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magouille et compagnie - Page 1569

  • Le FN désavoue Nicolas Bay et rappelle que le parti n’est plus favorable à la peine de mort pour les terroristes…

    Alors que Marine Le Pen s’effondre dans les sondages, atteignant ses résultats les plus bas depuis qu’elle est à la tête du FN, c’est une nouvelle division interne qui éclate sur un sujet qui devrait pourtant faire l’unanimité : la peine de mort pour un terroriste qui avoue fièrement les faits dont il est accusé.

    Invité ce matin sur France 2, Nicolas Bay, vice-président du FN, a estimé légitime la volonté exprimée par Donald Trump de voir requise la peine de mort contre le responsable de l’attentat terroriste qui a fait 8 morts à New York.

    Mais en pleine campagne présidentielle, au mois de février dernier, Marine Le Pen, en quête de respectabilité, avait annoncé abandonner l’idée de rétablir la peine de mort en France.

    Du coup, la déclaration de Nicolas Bay a été jugée inappropriée.

    Il est loin le temps où le FN réclamait la peine de mort pour les terroristes. (affiche de 1981)

    A la rédaction du Figaro, il n’aura fallut que quelques dizaines de minutes après avoir diffusé un article laissant entendre que le FN soutenait l’idée de Donald Trump de condamner le terroriste à la peine de mort, pour que parvienne un message laconique mais explicite, adressé par la direction du FN: «Pour le FN? Non, pour Nicolas Bay».

    Une façon claire de signifier que l’opinion exprimée par Nicolas Bay n’est pas celle de Marine Le Pen.

    http://www.medias-presse.info/le-fn-desavoue-nicolas-bay-et-rappelle-que-le-parti-nest-plus-favorable-a-la-peine-de-mort-pour-les-terroristes/82580/

  • Parce que c’est notre projet

    Depuis Marrakech où il participait à  la  World Policy Conference (WPC), « organisée par l’Institut français des relations internationales (Ifri) », « une rencontre internationale dédiée à la gouvernance mondiale », Dominique Strauss-Khan a donné son sentiment sur le PS au détour d’un entretien. « Ce parti qui est le mien – et je le dis avec tristesse – mais c’est comme ça, n’a pas su accompagner la mondialisation, se transformer quand le monde se transformait et donc il est temps qu’il disparaisse. » « Je crois que le PS n’a pas d’avenir et je crois que c’est une bonne chose, que le temps est venu de renouveler le centre-gauche français.» Selon certains observateurs DSK peaufinerait depuis quelques mois son retour sur le devant de la scène mais ce sont les révélations sur des affaires de harcèlement et d’ abus sexuels qui occupent largement le débat médiatique -réseaux sociaux compris- ces derniers jours. Avec parfois des oublis notables soulignait Marine dimanche soir sur France 3, faisant référence au  livre de Fabrice Thomas évoquant les abus sur mineurs dont se serait rendu coupable  feu l’ami d’Yves Saint-Laurent,  patron de presse  et mécène de sos racisme, le milliardaire socialiste  Pierre Bergé.  La grande intelligence, le grand talent – quoique l’on pense des idées, des réalisations  ou des causes  au service desquelles ils sont employés- ne sauraient être bien évidemment des circonstances atténuantes pour ceux qui se livreraient à des actes de cette nature. Si les accusations dont sont où on été la cible  un Roman Polanski, un Harvey  Wenstein, un DSK, un Woody Allen, un  Kevin Spacey sont avérées, ils ne peuvent se hisser au dessus des lois. Or,  les réflexes claniques sont aussi la règle dans ce domaine.  Il n’est pas rare de voir les amis d’une  personnalité épinglée  partageant les mêmes convictions idéologiques, partisanes et/ou les mêmes intérêts financiers, minorer, excuser ou carrément dénier l’exactitude des faits délictueux reprochés. Quand bien même sont-ils notoires et connus du microcosme

    Il arrive même que des médias plutôt classés à droite,  les mêmes souvent qui s’émeuvent de la moindre déclaration relevant d’une liberté d’expression combattue par les officines antinationales dites antiracistes, soient  conciliants avec des personnages sulfureux. Une mansuétude, notons-le, dont ne peut se prévaloir ces dernières semaines l’universitaire  Tariq Ramadan, lui aussi  accusé  à son tour de violences sexuelles,  ce qu’il réfute farouchement. Cette  bête noire de Caroline Fourest, Charlie-Hebdo et d’une myriade d’intellectuels progressistes, à droit à une campagne de dénonciation très médiatisée… mais peut compter sur l’appui unanime des réseaux des Frères musulmans. A contrario, l’écrivain Gabriel Matzneff qui possède une belle plume, homme érudit qui ne va pas dans le sens du vent - il défend notamment la Russie de Vladimir Poutine et la République arabe syrienne de Bachar el-Assad –  n’a jamais fait mystère de sa pédophilie« Je ne suis qu’un jouisseur, j’aurais préféré être un saint » écrivait-il dans son dictionnaire philosophique,  Le Taureau de Phalaris.  Quand bien même expose-t-il sa nature duelle,  son  penchant assumé  lui a valu d’être éreinté non sans quelques  arguments,  par la presse de gauche bien-pensante  (voir ici ou ici)  aux indignations souvent sélectives certes, mais sans perdre pour autant l’admiration pour son oeuvre d’un magazine grand public comme Paris-Match 

    Dans sa toute récente  tribune publiée dans Le Point, M. Matzneff, prenant prétexte de sa visite annuelle sur la tombe du grand homme de lettres roumain Emil Cioran,  se livre à un beau plaidoyer en faveur des racines chrétiennes de la France, fustige l’hystérie laïque des héritiers de la Terreur. Il réagit ici à l’offensive menée par les vieux bouffeurs de curés de la Fédération de la  libre pensée pour que soit enlevée la croix ornant  le  monument Jean-Paul II , sur une place de la commune de Ploërmel  (Morbihan). Dans un communiqué paru le 1er novembre, la libre pensée s’est félicitée de ce que «la plus haute instance contentieuse du Droit public français, le Conseil d’État, a décidé le 25 octobre 2017, de confirmer le jugement du Tribunal administratif de Rennes du 30 avril 2015 qui déclarait illégale l’installation sur un lieu public d’un monument couronné d’une croix gigantesque (sic) et décidait qu’elle devait cesser dans les six mois. »

    Des internautes de toutes convictions  philosophiques, religieuses, politiques, mais  notamment c’est vrai, de très nombreux dirigeants, cadres, élus et militants frontistes, se sont mobilisés en début de semaine dernière pour faire entendre leur colère devant cette manifestation sidérante d’intolérance et de négation d’un aspect fondamental de notre  identité française.

    Identité dont la famille est un socle et les attaques dont elle est l’objet ne doivent rien au hasardSur le site de l’Obs ,la sociologue militante britannique  LGBTI  Susan Golombok nous explique, au terme d’une étude très capillotractée,  que les pères homosexuels seraient de meilleurs parents adoptifs que les couples hétérosexuels. Elle pense que nous assistons « très probablement » à la fin de la famille traditionnelle, en voulant pour preuve  l’évolution de la société américaine. « L’apogée de la famille traditionnelle aux Etats-Unis était dans les années 1960. Désormais, moins de 50% des familles américaines sont traditionnelles (parents hétérosexuels encore en couple, avec leurs enfants). D’ailleurs, on commence à étudier le co-parenting  (deux adultes font un enfant sans former un couple), ou les familles avec au moins un parent transgenre…» A lire l’avenir que nous décrit Mme Golombok, on pense à cet aphorisme de Cioran dans Le crépuscule des pensées,  cher au cœur de Gabriel  Matzneff, «  la terreur est une mémoire du futur»…

    Nous vivons une période, il faut être bien  aveugle pour ne pas le voir, où la terreur antifrançaise,   les attaques multiformes contre  l’essence même de la France, son identité charnelle, culturelle, spirituelle atteignent  une intensité sans équivalent au cours de notre longue Histoire. C’est pourquoi Bruno Gollnisch, comme il l’avait fait dans  la dernière ligne droite de l’élection présidentielle. invite plus spécifiquement peut-être les catholiques  à ne pas se tromper d’engagement politique et de bulletin de vote.

    « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement rappelle  de nouveau le député frontiste. Disons donc les choses clairement : le problème est de savoir si un grand nombre de militants catholiques impliqués dans la chose publique continueront d’être cocus, comme c’est le cas depuis des décennies, et même continuerons, selon toute apparence, d’en être satisfaits » en apportant  leurs suffrages à des leurres: hier Giscard, Chirac et Sarkozy… « Et aujourd’hui ? Aujourd’hui, il y a fort à parier que les mêmes, ayant tout oublié et rien appris, obsédés par le même mirage, pareils à ces moustiques attiré par les lampes qui finiront par les brûler, se tournent vers la candidature supposée droitière de l’opportuniste Laurent Wauquiez. L’insincérité de ce dernier éclate cependant à tout moment. Il singe (mal) le discours du Front National-et il déclare que le Front National est son plus mortel ennemi…»

     « Je ne prétends pas que le Front National soit parfait ; il est très imparfait. Je ne prétends pas que la défense de la laïcité, qui est dans l’esprit des dirigeants du Front un fragile bouclier à opposer à la montée de l’islamisme, et n’est en rien dirigée contre le christianisme, soit suffisante. Pour assurer la défense de notre identité, elle est très insuffisante. J’affirme cependant que si le Front National est imparfait, la plupart des autres sont pires. Et qu’on peut toujours trouver le verre à moitié vide, quand il est au contraire à moitié plein. Si je n’en devais citer qu’un seul exemple : on aurait souhaité peut-être une mobilisation plus active à l’occasion de la  Manif pour tous.  Encore eût-il fallu que les dirigeants de cette opération acceptassent de nous y accueillir comme les autres. Mais nombre d’élus du Front National ont défilé, et il est la seule formation politique dont le Bureau, à l’unanimité, y compris celle de ses membres homosexuels, a condamné la loi Taubira. »

    « En tout état cause, le message que je voudrais faire passer, exempt de tout esprit boutiquier ou partisan, est le suivant : vous n’êtes pas obligés d’adhérer ni de militer au Front National. Mais sachez que si vous adhérez ou participez à une autre formation politique, et que celle-ci se propose comme Wauquiez la destruction du Front National, cette formation ne peut en aucun cas prétendre restaurer la société française sur ses bases, défendre son identité, rétablir sa sécurité, la dégager les illusions mortifères de l’idéologie mondialiste. C’est le critère absolu, celui de la sincérité. Ceux qui disent s’engager dans cette voie ne peuvent en même temps vouloir combattre la formation politique qui a été assurément pionnière dans ce combat, et qui en est encore aujourd’hui, de très loin le vecteur le plus important. Si l’on veut vraiment sauver la France, on ne peut vouloir se passer du concours d’un Français sur quatre, du concours de l’une des plus importantes formation politique française. »

    https://gollnisch.com/2017/11/06/parce-que-cest-notre-projet/

  • LES TAUX D’INTÉRÊT RIDICULEMENT BAS DE LA BCE POUR ÉVITER L’EXPLOSION DES DETTES

    Marc Rousset

    Lors de ses dernières déclarations, fin octobre 2017, Mario Draghi, président de la BCE, nous a assurés que tout serait fait pour garder les taux d’intérêt ridiculement bas. Pourquoi ?

    Si l’on prend l’exemple des États-Unis, ce pays n’a plus enregistré d’excédent budgétaire depuis 2001, alors que sa dette n’était encore à cette époque que de 6 900 milliards de dollars (54 % du PIB). Aujourd’hui, la dette américaine a atteint le montant vertigineux de 20 000 milliards de dollars (107 % du PIB).

    Si Mme Yellen n’avait pas maintenu les taux d’intérêt à des niveaux déprimés pendant des années, les intérêts 2017 de la dette américaine n’auraient pas été de 458,5 milliards de dollars mais de 1 670 milliards de dollars, un chiffre astronomique de presque trois fois le budget militaire américain (60 %, à lui tout seul, des dépenses militaires dans le monde) et un peu moins que le PIB français ! C’est toute la différence que font des taux annuels moyens de 8,2 % (taux moyen en 1988) ou les taux actuels moyens de 2,3 % de l’année fiscale 2017, même si les intérêts en valeur absolue ont augmenté chaque année continuellement malgré les taux bas, tel un rouleau compresseur, de 362 milliards de dollars (en 2000) à 458,5 milliards de dollars (en 2017).

    Le service de la dette explose donc aux États-Unis, mais est divisé de plus d’un tiers, suite à des taux ridiculement bas et artificiels provoqués par l’assouplissement quantitatif de la Fed.

    Quels sont les tristes champions de la dette mondiale en pourcentage de la dette publique mondiale faramineuse de 63 000 milliards de dollars ? On trouve en premier les États-Unis : 19 947 milliards de dollars (31,8 % de la dette mondiale) ; suivis par le Japon : 11 813 milliards de dollars (18,8 %) ; la Chine : 4 976 milliards de dollars (7,9 %) ; l’Italie : 2 454 milliards de dollars (3,9 %) ; la France : 2 375 milliards de dollars (3,8 % de la dette mondiale).
     
    Quels sont les tristes champions dans le monde de la dette publique exprimée en pourcentage du PIB ? Le premier sur la liste : le Japon (239,3 % de son PIB), suivi de la Grèce (181,6 %), le Liban (148,7 %), l’Italie (132,6 %), le Portugal (130,3 %), la France n’étant pas très loin derrière avec un pourcentage d’environ 100 % de son PIB. Selon un scénario évoqué par l’agence Bloomberg, la Grèce devrait même atteindre 260 % du PIB en 2060 ! Les assurances données par les pays européens et la BCE au sujet de la Grèce pour rassurer les Allemands et les citoyens de la zone euro ne sont ni plus ni moins que des mensonges éhontés et des boniments qui ne trompent pas les experts du FMI.

    On comprend donc mieux, en évoquant les chiffres ci-dessus, pourquoi la BCE de Mario Draghi fait tout pour garder les taux d’intérêt bas dans la zone euro. Si les taux d’intérêt augmentent, la zone euro et le Système mondial – États-Unis inclus – s’effondrent ! Mais combien de temps les banques centrales parviendront-elles à maintenir le couvercle des taux d’intérêt ridiculement bas de la Cocotte-Minute® des dettes cumulées de 63 000 milliards de dollars dans le monde ? C’est tout le drame qui se joue dans les coulisses actuellement.

    En 1929, les gens pensaient que tout ne pourrait qu’aller bien. Il y avait dans l’air un vent d’optimisme comparable à celui des médias d’aujourd’hui et du banquier Macron. Il y régnait une spéculation boursière éhontée et un crédit bancaire aussi généreux qu’exubérant. Cinq jours avant le krach, Thomas Lamont, directeur de la très conservatrice Morgan Bank, écrivait au président Hoover : « L’avenir s’annonce brillant. Nos titres sont les plus désirables du monde. » Mais il y avait aussi un économiste américain critique de Wall Street qui tenait des propos semblables aux miens sur Boulevard Voltaire, qui fut vilipendé par les médias car s’en prenant à la spéculation et mettant en garde contre l’effondrement à venir ; il fut même accusé de manquer de patriotisme. Il s’appelait Roger Babson. Les faits lui donnèrent raison.

    Lire aussi cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • l’Hebdo Politique avec Jean-Yves Le Gallou : Le Conseil d’Etat, les Sages chasseurs de croix ?

  • Faut-il remplacer Renaud Camus?

    camus-bis-300x200.jpgHuit morts et onze blessés, principalement des touristes argentins mais aussi belges, l’attentat à la voiture-bélier commis mardi à New-York au cri de Allah Akbar a bénéficié des répercussions médiatiques mondiales qu’attendaient les terroristes islamistes. Son auteur est un immigré ouzbek, Sayfullo Saipov, 29 ans,  un chauffeur de la compagnie Uber qui se serait auto-radicalisé depuis son arrivée sur le sol américain en 2010. Blessé par balle par la police lors de sa neutralisation, hospitalisé, il a confirmé aux enquêteurs avoir fait allégeance  à l’Etat Islamique (EI) et avoir préparé son méfait  depuis plusieurs semaines. Donald Trump a dénoncé à cette occasion la loterie à la carte verte initiée en 1990 pour favoriser une immigration diversifiée. Une disposition mise en place en 1990 par le Congrès et validée par le président républicain, George W. H. Bush, permettant d’obtenir ce sésame pour s’installer et travailler aux Etats-Unis. En France, ce sont ceux qui s’inquiètent des effets pervers de la babélisation, du multiculturalisme, de la dilution de notre identité nationale qui sont visés par les gardiens du dogme antiraciste. A l’image ces derniers jours de l’écrivain Renaud Camus poursuivi par deux ectoplasmes, deux  pseudopodes  du PS (ou de ce qu’il en reste) à savoir sos racisme et l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) qui se sont portés parties civiles. Il lui est reproché ce tweet en date du 22 octobre: « le génocide du juif était sans doute le plus criminel mais parait tout de même un peu petit bras auprès du remplacisme global ».

    Si  la formulation  est  peut-être  sujette à caution (la justice nous le dira?) et ambiguë, elle a cependant sa cohérence pour Renaud Camus,  auteur d’une formule  choc qui est quasiment rentrée dans le langage courant, reprise par ses adversaires comme par ses soutiens, celle du Grand Remplacement (titre d’un de ses  livres paru en 2011). En l’espèce celui  des Français autochtones, de souche par des flux migratoires  en provenance des pays du sud. Ce   « Grand Remplacement» écrivait-il,  «le changement de peuple que seul rend possible la grande déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’Histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »

    Les petits pions de sos  racisme se sont étranglés et se sont livrés à une exégèse tortueuse des propos de l’écrivain: « Camus sous-entend ici que l’arrivée d’immigrés et la présence de descendants d’immigrés fera plus de victimes que la Shoah. Ses propos sont une façon de banaliser sans le dire l’ampleur du crime de la Shoah… Ils sont ouvertement racistes envers les personnes Noires et Arabes en plus d’être puants envers les Juifs.» Même son de cloche des  Torquemada de  l’UEJF  qui  « déposera plainte contre Renaud Camus pour contestation de crime contre l’humanité et provocation publique à la haine raciale. Renaud Camus, idéologue d’extrême-droite a déjà été condamné par la justice pour sa théorie du grand remplacement (…).  Non content d’inciter à la haine envers ceux qu’il juge responsables du  remplacisme global, Renaud Camus y ajoute une forme de révisionnisme pernicieuse consistant à minimiser le processus d’extermination de plus de 6 millions de juifs en Europe.» Ces deux officines exigent en outre une nouvelle fois que les hébergeurs de plateformes censurent et fassent défensivement taire les refuzniks, les dissidents et autres déviants à la pensée unique.

    Ne pas être d’accord avec la politique d’immigration massive implique t-il qu’on incite à la haine contre les responsables du remplacisme global, à savoir non pas les immigrés eux mêmes mais la classe politicienne  au pouvoir depuis 1976, année de la mise en place du regroupement familial? Même Laurent Wauquiez qui a avalé sans moufter et même en les dégustant  avec plaisir  toutes les couleuvres euromondialistes, immigrationnistes,  multiplie ces derniers mois  les clins d’œil identitaires à l’électorat  frontiste et droitier.

    Invité le  29 octobre du Grand Jury RTL / Le Figaro / LCI , M. Wauquiez, archétype du  progressiste du sérail  adoptant un langage dur à des fins clientélistes,   a repris une nouvelle fois  le discours du FN.  «La réalité, a-t-il dit, c’est que vous avez, aujourd’hui en France des quartiers qui sont les quartiers perdus de la France. Sortez du plateau de RTL, venez avec moi. Je vous emmène à Saint-Étienne, on ira à Firminy. Et vous verrez rapidement que la réalité va vous sauter au visage. » La réaction de son ami Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Etienne  et président de Saint-Etienne Métropole ne s’est pas faite attendre: « je ne peux pas accepter cette assimilation hâtive, reposant sur une théorie identitaire (sic), subitement élevée au rang de réalité révélée, qui en fait le seul facteur explicatif des difficultés de certains quartiers de nos villes (…) ses propos sont inadmissibles par la stigmatisation des habitants de certains quartiers et parce qu’ils ouvrent la voie aux tenants de la théorie du grand remplacement culturel, tels Renaud Camus. Ces théories constituent le véritable socle idéologique de l’extrême-droite et de ses alliés comme Nicolas Dupont-Aignan

    Alain  Wauquiez  suspecté de complicité idéologique avec La Bête… l’heure est grave! Notons qu’ Alain Finkielkraut, ami de longue date de Renaud Camus, a été longuement interrogé sur son tweet par Elisabeth Lévy  dimanche dernier sur l’antenne de Radio RCJ. «Je souffre de voir Renaud Camus s’égarer de cette manière »  a affirmé l’académicien.  « Il faut se garder comme de la peste de toute comparaison (avec la shoah, NDLR),  avec les sombres temps du XXe siècle, et s’efforcer de penser le présent dans ses propres termes (…). Les ignorants qui l’accablent enterrent vivant un très grand écrivain. Je confirme. Voici la tragédie : c’est que celui-ci leur apporte son concours. Avec ses analogies et ses raccourcis, il creuse sa tombe, il est son propre fossoyeur. Il veut provoquer un sursaut, résultat, il provoque un haut-le-cœur, même chez les plus clairvoyants.»

    Pour autant, M. Finkielkraut lui donne raison sur le fond: « comme l’a écrit Elisabeth Badinter, sur la foi des témoignages terrifiants et édifiants collectés par Georges Bensoussan dans Une France soumise : Une seconde société tente de s’imposer au sein de notre République, tournant le dos à celle-ci, visant explicitement le séparatisme, voire la sécession. C’est un crève-cœur pour lui de savoir que tant de Français vivent à Saint-Denis, Sevran, La Courneuve, Tourcoing et même certains quartiers de Paris comme dans une terre étrangère (…). Quant au remplacisme global dénoncé à juste titre par Renaud Camus, qui consiste à vouloir compenser par l’immigration la baisse de fécondité des pays d’Europe, il procède de l’universalisation de l’idée du semblable. C’est parce qu’aucune différence n’est insurmontable que n’importe qui, partout, peut faire l’affaire. On peut dire que la vision démocratique du monde a enfanté un monstre, mais que ce monstre n’est pas génocidaire. Car le génocide n’est pensable que par contestation de l’unité de l’espèce humaine.»

    Invité de RFI le 6 octobre dernier,  Bruno Gollnisch avait été questionné sur cette notion de Grand Remplacement:  «Il y a des invasions qui ne sont pas nécessairement accompagnées de manœuvres militaires. Dans l’histoire de l’humanité, vous avez des transferts de population qui aboutissent progressivement à la disparition d’une population qui est remplacée par une autre. C’est ce qui s’est passé au moment les invasions barbares, etc. La théorie du Grand Remplacement ne me choque pas parce qu’il est certain que sous l’effet de l’immigration massive d’une part, et de la dénatalité française qui n’est masquée que par nos fausses statistiques, que par notre code de la nationalité, on observe progressivement un changement dans la population française.Si ça doit aboutir à la disparition ou à la régression de la population française d’origine, je m’en inquiète.»

    Immigration massive qui s’accompagne chez nous d’un discours, d’un racisme antifrançais proprement insupportable. Nous évoquions sur ce blogue les propos de Malika Sorel-Sutter, proche de la droite républicaine, ancien membre du collège du Haut Conseil à l’Intégration et de sa mission Laïcité. En février 2014, réagissant au rapport  de Thierry Tuot portant notamment sur la lutte contre les discriminations, elle avait dénoncé un lobby immigrationniste dont le discours «consiste à attribuer la responsabilité de l’échec de l’intégration aux Français ».  « Ce sont ceux  qui entraveraient la réussite des immigrés et de leurs descendants et c’est à ce titre qu’il convient de lutter contre les discriminations. Des Français de souche européenne seront mis de côté uniquement parce qu’ils ne sont pas de la bonne ascendance biologique. C’est du racisme anti-Français. Oui, le pouvoir bascule vers la préférence étrangère. »

    Dans son livre parue en 2015,  Décomposition française - comment en est-on arrivé là?Mme Sorel-Sutter sonnait le tocsin. La France ne survivra pas à la politique migratoire menée jusqu’alors par  les différents gouvernements du Système prévenait-elle.  Notre nation est sur le chemin de l’implosion, du fait de l’aveuglement de nos élites, de gauche comme de droite, sur les problèmes migratoires. Élites composées d’arrivistes fonctionnant par cooptation et écartant tout esprit indépendant, rebelle à la doxa multiculturaliste; personnel politicien privilégiant le court terme, le clientélisme communautaire – faites du lobbying comme les autres  religions et venez travailler avec nous déclarait Valérie Pécresse il y a quelques années aux responsables musulmans… Élites  incapables d’appréhender la dimension ethno-culturelle de l’immigration de peuplement, se fourvoyant dans la discrimination positivel’assistanat plutôt  que la méritocratie, incapables de faire aimer la France et précipitant l’avènement  d’un communautarisme à l’américaine,  mais sans la capacité intégratrice des Etats-Unis.

    Dans son livre, Malika Soral-Sutter, tout en énonçant de solides vérités dont nous avons donné un très bref aperçu,  faisait part de sa grande peur – partagée aussi par M. Finkielkraut -  de voir dans ces conditions un  Front National qui, lui, refuse de se voiler la face, être porté au pouvoir par les Français. Une frayeur qui parait bien dérisoire, pusillanime, aberrante même, au regard de la situation et de l’avenir sombre qu’elle nous décrit.  En s’opposant au seul grand mouvement politique luttant frontalement, sans esprit de recul, contre la submersion migratoire, les intellectuels et personnalités qui le combatte ne se comportent-ils pas comme des alliés de revers des politiques remplacistes qu’ils dénoncent?

    https://gollnisch.com/2017/11/03/faut-remplacer-renaud-camus/

  • L'expert islam de l'Intérieur soutenait Tariq Ramadan jusqu'au bout

  • Procès Merah : des peines gravement insuffisantes, par Francis Bergeron

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    Merah-Présent-naïfs.jpgLe pire a été évité. Le pire aurait été l’acquittement, cet acquittement demandé par la défense au motif que le frère du tueur et l’armurier du tueur n’avaient ni l’un ni l’autre utilisé personnellement le pistolet-mitrailleur qui a tué sept innocents, dont trois jeunes enfants, et grièvement blessé deux autres personnes. Or il y avait un risque d’acquittement.

    La décision de la cour, jeudi soir, se situe grosso modo entre la sanction réclamée par le procureur et l’acquittement. L’acquittement aurait été une décision gravissime. Dans certaines banlieues où Mohamed Merah est considéré comme un héros, cela aurait donné lieu à des cris de joie. Inversement, une condamnation à la hauteur de ce qui avait été demandé par le parquet aurait sans doute entraîné quelques émeutes.

    Abdelkader Merah, la tête pensante, l’inspirateur des crimes, écope de 20 ans de prison, dont une peine de sureté des deux tiers. Il sera donc libre dans 14 ans. L’ami du tueur, Malki, celui qui a fourni le gilet pare-balle et l’arme de guerre, est condamné à 14 ans de prison. Il sera libéré dans 9 ans, selon toute vraisemblance.

    Ce sont d’assez fortes peines, par les temps qui courent, qui sont des temps de laxisme. Mais comme l’évoquait le président Trump, à propos du terroriste de New York, seule la peine de mort est à la hauteur de ce type de crime.

    Jugement mi-chèvre mi-chou, donc. Malki, « l’armurier » de Merah, a annoncé qu’il ferait appel. Abdelkader, le doctrinaire, n’a pas encore choisi. [Le parquet a également fait appel, estimant que la justice « n’avait pas tiré toutes les conséquences juridiques des faits qui lui étaient soumis », notamment pour avoir acquitté Abdelkader Merah de l’incrimination de « complicité d’assassinats », note de Novopress].

    Ce verdict laisse un goût amer chez les parents des victimes : « Cette décision est un renoncement de la justice. Je suis sous le choc » (l’avocat de Loïc Liber, un militaire désormais tétraplégique à vie). « Le verdict est d’une sévérité incroyable pour les proches des victimes » (l’avocate de la famille d’un parachutiste assassiné). « Nos enfants, eux, ont pris perpétuité » (un membre de la famille des enfants exécutés).

    La parole la plus importante, celle que nous devons retenir à tout prix, est venue de la mère du premier militaire assassiné.

    Écoutez bien ce qu’a dit Latifa Ibn Ziaten [ci-contre] : « On est trop naïf en France. Il faut qu’on se réveille pour protéger notre pays, pour protéger nos enfants. »

    Car le problème de cette décision, c’est qu’elle ne créera pas l’indispensable cordon sanitaire autour des tueurs islamistes. Aider un tueur en série, en l’armant, en le formant, en le cachant, peut certes coûter quelques années de prison, mais pas plus. Comme pour un casse qui a mal tourné. Or ce procès était l’occasion de couper les assassins de leur base arrière, de les précariser, de faire d’eux des parias dans leur propre milieu, ceux que l’on fuit à tout prix, et que l’on dénonce à la police.

    C’est ce qui fait dire à Marine Le Pen que ce verdict est « dérisoire et incroyablement laxiste eu égard à la gravité du contexte ». À droite, d’autres voix se sont élevées aussi contre cette relative clémence.

    Oui, « on est trop naïf en France. Il faut qu’on se réveille ». C’est une question de survie pour le pays.

    Francis Bergeron

    Article repris du quotidien Présent

    https://fr.novopress.info/

  • Pourquoi la liberté d’expression est un conte de fées

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    Bruno Guigue, normalien, énarque, chercheur en philosophie politique et analyste politique français  

    La liberté d’expression fait partie des nobles principes dont se prévalent les régimes qui se disent « civilisés » et se prétendent « démocratiques ». Pour l’idéologie libérale, les choses sont simples. Comme nous sommes libres et égaux, nous jouissons tous de la possibilité de nous exprimer comme nous l’entendons. Attachée à notre nature, cette liberté inaliénable serait à la portée de tous.

    Dans ce monde idéal où les libertés n’attendent que l’initiative individuelle pour s’accomplir, où chaque individu est un Robinson en attente d’une île déserte pour y bâtir un monde à son image, chacun serait libre de s’exprimer en toutes circonstances.

    En réalité, il suffit de formuler clairement – comme nous venons de le faire – ce que devrait être la liberté d’expression pour s’apercevoir qu’elle est non seulement irréelle, mais absolument impossible sous le régime social qui est le nôtre. Elle est irréelle, en effet, pour la simple raison que tous les citoyens ne peuvent pas exercer cette liberté dans les mêmes conditions. Lorsqu’on vante la liberté d’expression qui régnerait dans les démocraties occidentales, on se contente en réalité d’une liberté abstraite, «formelle» comme disait Marx, et on raisonne comme s’il suffisait d’ouvrir la bouche pour jouir de cette merveilleuse liberté accordée à tous.

    Or cette liberté tant vantée est un véritable conte de fées, car son exercice effectif – et non la simple possibilité abstraite de cet exercice – suppose la possession de moyens dont nous ne sommes pas également dotés. Dans le monde féérique du libéralisme cette inégalité ne pose aucun problème, mais il se trouve que nous vivons dans le monde réel. Si je n’ai pas les mêmes idées que mon voisin, il n’est pas indifférent de savoir qu’il possède un journal alors que je n’en possède aucun. Sa liberté d’expression ne sera pas équivalente à la mienne. Dans une société où une minorité détient la majeure partie du capital, il est clair que certains sont «plus libres» que d’autres. Parce qu’ils monopolisent l’exercice de la liberté d’expression, les riches, en réalité, en privent les pauvres.

    Envisagée de manière concrète, la question de la liberté d’expression, par conséquent, recoupe celle de la propriété des moyens d’expression. En France, une dizaine de milliardaires possède la quasi-totalité des titres de la presse écrite et audiovisuelle, nationale et régionale. Mais ce n’est pas par amour pour la «liberté d’expression» que ces détenteurs de capitaux ont pris le contrôle des médias. Si c’était le cas, la ligne éditoriale de ces organes de presse ne serait pas monolithique jusqu’à la caricature. Elle ne refléterait pas aussi crûment les choix idéologiques d’une caste qui entend imposer sa vision du monde. « La liberté de la presse, disait Marx, est la liberté que les capitalistes ont d’acheter des journaux et des journalistes dans l’intérêt de créer une opinion publique favorable à la bourgeoisie ». Le matraquage médiatique ayant conduit le godelureau de la finance à l’Elysée en est un bon exemple.

    On objectera que malgré cette mainmise sur les médias on peut s’exprimer comme on veut sur la Toile. C’est vrai et faux à la fois. Heureusement, de nombreux sites animés par des bénévoles diffusent une information alternative qui bat en brèche le discours dominant. Mais ce n’est pas un combat à armes égales. Les médias officiels disposent de moyens colossaux qui proviennent non seulement de leurs actionnaires privés mais aussi de subventions publiques. Organe central du parti euro-atlantiste, le quotidien Le Monde, par exemple, perçoit 4 538 000 euros de la part de l’État (2015). Bien sûr, de tels subsides n’empêchent pas ce journal de publier des énormités. On peut même se demander s’il n’y a pas une relation de cause à effet. Chacun se souvient des nombreux articles dans lesquels le «quotidien de référence» annonçait la chute imminente de Bachar Al-Assad, conformément à la doctrine du Quai d’Orsay.

    Si les sites d’information alternative percevaient le dixième de ce que touchent neuf milliardaires pour maintenir en vie leurs feuilles de chou, on imagine à peine ce qui se passerait. Mais cette répartition équitable de la manne publique ne risque pas de voir le jour. Le système médiatique des démocraties libérales, en effet, repose à la fois sur la concentration capitaliste et la faveur du pouvoir. Un bon journal est un journal qui dit ce qu’il faut dire – du point de vue de l’oligarchie – et à qui l’État donne les moyens d’éliminer la concurrence. Le summum a été atteint lorsque la ministre sortante de l’Éducation nationale a ordonné aux établissements d’offrir aux lycéens un accès gratuit à une dizaine de journaux tout en leur demandant de dissuader les élèves d’aller s’informer sur Internet. En les prenant au berceau, nul doute qu’on obtiendrait encore de meilleurs résultats.

    La sphère médiatique une fois verrouillée par l’oligarchie, la liberté d’expression est un droit formel dont l’exercice effectif est réservé à ceux qui la servent. La liberté d’expression se résume dans cet univers orwellien à la dictature de la doxa, le procès en «complotisme», version moderne du procès en sorcellerie, permettant de neutraliser les récalcitrants. Mais cela ne suffit pas. Non seulement l’espace médiatique est saturé par l’idéologie dominante pour cause d’actionnariat privé, mais on veille aussi à ce que l’espace public reste sous contrôle. On refuse alors à un intellectuel étasunien de l’envergure de Noam Chomsky l’entrée des locaux de l’Assemblée nationale où il devait faire une communication à caractère scientifique. Transformé en SDF, cet éminent linguiste coupable d’un obscur délit d’opinion (il eut le tort de critiquer Israël et les EU) trouva refuge au centre culturel belge.

    Pour sauver ce qui reste de cette liberté d’expression moribonde, on pouvait alors espérer que le service public de l’information, hors de portée des affairistes et des lobbies, puisse faire contrepoids. C’était sans compter sur l’intervention du pouvoir. On a récemment pu voir une remarquable émission de la série « Un œil sur la planète » consacrée à la Syrie. Avec un rare professionnalisme, l’équipe de France 2 dévoilait les aspects contradictoires du drame syrien, rompant avec la narration dominante de cette guerre par procuration. Mais le lobby qui défend les intérêts de l’OTAN et d’Israël a procédé au nettoyage. Après quinze ans de bons et loyaux services, l’émission «Un œil sur la planète » vient d’être effacée des programmes de la chaîne. Aucun motif n’a été avancé. CQFD.

    Pour défendre la liberté d’expression, il faut d’abord cesser de lui prêter une réalité qu’elle n’a pas. On fait comme si chacun était libre d’en jouir, alors qu’il s’agit d’une possibilité dont la réalisation dépend de moyens dont le simple citoyen est dépourvu. Tant que ces moyens sont monopolisés par la bourgeoisie d’affaires, cette réalisation est chimérique. Dans les prétendues démocraties, la liberté de la presse est le manteau dont se drape la classe dominante pour formater l’opinion. «La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature», disait Chomsky. Toute parole qui échappe à la censure de la classe dominante est une victoire, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. La seule façon de promouvoir le pluralisme, c’est l’expropriation sans condition des magnats de la presse.

    Bruno Guigue 21/10/2017

    Source : Le blogue de Bruno Guigue

    https://www.polemia.com/pourquoi-la-liberte-dexpression-est-un-conte-de-fees-bruno-guigue/

  • PUIGDEMONT, ABDELKADER MERAH, MÊME COMBAT : VOTRE LOI, JE M’EN BATS L’ŒIL ! (1)

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    Deux affaires apparemment sans rapport entre elles posent cependant des questions analogues. M. Carles Puigdemont n’entend pas se soumettre à la justice espagnole, car il prétend être le chef d’un État imaginaire – la Catalogne – qui l’aurait élu avec une légitimité, redoublée selon lui par un référendum, telle qu’il a pu proclamer son indépendance. On n’insistera pas sur la faiblesse de l’argumentation. Il a été élu par une courte majorité de 73 voix sur 135, issues des deux partis qui s’étaient unis et sont arrivés en tête lors des dernières élections, et d’un groupe d’extrême gauche. L’ensemble ne représentait que 47,8 % des suffrages. Son mandat ne comprenait aucunement le pouvoir de provoquer un référendum non constitutionnel. Celui-ci, interdit par le Tribunal constitutionnel, s’est déroulé dans des conditions rocambolesques. Moins d’un électeur sur deux s’est rendu aux urnes, et le résultat « soviétique » de 90 % en faveur du oui ne fait que conforter les doutes sur les méthodes employées.

    Après de multiples circonvolutions et circonlocutions, Puigdemont a fui le pays pour se réfugier en Belgique afin d’échapper à la Justice. Soufflant le chaud et le froid tour à tour, il avait auparavant signé une déclaration d’indépendance évidemment dénuée de la moindre valeur juridique, laissé le gouvernement espagnol appliquer légitimement l’article 155 de la Constitution et prendre donc en charge l’administration catalane, dissoudre le Parlement régional et annoncer de nouvelles élections. Il aurait pu engager ces deux derniers points lui-même et, ainsi, témoigner de sa volonté de se remettre en situation de débattre dans le cadre légal.

    Il a choisi le pire : camper sur une position sans fondement légitime et privée de toute reconnaissance extérieure pour dénoncer l’opération « politique » menée contre lui par Madrid sous la forme gouvernementale et judiciaire. Réfugié à l’étranger, il se dit en butte à une vengeance du pouvoir central camouflée en décision de justice, puisqu’un mandat d’arrêt européen a été lancé contre lui après qu’il se fût soustrait à la convocation des juges. C’est une inversion de la vérité et de la réalité qui sont l’une et l’autre claires. D’un côté, il y a la Constitution, l’application de la loi et le fonctionnement normal de la Justice et de l’autre, il y a une aventure politique qui veut ignorer l’État de droit, en prétendant inverser les rôles. M. Puigdemont s’est fabriqué une bulle idéologique qui l’isole de la réalité de l’Espagne et de l’Europe.

    En relisant à son profit le Criton de Platon, il apprendrait que Socrate a voulu obéir jusqu’à la mort aux lois qui l’avaient nourri et élevé. Bien sûr, l’ex-président catalan dira que les lois espagnoles ne sont pas les siennes. Il oublierait alors que son élection, l’autonomie déjà considérable de la Catalogne et la grande liberté dont il a mésusé n’ont été possibles que dans le cadre de la Constitution de 1978. Cette ingratitude, ce « coup d’État » n’ont donc aucune légitimité. Le politique, c’est lui, le droit, c’est Rajoy.

    M. Puigdemont n’est qu’un symptôme de l’anarchie rampante dans le vieux monde occidental qui consiste à inverser la pyramide des valeurs, en donnant à l’individu et ses caprices plus d’importance qu’au bien de la Cité, en attribuant aux communautés et aux groupes de pression plus de pouvoirs qu’à l’État, en accordant à toute contestation plus d’autorité morale que n’en possède la loi. Il faut souhaiter, pour le bien de l’Espagne et pour celui de l’ordre et du droit, que les indépendantistes, qui veulent s’emparer d’une région qui ne leur appartient pas, habitée par de nombreux Espagnols, catalans ou non qui ne le désirent pas, soient largement battus le 21 décembre prochain.

    http://www.bvoltaire.fr/puigdemont-abdelkader-merah-meme-combat-loi-men-bats-loeil-1/

  • Cédric Herrou : la fabrique d’un héros par les médias dominants

    Il est devenu la coqueluche des médias. Depuis plusieurs mois, Cédric Herrou multiplie les passages à la télévision, dans les journaux et à la radio. Ses nombreuses apparitions l’ont fait sortir de l’anonymat et certains journalistes n’hésitent pas à le qualifier de « héros ». Il aurait même refusé un film inspiré de sa vie « avec peut-être Romain Duris ou Vincent Cassel dans (son) rôle », s’est-il confié au Parisien. Retour sur une construction médiatique manichéenne. Source : ojim.fr

    Le métier de Cédric Herrou ne le destinait pas à connaitre la notoriété. En parallèle à ses activités professionnelles d’agriculteur à la frontière franco-italienne, M. Herrou est un militant « pour l’aide aux migrants ». Quelles sont donc les actions qui l’ont sorti de l’ombre pour l’exposer aux spotlights des plateaux de télévision ?

    Une activité militante et judiciaire intense

    Août 2016 : « Cédric Herrou (est) inquiété par la justice pour avoir transporté des Erythréennes, avant que l’affaire soit classée sans suite » le 10 février 2017, nous informe Le Monde. Une interview filmée accompagne l’article du journal du soir dans laquelle il est indiqué que « depuis 6 mois, Cédric Herrou estime qu’il a déjà aidé près de 200 personnes à franchir la frontière ».

    Octobre 2016 : Cédric Herrou est mis en garde à vue « pour avoir installé sans autorisation une cinquantaine de migrants dans un centre de vacances de la SNCFdésaffecté, à Saint-Dalmas-de-Tende (Alpes-Maritimes), ainsi que pour l’aide au séjour et à la circulation de migrants en situation illégale », nous informe France 24.

    Janvier 2017 : L’Express nous relate que Cédric Herrou a été « de nouveau placé en garde à vue mercredi soir pour infraction à la législation sur les étrangers, a annoncé son avocat ».

    10 février 2017 : Le militant est «  condamné à 3 000 euros d’amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Nice, vendredi 10 février. La justice reproche à cet agriculteur d’avoir pris en charge des migrants sur le sol italien ». « Il a, en revanche, été relaxé des autres faits qui lui étaient reprochés : l’installation, en octobre 2016, sans autorisation d’une cinquantaine d’Erythréens dans un centre de vacances de la SNCF désaffecté (…), ainsi que l’aide au séjour et à la circulation de migrants en situation illégale » selon Le Monde.

    17 juillet : Nice-Matin nous informe qu’« environ 130 demandeurs d’asile sont arrivés lundi matin en gare de Nice ». « Un nouveau convoi de réfugiés, plus important que les fois précédentes ». « Dès leur arrivée, ils ont été escortés par la police sur le trajet qui les mène à la Plateforme d’aide aux demandeurs d’asile (…), afin de déposer un dossier. D’après David Nakache, le président de l’association “Tous citoyens”, une vingtaine de demandeurs d’asile arrivent chaque jour dans la propriété de Cédric Herrou ».

    24 juillet : Le journal Nice-Matin annonce que « plus de 200 migrants sont arrivés à Nice pour demander l’asile », accompagnés par Cédric Herrou et José Bové.

    13 septembre : France Info nous informe que « l’agriculteur qui vient en aide aux migrants, (a été) placé en garde à vue pour la 7e fois depuis 2016 ». Son avocat s’interroge dans une dépêche de l’AFP reprise en boucle sur une volonté de « harceler » son client.

    Côté pile

    Les qualificatifs élogieux ne manquent pas dans les médias à l’égard de Cédric Herrou et de son association Roya citoyenne. Pour de nombreux journalistes, c’est une nouvelle figure quasi messianique : il est ainsi pour un journaliste du New York Times « un héros populaire ».

    Selon Le Monde, c’est « le dernier né des Robins des bois ». France Inter l’invite le 9 août au « débat de midi », et il est qualifié de « héros » par l’animateur de la radio publique.

    Qu’a-t-il fait ? L’Obs nous informe qu’en janvier, il a « été jugé pour avoir aidé les réfugiés ».

    Dans le même registre, il a selon France Info « été jugé pour sa solidarité » (sic). La radio de service public diffuse en ligne une vidéo de M. Herrou, « arrêté pour avoir dénoncé la situation des migrants ». Pour France Culture, quand Cédric Herrou a maille à partir avec la justice, c’est le « délit des solidarité » qui est en procès.

    Le 9 octobre, 500 « personnalités » signent un appel dans Libération en faveur de celui « qui a soutenu des migrants dans la vallée de la Roya ». C’est un « juste de la vallée » selon L’Humanité qui donne la parole à des militants qui comparent les « jeunes africains » que M. Herrou a accompagné aux « enfants juifs rescapés ».

    Côté face

    Devant un tel concert de louanges, l’affaire paraitrait pliée… si l’on ne s’attardait pas sur quelques faits et propos minimisés ou passés sous silence dans de nombreux médias.

    Le 5 janvier 2017, à l’occasion d’un duplex lors de l’« Émission politique » de France 2 avec l’ancien Premier Ministre M. Valls sur France 2, Cédric Herrou accuse : « Vos frontières ont blessé des femmes, des enfants, des familles ». « Des familles qui ont fui la guerre (…) qui se sont fait persécuter dans leur pays par une politique européenne, mondiale ». Personne ne relèvera l’incongruité d’accuser l’Europe d’être à l’origine de persécutions qui motiveraient des migrations.

    Le 8 juin, selon Nice-Matin un élu niçois dépose « un référé devant le tribunal de grande instance de Nice pour demander la dissolution de l’association Roya citoyenne ». Il estime que « cette association sert de base opérationnelle pour aller chercher des clandestins et les faire passer la frontière ». « La toute nouvelle association Défendre La Roya (…), s’est jointe au candidat FN pour demander la dissolution judiciaire de l’association d’Herrou ». Après un report, le jugement sera rendu le 9 novembre, nous informe 20 Minutes.

    Le 26 juilletValeurs actuelles informe qu’à l’occasion d’une perquisition, «  les enquêteurs ont (…) découvert que Cédric Herrou fournissait de fausses attestations de demande d’asile ».

    Le 11 août20 Minutes publie des extraits d’une lettre du Ministre de l’intérieur datée du 28 juillet évoquant « différents collectifs de la vallée de la Roya animés par la volonté d’occuper l’espace public et médiatique ». En témoigne cette intervention (4e50 mn) de Cédric Herrou devant les caméras de BFMTV : « c’est quand ils veulent. S’ils veulent m’attraper, je le revendique devant les caméras, j’en parle, je dis que j’accueille ».

    Le 13 septembre, Cédric Herrou (est) placé en garde à vue pour « violences aggravées et séquestration » selon Nice-MatinIl s’agirait, selon Roya citoyenne, citée par le journal d’une « plainte douteuse d’un passeur professionnel ». Cédric Herrou sera relaxé quelques jours plus tard.

    Le 23 septembreNice Provence Info informe que des individus auraient agressé Patrick Feneau, le fondateur historique de l’association « Roya citoyenne ». Dans une vidéo en ligne, l’ancien président de l’association indique qu’il a déposé plainte pour violence. Il déplore le fait que l’objectif de l’association qu’il a créée a été modifié. Dans le différend qui l’oppose aux nouveaux responsables de l’association, il indique que quand « leurs arguments ne tiennent plus », « il reste les injures, les coups, les menaces ». Il ajoute « Nos cibles, ce ne sont pas les migrants, ce sont les gens qui se servent d’eux ». « On peut agir (pour les migrants) de la même façon, mais à Vintimille ». « Ces actions entrainent dans la population une division qui est très néfaste et qui va se terminer par un drame ».

    Le 25 septembre, selon Nice-Matin, « une quarantaine de militants de Roya citoyenne et de sympathisants de Cédric Herrou ont démonté à l’aide de pinces (…) un grillage installé par un voisin de l’agriculteur ». Ce grillage avait été posé « afin d’empêcher Cédric Herrou de passer sur sa propriété afin d’accéder à la sienne ». Trois personnes seront interpellées.

    Le 19 octobreNice-Matin nous informe que Cédric Herrou est « poursuivi pour injures par le Préfet des Alpes-Maritimes ». « Le défenseur des migrants est mis en cause pour avoir assimilé le transport des demandeurs d’asile par la SNCF à celui des juifs pendant la guerre ».

    Pour être complet, signalons quelques rares titres qui ne sacrifient pas à l’éloge dithyrambique du militant no-border :

    Pour Le Parisien, Cédric Herrou est un «  héros pour les uns, (un) provocateur pour les autres ». Celui-ci a « industrialisé » son aide « appuyé par l’association Roya citoyenne (…) lorsqu’il accompagne jusqu’à 200 personnes en train à Nice pour déposer leur demande d’asile ». Le mensuel Causeur donne la parole à un journaliste plus catégorique : « L’action de M. Herrou a un nom : le trafic de migrants ». « Le migrant qu’il accueille ne devient plus que le véhicule de son idéologie protestataire, anti frontière, anti-étatiste ». Pour Valeurs actuelles, « Cédric Herrou sert avant tout un projet politique, celui de l’affaiblissement des frontières et de l’autorité de l’Etat ». Pour Gael Nofri dans Le Figaro, « Tout se passe comme si, sur cette affaire comme sur bien d’autres hélas, l’Etat avait honte de lui-même, peur de son autorité, n’était pas certain de son bon droit ».

    Alors que Vintimille se transforme en Calais bis, que des jeunes migrants se rapprochent parfois directement des services sociaux débordés des conseils départementaux, comme le relate Le Figaro, il semble difficile pour de nombreux titres de presse généralistes de dépasser le récit héroïque dans la relation de la crise migratoire à la frontière franco-italienne. Et quand les migrants sont comparés aux juifs fuyant les nazis sur le mode « reductio ad hitlerium », quelles que soient les circonstances, prière de se taire le point Godwin est atteint.

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