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  • La Serbie, dernière proie des proxénètes du nouvel ordre mondial !... (arch 2009)

    Lundi dernier, le 5 octobre, la Serbie célébra le 9ème anniversaire de la « révolution » ayant mis un terme au « régime » de Slobodan Milosevic. En cette même soirée d’automne de l’an 2000, après avoir été lâché par la police et l’armée, ce dernier finit par reconnaître la victoire de son rival Vojislav Kostunica à l’élection à la présidence de la République fédérale de Yougoslavie tenue le 24 septembre, qu’il avait d’abord tenté de nier en voulant imposer la tenue d’un deuxième tour. Ceci déclencha un mouvement de protestation de l’opposition qui culmina dans la journée du 5 octobre par une manifestation monstre à Belgrade au cours de laquelle la foule prit d’assaut le parlement fédéral et la télévision nationale qu’elle pilla et incendia.

    Vingt jours plus tard, un gouvernement serbe provisoire mêlant les 18 partis constituant la DOS (Opposition démocratique de Serbie), le SPO (Mouvement serbe du renouveau, également d’opposition) et le SPS (Parti socialiste serbe) de Milosevic, fut constitué et mené par Milomir Minic, lui-même membre du SPS. Ceci en prélude au gouvernement de Zoran Djindjic, le président du DS (Parti démocrate, l’un des principaux partis de la DOS) composé le 25 janvier 2001, suite à la tenue d’élections parlementaires extraordinaires le 23 décembre 2000. Djindjic sera assassiné le 12 mars 2003 et remplacé par Zoran Zivkovic, également du DS. Vinrent ensuite deux cabinets dirigés par Vojislav Kostunica, le chef du DSS (Parti démocratique de Serbie, lui-même une émanation du DS), et enfin celui actuellement mené par Mirko Cvetkovic. Ce dernier n’appartient officiellement à aucun parti mais est proche du DS, qui constitue l’ossature de son cabinet, dont fait désormais également partie le SPS dirigé par l’actuel vice Premier ministre et Ministre de l’intérieur Ivica Dacic.

    Cet anniversaire ne fut cependant le prétexte d’aucune réjouissance ostentatoire, ce que l’on ne saurait attribuer au seul souci des gouvernants serbes d’épargner les deniers du peuple en cette période de crise économique mondiale ou par égard envers leurs collègues issus des rangs du SPS qu’ils combattirent tant d’années avant de parvenir au pouvoir. La raison de cet absence de triomphalisme trompetant est peut-être à chercher aussi dans l’atmosphère lourde et pesante régnant actuellement en Serbie et rappelant étrangement celle de cet automne 2000…

    La situation économique et sociale n’est certes pas des plus brillantes. Après des années de croissance dynamique affichant des taux supérieurs à 5 % l’an jusqu’à l’amorce de la crise financière mondiale à l’automne dernier, l’année en cours se caractérise par une décélération brutale qui, selon les dernières données communiquées par le gouvernement, n’a toujours pas été enrayée mais ne saurait tarder à l’être. La crise, qui se traduit essentiellement en Serbie par un tarissement des investissements étrangers et du crédit, s’accompagne comme partout de l’inévitable lot de sociétés faisant faillite ou dont les comptes sont bloqués et poussant des milliers de salariés à la rue.

    Ceci affecte particulièrement une population vieillissante et en constante réduction pour la 18ème année consécutive. La Serbie compte désormais quelques 7.3 millions d’habitants, hors Kosovo, 1.6 millions d’entre eux étant retraités, quelques 700.000 autres officiellement au chômage et au moins encore autant vivant sous le seuil de pauvreté. Ce ne sont naturellement pas les quelque 1.8 millions de salariés, dont beaucoup travaillent pour une administration pléthorique et à l’efficacité souvent discutable ou des entreprises publiques déficitaires, qui suffisent à faire vivre tout ce beau monde et les emprunts visant à combler un déficit budgétaire chronique se multiplient. L’endettement extérieur du pays s’envole et la poursuite des réformes se fait désormais à nouveau sous la tutelle du FMI.

    Outre les effets prévisibles de la récession mondiale sur la Serbie, la crise met brutalement en exergue tous les excès et dérives qui, bien qu’ayant débuté sous Milosevic pour certains, furent démultipliés après sa chute et que l’on tend généralement à présenter comme le mal nécessaire accompagnant les sociétés dans leur phase de transition d’une économie planifiée vers le libéralisme et l’économie de marché, désormais érigées en véritables tables de la loi. Au delà des difficultés inhérentes à tout processus de transformation d’un système régissant une société en un autre, celles-ci se trouvent d’autant plus amplifiées quand menées par des individus peu scrupuleux qui, en s’engageant dans la carrière politique, semblent, pour la majorité d’entre eux, n’avoir que leur enrichissement personnel dans les plus brefs délais pour unique ambition.

    Cette attitude s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans le processus d’imposition de ce nouvel ordre mondial d’après lequel l’argent et les moyens de l’acquérir sont devenus l’alpha et l’oméga du système de valeurs, le mérite de tels personnages ne se mesurant plus à l’aune de leur intelligence ou dévotion pour la cause commune mais bien à celle de leur cupidité et appât d’un gain facile et rapide. Pour cela point ne faut un excédent de neurones dont l’activité est mise au profit de la communauté mais une certaine aptitude à tendre la main pour recevoir des prébendes et les instructions qui vont généralement avec.

    La Serbie regorge désormais de générations spontanées de ces croupiers d’un capitalisme débridé et conquérant dont l’apparition se trouva grandement facilitée par la constitution du gouvernement actuel, lui-même concocté dans la cuisine des ambassadeurs des USA et de Grande-Bretagne en poste à Belgrade en étroite collaboration avec une poignée des fameux tycoons, ces incontournables « hommes d’affaires » locaux ayant entamé leur essor sous Milosevic et ayant désormais un doigt dans tous les engrenages économiques du pays. Mêlant tout et son contraire, à savoir ennemis politiques héréditaires et idéologies aux antipodes les unes des autres, ce regroupement disparate de onze partis politiques faisant office de gouvernement s’est officiellement constitué dans le but d’ancrer la Serbie dans la zone d’influence occidentale via son intégration dans l’Union européenne et accessoirement l’Otan. Tirant à hue et à dia bien que ne disposant que d’une majorité toute relative au parlement, ce qui l’oblige parfois à soudoyer un parti de l’opposition pour y faire passer des lois non consensuelles, le véritable liant de la clique au pouvoir réside dans la corruption débridée et les abus en tous genres que ses tuteurs occidentaux feignent d’ignorer ou critiquent du bout des lèvres, comme quand ils réclament que l’agence de lutte contre la corruption nouvellement créée soit dotée de véritables moyens d’agir.

    Parallèlement aux mesures d’ordre économique visant à aligner la Serbie sur le modèle occidental et lui faire prendre la place qui lui a été assignée dans la répartition internationale du travail par les oligarques tirant les ficelles dans les coulisses de nos démocraties, ces derniers attendent d’elle qu’elle n’entrave pas l’émancipation de sa province méridionale du Kosovo dont ils l’amputèrent en février 2008. Contrairement à Vojislav Kostunica, qui s’efforça de mener les réformes tout en défendant la souveraineté et l’intégralité du pays coûte que coûte, le gouvernement du Premier ministre Mirko Cvetkovic, qui n’est de fait que l’homme de paille du Président serbe Boris Tadic, lui-même devenu la force motrice du pays en violation flagrante du rôle attribué à sa fonction par la Constitution, s’est empressé de botter la question du Kosovo en touche.

    Le sort de la province ne faisant désormais plus la une de l’actualité, cela permit d’ouvrir la porte à toutes sortes de concessions requises par Bruxelles dans le processus de rapprochement de la Serbie vers l’Union européenne, les dernières en date étant liées à l’inscription prochaine du pays sur la liste blanche Schengen, grâce à laquelle ses citoyens devraient pouvoir voyager dans cette zone sans visas à partir du 1er janvier prochain. En l’occurrence Belgrade fut contrainte d’accepter que les habitants résidant au Kosovo continuent d’être soumis au régime de visas et de signer un accord de coopération entre le Ministère de l’intérieur et EULEX, la Mission (dite) de droit et de justice de l’UE au Kosovo, en vue d’un contrôle commun de la « frontière » entre le Kosovo et la Serbie proprement dite, ce qui revient à impliquer Belgrade dans la mise au pas des Serbes vivant au nord de la province et persistant à en nier l’indépendance autoproclamée. La capitale serbe ayant avalé ces deux couleuvres sans broncher, les fonctionnaires de Bruxelles ne manqueront pas de continuer à en assaisonner la soupe à la grimace du rapprochement de la Serbie vers l’UE qu’ils ont conditionné à l’établissement des relations de bon voisinage avec leur petit protégé « kosovar ».

    En Serbie même l’Occident continue de jouer sur les trois autres points de pression sur Belgrade que sont la province de Vojvodine, comportant une multitude de minorités dont de nombreux Hongrois, au nord, le Sandzak (ou Racka), riche en slaves musulmans, et les trois bourgades que les Albanais appellent la vallée de Presevo au sud, où il s’arroge le droit d’intervenir sous le prétexte de la défense des droits de ces minorités. La question du Statut de la Vojvodine, adopté à l’automne dernier par les autorités provinciales mais toujours pas entériné par le parlement serbe, malgré le dépassement des délais prescrits par la Constitution, car conférant des éléments de souveraineté à la province, est d’ailleurs en phase de réactivation dans le débat politique serbe et le Président Tadic vient de mettre en garde les alliés provinciaux du gouvernement contre toute tentative de l’internationaliser. Belgrade doit également sans cesse veiller à contrer les velléités d’autonomie aux relents sécessionnistes régulièrement exprimées au Sandzak et à Presevo.

    Dans un autre registre, mais toujours dans le domaine des pressions exercées sur la Serbie, cette dernière se voit encore et toujours soumise au chantage du progrès vers l’UE au prix de l’appréhension et de la remise du général Ratko Mladic, l’ancien commandant des forces serbes en Bosnie pendant la guerre, et de Goran Hadzic, un temps le leader des Serbes de Krajina en Croatie, tous deux inculpés de crimes de guerre par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Rappelons que les Serbes, ayant été délibérément et systématiquement désignés comme les grands responsables des conflits ayant ensanglanté ce pays à la fin du siècle passé, alors qu’il apparaît chaque jour plus clairement qu’ils échouèrent à s’opposer à un plan de démembrement de la Yougoslavie concocté à l’avance, constituèrent en toute logique le gros du bataillon d’inculpés par le Tribunal qui les harcèle depuis plus de quinze ans déjà et dont la fermeture, maintes fois repoussée, ne semblera manifestement acquise qu’une fois la Serbie définitivement mise au pas.

    Poursuivant cette logique de culpabilisation de la Serbie jusqu’au bout, cette dernière est également soumise à des pressions occidentales croissantes visant à la forcer, en tant que co-signataire des accords de paix de Dayton ayant mis un terme à la guerre en Bosnie fin 1995, de « rappeler à la raison » le Premier ministre de l’entité serbe Milorad Dodik, lui-même un temps chouchou de l’Ouest quand il l’aida à démanteler l’appareil politique hérité de l’ancien leader politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, et qui refuse désormais farouchement de cautionner les mesures visant à parachever l’élimination de la Republika Srpska qu’il dirige en la vidant de toute substance. Ajoutez à cela la relance insidieuse du prétendu débat sur la nécessité pour la Serbie d’intégrer l’Otan comme condition préalable à son acceptation dans l’UE, la simple évocation de cette idée provoquant instantanément une crise d’urticaire chez tout Serbe normalement constitué se souvenant alors de la frustration de n’avoir pu dire deux mots à ces pilotes de l’Alliance semant la terreur en appuyant sur des boutons à partir de confortables distances de sécurité de leurs cibles. Dans le registre des précédents historiques, dont les Serbes sont friands et férus, toute évocation d’intégration dans l’Otan leur rappelle aussi immanquablement le triste souvenir des Janissaires, ces unités d’élite de l’armée de l’Empire ottoman constitués à partir d’enfants, serbes pour beaucoup, arrachés à leur parents pour être formés à l’art de la guerre, y compris contre leur propre peuple. Cette crainte de voir l’histoire se répéter n’est certes pas sans fondement face aux besoins croissants en chair à canon de l’Alliance atlantique.

    Cette marche forcée vers le modèle libéral prôné par l’Ouest s’accompagne d’un vaste travail de ramollissement et d’endoctrinement des cerveaux opéré par les médias, rares étant ceux pouvant encore se targuer d’adopter une ligne éditoriale « indépendante », et ce particulièrement depuis la toute récente adoption d’une nouvelle loi sur l’information liberticide calquée sur celle introduite en 1998 par Milosevic devant alors faire face à la montée de la propagande de l’Occident menée en prélude aux bombardements de la Yougoslavie par l’Otan. Les jeunes générations sont la cible privilégiée de cette véritable œuvre de sape des valeurs morales et intellectuelles et les télévisions déversent à profusion la bouillie pour chats faisant désormais office de culture en Occident. Ce ne sont plus qu’éloge de la vulgarité, de l’artificiel et du fric avec moult programmes de voyeurisme à la sauce « big brother », talk-shows de « matuvus » insipides, chanteuses pétasses aux seins siliconés, ou encore émissions vous proposant de gagner une bagnole en envoyant un texto, sans oublier l’incontournable et désormais omniprésente violence sous toutes ses formes avec l’inculcation insidieuse de l’état policier en sous-main.

    Quoique n’ayant pas choisi un ancien Ministre de l’intérieur pour Président, la Serbie n’échappe pas à la dérive autoritaire caractérisant aujourd’hui nos bonnes vieilles démocraties occidentales. A l’image de ce qui se passe en France, le Président Tadic, qui prit la tête du DS à la mort de Zoran Djindjic, est de tous les combats et sur tous les fronts, mais il se distingue de son homologue français dans la mesure ou le système politique en Serbie n’est pas celui d’un régime présidentiel fort et c’est le Premier ministre qui est censé mener la politique de l’état. Cette pratique avait également été le fait de Slobodan Milosevic et l’arrivée de Djindjic au poste de Premier ministre y avait mis un terme. Elu Président lors du premier mandat de Vojislav Kostunica, Tadic parvint cependant à la rétablir et à s’imposer comme acteur politique principal après avoir réussi à évincer ce dernier avec l’aide de Londres et Washington.

    S’étant débarrassé de l’encombrant Kostunica car trop insoumis, ce même trio informel forma le cabinet du docile Mirko Cvetkovic et s’attaqua ensuite au Parlement, où la majorité ténue dont dispose le gouvernement était sans cesse battue en brèche par l’opposition, et tout particulièrement par le Parti radical serbe (SRS) de Vojislav Seselj, alors la principale formation politique du pays menée par son vice-président Tomislav Nikolic du fait de la détention de Seselj à La Haye par le TPIY. Le Parlement fut muselé par l’introduction de nouvelles règles de procédure limitant drastiquement le droit de parole des partis politiques et fonctionne désormais comme simple chambre d’entérinement des lois adoptées par le gouvernement. Ceci permit alors à Tadic et ses acolytes anglo-saxons de procéder au démantèlement du parti de Seselj en poussant Nikolic, que Tadic parvint tout juste à battre au deuxième tour de la présidentielle qui vit sa réélection le 3 février 2008, à former son propre parti, le Parti serbe du progrès (SNS), dans lequel il entraîna bon nombre de cadres du SRS, dont l’ancien secrétaire général et numéro 3 du parti Aleksandar Vucic, désormais son bras droit.

    Avec la création du SNS, dont la côte de popularité s’envole dans les sondages et flirte désormais avec celle du DS, qu’il bâtit même récemment dans l’un de ses fiefs belgradois à l’occasion d’élections municipales anticipées, l’Ouest a tenté de faire d’une pierre deux coups, à savoir canaliser les sentiments patriotiques de la population, étiquetés comme nationalistes donc néfastes, au travers d’un parti à la rhétorique aseptisée et acceptant de collaborer, comme ce fut le cas du HDZ en Croatie avec l’arrivée d’Ivo Sanader à sa tête, et se doter d’une bride sur laquelle pouvoir tirer chaque fois que le sentiment d’omnipotence monte à la tête du Président Tadic. Il semble avoir ainsi établi tous les pare fous nécessaires pour contenir tout débordement d’une Serbie soumise à une véritable thérapie de choc n’étant pas sans rappeler l’ignoble sort réservé à ces pauvres jeunes filles qui, rêvant d’un avenir meilleur et attirées par les miroirs aux alouettes contemporains promus par les médias, tombent dans le premier piège tendu par des proxénètes sans vergogne. En l’occurrence ceux-ci travaillent pour le compte des maîtres du nouvel ordre mondial et font actuellement passer la Serbie par les fourches Caudines de leur « dressage » en vue de la lâcher sur le boulevard de la globalisation.

    La petite s’avère pourtant coriace et, telle certains détenus de Guantanamo que la CIA désespère de rééduquer par noyades simulées et autres mauvais traitements interposés, le sentiment de « serbitude », que les Turcs ne parvinrent jamais à vaincre en cinq siècles d’occupation malgré l’imposition de toutes sortes de turpitudes qu’illustrent les pyramides de crânes vues par Lamartine à l’entrée de la ville de Nis, perdure envers et contre toutes les humiliations subies dans lesquelles l’obstination caractéristique des Serbes, le fameux « inat », puisa d’ailleurs régulièrement les forces nécessaires à l’affranchissement du joug que diverses puissances tentèrent de lui imposer de par le passé. Pour beaucoup d’entre eux la coupe de la lie que l’on s’efforce de les faire boire est pleine depuis trop longtemps déjà et la récente campagne menée en faveur de la tenue d’une « gay pride » à Belgrade, ou « parade de la honte » selon le haut dignitaire de l’Eglise serbe orthodoxe Amfilohije, qui traduisit en cela le sentiment généralement partagé par la population, a bien failli être la goutte faisant déborder le vase. Celle-ci fut annulée in extremis à l’aune du risque bien réel de la voir subir un sort digne de celui de la nuit de la Saint Barthélemy.

    Le paroxysme des tensions traversant actuellement la société serbe fut cependant atteint quelques jours à peine après la date prévue pour la tenue de la gay pride quand une bande de hooligans attaqua sauvagement et sans raison apparente l’infortuné supporter de l’équipe de football de Toulouse Brice Taton, qu’elle laissa pour mort sur le pavé. Le choc provoqué par cet incident, qui prend la proverbiale tradition serbe d’accueil de l’étranger totalement à contre-pied et stupéfia la population, dressée comme un seul homme pour le condamner, semble vouloir être exploité par les autorités à la façon dont Georges Bush junior et sa bande mirent à profit les retombées des évènements du 11 septembre 2001 pour imposer leur folle politique meurtrière ayant précipité la planète au bord du gouffre.

    Ceci se traduit par une véritable campagne visant à faire endosser les tensions actuelles à des organisations regroupant des jeunes patriotes se voulant les défenseurs des valeurs traditionnelles d’une société pliant sous les coups de boutoir de la décadence occidentale galopante, et à les discréditer aux yeux de l’opinion en les assimilant à certains groupuscules informels de supporters de foot casseurs et autres skinheads à l’idéologie plus ou moins fascisante afin de l’amener à supporter leur dissolution. Ce besoin soudainement impérieux de faire place nette et éliminer des éléments contestataires ayant fait la preuve de leur capacité d’organisation pour manifester leur opposition au port de tutu rose en public, semble préfigurer l’annonce d’un évènement d’importance tel que l’arrestation du général Mladic ou la remise en liberté du chef du SRS Vojislav Seselj, que le TPIY ne saurait garder éternellement dans son cul-de-basse-fosse, à moins qu’ils n’en ressorte les pieds devant comme Milosevic…

    Alors, face à l’approche de nouveaux défis de taille attendant la Serbie dans un avenir proche, la question est désormais de savoir si les maquereaux du nouvel ordre mondial sont parvenus à en faire la pute soumise de leurs rêves !…

    Mader  http://www.agoravox.fr

     

  • L'immigration, un élément destructeur de l' « identité française »

    « L’apport de l’immigration à l’identité française » : tel est l’un des sujets de réflexion imposés au « débat » sur l’identité nationale organisé par Eric Besson.
    Une première remarque s’impose : l’identité d’une nation ne se modèle pas à la guise d’un pouvoir provisoire ; l’identité d’une nation s’inscrit dans le temps long.
    « La France vient du fond des âges », disait le général De Gaulle.

    Le socle humain gallo-romain

    Selon l’Histoire de la population française de Jacques Dupâquier (PUF, 1988), le peuplement français remonte pour l’essentiel à la période gallo-romaine. En ce sens, il n’est pas faux de parler de « nos ancêtres les Gaulois ». Car c’est vrai, aujourd’hui encore, pour l’immense majorité des Français.

    Les « grandes invasions » : une immigration  numériquement bien modeste


    Les « grandes invasions » ont duré du IVe au IXe siècle. Mais l’entrée des « Barbares » dans l’Empire romain n’a porté que sur un petit nombre de personnes ; le peuplement d’origine de la France, à quelques pour cent près, n’a pas été modifié.
    L’apport des « grandes invasions » n’a cependant pas été sans importance dans la constitution de l’identité nationale : la France y a trouvé son nom et certaines de ses institutions féodales et royales les plus anciennes ; la langue romane s’est enrichie de noms francs, alamans, visigoths ou vikings ; et la toponymie de bien des régions - la Bretagne, la Normandie notamment -  s’est transformée. Mais globalement les « Barbares » se sont romanisés et christianisés. L’assimilation gallo-romaine a fonctionné.

    De Charlemagne à la Révolution : peu de changement dans le socle de population


    A partir de la fin du haut Moyen Age le peuplement français ne subit plus que des modifications limitées. Ainsi les guerres de religion et la révocation de l’Edit de Nantes privent la France d’une partie de ses élites nobles protestantes ; et l’Alsace sera repeuplée de Suisses et d’Alamans venus combler les pertes de la guerre de Trente Ans.
    A ces exceptions près, le socle de la population française à la veille de la Révolution reste le même qu’au temps de Charlemagne. Et le restera jusqu’à la fin du XIXe siècle.


    1885/1970 : un courant d’immigration européenne

    Plusieurs courants d’immigration arrivent en France, à partir de 1885 : polonaise, italienne et belge d’abord ; espagnole et portugaise durant les « trente glorieuses ».
    Ces immigrations de race blanche, de culture européenne et de religion catholique s’assimileront très rapidement ; et leur apport à l’identité française paraît somme toute modeste.
    Certes, il reste dans la région Nord des particularismes polonais et en Lorraine ainsi que dans certaines villes du Midi des traditions italiennes mais celles-ci se sont intégrées à la culture française au même titre que les cultures régionales : on trouve trace de ces immigrations dans les chants, les habitudes culinaires ou certaines expressions.
    Mais, fondamentalement, l’identité française n’a pas été modifiée.

    Les vagues d’immigration maghrébine et africaine


    Les immigrations maghrébines et africaines des quarante dernières années changent radicalement la donne.
    D’abord, elles sont beaucoup plus massives que les précédentes : 80.000 à 100.000 personnes par an dans les années 1980/1990, 150.000 à 200.000 personnes par an depuis 2000.
    Ensuite, elles concernent des hommes et des femmes venus de civilisations profondément différentes de la civilisation française : civilisation arabo-musulmane pour les uns ; civilisation africaine pour les autres.
    Et ces immigrations ne sont pas en cours d’assimilation ; bien au contraire, les problèmes d’intégration qu’elles posent s’aggravent année après année.

    Le recul de la civilité française

    La présence d’une abondante immigration noire et africaine dans certaines régions est même un élément destructeur de l’identité nationale.
    En effet, la transmission de la langue, de l’histoire et de la culture françaises, à travers l’école, devient difficile sinon quasi impossible là où les enfants d’origine française sont dramatiquement minoritaires. Dans certains quartiers on assiste même à une assimilation à l’envers : par défrancisation générale.
    Les paysages urbains sont eux-mêmes modifiés par la destruction du tissu commercial traditionnel au profit des commerces ethniques et des enseignes déracinantes. Le bazar et le bidonville s’imposent comme nouvelle forme urbaine dans des pans entiers de plusieurs départements jusqu’ici français.
    La perte des repères débouche souvent sur une dégradation des comportements : agressivité gratuite, violence camouflée sous capuche ou simples crachats devenus une pratique courante ; des signes indiscutables d’un recul de la civilité et de la civilisation.
    La progression de l’islam dans les banlieues – et la crainte de toute attitude susceptible d’être qualifiée « d’islamophobe » – remet en cause les valeurs mêmes de notre civilisation : la liberté de penser par soi-même, l’esprit de libre examen, le respect de la personne, y compris de la femme.
    Dans ces conditions, parler « d’apport de l’immigration à l’identité française » relève, intellectuellement, de la novlangue et, politiquement, de l’imposture.
    Jean-Yves Ménébrez http://www.polemia.com
    03/10/2009

  • « L’Église n’a pas attendu Cécile Duflot pour agir »

    Pour la ministre du Logement, l’Église doit mettre ses locaux inutilisés à la disposition des plus démunis.

    L’appel de Cécile Duflot à la solidarité de l’Église pour loger les sans-abri dans ses bâtiments inoccupés provoque l’étonnement dans la communauté chrétienne.

    « À Paris et partout en France, nous ouvrons les portes de nos instituts pour loger, nourrir et aider les plus démunis. » Richard VIALERON / Le Figaro

    Dans une interview au Parisien , la ministre du Logement n’hésite pas à parler de réquisitions.

    « Je le ferai sans mollesse, comme l’avaient fait de Gaulle ou Jacques Chirac », dit-elle. J’ai bon espoir qu’il n’y ait pas besoin de faire preuve d’autorité. Je ne comprendrais pas que l’Église ne partage pas nos objectifs de solidarité. »

    « L’Église n’a pas attendu la menace de réquisition brandie par la ministre Mme Duflot pour prendre des initiatives », répond un communiqué commun du Secours catholique, de l’archevêché de Paris et de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref).

    L’archevêché met notamment en avant son opération « Hiver solidaire » qui met ses paroisses à la disposition des SDF pour une nuit et un petit déjeuner en compagnie de paroissiens bénévoles. « Cette année, ce sont vingt-six paroisses parisiennes qui se mobilisent - contre vingt l’an dernier - pour accueillir chacune 3 à 10 personnes dans leurs locaux. Ces sans-abri sont ainsi reçus pour le dîner, la nuit et le petit-déjeuner pendant deux à trois mois en continu et suivis par des bénévoles spécialement formés », souligne Charles Gazeau, délégué épiscopal pour la solidarité du diocèse de Paris.

    Chacun agit dans l’ombre

    Du côté des associations chrétiennes, on aime rappeler à la ministre que « c’est un homme d’Église, l’abbé Pierre, qui avait lancé l’appel de l’hiver 1954 », que « chacun agit depuis des années dans l’ombre mais dans l’efficacité, sans effet d’annonce ».

    Si l’archevêché de Paris est propriétaire d’un patrimoine immobilier conséquent, il renvoie la balle aux congrégations religieuses pour ce qui est des « grandes surfaces ». La Corref répond qu’elle aussi pilote de nombreuses actions de solidarité pour loger les sans-abri, « durant l’hiver comme le reste de l’année », dit une religieuse de la Conférence.

    « À Paris et partout en France, nous ouvrons les portes de nos instituts pour loger, nourrir et aider les plus démunis », souligne la Conférence des religieux et religieuses de France. Bâtiments, salles paroissiales et appartements de prêtres inoccupés sont ainsi dédiés aux plus nécessiteux. Les exemples sont nombreux.

    L’Association des cités du Secours catholique vient d’ouvrir un centre d’hébergement d’urgence (25 places) en région parisienne, avec le soutien des filles de la Charité. Les bénédictines du monastère de Notre-Dame de Jouarre (Seine-et-Marne) viennent de céder, après cinq ans de procédures, une aile de 1000 m² au sein de leur monastère : 26 logements de réinsertion sociale (maison-relais) seront bientôt ouverts par le Secours catholique.

    Dans le XXe arrondissement de Paris, les sœurs du Très Saint Sauveur abritent des SDF dans leur communauté, dans le VIe, les dominicaines ont vendu leur maison à l’Immobilière 3F, une société HLM, pour accueillir SDF et jeunes professionnels. À Paris et Marseille, les religieuses Missionnaires de la Charité assurent des services de repas et de soins médicaux pour les SDF ou les très précaires. Les monastères masculins, quant à eux, accueillent traditionnellement des « routards » qui viennent poser leur sac 24 heures ou plus à l’abbaye.

    Il faut des bénévoles pour accueillir « Mais la difficulté n’est pas dans la recherche des locaux, quoiqu’ils soient déjà largement occupés, mais dans l’appel des bénévoles. Il ne s’agit en effet pas seulement d’ouvrir des portes, mais aussi d’accueillir des personnes et d’être là avec elles », explique l’archevêché de Paris.

    L’Église rappelle aussi que de nombreuses initiatives sont en attente, « freinées par des lourdeurs administratives peu compatibles avec le caractère d’urgence auquel nous faisons face ». Bernard Thibaud, secrétaire général du Secours catholique, rappelle également que « la responsabilité de l’hébergement repose sur l’État, non sur les associations ». « Avant d’en appeler à l’Église, Mme Duflot s’est-elle penchée sur les surfaces disponibles dans les administrations, les banques, les compagnies d’assurance, l’État ?, interroge-t-il. Enfin, pourquoi ne pas avoir mis en place le moratoire sur les expulsions dès le mois de mai ? Nous aurions évité des centaines de situations qui sont aujourd’hui des urgences. »

    Cécile Duflot ne vise pas seulement le patrimoine de l’Église mais aussi tous les bâtiments publics inoccupés, comme les casernes de gendarmerie ou les bureaux administratifs, ou encore les biens privés appartenant aux entreprises ou aux grandes sociétés civiles immobilières.

    Le Figaro  http://www.actionfrancaise.net

  • À gauche toute ! Le grand gâchis des Verts (arch 2007)

    Ça aurait pu être une belle aventure. Une lame de fond. Une marée verte. En s'arrimant à gauche, les Verts ont abdiqué ce qui faisait leur spécificité. Et politisé l'écologie au lieu d'écologiser la politique.
    On l'a oublié mais le premier ministre de l'Environnement et de la Protection de la nature que la France ait connu fut Robert Poujade, maire gaulliste de Dijon durant trente ans, nommé au gouvernement en 1971 par un Georges Pompidou honni par les écolos pour son indéfectible attachement au nucléaire et pour sa formule demeurée célèbre : « Il faut adapter la ville à la voiture » (Poujade publiera le récit de ses trois années sous le titre Le Ministère de l'impossible...). Mais pour les écologistes français, environnement est un gros mot «Environnementaliste» est l'une des insultes les plus prisées lors de leurs congrès en forme de happenings. Fidèles à leurs engagements de jeunesse - la plupart sont venus à la politique par le mouvement soixante-huitard, qu'ils y aient participé ou en aient été les enfants -, ils ont opté pour la gauchisation et l'alliance contre-nature avec le Parti socialiste. Ça a fait avancer leur carrière. Leur cause nettement moins.
    « Laissons les Verts s'épuiser entre eux »
    Retracer l'histoire du combat politique des écologistes français est impossible. Yves Frémion, sur près de 400 pages (Histoire de la révolution écologique, Hoëbeke, 2007), s'y est cassé les dents. Depuis les années 1970, avec les premières grandes manifestations (contre les centrales nucléaires de Fessenheim et de Creys-Malville ou l'extension du camp du Larzac), la candidature de René Dumont à la présidentielle de 1974 (1,32 %), la création des Amis de la Terre (Brice Lalonde), celle d'Ecologie & Survie puis du Mouvement écologique (Antoine Waechter et SoIande Fernex), ce ne sont que dissensions et scissions, anathèmes, exclusions, procès en déviance. « Laissons les Verts s'épuiser entre eux », conseillera Lionel Jospin en bon tacticien.
    Le principal sujet de discorde tient au positionnement politique, Ni droite ni gauche ou à gauche ? Qui opte pour la première option est forcément accusé d'être de droite, alors que, parfois, ce sont les plus gauchistes qui refusent toute alliance avec la gauche productiviste et que les positions des uns et des autres évoluent Ainsi René Dumont, d'abord favorable à une pleine autonomie, se résoudra-t-il à affirmer : « On ne peut pas être écologiste sans être de gauche. » Postulat qui, comme tel, n'est jamais démontré sauf par une arithmétique électorale sommaire.
    Le cas le plus emblématique est celui d'Antoine Waechter En novembre 1986, il prend la direction des Verts fondés deux ans plus tôt. Sa ligne est celle exprimée par le grand psychosociologue Serge Moscovici, professeur à l'EHESS, auteur de Réenchanter la nature : « Quand on nous somme de prendre parti, cela implique que nous prenions parti pour ce qui est. Or, c'est justement ce que nous refusons de faire, puisque nous voudrions que le jeu politique se déroule autrement. » Alors que la tentation est grande, déjà, d'un rapprochement avec l'ensemble de l'extrême gauche, un proche de Waechter lance : « On ne soigne pas un grand blessé avec le sang d'un leucémique. »
    Aux élections municipales de 1989, où les Verts effectuent une percée remarquable, Waechter prône l'abstention au second tour. Aux européennes de la même année, la liste qu'il conduit recueille le score historique de 10,6 % des suffrages, près de deux millions de voix. Les Verts ont neuf élus. Le début ? Oui, le début de la fin. De l'Elysée, François Mitterrand pilote Brice Lalonde qui lance Génération Ecologie. De l'intérieur des Verts, une campagne est lancée pour déstabiliser Waechter qui a de mauvaises fréquentations. À droite. « Verts facho » titre Actuel. Le philosophe Michel Onfray s'érige dans Le Nouvel Obs contre « Les babas cool du Maréchal. » En 1994, Dominique Voynet prend le pouvoir chez les Verts, tandis que Waechter part fonder le Mouvement des écologistes indépendants (MEl).
    « Nous avons été achetés pour pas cher »
    À la dernière élection présidentielle, en mai 2007, Dominique Voynet a obtenu 1,57 % des suffrages. À comparer aux déjà maigres 3,35 % qu'elle avait recueillis en 1995, score qui lui avait permis d'intégrer le gouvernement de Lionel Jospin en 1997, et aux 5,25 % de Noël Mamère en 2002. Un résultat dû au «traumatisme» vécu en 2002 par l'électorat de gauche lorsque Lionel Jospin n'avait pas pu se qualifier pour le second tour. La candidate écologiste étant un candidat de gauche parmi d'autres, le « vote utile » a joué. Pour la gauche... et contre l'écologie.
    Dominique Voynet a déjà dû s'en consoler. Avec trois autres Verts, elle siège au Sénat depuis 2004. Élue grâce aux voix des grands électeurs du PS. Rattachée au groupe socialiste. Son projet de constituer un grand parti unique de la gauche qui aurait été baptisé... La Gauche n'a même pas été étudié par ses partenaires. Le député européen et ancien secrétaire national des Verts Jean-Luc Bennahmias l'avait déjà constaté avec amertume il y a dix ans : « Nous avons été achetés pour pas cher. » Lui s'est rallié à François Bayrou.
    Gabriel Giauque Le Choc du Mois Décembre 2007

  • L'ÉCONOMIE DÉTRUIT L'ÉTAT-NATION

    La pensée est devenue unique - parait-il - et l'on peut même dire qu'elle est devenue économique et d'un seul courant. Le seul mot d'ordre actuel est la destruction de tout esprit national et cela passe par la machine de guerre économique.
    La France, plus vieil État-Nation de l'Occident, a toujours eu une politique économique organisée dans un cadre national depuis les rois, et en particulier Louis XIV, jusqu'au général De Gaulle qui était animé du volontarisme économique le plus solide : plan calcul pour l'informatique, programme spatial, armement nucléaire le plus moderne, aérospatiale...
    Depuis Pompidou, ancien directeur de la banque Rothschild, et Giscard, sans discontinuer, les gouvernements n'ont fait qu'organiser le démantèlement économique de la France pour la soumettre aux «lois» du marché mondial.
    Les capitaux, la Finance internationale sont les maîtres de l'économie. L'emploi n'est plus une priorité et, l'on pourrait même dire, qu'il est le dernier des soucis. Vis à vis de celui-ci n'existe que le pieux discours sur la baisse des charges, la flexibilité des salaires ou le discours infantile d'Alain Madelin « si le libéralisme était vraiment appliqué, tout irait mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Mais en fin de compte seule compte la bonne santé des marchés financiers.
    L'État ne peut plus intervenir dans un cadre national. D'ailleurs tous les outils qui étaient à sa disposition lui sont enlevés les uns après les autres.
    La Banque de France n'existe plus et la Banque Centrale européenne est indépendante des gouvernements. Toute politique monétaire est donc extrêmement limitée. Quant à la politique budgétaire, les fameux critères de Maastricht l'anéantissent presque totalement.
    L'État de régulateur devient même dérégulateur. La croissance et la création d'emplois ne sont plus des objectifs dans une économie sous la domination des marchés financiers.
    Le productif est soumis au financier. On ne raisonne qu'à travers la sphère monétaire et non plus celle réelle des biens et des personnes. Ceci est bien sur totalement contraire à l'intérêt réel des agents économiques, à part celui de quelques financiers. La pensée keynésienne de régulation, qui a fait ses preuves, qui s'effectuait très bien dans un cadre national et avait comme objectif une augmentation des biens et de l'emploi (donc du bien-être économique), n'a plus de raison d'être dans le contexte économique actuel sauf pour des pays qui ont gardé leur souveraineté comme les États Unis, le Japon, la Norvège, la Suisse et dans une certaine mesure la Grande Bretagne (pays qui ont tous moins de chômage).
    Cette pensée unique qui se veut irremplaçable est bien sûr fondée sur des prémisses idéologiques de la fin des Etats-Nations où tout ce qui peut rappeler l'idée d'une vision nationale est à bannir. L'Euro fait partie de cette logique puisque les nations n'ont même plus leur propre monnaie et seront complètement immergées dans les mécanismes financiers internationaux. De Gaulle disait souvent : « l'intendance suivra ». Maintenant il faut inverser cette, phrase : c'est à partir de l'économie que les Etats-Nations et leurs structures seront détruits de façon inexorable. Jacques Chirac, comme les socialistes, a totalement accepté cette nouvelle pensée économique.
    Un changement de politique ne pourra s'effectuer que par un changement des hommes politiques en place et par un renouveau total de la classe politique et des partis. Les Français par un sursaut de survie pourront alors empêcher la destruction et la mort de leur nation. Ceci serait même avantageux sur le plan économique, car la France aurait de nouveau le choix de la croissance et du plein emploi. Les années où la France était souveraine correspondent aux périodes de forte croissance et de plein emploi. La construction européenne s'est accompagnée, elle, d'une croissance de plus en plus faible et d'un taux de chômage de plus en plus grand. Ce changement est d'autant plus réalisable que la France est, quoi qu'on dise, la 5° puissance industrielle mondiale et n'est pas du tout le nain économique qui nous est décrit par les «anéantisseurs» de notre pays qui cherchent à tout prix des raisons et des prétextes pour accélérer sa disparition et la faire accepter par les Français eux-mêmes. La pensée qui se veut unique n'est pas du tout incontournable mais est un choix idéologique. D'autres choix sont possibles tout en restant dans des cadres nationaux et d'échanges réciproques. La France peut très bien continuer à exister au milieu des autres pays européens sans disparaître.
    Mais ceci ne se fera pas grâce à un gouvernement socialiste qui a complètement accepté la logique de la mondialisation. La seule différence avec la droite est qu'il met un léger baume de social.
    Il faut donc une rupture totale grâce à un parti qui prône de nouveau une France souveraine, tant sur le plan politique qu'économique.
    par Patrice GROS - SUAUDEAU Statisticien - Économiste  1997

  • Gaspard Proust : « On ne peut pas non plus accueillir toute la misère du monde, on a déjà la CGT et SOS racisme » (vidéo)

    Salut les terriens – Canal + – 1/12/12

  • Vers une nouvelle réquisition des biens du clergé ?

    A l’approche de l’hiver, Cécile Duflot, le ministre du Logement, exige de l’archevêché de Paris qu’il mette ses bâtiments inoccupés à disposition pour accueillir les sans-abris. Si l’archevêché ne s’exécutait pas, le ministre menace de procéder à des réquisitions d’ici la fin du mois.

    Il y a comme un air de déjà vu. 1792, 1905… et maintenant 2012… La confiscation des biens du clergé est un peu une habitude pour la République maçonnique.

    Cependant, l’Eglise n’a pas attendu Cécile Duflot pour venir en aide aux déshérités : pour preuve, les nombreuse associations humanitaires catholiques, et l’action des diocèses. Ainsi en Seine-Saint-Denis, l’Eglise, bien avant la sollicitation gouvernementale, a ouvert ses portes aux sans-domicile : six paroisses, sous l’impulsion du Secours catholique, s’apprêtent en effet, pour la première fois, à offrir dans leurs murs le gîte et le couvert à des sans-abri.

    Et sinon, Cécile Duflot va -t-elle aussi mettre à profit l’immobilier du gouvernement pour faire de la place aux plus pauvres ? L’Elysée va-t-elle ouvrir ses portes aux sans abris ?

    http://www.contre-info.com/

  • Le Tableau de Bord de l'immigration / Les chiffres clefs

    L’immigration est comme la langue d’Esope. Cela peut être la meilleure ou la pire des choses : la meilleure quand elle participe à la construction ou au raffermissement d’une nation ou d’une société ; la pire si elle concourt à leur destruction.

    Une immigration devrait, en principe, répondre aux besoins d’une économie. C’est le cas dans la plupart des pays développés, notamment anglo-saxons. La France a conçu une spécialité bien particulière : une immigration qui répond surtout aux besoins des migrants, nullement à ceux de l’économie française, une sorte de Sécurité sociale à l’échelle et à l’usage du tiers-monde.

    Il en va de l’immigration comme de la consommation d’alcool ou de tabac : elle est acceptable en quantités raisonnables mais l’abus en est dangereux. C’est là que les chiffres seront utiles pour la poursuite de nos débats portant sur l’épineux problème des coûts, coûts budgétaires certes, mais aussi coûts économiques, coûts publics mais aussi coûts privés, coûts micro-économiques mais aussi coûts macro-économiques.

    A partir de quel niveau les flux migratoires deviennent-ils de difficilement supportables à difficilement tolérables ? Car, comme le disait Paracelse, « C’est dans la dose qu’est le poison ».

    Or, il apparaît que, malgré les lois de 2003, 2006 et 2007, les frontières de la France restent des « passoires » à l’immigration.

    En matière de chiffres, on a vu apparaître les estimations les plus fantaisistes. Aussi bien paraît-il raisonnable de s’appuyer sur une source dont l’authenticité ne saurait être mise en cause. Il s’agit des remarquables Rapports au Parlement du Secrétariat général du Comité interministériel de contrôle de l’immigration, dont le huitième rapport est paru en décembre 2011.

    Il y a deux façons d’appréhender les chiffres de l’immigration, la délivrance de visas et le nombre de permis de séjour délivrés. Mais, on s’en doute, les deux séries de chiffres sont fort proches l’une de l’autre. Il sera plus aisé de s’appuyer le plus souvent sur le nombre de titres de séjour délivrés chaque année en France selon la présentation figurant ci-après sous forme de PDF.

    (Tous les chiffres sont étayés dans le document complet, cliquer ici.)

    Yves-Marie Laulan
    Colloque de l’Institut de géopolitique des populations http://www.polemia.com
    16/02/2012

    Voir aussi :

    Synthèse des travaux du colloque «Peut-on raisonnablement calculer le coût de l'immigration
    Le coût de l'immigration annuelle supplémentaire : 18 milliards d'euros
    L'impact macro-économique de l'immigration

  • Alain Soral dédicacera « Chroniques d’avant-guerre » le samedi 8 décembre 2012 à la librairie Facta

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    Alain Soral dédicacera « Chroniques d’avant-guerre » le samedi 8 décembre 2012 à la librairie Facta

    Alain Soral dédicacera son livre Chroniques d’avant-guerre le samedi 8 décembre 2012 de 14h30 à 18h30.

    Venez rencontrer l’auteur à la librairie Facta :

    4, rue de Clichy Paris IXe

    Téléphone : 01 48 74 59 14

    Courrier électronique : librairiefacta@wanadoo.fr

    Situer la librairie :

    Sur Google Maps : http://maps.google.fr/maps?f=q&…

    Sur Mappy : http://fr.mappy.com/map#d=4+rue+de+…

    « Quand on est jeune et novice dans le débat d’idées, on croit qu’en politique c’est comme en sport, qu’il y a deux équipes : la vôtre et celle d’en face, les bons et les méchants, le pouvoir et l’opposition. Puis avec la pratique, pour ceux qui passent à la pratique – les autres n’y comprennent jamais rien –, on découvre que dans la vraie vie, comme dans 1984 de George Orwell, c’est plus compliqué que ça. Il y a le pouvoir, l’opposition au pouvoir et… Goldstein.
    Soit l’opposant créé par le pouvoir, ou plutôt favorisé par le pouvoir – ne soyons pas complotistes – pour dévier les énergies contestataires vers la stérilité, l’inutile…
    Gauchisme à la Prévert ou gauchisme à la Baader, qu’on soit dans les nuages ou qu’on fonce droit dans le mur, sur le plan de l’inefficacité politique – les années de prison mises à part – ça revient au même… »
    Chroniques d’Avant-guerre, compilation des articles publiés dans l’éphémère revue Flash entre octobre 2008 et mars 2011, est le 11e livre d’Alain Soral. Reprenant, sur le mode chronologique plutôt qu’orthographique, le principe des textes courts de ses Abécédaires (Jusqu’où va-t-on descendre ?, Socrate à Saint-Tropez), il est aussi un complément utile à son essai majeur écrit au même moment : Comprendre l’Empire.
  • Le mystère de la démence antiraciste enfin résolu - note historique

    1 On nous persuade (éventuellement à l'aide d'amendes ou de séjours en prison), qu'il ne faut pas être "raciste",
    qu'il faut accepter, tolérer les autres races, les autres cultures.
    La question qui n'est jamais posée est la seule qui mériterait de l'être : est ce que cet "anti-racisme", cette acceptation, cette tolérance tendent vers plus de justice, vers un niveau supérieur de civilisation ?
    Chaque inférence du bavardage anti-raciste est-elle autre chose qu'une petite leçon de morale ? Innombrables petites leçon de morale, mais mécaniques, automatiques, on pourrait dire vomies mécaniquement hors de toute exercice de la pensée, hors de tout discernement.
    Les notions de justice, de justice sociale, de recherche du bien commun et de l'équité semblent totalement étrangères à ces moralistes à démarrage automatique.
    Le penseur politique et l'anti-raciste sont en fait aux antipodes l'un de l'autre : l'un est un homme fait, l'autre est une mécanique mentale.
    Mécanique mentale malade, méchante, indurée, indifférente au bien et au mal, fonçant droit devant elle, répétant inlassablement la même bouillie verbale : chacun, autrui, tous, droits, accueil, tolérance, acceptation, et ainsi de suite, jusqu'à sa disparition physique.
    Des milliers, des millions d'hommes de grand race blanche sont dans cette situation de morts-vivants, mentalement suicidés, leur seul "rêve" semblant consister à entrainer toute leur race dans leur enfer mental et moral..
    Comment en est-on arrivé là ?
    2 L'histoire de l'installation et de la généralisation de la démence anti-raciste, c'est à dire du suicide de la grand race blanche reste sans doute à faire.
    Quelque répères
    1920 - Débuts de l'industrie culturelle et de la mécanisation de l'esprit : cinéma, radio
    1945 - L'UNESCO réunit des scientifiques qui proclament fièrement l'inexistence des races ou leur égalité, ou un truc dans ce genre
    1950 - "Les Etats Unis disposent d'une arme absolue contre les régimes communistes : la musiques nègre."
    3 Un anti-raciste, c'est un bourgeois blanc masochisme vivant dans l'ordre de la sensualité, dont l'industrie culturelle (musique nègre notamment) a interdit le développement mental, et qui d'ailleurs refuse farouchement d'user de la raison.
    L'histoire de cette démission mentale à tendance masochiste de larges fractions de la bourgeoisie, intellectuels et artistes surtout, est bien connue : c'est le sujet d'oeuvres littéraires parmi les plus importantes, et aussi très largement l'histoire des littérateurs et des artistes eux mêmes......
    Mais l'on n'a pas fait vraiment le lien avec l'apparition, chez certains d'entre eux et alors aussi chez certains politiques et capitalistes purs, d'un véritable délire masochiste spécifiquement anti-raciste.....
    Ce seront alors des "scientifiques" aux facultés mentales déjà largement atrophiées qui vont décréter vers 1950 l'égalité des races, avec la bénédiction et l'appui d'une bourgeoisie irresponsable, blasée et masochiste qui voit là le moyen de faire d'une pierre deux coups : satisfaire ses fantasmes exotiques et maintenir et aggraver le malheur du peuple blanc qu"elle exploite.
    Ces "scientifiques" vendus aux capitalistes dégénérés vont pratiquement cautionner un processus de destruction et d'éradication totale de la race blanche qui ne pourra plus jamais retrouver les conditions de développement de ses facultés mentales spécifiques. Qui sera condamnée à vivre à plein temps en barbarie (musique nègre).
    Rien de plus facile ensuite que de transmuter ce délire en législation, le droit bourgeois n'ayant jamais été autre chose que l'occultation de l'histoire et la ratification des rapports de force en place et la complicité de juristes tout aussi faisandés mentalement étant évidemment acquise.
    "La révolution communiste permettra d'atteindre à un niveau supérieur de civilisation."
    C'est cette proposition à la fois évidente et problématique que vont refouler un peu plus tard presque tous les groupes "gauchistes".
    Essentiellement parce qu'à leur tête on trouvera le plus souvent des intellectuels ou des dirigeants d'origine bourgeoise
    commençant à développer ce qui deviendra la seule "pensée" de leur classe vers 1980 : la démission, l'irresponsabilité aussi et surtout la culpabilité incongrue, le masochisme déplacé vis à vis des civilisations non-occidentales.......
    En d'autres termes, les gauchistes étaient déjà très largement dans la démence, la gâtisme anti-raciste et tiers-mondiste qui deviendra l'équipement mental spécifique des néo-bourgeois "bohèmes" pour poursuivre le peuple blanc de leur haine insatiable........
    La démence anti-raciste actuelle n'est donc que la suite logique de la généralisation, chez les petits bourgeois bohèmes, d'une mentalité bourgeoise à forte composante blasée et masochiste ayant pour fonction inconsciente la destruction de la civilisation construite par les travailleurs de leur race, honnis plus que tout.
    4 Pour reprendre une notion introduite par les anti-racistes, et qui, une fois n'est pas coutume, peut avoir une certaine efficience logique, on pourrait dire qu'un individu de race blance est aujourd'hui victime de discrimination raciale à temps plein, de sa naissance à sa mort, puisqu'il ne se trouvera jamais dans des conditions de vie lui permettant de développer les facultés mentales spécifiques de sa race.
    Ce n'est évidemment pas en ce sens que les juristes néo-bourgeois, parangons de masochisme, de servilité et d'atrophie mentale exacerbée, ont introduit la notion de discrimination raciale. On voit là, précisément, très précisément, les limites de leurs moyens mentaux, et de leur gâtisme bouffon.
    Précisons pour bien nous faire comprendre : ce n'est pas seulement à chaque fois qu'il est insulté ou molesté qu'un blanc pourrait se dire victime de "discrimination raciale", mais bien à chaque instant de sa vie, puisque l'ensemble de la bourgeoisie anti-raciste le contraint à "vivre" dans un enfer multiracial ne lui permettant pas de développer les facultés mentales spécifiques de sa
    race. Il vit à temps plein le martyre de sa race sacrifiée sur l'autel du capitalisme post-bourgeois.
    Et il lui suffit de regarder un peu attentivement l'équipement mental et les capacités de discernement de ceux qui sont, dans cet enfer, chargés de réprimer les "discriminations raciales", savoir les juristes bourgeois susévoqués, pour se convaincre de la réalité d'un processus de discrimination historique lourd à l'égard de la race blanche, atteignant maintenant singulièrement ses facultés intellectuelles...
    C'est alors, on l'aura compris, une toute autre conceptualisation échappant aux juristes, spécialistes du détail et de la chicane, pour appartenir enfin aux philosophes et aux historiens, qui est à forger. La race blanche n'est pas simplement "discriminée", elle est empêchée dans son développement, elle est interdite. Elle reste interdite aussi, stupéfaite, hébétée de ne pouvoir être elle-même et d'être condamnée à l'atrophie mentale et au primitivisme.
    L'étude de ce gigantesque processus d'interdiction mentale et morale d'une race a été à peine été esquissé. Alors qu'il détermine l'ensemble des non-pensées, des bavardages, des impasses morales, des injustices constamment aggravées depuis trente ans en occident.
    Résumons : l'anti-racisme, c'est l'histoire presque séculaire de vieux bourgeois déments blasés et masochistes en position d'imposer leur goûts faisandés à une foule de petits bourgeois ahuris, les futurs bobos, pour tenir à distance et commencer à éradiquer mentalement puis physiquement un peuple blanc qu'ils détestent plus que tout.............
    Concluons : il n'y a jamais eu ni racisme, ni antiracisme dans ce monde tout simplement parce que ces mots sont dépourvus de sens politique ou moral efficient, il n'y a eu, depuis un siècle environ, qu'un épouvantable processus de destruction mentale de la race blanche, de mise en interdit mentale de la race blanche lui interdisant définitivement, entre autres, de penser le vrai et le faux, le juste et l'injuste, et la démence sénile conduisant à l'invention du fantôme nommé racisme est entièrement constitutive et interne à ce procès historique repérable et identifiable.

    Jacques-Yves Rossignol  http://salondelecture.blog4ever.com