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  • Brzezinski, son CPHW et l’insurrection du monde

    Ex: http://www.dedefensa.org/

    28 novembre 2012 – Il ne faut pas craindre les acronymes… Zbigniew Brzezinski ayant décidé de parler du «The Role of the West in the Complex Post-Hegemonic World», il nous a paru bienvenu et bureaucratiquement de bon aloi de comprimer l’essentiel de son intervention à l’acronyme CPHW (« Complex Post-Hegemonic World). Avec cette expression, Brzezinski nous dit exactement ce dont il s’agit : les USA ne peuvent plus assurer une hégémonie sur le monde, le bloc BAO pas davantage, et d’ailleurs personne non plus en-dehors de cela, – ni la Chine, ni la Russie, etc. Nous sommes donc passés, depuis la fin de la guerre froide, de l’“hyperpuissance” seule au monde multipolaire, au G2 (USA + Chine), à la Chine seule, à rien du tout sinon le désordre… Car c’est bien cela que nous dit Brzezinski. Complémentairement mais non accessoirement, il nous dit que la révolte des peuples, ou l’“insurrection du monde”, est en marche et que cela marche bien.

    C’est Paul Joseph Watson, de Infowars.com, qui nous informe de l'intervention du vieux guerrier devenu sage, le 26 novembre 2012. Ce que nous dit Brzezinski est sans aucun doute très intéressant.

    «During a recent speech in Poland, former US National Security Advisor Zbigniew Brzezinski warned fellow elitists that a worldwide “resistance” movement to “external control” driven by “populist activism” is threatening to derail the move towards a new world order. Calling the notion that the 21st century is the American century a “shared delusion,” Brzezinski stated that American domination was no longer possible because of an accelerating social change driven by “instant mass communications such as radio, television and the Internet,” which have been cumulatively stimulating “a universal awakening of mass political consciousness.”

    »The former US National Security Advisor added that this “rise in worldwide populist activism is proving inimical to external domination of the kind that prevailed in the age of colonialism and imperialism.” Brzezinski concluded that “persistent and highly motivated populist resistance of politically awakened and historically resentful peoples to external control has proven to be increasingly difficult to suppress.”»

    Brzezinski est une “vieille crapule” du temps de la guerre froide mais bon observateur, à peu près aussi finaud à cet égard que l’autre “vieille crapule” Kissinger, bien que les deux hommes se détestent comme s’entendent à le faire deux assolute prime donne. On observera que Brzezinski donne une leçon de lucidité à tous les pseudo-penseurs et simili-experts de nos diplomaties du bloc BAO de la génération actuellement opérationnelle, tous ces pseudos-similis enfermées dans la politique-Système et leur affectivité de midinette perdue dans les couloirs de l’ONU, sans savoir qu’ils s’y trouvent (enfermés dans le Système et perdus dans les couloirs). Lui, Brzezinski, semble bien se douter de quelque chose, à propos de cet enfermement et de ce vagabondage sentimentalo-hystérique…

    Il est intéressant de noter qu’il introduit le terme de “post-hégémonique”, signifiant que plus personne ne peut exercer sérieusement une hégémonie en tant que telle, d’un poids et d’une ambitions significatifs, impliquant le contrôle géopolitique d’une région, d’une alliance, d’un empire, – “du monde” enfin, pour faire bref, à la manière d’un neocon du bon vieux temps virtualiste de GW à l’ombre de 9/11. Nous ne sommes pas, nous à dedefensa.org, étonnés ni surpris par la nouvelle

    En fait, nous dit Brzezinski, le monde est devenu trop compliqué (le “monde complexe post-hégémonique”), et cette situation dans le désordre le plus complet, pour encore répondre aux lois de la géopolitique ; en cela, nous signifiant, lui, Brzezinski, le géopoliticien glacé et implacable, que l’ère de la géopolitique est close et que lui succède, ou lui a déjà succédé, quelque chose comme l’ère de la communication. En l’occurrence, nous ne sommes pas plus étonnés ni surpris, et nous avons déjà pris la résolution, depuis un certain temps, de proposer de nommer l’ère succédant à l’ère géopolitique, du nom d’“ère psychopolitique”. Brzezinski s’empresse de s’expliquer dans ce sens, en citant des forces en action, en vrac mais se référant toutes au système de la communication et, implicitement, à l’action de ce système sur la psychologie, – «an accelerating social change driven by “instant mass communications such as radio, television and the Internet,” which have been cumulatively stimulating “a universal awakening of mass political consciousness”».

    Essayez de décompter le nombre de divisions que représentent les “réseaux sociaux” ou le “réveil d’une conscience politique de masse” ; aucune possibilité de traduire cela en termes géopolitiques, en espace à conquérir ou à contrôler, grâce à l’influence dominée par la quincaillerie ; par conséquent, fin de l’ère géopolitique, développement de l’ère psychopolitique, déclin accéléré du système du technologisme, affirmation générale du système de la communication… Ce pourquoi, constate Brzezinski, dans la première phrase de son raisonnement politique, – ridiculisant presque ceux (les neocons) qui avaient lancé le slogan d’un New American Century, – ce pourquoi l’idée d’une nouveau “siècle américain” avec le XXIème siècle est au mieux une “désillusion”, ou, de façon plus réaliste, une complète et trompeuse illusion devenue une erreur fatale dans la façon que cette illusion conduit encore certaines politiques et certaines conceptions.

    … D’où le salut de reconnaissance, contraint et sans la moindre complaisance, de Brzezinski à ces nouvelles forces qui s’affirment partout avec fracas, cette pression populaire (le populisme) s’affirmant non par des révolutions, des émeutes, des grèves insurrectionnelles, etc., mais des “événements de communication”, c’est-à-dire des masses révolutionnaires sans révolution, des émeutes sans renversement de gouvernement, des grèves insurrectionnelles sans insurrection. L’important est l’écho de communication qu’on crée, qui paralyse les pouvoirs comme le “regard” du crotale fascine sa proie, qui pousse un vieux dictateur à la démission, qui conduit à infléchir la politique courante jusqu’à faire une autre politique, qui bouleverse les relations stratégiques les mieux établies par la seule crainte que cet écho introduit dans les esprits de dirigeants dont la psychologie reste sans réaction. Bien entendu, tout cela devient un obstacle énorme sur la voie de “la gouvernance mondiale”, expression sans aucune substance désignant, comme mille autres, le Système en action, et citée implicitement par Brzezinski devant son auditoire complice comme la référence de ses propres préoccupations.

    Brzezinski a donc bien compris que les nouvelles forces du système de la communication sont fondamentalement antiSystème, par “effet-Janus” en mode turbo. L’on notera certes qu’il s’adresse à ses amis en vrai “globaliste”, c’est-à-dire ayant intégré que l’ensemble US et d’influence US s’est quelque peu transformé en un “bloc” où nul, là non plus, n’assure vraiment une hégémonie. Il s’agit bien sûr de “notre” bloc américaniste-occidentaliste (bloc BAO), et Brzezinski a compris que ce n’est plus un faux nez pour les USA, que ce temps-là a passé, mais qu’il s’agit bien du cœur du regroupement général auquel les “globalistes” voudraient nous confier… Il semble que ce soit de plus en plus, selon Zbig, le grondement des populations en fureur qui se charge de répondre à cette proposition globalisante.

    Et puis, à ce point, changement complet… (De notre commentaire et de son orientation.)

    De BHL à Alex Jones

    Watson présentait son texte en “précisant” (drôle de précision) «During a recent speech in Poland […] The remarks were made at an event for the European Forum For New Ideas (EFNI), an organization that advocates the transformation of the European Union into an anti-democratic federal superstate, the very type of bureaucratic “external control” Brzezinski stressed was in jeopardy in his lecture…»

    L’on découvre que le discours a été donné le 27 septembre, à Sopot, en Pologne, pour ce qui semble être la deuxième grande fiesta européaniste et transatlantique de ce riche institut polonais qu’est donc cet EFNI (European Forum for New Ideas, – vaste programme) ; rassemblant des pipole du calibre habituel du très haut de gamme (BHL était invité, c’est dire tout à ce propos), mais aussi des représentants du corporate power, présents nominalement et avec le portefeuille bien garni, et même des groupements d’ONG… (Par exemple, extrait du “carton d’invitation”… «Lech Walesa Institute’s Civic Academy, Intel Business Challenge Europe, a technology business plan competition for young entrepreneurs and Konkordia, the European cooperation forum of non-governmental organizations.») Dès le 27 septembre 2012 en fin de soirée, le journal Gazeta Swietojanska mettait sur YouTube un DVD de l’intervention de Brzezinski. Ensuite, rien de remarquable à signaler, le texte rendu public ne retient guère l’attention et reste limité à la Pologne. En fait, l’événement serait plutôt marqué par une occurrence de type mondain bien identifié, probablement de nature à impressionner fortement BHL : la présentation d’un documentaire sur la vie de Brzezinski présenté lors du même séminaire de Sopot.

    Deux mois plus tard, le discours resurgit. Comment, par quel canal ? On peut tout imaginer, d'autant que le document n'est pas secret, et il nous semble que les circonstances les plus banales et les plus simples sont les plus probables, jusqu’au moment où un œil intéressé “découvre” la possibilité d’exploitation du discours. Cette fois, le document est arrivé dans de bonnes mains, celles d’un polémiste anti-globalisation, qui voit dans Brzezinski un des inspirateurs de la globalisation et qui l’entend pourtant annoncer que les obstacles sur la voie de la globalisation, et notamment le “populisme” et les réactions populaires, semblent de plus en plus insurmontables (c’est cela qui intéresse Watson). Le site Infowars.com a une très forte popularité et le texte est repris sur de nombreux autres sites. Le 26 novembre 2012 un DVD est mis en ligne comme une nouveauté alors qu’il s’agit du même document que celui qui fut mis en ligne le 27 septembre. Les déclarations de Brzezinski sont jugées tellement intéressantes qu’elles sont même reprises… en Pologne, – où elles étaient pourtant d’accès direct depuis deux mois, – notamment par des sites activistes (voir le site AC24, le 26 novembre 2012). Le 27 novembre 2012, Infowars.com en tant que tel (c’est-à-dire essentiellement Alex Jones, le directeur et l’inspirateur de l’organisation) lance à partir de ce texte de citation de Brzezinski un véritable appel aux armes et à la mobilisation, relayé par Planet Infowars, par Prometheus enchained, etc. :

    «Resist! Hold The Line! (…) We are winning. The elemental force that is the Freedom Movement is winning the war. It may not seem it at first glance, with the expansion of the police and surveillance states and the slew of federal schemes and plots being announced and implemented, but we are winning. How can I justify a statement like this? I have taken if from the horse’s mouth…Zbigniew Brzezinski…»

     

    Désormais, les déclarations de Brzezinski sont un événement dans l'information concernant l’évolution des relations internationales, dans le monde de l’information et du commentaire alternatifs, alors qu’elles sont disponibles depuis deux mois. Au reste, elles sont assez intéressantes pour être de toutes les façons un événement, le 27 septembre ou le 26 novembre (pourvu, disons, qu’on reste dans le même semestre, la chose tient la route). Ce qui importe en l’occurrence, c’est le moment que choisit le système de la communication pour s’emparer de la déclaration et l’exploiter à mesure… Nous parlons sans hésitation ni ambiguïté d’un “système” (celui de la communication) qui choisit, selon la circonstance bien plus que selon des manigances humaines. Cela, pour dire également notre conviction que c’est effectivement ce qu’on nomme “un concours de circonstances” qui a d’abord animé le voyage de la déclaration semi-publique mais effectivement rendue publique de Brezinski, de Sopot, en Pologne, jusque vers le Texas, dans les bureaux de Watson et d’Alex Jones, avant d’être perçu par des relayeurs sur sa valeur effective de communication politique, et relayé finalement vers sa destination finale dans le but désormais explicite de l’exploiter comme on voit faire actuellement.

    Le cas est intéressant parce que nous sommes au départ dans un domaine fortement réglementé et soumis à des processus très précis, aussi bien du côté de l’“émetteur” (le conférencier Brzezinski) que de l’utilisateur (l’auditoire “globalisant”-complice, la presse-Système, le monde politique), et que l’on voit ainsi in vivo l’intervention semeuse de désordre du système de la communication. Des éléments comme l’influence dans les milieux de la communication et alternatifs antiSystème, la capacité de jugement pour l’utilisation subversive, la perception de l’effet de communication, l’opportunité de l’utilisation, le point de vue “engagé”, etc., ont joué un rôle primordial. Ce n’est pas l’“émetteur”, le producteur d’action (ou d’information, dans ce cas) qui mène le jeu, mais l’utilisateur, et un utilisateur par effraction, qui s'impose. Cet utilisateur imposteur (dans le meilleur sens, plutôt celui de Thomas l'imposteur) agit en fonction de critères qui lui sont propres, hors de toute considération factuelle habituelle, selon l'appréciation rationnelle dont le Système fait son mie, – le fait que, dès qu’elle est dite, cette déclaration devrait être exploitée et commentée ou bien qu’elle ne le serait jamais, ni exploitée, ni commentée comme on voit aujourd'hui. (Et cela vaut quel que soit l’avis ou le sentiment de l’“émetteur”… Peut-être Brzezinski, s’il l’apprend, sera très satisfait qu’on fasse un tel écho à ses déclarations, même s’il est en désaccord avec les commentaires, disons par simple satisfaction personnelle et un peu vaniteuse, et goût de la notoriété… Ce point n’a pas de rapport de cause à effet direct avec le cas de l’exploitation par le système de la communication qu’on expose.)

    C’est bien là qu’on voit la fin de l’ère géopolitique : la puissance (celle de la géopolitique) ne disposant plus de tous les atouts, elle ne peut plus s’imposer en rien parce que les règles qui lui permettaient de faire valoir sa force sont changées. Dans le cas exposé ici, la puissance brute, c’est Brzezinski et son prestige, le statut et l’influence des réseaux où s’inscrit l’EFNI, avec BHL et tout son cirque. Du point de vue de la disposition des circonstances originelles, de l’utilisation des “concours de circonstances”, c’est pourtant le système de la communication (représenté par les Alex Jones et consort) qui règne… C’est le système de la communication, lui qui est d’habitude plutôt “au service” ou “à l’affut” des informations et de ceux qui les émettent, qui est dans ce cas maître du jeu. Quoi qu’il en soit des intentions des uns et des autres, et des circonstances également, l’impulsion de la déstabilisation et de la déstructuration du Système, la marche de la dissolution du même, sont au rendez-vous.

    Une présentation plus appuyée mais conformes des déclarations de Brzezinski le 27 septembre auraient eu beaucoup moins d’effets antiSystème que dans le cas présent, où elles sont tombées dans le domaine d’un “complotiste”, d’un spécialiste de la sensation, d’un anti-globalisation et ainsi de suite. L’écho n’est pas important dans la presse-Système, mais la presse-Système n’a plus aucune importance pour nous, du point de vue du crédit, de sa capacité d’influence, de sa substance même, devenue aussi décisive dans le vent de la crise que le papier qui la porte. Bien plus intéressante est la voie actuelle, parce que les déclarations de Brzezinski, d’un poids réel, ont un très fort pouvoir de polémique lorsqu’elles sont bien utilisées… Zbig comme nous l’avons compris, ou interprété, a raison : nous sommes dans l’ère de la communication, ou ère psychopolitique, et cela depuis un certain temps déjà. Comme nous l’avons souvent dit, dans cette nouvelle “ère”, la fonction antiSystème est variable, diverse et multiple, et peut s’emparer de médias et de messagers inattendus lorsque les circonstances s’y prêtent. En l’occurrence, Brzezinski joue un rôle antiSystème, aussi bien qu’un Alex Jones appelant aux armes. On ne demande son avis, ni à l’un, ni à l’autre, car ainsi en a décidé le système de la communication dans l’ère psychopolitique. Cela ne veut pas dire que la révolution est pour demain, cela veut dire que l’évolution vers la déstructuration et la dissolution du Système progresse toujours plus et accélère encore, plus que jamais.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Droitisation de la droite

    121218En dépit du marasme ambiant, trois signes positifs méritent d'être relevés ces jours-ci.

    Commençons par l'affaire Depardieu. Dans les premiers jours de l'annonce de son exil fiscal, on aura certes entendu beaucoup de commentaires conventionnels hostiles : la classe politique semble juger à l'unisson que tout bon Français doit se laisser dépouiller docilement et béatement. De Gaulle ayant affirmé un jour que nos concitoyens lui paraissaient "des veaux", leurs mauvais bergers les tiennent pour des moutons, en attendant de les transformer en bœufs.

    Et puis est venue la réaction virulente du comédien dans "Le Journal du Dimanche" de ce 16 décembre. Elle a manifestement convaincu la grande masse des électeurs de droite, et probablement au-delà : en témoigne le sondage réalisé par le site du Figaro qui tend à prouver que plus de 80 % des lecteurs de ce journal partagent la réaction de celui que nous avons tant aimé dans le rôle de Cyrano de Bergerac.

    Ce point de vue, dès lors, a commencé à être relayé. Les dirigeants de l'UMP s'y sont employés sur des modes un peu différents, Mme Dati ne parlant pas exactement comme Mme Pécresse.

    Deuxième motif de satisfaction, qui n'a curieusement pas été analysé jusqu'au bout : le carton plein de l'opposition au deuxième tour des élections partielles.

    Les deux succès remportés par la droite dans les Hauts-de-Seine et dans l'Hérault ne se commentent pas : écrasants, en dépit de tous les dires d'experts et maléfices des fées Carabosse habituelles.

    Plus intéressant à analyser : le dépassement au deuxième tour à Saint-Maur, maire centriste de la ville, par son rival droitier qu'il avait distancé au premier. Le candidat socialiste ayant été éliminé, là aussi quelle gifle, les électeurs choisissait librement et ils ont boudé le soutien apporté par la baudruche Borloo et par la noria des envoyés d'états-majors. L'étiquette UDI, quoiqu'elle fût lancée à grand renfort de publicité et de cautions morales n'intéresse pas encore le peuple souverain. Décidément la machine à perdre semblait enrayée.

    Enfin la progression de la mobilisation, inattendue jusqu'alors en vue de "la manif pour tous" du 13 janvier a de quoi inquiéter ceux pour qui l'imposture décadentielle du prétendu "mariage pour tous" – enfin "pour tous" sauf pour le président de la république et sa délicieuse compagne, – était gagnée d'avance.

    En regard le 16 décembre était annoncé comme le grand jour de la mobilisation des partisans de cette loi si contraire au droit naturel, si remarquablement dénoncée par le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim (1)⇓ et par la majorité des confessions religieuses de ce pays.

    Or toutes les photos de cette manifestation tendent à prouver qu'elle enregistra ce qu'on appelle "un bide". Pierre Bergé gazouille le chiffre de 100 000 participants sur le site (2)⇓ consacré à cette indispensable fonction. Et "Le Monde", dont il détient une part du capital, va dans le même sens. Malheureusement le choc des photos diffusées par divers sites affreusement réactionnaires (3)⇓ prouve exactement le contraire de ce que les gros médiats voudraient nous laisser croire.

    Non le peuple français ne veut pas de cette dénaturation du mariage et de la famille par l'État et j'espère qu'il le prouvera le 13 janvier.

    Voilà : il y a bien longtemps que je ne crois plus au Père Noël et je ne cherche à vendre de l'optimisme hexagonal à personne, surtout pas à ceux qui suivent cette chronique depuis d'autres pays. Mais je tiens à signaler les coins de ciel bleu quand je les aperçois.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    notes

      1. J'adresserai son texte à tous ceux de mes lecteurs qui ne l'auraient pas lu. Je crois indispensable de le faire circuler. Retenons-en ceci : "Ce que l’on oublie souvent de dire : L’amour ne suffit pas, même si la capacité des homosexuels à aimer n’est évidemment pas en cause. Aimer un enfant est une chose, aimer un enfant d’un amour structurant en est une autre.(...) le rôle des parents ne consiste pas uniquement dans l’amour qu’ils portent à leurs enfants. Résumer le lien parental aux facettes affectives et éducatives, c’est méconnaître que le lien de filiation est un vecteur psychique et qu’il est fondateur pour le sentiment d’identité de l’enfant.
      2. Où il déclare, le matin : "je manifesterai contre les réacs de gauche." Puis le soir : "Belle manif. Au moins 100.000. Dans la joie et la bonne humeur. On m'a demandé de tenir la banderolle ce que j'ai fait avec plaisir."
      3. cf. Nouvelles de France et le Salon Beige
  • Après Richard Millet, Michel Onfray...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de Dominique Venner, prélevé sur son site et consacré à Michel Onfray. Cet intellectuel vient d’annoncer qu’à la suite de pressions insupportables il a préféré se retirer de lui-même de la direction de l’exposition Albert Camus, prévue à Aix-en-Provence à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain Prix Nobel. Après Aymeric Chauprade, Richard Millet il y a quelques jours, et certainement beaucoup d’autres méconnus, Michel Onfray est la nouvelle victime de la bien-pensance dictée par le pouvoir en place, quel qu’il soit. Dominique Venner livre à ses lecteurs son point de vue.
    Polémia
     

    Nous sommes dans une période moins stagnante qu’il n’y paraît. C’est ce que révèle le torpillage soudain de l’exposition Albert Camus et la réaction vigoureuse du philosophe Michel Onfray, mis en cause dans Le Monde des 15 et 18 septembre 2012.

    Auteur de nombreux essais rédigés d’une plume élégante et polémique, Michel Onfray s’est fait connaître d’un large public. Ce qui intéresse chez lui, ce sont des changements de perspectives dont atteste par exemple son livre récent sur Freud, Le crépuscule d’une idole (Grasset, 2010), un pavé de 600 pages asséné sur le crâne d’une des plus intouchables divinités de l’époque.

    Onfray y décrivait sa propre évolution. Petit Normand pauvre, père ouvrier, mère faisant des ménages, « pas de vacances, jamais de sorties, aucun cinéma, ni théâtre ni concert bien sûr, pas de musées, pas de restaurants, pas de salle de bains, une chambre pour quatre, des toilettes dans la cave, pas de livres, évidemment… » Dès que l’occasion s’offrit, il se révéla pourtant dévoreurs de textes. Bac à dix-sept ans, études de lettres, professeur de philo dans un lycée technique pendant vingt ans, fondateur enfin de l’Université populaire de Caen en 2002.

    Trois auteurs découverts très tôt, dit-il, l’ont marqué à jamais. Nietzsche, Marx et Freud. « Trois éclairs dans le ciel noir de mes années post-orphelinat ». Le premier, Nietzsche, lui apprenait que « le christianisme n’est pas une fatalité, qu’il y avait une vie avant lui et qu’on pourrait très bien accélérer le mouvement pour l’avènement d’une vie postérieure ». Du second, il conservait le souvenir ébloui du Manifeste communiste de 1848. Souvenir tempéré ensuite par la découverte de Proudhon et de la mauvaise foi de son concurrent. Exit donc Marx, au profit des libertaires français. Enfin, le troisième auteur, Freud : « Il me faisait découvrir que la sexualité pouvait se penser sans souci de Dieu ou du Diable… » Freud ouvrait les portes d’un continent inconnu. Mais délivré à des gamins en pleine évolution sexuelle, son message pouvait avoir des effets problématiques : « On nous demandait d’enseigner une matière éminemment combustible auprès d’âmes inflammables. J’ai un peu touché du doigt, là, le pouvoir dangereux des psychanalystes. J’ai alors développé une méfiance instinctive et viscérale à l’endroit de leur caste sacerdotale… »

    En fin de son démontage de Freud, Onfray a rassemblé des notes, dont l’une concerne Albert Camus et Jean-Paul Sartre (p. 593-594) : « Albert Camus ayant dit la vérité sur la nature criminelle du régime soviétique dans L’Homme révolté s’est entendu dire par Sartre que le bon accueil de son livre par la droite invalidait l’ouvrage, laissant entendre par là que la vérité se trouve à gauche et l’erreur à droite… Camus répondit à Sartre : « On ne décide pas de la vérité d’une pensée selon qu’elle est à droite ou à gauche et encore moins selon ce que la droite ou la gauche décident d’en faire. Si enfin la vérité me paraissait être de droite, j’y serais »… Réaction d’Onfray : « Nous souffrons toujours de cette hémiplégie… Camus a montré le chemin : “Si enfin la vérité me paraissait être de droite, j’y serais”. Je consens à cette magnifique phrase. »

    Cette pensée, justement, a servi d’introduction à l’essai de Michel Onfray publié chez Flammarion en 2012, L’Ordre libertaire, la vie philosophique d’Albert Camus. Sartre n’en sort pas grandi.

    Cet essai ajouté à la dimension médiatique de Michel Onfray, ont fait que ce dernier a été sollicité pour diriger l’exposition Albert Camus prévue à Aix-en-Provence en 2013 (centième anniversaire de la naissance de l’écrivain). C’est là que l’actualité, soudain, nous rejoint.

    Sur son site Twitter, le 14 septembre, Michel Onfray vient d’annoncer en effet qu’il renonçait à être le commissaire de cette exposition. Pourquoi ? Il faut savoir que l’actuelle ministre socialiste de la Culture, Aurélie Filippetti, avait soutenu contre Onfray la candidature de Benjamin Stora. Celui-ci est sans vrai rapport avec Camus, mais il est l’historien de la guerre d’Algérie que préfèrent le FLN algérien et les anciens « porteurs de valises ». Apprenant que son candidat était écarté, la ministre annonça qu’elle retirait tout soutien officiel à l’exposition…

    L’affaire se corse quand on sait qu’en visite à Alger cet été, Michel Onfray n’avait pas pris de gants pour évoquer un passé brûlant : « Je vous rappelle, avait-il dit, que (pendant la guerre d’Algérie) ce sont les Algériens qui ont choisi la voie de la violence et sont à l’origine du plus grand nombre de morts du côté algérien ». On imagine les réactions devant ce rappel d’une vérité historique qui n’est pas bonne à dire !

    Ripostant aux informations publiées dans la presse après la décision de Mme Filipetti, Michel Onfray a précisé dans Le Monde du 18 septembre qu’il se retirait de « cette pétaudière où se mélangent de façon déraisonnable les ego surdimensionnés, la chiennerie de la politique politicienne, les pathologies mentales, les intrigues de réseaux, le copinage d’anciens combattants d’extrême gauche reconvertis dans l’opportunisme social-démocrate, la niaiserie d’une ministre confondant usage public des crédits et punition idéologique […] Je bénis cette aventure de m’avoir fait découvrir cette nef de fous ! Mais je n’en suis plus… En France, l’atmosphère intellectuelle est toujours à la guerre civile… » C’était bien vu et bien dit.

    Dans le même numéro du Monde (18 septembre), en p. 13, on apprenait au passage que Caroline Fourest, essayiste connue pour ses positions féministes, avait été prise à partie à la Fête de L’Humanité (le 15 septembre) alors qu’elle devait débattre du FN. L’incident a entrainé l’annulation du débat. Depuis plusieurs jours, le site « Oumma.com » [l’Oumma est la communauté des croyants] et les « Indigènes de la République » avaient appelé à interdire la présence de Caroline Fourest : « quelqu’un d’islamophobe n’est pas qualifié pour faire la leçon au FN ». De fait, son féminisme et son laïcisme avaient conduit Caroline Fourest à exprimer des réserves à l’égard d’un Islam trop présent en France à son gré. Voici encore un parcours à suivre. Nous sommes dans une époque où les anciens clivages sont bousculés.

    Dominique Venner
    Actualité, Réflexions
    19 septembre 2012
    http://www.dominiquevenner.fr/2012/09/apres-richard-millet-michel-onfray/

  • Mariage gay : les partisans perdent le match de la rue

    Un mois après les manifestations des opposants au projet de loi, qui avaient mobilisé plus de 100.000 personnes dans toute la France, 60.000 militants, selon la police - 150.000, selon les organisateurs - ont défilé dimanche à Paris pour manifester en faveur du mariage homosexuel.

    À l’appel de l’Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans), le principal interlocuteur associatif du gouvernement sur l’homosexualité, de nombreuses associations, mouvements mais aussi familles et particuliers sont partis de la place de la Bastille pour se rendre au Palais du Luxembourg. « On veut le mariage, le veuvage et l’héritage, on veut l’adultère et la pension alimentaire », scandait les manifestants dans un cortège animé de sonos hurlantes.

    « La symbolique de la Bastille est forte, c’est la place de la Révolution, la révolution des droits de l’homme et de la femme, celle de la République pour faire valoir l’égalité des droits », soulignait Patrick Bloche, père du pacs, maire du XIe arrondissement et député de Paris.

    La veille, plusieurs milliers de partisans du projet de loi avaient défilé dans plusieurs villes de province. Aucun incident ou propos violents n’ont été relevés, comme le redoutaient les opposants au « mariage pour tous ». Ces derniers, qui organiseront une manifestation nationale le 13 janvier, avaient appelé les « anti » à ne pas faire de contre-manifestations « pour ne pas attiser les violences et la surenchère verbale ».

    Mouvements féministes, jeunes de gauche, homoparents, pro-PMA, cathos gays, juifs, protestants… Sous des bannières et des slogans différents, tous revendiquaient « l’égalité totale des droits », résume Soizick, coprésidente du groupe juif gay et lesbien Beit Haverim. « Quand on paie nos impôts, on ne nous demande pas avec qui on couche, alors stop l’hypocrisie, on est tous citoyens, on veut tous avoir les mêmes droits », s’énerve Elizabeth, qui brandit une pancarte à l’attention de l’archevêque de Paris : « XXIII nous v’là ! » Militante PS, elle se dit très déçue de la gauche qui n’est pas claire sur ce projet. « On est là à devoir manifester, à quémander, à supplier pour que ce projet voie le jour, c’est inacceptable ».

    « Pour toutes les libertés »

    Pour Karine, venue exprès de Madrid où elle vit pacsée avec Mervi, « aucun débat ne devrait avoir lieu, il est le signe d’un manque de volonté de l’État ». « Le mariage homo aurait dû être automatiquement inclus dans la loi, sans donner la parole à tout le monde, car cela fait piétiner les choses, dit-elle. Si Mitterrand avait mis la peine de mort en débat, on y serait encore ».

    Comme elle, beaucoup d’homosexuels venus manifester ne comptent pas se marier mais souhaitent « par principe, avoir le choix ». « J’ai été pacsé neuf ans, ça me suffit, dit Julien, accompagné de sa mère venue de Belfort. Mais comme le disent les banderoles, “je veux avoir le droit de ne pas me marier”. »

    Les revendications de parentalité, avec l’adoption, la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA), occupaient de nombreuses pancartes. « Liberté, égalité, fécondité pour toutes et tous », disait l’une. « Deux papas, deux mamans, des parents tout autant et des droits maintenant », disait une autre. « Mieux vaut une paire de mères qu’un père de merde », lisait-on encore.

    « Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l’adoption, souligne Pierre Bergé, président du Sidaction et fondateur de Têtu. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant ». Un récent sondage Ifop a révélé que 60 % des Français seraient aujourd’hui pour le mariage homo et seulement 46 % pour l’adoption.

    Un groupe de familles homoparentales est venu avec ses enfants. Victor, 7 ans, une pancarte à la main, fait la moue. « Moi, je voulais pas venir. » Ses deux mères ne referont pas d’autres enfants, regrettant d’« avoir été obligées d’aller en Belgique pour faire ça ». Et Victor, il en voudrait des frères et sœurs ? « Moi, je préférerais en avoir un vrai. »

    Le Figaro  http://www.actionfrancaise.net

  • Halte à l’hétérophobie !

    Que cela plaise ou non, l’homosexualité est dans la nature. André Gide le démontrait courageusement et brillamment, il y a cent ans, dans son Corydon. Sous ce rapport, le macaque et le flamant rose n’ont rien à envier à l’homme, et réciproquement.

    Il n’empêche que, dans la nature, il n’existe pour ainsi dire pas de filiation qui ne passe par la rencontre entre deux sexes, y compris chez l’escargot, discrètement mais indubitablement hermaphrodite, donc bisexuel parce que bisexué.

    L’homme désireux de se prolonger par des enfants sait de longue date ruser avec la nature. Par le biais de l’adoption, ersatz social de la paternité. Depuis peu, le progrès de la médecine génétique lui a permis de recourir à des procédures et à des procédés qu’excuse la nécessité chez les couples stériles, mais qui ne s’expliquent dans les couples homosexuels que par l’aversion ou l’allergie pour l’autre sexe. Aussi bien, la procréation médicale assistée comme la grossesse pour autrui supposent l’instrumentalisation et la marchandisation d’êtres humains, femmes réduites au rôle d’utérus de location dont d’autres assureront le service après-ventre, hommes-donneurs utilisés comme pompe à sperme pour les besoins d’une gestation-service. [...]

    Dominique Jamet - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • “Etat en faillite”, “Audace démocratique”: l’UMPS ose tout…

    Sans surprise, Christiane Taubira a demandé hier la levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen -voir notre article en date du 12 décembre- et sans surprise non plus Jean-François Copé et François Fillon ont fini par s’accorder hier sur un nouveau vote des adhérents de l’UMP en septembre 2013. En effet relevions nous le 7 décembre, en plein accord avec la journaliste suisse Catherine Dubouloz, c’est bien la crainte « d’offrir un boulevard électoral à l’extrême droite», de précipiter l’inévitable recomposition politique du paysage français, qui « est peut-être (sûrement) l’une des raisons pour lesquelles la scission de l’UMP n’est pas encore totalement consommée -http://www.gollnisch.com/2012/12/07/un-vainqueur-qui-sappelle-le-front-national/. Pour autant les deux ténors sortent considérablement affaiblis de cette crise.

    Si cette guerre des égos de MM. Copé et Fillon a été sévèrement jugée par l’opinion, l’UMP arrive cependant encore à capitaliser sur la dégringolade de MM. Hollande et Ayrault dans les sondages. Ce qui lui assure par contrecoup des succès électoraux lors des partielles, ce parti réussissant, comme à Béziers dimanche dernier, à rassembler à l’évidence au second tour une majorité des électeurs frontistes du premier, pour éliminer nettement le candidat du PS.

    Cela dit, le doublement prévu des équipes à la tête de appareil UMP pour respecter l’équilibre entre fillonistes et copéistes sera la manifestation tangible d’une guerre civile qui va perdurer, distiller son poison jusqu’en septembre. La pire des dates d’ailleurs pour retourner aux urnes à l’UMP, huit mois avant les municipales et en pleine période de désignation des têtes de listes; cela promet de beaux déchirements en perspective…

    Signe parmi d’autres de cette déliquescence, de cette perte de repères à l’UMP, Yanick Paternotte, soutien de Jean-François Copé et président de la Commission nationale des recours du parti, a été condamné la semaine dernière à quinze mois de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité pour « abus de faiblesse » par le tribunal correctionnel de Nanterre.

    Maire UMP de Sannois (Val-d’Oise), M. Paternotte s’est vu reprocher d’avoir « accepté le 1er octobre 2004 un bien immobilier d’une valeur de 210.000 euros. Cette somme correspond aux 3/10e de la propriété en indivision de la victime présumée – alors âgée de 91 ans, une vieille dame décédée en 2008 après avoir été placée sous tutelle. » Le symbole est tout de même de taille…

    A dire vrai, les Français sont surtout préoccupés par cette incapacité de la gauche, qui fait écho à celle de la droite précédemment au pouvoir, à améliorer leur quotidien. Nos compatriotes perçoivent bien qu’UMP et PS pratiquent en fait exactement la même politique euromondialiste, dont les médias dominants martèlent qu’il en est pas d’autre possible.

     Le Monde relayait le 4 décembre le premier rapport de l’Observatoire de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep), relevant que le taux de pauvreté des 18-24 ans atteindrait 22,5% (14% pour l’ensemble de la population) et que plus d’1 million de jeunes seraient aujourd’hui confrontés à une situation de grande précarité ; les jeunes représentent 22 % de la population active mais 40% des chômeurs.

     Chômeurs qui seront ravis d’apprendre que Jean-Marc Ayrault, à l’occasion de son voyage au Maroc qui s’est achevé le 12 décembre, a vanté sur place les mérites des délocalisations des entreprises françaises ! Le terme même de délocalisation, à la connotation trop anxiogène, a été rebaptisé à cette occasion par les « champions » de son service de presse sous le vocable de colocalisation ! Un sommet d’hypocrisie.

     Le Premier ministre, a la tête d’un « Etat en faillite » comme l’avait avoué M. Fillon en son temps, a promis dans ce contexte des efforts supplémentaires contre la pauvreté, qu’il a chiffré entre 2 et 2,5 milliards d’euros d’ici à 2017. Le RSA-socle, qui a remplacé le RMI, sera revalorisé de 10 % dans ce même laps de temps.

     Alors que les retraités notamment, voient leur pouvoir d’achat s’éroder chaque mois davantage, Le Bulletin d’André Noël relève que « Matignon voudrait que cette politique soit plus distributive. En clair : diminuer les prestations, au demeurant déjà maigres, dont bénéficient les classes moyennes pour les redéployer au profit des plus pauvres , constituées d’une forte majorité d’immigrés»…pour consolider les votes en faveur des socialistes de ceux d’entre eux qui ont déjà leur carte d’électeur.

     A cette fin, même si le droit du sol  et les naturalisations de masse fabriquent automatiquement des Français de papier, le PS entend bien formaliser une promesse du candidat Hollande:  le droit de vote des étrangers non communautaires.  Une mesure d’ores et déjà approuvée par les amis de Jean-Louis Borloo.

     Même sil faut pour cela modifier la Constitution, ce qui implique de disposer au Parlement d’une majorité des 3/5èmes des élus, la gauche espère entraîner dans son sillage les centristes et les nombreux députés UMP qui y sont favorables –mais qui craignent cependant les réactions de leur électorat traditionnel.

     Dans son courrier adressé aux parlementaires en faveur du droit de vote des immigrés, le patron du PS, Harlem Désir a lancé à ses potes et aux autres un véritable appel à la lutte contre l’Opposition nationale : « Alors que les discours extrémistes, l’intolérance et la xénophobie sont nourris par la crise, j’appelle tous les démocrates et les humanistes (sic) à se rassembler autour d’une grande loi de progrès, d’égalité et de fraternité. Mesdames et messieurs les parlementaires (…), faisons preuve de courage politique et d’audace démocratique ! »

     La véritable  audace démocratique  constate Bruno Gollnisch, consisterait surtout à donner la parole au peuple par référendum, non seulement sur cette question là, mais plus largement sur la politique de substitution de population menée avec constance depuis 1975 par les partis du Système.

     Un « grand remplacement » comme dirait Renaud Camus, sur lequel nos compatriotes n’ont jamais été invités à donner leur avis. Car le brave Harlem et ses amis humanistes connaissent par avance la réponse qui serait apportée par les Français et se garderont donc bien de les interroger.

    http://www.gollnisch.com

  • La crise, derrière nous ? Olivier Delamarche répond à François Hollande...

  • Syrie : les rebelles soutenus par les démocraties occidentales obligent des enfants à décapiter des prisonniers

    Une vidéo diffusée la semaine dernière sur Youtube montre un groupe de rebelles syriens qui oblige un enfant à décapiter un officier capturé dans la ville de Homs.

    Dans cette vidéo, on y voit plusieurs rebelles syriens encourager un enfant à couper la tête d’un soldat avec une machette, tandis que l’officier de l’armée est ligoté, gisant au sol, la tête contre un parpaing.

    On peut également voir le cadavre d’un autre corps sans tête, sans savoir si celui-ci fût également tué par cet enfant.

    Attention, images choquantes :

    Ce n’est pas la première fois que les rebelles syriens sont impliqués ou accusés de crimes. Dernièrement, l’organisation Human Rights Watch signalait dans son dernier rapport que des adolescents syriens sont envoyés au combat par l’Armée syrienne libre. Des recrutements qui, s’ils étaient avérés, constituent un crime de guerre.

    Il y a quelques mois, à Alep, des postiers étaient jetés depuis le toit d’une poste.

    Enfin, il y a plusieurs semaines, la BBC censura un reportage où les rebelles de l’ASL utilisent des prisonniers pour commettre des attentats suicides à leur insu.

    http://www.contre-info.com

  • Le combat anti-impérialiste de l’Etat-nation et du peuple syriens est celui de l’ensemble des peuples du monde

    Par Claude Beaulieu et Geneviève Blache, membres de la direction du Comité Valmy*

    La situation en Syrie résulte pour l’essentiel d’une agression extérieure

    La Syrie est en état de guerre latent avec Israël et les Etats-Unis depuis des décennies.

    La crise paroxystique actuelle, imposée par les dirigeants états-uniens, atteint un niveau de cynisme dans la barbarie et le viol de la légalité internationale rarement égalé dans la longue suite d’ingérences, d’agressions et de guerres qu’ils mènent sans interruption, notamment depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Cet irrespect continu de la légalité internationale et de la Charte des Nations Unies a conduit les dirigeants états-uniens à ne plus tenir compte, de plus en plus souvent, des usages et des règles diplomatiques dans les relations entre Etats souverains, que la civilisation a historiquement construits au cours des siècles. Ce choix de la loi de la jungle en matière géopolitique est totalement approuvé et reproduit par leurs vassaux occidentaux, parmi lesquels les Sarkozy, Fabius, Hollande et Juppé sont aujourd’hui les plus zélés.

    Cette réalité concrète qui s’aggrave au fil des ans et que nul anti-impérialiste ne peut ignorer, a imposé à la Syrie souveraine de se doter d’un pouvoir d’État particulièrement solide, certes imparfait et non dépourvu de défauts, mais qui lui a permis de se maintenir et de rester aujourd’hui le seul pays arabe laïque véritablement indépendant du Moyen-Orient, capable de résister au vandalisme euro-atlantique, sioniste et occidentaliste, qui assassine en symbiose avec l’islamisme radical le plus rétrograde.

    Refusant la vassalisation ou le démantèlement de leur pays, le gouvernement anti-impérialiste de la République arabe syrienne et le peuple qui, majoritairement, le soutient activement, mènent aujourd’hui une lutte acharnée dans laquelle ils résistent opiniâtrement à une guerre d’agression extérieure. Celle-ci, prévue et préparée de longue date par les différentes administrations états-uniennes, est menée par une alliance qui associe les forces conjuguées des barbaries occidentaliste et sioniste avec celle des mercenaires djihadistes wahhabites, salafistes et takfiristes.

    Dans cette agression, le poids spécifique des collabos de l’armée « syrienne libre » est secondaire par rapport à celui des bandes terroristes venues de l’étranger. Ils apparaissent comme une force d’appoint dont le rôle est de faire illusion, de donner une couleur locale et à servir d’alibi syrien à une intervention extérieure.

    Malgré la gravité de l’ingérence euro-atlantique et l’inhumanité de cette guerre d’agression financée par les milliards du Qatar et de l’Arabie saoudite, malgré les trahisons rémunérées ou l’occupation partielle du territoire national par Israël qui prétend annexer le plateau du Golan, les Syriens, sous la conduite de leur gouvernement légitime, se sont tout de même engagés dans un processus difficile de démocratisation de leur société, conjugué avec le développement de la résistance pour l’indépendance, la souveraineté, la laïcité et le refus de la guerre civile interconfessionnelle.

    Depuis près de deux ans, nous assistons à la recherche d’un renforcement méthodique de la souveraineté populaire en Syrie, à l’inverse de ce qui se passe en France comme dans les autres pays vassalisés de l’Euro dictature, dans lesquels les oligarchies financières détruisent les Etats-nations, la démocratie et la souveraineté des peuples, tout en imposant à ceux-ci une régression sociale qu’elles aggravent en permanence.

    Dans son discours du 30 mars 2011 devant l’Assemblée du Peuple, le président Bachar Al Assad a manifesté une volonté réformatrice que depuis, il n’a cessé de mettre en pratique par étapes, en dépit des obstacles que le contexte de guerre multiplie inévitablement dans le domaine particulièrement complexe du développement des libertés démocratiques.

    Une résistance patriotique accompagnée d’un processus de réformes démocratiques

    Soulignons-en notamment les étapes suivantes :

    - En juillet 2011, le parlement syrien a établi le pluralisme politique, et rendue légale l’existence de partis d’opposition, dirigés par des responsables dont certains ont été emprisonnés à une autre époque.
    - Le 26 février 2012, une nouvelle Constitution syrienne a été adoptée par référendum avec 89,4% de oui et la participation de 57,4% du corps électoral, malgré la situation marquée par les massacres, les attentats et les menaces terroristes. Cette Constitution, en abolissant la suprématie autoritaire du parti Baas au pouvoir depuis un demi-siècle, a été voulue par Assad qui a manifestement entrepris de faire évoluer un système politique dont il tend à se différencier au profit de la promotion d’un vaste rassemblement patriotique, permettant de mettre fin à la guerre et de conduire et d’approfondir la réforme annoncée.
    - Le 7 mai 2012, des élections législatives ont été organisées. Elles ont connu une participation de 51,36%, chiffre important compte tenu du contexte difficile. Si le bloc Unité nationale soutenant le président Bachar al-Assad a remporté ces élections, il convient de noter que des membres de l’opposition démocratique ont été élus, ce qui représente une avancée significative dont on peut prévoir qu’elle aura des suites.
    - Le 23 juin 2012, un nouveau gouvernement a été constitué en Syrie, dans lequel ont été intégrés deux membres de l’opposition fidèles à la nation : Qadri Jamil et Ali Heidar, qui président le Front populaire pour le Changement et la Libération, créé en juillet 2011 (ce mouvement, rassemblant des communistes et des patriotes progressistes, a participé aux élections législatives du mois de mai ; il agit pour des réformes tout en condamnant la violence et en s’opposant à toute intervention ou ingérence étrangère).
    - Qadri Jamil, élu de l’opposition démocratique à l’Assemblée du Peuple (élections législatives du 7 mai), provenant de la mouvance communiste, a été nommé vice-premier ministre pour les Affaires économiques, ministre du Commerce intérieur et de la protection des consommateurs, tandis qu’Ali Haïdar est devenu ministre d’Etat pour les Affaires de la Réconciliation nationale, charge à partir de laquelle il apporte depuis une contribution particulièrement utile au rassemblement populaire.
    - Les 22 et 23 septembre 2012, le congrès d’une coordination de l’opposition regroupant 20 partis et des cadres politiques de l’opposition a pu se tenir à Damas, en présence notamment des ambassadeurs de Russie et de Chine.

    A différentes reprises le Président syrien a préconisé un dialogue national avec l’opposition démocratique, afin de rechercher une possible solution politique consensuelle à la crise…

    C’est bien, il faut le souligner, cette opposition récemment reçue à Moscou qui continue à refuser jusqu’ici des pourparlers patriotiques. Elle est stimulée dans ce refus du débat souverain, par les ingérences et les manipulations des provocateurs occidentaux du type Juppé-Fabius, ce dernier allant jusqu’à appeler au meurtre du chef de l’Etat syrien.

    Le général libanais Michel Aoun, président du courant patriotique libre libanais, a pu récemment affirmer avec pertinence que la Syrie est « plus proche de la démocratie que n’importe quel pays arabe ». Il a mis d’ailleurs en garde contre un renversement du régime d’Assad qui constituerait « un prélude à une guerre mondiale ».

    Un patriote laïque et réformateur,  un combattant anti-impérialiste de stature internationale

    Homme d’Etat charismatique, courageux et opiniâtre, le Président de la République arabe syrienne apparaît dans le monde aux esprits libres, émancipés de la pensée unique, comme un dirigeant anti-impérialiste conséquent, de la stature des dirigeants qui ont marqué la lutte anti colonialiste du 20ème siècle.

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    Le président Bachar al-Assad discute avec des civils et avec des soldats de l’Armée arabe syrienne au cours d’une visite dans le quartier de Baba Amr, à Homs, le 27 mars 2012.
    Photo : Agence SANA

    Il conduit, dans des conditions différentes, un combat manifestement solidaire avec celui d’Hugo Chavez et du peuple du Venezuela, pour ne prendre qu’un exemple. Les anti-impérialistes qui, dans le monde, n’ont pas accepté la diabolisation de Fidel Castro ou de Chavez par les médias occidentaux prostitués, ne doivent pas davantage endosser la fausse image d’un Bachar al-Assad autocrate sanguinaire que tend à imposer la guerre idéologique.

    Manifestement, Bachar al-Assad est soutenu par la majorité des Syriens ; il apparaît comme le plus apte à construire la victoire militaire et politique sur les agresseurs impérialistes et leurs collabos et mercenaires. Il est aussi le plus déterminé à rassembler le Peuple-nation syrien agressé autour d’une politique réformatrice de défense de la souveraineté et de l’indépendance nationales, d’essor des libertés démocratiques et de progrès.

    Ne faut-il pas considérer en outre, que le combat imposé à la Syrie, à son gouvernement et à son peuple patriote, place objectivement cet Etat-nation à l’avant-garde de la défense de la cause des peuples du monde ?

    La Syrie souveraine est en réalité un avant-poste stratégique de la lutte contre l’asservissement des nations et pour la liberté de l’ensemble des peuples du monde. Ceux-ci sont aujourd’hui tous vassalisés, opprimés ou sous le coup de la menace états-unienne d’agression et de guerre, relayée par le bloc euro-atlantique et occidentaliste et ses divers agents.

    Si, ce que nous ne croyons pas, la Syrie anti-impérialiste et laïque venait à tomber, cela représenterait manifestement une défaite de l’Iran, de la Russie et de la Chine. La Syrie résistante est un verrou qui, d’une certaine façon, protège ces pays dont elle retarde l’agression programmée. Ces trois pays sont en effet aujourd’hui encerclés par de multiples bases militaires, et visés par des dispositifs bellicistes divers aux mains des dirigeants étasuniens qui installent aussi, nous le savons, des systèmes antimissiles avec la prétention de se rendre invulnérables.

    La Syrie et son peuple triompheront, nous en sommes convaincus, de la sauvagerie états-unienne. Mais dans le cas contraire, il s’agirait aussi de notre propre défaite, celle de tous les citoyens pacifiques du monde, celle de l’ensemble des peuples et des nations opprimés et vassalisés. Comme l’a souligné avec d’autres le général Aoun, cela ouvrirait le chemin vers une nouvelle guerre mondiale.

    C’est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes qui se joue en Syrie et pas seulement celui du peuple de ce pays.

    L’avenir de l’Etat syrien, le choix de ses dirigeants qui relèvent exclusivement de la souveraineté populaire et de l’indépendance nationale, doit être décidé en Syrie et, nulle part ailleurs, ni à Washington à Tel Aviv, Paris ou dans toute autre capitale.

    La question sociale et la question nationale sont inséparables

    Les communistes et les progressistes syriens ont dénoncé des privatisations et à travers elles, l’influence envahissante ces dernières années, du FMI et du néolibéralisme sur la politique économique du pays, en même temps que leurs conséquences antisociales, qui ont provoqué un mécontentement populaire naturellement exploité par l’opposition – légitimement ou de manière démagogique.

    L’actuelle recherche, dans le peuple syrien, d’une démarche de rassemblement autour de la préservation de l’Etat-nation laïque permettant de triompher de la guerre d’agression, sera peut-être l’occasion pour les patriotes de conjuguer l’intérêt national, la souveraineté populaire, le développement des libertés démocratiques avec une politique de reconstruction économique incluant le progrès social.

    Cette situation particulière n’est pas sans rappeler le cheminement héroïque qui a conduit pendant la Seconde Guerre mondiale, à la constitution en France du Conseil national de la Résistance et à l’élaboration de son programme.

     

    * Le Comité Valmy est une organisation française pluraliste :  Claude Beaulieu y appartient à la sensibilité communiste,  Geneviève Blache est gaulliste, elle anime aussi le collectif Résistance et Renouveau Gaullien.