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magouille et compagnie - Page 1433

  • Soumission ? Ras-le-bol!

    soumission-300x229.jpgNous l’avons écrit, c’est maintenant que les difficultés commencent en Italie pour les nationaux de la  Ligue de Matteo Salvini et les populistes du  M5S de Luigi Di Maio qui ont trouvé (enfin) un accord de gouvernement après les élections législatives du 4 mars. Ils se sont entendus sur le nom de l’universitaire Giuseppe Conte, inconnu du grand public, pour être le futur chef de gouvernement, pour peu qu’il soit accepté par le président de la République, le très bruxellois Sergio Mattarella. La presse européiste et progressiste   multiplie ce matin les mises en garde et les sombres scénarios sur cette volonté d’une forte majorité des  Italiens de retrouver la maîtrise de leur destin. A les écouter, l‘Italie xénophobe, populo-fascisante  pourrait entraîner  l’UE dans l’abîmeLe Figaro  l’écrivait hier après l’annonce de cet accord de gouvernement, « la rechute s’annonce sévère. L’Europe comptait tourner enfin la page et oublier dix ans de crise de la dette en refermant, d’ici à trois jours, le troisième  et dernier plan de sauvetage de la Grèce. Le pays, boulet de la monnaie commune, prévoit de se financer tout seul sur les marchés avant l’automne. Jeudi soir, dans le huis clos de l’Eurogroupe, les mines risquent pourtant d’être sombres. L’Italie, une économie qui pèse huit fois plus lourd que la Grèce, menace à son tour de déraper sans que ni les ministres, ni les banques centrales, ni le fonds de sauvetage MES n’aient cette fois les reins assez solides pour la retenir. Le scénario donne depuis dix ans des sueurs froides à Bruxelles, Francfort, Berlin ou Paris: une équipe antisystème au pouvoir, comme celle d’Alexis Tsipras initialement -qui s’est finalement rapidement soumis à tous les diktats de la troïka BCE-UE-FMI, NDLR- , dans un pays de l’euro trop grand pour faire faillite…»

    En fait de sauvetage de la Grèce (sauvée ?), il suffirait   d’interroger les Grecs paupérisés  et tiers-mondisés pour être plus que très  moyennement  convaincu de l’efficacité et de la pertinence du remède de cheval qui a été administré à ce pays. Au nom du dogme du  maintien dans l’euro(pe),  Athènes  a reçu ces huit dernières années, en échange d’une implacable austérité, 260 milliards d’euros de prêts d’urgence qui font des Grecs une population  totalement étranglée par sa dette… qui compte pour 178% de son PIB!

    «À Sofia, où étaient réunis jeudi les dirigeants européens rapporte une dépêche de l’agence Reuters,Emmanuel Macron, a estimé que le gouvernement qui est en train de prendre forme en Italie était constitué de forces  hétérogènes et paradoxales , mais il s’est dit confiant dans la capacité du président Mattarella, qui n’a jamais caché son inclination pro-européenne, à garantir que Rome continuera de travailler de manière constructive avec l’UE. »

    Forces « hétérogènes et paradoxales » ? Ce jugement  est repris  dans les gros médias  par la quasi totalité des commentateurs qui comparent  souvent cette coalition à l’attelage dans un même gouvernement  du FN libéral  et la La France Insoumise socialo-trotskyste. Mais un parti mélenchoniste qui serait devenu anti-immigrationniste et qui entendrait  défendre l’identité  française… car le M5S n’était pas  très en retrait par rapport à la Ligue  lors de la campagne électorale  dans sa dénonciation de l’immigration torrentielle, du multiculturalisme  et du  prosélytisme communautariste islamiste…

    Sur le blogue Les crises, l’économiste Jacques Sapir n’élude pas les obstacles qui sont sur le chemin du nouveau gouvernement  italien. Il note que celui-ci  « constitue un  véritable cauchemar que ce soit pour les dirigeants de l’Union européenne, les Juncker et les Tusk, ou que ce soit pour les dirigeants des autres pays de l’UE qui s’affichent comme des européistes, et en premier lieu le Président Emmanuel Macron. Ce gouvernement (…) sera un gouvernement ouvertement eurosceptique. Sa volonté de s’affranchir des règles budgétaires et financières imposées par l’UE, ce carcan qui s’appelle l’euro-austérité, en témoigne. Le poids de deux économistes connus pour leur farouche opposition tant à l’Euro qu’aux politiques d’austérité qui en découlent, mes collègues (Alberto) Bagnai et (Claudio) Borghi qui ont été élus sénateurs – tous deux économistes membres de la Ligueet  inspirateurs du programme eurosceptique de Matteo Salvini, NDLR- , dans la politique de gouvernement ne sera pas mince. Il est cependant clair que cela entraînera un conflit avec le Président de la République italienne, M. Mattarella, dont le pouvoir de nuisance est plus important que ce que l’on imagine ici en France. »

    M. Sapir se félicite  aussi  de ce que les lignes bougent, notamment du « fait que le dirigeant de la Sinistra Italiana,  la  gauche italienne , Stefano Fassina, envisage de soutenir de manière critique cet hypothétique gouvernement de coalition entre le M5S et la Lega indique bien un possible rassemblement des forces autour de la matrice souverainiste (…). Cette attitude pragmatique est à retenir. Elle tranche avec les partis pris que l’on peut entendre en France. Elle montre, veut croire M. Sapir,  la voie pragmatique par laquelle pourra se construire un bloc souverainiste susceptible de s’opposer au bloc bourgeois-européiste qui s’est constitué dans de nombreux pays, ce bloc que des collègues italiens appellent les euronoïmanes»

    UE qui gagnerait certainement  du crédit auprès des Européens, constate Bruno Gollnisch,  si elle n’apparaissait  pas comme un vassal des Etats-Unis dont personne n’ ose remettre en cause le joug et la domination, au-delà des effets  de manche et de (timides) déclarations homériques.

    RT le rapporte,  lors d’une réunion organisée lundi par Heritage Foundationtrès influent  laboratoire d’idées  (think-tank)  promouvant l’idéologie impériale des  néoconservateurs , le nouveau secrétaire d’Etat américain (équivalent de  notre ministre des Affaires étrangères) Mike Pompeo, «a annoncé la volonté de son pays de travailler sur un nouvel accord concernant le nucléaire iranien. Il a toutefois fixé des conditions particulièrement contraignantes pour Téhéran qui avait fait part de son refus catégorique de renégocier.»

    « Au cours de son discours (M. Pompeo)  a dévoilé les 12 conditions que l’administration Trump souhaitait voir respectées pour la concrétisation éventuelle d’un nouvel accord. L’Iran doit, entre autres, arrêter de développer des missiles balistiques, libérer les ressortissants américains détenus dans ses prisons ou encore cesser de soutenir le Hezbollah en Syrie et dans d’autres pays de la région. »

    Récent  directeur de la CIA  (il vient d’être  remplacé à ce poste   par Gina Haspel),  Mike Pompeo   est un faucon presbytérien  qui ne fait pas dans le détail – il s’est notamment déclaré  favorable à la  peine de mort pour  Edward Snowden. Il  voue une haine très palpable à l’Iran  et a donc été chargé  de préciser  les menaces contre Téhéran. Donald  Trump  avait  annoncé le 8 mai  le désengagement de Washington  de l’accord nucléaire avec l’Iran  conclu par son prédécesseur Barack Obama et le rétablissement  des sanctions contre la République iranienne .

    RT  indique que M. Pompeo  « a demandé le soutien des Européens pour parvenir à un nouvel accord, il les a en revanche avertis que les Etats-Unis tiendraient pour responsables les entreprises qui continueraient d’entretenir des relations commerciales dans certains secteurs avec Téhéran. Une menace déjà brandie par le conseiller à la Sécurité nationale John Bolton. Il avait fait savoir que le rétablissement des sanctions américaines était effectif immédiatement après la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien. Quant aux entreprises déjà engagées en Iran, elles n’auraient que quelques mois pour en sortir (…). Mike Pompeo a en outre assuré que les Etats-Unis exerceraient une pression financière sans précédent sur l’Iran, avec les sanctions les plus fortes de l’Histoiresi Téhéran refusait de se plier aux exigences de Washington.»

    L’AFP précise que la haute-représentante de l’UE pour les Affaires étrangèresFederica Mogherini a répliqué dans un communiqué au  discours   de Washington  et entendrait  résister  à l’ultimatum de l’oncle Sam: «Le discours du secrétaire (d’Etat) Pompeo n’a démontré en rien comment le fait de se retirer du Plan d’action conjoint (JCPOA, le nom officiel de l’accord nucléaire iranien) avait rendu ou rendrait la région plus sûre de la menace de prolifération nucléaire ou comment il nous placerait dans une meilleure position pour influencer la conduite de l’Iran dans des domaines en dehors de la portée du JCPOA. »

    Pour se préserver des menées américaines, la Commission européenne a lancé le 18 mai  une procédure d’activation de la loi de blocage afin de contrecarrer les effets extraterritoriaux des sanctions américaines pour les entreprises européennes voulant investir en Iran.Cette loi entend donner la possibilité  aux entreprises et tribunaux européens de ne pas se soumettre à des réglementations sur des sanctions prises par des pays tiers. Ainsi,  aucun jugement décidé par des tribunaux étrangers sur la base de ces réglementations ne saurait s’appliquer au sein de l’UE.

    Ce bras de fer peut-il être gagné par cette Europe là ? Ancien secrétaire d’État aux affaires Européennes, le républicain  macrono-compatible et actuel ministre  de l’Économie Bruno Le Maire dit le croire. Invité dimanche  du Grand Rendez-vous Europe 1-Les Échos-CNEWS,  il a déclaré que  « le renforcement du règlement de 1996 (la loi de blocage,  NDLR) nous permettrait de prendre à notre charge l’éventuel prix des sanctions payées par les entreprises et qui pourrait être payé par l’UE (…).  Nous avons un budget européen à disposition qui doit nous permettre de protéger notre commerce et nos entreprises.»

    Portée sur les fonds baptismaux par les Etats-Unis, soumise à l’Alliance atlantique  l’Europe de Bruxelles  peut-elle, souhaite-t-elle vraiment s’émanciper  du grand frère (big brother)  américain  ?  Derrière les  beaux discours, les young leaders de notre  gouvernement le veulent-ils aussi?  « Est-ce que nous acceptons que les États-Unis soient le gendarme économique de la planète ? La réponse européenne doit être clairement non », a  cependant déclaré M. Le Maire dimanche .

    Il n’ignore bien évidemment pas  les   répercussions très négatives  de la réactivation de  l’embargo et des sanctions yankees pour des entreprises françaises comme Peugeot et Renault, respectivement 443.000 et   162.000  voitures vendues l’année dernière en Iran,  soit  à  elles deux  40% d’un  marché  iranien de l’automobile en progression constante. Quant à Total, elle  a signé en novembre 2016 avec le gouvernement iranien  un accord de principe pour le développement du  champ gazier de Pars Sud situé dans le Golfe  arabo-persique  pour un montant de six milliards de dollars… Passer sous les fourches caudines  américaines  (sans même parler dans ce dossier  des oukases  bellicistes  de l’actuel gouvernement  israélien)   nous coûte décidément de plus en plus cher. 

    https://gollnisch.com/2018/05/22/soumission-ras-le-bol/

  • Emmanuel Macron face à l’immigration : l’esbroufe pour masquer le vide [Partie 4]

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    Par Robert Martin ♦ Un de nos lecteurs nous a récemment contactés. Fonctionnaire retraité ayant assuré un rôle important au sein du dispositif judiciaire entourant la demande d’asile en France, il est théoriquement soumis à un devoir de réserve, nous avons donc respecté son anonymat en modifiant son nom. Néanmoins, face aux actions d’Emmanuel Macron et notamment à sa loi Asile et Immigration, il a décidé de nous communiquer plusieurs textes. Nous avons décidé de publier en 5 parties un grand texte solidement documenté sur le projet de loi d’Emmanuel Macron et, plus globalement, sur les mesures qu’il faudrait adopter pour gérer efficacement la crise migratoire.
    Après une première partie dédiée à l’analyse globale du texte Asile et Immigration, et un commentaire détaillé du rapport du Conseil d’Etat sur ce projet de loi, puis une analyse sur le manque de sérieux du projet de loi, Robert Martin tentera ici de donner plusieurs pistes de réformes pragmatiques et simples qui pourraient avoir un impact réel.
    Polémia

    La réforme de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA)

    Améliorer la solennité des lieux :

      • Drapeau et rappel des symboles républicains dans le hall et les salles d’audience
      • Tenue distinctive pour les membres de la formation collégiale composée de trois membres :
        • un président, appelé président de formation de jugement, nommé :
        • un assesseur nommé par  3 ans le vice-président du Conseil d’État parmi des fonctionnaires en activité ou retraités ;
        • un assesseur nommé par le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sur avis conforme du vice-président du Conseil d’État ;

    La Cour nationale du droit d’asile est la seule juridiction à comprendre parmi ses membres un représentant d’une organisation internationale, le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, qui participe de ce fait à l’exercice d’une mission de souveraineté nationale. Ce dernier doit être de nationalité française.

    Harmoniser la rémunération entre les assesseurs :

    La rémunération des assesseurs « HCR » est d’environ le double de celle des assesseurs « Conseil d’Etat  » qui ne percevaient qu’une indemnité journalière fixée au 1er juillet 2017 à 126 € avant impôt pour des vacations commençant à 9h00 et pour une durée variable d’une dizaine heures en moyenne, auxquelles s’ajoutent l’examen des 13 dossiers numérisés et transmis préalablement à l’audience de jugement, soit au moins 20 minutes pour « parcourir » une soixantaine de pages numérisées en moyenne par dossier.

    Ce qui donne au total pour une quinzaine d’heures de travail, un revenu horaire de 8,40 € imposable, c’est à-dire, 0,65 € (soit +8,40 %) de plus que le SMIC horaire net fixé depuis le 1er Janvier 2017 à 7,75 € net.
    Cette situation a dû encore se dégrader avec l’augmentation de la CSG au 1er janvier 2018-03-10

    Sans vouloir mettre en cause leur indépendance de jugement, il faut néanmoins admettre qu’à la différence des assesseurs « Conseil d’Etat », les assesseurs « HCR » doivent – semble-t-il – rendre régulièrement des comptes au HCR sur la nature des décisions prises. Or, nombreux sont les assesseurs « HCR » disposant de revenus précaires ou modiques qui complètent largement leurs moyens financiers par plusieurs audiences à la CNDA.

    Il semble indispensable de ne pas laisser s’accroitre cet écart de rémunération.

    La réforme du rôle des avocats

    Les avocats « professionnels»

    Problème de la concentration des dossiers entre quelques avocats, ce qui assure quasiment à leurs clients entendus en audience normale un délai important avant leur passage devant la CNDA.[1]Les « intermittents de l’AJ»

    Ces avocats sont rémunérés sur la base de 16 unités de valeur (UV actuellement fixée à 32 €), soit 512 € par dossier plaidé devant la CNDA, sachant qu’en principe 2 dossiers leur sont attribués par jour d’audience, représentent environ 400 avocats concentrés pour l’essentiel sur les barreaux d’Ile-de-France.

    La suppression possible de la procédure de demande d’attribution de l’Aide juridictionnelle (AJ)

    Tous les demandeurs de l’asile ayant pratiquement droit à l’AJ[2], sauf si leur recours est :

    • Sollicité contre une décision de l’OPFRA rejetant une demande de réexamen dans le cas où le demandeur a été entendu par l’OPFRA et la CNDA devant laquelle il a déjà été assisté par un avocat au titre de l’AJ,
    • Est manifestement irrecevable (forclusion) ou infondé,
    • Les délais de dépôt de la demande ne sont pas respectés (15 jours après réception par le demandeur de la décision de rejet de l’OFPRA, mais le demandeur peut faire sa demande d’AJ au plus tard dans son recours).

    On peut se demander quel est l’intérêt financier de maintenir cette procédure puisque selon le rapport d’activité de la CNDA pour 2017, le taux d’admission à l’AJ s’est élevé à 96,6 % sur 44 989 décisions rendues en 2017 et à 96,2 % sur 28 217 décisions rendues en 2016.  .

    Des officiers dans les ambassades françaises

    La création à titre expérimental d’un poste d’officier de protection dans une ou plusieurs des ambassades des pays ayant le plus grand nombre de demandeurs recensés sur les dernières années (Bangladesh, Albanie, RDC, Haïti) serait une bonne piste.

    Placé auprès de l’attaché de sécurité intérieure (ASI qui est soit un policier ou un gendarme) il serait chargé de « crédibiliser » les nouvelles demandes dès leur dépôt devant l’OFPRA).

    Le recensement des familles polygames

    Bien qu’interdite en France, le nombre de familles polygames avait été estimé en mars 2006, dans un rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme entre 16 et 20 000 familles, soit près de 200 000 personnes.

    Robert Martin 19/05/2018

    [1] Dans une lettre ouverte au président de la République, le Syndicat des avocats de France (SAF) a fait état, lundi 14 mars, d’une correspondance adressée le 13 décembre 2010 par Brice Hortefeux, alors chargé de l’Intérieur et de l’Immigration, au Garde des Sceaux Michel Mercier dans laquelle il demande son intervention à l’encontre de Maître Gilles Piquois, avocat spécialisé dans le droit d’asile. La raison : cet avocat disposerait à lui seul “d’un stock de 1.700 dossiers” de demandeurs d’asile en cours d’examen devant la Cour national du droit d’asile (CNDA). …Me Piquois. Joint par l’Obs, il rejette en bloc les griefs contenus dans cette missive. Il assure ainsi que le chiffre évoqué par Brice Hortefeux [1700, ndlr] est bien au-delà de la réalité et pourrait “être largement diminué d’un tiers.”
    “Compte tenu des limites de sa disponibilité pour participer aux audiences et de son refus de se faire substituer, cet avocat contribue aux difficultés rencontrées par la cour pour juger dans un délai raisonnable”, estime le ministre. Par conséquent, il juge que cette attitude “induit un coût non négligeable pour l’Etat” dans la mesure où ces demandeurs d’asile bénéficient “plus longtemps que d’autres” du dispositif d’hébergement et d’accueil prévu par la loi française. Brice Hortefeux s’appuie sur l’article 21.3.1.3 du règlement intérieur du barreau de Paris qui dispose que “l’avocat ne peut accepter une affaire s’il est dans l’incapacité de s’en occuper promptement compte tenu de ses autres obligations”.

    [2] La circulaire du 19 janvier 2017, rappelle que les demandeurs d’asile ne sont pas soumis au contrôle de leurs ressources pour bénéficier de l’AJ.

    Crédit photo : Emmanuel Macron – LeWeb 2014 [CC BY-SA 2.0], via Flickr

    https://www.polemia.com/emmanuel-macron-face-a-limmigration-lesbroufe-pour-masquer-le-vide-partie-4/

  • Oui, le Grand Remplacement est en cours et les « statistiques » le confirment !

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    Par Jean-Yves Le Gallou ♦ Dans un article récent paru dans Monde & Vie, Jean-Paul Gourévitch a refusé d’accepter la thèse du Grand Remplacement. Il se trompe.

    « Ouvrez les yeux »

    Une première remarque d’abord. Au cours de sa vie tumultueuse, le Front national a connu pas mal d’avanies mais aucune de ses affiches n’a été censurée. Aucune ? Non, sauf une : celle qui représentait le regard d’une femme aux yeux bleus et était légendée ainsi : « Immigration : ouvrez les yeux ».
    Elle fut interdite sous un prétexte futile de droit à l’image de France 3 alors que l’affiche était inspirée par le visage d’une conseillère régionale FN… C’était au début des années 1990 et précisément il ne fallait pas que les Français ouvrent les yeux !

    Penseur du Grand Remplacement, Renaud Camus est un écrivain qui n’apprécie guère les statistiques mais qui aime à dire : « Ouvrez les yeux ». Convenons que l’argument est assez convaincant ! Davantage que certains contre-arguments statistiques tels que ceux utilisés dans le dernier numéro de Monde et Vie. Jean-Paul Gourévitch, essayiste par ailleurs intéressant, commet une double erreur : de raisonnement et de chiffre.

    Un raisonnement qui oublie la question générationnelle

    Parlons d’abord du raisonnement. Sur la base de ces chiffres (que je contesterai après), Jean-Paul Gourévitch affirme que le solde des entrées d’étrangers plus le solde naturel d’origine étrangère se monte à 310 000 personnes  et nous dit que cela ne représente que la bagatelle de 0,46 % de la population française. Observons d’abord qu’il serait plus exact de parler de 0,46 % de la population résidant en France que de 0,46% de la population française. Ce n’est pas tout à fait pareil. Mais là n’est pas l’essentiel.

    La grossière erreur de raisonnement consiste à avoir au numérateur une population jeune – d’une part, les naissances d’origine étrangère dans des populations dont le taux de fécondité est le double de celui de la population de souche, d’autre part, les entrées d’étrangers dont la très grande majorité se situe dans la tranche d’âge 15/35 ans – tout en ayant l’ensemble de la population au dénominateur !

    Or l’immense majorité des décès concerne des Français de souche. Leur proportion n’est pas la même parmi les naissances… C’est bien là qu’est le Grand Remplacement que chacun peut constater intuitivement d’ailleurs en lisant les pages d’état civil dans les bulletins municipaux.

    Ce qui serait honnête, c’est de rapporter les entrées, non pas à l’ensemble de la population, mais à la population française de moins de 40 ou 45 ans. On ne trouverait pas alors le chiffre de 0,46 % mais celui de 1 %… ce qui est  nettement différent.

    Oubli de la drépanocytose et minorations statistiques

    L’erreur de raisonnement est elle-même d’autant plus grave qu’elle se cumule avec une minoration des chiffres utilisés. Jean-Paul Gourévitch en cite trois : les sorties de Français, les naissances d’origine étrangère, les entrées d’étrangers.

    Jean-Paul Gourévitch évalue les sorties définitives de Français à 80 000 par an. C’est un domaine qu’il connaît bien et pour lequel il a fait un travail remarquable. Je retiens donc ce chiffre.

    Il évalue ensuite le solde naturel des naissances étrangères (naissances moins décès) à 150 000. C’est un chiffre minoré car il ne prend pas en compte les deuxième et troisième générations. Or, près de 40% des enfants sont dépistés à la naissance pour la drépanocytose, une maladie génétique rare qui ne concerne que les enfants (pas tous d’ailleurs) d’origine extra-européenne. Il est donc permis d’évaluer à 280 000 les naissances d’origine étrangère.

    Pour les entrées nettes d’étrangers Jean-Paul Gourévitch est totalement à côté de la plaque. Il les évalue à 180 000. Un chiffre sans doute juste il y a quatre ou cinq ans, totalement minoré aujourd’hui.
    En 2017, les entrées RECENSÉES par l’État se sont élevées à près de 420 000 :
    – 262 000 nouveaux titres de séjour délivrés ;
    – 100 000 demandeurs d’asile ;
    – 50 000 mineurs isolés (ou plutôt clandestins se déclarant mineurs isolés).

    Ce chiffre est lui-même un chiffre par défaut car il ne prend pas en compte les mineurs accompagnant les personnes ayant obtenu un titre de séjour ou recensés comme demandeurs d’asile.
    Le chiffre de 420 000 entrées d’étrangers est donc un minimum.

    Certes, il y a eu des retours : expulsés (très peu), étudiants ayant fini leurs études et repartant, et d’autres cas particuliers. Retenons le chiffre 100 000 départs (sans doute une évaluation haute).
    Nous arrivons ainsi à un remplacement de : 80 000 (sorties de Français de souche) + 280 000 (naissances d’origine étrangère) + 320 000 entrées = 680 000 soit 1 % de la population française et 2 % de la population – celle qui est significative – des moins de 40/45 ans.
    Et sans doute près de 2,5 % de la population française de souche de moins de 40/45 ans.

    Il suffit alors de pratiquer les intérêts composés pour comprendre l’ampleur du Grand Remplacement.

    Arrêtons de nous mettre la tête dans le sable !

    Jean-Yves Le Gallou 20/05/2018

    https://www.polemia.com/oui-le-grand-remplacement-est-en-cours-et-les-statistiques-le-confirment/

  • La police politique entre en scène contre Vincent Lapierre

    Le journaliste alternatif Vincent Lapierre cherchait à couvrir la manifestation syndicale anti-Macron. Après quelques dizaines de minutes d’interviews, des gros bras du service d’ordre syndical bloque le passage à Vincent Lapierre, l’empêchant de faire un travail d’information.

    Arrive alors un commissaire divisionnaire. Que croyez-vous que va faire celui-ci ? Intimer l’ordre à Vincent Lapierre de cesser de suivre cette manifestation ! Mais Vincent Lapierre n’est pas encore au bout de ses surprises.

    Au mépris de la loi, ce commissionnaire divisionnaire réclame une carte de presse pour pouvoir permettre à Vincent Lapierre de faire son travail. Or, la profession de journaliste n’est pas réglementée. La carte de presse n’est exigée que dans certaines circonstances particulières, et pas lorsqu’il s’agit de couvrir un événement sur la voie publique. Mais rien n’y fait, et Vincent Lapierre et son équipe sont finalement encerclés par des CRS…

    Vous avez dit police politique ?

    Notons au passage que les syndicats soi-disant anti-Macron et les CRS aux ordres de Macron sont finalement les meilleurs amis du monde !

  • LES CONTRADICTIONS DE M. HULOT : BIODIVERSITÉ, ÉOLIENNES, HUILE DE PALME AUJOURD'HUI

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    Pour la tournée provinciale des ministres, Nicolas Hulot était à Marseille le 18 mai. Pourquoi Marseille ? C’est que la cité phocéenne doit accueillir le Congrès mondial de la nature en 2020. C’était l’occasion, pour lui, d’annoncer les grandes lignes d’un plan pour la biodiversité.

    Les grandes lignes seulement, pas de mesures concrètes. Celles-ci doivent être annoncées en juillet. Comme à l’époque d’« Ushuaïa », l’ancien animateur de télévision nous a donc fait la bande-annonce de son plan…

    Mais ne soyons pas trop cynique, le ministre de l’Écologie a raison de vouloir agir pour la biodiversité. On sait, aujourd’hui, que la population d’insectes a chuté de près de 80 % (notamment les abeilles), celle des oiseaux de 30 %, que les vers de terre aussi disparaissent… Cela pourrait sembler anecdotique, mais il s’agit là des bases de la pyramide alimentaire, au sommet de laquelle nous sommes. Il est donc plus que temps d’agir et on attend avec impatience les mesures qui seront annoncées.

    Encore faut-il que les actions en faveur de la nature soient cohérentes.

    M. Hulot nous dit que ce plan sera « le frère jumeau du plan climat ». Celui-là même qui veut développer encore les centrales éoliennes en France. Or, ces éoliennes sont une catastrophe pour les oiseaux, notamment les rapaces, les plus menacés, ainsi qu’une récente étude de la LPO (Ligue de protection des oiseaux)l’a montré. Elles sont aussi une grave menace contre les chauves-souris, une récente étude de Kévin Barré, docteur au Muséum national d’histoire naturelle, le démontre. Et on commence à se dire que les machines installées en haute mer perturberaient les animaux marins par les vibrations qu’elles génèrent. Il faut donc choisir : les éoliennes ou la biodiversité.

    Par ailleurs, le même Hulot vient d’autoriser une raffinerie du groupe Total, au bord de l’étang de Berre, à importer de l’huile de palme (300.000 tonnes par an !) pour fabriquer du carburant. Huile de palme qui entraîne, pour sa fabrication, une déforestation massive en Indonésie et en Malaisie. Réduisant drastiquement, notamment, l’habitat des orangs-outans, des gibbons et d’autres espèces encore. Il semble que l’écologie, ce soit comme l’amour : loin des yeux…

    Le ministre a obtenu l’interdiction du glyphosate. Il semblerait que ce ne soit qu’une mesure symbolique pour faire croire que le gouvernement se soucie de l’environnement. Selon que vous serez industriel puissant ou agriculteur misérable, les jugements de M. Hulot vous rendront blanc (vert, plutôt) ou noir. Ce n’est plus de la peste que les animaux sont malades, mais de l’écologie politique.

    http://www.bvoltaire.fr/contradictions-de-m-hulot-biodiversite-eoliennes-huile-de-palme/

  • Une honte!

  • BRUXELLES ENTERRE LA LANGUE DE MOLIÈRE : L’ULTIME HUMILIATION ?

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    Dans l’Europe post-Brexit, la France serait-elle en passe de passer de poule aux œufs d’or à dindon de la farce ? C’est, en tout cas, ce que l’on pourrait croire à la lecture d’un article sidérant de Politico en date du 7 mai 2018.

    Contributrice nette au budget européen à hauteur d’environ neuf milliards d’euros, la France ne bénéficie pas, pour autant, des nombreuses ristournes diverses et variées obtenues au fil des années par certains États membres. Un état de fait que l’on pourrait mettre sur le compte du manque de zèle de nos dirigeants successifs à défendre nos intérêts nationaux : au reste, Emmanuel Macron n’est pas près de changer la donne. Le chef de l’État s’est, en effet, déclaré prêt à augmenter les paiements de la France pour compenser les dix milliards d’euros de manque à gagner occasionnés par le départ du Royaume-Uni – et ce, en dépit de la baisse programmée de la PAC et de la politique de cohésion.

    À l’humiliation budgétaire pourrait désormais s’ajouter l’humiliation symbolique. Alors même qu’à l’issue du Brexit, seul 1 % de la population de l’Union européenne sera de langue maternelle anglaise, c’est bien cette dernière que Bruxelles pourrait imposer comme quasi-langue officielle unique. Le français, en perte de vitesse depuis l’élargissement à l’Europe de l’Est, perdrait ainsi son dernier bâton de maréchal, à savoir son statut de « langue de travail », au même titre que l’allemand et l’anglais. Cette demande, au reste absurde au regard de la situation géographique des principales institutions européennes, distribuées au sein de trois États francophones (la Belgique, la France et le Luxembourg), et du fait que 80 % des permanents de la Commission parlent le français, émane de certains représentants de pays de l’Est comme la République tchèque ou la Pologne, mais aussi d’une figure de poids : l’ancien Premier ministre italien Mario Monti.

    Ce dernier camouflet, qui vient s’ajouter au chapelet de couleuvres qu’a dû avaler la France ces dernières années, n’était malheureusement que trop prévisible. Marginalisé, le français est sous-utilisé au sein du Parlement, où le simple fait de requérir une interprétation suffit à vous faire passer pour une marquise – l’interprétation étant, d’ailleurs, purement et simplement écartée pour certaines missions à l’étranger. Au-delà de l’anecdote, il s’agit d’une inégalité de traitement scandaleuse, les députés non anglophones se trouvant de facto exclus de certaines réunions stratégiques, cruciales pour l’avenir de leurs États respectifs. Dernier bastion symbolique : la Cour de justice de l’Union européenne envisagerait, dans un même objectif d’efficacité, de substituer l’anglais au français dans ses délibérations.

    Le combat serait-il « perdu », comme l’affirme le député européen du PPE Alain Lamassoure ? De même qu’on aurait tout essayé contre le chômage, selon le mot fameux de François Mitterrand, ou contre le terrorisme, si l’on en croit le plus novice Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, faudra-t-il, demain, nous incliner devant la suprématie du globish, ersatz de la langue de Shakespeare et incarnation d’une époque confite dans le matérialisme et la médiocrité ? L’attitude d’un Jacques Chirac en 2006 ou, plus récemment, du représentant permanent auprès de l’Union européenne Philippe Léglise-Costa nous démontre qu’il est urgent et possible de convertir enfin notre contribution financière en dividendes politiques et que, face au mépris écrasant dans lequel la France et sa culture sont tenues, la seule réponse possible est celle de la chaise vide.

    http://www.bvoltaire.fr/bruxelles-enterre-langue-de-moliere-lultime-humiliation/

  • Macron : élections par défaut, autosatisfaction à tous les niveaux

    Alors que le choix des journalistes par le nouveau Président de la République Emmanuel Macron avait suscité tollé parmi les journalistes, il s’avère que le jeune Président soit rentré, de nouveau, en état de grâce auprès journalistes, trop apeurés de perdre leurs prébendes, eux aussi. Ce léchage de bottes est même allé jusqu’à comparer Macron à Obama. Voilà pour l’information, de la communication, mais aucune réflexion, comme toujours. 
    Cet état de grâce se retrouve aussi au sein de la population. C’est une énorme claque que les politiciens professionnels (c’est-à-dire qui n’ont jamais travaillé de leur vie) ont dû subir lors du premier tour des élections législatives. Mince alors, que vont-ils faire ? Travailler de leurs propres mains ? Sûrement pas. Pour la première de leur vie, ils connaîtront Pôle emploi, même si au début, ils conserveront les 6 000 euros par mois. L’inquiétude sur leur visage doit être un moment à imprimer dans nos mémoires. Encore ont-ils de la chance, car les Français qui s’inscrivent à Pôle emploi sont dans des difficultés toutes autres, mais espérons néanmoins qu’ils arrivent à voir ce qu’est la difficulté est l’injustice sociale. Espérons aussi qu’ils doivent aller à leur rendez-vous sur place, tout en rencontrant les chances pour la France, qu’ils se mélangent, et voient bien le fossé que chaque Français doit affronter lors de ces moments-là. 
    Hormis l’absence de conviction d’un Stéphane Le Foll ou un Thierry Solère (qui se singularise par son absence de conviction : UMP, puis candidature dissidente en 2012 après un parachutage d’un autre UMP, puis LR de nouveau, et appel en faveur d’En Marche), tous les autres n’ont pas résisté, car ils n’ont vendu leurs principes que trop tard. Fini les vieux caciques et gros bourgeois donneurs de leçons, qui passaient leur temps à mentir tout en faisant culpabiliser les citoyens. Cela leur apprendra à se défendre de toute forme de corruption, après avoir multiplié les mises en examen
    Le dégagisme a cela de bon, et de meilleur qu’une alternance, que le changement, non pas politique, malheureusement, mais du personnel politique, qui rafraîchit les rangs de l’Assemblée. Pôle emploi va connaître deux cents nouvelles personnes, avec un CV tout vide. Mince alors, où leurs femmes iront-elles travailler ? Et leurs enfants ? En fait, on s’en contrefout, ces perdants, que ce soit aux élections ou dans leurs idées, ne méritent que notre mépris le plus profond, mais il faut avouer que cette situation relève du cocasse et fait sourire. 
    Quel est le versant du dégagisme ? L’Assemblée nationale va connaître une nouvelle vague de jeunes ou moins jeunes députés, pour la plupart issus de la société civile. Que connaissent-ils du programme de Macron ? La société civile. Que connaissent-ils de la politique ? Absolument rien. Le dégagisme amène une génération d’amateurs, de naïfs et doux rêveurs qui n’ont pas compris que le débat sur les propositions de loi est très limité, qu’il faudra débattre, chaque année, de lois techniques, comme la loi de financement de la sécurité sociale, de la très importante loi de finances. Que connaissent-ils des bleus et jaunes budgétaires ? Absolument rien. Savent-ils le travail effectué dans les commissions parlementaires ? Connaissent-ils les sujets abordés dans ces commissions ? Connaissent-ils un tant soit peu le droit constitutionnel et le droit parlementaire ? Pour la grande majorité, non. Un jeune fonctionnaire de l’Assemblée aura plus de compétences qu’un élu débarqué et ignare. C’est dur comme constat, mais l’état de grâce de ce nouveau parti a pour résultat qu’un âne avec une pancarte En Marche aurait pu aussi être élu. Certains entretiens ont déjà montré le niveau de compétence des futurs élus. Autant les autres étaient corrompus, autant les nouveaux sont d’une simplicité confinant à la bêtise. 
    Mais, encore une fois, ils ne servent à rien d’autre qu’à être une réserve de voix pour le Président, qui souhaite outrepasser les compétences du Parlement pour légiférer par voie d’ordonnance : le Parlement autorise le Gouvernement à légiférer sur un domaine de sa compétence, celui-ci édicte l’ordonnance, qui n’entre en vigueur que quand le Parlement ratifie cette ordonnance. L’intérêt ? Le Gouvernement a carte blanche, et surtout, on évite toute forme de débat parlementaire. Avoir 400 députés novices, c’est tellement plus facile pour faire passer des lois qui vont être catastrophiques pour la société, dans tous les domaines. 
     Ce point est conforté par ce que disait le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb : légiférer par voie d’ordonnance, c’est plus rapide et démocratique. Mais quoi de plus normal d’entendre de la part du ministre de l’Intérieur que les mesures quasi-autoritaires sont démocratiques. C’est le même, qui, dans sa ville, a facilité par ses ordres, l’intervention ubuesque de la police à l’encontre du bastion social, synonyme de justice sociale, quand il est permis aux associations, avec le Droit au logement opposable (DALO), de squatter des immeubles, cette fois-ci privés, pour y héberger des dizaines de familles d’immigrés clandestins. 
    Aux premiers week-ends d’été, il faut surtout compter sur l’exaspération des Français envers la classe politique, avec pour les journalistes, une toile de fond populiste. Pourtant, ils sont biens tous pourris, menteurs et lâches ces hommes politiques. Et la nouvelle classe politique ne pourra rien y changer, puisqu’elle est autant libérale et progressiste que la précédente, elle a juste un fanion différent. Il faudrait donner à chaque nouveau député, La République des camarades, de Robert de Jouvenel, pour leur montrer qu’ils ne changeront rien, sauf pour eux. Mélenchon lui, voit dans cette exaspération, le rêve d’un grand soir, où l’abstention se muera bientôt en contestation dans la rue. A Mélenchon qui souhaite le grand soir pour ré-enchanter le monde, nous lui opposerons Marcel Gauchet, conscient du désenchantement du monde. 
    Le désenchantement du monde n’est pas synonyme de désespoir. Bien au contraire. Il signe d’une pleine conscience du monde, sans utopie ni hystérie collective d’un monde social meilleur. Il est la pleine conscience du monde qui nous entoure, avec pour réalité des circonstances présentes, le fait que l’individu n’existe pas seul, que seule la collectivité, et à plus forte raison, la communauté existe. Couple, famille, amis, mais encore, communauté politique ou autres associations sont les signes distinctifs par rapport aux Macroniens qui ne jurent que par Macro-économie, tandis que les Français observent et considèrent que l’économie, c’est savoir combien il restera à la fin du mois pour payer son loyer, sa maison, et nourrir ses enfants. Tandis que les progressistes ne jurent que par l’Europe, les Français voient au contraire des règles stupides édictées par Bruxelles, et une déresponsabilisation du politique à ce sujet : « c’est pas nous, c’est Bruxelles ». Quand ces progressistes puants voient l’économie et l’Europe conjuguée, le Français y voit la promesse faite par le politique d’amener de nouveaux migrants clandestins, pour s’accorder aux mesures prônées par le Medef pour faire baisser les salaires. Quand le Président pense à sa villa bourgeoise du Touquet, nous pensons, pas si loin, à Calais. Quand l’électorat bobo et bourgeois de Paris voit en lui l’incarnation du changement, nous voyons, à Paris, la lente déréliction de cette capitale, face à l’insécurité, à l’atteinte physique portée à nos femmes, et à la collaboration complice de tous les libéraux et progressistes, vers le tortueux chemin du cosmopolitisme et du pouvoir d’achat
    Quand ils nous parlent de démocratie à l’Assemblée, nous observons qu’ils étaient dix % de présents seulement, pour prolonger l’état d’urgence. Quand ils nous parlent de représentation, avec tous ces députés, nous leur répondrons que la candidate qui a été seconde au premier tour des présidentielles, n’a eu que 8 sièges à l’Assemblée, à cause du scrutin majoritaire verrouillé. 
    Enfin, à ceux qui ont perdu leur place de député et parlent de parti unique, c’est une erreur terminologique. Le parti unique existe encore dans certains Etats, et la situation est tout autre. Mais nous sommes bien dans une situation très grave, car elle s’inscrit dans un contexte de soft-totalitarisme, où les mesures graves et liberticides, celles qui vont amplifier l’injustice sociale et les rapports de force interethniques (voulus par les politiques et pas par nous), vont être prises à l’Assemblée et surtout au Gouvernement. Mais, d’un autre côté, il restera au Français le choix de consommer, de s’amuser et de se divertir pour oublier. Alors prends ton téléphone, mets ton casque, balade-toi en trottinette et regarde sur Internet les nouveautés en matière d’objets connectés, avant d’aller en after-work pour discuter avec tes collègues du bienfait de Macron pour les startups. 
    Les autres se rapprocheront de leurs familles, au sens propre, et au sens politique. Sans haine ni violence, ils voueront aux gémonies la lâcheté de l’homme moderne, sa veulerie et sa capacité à tout accepter, dans le même état d’acceptation que le cocu au courant de sa situation d’homme abusé. Mais cela ne nous regarde pas. Il est hors de question, pour les mois et années à venir, que ceux qui ont soutenu ce nouveau Parti du petit dictateur se plaignent de quoi que ce soit. En participant à l’asservissement, ils ont perdu, de facto, leur droit à la parole et à la contestation. 
    Pour les autres, et autant que faire se peut, le combat est à continuer, car comme le discernait si bien Maurras, « le désespoir en politique est une sottise absolue ».

  • Ouistreham : la présence massive de migrants soutenus par l’extrême-gauche fait s’effondrer l’activité touristique et commerciale

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    À Ouistreham (Normandie) alors que la saison touristique a démarré, la présence des migrants clandestins musulmans – essentiellement soudanais – dans cette station balnéaire de 9.500 habitants menace les commerces d’une grave dépression économique. Les autorités n’ont pris aucune espèce de mesure, se contentant d’appeler à « accueillir » les clandestins.

    Premier facteur, l’extrême-gauche qui se déchaîne pour fixer le plus grand nombre de migrants clandestins possible sur place à des fins d’agitation (lire ici).

    La suite ici

  • Facebook s’associe au très globaliste Atlantic Council pour interférer dans les élections à travers le monde

    Facebook globaliste Atlantic Council élections mondeÉchaudé par les nombreux scandales et critiques dont il a été l’objet depuis plusieurs mois, Facebook a décidé de tout faire « protéger des élections libres et justes dans le monde » – on s’inquiète déjà.
    Et on peut puisqu’il compte s’allier avec le think tank spécialisé dans les relations internationales, l’Atlantic Council, qui compte quelques magnifiques personnalités mondialistes telles Henry Kissinger et Dina Powell, ancienne présidente de la Goldman Sachs Foundation…

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