La vague des abstentionnistes (60%) est le message à entendre des municipales. “La déferlante écologiste” – titre du Figaro de ce lundi – bouscule assurément la politique. Les partis traditionnels paient leur paresse intellectuelle, à commencer par LREM et son “en même temps” illisible. Mais cette poussée Verte, qui ramène la gauche décatie dans ses soutes, tire profit d’un environnement politique dévasté par le conformisme et le somnambulisme. La victoire d’Europe Ecologie les Verts, alliée à la gauche et à l’extrême gauche, illustre la persistante vitalité du politiquement correct, qui navigue de plus en plus en terrain conquis.
Or, c’est cette pensée obligée, dévolue à l’idéal mondialiste et diversitaire, qui a arasé le débat et privé des électeurs de porte-paroles. La déferlante écologiste est d’abord une déferlante idéologique. Est-ce à dire que la France se serait convertie à l’immigrationnisme, au communautarisme et aux aménagements avec l’islam politique, ces voies promues par les écolos ? Ce lundi sur Europe 1, Yannick Jadot, le patron des Verts, a redit qu’il fallait d’abord “apaiser les tensions”, en reprenant le vocabulaire de ceux qui, en fait, n’entendent pas résister aux assauts des minorités ethniques et religieuses contre la civilisation française. Cette poussée Verte réveillera-t-elle les endormis ?