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  • Alliance atlantique : soixante-dix ans, ça suffit !

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    Jean-François Touzé
    Délégué national du Parti de la France aux Études et Argumentaire
    Le 4 avril 1949, était signé le Traité de l'Atlantique Nord, ouvrant la porte à la création de son organisation militaire intégrée, l’OTAN.
    Soixante-dix ans plus tard, la menace soviétique disparue, les divergences entre les États-Unis et l'Europe, tant au niveau stratégique qu’économique et commercial allant en s’élargissant, les intérêts des uns, en matière diplomatique ou militaire, ne rencontrant pas spontanément ceux de l’autre, rien ne subsiste plus de la nécessité d'un Pacte euro-atlantique.
    Face à la menace d’une extension du communisme soviétique vers l'Europe d’ouest, l'Alliance atlantique fut un outil de résistance et d'endiguement (Containment Strategy). Elle fut la marque d'une volonté de solidarité du monde libre, et c'est pourquoi, dans son immense majorité, la Droite nationale, jusqu'à la fin des années 1980, eut pour position constante d'y être favorable (Jean-Marie Le Pen, par anticommunisme et par réaction à la position gaulliste, fit, très logiquement, de la réintégration de la France au sein du commandement intégré de l’OTAN, un point fort de sa première campagne présidentielle en 1974). Une position largement partagée dans notre camp même si, dès le début de la mise en exercice du Traité, de sérieux doutes se firent jour sur l'automaticité d'une riposte militaire venue de la lointaine Amérique en cas d'attaque soviétique sur le vieux continent, et malgré la pleine conscience qu'avaient les diverses organisations nationales du caractère humiliant d'une situation de protégés, autrement dit de vassaux, dont les États-Unis jouaient pour maintenir Europe de l'ouest en état de dépendance, comme finit par le reconnaître John Foster Dulles, Secrétaire d'État de 1954 à 1959.
    Le départ, en 1966, de l’organisation intégrée, voulue par De Gaulle, si elle eut pour effet de réjouir le Kremlin et de provoquer la colère de Washington, ne changea pas profondément la donne si ce n'est en rendant une indépendance de façade et d'apparence à la France.
    Au lendemain de la chute du bloc de l'est, deux options se présentaient : soit la dissolution pure et simple de l'Alliance que l’écroulement de l’URSS et la fin du Pacte de Varsovie rendait caduque, ou sa transformation en une nouvelle organisation, excluant la Turquie mais englobant la Russie et ses anciens satellites, créant les conditions d'une défense des intérêts convergents de l’Europe et de l’Amérique face à la menace islamique qui se développait et à l’émergence de nouvelles puissances planétaires comme la Chine.
    Comme toujours les dirigeants américains qui avaient lu Bismarck et avaient retenu de lui que, « dans une équation à deux facteurs, il faut toujours choisir le troisième », décidèrent de suivre la voie de leur penchant naturel, celle d'un Nouvel Ordre Mondial, autre mot en langage diplomatique américain, de l’Imperium US.
    Les deux guerres d'Irak, la pression constante sur les voisins de la Russie pour qu'ils rejoignent l'OTAN, la déstabilisation du proche orient, la montée du Djihad, la déferlante migratoire, les bombardements, soixante-dix-huit jours durant, de la Serbie en 1999, avec pour effet l’installation d'une république Islamique au cœur de l'Europe, le début d'une nouvelle guerre froide, furent les conséquences de ce choix aussi politiquement aberrant que stratégiquement funeste.
    Le Parti de la France – qui sait qu'une nation n'a pas d'amis mais des alliés – constate que ce qui aurait pu être une chance historique pour l’Occident au début des années 1990, n’a pas été saisi.
    Malgré les tentatives menées par la France de rééquilibrage des commandements et de renforcement du pilier européen après son retour au sein du dispositif militaire intégré envisagé par Chirac et finalisé par Sarkozy, et quelles que soient les récriminations maintes fois rééditées par Trump contre l'organisation qu'il assimile à un gouffre financier, l'OTAN reste ce que son ADN lui commande d’être : un outil militaire et politique au service exclusif des États-Unis qui, en dépit de ses tentations isolationnistes passagères, veut en conserver le levier. La réunion des ministres des Affaires étrangères des vingt-neuf pays membres de l'Alliance atlantique qui vient de se tenir à Washington à l’occasion des soixante-dix ans du Traité l'a amplement démontré, tout comme a été démontrée où se situe la priorité des missions fixées à l’organisation, celle-ci ayant été définie par le Secrétaire d'État américain, ancien directeur de la CIA, Mike Pompeo : le renforcement de sa présence en mer noire et de son soutien à l'Ukraine.
    Le PDF se prononce, en conséquence, en faveur du départ de la France de cette organisation qui ne peut ni ne veut dans un cadre civilisationnel, et de la constitution d’une Alliance Européenne de Défense reposant sur la coopération stratégique et opérationnelle de nos armées nationales comme de nos industries d’armement, en partenariat avec la Russie et, si cela s’avérait nécessaire, de la renégociation, sur ces bases et sur elles seules, de nouvelles relations euro-atlantiques à redéfinir.
    L'Europe des Nations et des États, l'Europe de la souveraineté continentale, de la sécurité et de la reconquête civilisationnelle, « ce rêve des sages, ambition des puissants » ne se fera que par la volonté de ses peuples. Seules comptent durablement les communautés de destin.
  • L’avenir n’est pas pour demain

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    Le billet de Patrick Parment

    Les statistiques sont intraitables. L’Europe est un territoire vieillissant. L’âge médian – atteint par la moitié de la population – est de 43 ans dans l’Union européenne quand il est de 30 ans à l’échelle mondiale – ce dont on se fiche, par ailleurs. Le problème est que mécaniquement cela va modifier les équilibres dans l’Union. La charge des actifs supportant les dépenses sociales liées à leurs aînés va exploser. La diminution de la population active  entrainera une baisse de la production. Ce qui ne fera qu’accentuer notre déclassement économique face aux pays émergents, notamment la Chine et l’Inde. Certes, de nombreux paramètres peuvent venir contrarier cette perspective, mais certainement pas le vieillissement de la population.

    Et il y a encore des zozos pour nous dire que l’immigration est une chance pour la France et l’Europe ! Les fadaises du genre les « immigrés paieront vos retraites » relève du pur fantasme.  Et ce pour plusieurs raisons. La première est que la charge des immigrés improductifs ne cessera d’augmenter parallèlement à une augmentation du nombre de retraités. A moins que notre système de santé ne s’effondre à son tour. Malgré les offres de formation, la plupart des emplois à pourvoir ne sont pas satisfaits. Si une minorité de gens issus de l’immigration s’intègrent – plus le niveau de scolarité est élevé, plus on constate une tendance à l’assimilation – tel n’est pas le cas de la grande majorité abonnée aux aides sociales et aux trafics en tout genre. Quant aux immigrés qui trouvent du travail, c’est le plus souvent dans des métiers sans grande technicité.

    On se demande donc où est cette « immigration, chance pour la pour la France » que clament les sociaux-libéraux, d’Emmanuel Macron à Jean-Luc Mélenchon.

    Autre exemple, si nécessaire. Le plus vaste gisement d’emploi se trouve au sein des petites entreprises (de 0 à 10 employés) et notamment dans le domaine artisanal. Nous avons en France une très riche tradition artisanale qui touche une large palette de métiers (bois, fer, textile, terre, etc.) Sans eux les Vuitton, Hermès et autres, n’existeraient pas. Or, ces métiers crient famine et ne trouvent pas assez de candidats pour renouveler une population d’artisans qui, elle aussi, vieillit. Ces métiers sont le fruit d’une longue tradition de techniques mais aussi de gestes qui font le lien entre la main et l’esprit. Leur disparition est donc irrémédiable, leur perte un dramatique appauvrissement. Or, il ne me semble pas que les immigrés aient saisi toute l’opportunité d’une telle ouverture.

    Les immigrés, semble-t-il, préfèrent se réfugier dans un communautarisme qui ne cessera de les marginaliser. Et ce n’est pas la société libérale actuelle qui nous sortira du pétrin. Bien au contraire, elle ne fait qu’accentuer les disparités sociales qui nous mènent droit à l’effondrement démographique (« no future ») et industriel.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/04/08/l-avenir-n-est-pas-pour-demain-6142335.html

  • Le chef de la diplomatie hongroise accuse l’ONU et l’UE « d’organiser » un « changement de population » en Europe, avec la complicité des « médias de gauche »

    La Hongrie peut être fière d’avoir rejeté le pacte des migrations de l’ONU, a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères Péter Szijjártó, ajoutant en même temps que « la bataille n’est pas encore terminée ».

    Szijjártó a déclaré lors du dévoilement officiel du programme électoral du Fidesz pour les élections européennes, qu’il était désormais « clair » que l’afflux de migrants illégaux en Europe faisait « partie d’un plan bien conçu » pour organiser un « changement de population ».

    « Il existe un plan mondial pour changer la population en Europe, dans lequel le Parlement européen, les politiciens européens, les Nations Unies et les médias de gauche jouent tous un rôle. »

    Il a ajouté que l’objectif de l’ONU était de légaliser l’immigration illégale avec l’aide de son pacte mondial sur les migrations.

    (…) Hungary Today

    http://www.fdesouche.com/1188893-le-ministre-des-affaires-etrangeres-hongrois-accuse-lonu-et-lue-dorganiser-un-changement-de-population-en-europe-avec-la-complicite-des-medias-de-gauche

  • Brexit – Le coup d’État des élites, par Olivier Bault

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    Si le sujet n’était aussi grave, il y aurait matière à rire face à cette Commission et ce Parlement européens qui prétendent défendre la constitution nationale contre la majorité parlementaire en Pologne mais qui encouragent les parlementaires britanniques à violer leur propre constitution pour bloquer le Brexit voulu par le peuple. Certes, le Royaume-Uni a une particularité : il n’a pas de constitution écrite. Néanmoins, toute une série d’usages et de procédures hérités de plusieurs siècles de parlementarisme ont outre-Manche valeur de règles constitutionnelles, et c’est bien cette constitution-là qui est allègrement violée cette semaine par les parlementaires hostiles au Brexit.

    Andrea Leadsom, « leader » de la Chambre des communes (c’est-à-dire ministre chargé des relations avec la Chambre des communes), a dit après l’adoption expresse d’un projet de loi permettant au Parlement de prendre le contrôle du Brexit et de bloquer le Brexit dur maintenant prévu pour le 12 avril : « Si ces gens avaient des armes, nous décririons cela comme un coup d’Etat militaire. » L’attention des médias, après le vote en quelques heures de ce projet de loi proposé par un député travailliste et un député conservateur et adopté à une voix de majorité (313 contre 312), s’est concentrée sur le vote de la travailliste Fiona Onasanya, mise en prison en janvier dernier et qui bénéficie d’une mesure de libération anticipée suite à une affaire de mensonges à la police pour éviter une amende pour excès de vitesse. Sans le vote de cette délinquante, font remarquer les pro-Brexit, le coup d’Etat de la Chambre des communes échouait.

    Le projet de loi en question, désormais à la Chambre des lords où il fait aussi l’objet d’une procédure accélérée avec un vote en dernière lecture planifié pour lundi, contraindrait Theresa May à demander un nouveau report du Brexit et à obtenir l’assentiment du Parlement pour la date négociée avec les 27. Une fuite reprise vendredi matin par les médias britanniques évoquait un report de douze mois que voudrait proposer le président du Conseil européen Donald Tusk, en échange de la promesse d’un maintien du Royaume-Uni dans l’union douanière européenne ou même d’un deuxième référendum. Ces deux propositions étaient négociées cette semaine par Theresa May avec le leader de l’opposition, le travailliste d’extrême gauche Jeremy Corbyn, que le Premier ministre a invité lundi soir à la table des négociations pour trouver une solution conjointe à l’impasse actuelle, aggravant les scissions au sein du Parti conservateur et provoquant la démission de deux secrétaires d’Etat. Une dizaine d’autres membres du gouvernement pourraient bientôt suivre selon le Telegraph.

    La Chambre des lords, à l’ambiance d’habitude plutôt calme, bouillonnait jeudi alors que certains des pairs du Royaume tentaient d’empêcher l’adoption expresse du projet de loi de la Chambre des communes en dénonçant une violation flagrante de la constitution. Certains tories ont même mis en avant le risque d’une insurrection violente des électeurs si les parlementaires refusent d’accepter le résultat du référendum de 2016. Lord Lawson, ancien chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances et du Trésor) de Margaret Thatcher de 1983 à 1989, s’est dit scandalisé : « Je siège au Parlement depuis quarante-cinq ans et il n’y avait jamais eu un tel exemple de vandalisme constitutionnel à cette échelle. »

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 5 avril 2019

    https://fr.novopress.info/

  • Asselineau domine le débat France 2 - meilleurs moments (4 avril 2019)

  • Chute libre

    DRAPEAU-AMERICANO-EUROPEEN.jpgC’est aujourd’hui qu’est annoncée, sous la verrière du Grand Palais (en majesté et surtout en toute transparence comme le symboliserait l’endroit choisi ?) la « restitution du Grand débat ». Au nombre des préoccupations des Français figure en bonne place le ras-le-bol devant le fiscalisme confiscatoire, une demande d’équité dans le domaine des impôts et autres taxes auxquels nous sommes soumis. Justice et mesure qui ne sont pas au rendez-vous jugent nos compatriotes. Ils constatent  ave effarements  les délirantes retraites chapeaux et autres parachutes dorées dont bénéficient les présidents des grands groupes qui quittent  leur poste, sans que les millions d’euros qu’ils empochent soient en outre (toujours) en lien  avec les résultats obtenus. On se souviendra que Bruno Gollnisch s’est ému de longue date de ces dérives, citant à l’époque notamment le cas d’un certain Carlos Ghosn… La tribune  publiait la semaine dernière quelques exemples de PDG dont les salaires, retraites et avantages apparaissent hors-sol, hors de proportion. Le départ dans  deux jours de l’Allemand Tom Enders, 61  ans,   président exécutif  du groupe Airbus (il sera remplacé par Guillaume Faury) a ainsi attiré l’attention. «Le président exécutif d’Airbus, est-il écrit, va toucher une enveloppe globale pouvant atteindre 36,8 millions d’euros à compter de son départ à la retraite (…) selon une estimation réalisée par le cabinet d’étude Proxinvest. Tom Enders pourrait toucher 26,3 millions d’euros, somme provisionnée par Airbus pour ses années de retraite, des actions gratuites de performances évaluées à 7,3 millions d’euros et 3,2 millions pour une indemnité de non-concurrence d’un an. (…). Ça fait cher la prime de non-concurrence, 12 mois c’est vite passé… Si dans un an et demi il a envie de faire du conseil pour une autre compagnie, il aura le droit, souligne à l’AFP Loïc Dessaint, directeur de Proxinvest, qui conseille les actionnaires… »

    Les émoluments de Tom Enders sont-ils,  pour autant, le seul objet de scandale ? Il y aurait aussi beaucoup à dire sur les menées de M Enders quand il était à la tête d’Airbus, sans que cela n’émeuvent apparemment « nos  hommes d’Etat », qui, il est vrai, n’en sont pas à leur coup d’essai, nous l’avions dit notamment au sujet la récente et sidérante trahison des intérêts français que constitue l’affaire de la vente d’Alstom à General Electric. Pour le magazine MarianneEmmanuel Lévy retraçait le 8 mars dernier  la prise de contrôle d’Airbus par l’Oncle Sam. « Les choix » de M. Enders, « atlantiste assumé ont affaibli l’avionneur européen dans sa guerre avec Boeing. » « La décision d’arrêter l’A380 est le dernier mauvais coup porté par Tom Enders à Airbus , regrette l’un des membres de la direction du groupe aéronautique européen qui ne décolère pas : « Il fallait laisser une chance à cet avion en avance sur tous ses concurrents, et surtout ne pas fermer la porte aux grandes compagnies d’aviation avec lesquelles nous étions toujours en négociation. » Quittant Airbus en avril prochain, Tom Enders aurait pu avoir l’élégance, sinon la décence, de laisser ce dossier stratégique à son successeur, estime ce haut dirigeant. Désormais, poursuit-il, avec la fin du 380, Airbus n’a plus de nouveau programme dans les tuyaux et laisse ainsi le champ libre à Boeing. Un décrochage qui a commencé avec l’arrivée de Tom Enders à la présidence du groupe en 2007. »

    En juillet 2016, dans Causeur, Roland Hureaux pointait cette mainmise américaine sur Airbus avec la nomination d’« un nouveau directeur technique », « un Américain de 36 ans, Paul Eremenko, qui a fait jusqu’ici l’essentiel de sa carrière dans une annexe du Pentagone, la DARPA (Defense Advanced Research Program Agency ), chargée des techniques de pointe en matière d’armement : robotique, drones, satellites. Cette nomination appelle plusieurs questions :– N’y a-t-il en Europe aucun ingénieur qualifié pour occuper ce poste ?– La réciproque est-elle concevable: Boeing nommant un directeur technique ayant travaillé dans son pays dans le domaine de la défense ? Rappelons que l’armement est dans le périmètre du groupe Airbus, comme de Boeing. On peut douter de cette réciprocité au vu d’une récente loi américaine qui prescrit qu’en cas de prise de contrôle d’une entreprise stratégique par un groupe étranger (même venu d’un pays de l’OTAN), bien évidemment le gouvernement  américain se réserve de nommer l’ensemble des membres du conseil d’administration et de la direction, les nouveaux actionnaires n’ayant d’autre  droit que de connaître les comptes et de percevoir des dividendes… »

    Le tropisme otanesque de M. Enders, n’est pas seulement pointé par Marianne ou Causeur maus aussi par l’article très détaillé  de Richard Labévière  paru sur reseauinternational.net sur cette mainmise de Washington sur Aibus. Le profil tracé de Tom Enders est assez évocateur : « Ayant effectué ses études en Californie (mais pas à UCLA comme l’affirme sa biographie officielle), il a été ciblé très tôt par les services américains comme gendre d’un haut dirigeant de Daimler, ne faisant pas mystère de son  atlantisme militant et de son attachement inconditionnel aux Etats-Unis. Sa proximité avec les services américains est confirmée par un officier européen de renseignement,  alors que Tom Enders n’était que directeur de la stratégie de DAS – bras armé de Daimler dans l’activité défense du groupe allemand – tandis qu’EADS n’existait pas encore… . La même source ajoute : Tom Enders est devenu patron de l’activité Aéronautique et Défense de DASA, puis d’EADS à la fin des années 1990, à une époque où l’aval des autorités américaines était indispensable puisque l’armée allemande, particulièrement la Luftwaffe, travaillait en symbiose totale avec le Pentagone ».

    Tom Enders impose plus discrètement au sein des équipes de recherche d’Airbus, une ancienne gradée de l’US Air Force, Valerie Manning. Cette nomination provoque quelques réactions des services français qui ne manque pas de lancer de nouvelles alertes, mais en vain. La charmante jeune femme s’était vu refuser par une DCRI fort méfiante son habilitation et par conséquent interdire l’accès à certains sites français de fabrication de la filière armement d’EADS. Malgré tout, elle est notamment chargée de superviser à Suresnes l’audit réalisé sur le transporteur militaire A-400M. La proximité de Valerie Manning avec Tom Enders et d’autre hauts cadres du groupe a trop souvent défrayé la chronique interne d’Airbus pour ne pas accréditer la vraisemblance d’une confusion désastreuse du cœur et des armes… »

    « Cerise sur le gâteau, Tom Enders a eu recours à la société Palantir dans le domaine des big data  pour l’informatique d’Airbus. Dès 2004 Palantir, créé par Peter Thiel, Alex Karp et Nathan Gettings, proches du président Donald Trump, bénéficie de fonds importants de la CIA, multipliant différentes collaborations avec le renseignement, les forces armées et les services de police américains. Dernièrement Palantir a été associé à Cambridge-Analytica afin de collecter et d’exploiter – à leur insu – les données de millions d’abonnés au réseau numérique Facebook, lors de la campagne présidentielle américaine de 2016. Mais, ce détail n’a pas entamé la sagacité de Tom Enders… »

    Précisons  que comme nous l’avions déjà relevé  en décembre 2016, en l’absence de moyens suffisants, notre Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a signé elle aussi  un contrat avec Palantir  pour  le traitement des énormes flux informatiques qui ont  permis aux Etats-Unis le démantèlement de   réseaux terroristes. Mais comme le confiait alors   « un  agent de la lutte antiterroriste »  au magazine Paris-Match: « Il est habituel et normal que la DGSI, comme les services secrets, la DGSE, partagent certaines informations avec des services de renseignement de pays alliés, au premier rang les États-Unis. Mais l’accord avec les Américains n’a pas été choisi, ils sont les seuls à disposer de cette technologie qui nous est nécessaire. Surtout, avec Palantir, les services US vont disposer d’une fenêtre grande ouverte sur des informations sensibles et notre lutte antiterroriste. C’est un moindre mal, mais il ne faut pas être dupe».  Etre dupe, c’est une chose, mais  être complice de notre mise sous tutelle, encourager notre inféodation c’est encore autrement plus grave. Et d’Alstom à Airbus, ce sont bien à des abandons conscients d’indépendance, de souveraineté, de défense de nos intérêts nationaux auxquels nous assistons de la part de ceux qui en ont normalement la charge.

    https://gollnisch.com/2019/04/08/chute-libre/

  • Situation explosive en Libye : merci l’ONU !

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    À nouveau, les combats reprennent en Libye et, comme d’habitude, l’ONU affirme qu’il ne peut y avoir de solution militaire, mais seulement une solution politique.

    Le Nobel norvégien a encore fait plus fort en auréolant Barack Obama, dès 2009, sur ses bonnes intentions. Dix ans plus tard, son retrait des troupes américaines d’Irak, son discours pro-islamiste du Caire et son soutien au prétendu printemps arabe laissent le champ de ruines, les monceaux de cadavres, la multiplication des métastases terroristes et l’éclatement des territoires que sa politique criminelle d’indécision et de choix funestes a provoqués.

    Parmi ses victimes figure la Libye : lors du vent de révolte contre les dictatures militaires arabes, le colonel Mouammar Kadhafi avait été renversé, après huit mois de « guerre civile ». Les Occidentaux avaient aidé directement les rebelles, les médias des grandes démocraties avaient désinformé l’opinion avec enthousiasme et chacun avait applaudi lors du massacre bien peu glorieux du « tyran ». Celui-ci n’avait pas été contesté par un peuple qui n’existe pas. Il tenait d’une main de fer une mosaïque tribale prête à éclater entre Arabes et Berbères de l’Ouest et de l’Est, eux-mêmes répartis en tribus rivales, Banu Slim, Megarha, Warfala, etc… et, évidemment, Kadhafa. S’y ajoutent les Touaregs et les Toubous du Sud.

    Comme dans les autres pays arabes, la révolte populaire apparente a masqué la tentative des islamistes, et notamment des Frères musulmans, de s’emparer du pouvoir. L’opération avait donc le soutien primordial du Qatar et de la Turquie, comme en Syrie. Les Occidentaux, et la France de Sarkozy, avaient été les mercenaires dévoués et naïfs, mais pas forcément désintéressés de la manœuvre qui avait écrasé le régime. L’ineffable BHL en avait été le grotesque chantre. Après la chute et l’assassinat du despote, la Libye a explosé en laissant percer sa réalité : une myriade de milices tribales, locales, ou islamistes, jalouses les unes des autres, et puissamment armées par les Occidentaux et les commanditaires arabes ou turcs du renversement du régime.

    Peu à peu, la situation s’est clarifiée pour faire apparaître deux forces : à l’est, l’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, ancien officier de Kadhafi, mais opposant de longue date, basé à Benghazi et Tobrouk, soutenu par le Parlement élu en 2014 et par un certain nombre de pays, comme les Émirats arabes unis ou l’Égypte ; à l’ouest, le GNA de Tripoli, « gouvernement d’union nationale », présidé par Fayez Al-Sarraj, et s’appuyant sur le Conseil d’État, une sorte de Sénat issu, lui, des élections de 2012. Il bénéficie de la reconnaissance de la « communauté internationale » puisqu’il est le résultat de l’accord inter-libyen de Skhirat de 2015, promu sous l’égide de l’ONU. Derrière cette façade, il y a la réalité des milices dont celle de Misrata, fer de lance anti-Kadhafi et proche des Frères musulmans.

    Actuellement, les forces « nationalistes » de l’est essaient de s’imposer à la galaxie islamiste de l’ouest, et personne ne s’étonne plus de l’acharnement de l’ONU à faire perdurer une situation plus explosée qu’explosive qui est la cause de ce flux de migrants qui cherchent à parvenir en Europe, et des multiples trafics qui l’accompagnent ou nourrissent l’islamisme du Sahel. Il paraît évident qu’ici comme en Syrie, la solution est militaire et doit donner l’avantage aux nationalistes sur les islamistes.

    Mais de l’ex-Yougoslavie au Moyen-Orient en passant par le Rwanda, les méandres diplomatiques du « machin » qu’on appelle l’ONU n’ont obtenu que deux résultats : soit le chaos permanent, soit la victoire de l’un des adversaires, et pas nécessairement le meilleur. C’est l’ONU qui avait décidé une « zone d’exclusion aérienne » pour empêcher l’aviation libyenne de bombarder. Les avions de l’OTAN, français en particulier, en avaient profité pour bombarder l’armée libyenne. C’est elle, encore, qui consacre la fiction du gouvernement de Tripoli. L’établissement d’un régime militaire à Tripoli, allié à celui du Caire, serait, qu’on le veuille ou non, le meilleur moyen de stabiliser la région et de lutter contre l’islamisme qui, cette semaine encore, vient de tuer un militaire français au Mali.

    Christian Vanneste

    https://www.bvoltaire.fr/situation-explosive-en-libye-merci-lonu/

  • L’ouvrage des méchants demeure périssable

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    Robert Schuman, haute figure morale au service des États-Unis, explique comment la France pourra profiter d’une association politique non contraignante.

    Justice. L’Union européenne est une création des États-Unis d’Amérique.

    Le livre de Philippe de Villiers J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu n’est pas déplacé dans cette rubrique où la justice est première.

    Cette plongée romanesque et policière – car le livre se lit comme un roman d’espionnage – dans les origines de « l’Union européenne » a une dimension juridique de grande importance – notre droit, en effet, est de plus en plus tributaire de ce qu’on appelle, par abus de mots, « le droit européen » alors qu’il s’agit d’un simple ensemble de contraintes réglementaires, porté par une idéologie qui prétend s’imposer comme le nouveau pouvoir spirituel. La Cour européenne des droits de l’homme y joue le rôle d’un consistoire laïc.

    Au fil du récit mené de main de maître – qui a parlé de plagiat ? on y reconnait à chaque ligne le style et la mise en scène de cet exceptionnel auteur dramatique qu’est le créateur du Puy du Fou –, on voit se dessiner, dans la galerie de portraits, le vrai visage des « pères fondateurs », Jean Monnet et Robert Schuman qui, à la fin, tels des Lénine dans la Russie libérée, gisent à terre, déboulonnés de leur socle commun comme de vulgaires idoles.

    Le marchand du temple et le pharisien

    Le « génial » Jean Monnet était d’abord et avant tout un intrigant, agent d’influence au service des services américains avec des rétributions qu’on peut dire « lourdes ». On songe, le talent en moins, au Voltaire de Frédéric II. Il a pu traverser les deux guerres mondiales sans jamais porter l’uniforme de son pays ni le servir dans quelque défense que ce soit. Quant à Robert Schuman, s’il a bien porté l’uniforme, en 14-18, c’était l’uniforme allemand, et en 39-45, il a erré de couvents en monastères pendant que d’autres combattaient sur tous les fronts. Deux « planqués » habiles, l’un plus mondain, dont le seul aspect attachant est son aventure amoureuse, bien qu’adultère, avec une splendide italienne qu’il épousera, grâce à la complicité de l’ambassadeur des États-Unis – son patron – et du maréchal Staline, en Union Soviétique, l’autre, « indigne national » rattrapé par De Gaulle, gagnait son banc à l’Assemblée Nationale comme un chanoine la stalle qu’il a si longtemps convoitée.

    Ah ! que cette démolition est jubilatoire ! Les conformistes s’étranglent de rage. Philippe de Villiers, en démontrant que l’Union européenne est tout sauf européenne, que ce n’est même pas « les États-Unis d’Europe », mais tout simplement le règne des États-Unis en Europe et le prélude d’un gouvernement mondial, est allé, au bout du mensonge, à la Vérité. Et cette vérité nous annonce, avec certitude, l’écroulement de cette prétendue Union.

    « L’ouvrage des méchants demeure périssable,

    Les idoles d’argent qu’ils se sont élevées

    S’écrouleront demain sur leurs bases de sable

    Et la nuit tombera sur leurs formes rêvées »,

    dit le psalmiste.

    Après la nuit, la lumière du jour

    Pour les assoiffés de justice qui sont aussi les amoureux de vérité, c’est une bonne nouvelle. Le temps est venu de revenir au juste et au réel en se libérant des carcasses absurdes et des dogmes idéologiques, pour retrouver la méthode du droit naturel qui veut que les juges et les avocats, au moyen de débats contradictoires, recherchent ensemble, dans chaque litige le droit – id quod justum est… ce qui est juste. Ce livre a sa place dans la grande tradition des écrivains « pourfendeurs de nuées », aux côtés de Léon Daudet et du Bernanos de La France contre les robots.

    On comprend que les bénéficiaires de cette « construction » se démènent comme des diables pour conserver leurs places, seul but aujourd’hui de la presque totalité des partis, mouvements et institutions dites politiques qui ne sont plus que ce qu’Edouard Parker appelait « des complots d’éduqués » pour vivre confortablement de l’argent public sans avoir à gagner leur pain à la sueur de leur front. Mais la construction, aujourd’hui, vacille sous le choc de la révolte des « puent-la-sueur ». En mettant à nu le mensonge qui a présidé à sa fondation, Philippe de Villiers contribue puissamment à sa chute. Après, entre nations rendues à la liberté de leur souveraineté, on pourra enfin parler et, donc, s’entendre, et l’Europe, la vraie, deviendra possible.

    Un jour, aux Baux-de-Provence, j’étais assis à la table des dédicaces, à côté d’Hélie de Saint Marc. Pendant une pause, ce vrai héros de la résistance, qui se mourait à Buchenwald tandis que Robert Schuman se faisait dorloter dans un prieuré, me dit en aparté : « Vous êtes royaliste, vous ? » Comme je cherchais une réponse un peu argumentée, sans attendre, il ajouta : « Pensez à ceci : le vrai chemin pour une Europe des peuples passe par une Europe des Rois. » Là est l’avenir, quand nous aurons dégagé les débris du mensonge.  

    Jacques Trémolet de Villers

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/04/05/l-ouvrage-des-mechants-demeure-perissable-6141797.html

  • Gilets jaunes et question de la création monétaire : l’abrogation de la loi de 1973

    Le samedi 30 mars des dizaines de milliers de Gilets Jaunes se réunissaient pour la 20ème semaine consécutive à travers toute la France pour manifester contre Macron et son gouvernement. Les Gilets Jaunes de la région sud-ouest s’étaient quant à eux donnés rendez-vous à Bordeaux pour un rassemblement réunissant entre 5000 et 10.000 manifestants : l’occasion pour Vincent Lapierre et son équipe du Média pour Tous d’aller à leur rencontre… et de monter la première antenne régionale du Média pour Tous, avec Pierre au micro !

    Un thème revient : « la question de la création monétaire » et l’abrogation de la loi de 1973, appelée également « loi Pompidou-Giscard-Rothschild », qui impose à l’État de passer par les banques privées ou les marchés pour financer sa dette :

    « en vertu de cette loi, l’État est obligé de passer par le système des banques privées pour financer son endettement. Cette loi constitue en elle-même un véritable défi à la souveraineté étatique, puisqu’elle interdit au Souverain (…) de se donner l’argent dont il est pourtant le seul garant et seul émetteur de monnaie de base. Et elle l’oblige, pour emprunter, à passer par des tiers privés (les banques) qui lui prêtent l’argent dont il est cependant le fournisseur en dernier ressort ! » (Atlantico)

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/gilets-jaunes-et-question-de-la-creation-monetaire-labrogation-de-la-loi-de-1973/107098/

  • Les Foulards Rouges, mouvement anti Gilets Jaunes, avaient promis une forte mobilisation ce dimanche mais ils ne sont que 50 (MàJ : Marche vers Nation annulée) fandetv | 07/04/2019

    Rassemblement des Foulards Rouges : ils avaient promis une forte mobilisation, ils sont environ 50 à Bastille. Suite à cet échec, la marche en direction de Nation est annulée. PARIS – Rassemblement des #FoulardsRouges : ils avaient promis une forte mobilisation, ils sont environ 50 à #Bastille. pic.twitter.com/mFCYUsKCx7 — Clément Lanot (@ClementLanot) April 7, 2019 […]

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