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lobby - Page 2477

  • « Manif pour tous » ? Là, ça va trop loin !

    Pourra-t-on défiler contre le « mariage » des homosexuels le dimanche 13 janvier sans marcher en même temps « contre l'homophobie » ? Frigide Barjot, grande coordinatrice de la marche qui annule et remplace la marche pour la vie (les enfants à naître aux oubliettes…) a clairement fait savoir que non. « Comment vous prémunir contre les homophobes ? », lui demandait-on sur RMC jeudi. En faisant applaudir les rainbow flags… Et les gens de Civitas ? « Civitas, c'est clair et net, ils viendront, et ils seront obligés de défiler contre l'homophobie, et d'enlever leurs bannières. »
     
    — Ça va être compliqué pour eux, quand même…
     
    — Voilà ! (sur un ton triomphant. L'air de dire : tant mieux, ils seront bien obligés de s'en aller…)
     
    Contre l'homophobie ? Contre un concept inventé par les plus durs des lobbies gays pour empêcher tout jugement de valeur non sur les personnes qui se trouvent avoir des attirances homosexuelles, mais sur le comportement homosexuel ? Contre un instrument juridique qui, dans de nombreux pays du monde déjà, permet l'inculpation de personnes qui se réclament de la Bible pour porter ce jugement moral ? Contre un sentiment subjectif de répugnance, aussi, qui est désormais interdit, alors qu'on imagine les homosexuels répugnés par l'idée de relations charnelles avec les personnes du sexe opposé et que tout le monde doit apparemment trouver que dans ce sens-là, il n'y a pas de problème ?
     
    Oui, là, cela va trop loin. Cela va trop loin d'avoir prévu, au cœur de la « manif pour tous » (c'est toujours dans l'interview précitée) un « char des homos » : « J'appellerai tout le monde à venir danser sur le char gay ! »

    Mais c'est quoi, ce détournement ? 99 % des personnes qui viendront défiler à Paris le 19 janvier ne demandent pas cela, ils demandent le retrait du projet. Rien de moins. Et surtout, rien de plus. Pas sa suspension en attendant la tenue d'« états généraux de la famille ». Pas une discussion sur « la place de l'homosexualité dans notre pays ».
     
    Et encore moins une revendication qui est très exactement à l'opposé de ce que demandent les honnêtes gens. Pourtant elle y est, régulièrement mise en avant par Frigide Barjot : l'amélioration du contrat d'union civile ouverte aux couples homosexuels. Elle l'a dit lors de sa conférence de presse mercredi, et j'en atteste puisque j'y étais : « Nous travaillons à un projet alternatif qui assure les droits sociaux, civils, patrimoniaux des familles homoparentales, sans bouleverser les principes du droit civil. »

    Et voilà que l'absurdité de la « famille homoparentale » devrait être entérinée par les centaines de milliers de personnes qui manifesteront contre le « mariage » des homosexuels ? C'est ainsi qu'on se fera entendre des médias, qu'on explosera les idées préconçues, nous dit-on. Mais oui : en brouillant le message jusqu'à le rendre incompréhensible. Car s'il est bon d'aménager des droits parentaux pour les partenaires de même sexe, s'il faut réfléchir à l'« homo-éducation » comme le propose Frigide Barjot, si les enfants peuvent « absolument » très bien grandir dans un foyer homosexuel, on se demande pourquoi on se donnerait la peine de se déranger le 13 janvier.
     
    C'est la même raison pour laquelle il n'est pas question de parler des « souffrances » des homosexuels, et tant pis pour ceux qui vivent douloureusement leur condition. « L'homosexualité n'est pas une maladie », comme l'a martelé Frigide Barjot.
     
    Car dire cela, c'est déjà être « homophobe », n'est-ce pas ? Puisque l'homophobe est celui qui « discrimine » à l'égard des homosexuels en émettant des critiques, fussent-elles vraies, sur leur mode de vie ou leur capacité à tout faire comme les « hétéros », voire mieux… Tout cela est d'une logique totale : on cherche à plaire aux médias, on adopte le langage et les concepts de l'adversaire, on s'y soumet, et on fuit comme la peste ceux qui ne sont pas disposés à s'incliner devant le politiquement correct. Tout comme nombre d'évêques de France ont longtemps mis sous le boisseau l'enseignement de l'Eglise sur l'avortement, de peur de se voir assimilés à l'« extrême droite » qui seule portait le respect de la vie sur la place publique.
     
    Non, là je cale vraiment. Pour le bien de la cause, il me semblait jusqu'ici qu'on pouvait faire avec les consignes souvent décalées, sans portée réelle, ou du moins je l'imaginais, données par Frigide Barjot (applaudir les « kiss-in », se dénuder pour se retrouver à égalité avec les Femen…). J'étais irritée par le « dress code » imposant aux gens de venir autrement qu'ils ne sont, par le refus des slogans et affiches non lus et approuvés par les organisateurs (mais qui représentent-ils ?). Mais ce n'étaient pas des raisons suffisantes pour prendre l'affaire bille en tête.
     
    Avoir radicalement inversé les objectifs de la marche, c'est autrement plus grave.
     
    Question : les nombreux évêques qui, courageusement, ont appelé les Français et les catholiques à manifester leur opposition à la légalisation du « mariage » des homosexuels, partagent-ils l'idée selon laquelle il faut marcher « contre l'homophobie » et pour un super-pacs, danser sur un char façon Gay Pride et réclamer une nouvelle forme d'« autorité parentale » pour les « homo-éducateurs » ? Un catholique peut-il participer à cela sans rien dire ?
     
    Désolée, mais il va falloir qu'ils s'expriment. Ils sont au pied du mur.

  • La démocratie à la française, suite : traitement d’Aurélien versus celui des Femen

    PARIS (NOVOpress) – Dans un article “La Démocratie à la Française“, Novopress a rapporté l’arrestation d’Aurélien qui a défendu la manifestation de catholiques anti-”mariage pour tous” du 18 novembre dernier contre l’agression des Femen venues contre-manifester illégalement sans déclaration préalable. Grâce à une interview de la police nous pouvons maintenant comparer avec la position du pouvoir vis-à-vis des Femen.

     

    La démocratie à la française, suite : traitement d'Aurélien versus celui des Femen

    Remarquer le jet dirigé vers une poussette d’enfant. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.

    Rappelons que les Femen étaient à moitié nues, avec des slogans orduriers antichrétiens peints sur leur poitrine (certaines avaient peint “Fuck God” ou “Fuck Church”, traduction au choix “Baise”, “Nique” ou “Encule”). Elles étaient armées d’appareils projetant de puissants jets de poudre blanche (en fait il s’agissait d’extincteurs à poudre mais repeints de telle façon qu’il n’était pas possible de savoir ce dont il s’agissait, d’où les craintes et les réactions rapides des manifestants). Les extincteurs portaient en outre une grosse inscription “Jesus sperm”.

    Aurélien indique “Le 28 novembre à 6 heures [du matin], j’ai été réveillé par les forces de l’ordre (…) qui m’ont menotté dans mon lit, une arme à feu braquée sur ma tempe. J’ai ensuite fait 48 heures de garde à vue et 15 heures de dépôt (…) et je suis désormais sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortir du territoire français, et l’obligation de pointer tous les 15 jours au commissariat de ma ville (…) J’ai été traité comme un terroriste, alors que c’est nous qui avons été agressés !

    Il est intéressant de comparer avec les données (vidéo ci-dessous) concernant les Femen qu’à fournies M. Paquette, chef d’état major à la préfecture de police de Paris, à notre confrère Enquête & Débat. Elles peuvent se résumer en : nous ne faisons rien, “Interpeller les Femen, même si elles sont dans l’illégalité, est contre-productif”. Et encore notre confrère ne l’interrogeait-il que sur la nudité (et non pas sur l’agression d’une manifestation), nudité qui est interdite à Paris par son maire Bertrand Delanoë “himself”, ce qui fait que la Préfecture de Police prévient que laisser voir “les parties génitales ou la poitrine constitue une exhibition sexuelle, punissable d’un an d’emprisonnement”.
    M. Paquette s’emberlificote dans ses explications mais reconnaissons lui l’honnêteté d’avoir accepté de répondre à l’interview.


    La préfecture de police interviewée à propos des... par enquete-debat

    http://fr.novopress.info

  • Arabie séoudite : l'oubliée du « printemps arabe »

    Les princes du pétrole séoudiens résistent au vent des révoltes qui souffle sur le Moyen-Orient. Le royaume demeure quasiment imperméable aux contestations populaires.
    Le Kingdom Centre, l'emblème de Riyad, illumine la nuit de la capitale déserte. Ce gratte-ciel de plus de trois cents mètres de haut incarne la puissance de la famille royale. L'actualité de ce pays contraste avec celle du Yémen. Le 4 juin, Ali Abdoullah Salih, 69 ans, a fui son pays. Il fut président de la République du Yémen (Yémen du Nord) à partir de 1978 et après la réunification en 1990. Depuis quatre mois, à Sanaa, plus de cent mille manifestants ont défilé pour réclamer son départ. Chaque semaine, le palais présidentiel faisait l'objet de tirs de grenades. Les points de chute se rapprochaient, jusqu'au vendredi 3 juin, jour de la prière, où des grenades ont atteint la mosquée du palais présidentiel. Plusieurs de ses gardes du corps ont été tués. Le président et quelques-uns de ses ministres ont été grièvement blessés. Salih est le troisième autocrate renversé par les mouvements de rébellion, et le second, après son homologue tunisien Ben Ali à avoir trouvé refuge en Arabie séoudite. Même si la capitale yéménite assurait son retour imminent, les autorités séoudiennes ont affirmé le 17 juin qu'il ne rejoindrait pas son pays qui est à feu et à sang.
    JOHN ROCKEFELLER ET LA STANDARD OÏL
    En janvier 2011, les Tunisiens obligèrent l'ancien président Ben Ali et son épouse Leila Trabelsi - adepte de magie noire et fouettant ses domestiques - à se réfugier à Djeddah, la deuxième plus grande ville du pays située au bord de la mer Rouge. Les monarques et les présidents arabes ne sont plus sûrs de la pérennité de leur pouvoir. De la Mauritanie à Oman, la colère ne relâche pas d'intensité. Cependant, la monarchie des Saoud, sbires des Rockefeller, reste intouchée : en 1933, John Davison Rockefeller trouva des gisements d'« or noir » en Arabie séoudite. Son entreprise, la Standard Oil of California, investit fortement dans le forage de pétrole avec l'accord du roi Ibn Saoud.
    Riyad ne compte aucune Avenue Bourguiba comme à Tunis ou place Tahrir comme au Caire. À Bahreïn, en Tunisie, en Égypte, au Yémen et en Syrie, les révolutions ont conduit à des débats sur l'espace public et à une remise en cause des pouvoirs politiques. Ce vaste phénomène a épargné l'Arabie séoudite. Une seule devise domine la classe politique : « Longue vie au roi », comme le scande le Salut Royal, l'hymne national. L'Arabie séoudite fait figure d'un empire figé au milieu d'un monde en plein changement. Abdoullah Bin Abd al-Asis Al Saoud, 88 ans, roi et gardien des deux mosquées saintes (serviteur des lieux saints), continue à régner, alors que l'Égyptien Hosni Moubarak a été chassé du pouvoir et que le Yéménite Salih est hospitalisé dans son pays avec des éclats de grenades dans le corps.
    RIYAD ACHÈTE LA STABILITÉ DU MOYEN-ORIENT
    Néanmoins, Abdoullah n'accepta pas l'éviction du pouvoir de H. Moubarak. Jusqu'à aujourd'hui, l'Arabie séoudite ne s'est pas accommodée de la révolution égyptienne. Pour stabiliser la nouvelle direction, Abdoullah promit au Conseil militaire du Caire 2,7 milliards d'euros. Abdoullah observa avec méfiance aussi comment la révolution s'est propagée en février dernier sur la petite île voisine de Bahreïn. Cette tempête souleva la majorité des Chiites contre la dynastie sunnite du roi Hamad ben Issa el-Khalifa. La patience d'Abdoullah passant pour un dirigeant habituellement mesuré fut mise à rude épreuve par ces événements inédits : il envoya - fait unique dans l'histoire de l'Arabie séoudite - des soldats de sa garde nationale à Manama, pour contenir la rébellion. En Syrie, les troubles commencèrent en mars. Ils atteignirent leur paroxysme le 11 juin à Jisr al-Shughur : en représailles de la mort de cent vingt membres des forces de sécurité, tués par des « groupes armés », des chars syriens ont encerclé cette ville proche de la frontière turque. L'Arabie séoudite ne peut pas intervenir directement, car la maison des Saoud et le clan du chef d'État syrien, Bachar al-Assad se méfient mutuellement. Les Séoudiens ont toujours voulu délivrer les Syriens dirigés depuis 1971 par les Assad, de religion Alaouite (branche chiite).
    Mais dans le contexte des « printemps arabes », l'Arabie séoudite et la Syrie aspirent au même dessein : ils veulent la paix. Ainsi, Damas se positionne du côté de Riyad quand les troupes séoudiennes avancent sur Bahreïn. En contrepartie, Riyad ferme les yeux sur la répression sanglante des émeutes par le régime de Bachar el-Assad. Pour soutenir le pouvoir yéménite, le 7 juin, les Séoudiens ont livré trois millions de barils à Sanaa. Outre les troupes dépêchées à Bahreïn, les milliards offerts à l'Egypte, la complicité à l'égard de Damas et du pétrole livré au Yémen, pour 2011 l'Arabie séoudite a gagné 300 milliards de dollars grâce à la vente de son pétrole. Tous ces signes ne laissent aucun doute sur ce que le royaume peut faire dans la région, avec le pouvoir et l'argent. Riyad, qui satisfait 12 % des exigences pétrolières mondiales, veut que l'ordre et la stabilité règnent sur tous les fronts. De cela dépend l'équilibre de l'économie à l'échelle planétaire. Pourtant, le Crésus séoudien est un géant aux pieds d'argile. Jamal Khashoggi occupe un bureau de la Kingtom Centre. Il affirme : « La monarchie est dépassée. La démocratie est la seule solution ». De telles paroles pourraient lui valoir la prison. Mais cet intellectuel est un des plus influents du royaume séoudien. Il est aussi un proche du prince milliardaire Walid bin Talal, un réformateur de la famille royale possédant des chaînes de télévision sur le modèle d'al-Jazeera. J. Khashoggi, ancien journaliste, était un bon ami d'Oussama ben Laden, qu'il connut à l'âge de dix-huit ans dans les grottes de Tora Bora pendant la guerre d'Afghanistan.
    L'Arabie séoudite est pleine de contradictions. Ici sont pensés et exécutés les projets que l'on juge absurdes en Occident. L'économie du royaume est dictée par l'ultralibéralisme. Mais à Djeddah et dans les provinces de l'Est comme à Dammam ou dans la ville fondamentaliste de Buraydah appelée le « cœur des ténèbres », la société pourrait s'avérer politiquement instable. Les dirigeants séoudiens montrent à cet effet une certaine méfiance : le roi a promulgué un décret selon lequel le grand mufti et les clercs ne peuvent plus être critiqués. Cette loi sert à renforcer le pouvoir des religieux, en partie contesté par la population. Tout élan d'opposition est étouffé. Depuis le 11 septembre 2001, onze mille Séoudiens ont été emprisonnés et plus de cinq mille n'ont toujours pas été libérés. Il est difficile de dire qui sont vraiment ces détenus car il n'existe aucune transparence. Aucun procès ne suit les procédures formelles du droit international. Certains groupes appartiennent à des courants radicaux islamistes et s'opposent à toute modernisation, signe d'occidentalisation. « Nous sommes fragiles. Nous devons veiller à ne pas nous laisser entraîner par le courant des protestations », déclare le général Mansur Sultan al-Turki du ministère de l'Intérieur.
    40 % DE DIVORCES
    En Arabie séoudite, personne n'appelle à la globalisation : elle s'impose naturellement. Le déferlement des feuilletons, la multiplication des Pizza Hut et l'engouement pour la Bourse modifient une société dont les fondements religieux prennent leur source dans le wahhabisme prônant une séparation entre les hommes et les femmes. Les conservateurs voient d'un mauvais œil toute influence moderniste dans la société séoudienne. Ils disent d'un ton désapprobateur : « Le chameau a déjà la gueule dans la tente ». Le taux de divorces de l'Arabie séoudite est de 40 %. De plus, les familles diminuent et les villes explosent. Un tiers des Séoudiens souffre de diabète. Si au début des années 1960, la première école pour filles a ouvert, 52 % des étudiants sont maintenant des jeunes femmes. À cette réalité s'ajoute le fait que sur une population de 20 millions d'habitants, 2 millions sont des étudiants et 110 000 d'entre eux suivent un cursus universitaire à l'étranger. Leurs attentes seront aussi fortes que celles de leurs parents. Ils voudront disposer d'un chauffeur, d'une nourrice et d'un jardinier. Néanmoins, les emplois manquent : le chômage est évalué à 26 % et est en augmentation. Ces observations présagent d'une société séoudienne en déséquilibre.
    Le général Mansur Sultan al-Turki, qui a plusieurs filles, ne sait que dire : « La question de la femme est source de bien des soucis », et le ministère qu'il sert, est conduit par une main plus ferme. Le nom du ministre de l'Intérieur, le Prince Nayef ben Abdelaziz ben Abderrahman Al Saoud, est aussi avancé comme le possible successeur de son frère Abdoullah, réformateur et modéré. Le Prince Nayef est considéré comme un rempart contre tous les éléments déstabilisateurs de la monarchie : les terroristes, les criminels et les provocateurs. L'on dit plaisamment que sous sa férule, les Séoudiens ne participeront même plus aux manifestations : ils enverront leur chauffeur ou leur jardinier brandir des pancartes. A ce propos, le général explique : « Nous n'avons besoin d'aucune manifestation, nous discutons entre nous ». Depuis trois mois, une loi interdit les manifestations. Lors de son adoption, la minorité chiite a protesté dans la ville de Katif. Les manifestations se poursuivent. Constituant 10 % de la population, les Chiites n'ont pas le droit de servir dans l'armée ni d'occuper un poste important de l'administration. Dans les manuels scolaires, ils sont dénoncés comme des superstitieux. Le gouvernement sait bien que cette situation ne sera pas éternellement tenable. Le gouverneur de la province dialogue avec les représentants des manifestations. Ils se sont concertés sur la construction d'une nouvelle mosquée et sur la possibilité pour les femmes de devenir directrices d'école.
    ABDOULLAH ACHÈTE SON PEUPLE
    Le roi Abdoullah a promis de débloquer pour son peuple 129 milliards de dollars. Il a accordé des crédits à l'immobilier moins élevés, autorisé les familles travaillant dans une agriculture moribonde à écoper leurs dettes et dispensé les étudiants séjournant à l'étranger de rembourser leurs frais. Il a augmenté de 15 % les salaires des fonctionnaires, a mis en place une assurance-chômage et les soins dans les hôpitaux sont désormais gratuits. Qui peut se plaindre d'un tel traitement ? Jamal Khashoggi est convaincu que « ces prestations ne feront pas taire les protestations. Demain, le royaume pourra encore distribuer 100 milliards de dollars pour anesthésier les protestations. Mais que ferons-nous s'il n'y a plus de pétrole ? Tout le monde désire un État moderne ». Certaines femmes mènent à présent ce combat. En juin, Manal al-Sharif, 32 ans, arrêtée au volant d'une voiture, a été emprisonnée. Kholoud al-Fahad, ancienne journaliste, également 32 ans, refuse quant à elle de porter le voile et laisse ses cheveux longs détachés. Même dans la très conservatrice Buraydah, une évolution est en cours : les femmes possèdent leur portable et ont accès à Internet. Sous leur voile intégral noir, il n'est plus rare d'apercevoir derrière une fine ouverture, leurs yeux maquillés.
    Contrairement au Prince Nayef, le pouvoir actuel est conscient des aspirations de sa population. En 2009, le roi a ouvert, à proximité de Djeddah, la King Abdoullah University of Science and Technology, dans laquelle il a fait disparaître la séparation entre hommes et femmes. Il fit licencier un ecclésiastique qui prononça une fatwa contre cet établissement moderne et son mécène. Le politologue Samir Anabtawi a longtemps étudié dans l'université américaine de Yale. Il explique que si la population désire des réformes, personne ne veut finir comme en Irak, au Yémen ou en Syrie.
    Il est par conséquent bien difficile d'augurer de l'avenir du royaume séoudien. Cette configuration politico-religieuse rigoureuse constitue plus que jamais une garantie de stabilité pour l'Occident et notamment pour les barons du pétrole. Et gageons que si le Prince Nayef devait prendre les rênes de son pays, l'ultra-conservatisme religieux saura s'accommoder des exigences de l'ultralibéralisme pour le bonheur des Rockefeller. Une raison essentielle pour que ce plus grand producteur de pétrole ne devienne pas le siège d'un nouveau « printemps arabe ».
    Pour une analyse complète des causes profondes des « printemps arabes », lire Ecrits de Paris de juin 2011.
    Laurent BLANCY. Rivarol du 24 juin 2011

  • La ferme (des célébrités) !

    La mode est aux listes : en réponse aux fulminations de la gauche après l’exil fiscal de Gérard Depardieu -la tribune publiée à ce sujet par l’acteur socialiste Philippe Torreton dans Libération est un modèle de haine brouillonne- circule sur internet les noms des présidents de grands groupes, vedettes, sportifs, artistes, qui refusent de payer leurs impôts en France. Parmi eux Emmanuelle Béart « qui manifeste en France pour encourager les Français à accueillir et nourrir les sans papiers, puis retourne en Suisse, tranquillement » ; ou encore « Yannick Noah qui vit aux USA, vient en France faire la promotion de son dernier album, encaisse ses royalties grâce aux couillons qui l’élisent régulièrement Français le plus populaire de l’année… » . Autre liste à faire le tour de la « toile », celle publiée celle-là par l’association Catholiques en campagne, qui se mobilise pour la défense de la famille et donc contre le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels.

     Catholiques en campagne a donc sélectionné « quarante citations de personnalités de toutes familles politiques, d’Evêques, de spécialistes, d’enseignants, d’artistes etc. Ils ont un point commun, ils sont tous contre le projet de loi Taubira dit du mariage pour tous. »

     Au nombre de ceux-ci le maire sarkozyste de Neuilly Jean-Christophe Fromantin, les élus UMP Bernard Accoyer, Jean-François Copé, Philippe Cochet, Daniel Fasquelle, Bruno Gilles, Alain Gournac, Bernard Mantienne Michel Terrot ; le député du Modem Thierry Robert ; Ségolène Royal, la philosophe et épouse de Lionel Jospin,  Sylviane Agacinski ; les anciens ministres socialistes Georgina Dufoix et Elisabeth Guigou; les élus PS Laurent Baumel, Gérard Charasse, Jean-François Debat, Bernadette Laclais, Jérôme Lambert, Annick Lepetit, Bernard Poignant ; le maire « homosexuel » de Chasselas, Jean-Marc Veyron ; la Secrétaire générale du MRC, Christine Meyer ; le député du FG, Patrice Carvalho.

     Au delà du personnel politique sont cités aussi ici les évêques Ginoux, Herbreteau, Jordan, Joseph; l’UOIF, le Grand-rabbin de France Gilles Bernheim (auteur notons-le, d’un argumentaire remarquable contre le mariage homosexuel) ; le théologien Xavier Lacroix, le politologue Laurent Bouvet, le bloggeur du Nouvel Obs Alexandre C., l’auteur de documentaires Jean-Pierre Delaume-Myard, l’anthropologue Claude Lévi-Strauss (+), la psychanalyste Monette Vacquin/JP Winter, le couturier Karl Lagerfeld, l’homme d’ « affaires » Bernard Tapie ; les artistes Dave, Catherine Lara et Hervé Villard complètent le tableau…

     A dire vrai Bruno Gollnisch s’étonne cependant  que la pression du politiquent correct ( ?), une volonté de consensus ( ?) ou l’ignorance ( ??) conduisent Catholiques en campagne à ne pas citer vraiment dans leur liste « des personnalités de toutes familles politiques ». Sont ainsi absents, les noms des dirigeants du Front National (Marine Le Pen, Louis Aliot, Marie-Christine Arnautu, Bruno Gollnisch, Wallerand de Saint-Just, Florian Philippot…), ou dans un autre registre l’essayiste- sociologue Alain Soral comme l’écrivain et militant associatif Bernard Antony qui se sont résolument opposés à ce projet de loi.

     Une soumission au médiatiquement correct que Bernard Antony justement a pointé chez Frijide Barjot qui « assure avec son style propre la direction et la communication de cette manifestation (du 13 janvier à Paris contre le mariage homosexuel, NDLR) si nécessaire ».

     « Craignant d’être taxée d’homophobie », cette dernière « a ainsi annoncé que la marche contre le mariage homo serait simultanément une marche contre l’homophobie. Alors elle a prévu, au cœur de la manifestation pour tous, comme à la Gaye-Pride, un char des homos , et elle a déclaré : J’appellerai tout le monde à venir danser sur le char gay (…) ».

     « Comment Frigide Barjot ne voit-elle pas la grossièreté de cela à l’égard des homos qui seraient ainsi trimballés ostentatoirement à la vue de tous ? Y en aura-t-il pour accepter ce char de carnaval ?

     « Les homosexuels note encore M. Antony, ne demandent ni la charité ostentatoire d’une homophilie idéologiquement correcte ni la revendication véritablement homocratique du lobby LGBT–OGM. »

     Il s’agit de pas tomber poursuit-il « dans le grossier panneau dialectique d’utilisation de la phobie comme arme de discrédit jadis mise en place en URSS par le KGB. Si l’on n’était pas prosoviétique, c’est que l’on était soviétophobe, donc fou, parce que la phobie est une maladie mentale, et donc bon pour l’asile psychiatrique, forme perfectionnée du goulag. »

     « Depuis, certains essayent de faire le même coup sur différents registres : ainsi si l’on est opposé à la domination étrangère c’est que l’on est xénophobe alors qu’il faut être xénophile pour être politiquement correct, ou de même si l’on refuse la théocratie totalitaire de l’islam c’est que l’on est islamophobe alors qu’il faut être islamophile. »

     Invitée de LCI, la présidente du FN n’a pas confirmé sa présence à cette manifestation du 13 janvier. La « priorité aujourd’hui, c’est de s’attaquer à la situation sociale qu’aggrave le gouvernement par des mesures d’austérité qui sont épouvantables », a souligné Marine.

     « Même si je vais manifester, ce que je n’ai pas encore décidé, je le ferai pour dire attention, il y a d’autres sujets qui sont des sujets bien plus importants que cela, et auquel le gouvernement se refuse de répondre. » « On cherche à dévier le débat en mettant sur la place publique ces problématiques sociétales, en espérant qu’on va retrouver ce bon vieux clivage gauche-droite » a-t-elle encore relevé.

     Un avis pas très éloigné de celui du député mélenchoniste de l’Oise, Patrice Carvalho cité plus haut. Contrairement à ses petits camarades du Front de gauche,  vautrés dans la défense libérale-libertaire et « petite bourgeoise » de toutes les minorités, il a indiqué qu’il voterait « contre » le projet Taubira.

     « J’ai voté le pacs et c’est suffisant. Le mariage, c’est un homme et une femme qui peuvent concevoir un enfant. La nature n’est pas faite autrement. Ce dossier, ce n’est pas la priorité des Français en ce moment, c’est de l’enfumage » a-t-il affirmé, sur la même longueur d’onde que la présidente du FN sur ce point…

     Si ce  mariage pour tous  suscite de nombreuses réserves, y compris à gauche et plus généralement malgré les bidouillages du microcosme médiatique,  chez une majorité de Français, point question pour l’Elysée de laisser ses troupes voter en conscience.

     Alors que la chambre basse du parlement russe, la Douma, examine aujourd’hui un projet de loi prévoyant jusqu’à 500 000 roubles (12 500 euros) d’amende pour tout « acte public faisant la promotion de l’homosexualité et de la pédophilie auprès des mineurs » –est visée ici directement la Gay pride qui a lieu à Moscou- les députés PS décident aussi ce mercredi matin des amendements qu’ils déposeront sur le texte mariage pour tous.

     Mais Annick Lepetit, porte-parole du groupe PS –et opposée au mariage homo !- , a indiqué qu‘il n’y « aura pas de liberté de vote » sur ce texte en séance.

     Nous le rapportions le 4 octobre sur ce blog, le député PS Bernard Poignant, proche de Français Hollande, avait fustigé , au nom des élus socialistes hostiles au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels, la position de Christiane Taubira qui veut imposer la discipline de vote du groupe PS sur ce sujet. « Sur toutes les questions de société, expliquait M. Poignant, j’ai suggéré depuis longtemps à François Hollande de lever les disciplines de groupe. Je crois qu’il faut laisser chaque parlementaire se déterminer en conscience et ne pas montrer du doigt certains d’entre eux. »

     Il n’a donc pas été entendu. Un député PS ça renonce à ses convictions, ça ferme sa g…. ou ça démissionne ?

    http://www.gollnisch.com

  • La France : championne (du monde) de la repentance

    Mercredi 19 décembre 2012. À l’occasion de sa visite officielle à Alger, François Hollande s’apprête à faire acte de contrition au nom de la guerre d’Algérie. Le Président de la république française va céder une fois de plus aux sirènes de la nouvelle idéologie dominante : la repentance altermondialiste.

    Récemment, des membres du gouvernement algérien ont exigé de la France la reconnaissance de crimes coloniaux et des réparations financières sonnantes et trébuchantes. Immédiatement, une multitude d’associations françaises lui ont emboité le pas, réclamant que l’ancienne puissance coloniale paie des réparations envers le peuple algérien. Ces groupes de pression sèment une fois de plus un sentiment de haine et de suspicion entre tous les Français, creusant encore plus le fossé qui les sépare.

    Rien ne justifie, et surtout pas le droit international, que les Français aient, cinquante ans après, à endosser collectivement la marque des malheurs et des sévices de l’histoire. « Le mal n’est pas une maladie collectivement transmissible et le passé n’est pas une fatalité. », a écrit justement l’historien Jean-Pierre Rioux. Depuis une dizaine d’années, les lois mémorielles ont incité des groupes communautaires à se définir comme des victimes de crime contre l’humanité dont ils aiment se présenter comme des descendants directs. On voit là l’usage anachronique et dangereux de notions récentes, qui ont servi à juger les responsables nazis devant le tribunal international de Nuremberg. Si on continue ainsi, César et Charlemagne seront bientôt traduits devant la Cour pénale internationale de la Haye pour crimes contre l’Humanité…

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • « Le roi est nu » : un évêque breton s’engage contre le mariage homosexuel

    VANNES (NOVOpress Breizh) – Dans une tribune publiée le 14 décembre dernier dans Le Figaro, Monseigneur Centène, évêque de Vannes (photo ci-dessus), s’engage fermement contre le projet de loi de mariage homosexuel. Une remarquable réflexion sur les implications d’un projet de loi sociétal emblématique d’un gouvernement soumis à la doxa mondialiste marchande où libéralisme et libertarisme se rejoignent.

     

    « Pour n’avoir pas osé dire, dès qu’ils s’en aperçurent, qu’il n’y avait pas de fil sur la navette du tisserand, les courtisans du conte d’Andersen(1) exposèrent leur roi à exhiber sa nudité à la face de la Cour. Il fallut le cri d’un enfant pour ouvrir les yeux de tous. La morale de cette histoire est d’une étonnante pérennité. Elle nous invite à ne pas céder lorsque l’idéologie dominante semble l’emporter sur la vérité », écrit l’évêque de Vannes en préambule de sa tribune, avant de développer une démonstration en trois parties contre le projet de loi du gouvernement socialiste, centrant son argumentaire sur l’enfant : « Cest la voix de l’enfant qui nous ramène à la vérité et nous ouvre les yeux. Ce cri d’enfant, nous l’avons entendu samedi dernier à Reims lorsqu’un jeune adopté s’est écrié : “A l’orphelinat, les enfants rêvent tous d’un père et d’une mère, pas de deux papas ou de deux mamans”(2). »

    Tout d’abord, Mgr Centène rappelle que ce projet de loi constitue une dénaturation du mariage: « Le mariage n’est ni la reconnaissance publique de l’amour entre deux personnes, ni un contrat dont les termes seraient aléatoires. Il est une institution dans laquelle un homme et une femme s’engagent en vue de la procréation et de l’éducation de leurs enfants. (…) (La) modification (du mariage) est une révolution anthropologique sans précédent car elle dissocie de manière définitive la procréation de la sexualité, le mariage de l’engendrement, la famille de la nature ».

    Ensuite, l’auteur explique que cette loi serait un détournement de l’adoption : « Le but de l’adoption est de satisfaire le besoin de famille qu’un enfant abandonné ou orphelin peut ressentir et non de combler le désir d’enfant d’un couple.(…) Ouvrir l’adoption aux couples homosexuels c’est rendre à jamais illisible la filiation des enfants adoptés  à une époque où toutes les découvertes de la psychologie nous montrent combien il est important de savoir d’où l’on vient. »

    Enfin l’évêque de Vannes s’interroge sur l’avenir lié à cette loi, c’est ce qu’il appelle à juste titre la boite de Pandore, d’où sortiront mille maux: PMA, mère porteuse, inceste…. « On nous promet déjà des amendements visant à autoriser la procréation médicalement assistée. Sauf à introduire une discrimination intolérable entre les couples homosexuels féminins et les couples homosexuels masculins, cela ouvrira la possibilité de recourir à des mères porteuses. (…) Le ‘mariage pour tous’ fait aussi tomber le tabou de l’inceste. En effet, le tabou de l’inceste n’est pas inné. Il s’est établi de manière empirique au long des siècles. C’est à force de constater que les unions endogames finissaient toujours par produire des enfants dégénérés que l’exogamie s’est imposée. Au nom de quoi pourrait-on les interdire dans le cas d’unions homosexuelles par définition stériles et donc peu susceptibles de provoquer une dégénérescence de l’espèce ? Cessante ratione legis, cessat lex(3)

    Pour conclure, Mgr Centène donne son avis sur « l’attitude qui doit être celle des citoyens  face à une loi contraire au bien commun » et il n’y va pas par quatre chemins : « Depuis Antigone jusqu’au procès de Nuremberg, l’histoire nous a appris qu’il ne suffit pas qu’un texte soit légal pour qu’il soit légitime quand l’intérêt supérieur de l’humain est en cause. » Et de terminer sur sa métaphore initiale : « Si nous voulons éviter au roi le désagrément d’aller nu de par les rues et épargner à nos enfants la vision de ce triste spectacle, osons dire dès maintenant qu’il n’y a pas de fil sur la navette du tisserand. »

    Par ce projet de loi, « les fanatiques de la déconstruction veulent détruire un peu plus les fondements qui continuent de structurer les sociétés européennes aussi malades soient-elles. » constate de son côté l’historien D. Venner, qui ajoute que, pour les partisans du projet de loi, « le modèle familial fondé sur l’hétérogénéité des sexes et sur les enfants, n’est (…) qu’un « conditionnement social » qu’il faut éliminer. Ce sera plus difficile qu’ils ne l’imaginent ». Réponse le 13 janvier.

    http://fr.novopress.info

    (1) Hans Christian ANDERSEN, Les habits neufs de l’Empereur, 1837
    (2) Témoignage donné à Reims à l’occasion de « la manif pour tous », le 08 décembre 2012
    (3) Adage du droit Romain : « Lorsque le motif de la loi cesse, la loi elle-même cesse.»

  • Encore un mauvais coup contre la liberté de recherche et la liberté d'expression

    Aymeric Chauprade, chargé du cours de géopolitique au Collège interarmées de défense (CID, l'ancienne Ecole de guerre) a été brutalement congédié ce matin par le ministre de la Défense Hervé Morin, à la suite d'un article paru dans « Le Point ». Hervé Morin lui reproche d'être l'auteur d'un « texte au travers duquel passent des relents inacceptables » consacré aux attentats du 11 septembre, présentés comme le fruit d'un complot israélo-américain. Aymeric Chauprade vient de publier une « Chronique du choc des civilisations » aux éditions Chronique-Dargau, dont « Le Point » cite quelques expressions choc :

    « L'attaque des tours jumelles du World Trade Center de New York et du 
    Pentagone par des terroristes préparés par al-Qaïda ? »

    « Le nouveau  dogme du terrorisme mondial »,

    « Une « version officielle ».

    Au World Trade Center, « l'incendie n'a pas été si violent que le prétend la commission d'enquête ».

    « L'onde de choc n'a pas pu provoquer l'effondrement. (...) Seule une démolition contrôlée par des  explosifs permet d'obtenir un effondrement aussi rapide et parfait. »

    Rien que du politiquement incorrect !

    Quelques heures après la parution de cet article, le professeur est débarqué par le ministre de la Défense qui l'explique  :

    « J'ai découvert un texte au travers duquel passent des relents inacceptables. Sur onze pages, on nous parle d'un complot israélo-américain imaginaire visant à la conquête du monde. Quand j'ai appris cela mardi soir, j'ai donné pour consigne au général Desportes, le directeur du Collège interarmées de défense [le supérieur de M. Chauprade], de ne pas conserver ce monsieur Chauprade dans son corps enseignant. Il n'a absolument rien à faire à l'École militaire ».

    Interrogé par Libération/Secret défense, Aymeric Chauprade, 40 ans, se déclare « stupéfait »:

    « On me coupe la tête. Je n'ai eu aucun contact avec le cabinet du ministre, qui n'a pas cherché à m'entendre avant de prendre cette décision à la suite de la parution d'un seul article ». « Très fâché », Chauprade entend se défendre.

    Sur le fond de ce qui lui est reproché, il s’explique à son tour :

    « Je présente la thèse [du complot américano-israélien], certes de manière avantageuse, mais sans la faire mienne. Je souhaitais mettre en opposition deux façons de voir le monde, sachant que la moitié de l'humanité pense que les attentats du 11 septembre sont le fruit d'un tel complot » et non l'oeuvre des islamistes d'Al Qaïda. »

    Dès ce jeudi après-midi, des élèves du CID s'élevaient contre ce qui s'apparente, à leurs yeux, à une « chasse aux sorcières » au nom de « la pensée unique ».

    Aymeric Chauprade, qui enseignait cette semaine aux officiers de l'armée marocaine, à Kenitra, sera reçu demain matin par le directeur du CID, le général Vincent Desportes. Il lui a été demandé de cesser immédiatement ces activités et n'assurera donc pas le séminaire « Energie et développement durable » qu'il devait animer ce vendredi. Aymeric Chauprade enseigne au CID depuis 1999 et dirige le cours de géopolitique depuis 2002. (…). [Il est] officier de réserve de la marine. Outre son séminaire, son cours porte sur les méthodes d'analyse géopolitique, destiné à des officiers d'environ 35 ans. Ses activités au CID représente environ un tiers de ses activités et donc de ses revenus. Il est par ailleurs éditeur et auteur de plusieurs ouvrages, dont une « Géopolitique, constantes et changements dans l'histoire » aux éditions Ellipses.

    « Il n'a jamais fait de prosélytisme dans ces cours, n'a jamais exprimé sa vision du monde, mais en faisant état de ses fonctions au CID dans ces livres, il engage l'institution militaire avec des thèses qui ne sont pas les nôtres » assure le général Vincent Desportes, qui commande le CID.

    Le général Desportes, qui est l'une des têtes pensantes des armées et l'auteur de nombreux livres, s'affirme « intellectuellement en opposition avec les thèses défendues par Chauprade, qui sont assez peu recevables ».

    Dans ces livres et ses articles, Chauprade défend une théorie du choc des civilisations, au travers notamment d'une opposition entre l'Europe (incluant la Russie) et l'Islam.

    Et « Le Point » de présenter Aymeric Chauprade dans l’introduction de l’article :

    « Aymeric Chauprade est un géopoliticien qui ne cache pas ses convictions. Directeur de campagne de Philippe de Villiers aux européennes de 2004, en charge de la Revue française de géopolitique, il est très réservé sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.(…). Il s'est montré critique sur le récent « Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale », ce qui ne manque pas de courage pour un enseignant censé se trouver en phase avec la politique de défense nationale »..

    Sources :
    http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense
    et
    http://lesalonbeige.blogs.com/
    5/02/09

    http://www.polemia.com

  • RATP : des musulmans imposent leurs codes dans l’entreprise

    Ce sont des femmes, machinistes ou chauffeurs à la RATP : elles témoignent de la grave détérioration des conditions de travail, causée par certains de leurs collègues musulmans. Situation insupportable couverte par la hiérarchie…

    http://www.contre-info.com/

  • Le 13 janvier n’appartient à personne

    La rue appartient à tout le monde
    A l’évidence, l’ampleur de la mobilisation contre le projet de loi dénaturant le mariage et la parenté grandit chaque jour et s’étend à toutes les strates de la société française. Il ne fait plus aucun doute qu’une véritable marée humaine se répandra dans les rues de Paris le 13 janvier prochain pour exiger une seule chose : le retrait immédiat de ce projet de loi. Cette mobilisation populaire, il faut le répéter, n’appartient à personne et ne doit en aucune façon être transformée en troupeau anonyme, encore moins être détournée de ses objectifs.

    C’est avec inquiétude que nous avons vu un comité s’autoproclamer organisateur de cette contestation populaire pour immédiatement chercher à la brider, à la formater, à l’uniformiser, à l’aseptiser. Trois personnes prétendent ainsi s’accaparer la direction de cette foule qui gronde : Xavier Bongibault, président de Plus Gay sans Mariage, Laurence Tcheng, présentée comme de gauche, et « Frigide Barjot » qui se revendique « déjantée ». Ce triumvirat peut bien être de bonne volonté mais quelle est donc sa légitimité pour vouloir diriger la manœuvre le 13 janvier prochain ? Si on n’est ni gay, ni de gauche, ni déjanté, comment peut-on se reconnaître en ces trois meneurs de revue ? Ce comité cherche manifestement à confisquer la mobilisation populaire à laquelle nous assistons au profit d'un discours ambigu (normalisation de l'homosexualité, obsession de demander aux catholiques de se "camoufler" en citoyens lambdas de la République, consignes vulgaires,...).

    Une imposture
    L’émotion est grande chez beaucoup de participants aux manifestations du 17 novembre ou du 8 décembre, qu’ils soient catholiques ou non, qui se sentent trompés après avoir observé des situations surprenantes. Que Mme Barjot et ses acolytes demandent d’applaudir des duos homosexuels s’embrassant, cela laisse pantois. Que Xavier Bongibault et ses comparses fassent une fixation sur la lutte contre l’homophobie, concept inventé par le lobby homosexuel pour intimider et disqualifier les opposants à ses revendications, c’est pour le moins troublant. Que Mme Barjot se flatte devant tous les micros d’avoir participé à toutes les « gay pride » et que, lors des conférences de presse qu’elle organise, elle pousse le souci du détail jusqu’à régulièrement porter une veste marquée du logo du « Banana Café », bar gay de Paris, cela souligne des connivences étranges.

    La liste devient trop longue des errements que ce trio veut imposer à tous. Petit florilège des propos tenus ces jours-ci par Mme Barjot :
    - ceux qui viennent manifester le 13 janvier « seront obligés de défiler contre l’homophobie » ;
    - ceux qui arrivent avec leur chapelet, « ce sera gentiment : dehors ! »
    - si des militantes de FEMEN se déshabillent, que les mères de famille en fassent autant « pour être en situation d’entamer un dialogue équitable »
    - « La Manif pour Tous (…) rappelle qu’elle comprend les revendications d’homo-éducation (…) » (communiqué de F. Barjot du 13 décembre)
    - « Le 13 janvier, il y aura un char des homos… et j’appellerai tout le monde à venir danser sur le char gay »

    J’en arrête là tant c’est insupportable. Non, les Français qui viendront manifester le 13 janvier ne veulent pas d’une « homo-éducation » dans les écoles de leurs enfants ! Non, ils veulent pas d’un « PACS+ » ! Non, ils ne viennent pas pour danser sur un char gay ! Laisser passer ces erreurs graves, sous prétexte d’éviter les controverses, c’est permettre qu’elles se transforment en une gangrène qui corrompra tous les combats futurs. Savez-vous ce qu’est le scandale ? C’est d’induire le prochain en erreur par des paroles ambiguës, équivoques. Que personne ne vienne tenter de relativiser ces paroles de Mme Barjot au nom de la « com » qui permettrait toutes les inepties. Vous pensez que les mots n’ont pas d’importance ? Ils en ont bien plus que vous ne vous l’imaginez. Les mots sont la physionomie extérieure des idées.

    Le nombre n’est pas tout
    Bien sûr, nous souhaitons tous que nos manifestations rassemblent de nombreux participants. Mais méfions-nous de faire du nombre un objectif essentiel et un critère prépondérant au prix de tous les sacrifices. C'est la vérité du message porté par les manifestants qui est essentielle.

    Si un défenseur de la Famille et du mariage, sous prétexte d'être efficace et de faire nombre, commence par mutiler la vérité ou l'atténuer à sa fantaisie, il ne défend plus la vérité. Il peut bien être de bonne foi mais à force d'accommoder le message à ses vues étroites et à son faible courage pour le rendre, imagine-t-il, plus acceptable à l'adversaire, il ne défend plus la vérité mais une illusion.

    Personne ne demande que le 13 janvier soit exclusivement réservé aux catholiques
    Que nul ne se méprenne sur les raisons de ce communiqué

    Je l’ai déjà dit et écrit souvent : il n’est pas besoin d’être catholique, chrétien, croyant, pour comprendre la nocivité de ce projet de loi. Et il faut se réjouir que des Français de tous milieux viennent jusque dans la rue crier leur indignation devant un projet gouvernemental qui souhaite défigurer l’institution du mariage et ouvrir la voie à la marchandisation de l’enfant.

    Mais si personne n’imagine demander que cette manifestation soit réservée aux seuls catholiques, il serait plus absurde encore de tomber dans l’excès inverse et d’exiger d’eux de manifester dans un anonymat honteux. Ce serait absurde parce qu’aucun journaliste, malgré tous les efforts « déjantés » de Mme Barjot, n’est dupe : tous constatent bien que les catholiques constituent le gros des bataillons des manifestants contre ce projet de loi. Ce serait aussi absurde parce que, de la même façon que personne n’imaginerait arracher ni la kippa que porterait un manifestant juif sur la tête ni le voile que porterait une manifestante musulmane, il est impensable, inacceptable, inadmissible que le trio qui prétend cornaquer cette manifestation se permette de déclarer que la personne qui aurait son chapelet à la main, « ce sera gentiment : dehors ! ».

    Les catholiques ne sont pas des citoyens de seconde zone
    Par ailleurs, je dois dire mon exaspération d’entendre des catholiques déboussolés succomber aux recommandations tactiques douteuses de ceux qui sont avant tout très gênés à l’idée d’un réveil catholique. Comme si le message serait affaibli parce que porté en grande partie par un sursaut des catholiques. Qu’est-ce donc que ce raisonnement qui fait fi de toute espérance chrétienne alors qu’il est dit : « Par ce signe, tu vaincras ».

    Quoi, les parlementaires et les maires nous écouteraient moins parce que la foule serait identifiée comme catholique pour une très large proportion ? Mensonge entretenu par ceux qui ne veulent surtout pas d’un réveil catholique. Qu’au contraire les catholiques s’affichent avec détermination, qu’il apparaisse un réveil catholique particulièrement perceptible chez la jeunesse, et le monde politique toujours volatile ne manquera pas d’estimer qu’il faut tenir compte de cet électorat redevenu militant.

    Recommander aux catholiques de faire profil bas et de participer à la manifestation du 13 janvier comme s’il s’agissait d’un bal masqué, c’est se rendre complice des intégristes de la laïcité qui sont par ailleurs les rédacteurs du texte de loi que l’on prétend combattre. Réclamer la non-intervention de la religion dans le débat politique, c’est contribuer au développement d’un véritable athéisme social. Celui qui nie l’autorité de Dieu sur la société et sur les individus ne peut se prétendre catholique. On ne peut se dire catholique lorsqu’on pénètre dans une église et être simple citoyen républicain et a-confessionnel le reste du temps. On ne peut reconnaître au pied du tabernacle l’obligation de se soumettre à la volonté de Dieu, et s’y soustraire lorsqu’on est dans la vie publique. On ne peut être catholique durant la messe du dimanche matin et cacher sa foi durant la manifestation d’un dimanche après-midi !

    Oui, nous manifesterons ce 13 janvier
    A tous les catholiques, mais aussi à tous les Français de bon sens épris d’un discours porteur de vérité et sans concession pour le mensonge, je fixe solennellement rendez-vous le dimanche 13 janvier à partir de 13h place Pinel (métro Nationale) dans le XIIIème arrondissement. La rue appartient à tout le monde et nous n’avons pas besoin de l’assentiment d’un comité « gay friendly » pour manifester ! Dès à présent, préparons les transports groupés pour faciliter la participation du plus grand nombre. Exactement dans le même esprit que le 18 novembre dernier, CIVITAS organisera l’encadrement logistique de ce rassemblement et y accueillera sans aucun esprit de chapelle tous ceux qui veulent le retrait de ce projet de loi. Banderoles, bannières, drapeaux et pancartes y seront les bienvenus (pour autant que les textes se rapportent directement à l’objet de la manifestation et respectent la législation française). Chacun y viendra coiffé et habillé comme il le veut. Les catholiques n’y auront pas honte de leur foi, sans que cela soit signe d’exclusion pour les autres.

    Alain Escada, président de Civitas