourvu qu'ils optent pour au moins une matière économique. Si le programme est assez succinct, les nouveaux manuels de sciences économiques et sociales ne le sont pas moins... À quoi s'ajoute un fort penchant idéologique qui mériterait (une fois de plus) une levée de boucliers des parents.
    Le voici donc, le tout nouveau manuel à peine sorti des presses des éditions scolaires Belin, trop tard pour coïncider avec la rentrée scolaire et bien trop tard pour que les professeurs affectés à cette nouvelle matière aient eu le temps de préparer leur cours... Comme tant de manuels actuels, sa surface est occupée au bas mot au tiers (un tiers qui se rapproche de la moitié) d'illustrations, de bulles, de schémas envahissants ; quant aux textes, une belle part en est puisée dans la presse quotidienne et magazine. Courts, surtout, les textes. Dès qu'il y a plus de deux ou trois paragraphes, comment attendre de nos jeunes lycéens qu'ils s'attellent à la lecture ?
    C'est pourquoi, sans doute, le manuel est visuellement conçu comme un site Internet, avec ses mots-clefs et sa mise en page incitative au zapping.
    Je ne vous parle même pas du goût des illustrations qui varient du moche au banal en passant par la photo digne de figurer à l'examen de passage du code de la route ici, c'est pour faire dire à l'élève qu'un radar est un « bien public » qui « produit un service » sur les routes.
    L'idée du programme est de fournir à tous les élèves de seconde des notions d'économie et de sociologie aptes à les aider à bien choisir leur orientation future dans des études qui « débouchent sur des postes d'encadrements nombreux et variés aussi bien dans la fonction publique que dans le secteur privé » (Bulletin officiel de l'Education nationale, numéro spécial du 29 avril 2010). Mais point trop n'en faut... « Les objectifs d'apprentissage retenus pour cet enseignement d'exploration sont volontairement limités et ne doivent pas conduire à une étude exhaustive des notions et des outils figurant dans le programme », assure le même numéro du BOEN.
    Le résultat ? Une série de « thèmes » qui seront effleurés tout au long de l'année et où l'accent est mis - c'était à prévoir - non sur l'esprit d'entreprise et le rôle social et humain du travail ; mais, comme on le voit dans la traduction en manuel des exigences du programme, sur les inégalités, le réchauffement climatique, et même l'idéologie de genre. La discrimination positive affleure, la tarte à la crème est partout.
    Idéologie de genre, mais oui : au chapitre de la « socialisation » (page 148 du manuel Belin), on apprend « comment la famille "fabrique" filles et garçons ». On laisse la parole à Christian Baudelot et Roger Establet, sociologues de gauche et grands pourfendeurs de « l'école capitaliste en France ». Ils expliquent comment, par la description pleine de préjugés des garçons et des filles, les exigences différentes, les encouragements à l'autonomie réservés à ces messieurs plutôt qu'à ces demoiselles, les « jouets sexués », on « fabrique » les sexes. « Bref tout cet ensemble de comportements différenciés, de stimulations, d'attentes, d'injonctions, de récompenses ou de désapprobations contribuent à forger peu à peu des identités de genre qui, pour n'avoir rien de naturel, finissent par coller à la peau des garçons et des filles comme une seconde nature. »
    Comme si c'était la chose la plus normale du monde, voilà donc niée la fondamentale différence et la bienfaisante complémentarité entre l'homme et Ia femme. Au détour d'un manuel proposé aux gamins de 15 ou 16 ans, on explose ainsi la notion du réel. Il faut bien voir que ces imbécillités assénées avec tout le sérieux apparent d'un manuel scolaire s'adressent à des jeunes dont le sens critique n'est pas des plus développés (quand ils savent lire). Et l'affaire est d'autant plus pernicieuse que, par ailleurs, le propos des auteurs semble être de mettre en garde les lycéens contre le poids des marques et du consumérisme : il y a donc un fort moralisme dans la présentation qui se traduit aussi par la constante référence au réchauffement climatique. Il faut croire ce que le programme et le manuel enseignent.
    S'agissant de l'idéologie du genre, cette seule page, ce seul article véritablement révolutionnaire devrait disqualifier le manuel Belin, mais on suppose que les autres sont pareils...
    Ce qui est sûr, toutefois, c'est que le programme de sciences économiques et sociales permettra aux jeunes de jargonner à qui mieux mieux. Ils sauront dire « élasticités-revenu » (pas forcément en sachant ce que cela veut dire) et, avec un peu de chance, comprendre en quoi la photo d'un automate de vente de tickets de métro et celle d'une file de passagers attendant de recharger leur pass-navigo au guichet « illustrent la substituabilité de deux facteurs », et même de dire lesquels.
    Nos chers adolescents apprendront pourquoi il faut une taxe carbone, combien peu l'arrivée de l'euro a poussé les prix à la hausse depuis 2001 (lesquels ? en France ? dans l'UE ? mystère !), ils sauront que les délocalisations sont relativement moins dangereuses pour l'emploi qu'on ne pourrait le croire. Amusant : dans le graphique sur les coûts du travail dans le monde, le manuel Belin ne présente que ceux de l'OCDE (où la France caracole en tête) et point ceux de la Chine ou de l'Inde ou du Vietnam, dont, il est vrai, le salaire de base risquerait d'être invisible à l'échelle retenue.
    Chapitre après chapitre, les jeunes sont invités à découvrir comment leur origine sociale influe sur leurs choix, leurs goûts, leur réussite future. À voir que des gens de petite naissance (ce n'est pas dit comme cela !) ont réussi : ainsi les auteurs rendent-ils leur hommage de caste à Pierre Bourdieu, porté aux nues et plusieurs fois cité par ailleurs, et leur hommage démagogique à Mohamed Dia, « gosse de Sarcelles », « créateur franco-malien de vêtements de sport et de tenues de ville (sportswar et streetwear) ». L'article cité est de Libération, vous aurez compris que la « tenue de ville » n'est pas celle à laquelle on pense d'emblée. Nos jeunes ont-ils vraiment besoin d'apprendre que des « genres musicaux hybrides nés dans les grandes mégapoles » s'appellent le « baile funk », le « coupé décalé », le « cumbia digital »? Et est-ce si étonnant, ensuite, de les faire constater que dans les familles les plus riches ou les mieux instruites on va plus au théâtre ou au concert classique que dans les autres - alors même que l'école pourrait, théoriquement, leur donner le goût du beau ?
    Je vous laisse pour finir méditer sur cet « exercice », où il s'agit de trouver « les agents participant à la socialisation de Grégoire » et le « mode de transmission des normes et des valeurs (par inculcation ou par imprégnation) ». Voici le texte Dure journée pour Grégoire : « Fichue "'panne" de réveil (...). Une fois remis de ses émotions, il envoie un sms à sa copine pour lui signaler qu'il passe sous la fenêtre de sa classe, dans la cour. Quel romantique ! Un surveillant le regarde gesticuler en fronçant les sourcils. Grégoire le salut (sic) poliment et rejoint sa classe. (...) Enfin la récréation, l'occasion de serrer la main à ses potes, ils forment ensemble le noyau de l'équipe de basket du lycée. Mais aujourd'hui ils vont se retrouver après les cours pour jouer à la Wii ... Ben quoi, c'est du sport, non ? Ils se sont organisés hier soir sur Msn... Pour l'heure, on se raconte le dernier sketch de Gad Elmaleh, on se moque des "bouffons" qui s'assoient toujours au premier rang... »
    Nul ne saura jamais l'auteur de ce texte immortel. On sait seulement qu'il n'emmènera pas les lycéens bien haut.
    JEANNE SMITS PRÉSENT  Vendredi 15 octobre 2010

  • Ensauvagement et décivilisation

    Il n’est peut être pas impossible que mon lecteur se souvienne de la polémique déclenchée par Jean-Pierre Chevènement en 1998 suite à sa déclaration effectuée dans le cadre de l’assemblée nationale. Evoquant les délinquants de l’époque, il les avait alors qualifiés de sauvageons, entrainant de facto un tollé quasi général au sein de la classe politique. Le souvenir de cet incident m’est revenu en mémoire suite à la publication récente de l’ouvrage à succès de Laurent Obertone intitulé « La France orange mécanique ».

    Le terme de sauvageon évoque bien évidemment la sauvagerie et donc l’absence de civilisation. Il est d’ailleurs une distinction effectuée en zoologie entre animaux domestiques ou familiers et animaux sauvages. Le problème est d’actualité puisque très récemment, Marine le Pen a évoquer l’ensauvagement croissant de toute une partie de la société française. Je ne sais si le terme a fait écho pour mon lecteur, raison pour laquelle je rappelle que la notion est issue des recherches effectuées par l’historien George Mosse (1918,1999) caractérisant une mue dans l’état d’esprit des combattants ayant connu l’enfer des tranchées. Que l’on qualifie cette mue de brutalisation (brutalization) ou d’ensauvagement, la notion reste approximativement la même puisque dans les deux cas, c’est un processus que nous pouvons qualifier de décivilisation dont il est question.

    Cette décivilisation d’une partie de la société française appert durant la second partie des années soixante dix et coïncide avec l’avènement de la postmodernité. Le fait est qu’à l’époque, aussi bien Michel Poniatowski que Christian Bonnet, chacun successivement ministre de l’intérieur, malgré leur réputation de durs, ne sont pas parvenus à enrayer la montée en puissance du processus. Il est peut être utile de rappeler qu’à cette époque, c’est à dire voilà plus de trente ans, le fait migratoire n’était pas encore, loin s’en faut, devenu ce qu’il est aujourd’hui. Le processus d’involution caractérisant la modification des comportements, aussi bien des délinquants que de l’homme de la rue, ne sont bien sur pas la conséquence de décisions rationnelles issues des uns et des autres : c’est l’évolution de la société française voulue par les dirigeants politiques de l’époque, avec pour chef de file Valery Giscard d’Estaing, qui déclencha progressivement un autre rapport au monde et à autrui chez les Français. Bien évidemment, à lui seul, le chef de l’exécutif de l’époque n’eut pu faire autant de mal: le processus est à replacer dans le cadre de la postmodernité naissante mais aussi dans celui du grand vent libéral initié aussi bien par Margarett Thatcher que Ronald Reagan. C’est ainsi que nous sommes passés de l’influence majeure du marxo-stalinisme où l’Etat était tout (« le zéro et l’infini ») au libéralisme éhonté où l’individu quelconque est devenu roi. On peut remarquer d’ailleurs que l’histoire est souvent faite de grands mouvements de balancier, oscillant d’un extrême à un autre.

    Revenons maintenant à nos sauvageons et analysons sans préjugés le terme. Il est une spécialité intellectuelle étudiant le parallèle entre comportements animal et humain: l’éthologie, puisque c’est son nom, a eu pour fondateur majeur Konrad Lorenz (1903,1989) même si cette discipline est déjà latente chez un penseur comme Schopenhauer (1788,1860). Je constate :

    - Les jeunes dont il est question qui vivent au sein de ce que l’on appelle désormais et de façon très péjorative « cités », vivent en bandes : pour caractériser cet aspect dans le cadre animal, on évoque le terme de « meute ». Dans les deux cas d’ailleurs, la structure est très hiérarchisée et toute modification de l’édifice se fait par grande violence. Qui ignore l’exécution de temps à autres de certains chefs de bande ?

    - Ces jeunes, on le sait, disposent d’un vocabulaire particulièrement restreint. Or, on sait justement que l’un des modes de différenciation entre homme et animal, est justement le langage. En cela, nos jeunes sont très proches de l’animalité.

    - Les jeunes dont il est question ont un sens aigu du territoire au point que tout individu non identifié comme membre de la cité se voit abordé, voire agressé. Ce sens très particulier du territoire renvoie directement à la notion de niche environnementale qui est essentielle chez les animaux, y compris chez les moins évolués comme c’est le cas des reptiles. On sait que les animaux défendent avec beaucoup de détermination leur territoire : malheur à l’intrus.

    - Le rapport qu’entretiennent ces jeunes de sexe le plus souvent masculin avec les femmes est lui aussi emblématique ; ou la femme est perçue comme instrument de plaisir et l’on voit poindre le principe des tournantes, viols collectifs effectués par la bande. Ou la femme est réduite à la maternité ; l’idée par exemple d’une autonomie intellectuelle ou sociale féminine disparait donc, la femme n’ayant pour seule vocation que l’enfantement : bien évidemment, ce n’est certainement au sein du monde animal qu’un statut favorable serait octroyé puisqu’il n’est alors question que de mâles et de femelles, principalement préoccupés par les besoins primaires.

    Bien évidemment cet article pourrait être une propédeutique à l’élaboration d’un ouvrage traitant du phénomène de désociabilisation (décivilisation) ou d’un livre explorant plus en détail l’animalité croissante dans certains segments sociétaux de la France contemporaine. Je ne pense pas qu’en 1998, Jean-Pierre Chevènement avait réfléchi en détail à la problématique qu’il a initiée en utilisant le terme de « sauvageon ». Pour autant, au vu des arguments précités, difficile de ne pas lui octroyer un satisfecit.

    Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com

  • La nouvelle lutte des classes : les nations contre les marchés financiers

    Par Aristide Leucate *

    Les nations sont devenues les nouveaux prolétaires de la mondialisation, exploitées, vidées de leur substance et, finalement, aliénées entre les mains irresponsables de la haute finance apatride, des marchés financiers, des banques, des fonds monétaires et autres fonds de pensions, tous concourant à ce mortifère turbo-capitalisme d’arraisonnement du monde.

    Depuis que l’ancien Premier secrétaire du PS, devenu locataire de l’Elysée le 6 mai 2012, a ratifié, les 28 et 29 juin2012, le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), notre pays est littéralement placé sous tutelle de la Commission de Bruxelles. Un peu comme nos communes l’étaient sous celle de l’Etat, avant les lois Deferre de décentralisation. Flamby Normal ne fit, cependant, qu’emboîter le pas de son prédécesseur qui, le 21 février 2012, ratifia le Mécanisme européen de stabilité (MES), sorte de FMI européen que la France devra abonder à hauteur de 142,7 milliards d’euros et qui prohibe les déficits publics au-delà de 0,5% du PIB des Etats. Or, dans son dernier rapport public annuel, la Cour des comptes a estimé irréaliste la politique du gouvernement socialiste de tenir le déficit public de la France en dessous des 3% du PIB. Partant, la France, ayant vraisemblablement atteint, fin 2012, un déficit proche de 90% de son PIB (environ 1700 milliards d’euros, soit 11 151,27 milliards de Francs), s’expose, à un programme drastique d’ajustement structurel, « comportant une description détaillée des réformes structurelles à établir et à mettre en œuvre pour assurer une correction effective et durable de son déficit » (art. 5 du TSCG).

    En d’autres termes, notre pays est, volens nolens, condamné à une politique libérale d’austérité sans précédent, coincé dans l’étau incoercible de Bruxelles et de Francfort, sous l’œil vigilant de la Cour de justice de Luxembourg. Dès lors, que pèsera la pâle réforme des banques promises par François Le Normal ? Ayant déclaré emphatiquement, hier, que son « ennemi sans visage » était la « Finance », le voilà, aujourd’hui, embrasser les dogmes libre-échangistes de la Banque centrale européenne. L’économiste, Gaël Giraud, a raison de dire que « ce projet n’est pas du tout ce que prétendent ses promoteurs, [quand] ils affirment qu’il s’agit de séparer les activités utiles à l’économie [dépôt et épargne, NDLR] des activités inutiles [spéculation, NDLR], et de sécuriser les dépôts des Français ». En réalité, note-t-il, « il s’agit d’un projet qui (…) déploie un filet de sécurité supplémentaire pour les banques, qui, en cas de malheur, risquent d’être à nouveau renflouées par le contribuable ! (…) En cas de faillite d’une banque, le gouverneur de la Banque de France et le directeur du Trésor disposent de la majorité absolue pour décider comment et par qui elle sera renflouée. (…) C’est un projet qui a été rédigé sous la dictée des grands banquiers français. Il y a une collusion d’intérêt évidente entre le Trésor, Bercy et les banques » (L’Expansion, 8 février). [...]

    La suite dans L’AF 2857

    *Aristide Leucate est rédacteur à L’Action Française

    http://www.actionfrancaise.net

  • INDECT : un projet européiste totalitaire

    INDECT est un projet de recherche qui doit déboucher à l’élaboration d’outils innovants, permettant d’assurer la protection des citoyens européens.

    Un priorité donc : renforcer la vidéosurveillance, automatiser la reconnaissance des menaces via une analyse intelligente du comportement des citoyens. Dans cette optique, le projet Indect vise aussi à renforcer la surveillance du web : analyse des données, des vidéos, des photos, des textes…

    Bref, sous couvert de protection des citoyens, Big Brother is watching you !

    http://www.contre-info.com/

  • L’autorité publique est aux mains du système financier

    Entretien avec Hervé Kempf

    Vous démontrez avec des exemples innombrables comment le monde glisse vers une sorte de régime autoritaire dont l’intention unique est de maintenir les privilèges d’une caste, l’oligarchie. Cela vous amène à une conclusion socialement et politiquement dramatique : la fin possible de la démocratie.

    L’oligarchie est la définition d’un régime politique. L’oligarchie est un concept inventé par les grecs aux IVe et Ve siècle av. J.-C. Les grecs ont défini les façons selon lesquelles les sociétés humaines pouvaient être gouvernées : la dictature, le despotisme, la monarchie, la tyrannie, la démocratie, qui est le pouvoir du peuple pour le peuple et par le peuple, et ensuite ils ont défini une autre forme de gouvernement qui est précisément l’oligarchie.

    L’oligarchie est le pouvoir aux mains de peu de personnes. Ce que je dis alors c’est que, au moins en Europe, nous glissons vers l’oligarchie. Le système politique actuel fait qu’un groupe de peu de personnes imposent ses critères au reste de la société.

    Vous suggérez que nous sommes dans une phase de post-démocratie dans laquelle, avec l’objectif de se maintenir au pouvoir, l’oligarchie maintient une fiction démocratique.

    Bien sûr. L’oligarchie répète sans cesse que nous sommes dans une démocratie et que tout est parfait. C’est une fiction. Même les intellectuels ont oublié le concept d’oligarchie et contribuent à nourrir la fiction. Tous les intellectuels en syntonie idéologique avec le capitalisme ont maintenu l’idée selon laquelle existaient seulement deux alternatives : ou la démocratie, ou le totalitarisme.

    Cela pouvait être compris au début à travers deux exemples : dans les années ’30 avec Hitler, ou dans les années ’50 ou ’60 avec l’Union soviétique, on pouvait dire qu’il était précis d’opter entre la démocratie et ces deux dictatures. Mais cela est fini : depuis la chute du Mur de Berlin en 1989 et le naufrage de l’Union Soviétique, nous passons à un autre ordre. Mais les intellectuels qui sont au service du capitalisme ont persisté dans l’idée selon laquelle il y a seulement deux chemins : ou la dictature, ou la démocratie. C’est pourquoi il est important que le concept d’oligarchie soit bien présent pour comprendre que, progressivement, la démocratie nous a été volée.

    Les pays européens, et beaucoup plus les États-Unis, ont glissé vers un régime oligarchique où le peuple n’a déjà plus de pouvoir. La démocratie européenne est malade, elle s’est beaucoup affaiblie, et s’oriente de plus en plus vers l’oligarchie. En revanche, les États-Unis ont arrêté d’être une démocratie : c’est une oligarchie, parce que c’est l’argent qui détermine les orientations des décisions politiques. En réalité, l’oligarchie est une démocratie qui fonctionne seulement pour les oligarques. Dès qu’ils se sont mis d’accord entre eux, ils imposent les décisions.

    Nos systèmes ne peuvent plus s’appeler démocratie, parce que la puissance financière détient un pouvoir démesuré. L’autorité publique est dans les mains du système financier. Les pouvoirs publics ne prendront jamais de décision que puisse nuire aux intérêts économiques, aux intérêts de l’oligarchie financière. Nous devons accepter l’idée que ceux qui ont les rênes du pouvoir politique de l’État ne prennent pas de décisions pour le bénéfice de l’intérêt général. Leurs décisions peuvent aller à l’ encontre de l’intérêt public.

    Ce raisonnement implique que la souveraineté populaire a disparu, comme idée et comme pratique.

    Effectivement. Déjà il n’y a plus de souveraineté populaire. Quand le peuple arrive à réfléchir, à discuter et à délibérer ensemble et prend une décision, l’oligarchie va contredire la décision populaire. En 2005 il y a eu en Europe un grand débat autour d’un référendum qui à la fin a été organisé en France et ensuite en Irlande et aux Pays-Bas sur un projet de traité de Constitution européenne.

    Pendant six mois, la société française a discuté de ce sujet comme elle ne le faisait pas depuis de nombreuses années. Les médias, appuyant la philosophie capitaliste, disaient « il faut voter oui, il faut voter en faveur du traité ». Mais le peuple français a voté « non ».Et qu’est-il arrivé ensuite ? Presque deux ans plus tard les gouvernements d’Europe ont imposé ce traité avec quelques légères modifications sous le nom de Traité de Lisbonne. Il y a eu alors une trahison extraordinaire de la volonté populaire. Nous retrouvons cet exemple dans d’autres endroits.

    Sans aller plus loin, en 1991, en Algérie, les islamistes ont gagné les élections législatives, mais les militaires ont interrompu le processus par un coup d’État qui a mené le pays vers une guerre civile épouvantable. Autre exemple : en 2005 les palestiniens ont voté pour choisir leurs députés. C’est le Hamas qui a gagné. Cependant, tous les États, des États-Unis jusqu’à l’Europe, en passant par Israël, ont choisi d’ignorer le Hamas parce qu’ils le considèrent comme une organisation terroriste. On n’a pas respecté le vote du peuple palestinien. Le peuple en tant que tel est le cœur de la démocratie c’est-à-dire le principe à partir duquel tous partageons quelque chose.

    Le peuple n’est pas vous, Michel ou moi, mais tous ensembles. Nous partageons quelque chose et nous devons prendre une décision conjointe. Nous formons un corps, c’est pourquoi on dit « le corps électoral ». Mais ce qui est arrivé en Europe en 2005 marque une rupture profonde avec le peuple.

    Cependant, entre l’idée d’oligarchie qui existait au début du XXe siècle et maintenant, il y a eu aussi une coupure radicale dans ce groupe.

    Oui. Il y a eu une évolution de l’oligarchie. Maintenant nous pouvons parler des déviations de l’oligarchie poussée par l’évolution même du capitalisme. Durant les trente dernières années le capitalisme s’est transformé. Tout commence en 1980, quand Ronald Reagan gagne les élections présidentielles aux États-Unis et Margaret Thatcher arrive au pouvoir en Grande-Bretagne.

    À partir de là, non seulement s’est concrétisé un capitalisme orienté vers la  financière, mais aussi une une transformation culturelle, anthropologique a eu lieu. La philosophie capitaliste s’est répandue avec ce message : « La société humaine n’existe pas ». Pour les capitalistes, la société est un une collection d’individus qui se trouvent dans une boule et son unique mission consiste à en tirer un maximum de profit.

    Pour les capitalistes, l’individu est séparé des autres, est en concurrence permanente avec eux. Dans cette vision, ce qui est commun n’est plus le peuple, mais le marché. Pour cette raison les gens ont tant de difficultés à se sentir un citoyen qui participe à un processus commun à tous. Le système a occulté une donnée : le phénomène fondamental qui s’est produit au sein du capitalisme au cours des trente dernières années fut l’augmentation de l’inégalité, dans tous les pays, y compris les pays émergents.

    Nous sommes dans une phase cruciale de crise. Il n’y en a déjà plus une, mais plusieurs, et toutes se concentrent en même temps. La réponse de l’oligarchie est proportionnelle à l’intensité de ces crises : l’autoritarisme et la répression comme réponse.

    Nous sommes dans un moment très délicat de l’humanité. La crise écologique s’aggrave de plus en plus et les crises sociales s’accroissent : Europe, États-Unis, les pays arabes, la Chine et Inde. Et face à l’augmentation des protestations populaires, l’oligarchie tend à aller vers une direction de plus en plus autoritaire, répressive, militaire. C’est ainsi en France, en Italie, en Angleterre, aux États-Unis, au Canada.

    Dans chacun de ces pays nous avons vu le développement impressionnant des technologies policières (caméras de surveillance, fichiers informatiques, etc.). Nous affrontons un double danger : non seulement que la démocratie se dirige vers l’oligarchie mais, aussi, que l’oligarchie, le capitalisme en général, entrent dans une phase autoritaire, insistant sur des sujets comme la xénophobie, l’insécurité ou la rivalité entre les nations.

    L’oligarchie ne veut pas adopter des mesures pour pallier à la crise écologique ou pour diminuer l’inégalité. Non. Ce que l’oligarchie veut, c’est conserver ses privilèges fondamentaux. C’est une oligarchie destructrice. Je crois qu’elle ne comprend pas la gravité de la situation. Au lieu d’évoluer, l’oligarchie est chaque fois plus réactionnaire.

    Aujourd’hui il y a un nouvel élément, qui sera sans doute déterminant : la crise écologique, la crise climatique. Cependant, peu sont ceux qui sont disposés à relever les défis.

    Nous sommes dans un moment essentiel de l’histoire humaine, pour deux raisons. En premier lieu, nous traversons un moment de notre histoire dans lequel l’humanité arrive aux limites de la biosphère. L’espèce humaine s’est répandue et développé à travers de la planète en s’appuyant sur une nature qui nous semblait immense et inépuisable. Mais maintenant l’ensemble de l’espèce humaine découvre que la planète a des limites et qu’il est nécessaire de trouver un nouvel équilibre entre l’activité et la créativité humaines et les ressources.

    Nous devons changer de culture et passer de l’idée selon laquelle la nature est inépuisable à la réalité que nous mettons en danger ces ressources. Il nous reste à apprendre à les économiser et à les utiliser avec sagesse et prudence. En cela, se joue un changement de culture. Le deuxième en importance, est que nous nous trouvons au moment où nous formons une société humaine. Avant nous étions comme des étrangers les uns avec les autres. Là non.

    Même si à Rio de Janeiro on vit d’une façon différente qu’à Paris, à Londres ou Shanghai, il y a beaucoup d’éléments communs qui nous amènent à prendre conscience que nous appartenons au même monde. La mondialisation non seulement est en compétition avec la mondialisation de la culture ou de l’économie, non, mais aussi atteint la population humaine. Nous découvrons que nous avons des intérêts communs.Les problématiques de l’oligarchie ou de la démocratie se jouent aussi en « Amérique Latine », en Asie et en Europe. Nous sommes la même société.

    C’est un nouvel élément dans l’histoire de l’humanité. Mais cette nouvelle société doit réécrire, inventer une nouvelle façon de vivre avec la biosphère et les ressources naturelles. Si nous n’arrivons pas à le faire, cette société humaine ira vers le chaos, la concurrence et la violence [nous y sommes déjà au Moyen Orient et Afrique NDLT]. Il n’y aura pas seulement du désordre, l’aventure humaine s’arrêtera.

    Pour vous, il ne peut pas y avoir un renouvellement de la démocratie si la question écologique n’est pas prise en considération.

    L’écologie et la démocratie sont inséparables. Si nous regardons vers les années 70, quand le mouvement écologique a pris son impulsion, il l’a fait avec une critique de la démocratie. La démocratie a toujours été dans le cœur de l’écologie. Mais ensuite le capitalisme a dérivé vers l’oligarchie et nous ne sommes déjà plus dans une situation démocratique. Le capitalisme et l’oligarchie poussent toujours vers la croissance économique.

    Mais aujourd’hui nous savons que cette croissance économique fait des dommages importants à l’environnement. Nous ne savons pas produire de la croissance économique sans détruire l’environnement, sans émettre du gaz avec effet de serre, sans détruire les forêts comme dans l’Amazonie, ou sans produire d’énormes quantités de soja comme en Argentine, pour lequel des tonnes de pesticides sont utilisés.

    La croissance permet qu’on oublie l’énorme inégalité qu’existe. La croissance permet de calmer les tensions sociales. Le développement de l’oligarchie, c’est-à-dire, le délire d’un petit nombre de personnes pour s’enrichir d’une manière colossale, pousse à la croissance et, en même temps, à la destruction de la nature. C’est pourquoi la question démocratique est essentielle. Nous devons arriver à une situation où nous pouvons discuter et réussir à diminuer l’inégalité et, ainsi, pouvoir redéfinir ensemble une économie juste qui ne détruit pas l’environnement.

    En somme, toute reformulation de l’idée et du principe de démocratie passe par l’écologie.

    Effectivement : il est impossible de penser le monde si nous oublions de la question écologique. Ce sujet n’est pas exclusif des Européens ou des occidentaux, non, c’est une question mondiale. Le sujet du changement climatique, le sujet de l’épuisement de la biodiversité ou de la contamination sont des sujets mondiaux.

    Il est impossible de penser à l’émancipation humaine, à la dignité humaine, à la justice sociale, à l’évolution vers une humanité réalisée dans laquelle chaque personne pourra exprimer ses potentialités par rapport aux autres, dans le concret, rien de cela ne peut être pensé si sont laissées de coté , la nature et la relation avec la biosphère.

    La situation actuelle est grave à cause de la crise écologique mais aussi pleine d’espoir. Nous avons dix ou vingt ans devant nous pour organiser la transition et permettre aux jeunes du futur qu’ils imaginent une société harmonieuse. Si dans 10 ans nous ne contrôlons pas la contamination, si dans 10 ans nous ne réussissons pas à l’empêcher l’évolution dictatoriale du capitalisme, nous allons tout droit vers des situations très difficiles.

    Pagina 12 via l’excellent blog Au bout de la Route

    http://fortune.fdesouche.com

  • La fin du PCF

    pcf.pngSURPRISE pour les délégués au XXXVIe congrès du Parti dit communiste dit français, le 7 février 2013 à Aubervilliers (93) : des drapeaux arc-en-ciel (homosexuels – si Jeannette Vermeersch voyait ça…), mais plus de faucille ! Plus de marteau ! Ces beaux outils ont été mis à la casse par la direction, une nuit sans lune, sans consulter personne. Et ça, c’est encore du stalinisme bien sanglant, bien abject…

    N’en demandez pas plus. « La fin du PCF » est annoncée dix ans plus tôt (2002-2003) par la revue “Communisme” n° 72/73. Et par quels experts ! Stéphane Courtois, directeur du “Livre noir du communisme” (100 millions de morts), note « l’effondrement communiste » sous l’étiage électoral de 1932. Puis Anicet Le Pors, ancien ministre PCF de la Fonction publique (1981-84), remarque que « le PC ne produit plus aucune idée ». Et se fait hegelien – « Tout ce qui naît est digne de périr » – pour philosopher : « C’est dramatique. Tout ça n’existe plus. Non seulement ça n’existe plus mais il faut que des choses meurent pour que d’autres vivent. »

    C’est l’époque où j’ai croisé Le Pors : il arrivait à une réunion souverainiste dans une crypte (!) de Paris XIIIe (où il est né en 1931), et me voyant crier “Le Libre Journal” de Serge de Beketch à la porte, il a tenu à me serrer la main ; à ma vive surprise. C’est aussi l’époque (25 février 2003) où “Le Parisien” affirme que la revue du PCF “Économie et politique” aurait « bénéficié de rentrées douteuses en 1990 et 1991 » (240 000 € versés par de grandes entreprises publiques) en règlement de « factures fictives ».

    Ben quoi ? L’or de Moscou s’est tari. Le PCF n’est plus communiste, mais demeure un parti de larbins. Les pourboires de grandes entreprises, publiques et privées, lui sont indispensables. Les petits cadeaux de Lagardère, marchand de canons, ne sont pas dédaignés. Dès 2001, 20 % du capital de “l’Humanité” sont aux mains du Capital. C’est l’année où je me vois expulsé violemment de la fête de “l’Huma”, dans la compagnie honorifique de Louis Dalmas et “Balkans-infos”, pour faire place au patronat (Medef) et à… Coca-Cola !

    Le 23 mai 2001, j’explique dans “Minute” « Pourquoi et comment, sans le savoir, vous renflouez “l’Huma” ». Oui, vous : vous la financez en tant que contribuable, quand l’État lui remet une dette de 13 millions de francs (MF). Si vous avez un livret de Caisse d’épargne (5 MF), si vous êtes actionnaire de TF1 (8 MF) ou Hachette (8 MF), vous serez heureux de savoir que ces entreprises, sans vous consulter, confient vos picaillons aux… pourfendeurs du capitalisme ?

    Aux nouveaux laquais du capitalisme, bien sûr ! Leur employeur soviétique les a licenciés de fait en décédant, et ils ont couru à la botte du Capital. À sa table de bridge, ils sont le mort.

    PATRICK GOFMAN  http://fr.altermedia.info/

     

  • Ligue du Midi : NON au projet de village Rom à Montpellier

    Communiqué de la Ligue du Midi : « Village Roms » de Veyrassi, restons mobilisés face à la duplicité de la municipalité

    F

    in janvier 2013, la mairie de Montpellier, par la voix de son premier adjoint socialiste, Serge Fleurence, avait fait connaitre son intention de créer un « village d'insertion » pour des familles Roms sur le terrain de Veyrassi, à proximité immédiate de l'UFR STAPS (étudiants en sport) et du quartier tranquille du Plan des 4 seigneurs. Cette initiative a soulevé un certains nombres de questions légitimes.¢

     

    En effet, alors que ce quartier accueille de nombreux étudiants qui ont énormément de difficultés à trouver des logements, on peut se demander quel est la priorité de la mairie en terme d'aménagement surtout lorsque l'on connait l'importance que revêt l'enseignement supérieur pour le développement de notre cité. Sommes-nous encore dans une ville universitaire ou bien Montpellier va-t-elle devenir le centre d'accueil pour tous les Roms vivant en France?

    Cette interrogation est d'autant plus compréhensible que ce projet est loin de faire l'unanimité même au sein de l'équipe d’Hélène Mandroux. D'ailleurs Serge Fleurence avait lui-même déclaré : « Montpellier ne va pas devenir la capitale des Roms. J'ai atteint le seuil de tolérance ». Malgré ces déclarations, nous avons assisté à un véritable retournement de veste de la part du premier adjoint qui ne s'explique que par le changement de gouvernement.

    Nouvelle volte-face : devant la levée de bouclier de la population -plusieurs milliers de pétitions-, Serge Fleurence déclarait hier, que ce projet ne verrait pas le jour à Veyrassi, tout en ouvrant la porte sur un autre site.

    EPourquoi, cette volonté, d’encercler, notre bonne ville d’une ceinture de camps insalubres, ouverts à tous les trafics et peuplés de populations inintégrables ?

    EPourquoi toujours taxer les populations de souche et les classes moyennes, alors que le pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise ?

    Face à cette initiative contestée par les riverains et par une large partie des montpelliérains, la Ligue du Midi tient à dénoncer une politique anti-identitaire qui démontre la rupture abyssale entre les élus et les préoccupations populaires. La Ligue du Midi se réserve le droit de mener à l'avenir des actions pacifiques à l'encontre de ces projets car nous refusons de voir nos quartiers détruits par des décisions politiques aux conséquences dramatiques et parce que, plus que jamais, nous voulons rester Maîtres chez nous !¢

    Ligue du Midi

    Membre du Réseau-identités

    BP 1-7114

    30912 – Nîmes cedex 2

    Tel: 04 34 40 41 29 / 06 83 25 36 10

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Le lobby homosexuel en action

     

    Pour certaines associations comme l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) et le Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL), l’adoption de la loi sur le « mariage pour tous » ne suffit pas. D’où leur idée d’organiser des colloques dans toute la France afin de sensibiliser l’opinion sur la pluriparentalité et la question du genre [1].

    L’APGL a même été reçue le 23 janvier dernier par le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir [2]. De son aveu, elle a pu rencontrer les divers participants à l’élaboration de la loi : cabinet du Président et du Premier ministre, ministres, députés et groupes parlementaires (PS, PG et EELV).

    D’après l’association :

    « L’objectif de ces rencontres est de continuer à faire entendre la voix de l’homoparentalité, des parents gays et lesbiens et de leurs familles, dans les instances les plus proches du gouvernement, afin de favoriser la prise en compte de nos situations et de nos idées pour la prise en compte réelle de nos familles. »

    En réponse à un questionnaire [3] envoyé par l’APGL à François Hollande, alors qu’il était encore candidat, ce dernier se déclarait pour l’extension des possibilités de partage de l’autorité parentale en cas de décès ou de séparation, pour l’adoption par des couples homosexuels, pour la procréation médicale assistée à destination des couples de femmes, pour l’introduction de l’homoparentalité dans les programmes scolaires et dans les formations des professionnels de la famille et de l’enfance. Selon lui, les « homoparents » devraient bénéficier des mêmes avantages sociaux que les parents hétérosexuels.

    Ces associations, qui ne sont pas les seules, ne représentent sans doute pas grand monde parmi les homosexuels déjà peu nombreux par rapport à la population totale. Pourtant, elles semblent être largement intégrées au processus soi-disant démocratique d’adoption des différentes lois sociétales promises par Hollande. Ceux qui pensent qu’il n’existe aucun lobby en France feraient bien de méditer sur ce point.

    Quant aux allégations selon lesquelles le mariage pour tous n’implique pas l’adoption, le candidat Hollande semblait penser le contraire. Madame Guigou disait elle-même en 1998 que le mariage homosexuel n’avait pas lieu d’être puisqu’il y avait le PACS. On l’entend moins aujourd’hui, étrangement.

  • Radio Courtoisie - Emmanuel Ratier - Au coeur du pouvoir