Par Camille Galic, journaliste et essayiste… ♦ En 2017, dans son ouvrage Tarek, une chance pour la France ?, Jean-François Chemain récoltait de nombreuses anecdotes glaçantes démontrant que le désastre rendu visible par la décapitation de Samuel Paty couvait depuis de nombreuses années. Retour sur ce livre avec la republication de sa critique par Camille Galic initialement parue en juillet 2017.
Polémia
Le général Badou voyait dans l’institution scolaire un facteur décisif d’intégration. On peut toutefois nourrir quelques doutes à ce sujet à la lecture du témoignage de Jean-François Chemain qui, une décennie durant consultant dans des cabinets anglo-saxons, a choisi de passer l’agrégation d’histoire et d’enseigner dans un collège situé en zone d’éducation prioritaire. Dans cette ZEP il a eu tôt fait de constater que « l’islam, en banlieue, est une “culture de classe”, celle des “pauvres”, des “dominés”, que les “riches”, les “Français”, les gens du centre-ville piétineraient à loisir, et à laquelle chacun s’identifie peu ou prou. Un avatar de la lutte des classes, en somme » :