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lobby - Page 2476

  • Discours de François Hollande à Alger : la France triplement condamnée !

    Communiqué de Marine Le Pen, Présidente du Front National

    Le discours de François Hollande à Alger pose les bases d’un avenir extrêmement malsain entre la France et l’Algérie.

    Il condamne triplement notre pays, l’abaissant encore un peu plus sur la voie de la repentance d’abord, de l’immigration massive ensuite et des délocalisations enfin.

    Si François Hollande se défend de tomber dans la repentance, c’était pourtant l’exacte tonalité de son discours, un discours qui a revisité l’histoire dans le sens d’une violente charge contre la France. Rien sur les aspects positifs de la colonisation, rien non plus sur les crimes algériens contre les harkis, mais une nouvelle dépréciation systématique de notre pays, de notre histoire et de notre peuple.

    Parce que nous nous montrons faibles face au pouvoir algérien, les prochaines revendications ne tarderont pas, et très vite il sera demandé à la France des excuses officielles. La France doit au contraire se tourner vers l’avenir et regarder avec lucidité mais fierté son passé.

    En matière d’immigration, François Hollande veut encore accélérer la course aux visas, alors que 200 000 sont déjà accordés chaque année par l’ambassade de France à Alger !

    NPI

  • Bilan d'un quinquennat anti-familial

    « Notre politique familiale fonctionne. Pourquoi vouloir la détruire ? », s'est interrogé Nicolas Sarkozy, à propos de l'intention affichée de François Hollande de supprimer le quotient familial. Mais fonctionne-t-elle vraiment ?
    Le 18 janvier, ouvrant à l'Elysée le sommet social, le président de la République a lancé : « (...) il est indispensable de conserver notre politique familiale. » Pourtant, la politique familiale n'a guère tenu de place dans la campagne présidentielle de 2007 - et moins encore durant le quinquennat, au cours duquel les promesses faites dans l'enthousiasme de son arrivée à l'Elysée ont disparu comme neige au soleil. Que l'on songe, par exemple, au versement des allocations familiales dès le premier enfant - déjà promis par Jacques Chirac en 2002.
    Bien au contraire, par une espèce d'inversion systématique, Nicolas Sarkozy et son gouvernement - dont la première mouture ne comprenait pas même de ministère de la Famille, pour être confiée ensuite au tandem Morano-Bertrand ! - se sont en quelque sorte acharnés à multiplier les mesures anti-familiales, que ce soit contre la nature de la famille : (qu'on pense au statut de beau-parent, au pacs mis sur le même pied d'égalité que le mariage, à l'homoparentalité...) ; ou contre sa réalité matérielle (restriction du congé parental d'éducation, conçu par notre président comme « un immense gâchis », indexation des prestations familiales et des aides au logement sur la croissance et non plus sur l'inflation, tentative de reporter la revalorisation des allocations familiales du 1er janvier au 1er avril, tentative de fiscaliser le congé parental, etc.)
    Aujourd'hui, le bouleversement continue. Nicolas Sarkozy, qui trouve ridicule la proposition socialiste de suppression du quotient familial (mais qui envisageait naguère son plafonnement), compte désormais sur la TVA sociale pour financer la politique familiale.
    Certes, libérer le travail des charges qui pèsent lourdement sur lui n'est pas forcément une mauvaise piste. Elle mérite à tout le moins réflexion. Mais il n'est pas sûr - loin de là... - que Nicolas Sarkozy s'y engage résolument au nom de la famille.
    Du mariage hommo a l'union civile
    D'abord, que n'a-t-il mis en place cette idée plus tôt ? Que ce soit au gouvernement ou à l'Elysée, voilà des années qu'il est en mesure de le faire. Or, c'est à l'heure de solliciter vraisemblablement une nouvelle fois nos suffrages qu'il paraît soudain s'étonner que notre politique familiale soit financée par les entreprises...
    Ensuite, sa main droite semble obstinément, mais non évangéliquement, ignorer ce que fait sa main gauche. Ainsi s'interroge-t-il désormais sur la question du « mariage » homosexuel. Luc Chatel, ministre de l'Education nationale (il vaut mieux en parler tôt...), affirme : « Je pense que c'est une tendance de l'histoire, une évolution et sans doute qu 'un jour il y aura une légalisation du mariage homo. » C'est sans doute pourquoi il a tenu à inscrire la théorie du « gender » dans les programmes scolaires...
    Entre « tendance » et « évolution », la majorité présidentielle ne sait pas exactement, semble-t-il, où se situe le couple homosexuel. Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement - ça touche décidément tous les secteurs -, souligne davantage encore ce flou : un mariage, c'est trop; mais un pacs, ce n'est pas assez. En définitive, il se prononce pour une union civile. Après tout, n'est-ce pas ce que le président-candidat lui-même avait proposé en 2007 ?
    Sarkozy pense toujours a une « union civile »
    D'accord, en juin 2011, une proposition de loi socialiste visant à la « reconnaissance, dans le code civil, du mariage contracté par deux personnes de même sexe » a été retoquée. Mais, si l'on en croit désormais Libération, « Nicolas Sarkozy va réunir, dans quelques jours à l'Elysée, les principaux collaborateurs qui travaillent à son futur programme pour trancher la question du mariage gay ». Info ou intox ? Pour finir, et suite sans doute à la signature d'un manifeste par 82 parlementaires UMP et Nouveau Centre, Nicolas Sarkozy fait savoir qu'il ne pense toujours qu'à une « union civile ». Quousque tandem ? (1)
    Olivier Figueras monde&vie du 21 janvier 2012
    1). Jusqu'à quand ?

  • Manifestation du 13 janvier : l’abbé de Cacqueray remet les pendules à l’heure

    Entretien vigoureux et sans concession publié sur  la Porte Latine :

    1 – Encouragez-vous les catholiques à se rendre à la manifestation organisée par madame Barjot le 13 janvier 2013 contre le projet du mariage homosexuel,?

    Non. Je le leur déconseille vraiment. S’ils y vont, je pense qu’ils en reviendront ulcérés s’ils ne le sont pas déjà par les propos indignes que ne cesse de proférer cette personne. Je me trouve en profond désaccord avec l’esprit que le comité organisateur de cette manifestation veut lui insuffler. Toutes les concessions, toute l’obscénité, toute la vulgarité, toutes les compromissions semblent permises pour faire du nombre à tout prix.

    Je ne critique pas les organisateurs de cette manifestation de rechercher le nombre. Mais tous les moyens ne sont pas permis pour autant.

    La présence d’un char gay dans la manifestation sur lequel les manifestants sont invités à venir danser est une infamie. Comment est-il possible que le péché contre nature, l’un des quatre qui crie vengeance contre la face de Dieu, puisse être fêté et célébré dans un défilé organisé par des catholiques ? Comment un chrétien ou tout homme à qui il reste un peu de morale naturelle ou de bon sens pourrait-il supporter de voir le vice applaudi ? Il n’en a  pas fallu autant pour que le feu du ciel tombe sur Sodome et Gomorrhe.

    Je rappelle par ailleurs que tous les pèlerinages, processions et manifestations catholiques sont normalement  autorisés en tant que tels dans notre pays. Or, en cette circonstance, ce ne sont donc pas les pouvoirs publics mais les organisateurs eux-mêmes de cette manifestation qui s’auto-censurent et interdisent toute prière et tout symbole catholique. Les catholiques se bâillonnent eux-mêmes : nous facilitons vraiment le jeu de nos ennemis.

     

    Rien ne peut être bâti en dehors de Notre Seigneur Jésus-Christ. S’Il est mis de côté au début d’une entreprise, cette entreprise est vouée à l’échec. Cette manifestation, si elle attire une foule gigantesque, n’en sera pas moins une gigantesque forfaiture pour avoir d’abord banni Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour l’avoir ensuite remplacé par Satan en hissant la pédérastie sur le pavois.

    2 – Mais si vous n’invitez pas à venir manifester le 13 janvier dans la manifestation de madame B., que proposez-vous d’autre ?

    J’invite à une nuit de prières qui aura lieu dans tous nos prieurés dans la nuit du vendredi  4 au samedi 5 janvier ou dans la nuit du 5 au 6 janvier. Cette nuit de prières et de pénitence sera faite pour supplier le Bon Dieu, par l’intercession de la très sainte Vierge Marie, d’épargner cette vomissure supplémentaire à notre pays. Que l’on se mobilise nombreux dans chaque prieuré pour participer à ces nuits de prières.

    Par ailleurs, il me semble que des associations catholiques (ou d’autres associations) de plus en plus nombreuses, déjà dégoûtées de la tournure qu’est en train prendre cette manifestation, sont en train d’organiser, ce même 13 janvier, un défilé qui exprimera publiquement la foi catholique. Beaucoup de catholiques et d’hommes de bonne volonté vont le rejoindre. Je ne vois pas des évêques ou des prêtres qui ont désormais annoncé leur venue à Paris, le 13 janvier, se fourvoyer dans une manifestation qui est en train de dégringoler si bas dans la démagogie et dans la boue du péché.

    3 – Vous ne craignez pas que cette division nuise au combat global contre le projet de loi ?

    Je reconnais qu’il aurait été bien mieux, évidemment, que cette manifestation déjà prévue ne rougisse pas de porter haut et clair la défense de la loi naturelle et la proclamation de l’Evangile. Mais, puisque l’impossibilité morale pour un catholique de se joindre à cette manifestation apparaît nettement, mieux vaut alors qu’un autre rassemblement soit organisé qui permettra et des prières de réparation dans la rue et des admonestations  aux autorités politiques de devoir retirer leur projet.

    D’ailleurs, puisque le nombre semble tenir tant d’importance dans les esprits, il est évident que l’existence de deux manifestations fera venir plus de monde que s’il n’y en avait eu qu’une  seule, comme elle se prépare ! Grâce à Dieu, je pense qu’il y a encore bien des français qui ne sont pas prêts à admettre le grand n’importe quoi. Je connais des catholiques, écoeurés par le projet Barjot, qui étaient sur le point d’annuler les cars qu’ils avaient organisés pour Paris mais qui reprennent espoir à cause de cette manifestation séparée. Les médias additionneront les chiffres des deux manifestations et il sera plus grand que s’il y en avait eu une seule !

    4 – Etes-vous très opposé à  madame Barjot ?

    Je n’ai rien contre madame B. (je ne la connais pas) comme je n’ai rien contre les personnes qui l’entourent et seront présentes à ses côtés le 13 janvier. Je sais simplement que l’homosexualité est un péché grave et que c’est mon devoir de prêtre catholique de devoir le rappeler. Je pense que madame B. lèse gravement les catholiques en banalisant ce péché et en le faisant applaudir et que son rassemblement n’est certainement pas inspiré par Dieu. Elle fait (consciemment ou inconsciemment, je ne le sais pas) le jeu de la révolution en adultérant la réaction qui aurait pu avoir lieu, et qui pourrait encore avoir lieu – nous prions pour cela -si elle amende radicalement son projet. En attendant, c’est faire œuvre de salut public de mettre un terme à la barjotisation des catholiques.

    5 – Un dernier mot ?

    Oui, l’anniversaire de l’Apparition de la très sainte Vierge Marie à Pontmain est le 17 janvier. Je voudrais rappeler la magnifique phrase qui s’inscrivit dans le ciel sous l’apparition de Notre-Dame, le 17 janvier 1871 : « Mais priez mes enfants. Mon Fils se laisse toucher. » Trois jours plus tard, les troupes prussiennes commençaient mystérieusement à se replier. Nous devons croire à la force de la prière pour demander à la très sainte Vierge Marie une victoire que nous n’obtiendrons pas sans Elle.

    Abbé Régis de Cacqueray, Supérieur du District de France de la Fraternité Saint-Pie X

    http://www.contre-info.com

  • Anticléricalisme : rien de nouveau sous le soleil…

    Le christianisme, voilà l’ennemi !

    La haine que suscite le christianisme a pris la dimension d’un fait de société. Marcel Gauchet le constatait il y a douze ans déjà : « La communauté catholique est la seule minorité persécutée culturellement parlant dans la France contemporaine. »

    Cette persistance d’une hostilité irréductible a même surpris certains milieux chrétiens qui croyaient que la disparition du cléricalisme entraînerait ipso facto celle de l’anticléricalisme. Ainsi l’historien René Rémond le déplorait : « À la vérité nous n’avons pas seulement affaire à un malentendu, mais bien à une hostilité délibérée et déclarée, une haine véritable à l’égard du christianisme en général, et des chrétiens eux-mêmes comme personnes. Certains propos qui entretiennent une culture du mépris tomberaient sous le coup de la loi s’ils visaient d’autres familles de pensée. »1

    Chassé de la vie sociale, politique et intellectuelle, à peine toléré dans un espace privé de plus en plus confiné et surveillé, le christianisme est-il à la veille d’un « nouveau martyre », selon l’expression de Jean-Paul II ? Depuis une douzaine d’années, certains signes des temps sont inquiétants.

    Ce fut l’ancien « Panzerkardinal » Ratzinger caricaturé en Hitler par les Guignols de l’Info et victime de l’hostilité sourde des médias. Ce furent les colonnes de Libération qui accueillirent régulièrement des diatribes christianophobes, en appelant même à une « opération chirurgicale antichrétienne » ! [...]

    Falk Van Gaver - La suite sur Causeur

    http://www.actionfrancaise.net

  • Massacre des Pieds-noirs et Harkis : un “devoir de mémoire” à géométrie variable ?

    Bruno Gollnisch n’a jamais oublié la très dure campagne de terrain qu’il mena  en 1985 à  Vaulx-en-Velin (Rhône)   avec des harkis militants du FN. Il a constaté, comme tout à chacun,  l’adoption jeudi dernier par le  Sénat  d’une proposition de loi visant à pénaliser la diffamation et l’injure envers les harkis. Dans sa déclaration de candidature à la présidence du FN, il notait qu’il « (fallait)    que ceux qui ont combattu pour la France,  cessent d’être méprisés ou insultés, et qu’ils soient au contraire honorés moralement et matériellement, y compris lorsqu’ils sont les ressortissant d’Etats de notre ancien Empire devenus indépendants. » Car  ce vote  des sénateurs  ne suffit pas à contrebalancer les insultes et les injustices  dont sont victimes combattants et Français  d’Algérie depuis des décennies. Pas plus que le geste de Nicolas Sarkozy qui,  à  des fins électoralistes,  a remis en   novembre dernier à  Hélie Denoix de Saint Marc, grand résistant, grand soldat, officier du 1er REP qui rallia le putsch de généraux à Alger en 1961,   les insignes de grand-croix de la légion d’honneur. Cela suffira-t-il à faire oublier la « trahison gaulliste » ?

     Le site du magazine Le Point rendait compte hier d’une étude  de l’Ifop, « une analyse du vote pied-noir pour la prochaine élection. » « Le panel interrogé englobe non seulement des rapatriés, mais aussi des descendants de cette communauté, qui, dans son ensemble, représente le chiffre non négligeable de trois millions de votants. »

     « Comme pour les élections précédentes, est-il indiqué,  le Front National confirme son attractivité, se plaçant au-dessus de sa moyenne nationale (28 % et 24 % pour les descendants), mais c’est le score de Nicolas Sarkozy qui est le plus révélateur : à égalité avec François Hollande pour les rapatriés (26 %) – contre 31 % en 2007 -, il s’effondre dès lors qu’il s’agit des fils et des filles de pieds-noirs : 15 % contre 31 % pour François Hollande. »

     « On ne peut s’empêcher de rapprocher ces résultats du très fort ressentiment exprimé par les associations de pieds-noirs contre Nicolas Sarkozy (…) en 2007, le candidat Sarkozy avait promis la reconnaissance de la responsabilité de l’État français de 1962 dans les crimes et les préjudices moraux et matériels subis par les harkis et les rapatriés. Aux yeux des pieds-noirs et des harkis (qui, avec leurs descendants, représentent 800 000 votants), il n’a pas tenu ses promesses. »

     C’est en effet le moins que l’on puisse dire et Bruno Gollnisch, pour qui les évènements d’Algérie eurent un fort impact dans l’élaboration de sa conscience politique,  était  notamment présent,  le 15 septembre 2010,   à la manifestation des harkis et de leurs familles  devant l’Assemblée nationale. Ils   entendaient rappeler  les engagements pris par Nicolas Sarkozy  le 31 mars 2007, au nom de revendications légitimes appuyées depuis toujours par le Front National.

     Le Point rapporte encore que Marine Le Pen a été la seule personnalité en lice pour la présidentielle –avec Jean-Marc Governatori, le candidat de l’Alliance écologiste indépendante- et comme l’ont demandé plusieurs associations, dont JPN (Jeune Pied-Noir), à signer   la convention Candidat-Rapatriés, reconnaissant le « crime d’Etat » commis contre les pieds-noirs et les  harkis

     « Nulle présence, par contre, des autres candidats dans ce palais du Luxembourg, qui, comme l’ont rappelé les organisateurs, avait voté hier la loi sur le déni du génocide arménien (…). Les pieds-noirs, qui ont l’impression de s’être fait abuser, sont donc fermement résolus à passer à l’heure des comptes et à peser plus que jamais dans une élection qui coïncide avec le 50e anniversaire des accords d’Évian (19 mars 1962) et de l’indépendance de l’Algérie (5 juillet 1962). Deux événements que l’État français s’est engagé, en revanche, à célébrer en grande pompe avec l’Algérie, ce qui, bien sûr, meurtrit les pieds-noirs. »  

     Enfin cet article conclut sur l’indignation de l’historien Guy Pervillé, professeur à l’université de Toulouse et spécialiste de la guerre d’Algérie ,  « invité à rédiger pour le livre des commémorations nationales l’article concernant la guerre d’Algérie ». Or, M Pervillé « crie à la censure », « car la partie concernant la période des accords d’Évian a été amputée des quatre cinquièmes. Sur son blog, il restaure la version intégrale, qui évoque les enlèvements de Français, les massacres des harkis ainsi que le rôle du général De Gaulle. Autant d’éléments qui ont disparu du livre publié par les Archives de France et le ministère de la Culture… »

     Bruno Gollnisch note également  que l’Etat UMP, a mis la main à la poche (dans les faits dans celles des contribuables français)  pour  financer le  film Hors La Loi,  une nouvelle provocation anti-française sur la guerre d’Algérie. Et que ce gouvernement persiste donc à ne  rien faire  pour   lever le  voile sur les drames de l’après 19 mars 1962 et sur les dizaines de milliers de Pieds-Noirs et Harkis victimes de la haine du FLN.  Sa responsabilité    dans ce massacre  est pourtant avérée…le « devoir de mémoire » serait-il à géométrie variable ?

    http://www.gollnisch.com

  • Ni “excuse”, ni “repentance” ?

    Ni « excuse » ni « repentance »  ne seront formulées par l’Etat Français a affirmé hier François Hollande  au premier jour de sa visite d’Etat en Algérie,  à la tête d’une délégation de 200 personnes, dont  de nombreux chefs d’entreprises.  Bien  sûr la question du Mali en proie à la déstabilisation islamiste sera au menu des discussions,  au même titre que  la construction près d’Oran d’une usine de montage de Renault susceptible de produire en  2014 au moins 25.000 véhicules par an. M. Hollande  a précisé   qu’il entendait dire  la « vérité  sur le système colonial », et  « préparer l’avenir ». « Préparer l’avenir »  quitte cependant à travestir la vérité historique comme  le président socialiste l’a  fait le 17 octobre dernier en donnant foi aux bobards propagés alors (toujours) par le FLN et le parti communiste sur le pseudo massacre  à Paris, le 17 octobre 1961, de centaines d’Algériens lors d’une manifestation FLN  interdite -http://www.gollnisch.com/2011/10/17/11647/

      Le chef de l’Etat a affirmé à Alger  son souhait d’ouvrir  « un nouveau chapitre », un « nouvel âge », dans la relation entre  les deux pays. Il a signé avec son homologue Abdelaziz Bouteflika ont mercredi soir une « Déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération entre la France et l’Algérie », notamment  pour distribuer des visas supplémentaires,  ouvrir  encore plus, à  nos frais,  l’accueil des étudiants algériens sur notre sol

     Une invitation à dépasser les vieux antagonismes  a-t-il précisé,  qu’il formulera de nouveau aujourd’hui devant les parlementaires algériens. D’ores et déjà  une dizaine de partis politiques algériens, dont quatre islamistes, ont dénoncé « le refus des autorités françaises de reconnaître, excuser ou indemniser, matériellement et moralement, les crimes commis par la France coloniale en Algérie. »

     Le Nouvel Obs le rapporte, une large majorité d’Algériens souhaite désormais une normalisation des relations avec  notre pays, 57% se disent favorables à une relation « exemplaire »  avec la France. En France une même enquête  d’opinion indique que  35% des sondés estiment que François Hollande ne devait pas présenter d’excuses à l’Algérie, 13% jugent qu’il devait le faire et 26% y était favorables à « condition qu’Alger présente des excuses au sujet des pieds noirs et harkis ».

     Alors Premier secrétaire du PS, M. Hollande avait déclaré que notre pays  devait « encore des excuses au peuple algérien ». Interrogé sur France 2 mercredi sur  le refus qui est désormais le sien d’en présenter,  il a répondu : « moi je suis président de la République, j’engage la France, je n’engage pas le parti (socialiste) ».

      PS qui lui, par a voix notamment d’Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée a déclaré « qu’en Algérie, le colonialisme a produit des tragédies qui ont broyé des gens. Je pense   que c’était en effet un système condamnable »

     Des relations pacifiées et normalisées avec l’Algérie sont du ressort des intentions  louables a déjà rappelé Bruno Gollnisch, mais on ne bâtit rien de solide et de viable sur le mensonge et sur la haine.

    Haine de l’œuvre accomplie par la France en  Algérie  qui est encore enseignée, martelée aux jeunes Algériens dés l’enfance et à l’école du FLN au pouvoir. FLN  sous le règne duquel  200 000 algériens ont  tués pour avoir refusé le parti unique,  rappelons le au passage, FLN   que M. Hollande s’est engagé à aider   à intégrer l’Internationale socialiste… « l’organisation mondiale des partis sociaux-démocrates, socialistes et travaillistes… »

     Et il serait  stupide de nier que cette éducation-propagande  là n’est pas non plus sans incidence,  en France même,  sur  la « mentalité » de beaucoup d’Algériens  qui constituent la  plus forte communauté étrangère  vivant sur notre sol.

     La vérité c’est que la conquête française en 1830 a permis de chasser   d’Algérie  le colonisateur ottoman,  de mettre fin  aux raids de la piraterie barbaresque, de   libérer des dizaines de milliers d’esclaves. La vérité  c’est que la présence française a permis de soigner sa population  -un million en 1830 à plus de 10 millions d’habitants  en 1962 – de construire des  hôpitaux (160 en 1962), de multiplier les écoles sur tout le territoire, d’alphabétiser la population, de  transformer   ce pays  en friche en une  terre agricole riche et prospère. La France en Algérie ce fut aussi l’irrigation du  pays, la   construction de  12 barrages, de  23 ports, 23 aéroports, 34 phares,  la création d’un réseau routier de 54 000 kms.

    Au nom de la réconciliation franco-algérienne,  M. Hollande rendra hommage aujourd’hui au militant indépendantiste  Maurice Audin dont une place  porte le nom à Alger  (comme  à Paris).  Jeune prof de maths  de 25 ans, marié père de trois enfants, Audin était  membre  du   Parti communiste algérien (PCA)  qui soutenait et aidait  les poseurs de bombes  qui tuèrent, mutilèrent  des dizaines de nos  compatriotes  civils, hommes, femmes et enfants pendant la bataille d’Alger   en 1957.   Arrêté à son domicile  par les paras à Alger le 11 juin de cette même année,  Maurice Audin ne fut jamais retrouvé.

     Certes,  rappelons le,  le drame des Français d’Algérie n’est pas de la seule responsabilité du FLN mais aussi du pouvoir gaulliste et des partis du Système dont les héritiers tiennent toujours aujourd’hui les rênes du pouvoir.  Un De Gaulle qui  en plein déni du réel et/ou d’une insensibilité criminelle, quasi pathologique,  à l’égard de la souffrance de ses compatriotes, affirma crânement  en public le 14 juin 1963 que l’exode des pieds noirs « s’est passé sans heurt,  sans drame et sans douleurs » !

     Un De Gaulle rapporte Alain Peyrefitte dans son livre de témoignage sur le « grand homme »  -« C’était De Gaulle », Arthème Fayard- qui,  après mars 62, alors  que  les  troupes  françaises  encore présentes ont l’ordre de  ne pas intervenir pour empêcher les massacres  de  civils,  cite un vers du poète latin  Lucrèce : « il est doux, quand les vents tourmentent les vagues sur la vaste mer, de contempler les épreuves d’autrui du haut d’un promontoire »…

    Bref, le devoir de mémoire réconciliation ne  sauraient être  à sens unique. Et Bruno Gollnisch constate que si  l’Algérie FLN ne s’est jamais repentie pour les 150 000 harkis sauvagement torturés puis assassinés, ils ont été   livrés aux couteaux des égorgeurs  par  la    République Française et la fausse paix des Accords d’Evian.

     Faut-il rappeler notamment  le  témoignage du  révérend Père Michel de Laparre –voir le dernier numéro de La lettre de Veritas- sur la tuerie d’Oran le 5 juillet 1962, avec la complicité passive des autorités françaises. Une  journée au cours de laquelle « des centaines d’Européens » furent « étouffés dans des fours, gelés dans des frigidaires, crochetés aux Abattoirs, vendus dans des boucheries, sciés dans des menuiseries, découpés et mangés par des Mauresques arborant des ceintures de peaux. Des enfants ont  été ficelés dans des sacs de pommes de terre, jetés sur la chaussée, écrasés   par des camions ou aplatis contre des murs. Et combien de femmes et de jeunes filles ont subi les pires sévices, presque toujours jusqu’à la mort ! »

     L’Algérie FLN et  la France gaullo-socialiste de ces cinquante dernières années se sont entendues pour mettre une chape de plomb  sur l’assassinat de  13 000 pieds-noirs, victimes civiles,   disparues ou massacrées (lire l’ouvrage du capitaine M.L Leclair, « Disparus en Algérie » , aux éditions Grancher) dont plus de la moitié    après le 19 mars 1962, date théorique de la fin des hostilités.

    Autant dire que Bruno Gollnisch ne se satisfait pas plus aujourd’hui  qu’hier,  des vrais mensonges des uns et les demi-vérités des autres.

    http://www.gollnisch.com

  • Prix de la Carpette Anglaise 2012

    L’Académie de la Carpette anglaise vient de décerner son prix annuel dit d’« indignité civique ». Cette académie parodique réserve son prix à un membre des élites françaises qui, selon le jury, s’est distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglais en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française. Toujours selon l’Académie de la Carpette anglaise, ce prix « distingue plus spécialement les déserteurs de la langue française qui ajoutent à leur incivisme linguistique une veule soumission aux puissances financières mondialisées, responsables de l’abaissement des identités nationales, de la démocratie et des systèmes sociaux ». (Source Wikipedia)
    En 2011, le prix a été décerné à Jean-François Copé, à l’époque secrétaire général de l’UMP, pour promouvoir avec vigueur l’usage de la langue anglaise de la maternelle aux grandes écoles et pour faire de la télévision publique en anglais aux heures de grande écoute (sous-titré en français) un des enjeux de son parti et de la prochaine élection présidentielle.
    L’Académie nous prie de publier le communiqué diffusé au lendemain de l’événement. Polémia accède volontiers à cette requête.
    Polémia

    PRIX 2012 DE LA CARPETTE ANGLAISE

    COMMUNIQUÉ DE l’ACADÉMIE DE LA CARPETTE ANGLAISE

    L’académie de la Carpette anglaise* s’est réunie le 12 décembre 2012. Le jury, présidé par Philippe de Saint Robert, était composé de représentants du monde associatif** et littéraire. Au premier tour de scrutin, par cinq voix sur neuf, la Carpette anglaise 2012 a été décernée à M. Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, pour avoir déclaré, selon Le Parisien, que, dans le domaine du transport, « l’anglais devrait être la langue et de rédaction des documents officiels harmonisés ».

    Le prix spécial du jury à titre étranger*** a été décerné au premier tour de scrutin, par cinq voix sur neuf, à l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) et l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) pour la campagne publicitaire « Say oui to France – say oui to innovation », qui promeut la France à l’étranger en utilisant l’anglais comme seul vecteur de communication, au lieu de s’adresser dans la langue des pays visés par cette campagne.

    Anne Cublier, Hervé Bourges, Benoît Duteurtre, Alain Gourdon, Yves Frémion et Dominique Noguez sont membres de cette académie.

    Notes :

    * La Carpette anglaise, prix d’indignité civique, est attribué à un membre des « élites françaises » qui s’est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France au détriment de la langue française.
    ** Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française (Asselaf), Avenir de la langue française (ALF), Cercle des écrivains cheminots (CLEC), Courriel (Collectif unitaire républicain pour la résistance, l'initiative et l'émancipation linguistique), Défense de la langue française (DLF) et Le Droit de comprendre (DDC).
    *** Le prix spécial à titre étranger est attribué à un membre de la nomenklatura européenne ou internationale, pour sa contribution servile à la propagation de la langue anglaise.

    Contact : Marc Favre d’Échallens, secrétaire de l’académie de la Carpette anglaise.
    Courriel : parlerfranc@aol.com
    Académie de la Carpette anglaise, chez Le Droit de Comprendre, 34 bis, rue de Picpus, 75012 Paris.

    http://www.polemia.com/

  • Aubry et la « préférence étrangère » (arch 2009)

    La pseudo-fermeté gouvernementale en matière de politique d'immigration n'est qu'un trompe-l'œil En réalité, tout est est mis en œuvre pour faciliter et encourager l'arrivée de nouveaux étrangers dans notre pays. La preuve ...
    Si Martine Aubry impose 2,7 milliards de francs d'économies aux professions de santé, surtout aux pharmaciens et aux radiologues, c'est parce qu'il lui faut bien financer les mesures prises en faveur des étrangers, notamment celle qui consiste à les faire bénéficier de l'allocation d'adulte handicapé (AAH), jusque là exclusivement réservée aux ressortissants français.
    Ainsi le 10 juin dernier, une lettre de la caisse nationale des allocations familiales, avisait les services régionaux que la loi n° 98-349 du 11 mai 1998, étend le droit de l'allocation d'adulte handicapé à l'ensemble des personnes de nationalité étrangère.
    D'un montant de 3471 francs mensuels, cette allocation pourra, désormais, être versée à tous les étrangers : travailleur, ancien travailleur, simple membre de la famille d'un travailleur ou d'un ancien travailleur, isolé, oisif, étudiant, pensionné, retraité, etc.
    « Ces dispositions, précise la lettre, s'appliquent à compter du mois de juin 1998, sans rétroactivité" sauf dans le cas des « Maghrébins, voire des Turcs, (travailleurs, anciens travailleurs ou membre de la famille) qui se seraient vu opposer un refus dans le cadre des accords de coopération CEE Maghreb et Turquie. »
    Seule condition exigée, qu'ils soient en situation régulière et qu'ils puissent produire l'un des titres de séjour suivants : - carte de résident, - carte de résident privilégié, - carte de séjour temporaire, un simple récépissé de demande de renouvellement de l'un de ces titres peut suffire : - récépissé de demande de titre de séjour valant autorisation de séjour d'une durée de six mois renouvelable portant la mention « reconnu réfugié ». - récépissé de demande de titre de séjour portant la mention : « étranger admis au titre de l'asile » d'une durée de validité de six mois renouvelable. etc
    Les mêmes, peuvent faire valoir leurs droits au Fonds de solidarité vieillesse ou à l'allocation supplémentaire du Fonds de solidarité vieillesse, etc.
    Ainsi, des étrangers réfugiés bénéficiant du droit d'asile seront mieux traités qu'un grand nombre de vieillards français, qui ont travaillé toute leur vie mais que leur modeste retraite ne permet pas de vivre décemment.
    Par ailleurs, toujours dans l'optique de rendre notre pays toujours plus attractif aux immigrés, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité a décidé de favoriser les étudiants étrangers en leur permettant de trouver plus facilement un emploi.
    Une circulaire du ministère de l'Emploi et de la Solidarité, datée du 9 juillet, les autorise à travailler dès leur première année d'études en France, quel que soit le niveau du cursus suivi. Jusqu'à présent, ils devaient attendre leur deuxième année d'études avant de pouvoir réclamer une autorisation de travail. Dans les faits, cette autorisation peut être refusée par les directions départementales du travail et de l'emploi « si la situation de l'emploi dans la profession et dans la zone (...) y fait obstacle ». Mais Martine Aubry invite ses services à faire preuve « d'une extrême bienveillance », précisant même que les refus devront être «exceptionnels».
    On n'en attendait pas moins d'elle !
    Jean ROBERTO national Hebdo

  • Amnesty International, arme de destruction massive du monde blanc

    Soit. L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a passé 15 des 21 dernières années en résidence surveillée. Mais cela ressemblait si peu à une prison ou à un goulag qu'en 1997 son mari, le distingué extrême-orientaliste Michaël Aris, étant atteint d'un  cancer en phase terminale, les autorités birmanes lui proposèrent de le rejoindre  à Londres.    Ce qu'elle refusa. Néanmoins, depuis des années Suu Kyi appartient à la cohorte des « héros » des Droits de l'Homme Sélectionné qui forment le cœur de résistance de l'humanisme médiatique. Leur fonction, on commence à bien le comprendre, est d'imposer insensiblement, sur la destruction des règles traditionnelles, la nouvelle doxa mondialiste derrière laquelle avance camouflée la tyrannie globale uniformisante.
    Il n'est pas anodin que Suu Kyi soit lauréate du prix Nobel de la Paix 1991, du prix Rafto pour les Droits de l'Homme, du prix Sakharov pour la Liberté de Penser, du prix Jawaharlal Nehru pour la Compréhension Internationale, du Prix Simon Bolivar du Gouvernement vénézuélien pour un monde métissé. Comment l'imaginer rebelle à une pensée unique qui la comble de tant d'honneurs ?
    Bien entendu parmi les plus empressés à voler à son secours, il y aura eu Amnesty International. Pourtant très occupée, ces derniers temps, à remuer le monde autour des quelques 2 200 prisonniers politiques birmans internés pour délit d'expression, d'association ou de réunion. Volant ici au secours d'un ancien militaire marocain, emprisonné pour divulgation de secrets militaires, là d'un Chinois Prix Nobel de la Paix, Liu Xiabo, depuis onze ans derrière les barreaux. Soutenant deux activistes arrêtés en Azerbidjan, un manifestant Kashmiri de 14 ans interné par les Indiens, une Colombienne enceinte de 8 mois arrêtée en raison de son appartenance aux FAR, des Rroms victimes de discrimination en Hongrie, un avocat syrien condamné à trois ans de prison pour délit d'opinion, un syndicaliste ukrainien harcelé par le gouvernement, un écrivain de Singapour accusé de diffamation envers un tribunal, Sakineh Ashtiani, l'Iranienne condamnée à mort pour complicité d'assassinat de son mari, 68 "boat-people" refoulés sur l'Egypte par l'Italie, trois syndicalistes vietnamiens condamnés à 9 ans de prison, une Sri lankaise condamnée à mort en Arabie séoudite pour assassinat, un Américain blanc... Tiens !... Jeffrey Landrigan, exécuté pour deux meurtres et de nombreux crimes (Ah, Ah, AI soutient donc un assassin... blanc) des Rroms expulsés de Belgrade, Birtukan Medeksa, « la Mandela éthiopienne », chef de l'opposition condamnée à la prison à vie pour avoir tenté de renverser la constitution, puis amnistiée, à nouveau condamnée à perpétuité, et définitivement relaxée le 6 octobre 2010... Mais si vous espérez trouver un seul blanc victime de racisme ou d'exclusion, passez votre chemin ce n'est pas la bonne adresse. Des dizaines d'autres cas semblables, au cours des deux derniers mois, n'ont pas échappé à la vigilance sourcilleuse des flics pénaux d'Amnesty. L'aide apportée à Aung San Suu Kyi ne s'est jamais démentie. Ne fut-elle pas une des grandes causes médiatiques qui ont fait la renommée de l'ONG ? Avec bien entendu saint Nelson. Et Birtukan Medeksa. De celle-ci d'ailleurs un porte-parole de l'Association précisa : « Birtukan, prisonnière "de conscience " a été emprisonnée uniquement pour l'exercice pacifique de son droit à la liberté d'expression et d'association ».
    LE TERRORISTE MANDELA  « AMBASSADEUR DE LA CONSCIENCE » D'AI
    Suu Kyi elle aussi s'est bornée à une lutte pacifique. On est loin de Mandela, condamné à mort pour terrorisme, dirigeant du Parti Communiste sud-africain, responsable de « l'aile militaire de l'ANC, Umkhonto We Sizwe » (MK) menant une guérilla dont la plupart des victimes furent des civils. Bombes, mitraillages, assassinats que continuent à célébrer les actuels dirigeants. L'icône humaniste de la planète intervint-elle jamais auprès de son épouse Winnie, afin qu'elle cesse de faire brûler vifs par le « supplice du pneu » des milliers d'opposants africains à l'ANC ?
    Néanmoins, périodiquement, tel ou tel « Prisonnier de Conscience (POC) » est désigné comme un « nouveau Mandela ». En 1962, l'ONG balbutiante n'avait-elle pas fait de lui l'un des premiers « POC » ? Las, deux ans plus tard, lors du procès de Rivonia, Mandela lui-même admit être le chef terroriste qui à la tête du MK avait organisé une campagne destinée à renverser par la violence le « Régime blanc ». Deux thèses s'affrontèrent à l'intérieur d'Amnesty. Entre ceux qui voulaient faire de Mandela une exception et ceux pour lesquels on ne pouvait soutenir un terroriste. Ces derniers l'emportèrent et il cessa d'être considéré comme un « prisonnier de conscience ». Ce qui n'empêcha pas le Comité Nobel d'en faire une icône mondiale du pacifisme et les analphabètes médiatiques de continuer à le présenter comme l'archange de la fraternité. Si la Commission « Vérité et Réconciliation » de l'évêque Tutu n'avait été une farce sinistre, elle aurait dû entendre Mandela sur les centaines de victimes dont il fut responsable.
    Or, en 2006, effaçant d'un trait de plume ce que leurs prédécesseurs avaient dû convenir, les dirigeants d'Amnesty Inter national lui décernaient leur plus haute récompense, le « Prix Ambassadeur de la Conscience ». Geste par lequel l'organisation confirma qu'elle était bien spécialisée dans l'imposture et le mensonge.
    Il suffit de consulter le rapport 2010 d'Amnesty pour en mesurer l'étendue. Depuis des années des dizaines de milliers de blancs ont été assassinés en Afrique du Sud dont plus de trois mille fermiers. La plupart dans des attentats racistes et d'un sadisme rare. Le rythme n'a fait qu'empirer en 2010. Et pourtant on n'en trouve pas trace dans la partie générale du Rapport. Non plus que des centaines de blancs maltraités dans les prisons de l'ANC. Pour ne rien dire des centaines de milliers d'autres victimes de l'Empowerment qui est une politique officielle de discrimination raciale à l'embauche. Dans les trois pages et demie consacrées à l'Afrique du Sud, pas une ligne non plus. Et pourtant on y dénonce la discrimination et la violence exercée contre les immigrés, « la pauvreté persistante », l'effondrement du système de santé, les tensions à l'intérieur et à l'extérieur de l'ANC, la corruption jusqu'au sommet de l'État, la surpopulation carcérale, les violences domestiques, l'explosion du Sida. Le chômage décuplé, la torture et les mauvais traitements exercés contre les suspects de crimes, les violences policières, les crimes inter-ethniques ne sont mentionnés que lorsqu'ils ne concernent pas les blancs. En fait à lire ce Rapport, il n'existe pas de minorité blanche en Afrique du Sud. Pour les mystificateurs d'Amnesty International, sans doute s'est-elle évaporée le jour où son pouvoir légitime lui a été confisqué par un pouvoir illégitime venu d'ailleurs.
    Piqûre de rappel : Amnesty International a été créée au début des années 1960 par des communistes, pressés de venir en aide à d'autres communistes emprisonnés. On ne se défait jamais totalement de ses vieilles manies...
    Jim REEVES. RIVAROL du 23 DÉCEMBRE 2010

  • Le livre noir du libéralisme (P. Larrouturou)

    Je suis membre de l’association d’Alain Soral, « Egalité et Réconciliation ». Du coup, je fréquente des gens de gauche. Du coup, ils me font lire des bouquins écrits par des gens de gauche. Du coup, j’ai lu « le livre noir du libéralisme », de Pierre Larrouturou (PL).

    Surprise : c’était une lecture vraiment intéressante. Il reste de la vie intelligente à gauche, finalement.

    PL est un ancien du cabinet Andersen. Un moment proche de l’UDF, passé par le PS au temps du rocardisme, en était parti après la mise au placard de Rocard, y revint après le 21 avril 2002 sur l’invitation de F. Hollande (qui préférait le savoir à l’intérieur de la structure plutôt qu’à l’extérieur, au moment où le PS vacillait). PL vient de fonder « Nouvelle Gauche », une association qui se propose de « réveiller le PS » (tout un programme…)

    « Le livre noir du libéralisme » est divisé en trois parties : le constat (le néolibéralisme nous conduit au désastre absolu), la solution (un New Deal européen), et le blocage (l’état tragicomique du PS français).


    PLAN

    1.1 - La fausse croissance américaine

    1.1.1 - La dette, moteur d’une fausse croissance
    1.1.2 - L’immigration, remède temporaire aux inégalités

    1.2 - Du désastre américain à la récession mondiale ?

    1.3 - Du rêve chinois au cauchemar belliciste ?

    1.4 - L’arnaque Sarkozy

    1.4.1 - Retraites : le faux médicament
    1.4.2 - Chômage : la fausse guérison

    2 - LA SOLUTION

    2.1 - Abandonner les illusions rassurantes

    2.1.1 - Pas de miracle de la croissance
    2.1.2 - Pas de miracle sur le chômage
    2.1.3 - Pas de miracle protectionniste

    2.2 - Faire naître une nouvelle société

    2.2.1 - Un nouveau modèle européen
    2.2.2 - Une Europe sociale
    2.2.3 - Un nouveau Bretton Woods

    3 - LE BLOCAGE

    3.1 - Le PS est autiste

    3.1.1 - Zéro débat
    3.1.2 - Zéro projet
    3.1.3 - Zéro ambition

    3.2 - Vers un nouveau mai 68 ?

    4 - MES CRITIQUES

    4.1 - Une vision trop limitative

    4.1.1 - Tout l’Occident est en crise
    4.1.2 - La question identitaire
    4.1.3 - Une crise de civilisation

    4.2 - Une certaine ignorance des rapports de force


    RESUME ET CRITIQUES


    1 - LE CONSTAT

    PL démonte pour commencer quelques-uns des mythes contemporains. Cette partie du bouquin en fait la valeur : beaucoup d’informations, des analyses parfois péremptoires, mais en tout cas dérangeantes.

    1.1 - La fausse croissance américaine

    Pour PL, la croissance américaine n’est due qu’à deux moteurs : la dette et l’immigration.

    1.1.1 - La dette, moteur d’une fausse croissance

    Les USA connaissent, depuis 25 ans, une phase de concentration des richesses très marquée. Les 5 % les plus riches sont de plus en plus riches, le reste de la population s’appauvrit. D’où la dette des particuliers : pour pouvoir continuer à consommer, il faut que les pauvres s’endettent. Voilà la voie « néolibérale » vers laquelle veut nous entraîner une partie de notre classe dirigeante euromondialiste.

    Cette voie est à long terme une impasse. La dette totale américaine (privée et publique y/c secteur financier) se monte à 340 % du PIB. A titre de comparaison, à la veille de la grande récession de 1929, la dette totale n’était « que » de 140 % du PIB. Il y a un risque sérieux de crise majeure à brève échéance.

    La bonne santé de l’économie américaine est totalement artificielle. On nous parle de plein emploi : en réalité, le nombre d’heures travaillées moyen par emploi est plus faible aux USA (33,7 heures) qu’en France (36,2 heures). S’il y a moins de chômeurs aux USA, c’est parce que toute une Amérique survit d’une fiche de paye à l’autre, en travaillant 10 heures par semaine sur des emplois de service sous-payés.

    Le contenu de la croissance américaine est malsain. Le PIB par tête est gonflé par de faux revenus, qui sont aussi de vrais déficits. Par exemple : les frais de santé par tête sont deux fois plus élevés aux USA qu’en France et pourtant, l’espérance de vie est plus faible là-bas qu’ici. Pourquoi ? Entre autres choses, parce que les « frais généraux » du système de santé américain sont très lourds. C’est l’endettement des plus pauvres qui, pour l’instant, permet de financer ce système inefficient, dont le gonflement artificiel crée optiquement de la « croissance ».

    En somme, la crise des subprimes n’est que la partie émergée d’un formidable iceberg de dettes non provisionnées. Comme les pauvres, de plus en plus pauvres, ne peuvent plus consommer qu’à crédit pendant que les riches, de plus en plus riches, ont besoin de faire tourner la machine économique pour rentabiliser leurs placements, l’Amérique doit fabriquer constamment de nouvelles bulles spéculatives pour cacher chaque dette avérée sous une nouvelle cascade d’emprunts. C’est exactement le mécanisme qui conduisit jadis à la crise de 1929 : tôt ou tard, on ne peut plus continuer à dissimuler la faillite collective, et donc, ça craque.

    1.1.2 - L’immigration, remède temporaire aux inégalités

    Une échappatoire, cependant…

    Pour continuer à faire croître leur marché intérieur alors que les inégalités croissantes empêchent les pauvres de consommer, les USA ont de plus en plus recours à un subterfuge : l’immigration, qui permet d’augmenter la consommation totale alors que les salaires stagnent. Voici en effet un fait peu commenté par les thuriféraires du modèle américain : hors croissance démographique lié à une immigration clandestine d’abord, régularisée ensuite, le PIB américain augmenterait moins vite que celui de l’Europe. Et cela, malgré son financement par la dette !

    En somme, le modèle américain contemporain, eh bien ça ne marche pas. Tout simplement.

    1.2 - Du désastre américain à la récession mondiale ?

    Le capitalisme dérégulé des Chicago boys fabrique des bulles financières à répétition depuis 25 ans (envolée boursière pré-1987, mirage de la nouvelle économie dans les années 90, bulle immobilière des années 2000, bulle sur les matières premières en voie de formation…).

    Le triomphe de ce capitalisme-là risque au final d’être de courte durée : il en train de crever de sa victoire. Partout, des montagnes de cash s’accumulent, mais il n’y a plus d’investissement productif, faute de marché solvable. Le ratio investissement sur PIB est à son plus bas niveau historique dans les pays du G7. Il y a un risque sérieux de déflation mondiale soudaine.

    1.3 - Du rêve chinois au cauchemar belliciste ?

    En pendant ce temps-là, hors d’Amérique…

    En Chine : la situation de l’empire du Milieu version 2007 rappelle celle de l’Allemagne des années 30, avec un cocktail explosif de force extrême (développement industriel, croissance très rapide des capacités militaires) et de faiblesse extrême (déséquilibre social, dépendance envers l’investissement étranger).

    La Chine est en état de grande tension : le soi-disant « miracle chinois » n’a été possible que grâce à l’esclavagisation d’une grande partie de la population (main d’œuvre au rabais). Chaque année, 24 millions de personnes supplémentaires arrivent dans les villes pour trouver du travail, et la moitié n’en trouve pas ou peu. Pour l’instant, ce pays au bord de l’explosion se rééquilibre grâce à un développement rapide mais malsain, tiré par la demande américaine. Moralité : si les USA cessaient d’importer, la Chine devrait piloter un atterrissage douloureux.

    Or, l’Amérique va réduire ses importations. Assise sur une montagne de dettes, Washington va déprécier le dollar, c’est inéluctable. D’où le scénario catastrophe : comme la croissance chinoise dépend d’une consommation américaine financée par la dette, l’implosion financière des USA provoquera l’implosion sociale de la Chine, et cette implosion poussera les dirigeants chinois à la guerre – parce qu’ils n’auront pas d’autre porte de sortie.

    1.4 - L’arnaque Sarkozy

    En pendant ce temps-là, hors d’Amérique et loin de la Chine…

    En France, la réaction des « élites » est de présenter la crise française comme une conséquence des carences de notre pays. Ce discours n’est, selon PL, que poudre aux yeux. Les carences supposées de notre économie ne sont pas le vrai problème. Le discours officiel ne sert qu’à justifier l’alignement de la France sur un modèle néolibéral qui est, lui, le vrai problème.

    Pour PL, la crise du modèle français n’est due qu’à la collision entre notre modèle et le désastre social mondialisé. Certes, un RMIste aujourd’hui gagne autant qu’un travailleur à temps partiel sur un emploi précaire. Mais qu’est-ce que ça prouve, sinon que les revenus du travail doivent être réévalués ?

    La rigidité française est un mythe : le taux de rotation de la main d’œuvre est plus élevé en France (23%) qu’en Allemagne (16 %), et il est presque aussi élevé qu’aux USA (24 %). Nous sommes les champions des horaires atypiques, ce qui nous permet une durée d’utilisation des équipements dans l’industrie de 54 heures par semaine, record du monde.

    En 25 ans, en France, la part des salaires dans le PIB est passée de 79 % à 67 %. Voilà concrètement ce qui provoque la crise française. Et ce phénomène n’a rien d’exceptionnel : au niveau de l’économie occidentale, la part des salaires vient d’atteindre un plus bas depuis… 1929.

    1.4.1 - Retraites : le faux médicament

    Pour cacher la véritable nature de la crise, à l’UMP, le mensonge est de rigueur. Fillon se vante d’avoir réussi la réforme des retraites : en fait, l’âge moyen de départ à la retraite, qui était de 62 ans en 2001, vient de passer sous la barre des 61 ans. C'est-à-dire que tout en allongeant la durée de cotisation, le pouvoir a laissé s’installer une situation où les gens sont poussés à prendre leur retraite de plus en plus tôt (d’où, bien sûr, la baisse prévisible du pouvoir d’achat des retraités).

    1.4.2 - Chômage : la fausse guérison

    Autre exemple du mensonge UMP : les chiffres du chômage sont bidonnés. En réalité, il reste 3,3 millions d’inscrits à l’ANPE en catégorie « immédiatement disponibles », 0,4 million en catégories « chômeurs en formation » ou « emplois aidés », 0,2 million de chômeurs Outre-Mer, 0,4 millions de plus de 55 ans dispensés de recherche d’emploi, 1,2 millions de RMIstes (dont la moitié n’émarge pas à l’ANPE). Au final, il y a en France au moins 4,5 millions de chômeurs. On est loin des 2 millions officiels… En fait, la « baisse du chômage » officiellement proclamée ne résulte que du basculement d’une partie des chômeurs vers des catégories non comptabilisées dans les statistiques. On a caché la poussière sous le tapis, c’est tout.

    Les chiffres de création d’emplois sont également faussés : en fait, l’intérim et les boulots précaires explosent. C'est-à-dire qu’une France est en train de naître, où l’on vit d’une feuille de paye sur l’autre, avec 15 heures au SMIC par semaine. PL estime que c’est là le vrai problème français, celui qui risque effectivement d’avoir un jour des conséquences politiques très graves. Les émeutes de novembre 2005 furent d’ailleurs, si l’on en croit les RG, la conséquence de ce désastre social, alignement sur la société inégalitaire en voie de formation aux USA.

    Un alignement mondial, bien sûr : au Japon aussi, par exemple, la proportion d’emplois à temps partiel explose. En Allemagne, 6 millions de salariés survivent avec 400 euros par mois. 7 millions d’Allemands vivent sous le seuil de pauvreté… Ce que nous venons de dire pour la France est vrai pour toutes les économies développées.

    C’est la marche au désastre.

    2 - LA SOLUTION

    Pour PL, la solution passe d’une part par la prise de conscience collective de la situation réelle (nous sommes au bord du gouffre), d’autre part par la naissance d’une nouvelle société.

    2.1 - Abandonner les illusions rassurantes

    2.1.1 - Pas de miracle de la croissance

    Tout d’abord, savoir que : l’Europe, toutes choses égales par ailleurs, ne peut dans les décennies qui viennent que connaître une croissance faible (moins de 1 % par an), pour des raisons structurelles, démographiques en particulier. Savoir en outre qu’une récession est très possible, sachant que le prix du baril de pétrole pourrait dépasser 300 $ en 2015, si l’épuisement des gisements est confirmé (risque à ce stade mal connu). Ensuite savoir que : le type de mesure envisagé par Sarko relève :

    • soit du court-termisme (par exemple le déblocage de l’épargne salariale, qui a fait bondir le PIB d’un demi point sur un trimestre, puis entraîna une baisse compensatoire le trimestre suivant),
    • soit du financement par la dette des ménages, comme aux USA (ce que Sarkozy appelle une France de propriétaires, c’est en réalité une France de surendettés).

    Moralité : il n’y a pas de croissance miracle à espérer.

    2.1.2 - Pas de miracle sur le chômage

    La réduction du chômage par l’effet de la démographie est une simple illusion d’optique. On ne fera que vider le problème « chômage » en remplissant le problème « retraites ». En pratique, l’allongement de la vie active est inévitable, donc il n’y aura pas de baisse de la population active, donc pas de baisse du chômage réel. La baisse de la population active, vu la pyramide démographique, ne devrait commencer vraiment qu’en 2050, quand la population totale commencera à diminuer sensiblement.

    Moralité : l’effet « baisse du chômage » n’existe que dans les discours de nos hommes politiques.

    2.1.3 - Pas de miracle protectionniste

    La tentation protectionniste doit, estime PL, être repoussée. Le déficit de l’UE avec la Chine est de 110 milliards d’euros en 2006, ce qui commence à devenir vraiment préoccupant. Pour continuer à gagner des parts de marché à l’exportation, la Chine ne cesse de faire baisser ses salaires réels (c'est-à-dire que le développement de l’économie chinoise en volume est financé par l’appauvrissement des Chinois ordinaires). Comment éviter cette mise en concurrence avec une Chine dont le modèle de développement est malsain ?

    Un protectionnisme pur et dur ouvrirait la porte ouverte à une crise terrible en Chine. Donc à moins de trouver une autre voie, nous avons le choix entre :

    • regarder l’Europe se désindustrialiser (ce qui impliquera tôt ou tard une catastrophe chez nous)
    • ou regarder la Chine exploser (avec à la clef une guerre mondiale).

    A priori, la situation est sans issue.

    2.2 - Faire naître une nouvelle société

    L’issue existe pourtant, estime PL, mais elle suppose une véritable réforme. Une société nouvelle doit naître, dit PL. S’il y a crise, c’est justement parce que le « Nouveau » est empêché de naître.

    Les remèdes sont en réalité bien connus : hausse des salaires (fordisme), protection sociale (Beveridge), soutien de l’Etat (Keynes). Contrebalancer la concentration morbide des richesses par un système de redistribution : voilà la solution, en France et dans le monde (y compris en Chine). Et si cette solution n’est pas appliquée, c’est tout simplement, juge PL, faute de volonté politique.

    2.2.1 - Un nouveau modèle européen

    L’Europe doit montrer la voie en conduisant une véritable révolution du travail. Il faut prendre acte de la formidable hausse de la productivité opérée ces dernières décennies pour réduire enfin sérieusement et mieux partager le temps de travail ( la France possède probablement la plus forte productivité au monde par heure travaillée). PL propose de mettre en place la semaine de 4 jours / 32 heures (son cheval de bataille). D’après lui, cette mesure serait finançable assez facilement (il propose de dispenser de cotisations chômage les entreprises ayant mis en place la semaine de 4 jours – cette partie du livre fait un peu « réclame pour la méthode Larrouturou », alors je vous passe les détails).

    PL en appelle également à une grande politique publique de recherche développement. Il faut que les commandes publiques décuplent dans ce domaine pour que l’Europe rattrape les USA (recherche publique : 250 milliards de dollars par an). Le financement doit être rendu possible par un impôt européen – un simple alignement de la fiscalité européenne sur celle des USA dégagerait des recettes fiscales considérables, car l’impôt sur les bénéfices est de 40 % aux USA, paradis supposé du libéralisme, contre 25 % en Europe, enfer supposé du fiscalisme !

    (Au passage, une remarque : PL fait observer qu’aucun pays européen ne peut remonter son taux d’imposition de manière isolée, puisque les entreprises fuiraient son sol. Cela n’est vrai que parce que l’Europe constitue une zone économique unifiée. C'est-à-dire qu’en créant un espace économique unifié sans créer de fiscalité européenne, l’Europe de Bruxelles a mis les Etats européens en concurrence fiscale. De là le différentiel d’imposition entre l’UE et les USA en matière de bénéfices, et de là, donc, entre autres choses, le déficit de financement public de la recherche en Europe. Cela dit pour ceux qui n’auraient pas encore compris ce qu’est en réalité l’Europe de Bruxelles…)

    Outre un nouveau modèle du travail et une grande politique de recherche, PL propose diverses mesures. Par exemple : que le fonds de réserve des retraites soit utilisé à la construction de logement social, un « placement » plus efficace à long terme que la bourse (qui va imploser à partir de 2010 au plus tard, quand les baby-boomers vendront les actions destinées à financer leurs retraites). Dans la même optique (privilégier l’économie réelle contre l’économie financiarisée), il suggère des investissements massifs dans une grande politique de l’énergie.

    Bref, ce que nous propose PL, c’est un nouveau New Deal, à l’échelle de l’Europe. Ni plus, ni moins.

    2.2.2 - Une Europe sociale

    Ce New Deal européen ne sera possible que si l’Europe se fait pour de bon. PL est manifestement favorable au type de solution proposé par l’Allemand Joschka Fischer en 2000 : une fédération d’Etats-nations, avec un parlement européen souverain pour toutes les questions nécessitant une action commune (monnaie, défense, affaires étrangères) – les parlements nationaux ne conservant que les attributions relatives aux matières locales (instruction publique, urbanisme, par exemple). C’est à peu de choses près la structure des USA – curieusement, PL ne semble pas se rendre compte qu’il propose de décalquer ici, en Europe, les solutions institutionnelles dont il dénonce la faillite économique et sociale outre-Atlantique…

    PL estime la construction de ces Etats-Unis d’Europe incontournable, puisque, dit-il, nos problèmes viennent d’abord de l’Allemagne, laquelle a fortement baissé ses coûts salariaux et augmenté sa TVA (d’où baisse de la consommation, donc des importations). Une Allemagne de plus en plus néolibérale et de moins en moins européenne, qu’il faut « encadrer » par un traité européen (un de plus !), un traité fait pour obliger les économies de l’Euroland à converger vers le haut en matière sociale.

    2.2.3 - Un nouveau Bretton Woods

    Pour que cette convergence de l’Europe vers le haut en matière sociale n’entraîne pas un nouveau mouvement de délocalisation vers la Chine, et sachant qu’il refuse tout protectionnisme « hard », PL préconise un nouveau Bretton Woods. Il s’agit de négocier avec la Chine un système de montants compensatoires qui permettrait de gérer la transition progressive de l’empire du Milieu vers un modèle de développement autocentré. C’est la généralisation à l’échelle du globe du mode de fonctionnement de l’Europe monétaire dans les décennies qui ont précédé la mise en place de l’Euro, tout bonnement.

    3 - LE BLOCAGE

    Ces remèdes rooseveltiens, nous dit PL, sont bien connus. Comment se fait-il alors que le PS ne les propose pas ? – Réponse : parce que le PS, c’est zéro débat, zéro projet, zéro ambition.

    3.1 - Le PS est autiste

    3.1.1 - Zéro débat

    Le PS n’a aucun débat d’idées au plus haut niveau. Les dirigeants se bunkérisent dans un autisme déconcertant. PL raconte qu’un ponte du PS (dont il tait le nom, hélas) lui a déclaré, avant le référendum de 2005, que ça ne servirait à rien de demander un complément social au traité européen, parce que de toute façon, « le politique ne peut rien faire sur le chômage, sur le logement ou sur l’illettrisme. » D’où l’on peut effectivement déduire, avec Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, que le rôle du politique, c’est de remplir les pages people…

    3.1.2 - Zéro projet

    Dans ces conditions, et PL le dit explicitement, le but de la direction du PS est de donner l’impression qu’elle fait quelque chose, alors qu’elle ne fait rien.

    Absolument rien.

    Où l’on reparle de la pathétique querelle de ménage Hollande – Royal, etc. Je vous épargne cette partie du bouquin, parce qu’on ne tire pas sur une ambulance en panne.

    3.1.3 - Zéro ambition

    En fait, le choix du PS est tout simplement de gagner les collectivités locales (fromages, assiette au beurre, yabon copinage) tout en laissant la droite d’affaire gérer l’implosion de la société française. Le PS, c’est un parti centré sur la lutte des places. Au point que PL juge possible qu’un jour, l’UDF de Bayrou remplace le PS comme « force de gauche » – conclusion qui, je l’avoue, me ferait bien rire…

    3.2 - Vers un nouveau mai 68 ?

    PL voudrait que le PS porte un projet de société, et même qu’il travaille avec le SPD pour construire un véritable projet européen. Pour sortir ce parti cataleptique de son sommeil, il appelle de ses vœux une sorte de « mai 2008 bis » – avec, en arrière-plan, l’idée qu’une gauche « remise en mouvement » pourrait enfin surmonter ses divisions. Au besoin, il envisage de lancer un mouvement sur le modèle du très drôle « Vaffanculo day » inventé par l’acteur italien Beppe Grillo (chaque semaine, des milliers de personnes s’assemblent pour dire à la classe dirigeante d’aller se faire f… Une sorte de manif anti-CPE permanente, si vous voulez).

    Une suggestion en forme de provoc à deux balles, à mon avis bien révélatrice de la crise de nerfs qui guette le Parti Socialiste !

    4 - MES CRITIQUES

    PL est un économiste visiblement sérieux, qui creuse ses sujets et sait de quoi il parle. Mais je formulerais deux critiques lourdes : une vision trop limitative, une certaine ignorance des rapports de force.

    4.1 - Une vision trop limitative

    4.1.1 - Tout l’Occident est en crise

    Tout à sa volonté de rédiger un « livre noir du libéralisme », PL a tendance à oublier que le modèle d’économie mixte à la Française reproduit largement les errements du néolibéralisme mondialisé (à petite échelle, il est vrai). Remarque : la dette publique française est de 70 % du PIB officiellement, probablement 160 % si l’on réintègre les retraites par répartition (et il faut les réintégrer, parce que c’est bel et bien une traite sur l’avenir, donc une dette). Par des voies différentes de celles des USA (endettement caché par les retraites plutôt que dette privée), nous avons en fait pratiqué à peu près la même politique qu’eux.

    Au fond, c’est toute une civilisation qui est en crise, et cette crise ne renvoie pas seulement à la question du libéralisme. Cela, le mondialisme néolibéral, ce n’est que la forme principale prise actuellement par une crise beaucoup plus globale (au sens de : qui concerne tous les domaines en tous lieux).

    4.1.2 - La question identitaire

    Limitatif, PL l’est aussi en ignorant complètement la question identitaire en France et en Europe. Son monde semble peuplé d’ « homo economicus » mathématiquement égalisés. Cet angle mort lui fait, parfois, manquer des éléments de diagnostic cruciaux. Par exemple, il s’étonne du différentiel de performance entre le système éducatif finlandais et le système français. Mais à aucun moment, il ne s’intéresse à la diversité ethnique respective des deux pays…

    PL semble persuadé que l’homme est indéfiniment modelable par le système social. Il croit que le niveau de compétence académique moyen a fortement augmenté en France, puisque, dit-il, les effectifs de l’enseignement supérieur ont augmenté. Et de toute évidence, il s’imagine qu’une nouvelle hausse ferait semblablement monter le niveau. Tout cela paraît bien théorique, déconnecté du réel. PL vit dans un monde économétrique, mathématisable – le monde de Jacques Attali, la conscience en plus.

    PL ne semble pas remarquer que la catastrophe qu’il décrit prend forme au moment précis où l’Occident comme civilisation implose démographiquement, culturellement, politiquement. Il ne pose à aucun moment la question du lien éventuel entre la « mauvaise croissance » étatsunienne et l’individualisme organique américain, paroxysme de la modernité bourgeoise. Il y a, de toute évidence, un refus chez PL de voir dans sa globalité la question contemporaine, d’élever cette question jusqu’à remettre en cause la finalité même de l’expérience sociale, telle que le matérialisme contemporain la formule.

    4.1.3 - Une crise de civilisation

    PL ne voit que l’aspect économique des problèmes. La question civilisationnelle n’est qu’effleurée dans son essai – il constate que l’un des blocages en matière de réduction du temps de travail, c’est que le travail est devenu un des divertissements qui permettent à l’homme occidental contemporain de se fuir. Mais comment faire cesser cette fuite ? – A cette question, PL ne tente même pas de répondre.

    C’est pourquoi, s’il a bien vu que le néolibéralisme est une pathologie, il ne cherche pas à remonter jusqu’à la cause profonde de cette pathologie. PL parle du point de vue de quelqu’un qui veut continuer à faire fonctionner un système sur le point d’entrer en crise fatale – mais mon avis, mon avis à moi, je l’avoue, c’est que ce système est la crise. En lui-même.

    Derrière la catastrophe prévisible qui marquera l’implosion cataclysmique du modèle mondialiste néolibéral, il y a, à mon humble avis, la faillite d’un mode de pensée systématique et désincarné (Hobbes), individualiste et dualiste (Descartes), matérialiste et amoraliste (Adam Smith). La reproduction presque trait pour trait du désastre de 1929, reproduction qui semble bel et bien être au programme de la prochaine décennie, confirme que la crise du modèle occidental moderne est structurelle, qu’elle ne pourra que se reproduire à intervalles réguliers, et que seule l’existence d’un contrepoids puissant (l’URSS entre 1945 et 1985) a permis temporairement de borner les tendances auto-amplificatrices de ce système incohérent, spontanément porté à opérer une division de l’humanité entre détenteurs du capital et masses aliénées.

    4.2 - Une certaine ignorance des rapports de force

    La vision limitative adoptée par PL l’empêche de formuler une réponse à sa propre critique en termes de rapports de force effectifs. PL pense, ou affecte de penser, que la catastrophe latente qu’il décrit dans la première partie de son essai n’est que l’incidence fâcheuse d’une politique conduite par des inconscients. Vision rassurante, mais que rien ne vient étayer…

    Il existe une vision alternative à celle de PL. Selon cette vision, la violence faite aux peuples par le mondialisme néolibéral n’est pas le prix à payer pour le déploiement du système économique en tant que finalité : c’est le système économique qui est au contraire le moyen, et la violence qui est le but. Dans cette optique, l’idéologie mondialiste néolibérale est un outil, outil qui permet d’exercer une violence délibérée sur les peuples, violence qui constitue la fin dernière du pouvoir.

    Cette question du caractère volontaire de la crise, question que PL refuse d’aborder, est pourtant centrale. Si l’optique alternative est la bonne, alors il ne sert à rien d’expliquer à la classe dirigeante euromondialiste que sa politique nous conduit au désastre : ça ne sert à rien, parce que dans cette hypothèse, la classe dirigeante veut le désastre. Donc, dans cette hypothèse, il ne s’agit pas de convaincre les dirigeants de l’utilité d’une politique réformiste, il s’agit de préparer leur renversement, ou tout au moins de construire un rapport de forces qui les obligera à des concessions.

    Enfermé dans son positionnement d’économiste perturbateur au sein de la gauche dite réformiste, PL s’interdit de poser les vraies questions, en particulier dans la troisième et décisive partie de son bouquin. D’où vient en réalité le blocage qu’il dénonce ? Et si, en avouant que le politique est impuissant, les hiérarques du PS ne faisaient que dire la vérité ?

    Avec la disparition de la menace soviétique et la déconstruction méthodique des faits nationaux, donc des nations, donc des peuples, donc des masses populaires en tant que collectivités soudées capables de prendre conscience d’elles-mêmes comme forces agissantes, avec aussi le déplacement des capacités d’intégration logistique depuis les organisations territoriales vers les organisations non territoriales, les mondialistes néolibéraux se retrouvent en situation de toute puissance : voilà le vrai problème.

    PL ne se demande pas ce qu’est l’Europe de Bruxelles, ce qu’est sa nature. C’est quoi, cette Europe de Bruxelles qui ne réagit pas quand les USA organisent, par leur politique de change, la désindustrialisation de leur principal concurrent géostratégique ? Les USA se sont auto-désindustralisés, et à présent ils exportent leur modèle... Est-ce que cette Europe de Bruxelles est une expression de la souveraineté européenne ? Ne serait-ce pas plutôt un proconsulat de l’empire mondialiste ? – Poser la question, c’est y répondre. En proposant de renforcer l’échelon européen avant d’avoir traité cette question de la souveraineté, PL prend le risque de renforcer l’ennemi qu’il croit combattre. A quoi ça sert de faire enfin fonctionner l’Europe, si l’Europe n’est pour finir qu’un auxiliaire de l’empire ?

    Faute de poser ces questions fondamentales, PL se condamne à tourner autour du pot, sans jamais s’en approcher vraiment. Son « mai-68 bis » ne convaincra personne. Qu’est-ce qui se passerait si le peuple de France descendait dans la rue ? – Ma foi, il y trouverait sans doute le sous-prolétariat violent qui s’est déjà défoulé lors des manifs anti-CPE, en 2006, et dans l’hypothèse où cela ne suffirait pas à faire sagement rentrer la classe moyenne inférieure à la maison, on peut supposer que l’oligarchie n’hésiterait pas à faire monter le niveau de violence interethnique jusqu’au point où une reprise en main autoritaire du pays deviendrait possible – au nom, bien entendu, de la tolérance et des Droits de l’Homme.

    PL se croit en démocratie alors qu’il n’y a plus de peuple : voilà son problème. PL veut sauver la gauche réformiste, alors que le Capital n’a plus aucune raison de se réformer : voilà son impasse. PL veut croire que la classe dirigeante souhaite l’égalité, alors qu’elle veut l’inégalité, l’injustice même. PL veut réveiller le PS, lui enseigner ce qu’il ne sait pas. Mais je crains, moi, que les dirigeants du PS n’aient hélas compris, de leur côté, quelque chose que PL, malgré toute sa science, malgré toute sa finesse, n’a fait qu’entrapercevoir…
    Michel Drac http://www.scriptoblog.com