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lobby - Page 2474

  • L’Irlande prête au crime

     [Tribune libre de Christine Dol, suite à la décision du gouvernement irlandais de déposer un projet de loi autorisant l'IVG dans les cas où la vie de la mère est en danger.]

    Qu’on se le dise, l’Irlande, le dernier grand bastion du catholicisme occidental, se prépare au crime des innocents. Il s’y prépare. Car, suite à un scandale médiatique, la politique du pays concernant l’avortement est remise en cause. Le scandale ? Une jeune Indienne hindoue, ayant une grossesse difficile et un état de santé inquiétant. Elle souhaite un avortement, qui lui est refusé pour raison éthique. La femme mourra. L’avortement l’aurait-elle sauvé? Rien n’est moins sûr. Quoiqu’il en soit, le débat est relancé et Savita devient un symbole. L’Irlande décide donc d’alléger la loi, et s’aligne ainsi sur ses voisins européens.

    « La législation doit définir clairement quand il est possible de mettre fin à une grossesse, c’est-à-dire quand il y a un danger réel et substantiel pour la vie – ou la santé- de la patiente et quand ce danger ne peut être écarté qu’en mettant un terme à la grossesse« .

    N’est-ce pas difficile de juger s’il y a réel danger pour la vie de la mère, et si il est vraiment lié à la grossesse ? N’est-il pas facile d’interpréter la loi comme on souhaite l’entendre ? L’avortement ne va-t-il pas, comme dans les autres pays, être légalisé pour des cas particuliers et s’étendre en pratique à toute la population ?

    Le ministre de la santé est dans son rôle lorsqu’il dit : « Je sais qu’il s’agit d’une question très sensible. Mais le gouvernement veut que la sécurité des femmes enceintes en Irlande soit assurée et la renforcer » . Malheureusement, il faut savoir qu’une grossesse peut être dangereuse, même dans nos sociétés médicalisées ; un accouchement reste un traumatisme physique (non condamnable, mais réel) pour la mère et l’enfant. Il y a des risques, cela fait aussi parti de la vie, encore aujourd’hui. D’ailleurs, ce sont ces risques et ces inquiétudes (de plus en plus faibles à notre époque) qui procurent davantage de joie et de sentiment de réussite lorsqu’une naissance se passe bien.

    Ainsi, le bon sens médical est évidemment de faire en sorte d’épargner la vie de tout le monde, sans exception, et il faut parfois faire confiance aux compétences des médecins. Mais la femme doit prendre conscience de la réalité d’un enfantement. Il ne faut pas être immature : l’enfantement n’est pas sans risques et sans souffrances. La grossesse, la naissance et les suites sont des épreuves de générosité lancées aux femmes. Les mères en retirent une joie légitime, mais elles donnent la vie non pour leur bon-vouloir mais pour exceller dans le don de soi, parfois au prix de leur vie ou de leur santé.

    Quelle femme, pendant le travail, n’a pas eu la sensation qu’elle allait mourir en couche ? Quel père ne s’est pas posé cette même question au sujet de son épouse ?

    Peut-être est-ce une chance de saisir le prix de la vie en se croyant proche de la mort. Sans doute est-ce un honneur, réservé à notre sexe, que d’avoir vécu dans nos tripes une expérience parfois extraordinairement douloureuse, terrifiante et magnifique.

    Christine Dol »

    http://www.contre-info.com/

  • Blasphème anti-bourgeois

    LE MUSÉE d'art contemporain d'Avignon a organisé en ce printemps 2011 une exposition sur le thème « je crois aux miracles » présentant des œuvres de la collection d'Yvon Lambert. L'exposition est financée pour partie par la mairie UMP (libérale) et le conseil régional (socialiste), avec le soutien du groupe LVMH de Bernard Arnault (Dior, Guerlain, Givenchy, Moët, etc.), grand ami du président Sarkozy. Parmi les œuvres exposées dans l'ancienne cité des Papes se trouve une photo en grand format d'un artiste afro-cubano-honduro-new-yorkais nommé Andres Serrano représentant le Christ sur la croix baignant dans du sang et de l'urine ("Piss Christ").
    Une fois de plus, les catholiques se sont sentis "blessés", "indignés", étaient "scandalisés". L'institut Civitas, proche de la Fraternité Saint-Pie X, a réagi en appelant à manifester dans les rues d'Avignon et, le samedi 16 avril, plus d'un millier de personnes ont exprimé leur indignation. Ils espéraient ainsi que les francs-maques de la région qui avaient organisé cette provocation retireraient la photo blasphématoire. Finalement, le dimanche 17 avril au matin, deux militants venus d'on ne sait où sont passés à l'action et ont détruit cette œuvre de pissotière à coups de marteau : problème réglé !
    Les auteurs de cette action ont cependant été assez mal récompensés par ceux en qui ils pouvaient espérer les soutiens les plus fermes. De fait, aucun des principaux responsables de la droite catholique ne les a approuvés. Alors même que, la veille, tous trépignaient de rage, pas un ne s'est levé pour applaudir les deux héros du moment et les féliciter pour leur courage et leur détermination. C'est comme s'ils étaient tous restés interloqués, voire sidérés, par la simplicité avec laquelle deux jeunes de vingt ans avaient résolu un problème qu'ils ne pensaient pas pouvoir résoudre. Du côté des organisations catholiques proches de la Tradition, les réactions à ces coups de marteau libérateurs sont effectivement inexistantes. Tout le monde garde le silence, et l'on ne sait pas trop si l'on intériorise sa joie ou si l'on cache sa consternation.
    L'Institut Civitas, qui avait organisé la manifestation d'Avignon, se tient prudemment en retrait. Alain Escada, son président, s'est ainsi exprimé le lendemain du "drame" : « L'Institut Civitas a toujours agi dans le cadre de la stricte légalité et entend bien continuer à agir de la sorte... L'Institut Civitas n'a donc aucun lien avec le fait divers qui s'est déroulé dimanche matin... L'Institut Civitas n'a ni à cautionner ni à condamner ce qui s'est passé dimanche matin à Avignon. » Heureusement qu'il ne s'agit pas d'un crime, sans quoi les deux coupables auraient probablement été dénoncés. Il est vrai qu'Alain Escada ajoute tout de même timidement : « Ce fait divers reflète une exaspération compréhensible. »
    Bernard Antony, le président de Chrétienté Solidarité, avait décidé de porter l'affaire « Piss Christ » en justice. Mal lui en prit : le mercredi 20 avril, son association (l'Agrif) était condamnée par le Tribunal d'Avignon à payer 8 000 euros de dommages et de frais de justice pour le préjudice moral subi par les responsables de l'exposition. En somme, le plaignant a été condamné pour s'être plaint ! En ce qui nous concerne, il y a belle lurette que nous n'avons plus aucune confiance dans la justice de la République.
    Le lundi 25 avril, sur Radio Courtoisie, Henry de Lesquen avait invité trois des plus importantes personnalités de la mouvance   catholique traditionaliste pour débattre de ce sujet : Daniel Hamiche, Jean-Pierre Maugendre et l'abbé de Tanoüarn. Là encore, aucun de ces trois protagonistes n'a manifesté une quelconque satisfaction à la destruction de l'objet blasphématoire.
    L'INDIGNATION ENCORE ET TOUJOURS
    À en juger par les réactions des catholiques que l'on peut lire ici et là sur Internet, il semblerait qu'ils réprouvent l'action qui a eu lieu, plus qu'ils ne l'approuvent. Sur e-deo.info, un site de la mouvance catholique et nationale, on se satisfait de ce qui s'est passé : « Les catholiques se réveillent et c'est tant mieux ! Après les extrémistes homosexuels, les pseudo-artistes contemporains vont peut-être enfin comprendre qu'on ne s'attaque pas impunément au Christ et aux catholiques. » Mais la plupart des commentaires sont hostiles : « Sommes-nous obligés de passer dans le camp des voyous ? La violence est-elle une bonne solution ? » En voici un autre : « En agissant comme des sauvages (oui oui, c'est le bon terme) le martyr dans l'histoire sera l'Artiste. » Et encore : « La violence n'est jamais la solution. Jamais. En aucun cas. Pour rien ni personne. Qu'on soit religieux ou pas. Je suis atterré. » Et voici le pompon : « "Tendez l'autre joue" disait la Bible, certains devraient aussi réviser leur livre de chevet ! » Heureusement, il y a tout de même cette "Nathalie", qui sauve l'honneur : « La Sainte colère, l'indignation n'est pas condamnable ni condamnée, Jésus lui-même avec un fouet a chassé les marchands du temple. Deo Gratias, cette ignominie a été détruite, remercions le ou les auteurs de cet acte salutaire et prions pour l'auteur de l'ignominie. »
    la mouvance catho-tradi, on peut lire « l'excellente synthèse de Christine Sourgins, en tous points remarquable ». On y trouve ces considérations : « Les naïfs qui se sont attaqués à la photo ont été les jouets du système sans le savoir... Cet acte violent va être récupéré par le Politiquement correct pour diaboliser tous les chrétiens blessés par Serrano. Et tout futur protestataire sera suspect d'intégrisme... Les manieurs de marteaux auraient mieux fait de manier un argument que le Politiquement correct peut encore entendre : celui de la discrimination. »
    On lit encore que, dans cette action, « la violence le dispute à l'odieux » et que ses auteurs sont des "imbéciles". Il faut croire que ces catholiques, décidément, sont dans l'indignation perpétuelle. L'administrateur du site en appelle même à la justice pour régler le cas des coupables, qui sont sans doute des agents provocateurs payés par la franc-maçonnerie : « C'est pour ne pas en ajouter, surtout en ce jour Saint, que je ne mettrai pas en ligne les commentaires qui joueront le jeu de la division et de la prise à partie de ceux qui croient aux accusations publiques avant que la justice ne fasse son travail. » En clair et en français : si vous avez un cadavre à planquer, ce n'est pas à lui qu'il faut faire appel !
    LE VANDALISME LIBÉRATEUR
    Notre propre réaction au martelage artistique de la semaine dernière a été d'une tout autre nature. Voici le commentaire que nous avons publié sur notre blog au lendemain des faits. Nous l'avions titré : « Expo "Piss Christ" : le vandalisme libérateur était la seule solution. » Et nous écrivions, de manière toute naturelle : « Nous nous réjouissons sans réserve de cette action vengeresse, et offrons de bon cœur 300 euros à l'auteur des coups de marteau, qui saura bien où nous trouver. Si d'autres personnes veulent s'associer à nous pour récompenser ces valeureux militants, vous pouvez nous contacter à : herveryssen@hotmail.fr ou nous écrire à notre adresse de Levallois. » Le lendemain, nous informions nos lecteurs que « contact été pris » (Hervé Lalin, 14 rue Pierre-Brossolette, 92300 Levallois).
    Nous pensions être catholique, malgré tout, et nous mesurons maintenant, non sans quelque interrogation, le précipice qui nous sépare de la religion actuelle. Les derniers propos de Benoît XVI (en date du 24 avril 2011) nous invitent aussi à réfléchir sur notre engagement de ce côté-ci.
    Toutes ces mièvreries, auxquelles nous ne prêtions pas vraiment attention jusqu'à présent, commencent à nous picorer méchamment le système nerveux. Jean-Pierre Maugendre, le président de Renaissance catholique, avait en fait sans doute raison de ne plus nous inviter à la fête annuelle du livre organisée par son association.
    LE RENOUVEAU FRANÇAIS
    Il est vrai qu'il existe parmi les catholiques de la Tradition un petit noyau de militants offensifs. Les jeunes nationalistes du Renouveau français (< contre-info.com >) ont ainsi soutenu les deux valeureux techniciens du marteau : « Le Renouveau français félicite les personnes qui ont mis un terme à l'ignoble exposition d'une photo blasphématoire à Avignon. Il est en effet temps que les catholiques et les Français conscients relèvent la tête et ne tolèrent plus les insultes les plus graves à l'encontre du catholicisme et de notre identité. Nous n'acceptons plus d'être traités ainsi, chez nous. N'en déplaise aux bobos tenants de l'art le plus débile et aux loges maçonniques, notre pays est et restera une terre chrétienne. » Et dans les commentaires postés sur internet, tout le monde se félicite à qui mieux-mieux. Mais les nationalistes du RF semblent isolés au sein de leur mouvance.
    AUX MARGES DE L'EGLISE
    Il faut ensuite aller chercher beaucoup plus loin pour trouver une personnalité qui a applaudi des deux mains à la destruction de "l'œuvre" d'Andres Serrano. Sur RTL, l'écrivain catholique démocrate Denis Tillinac a ainsi réclamé la Légion d'Honneur pour ceux qui ont « courageusement détruit l'œuvre blasphématoire ». D'autres réactions positives viennent encore de quelques personnalités qui ne sont pas connues pour leur engagement dans l'Église. Dans le numéro de RIVAROL de la semaine dernière, Robert Spieler a ainsi évoqué une « opération salutaire » et « un courageux "commando" de jeunes catholiques ». Dans son émission du lundi 25 avril, Henry de Lesquen, le patron de radio Courtoisie, a commencé par pilonner l'adversaire avec des tirs de katioucha : « J'aurais voulu que ce fût un bain d'acide pour Serrano ». Et de vilipender la journaliste Elisabeth Lévy : "L'abominable" qui condamne les "abrutis" qui s'en sont pris à l'objet blasphématoire. « Qu'aurait dit Elisabeth Lévy si Serrano s'était fait photographier en train de pisser sur le mur des Lamentations ? » s'interroge Henry de Lesquen. « On nous traite comme des dhimmis, comme des Goyim. » Mais Henry de Lesquen, ni aucun de ses invités, n'ont décerné de satisfecit aux deux militants qui ont réglé le problème à coups de hache de combat.
    Enfin, et surtout, Jean-Marie Le Pen, en réponse à un journaliste qui l'interrogeait, a déclaré à deux reprises que l'action de ces deux jeunes gens était "légitime". Que n'a-t-il été suivi ?
    LES SOUFFRE-DOULEUR
    Cette affaire aura surtout été l'occasion de révéler l'état d'esprit dominant dans les milieux de la droite catholique : on y est enclin à l'indignation, on se scandalise des provocations de ses ennemis, mais on s'avère encore et toujours incapable de montrer les dents et de rendre les coups. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que les juifs, les francs-maçons et, dans une moindre mesure, les musulmans, s'en donnent à cœur joie et se défoulent sur un souffre-douleur aussi passif et geignard : c'est l'attitude naturelle de n'importe quel gosse dans une cour d'école. Les musulmans qui savent se faire respecter en réagissant violemment aux attaques, ne subissent pas tous les outrages que supportent les catholiques. Quant aux juifs, ils ont la justice avec eux, le font savoir, et ont terrorisé tout le monde depuis des lustres, et jusqu'à une époque récente. À travers les films qu'ils réalisent et produisent en série, ils se sont aussi permis d'attaquer l'Église catholique dans un nombre incalculable d'oeuvres cinématographiques plus ou moins perverses, sans que les catholiques n'élevassent la moindre protestation (hormis dans deux ou trois cas).
    L'ESPRIT BOURGEOIS
    Il nous faut surtout constater que les milieux catholiques, sauf rares et remarquables exceptions, sont extrêmement respectueux de la loi. L'idée de l'enfreindre ou même de l'égratigner, leur est étrangère. Les communistes et autres gauchistes défient régulièrement les lois de la République, n'hésitant pas à loger des immigrés clandestins, à réquisitionner des immeubles vides ou à fracasser les vitrines des banques au cours de leurs manifestations. En 1971, les féministes ont osé publier leur manifeste des 343 "salopes", affirmant avoir subi un avortement. Les gens de gauche en général exercent une pression continuelle sur les lois de la République, en s'en approchant le plus possible, puis en les franchissant, encore et encore, jusqu'à ce que celles-ci deviennent caduques et que le législateur y mette un terme. Ils ont compris que la loi n'est pas un bloc de granit de 80 tonnes et qu'elle peut reculer si on la transgresse de manière répétée. Les gens de droite, eux, sont littéralement confits dans le respect de la justice, tant et si bien qu'ils restent très en retrait de la limite qu'on leur a assignée, de peur de franchir les bornes de la décence. Ils subissent passivement les pires outrages et assistent sans mot dire à l'écroulement de leur monde, tantôt ulcérés de la méchanceté des hommes, tantôt résignés à subir le martyre. Il n'est pas étonnant, dans ces conditions, que l'on en soit là où nous sommes. C'est sans doute cela, finalement, qui caractérise l'esprit bourgeois, davantage que les considérations sur le statut social ou l'attachement aux biens matériels. En voici une définition. Bourgeois : individu pacifique, un peu naïf, qui croit à la justice de son pays et qui pense que tous les problèmes peuvent se résoudre par l'amour du prochain et la concertation. Laisse tomber, il n'y a rien à faire, c'est un bourgeois !
    Hervé RYSSEN. Rivarol du 29 avril 2011

  • Bilderberg 2012

    Charlie Skelton est un des plus brillants jeunes scénaristes de la télévision britannique, collaborant à certaines des meilleures émissions de ces dernières années. Comme 10 O'Clock Live, 8 ont of 10 cats ou I have got news for you. Mais Skelton tient le Bilderberg et les familles Rothschild et Rockefeller en sainte horreur. Depuis 2009 il a couvert les sessions de Vouliagmeni en Grèce, de Sitgès en Espagne, de St Moritz en Suisse notamment pour le Guardian. C'est ce qu'il a l'intention de faire au cours du prochain week-end lorsque les congressistes de l'un des plus discrets conciliabules annuels se rassembleront à nouveau à Chantilly en Virginie.
    Mauvaise pioche pourtant pour les organisateurs globalistes de la cabale mondialiste. Cette année, étant sur place, et aiguillonnée par Alex Jones et ses sites Prison Planet et Info Wars, une partie des troupes de Occupy Wall Street a décidé de joindre ses forces à celles, habituelles, de Jones. L'extrême droite anti-ploutocrate dans la rue avec l'extrême gauche anticapitaliste, on voit mal comment les Bilderbergers pourraient passer inaperçus et imposer au média et à Internet de faire silence sur leurs apartés.
    Jusqu'à il y a cinq ou six ans encore pour le big-gros média international le Bilderberg était une farce qui n'existait pas. C'est  cela qui a changé, grâce à des gens comme Jim Tucker de l'American Free Press (ancien Spotight), Alex Jones ou le Canadien Daniel Estulin. Au point qu'il y a quelques jours le Washington Post annonçait la présence du sénateur de Floride Marco Rubio à une importante réunion en Amérique où il représentait... le comité directeur non-officiel du Bilderberg. Le sénateur Rubio, bien qu'élu avec l'appui des Tea-Parties, est de plus en plus désigné comme le probable vice président de Romney si celui-ci est élu. Les hauts responsables du conclave ne cachent plus leur inquiétude depuis que les importants sites de droite US Politico et Drudge Report ont appelé leurs affiliés à se rendre à Chantilly. Pour ces gens les sujets d'inquiétude sont innombrables. La situation de la Grèce et de la Syrie soutenue par la Russie, la disparition de l'Euro, l'implosion de l'UE, la menace qui pèse sur l'économie chinoise, l'incapacité du gouvernement japonais à juguler les fuites de ses centrales nucléaires, l'irrésistible ascension du baril de pétrole, l'irrésistible chute du dollar, la course à la Maison Blanche, etc. Si, comme Jones le souhaite, plusieurs dizaines de milliers de manifestants encerclent samedi l'Hôtel Marriott de Chantilly, on verra à l'ouvrage les troupes spéciales américaines lorsque leur est donné l'ordre de mater une foule.
    Pour ce qui concerne la France, rappelons que dans l'actuel gouvernement socialiste siègent plusieurs affiliés du Bilderberg. Laurent Fabius (1994). Michel Sapin (1992). Manuel Valls (2008). (On y rajoutera Jean François Copé en 2003). Hollande fut un très proche de Jospin qui y fut invité en 1996. Franc-maçon, il fut également un fidèle de François Mitterrand, qui appartenait au 33e degré et laissa à la postérité l'Arche de la Défense. Hollande vota pour le Traité de Maastricht dans lequel Mitterrand était très impliqué ainsi que l'affilié du Bohemian Grove, Helmut Kohl. Le Traité de Maastricht, passage obligé vers la monnaie unique fut pour la première fois dévoilé lors de la réunion du Bilderberg des 23/25 septembre 1955 de Parmish-Partenkirchen. Documents qui furent révélés par Wikileaks eh 2009. Mario Monti, l'actuel premier Ministre italien, désigné par les banques et avec lequel François Hollande s'entend si bien, aura été un des invités les plus réguliers du Bilderberg au cours des dix dernières années. On doit également préciser - et Thierry Meyssan le démontra excellemment dans un article du 26 mai 2011 - que Pierre Moscovici et Jean Christophe Cambadélis, sans en faire partie, en tant que sherpas de DSK qui en était, comme Giscard d'Estaing et Rocard, une importante personnalité, en sont très proches. Meyssan les tient pour des sortes d'agents de liaison avec la NED - National Endowment for Democracy -, une « vitrine légale de la CIA », dans le financement par celle-ci du Parti Socialiste et de son principal réservoir à idées, la Fondation Jean Jaurès. Strauss-Kahn, et par le fait même Moscovici et Cambadélis, étaient des pièces importantes dans la stratégie « d'intégration de la France et de l'Europe au sein d'un grand marché transatlantique dominé par les États-Unis ». Et qui est un des grands thèmes de réflexion des assemblées du Bilderberg.
    Jim REEVES. RIVAROL  1er JUIN 2012

  • Le grand gaspillage des collectivités locales

    La décentralisation n’est pas seule responsable de l’explosion des dépenses des élus locaux depuis dix ans. Le réseau territorial est devenu un maquis opaque : doublons, financements croisés, enchevêtrements… Le chef de l’Etat saura-t-il le clarifier ?

    Cliquer sur le graphique pour l’agrandir

    C’est un rendez-vous incontournable pour nos poids lourds de la politique. Du 20 au 22 novembre, onze ministres (Pierre Moscovici, Vincent Peillon, Cécile Duflot…) ainsi que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, et le chef de l’Etat, François Hollande, qui prononcera le discours de clôture, assisteront au 95e congrès des maires de France, à la Porte de Versailles, à Paris. Avec 12.000 participants, dont 9.000 élus arborant leur écharpe tricolore, 600 journalistes et 150 intervenants, c’est une démonstration de force du réseau des élus locaux. Curieux mélange de maires de petites communes (85% comptent moins de 2.000 habitants) et de barons des grandes villes, comme Bertrand Delanoë, le maire de Paris, l’un des maîtres de cérémonie. L’an dernier, François Hollande était venu sonner le rassemblement des élus socialistes dans la campagne présidentielle. Cette année, il viendra leur vendre l’un de ses grands projets, son nouvel “acte de la décentralisation“, avec une loi prévue pour le début de l’an prochain.

    Triste record du monde

    Le chef de l’Etat a promis un grand ménage : “Assez de superpositions, assez d’additions“, a-t-il lancé le 7 septembre à la Cour des comptes, où il a affiché son ambition de “clarifier les rôles de l’Etat et des collectivités“. Car notre “millefeuille territorial” est unique en Europe, comme le montre notre graphique ci-dessous. “Comment comprendre la multiplication, la complexité des interventions locales, les financements croisés qui ajoutent à la confusion ? a-t-il demandé à l’occasion des états généraux de la démocratie territoriale, le 5 octobre. Comment admettre l’illisibilité des actions, alors même que les élus se dévouent pour le bien commun, mais n’arrivent pas à comprendre qui est responsable de quoi avec l’enchevêtrement des compétences ?

    Le big bang Hollande aura-t-il lieu ? Rien n’est moins sûr. Pour l’heure, sa réforme territoriale apparaît bien tiède, avec un simple renforcement du pouvoir des régions, qui vont hériter des fonds européens, de la formation professionnelle et d’une fiscalité propre. “Son projet vise à réorganiser le système sans braquer aucune catégorie d’élus, relève Patrick Le Lidec, chercheur au CNRS et fin connaisseur du sujet. La France a le record du nombre de collectivités, avec 60.000 entités, quand le Royaume-Uni en compte 300. Et c’est le seul pays qui permet à toutes les collectivités de tout faire.” Pourtant, le chef de l’Etat ne veut pas supprimer la clause de compétence générale, le principe fondateur de nos collectivités, qui permet aux élus d’intervenir dans n’importe quel domaine. Sur le terrain, les doublons vont donc continuer à prospérer : “Le département de Loire-Atlantique a versé une subvention de 40.000 euros pour rénover un complexe sportif dans ma commune, alors que le coût des travaux atteint 1 million d’euros, rapporte François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée et conseiller municipal d’Orvault. Cela n’a aucun sens. Cela prend du temps aux services du conseil général pour rien.

    Même pagaille dans l’action économique, notamment en Ile-de-France. Le conseil régional a créé une agence régionale de développement, avec plus de 10 millions d’euros de budget, qui essaime à San Francisco, Boston ou Shanghai pour attirer les entreprises. Mais elle doit composer avec les agences de développement des départements, qui mènent la même action, parfois dans le même pays. Ainsi, le Comité d’expansion économique du Val-d’Oise a lui aussi ouvert une antenne à Shanghai ; le Bureau économique des Hauts-de-Seine, de son côté, a préféré Nanjing. “En plus, ces organismes doivent se coordonner avec les chambres de commerce, régionales et départementales, et les agences de développement de certaines grandes villes. Il y a un grand besoin de clarification“, admet Jean-Yves Durance, président de la chambre de commerce des Hauts-de-Seine. Dans cette organisation kafkaïenne, l’Etat a sa responsabilité, car il a souvent décentralisé en conservant les administrations locales. “Dans la culture, le sport ou le logement, il a maintenu ses directions, qui instruisent les mêmes dossiers que les collectivités. Une perte de temps, déplore Yves Krattinger, influent sénateur PS. Quand l’Etat nous transfère une compétence, qu’il le fasse à 100% !

    Conséquence fâcheuse de cet embrouillamini local : il fait exploser les dépenses des collectivités. Depuis 1990, elles ont été multipliées par 2,5, atteignant 240 milliards d’euros. Certes, les élus ont hérité de lourdes charges transférées par l’Etat, notamment les prestations sociales (RSA, allocation d’autonomie… ) versées par les départements. N’empêche, même si l’on exclut ces transferts, le dérapage n’en reste pas moins impressionnant. “Le bloc communal (communes et communautés de communes) n’a pas reçu de nouvelles compétences de l’Etat, et pourtant ses effectifs ont explosé“, s’alarme le député René Dosière, auteur de L’Etat au régime (Seuil). Entre 1998 et 2009, les intercommunalités ont plus que doublé leurs effectifs, tout en reprenant une partie des activités assurées par les communes (voirie, déchets…). Or cela n’a pas empêché les mairies d’accroître elles aussi leurs effectifs de 7% sur la période.

    Ces attaques sont outrancières. Depuis deux ans, nous avons réussi à stabiliser les effectifs“, se défend l’UMP Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France.

    Des élus mal contrôlés

    Pour financer ces dérapages, les impôts locaux flambent, affichant la plus forte progression parmi nos prélèvements. Depuis 2000, la taxe d’habitation s’est envolée de 96%, pendant que la taxe foncière bondissait de 72% ! Sur la même période, la collecte de l’impôt sur le revenu n’a progressé que de 5% … Une explosion qui n’a pourtant provoqué aucune révolte fiscale. “Par leur proximité, les élus locaux ont pu expliquer pourquoi ils augmentaient les impôts, décrypte René Dosière. Et l’Etat a payé une partie de la facture en exonérant les catégories modestes de taxe d’habitation.” Toutefois, le gouvernement a décidé de serrer la vis des transferts aux collectivités, son premier poste budgétaire : 100,6 milliards d’euros en 2012, qui seront gelés l’année prochaine et baisseront de 2,25 milliards d’ici à 2015.

    Alors, comment stopper la dérive ? Hôtels de région mégalos, dépenses de communication excessives, organigrammes pléthoriques… Comme le révèle notre enquête, la gestion de nos élus reste très laxiste, notamment au conseil régional d’Ile-de-France, exemple emblématique. S’il y a autant de dérapages, c’est que l’Etat a décentralisé sans muscler son appareil de contrôle. “Avec à peine 300 magistrats dans les chambres régionales, les effectifs pour contrôler les dépenses des collectivités locales sont dérisoires“, déplore Patrick Le Lidec. Contrairement au système britannique, où la surveillance se fait quasiment en temps réel par l’Audit Commission, les contrôles n’ont lieu que tous les quatre ou cinq ans en France. Un laps de temps largement suffisant pour multiplier les gaspillages.

    Challenges  http://fortune.fdesouche.com

  • La PMA pour tous !

  • Coût de l'immigration : les étranges contorsions de « l'Express »

    Dans son numéro du 14 novembre l’hebdomadaire l’Express publie une « Une » accrocheuse. Son dossier sur le coût de l’immigration est assorti de la photographie d’une musulmane voilée de pied en cap, accompagnée d’une enfant noire, se dirigeant vers un… guichet. Ça c’est vendeur, coco ! Mais si l’Express allèche le chaland, c‘est pour mieux le rééduquer avec deux articles sur « ces bras qui rapportent » et une étude qui montre – si ! si ! – les bénéfices de l’immigration sur… la protection sociale. Pierre Milloz, auteur en 1990 d’un célèbre Rapport sur le coût de l’immigration, décortique les contradictions et les conformismes de la rédaction de l’Express. Nous renvoyons aussi nos lecteurs aux travaux de Jean-Paul Gourévitch et de l’Institut de géopolitique des populations d’Yves-Marie Laulan.
    Polémia 

    L'Express vient, dans son numéro du 14-20 novembre 2012, de publier un dossier dont le modeste intitulé, « Le vrai coût de l'immigration », prétend implicitement tenir pour nulles et non avenues toutes les études antérieures (et il y en a !) qui s'efforçaient d'évaluer ce coût. De celles-ci, ledit dossier se distingue par l'originalité de sa conclusion : le coût d'une immigration qui serait à la charge de la France est une invention d'esprits mal tournés, plus ou moins honnêtes. Ou plutôt : il y a bien un coût de l'immigration, mais c'est sur les immigrés qu'il pèse : les finances publiques françaises en profitent, auxquelles ces malheureux doivent verser net chaque année plusieurs milliards d'euros (exactement 3,886 en 2005).

     

    Ici le journaliste qui interroge l'auteur du dossier, M. Chojnicki (de l'Université de Lille II), sent bien qu'une explication devient nécessaire ; il demande donc : « Pouvez-vous préciser l'origine de ce solde positif ? » M. Chojnicki développe alors son argument central, auquel il reviendra : les immigrés sont concentrés dans la tranche des personnes en âge d'activité (proportionnellement ils y seraient plus nombreux que les autochtones) et globalement moins nombreux dans les tranches qui sont grosses consommatrices des dépenses sociales. Le fait qu'ils sont plus jeunes permet de surcompenser les coûts sociaux.

     

    Chojnicki : un raisonnement valable dans les années 1950/1960

     

    On aurait probablement pu appliquer ce raisonnement à l'immigration des années 1950 et 1960 : la France avait affaire à des immigrés que, le plus souvent, elle avait appelés pour satisfaire les besoins du marché du travail et on trouvait donc sur le territoire une population étrangère, relativement peu nombreuse, masculine, jeune, active (le chômage était négligeable). Peut-on honnêtement transposer le raisonnement à la population immigrée des années contemporaines ? Certainement pas.

     

    Depuis 40 ans il n'y a plus aucun rapport entre les besoins de main-d'œuvre et les entrées d'étrangers ; le chômage frappe plus cruellement ces derniers (il est vrai que M. Chojniki a l'habileté (la malhonnêteté ?) de ne pas parler d'immigrés actifs, mais seulement d'immigrés « en âge d'activité »…).

     

    Le regroupement familial de 1976 a, en outre, bouleversé toutes les données avec l'arrivée des personnes âgées, des femmes sans activité professionnelle, des enfants, c'est-à-dire toutes personnes hors activité. En un mot, toutes les conditions sont désormais remplies pour qu'on ait affaire à une population dont le taux d'activité est trop faible pour compenser un surcoût social qui d'ailleurs va croissant avec le temps et le vieillissement des premiers entrants.

     

    Bref, ce prétendu « vrai dossier de l'immigration » est loin d'être convaincant. Or, le lecteur est surpris de voir que l'Express partage probablement cet avis. Car dans la présentation qu'il en donne ce média abonde dans le sens de M. Chojnicki : « L'immigration rapporte plus à la France qu'elle ne lui coûte. Economiquement et socialement, elle est une “bonne affaire” à court, moyen et long termes » et il développe les mérites de cette bonne affaire.

     

    Des conclusions incohérentes

     

    On s'attendrait donc à la conclusion qu'il n'y a pas lieu de modifier, sauf peut-être à la marge, les conditions qui permettent de réaliser cette « bonne affaire ». Eh bien, pas du tout. De ces conditions l'Express préconise, au contraire, un bouleversement complet dans un sens… inattendu : « Adoptons », écrit l'éditorialiste, « au plus vite des règles d'immigration par quotas, selon les nations d'origine (l'Express préconise là une discrimination selon la nation, ce qui est un délit…), les professions en manque de main-d'œuvre ici (quelle réaction !) et les profits dont la France peut tirer parti (l'intérêt national comme guide ?) ». Il ajoute aussi qu'il faut en finir avec « le pédagogisme où tout vaut tout et où chacun est l'égal de son voisin » et il recommande qu'on « oublie le funeste droit à la différence ». Autrement dit, il souhaite qu'on fasse le contraire de ce qui s'est fait jusqu'ici, c'est-à-dire qu'on renonce à l'orientation cosmopolite des décisions françaises et, donc, qu'on renonce à cette « bonne affaire ».

     

    Le lecteur est donc en droit de s'interroger : y a-t-il incohérence regrettable ? Ou y a-t-il eu obligation de porter sur le dossier de M. Chojnicki un jugement politiquement correct ?

     

    Pierre Milloz  http://www.polemia.com
    15/11/2012

  • NDDL : l’aéroport risque d’inonder Blain

     

    Entre Blain et les Domaines, au cœur du futur projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, il y a 15 km à vol d’oiseau. A priori, ce n’est pas une commune directement impactée par le projet, qui touche surtout Notre-Dame des Landes et Vigneux. Alors pourquoi l’aéroport présente un risque potentiel pour Blain ?

    La faute à l’eau – encore elle. Suivez le guide, bienvenue en Bretagne Zone Humide.

    L’emprise du projet d’aéroport est formée de 1600 hectares de landes, de vallons et de prairies. Ceux-ci forment un château d’eau qui porte sur deux bassins versants, la Loire et la Vilaine. D’ouest en est, aux abords de la ZAD, on trouve des ruisseaux qui se jettent dans l’étier de Cordemais et de là dans la Loire aval (communes du Temple, Cordemais), deux ruisseaux qui se jettent dans le Canal de Nantes à Brest en amont de Blain, celui de la Goujonnière et celui du Plongeon (communes de Fay, Notre-Dame des Landes, Blain), et deux qui se jettent dans l’Erdre, l’Hocmard, assez loin à l’est de la ZAD (communes de Grandchamp, Sucé, la Chapelle sur Erdre) et le Gesvres qui borde la ZAD au sud (Vigneux, Treillères, la Chapelle sur Erdre) avant de se jeter dans l’Erdre à la Jonelière, au nord de la commune de Nantes. L’Erdre se jette dans la Loire à Nantes et le Canal coule vers la Vilaine à partir du bief de partage du Bout de Bois (commune d’Héric), à 15 km à l’est de Blain.

    La ZAD : une éponge vitale

    Or, il se trouve que si les 1600 hectares de la ZAD doivent être prélevés pour faire l’aéroport, et donc bitumés ou bétonnés, ils doivent être remplacés à l’identique, par voie de compensation. Ce qui consiste à créer ailleurs des zones humides semblables. Impossible puisque 98% de l’emprise du projet est constituée de zones humides. D’où l’illégalité du projet faute de compensation quantitative de zones humides. Un recours a été introduit par deux associations qui contestent l’utilité de l’aéroport, l’ACIPA et la CédPA, pour non-respect par le projet des directives européennes sur l’eau, devant la chambre des pétitions du Parlement Européen. La pétition sera examinée fin mai et pourrait déboucher sur une condamnation de la France par le Parlement Européen. [...]

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  • Marine Le Pen doit comprendre que les ennemis de la famille sont les ennemis de la nation

    Marine le Pen a évoqué hier sur LCI la manifestation du 13 janvier, pour la défense de la famille naturelle. « Même si je vais manifester, ce que je n’ai pas encore décidé, je le ferai pour dire attention, il y a d’autres sujets qui sont des sujets bien plus importants que cela, et auquel le gouvernement se refuse de répondre"...

       ...a-t-elle déclaré, soulignant que, selon elle, la « priorité aujourd’hui, c’est de s’attaquer à la situation sociale qu’aggrave le gouvernement par des mesures d’austérité qui sont épouvantables" .

    On l’aura compris, la défense de la cellule familiale n’est plus une priorité pour le Front National, qui l’a d’ailleurs déclassée dans son programme de 2012 : Marine le Pen préfère s’attaquer d’abord à la situation économique et sociale. C’est bien dommage, car à moins de réduire l’homme à n’être qu’un producteur ou un consommateur, l’économie n’est pas première : elle doit rester subordonnée au politique. L’homme en effet ne vit pas que de pain. Quant à la question sociale, qui peut ignorer qu’elle est aussi relative à la politique familiale et aux problématiques de l’éducation et de la démographie ?

    En tout état de cause, les questions sociétales ne sont pas marginales : les interrogations qu’elle impliquent sous tendent en effet une idée de l’homme et de la place qu’il tient dans la société. En dernière analyse, toute politique repose donc sur une anthropologie. En l’occurrence, face à la mondialisation, et au mondialisme qui la prétexte pour émanciper l’homme de toutes attaches et de tout passé, pour niveler les différences et uniformiser nos sociétés, l’opposition nationale doit entretenir la vision de l’homme enraciné, rattaché à la planète par un ensemble de liens concentriques qui le constituent héritier aux sein des structures traditionnelles et historiques. À cette école, il existe principalement deux communautés naturelles d’appartenance : la famille d’abord, condition de la transmission de la vie et de l’éducation ; puis la nation, société plus vaste dans laquelle s’achève la cellule domestique. La famille est ici un élément structurel de la nation, puisque en organisant la filiation, elle devient la condition d’une société pérenne ; elle devient le fondement objectif d’une société qui ne peut s’inscrire dans la durée sans que soit assuré le renouvellement des générations et l’éducation des enfants. [...]

    La suite sur NdF

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  • Bagdad aujourd'hui (arch 2011)

    Depuis les élections législatives de mars 2010, aucune majorité claire ne s'était imposée. L'Irak s'enlisait dans une impasse politique, paralysé par le jeu des coalitions. Le 21 décembre 2010, un nouveau gouvernement a enfin été formé ; il est dirigé par l'ancien premier-ministre chiite Nuri al-Maliki. À présent, sans trop y croire, le peuple irakien voudrait échapper aux affres d'une guerre civile.
    CHAQUE OCCIDENTAL A UN PRIX
    La nécessité de donner un mot de passe pour entrer dans un hôtel irrite les étrangers qui séjournent à Bagdad. « Toutes ces précautions sont prises pour éviter d'éventuelles agressions ou des enlèvements ». L'homme qui dit cela porte l'invraisemblable nom de Tex Dallas. Il est un ancien membre des unités spéciales des forces britanniques (SAS) et dirige un hôtel qui héberge des journalistes. Le ministre irakien du Tourisme rapporte qu'en 2009, soixante-treize étrangers se sont rendus dans la capitale irakienne. Ce chiffre ne prend pas en compte les pèlerins iraniens visitant les tombeaux chiites du sud du pays. L'année précédente, le ministère avait délivré sept visas de tourisme. T. Dallas expose que « c'est mieux de ne pas rester longtemps à Bagdad.  Selon les agents de sécurité, chaque Occidental porte une étiquette à six chiffres au-dessus de sa tête ».
    Il y a quatre mois, les forces de coalition conduites par les États-Unis ont officiellement mis fin aux combats, et Maliki s'est constitué une majorité avec l'aide des Kurdes et du terroriste Moqtada al-Sadr. Le 5 janvier 2011, après un exil volontaire de trois ans en Iran, le prédicateur chiite est retourné en Irak, où une foule de trois mille personnes l'a acclamé. Aux dernières élections, son parti Sadrist Trend remporta quarante sièges. Sur quarante-deux ministres que compte l'actuel gouvernement, seulement vingt-neuf sont assermentés. Les Sunnites ont voté en grande partie pour la liste d'Iyad Allaoui, chef du gouvernement par intérim de 2004 à 2005. Avec près de 25 % aux élections législatives de mars 2010, sa formation politique, le Mouvement national irakien, est la plus importante. Le long blocage du parlement a ruiné tout essor politique. Car pendant 289 jours, l'Irak était régi par une bande de marionnettes et de parvenus assoiffés de pouvoir.
    "LES POLITICIENS INFECTENT DE LEURS VIRUS LA JEUNESSE"
    Le premier Reality-Show diffusé après le retrait des Américains « Put him to Camp Bucca » (Mets-le à Camp Bucca) est produit à Bagdad. Camp Bucca était, en Irak, une des prisons américaines les plus dures. Elle a dû fermer en 2009, après plusieurs scandales. Cette émission est une sorte de caméra cachée faisant croire à des scénarios de faux attentats. Le producteur, Nadchim al-Rubai, explique : « Nous voulons que les téléspectateurs rient d'Al-Qaïda ». Ce programme est un des plus populaires. Rubai hait les Américains : « Les occupants ont détruit Bagdad et offert le pays à l'Iran. Ils ont aussi volé nos trésors culturels, fait un million de martyrs et donné le pouvoir à des politiciens incompétents ». Rubai anime une autre émission, « Au cœur de Bagdad ». Il conduit une voiture émettrice sur les places de la ville et interroge ses compatriotes. Un homme en larmes raconte que son fils a été condamné à quinze ans de prison parce qu'il avait volé de la nourriture ; et que, faute d'argent, il n'a pu corrompre la police. « La réalisation de cette émission est dangereuse. Mais nous voulons montrer que les Irakiens rêvent d'une vraie vie. Nous en avons ras le bol des sectes. Nous sommes une nation et les politiciens infectent de leurs virus la jeunesse et les personnes faibles ».
    Des carcasses de voitures calcinées bloquent les rues. Tous les cinquante mètres, des sentinelles années montent la garde derrière des abris de fortune. Dans le quartier "huppé" d'Al-Mansur (du nom du calife abbasside qui fonda Bagdad au VIIIe siècle), les décombres d'une bombe ont été amassés. Seuls les alentours du magasin d'automobiles Dodge-Jeep-Chrysler ont été nettoyés. Dans les quartiers chrétiens, l'exode continue. Sur les trottoirs s'empilent des cartons, des réfrigérateurs, des ventilateurs, des téléviseurs et des chauffe-eau. Et parce que la ville ne peut satisfaire le besoin croissant en électricité, les générateurs privés abondent. Les exploitants de ces installations bruyantes sont devenus riches. Des boîtes à fusibles sont reliées à de nombreux câbles passant par des fenêtres ou attachés à des palmiers.
    DES MERCENAIRES ETRANGERS ASSURENT LA SÉCURITÉ
    Par peur des bombes, les voitures ne sont jamais laissées sans surveillance : Al-Qaïda peut y dissimuler des charges qui explosent par un procédé télécommandé ou à l'aide d'un téléphone portable quand le véhicule franchit un point de contrôle. Cette méthode permet de faire l'économie d'un kamikaze. Le danger est devenu plus sournois. Il est désormais habituel d'envoyer des SMS à la maison pour savoir si tout va bien. La capitale babylonienne est cloisonnée par des murs de cinq mètres de haut servant de protection contre les explosions. Chaque quartier est devenu une fortification. Des mercenaires provenant d'Amérique latine ou du Caucase sont embauchés dans les casernes, les ministères, les bâtiments de l'administration publique. Ils accompagnent les visiteurs en les faisant passer par des sas de sécurité et des systèmes de détection sophistiqués. Le général de la police Faisal Malik Muhsin s'attache les services de ces hommes car les attentats-suicides sont organisés par des rebelles issus du monde arabe. Dans la circonscription de Rachid, ouest de Bagdad, il a trouvé un atelier préparant des voitures pour les attentats. Il avoue avoir de grandes difficultés à différencier les rebelles des terroristes, car « d'anciens officiers des services secrets du parti Baath peuvent être des criminels de premier plan ». Al-Qaïda se finance en grande partie par le racket, bien que depuis le départ des Américains les revenus aient encore régressé. L'été dernier, une banque a été attaquée par un commando de la mouvance Al-Qaïda. Chaque client a été exécuté. Le général Muhsin confie : « Nous avons suffisamment d'armes et d'hommes. Nous avons seulement besoin de compétence. Dans ce domaine, les Américains continuent de nous aider ». Un des instruments les plus remarquables de lutte contre le terrorisme est l'ADE 651. L'Advanced Détection Equipment ressemble à un pistolet équipé d'une antenne radio amovible. Les vigiles des points de contrôle en sont équipés pour détecter les véhicules piégés. D'après le constructeur, ce dispositif fonctionnant par électromagnétisme peut déceler de la drogue et des charges explosives à distance. Le ministère de l'Intérieur irakien a passé commande d'un millier d'ADE 651 pour 85 millions de dollars.
    Malgré la terreur, la jeunesse se retrouve dans des cafés ou au zoo. Les adolescents essayent de ressembler à des footballeurs espagnols et arborent fièrement des T-shirts noirs et étroits avec la photographie de Murat Alan. Cette célébrité du petit écran turc défend son pays contre la suprématie américaine. Dans les rues, les forces de sécurité sont omniprésentes. Elles ont de nouveaux uniformes et de puissants Pick-ups de marque Ford. En plus du labyrinthe constitué par les murs de protection, les Américains ont laissé dans les casernes des Humvees (véhicule tout-terrain), des hélicoptères abîmés ainsi que des baby-foot. Sur les points de contrôle, les vigiles imitent leurs formateurs. Ils posent avec la même nonchalance, mâchent du chewing-gum et portent un banda sur la tête à la manière des pirates avec des lunettes de soleil. « Les gardes semblent mieux qu'avant. Mais je ne leur fais pas confiance », rapporte Nabil al-Dschiburi, gardien du zoo de Bagdad qui a la lourde tâche d'empêcher les visiteurs de tracasser le lion Bachar. Ce fauve appartenait à Oudaï, le fils de Saddam Hussein tué en 2003 à l'âge de 39 ans par l'armée américaine. Dschiburi fait partie des rares personnes à regretter le départ des Américains. Il est persuadé que l'Irak va s'enfoncer dans une guerre civile.
    LE CHEIKH ET LES FILS DE L'IRAK
    Sur l'avenue Aboû Nouwâs, au bord du Tigre, les hôtels Palestine et Al-Mansur détruits par les bombardements, seront remis en état. L'ancien gouvernement a prévu 300 millions de dollars pour rénover les hôtels cinq étoiles. En mars 2011, la Ligue arabe se réunira à Bagdad. Quelques discothèques ont aussi été ouvertes ; « pour chasser le mal de tête », comme le dit en souriant Chalid al-Basri, propriétaire de la plus grande boîte, Al-Wafri. Bien qu'il ait soudoyé l'État, la police peut à tout moment faire fermer son affaire. Il déplore le chaos que le départ de l'US Army a engendré. De nombreux Irakiens ont collaboré avec l'occupant et font à présent l'objet de règlements de compte. Le cheikh, qui doit en partie son succès au général américain David Petraeus (qui avait mené l'offensive sur Bagdad en 2003), habite une villa aux allures de forteresse. Elle est située à proximité de la « zone verte », l'enclave la plus sécurisée de la capitale. Ali Hatim était le meneur des Fils de l'Irak, une milice recensant cent mille hommes qui en 2006 s'engagèrent dans l'armée irakienne et combattirent Al-Qaïda avec succès aux côtés des Américaines. « Nous avons réduit Al-Qaïda en morceau et avons exécuté chacun des prisonniers. A part nous, personne n'a fait cela », souligne le cheikh, « Al-Qaïda promettait à notre jeunesse un combat honorable. Mais c'était un combat contre notre tradition. Ils cherchaient à diviser les clans ». C'est pourquoi, les cheikhs sunnites ont changé de camp. « J'ai discuté une heure avec Obama, peu avant les élections [mars 2010] à Bagdad. Je lui ai suggéré de dialoguer tout d'abord avec les chefs religieux, ensuite avec les politiciens et avec les chefs de clan », relate Ali Hatim, dont la devise était : « Les Américains sont un autobus dont il m'est égal de connaître la vitesse. Le principal est qu'il avance et que je puisse y prendre place ». Mais pour l'heure, le bus a continué son trajet et le cheikh ainsi que les Fils de l'Irak sont restés sur place.
    Seulement une partie des Fils de l'Irak, soit quarante mille personnes, ont été incorporées dans l'armée régulière, et neuf mille occupent un emploi sur les points de contrôle. D'après le New York Times, les États-Unis pensent que des centaines d'anciens membres des Fils de l'Irak se sont laissés acheter par Al-Qaïda et alimentent la rébellion en divulguant des informations sensibles. « Je ne comprends pas la politique des États-Unis », affirme le cheikh. « Les généraux nous ont soutenus. Mais à Washington les politiciens nous ont vendus. Nous sommes exposés aux bandes iraniennes. Nous avons lâché un gangster [Saddam Hussein] et nous en avons accueilli des milliers d'autres. Les Américains ont détruit l'Irak pour l'offrir à l'Iran ». Pour les Fils de l'Irak, il ne voit non plus aucun avenir.
    L'IMPLANTATION DE LA TURQUIE
    Les Irakiens n'attendent plus rien de la politique. Safia Talib al-Suhail, qui appartient à la grande lignée des Tamim, organise des réunions avec des écrivains autour de lectures de poèmes. Elle est aussi une politicienne figurant sur la liste du Premier ministre Maliki. En 2005, George W. Bush avait même invité Suhail à Washington lors de son discours du « State of the Union ». Le président des États-Unis rend traditionnellement compte de la situation du pays à la nation à cette occasion. Les députés du congrès l'applaudirent et la soutinrent comme exemple du changement de régime. Aujourd'hui, elle déclare : « Je ne peux pas expliquer ce qu'il se passe avec les politiciens. Nous avons passé une longue période durant laquelle le pays ne fut pas gouverné. C'est une véritable honte ». Son cousin a été tué devant chez lui par des criminels n'ayant laissé aucun message, et son père est mort en exil, certainement assassiné par les services secrets de Saddam Hussein. La formation du nouveau parlement s'est fait attendre comme un spectacle politique grotesque car « l'Irak est écartelé entre les pressions de l'Iran, mais aussi de l'Arabie Saoudite et de l'ambassade américaine », commente-t-elle. La Turquie a également rejoint ce tiercé des nouvelles puissances entendant peser sur l'économie et la politique irakienne. « Des villes du nord en essor jusqu'aux champs pétrolifères du sud-ouest de Basra [la seconde ville], la Turquie assure une renaissance depuis la période de l'empire ottoman. Elle aspire maintenant à accroître son influence dans un Irak en pleine turbulence dans une démonstration de pouvoir qui illustre son poids grandissant à travers un monde arabe suspicieux », observe l'International Herald Tribune (1). La démocratie irakienne est donc bien devenue une bonne affaire pour tout le monde, sauf pour son peuple.
    L. B. Rivarol du 28 janvier 2011
    International Herald Tribune du 6/1/11 dans Iraqi cleric makes bold return from exile in Iran (Le clerc irakien fait un retour audacieux de son exil en Iran).
    International Herald Tribune du 5/1/11 dans Turkey's soft power opens doors in Iraq (Le pouvoir souple de la Turquie s'ouvre des portes en Irak).