
A lire le savoureux livre de Jean Tulard, “Marengo, ou l’étrange victoire de Bonaparte”, on découvre comment Napoléon a certes été un homme d’action, mais aussi comment il a été un pionnier de la communication politique. Marengo avait commencé par une défaite puis s’est transformé en victoire en fin d’après-midi. Le Premier Consul était assez responsable de la première et assez étranger à la seconde dans laquelle Desaix avait joué le rôle décisif qui lui avait coûté la vie, mais avec habileté, il a présenté son erreur initiale comme un piège tendu à l’ennemi et brillamment réussi. Le dosage de l’action et de la communication est la trame de la politique moderne. Seule l’évolution des doses est inquiétante. Marengo fut une victoire avant que l’artiste ne la métamorphose en légende.







