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magouille et compagnie - Page 1590

  • Emmanuel Macron sur l'Union européenne : tout sauf crédible

    Analyse d'Hubert Cordat sur Réinformation :

    "Mardi, à la Sorbonne, Emmanuel Macron était venu parler d’Europe, pour essayer de relancer un processus qui n’en finit plus de mourir – et d’abord dans l’esprit de ses habitants. Et son discours n’aura sans doute guère plus d’avenir, pour un certain nombre de raisons – et d’abord parce que c’était un discours faux. Le président de la République aura, au cours d’un discours-fleuve, proposé un certain nombre d’idées dont la réalisation pratique, dans son esprit, est en mesure de redonner du tonus à une Europe en panne. Le constat n’est plus un secret pour personne, et Emmanuel Macron veut prendre le taureau par les cornes pour se donner la stature d’un homme d’Etat. Alors, il multiplie, de fait, les propositions : force commune d’intervention européenne, fonds européen de défense, académie européenne du renseignement, force commune de protection civile, budget commun, taxe sur les transactions financières, convergence sociale et fiscale, élargissement du programme Erasmus pour que chaque jeune européen passe au moins six mois dans un autre pays, création d’universités européennes, renforcement du Parlement européen par des listes transnationales, nomination d’un ministre des finances de la zone euro, etc.

    Cette rapide énumération mériterait sans doute d’être approfondie, chacun des dossiers ainsi évoqués dans le discours présidentiel méritant d’être précisé par des personnalités compétentes plutôt qu’asséné au service d’une idéologie, dont Emmanuel Macron se veut une espèce de prophète.

    Le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne

    Pour autant, il y a au moins trois raisons pour lesquelles le propos d’Emmanuel Macron manquait singulièrement de réalisme. La première est que rien, dans son propos, ne portait la marque du renouveau susceptible de relancer l’Europe en panne. Ses prédécesseurs ont dû tordre leur nez de l’entendre se présenter en super-héros européen, alors que les mesures avancées font l’objet de discussions récurrentes depuis des années. Il faudrait au moins, pour qu’elles acquièrent plus de réalisme, en préciser la mise en œuvre. Si ses prédécesseurs n’y sont pas parvenus, ce n’est pas faute d’y avoir, eux aussi, pensé. Et Emmanuel Macron ne donne pas, malgré sa grandiloquence, le sentiment de pouvoir faire sinon mieux, du moins plus.

    Quid de l’Allemagne ?

    Deuxième difficulté pour Emmanuel Macron : le manque actuel de partenaires. On ne saurait faire, seul, une politique commune. Or les applaudissements serviles des media français devant « l’audace » (sic !) d’Emmanuel Macron, ou les tweets enthousiastes du très médiatique président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ne sauraient suffire à donner vie à l’ambition du président français. Car, tout le monde le sait, et Emmanuel Macron lui-même le souligne, il faut à l’Europe un moteur, à savoir le fameux couple franco-allemand. Or, si Angela Merkel a réussi, dimanche dernier, à conserver sa place, elle va devoir gouverner avec l’appui du parti libéral FDP dont les idées sur l’Europe ne correspondent pas à celles du partenaire français. Pour ajouter à la complexité de cette situation, l’arrivée de l’AfD en troisième position aux élections législatives allemandes, dimanche dernier, va obliger le chancelier à se garder de toute improvisation trop européiste, sous peine de donner encore du grain à moudre à un parti en pleine expansion.

    Un faux sur l’Europe

    Troisième point enfin, le manque de souffle. Il ne suffit pas de multiplier les instituions et comités Théodule pour éviter la débâcle européenne. Surtout quand le discours sur l’Europe ne semble guère plus prometteur que les propos que le président réserve aux seuls Français. Ceux-ci manifestent d’ailleurs assez clairement un désintérêt grandissant pour Bruxelles, qui a trop montré que sa vision était trop éloignée de celle des peuples qu’elle voudrait dominer. Macron peut pointer du doigt l’ennemi nationalisme. Les Français ont surtout l’impression que son rêve les entraîne très loin, trop loin d’une terre à laquelle ils sont attachés : la France. Il ne suffira pas, pour les faire changer d’avis, de falsifier l’histoire, en essayant de leur faire croire que l’Union européenne est la fille de l’Europe. Bruxelles et ses commensaux se sont trop séparés des racines européennes pour que l’équation leur paraisse encore crédible…"

     par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/09/emmanuel-macron-sur-lunion-europ%C3%A9enne-tout-sauf-cr%C3%A9dible.html

  • La Commission européenne veut faire concurrence aux passeurs

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    8956-20170930.jpgLe commissaire européen chargé de l’immigration, le Grec Dimitris Avramopoulos, qui déclarait à Genève le 6 mars dernier que « les Vingt-Sept auront besoin à l’avenir de six millions d’immigrés », cherche à combler la baisse du nombre d’immigrants illégaux arrivant par la Libye. Il a présenté mercredi un plan pour « réinstaller » en Europe au moins 50 000 personnes depuis l’Afrique du Nord et la corne de l’Afrique. « L’Europe doit montrer qu’elle est prête à partager la responsabilité avec les pays tiers », a soutenu le commissaire européen, « les personnes qui ont un vrai besoin de protection ne doivent pas risquer leur vie ni dépendre des passeurs ».

    Ce qu’on appelle « réinstallation » ne doit pas être confondu avec la « relocalisation » des immigrants clandestins déjà arrivés en Italie et en Grèce, et que l’on voudrait redistribuer dans toute l’UE selon un système de quotas. La « réinstallation » consiste à faire venir les demandeurs d’asile directement depuis des pays hors-UE.

    A ce jour, 23 000 ont été ainsi « réinstallés » depuis des camps de réfugiés situés en Turquie et au Moyen-Orient, et la Commission voudrait maintenant étendre ce système alors que l’Italie vient seulement de réussir, en coopération avec le gouvernement de Tripoli, à mettre à mal le service de navette gratuite pour immigrants illégaux qu’assuraient les ONG européennes avec la bénédiction de Bruxelles et de Berlin (les deux tiers de ces ONG opérant en Méditerranée centrale sont allemandes). Le porte-parole de la Marine libyenne a même annoncé cette semaine que tout bateau d’ONG européenne s’approchant sans autorisation à moins de cent milles nautiques des côtes de la Libye serait désormais séquestré.

    La Commission cherche donc à « court-circuiter » (sic) les passeurs, mais aussi les autorités libyennes et italiennes, par un système de « réinstallation », alors même que le système de « relocalisation » de 160 000 demandeurs d’asile en deux ans s’est soldé par un échec puisque, à l’expiration du délai en ce mois de septembre, seuls 29 000 demandeurs d’asile avaient été « relocalisés » depuis la Grèce et l’Italie, sans compter qu’une bonne partie de ces 29 000 immigrants ont déjà disparu dans la nature après avoir été envoyés dans un pays qu’ils n’avaient pas choisi.

    Parallèlement, la Commission européenne, par la voix du Grec Avramopoulos, a constaté mercredi qu’il fallait accélérer les expulsions car, au niveau européen, seul un tiers des déboutés du droit d’asile quittent effectivement l’UE. C’est mieux que la moyenne française, mais cela reste une incitation à l’immigration illégale. La Commission propose d’améliorer les procédures d’expulsion, mais si M. Avramopoulos veut encore six millions d’immigrés rapidement, on sent bien que cette proposition n’est qu’un leurre.

    Le désastre migratoire provoqué par les politiques européennes a bien entendu mis à mal l’espace Schengen, et la proposition, également avancée mercredi par la Commission, de permettre aux Etats membres de prolonger jusqu’à trois ans les contrôles « provisoires » aux frontières n’est rien d’autre qu’un constat d’échec.

    Olivier Bault Article paru dans Présent daté du 29 septembre 2017

    https://fr.novopress.info/

  • En Marche - Insoumis : l’opposition choisie - Journal du vendredi 29 septembre

  • Anne-Marie Le Pourhiet : « Nous vivons dans une société bâillonnée où s’exerce la tyrannie des minorités

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    FIGAROVOX/ENTRETIEN – Pour le professeur de droit constitutionnel, certains volets de la loi actuellement en débat à l’Assemblée menacent la liberté d’expression.

     LE FIGARO. – L’une des mesures adoptées par les députés prévoit d’étendre le principe de l’inéligibilité aux personnes condamnées pour racisme, antisémitisme ou homophobie. Est-ce une bonne chose?
    Anne-Marie LE POURHIET. – Toute personne sceptique qui critique ou émet un jugement de valeur sur des mœurs, des comportements, des cultures ou des croyances est immédiatement considérée comme coupable du délit de « phobie ». Cet amendement n’est qu’une nouvelle étape dans la tyrannie des minorités.

    Non seulement nous vivons dans une société bâillonnée où l’on ne peut déjà plus critiquer un individu ni un groupe sans risquer de se faire traîner en correctionnelle par des associations de militants vindicatifs et sectaires, mais ceux-ci voudraient en outre que les personnes condamnées sur le fondement de lois scélérates extorquées à un législateur complaisant soient interdites d’exercer un mandat public.

    Dans l’intitulé de l’amendement, il est affirmé que ces délits « portent atteinte aux valeurs républicaines qu’un élu se doit de partager ». Ces « valeurs républicaines » ont-elles un contenu juridique ?

    Les « valeurs républicaines » sont aujourd’hui invoquées à tort et à travers pour justifier n’importe quoi. Avoir été condamné pour « propos sexistes » ou bien être hostile au mariage pour tous ou à l’ouverture des frontières sera bientôt considéré comme « antirépublicain » ! Il me semble que l’une des valeurs cardinales de la Révolution française est justement la liberté d’expression, qui ne consiste sûrement pas à formuler seulement des opinions bienveillantes !

    Les valeurs républicaines, historiquement, ce sont la laïcité, l’unité de la Nation et l’égalité des citoyens devant la loi. Le b.a.-ba de la Révolution française, c’est le refus des droits des groupes et des corporations au profit des droits de l’individu libre de toute appartenance. Le multiculturalisme normatif est directement contraire aux valeurs républicaines et le droit pénal prend le chemin inverse des principes républicains en sanctionnant systématiquement les offenses aux communautés. Cela a commencé en 1972 avec la loi Pleven très mal rédigée, puis le mouvement s’est accéléré à partir des années 1980 avec la multiplication des catégories protégées et surtout l’habilitation des associations militantes à se constituer partie civile pour les délits de presse. On a ainsi privatisé l’action publique et soumis les médias, les intellectuels et les citoyens à la menace permanente de censure et de procès pour délits d’opinion.

    L’antiracisme militant établit un continuum entre violence verbale et symbolique et passage à l’acte. N’est-ce pas problématique d’un point de vue juridique ?

    C’est insensé. Ce n’est pas parce que je trouve gênante la mendicité de certains Roms sur les trottoirs que je vais me mettre à les agresser. Le Christ peut sans doute dire à ses ouailles « Aimez-vous les uns les autres », mais un législateur républicain et libéral ne peut pas interdire aux citoyens de ne « pas aimer » tel individu, tel groupe, telle religion, tel comportement ou telle culture. On ne peut pas interdire aux gens de porter un jugement de valeur sur les mœurs d’autrui, ni de hiérarchiser les comportements. Chacun a le droit de penser ce qu’il veut et de dire ce qu’il pense. Le problème est que les « groupes d’oppression » (selon l’expression de Philippe Muray) ont obtenu la multiplication de lois pénales tendant à réprimer ce qu’ils appellent des « phobies ». On veut nous forcer à apprécier le foulard islamique et le burkini, nous obliger à approuver le mariage gay, nous contraindre à accueillir avec le sourire des milliers de migrants, nous imposer de regarder les Jeux paralympiques et d’admirer le football féminin. Nous sommes sommés de considérer que tout est équivalent (au sens étymologique d’égale valeur) au nom de la « non-discrimination ». Et pour être bien sûr que nos assemblées politiques ne comporteront que des moutons dociles bêlant dans le sens du « progrès », on va rendre inéligibles tous les condamnés pour cause de « mal-pensance ».

    Assiste-t-on à un retour du « politiquement correct » ?

    Un « retour » ? Cela fait près de trente ans que nous nous enfonçons dans la dictature politiquement correcte. L’arsenal répressif ne cesse de s’alourdir, sans compter la multiplication des officines parallèles chargées de nous mettre au pas (CSA, Défenseur des droits, Commission consultative des droits de l’homme, Haute Autorité de ci, Observatoire de ça…) et les insupportables instances prêchi-prêcha du Conseil de l’Europe. Nous croulons sous les normes de contrôle social et les institutions de censure. Et nous avons même le droit à des pétitions sur les réseaux sociaux tendant, par exemple, à faire retirer l’attribution d’un prix à un auteur au motif qu’il serait contre le mariage gay et donc « homophobe » ou à faire sanctionner une chaîne de télévision pour avoir laissé passer dans un jeu une séquence « stigmatisante pour les malades mentaux » ! Le premier réflexe face aux imperfections de la société est l’interdiction. Désormais tout conflit, tout désaccord doit se terminer au tribunal. Au lieu de laisser s’exprimer le pluralisme et la contradiction particulièrement chère aux juristes (audi alteram partem = écoute l’autre partie), l’on ne songe qu’à faire taire la dissidence.

    La France devient-elle l’une des démocraties les plus répressives en matière de liberté d’expression ?

    Si les Etats-Unis ont été précurseurs en matière de « politiquement correct », le Premier Amendement à la Constitution de Philadelphie et la jurisprudence pointilleuse de la Cour suprême protègent efficacement les citoyens américains contre toute répression pénale de la liberté d’opinion. Chez nous, même le Conseil constitutionnel a renoncé à protéger la liberté d’expression. Hormis le délit de négation des « génocides reconnus par la loi », il a laissé passer toutes les lois liberticides. La liberté et le pluralisme sont en train de disparaître du pays de Voltaire. C’est irrespirable.

    Anne-Marie Le Pourhiet 28/07/2017

    Source : Le Figaro, chronique du 28 luillet 2017

    https://www.polemia.com/anne-marie-le-pourhiet-nous-vivons-dans-une-societe-baillonnee-ou-sexerce-la-tyrannie-des-minorites/

  • Alain Bucher : la soumission à l'Europe par la dépendance énergétique

  • La guerre du vocabulaire. Ou comment réapprendre à parler sans se soumettre aux censeurs

    1841033494.jpgDans cette tribune du Journal de Montréal [19.09], Mathieu Bock-Côté traite des interdits qui pèsent sur certains mots du vocabulaire de notre famille de pensée. A chacun d'eux, il restitue sons sens vrai ; il montre les réalités profondes que ces mots proscrits recouvrent et saisit l'occasion pour rappeler quelques vérités essentielles et profondes. Qui valent dans son Québec natal, comme elle valent en France et en Europe. Mathieu Bock-Côté finit toujours par aller à l'essentiel, par le faire découvrir. Et c'est, pour l'esprit, une joie vraie.  En reprenant nombre de ses publications, tout simplement, nous la faisons partager. LFAR

    De bons amis, soucieux de notre bonne réputation, disent souvent aux nationalistes québécois: n'utilisez pas le mot « identitaire » lorsque vous parlez de votre vision du Québec, il est contaminé par les groupuscules qui le revendiquent. Identitaire serait un mot toxique, à proscrire.

    Ces mêmes amis nous disent : n'utilisez pas le mot « conservateur », il vous fera passer pour des nostalgiques de Stephen Harper. Il témoigne d’une psychologie du repli sur soi, presque antimoderne.

    Ces mêmes amis poursuivent : ne vous dites pas « nationalistes», ce mot, en Europe, est associé à l'extrême-droite.

    Et il arrive même que ces amis nous disent : souverainiste, c'est un mot qui laisse croire que vous êtes fermé à la mondialisation. À tout le moins, en France, on en fait un symbole de fermeture.

    À ce rythme, nous finirons par ne plus rien dire. 

    Certes, le langage est l'objet d'un débat politique. Chacun cherche à imposer son vocabulaire à l'adversaire : on veut survaloriser ses propres mots et dévaloriser ceux du camp d'en face. C’est ainsi depuis toujours et cela ne changera pas demain.

    Mais je constate que ceux qui sont attachés à la cause nationale se laissent intimider par ceux qui cherchent chaque fois à disqualifier leur vocabulaire. Ils se laissent piéger. Ils ne savent plus trop comment parler.

    Retrouvons le sens premier de ces mots.

    Identitaire ? On réfère ainsi à la part existentielle de la communauté politique. On rappelle qu’elle n’est pas un pur artifice juridique et qu’elle s’est nouée dans la culture et l’histoire. On rappelle qu’un corps politique est nécessairement historique et qu’aucune nation ne saurait durer sans le souci de sa singularité, sans le désir de persévérer dans son être.

    Conservateur ? Le conservatisme est une philosophie de l’enracinement, qui rappelle que l’homme est un héritier, et qu’il doit s’inscrire dans une histoire particulière pour accéder à l’universel. Le conservatisme incite aussi à se méfier des fausses promesses de la modernité et de ses dérives, ce qui ne veut pas dire qu’il la congédie en elle-même.

    Nationaliste ? Ce mot est inscrit dans notre histoire. Il désigne une fidélité première au Québec et rappelle que jamais notre existence nationale ira sans combat en Amérique. Je veux bien croire qu’il change de signification en traversant l’Atlantique mais on ne saurait pour cela abolir la culture politique québécoise qui rend compte des singularités de notre aventure collective.

    Souverainiste ? Lui aussi est inscrit dans l’histoire politique du Québec : c’est ainsi qu’on a nommé la quête d’indépendance depuis la Révolution tranquille. Quand on nous invite à utiliser un autre terme parce que celui-là, en Europe, serait connoté à droite, on en vient encore une fois à dissoudre la singularité québécoise dans un contexte qui n’est pas le sien.

    On me répondra : ne nous disputons pas pour des mots. Et pourtant il faut le faire. Parce qu’à bannir sans cesse des mots, c’est la possibilité d’exprimer certaines idées qu’on en vient à censurer. À force de se soumettre à la police du langage, on développe un très fort réflexe d’autocensure, on ne parvient plus à parler librement, et à terme, on en vient à penser contre soi, de peur de heurter les gardiens de la rectitude politique.   

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle : aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/09/27/la-guerre-du-vocabulaire-ou-comment-reapprendre-a-parler-san-5983593.html

  • L'identité des enfants n'est pas un jeu : le bus CitizenGo arrive à Paris

    Le bus circulera dans Paris et l'Ile de France du 3 au 8 octobre. Il vient dénoncer l'idéologie du genre, qui s'insinue partout et notamment à l'école.

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    Une lettre ouverte au ministre de l'Education nationale est à signer ici. De plus en plus, l’Education nationale utilise des « études de genre » pour lutter contre les inégalités hommes-femmes. Et le résultat, c’est qu’au lieu de lutter contre ces inégalités, l’Education Nationale promeut l’indifférenciation sexuelle : il n’y a plus d’inégalité puisqu’il n’y a plus de différence ! S’il y a indifférenciation des sexes, si le genre n’est qu’une question de culture, alors on peut choisir son sexe. Pour les enfants scolarisés, on brouille donc les repères de base. Les enfants sont en train de bâtir leur personnalité. Ils sont fragiles et perméables aux enseignements qu’on leur donne.

    Leur inculquer dès le plus jeune âge qu’être homme ou femme n’est que le résultat d’une culture et que l’on peut choisir, c’est mettre en danger leur construction. C’est un mensonge, mais c’est également un énorme danger pour les enfants. Nous croyons fermement que les enfants n’ont pas à subir des expérimentations d’idéologues pendant la période cruciale de construction de leur personnalité. Il y a un véritable risque de  déconstruction de leur personnalité. 

    C’est pourquoi nous voulons, par cette pétition et par notre bus, faire savoir à tous les parents d’élèves que l’identité des enfants n’est pas un jeu. Et que leur genre n’est pas un choix. On ne devient pas femme : on nait femme. On ne devient pas homme : on nait homme.

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    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Soumission inclusive

    Au nom du principe de solidarité ( !) le tandem Macron-Philippe a décidé une  hausse de la CSG qui frappera durement  les retraités jugés « privilégiés », en l’espèce ceux qui perçoivent  plus de 1 200 euros net par mois… Au nom du principe de souveraineté européenne,  le gouvernement vient d’annoncer coup sur coup le passage sous contrôle italien du chantier naval STX après sa nationalisation provisoire et surtout la fusion qualifiée de  nécessaire  entre Alstom et Siemens. Invité hier de France info, le député européen socialiste Edouard Martin a fait part  (suivant en cela  les dirigeants du FN)  d’une inquiétude fondée et légitime à l’annonce de  ce «  mariage forcé ». «  Le gouvernement nous dit qu’on échappe aux mastodontes chinois. On n’échappe à rien du tout. Les garanties, dont se gargarise Bruno Lemaire (secrétaire d’Etat aux Affaires Européennes) , sont des garanties de perlimpinpin. Cela ne vaut absolument rien.   Il n’y a pas d’actionnaire français dans ce nouveau conglomérat. La France se retire et laisse la main libre à Siemens, et donc, aux Allemands. »  « Siemens a déjà la main sur Alstom, donc c’est Siemens qui absorbe Alstom. Cela me rappelle Lafarge-Holcim : les Suisses ont très vite changé le capital et Holcim a pris la main sur Lafarge, qui aujourd’hui est une entreprise suisse. La désindustrialisation française se poursuit. »

    Ex syndicaliste CFDT sur le site Arcelor-Mittal de FlorangeEdouard  Martin avait accepté en 2014 de rallier le PS en échange d’un mandat européen. Socialo-bruxellois au pouvoir qui ont pourtant pris toute leur part dans la désindustrialisation de notre pays et la paupérisation des catégories populaires. Mais Edouard Martin préfère réserver ses récriminations à l’opposition nationale. Le JDD indiquait qu’il avait eu « la rage de voir le FN en pôle position en France comme dans sa circonscription aux élections européennes » et  qu’il entendait « aller à Strasbourg » avec ses amis, «  déterminés comme jamais (pour) combattre les idées xénophobes et racistes ». Avec de pareils adversaires,  la  technocratie supranationale doit trembler de tous ses membres…

    Au nom cette fois du principe d’égalité homme-femme et de la lutte contre la phallocratie , il se trouve des oreilles complaisantes dans les allées du pouvoir pour mener une réforme en faveur de l’écriture inclusive.  Gabrielle Cluzel évoquait sur boulevard voltaire  «  le manuel édité chez Hatier à destination des CE2 intitulé Questionner le monde et pionnier en matière d’écriture inclusive. Cetexercice ubuesque de féminisation systématique des mots au moyen de points médians  rendant les phrases aussi indigestes et illisibles que si elles étaient pour partie rédigées en alphabet morse – les artisan·e·s, les agriculteur·rice·s, etc. (…). Le postulat initial est l’existence d’un lien indissoluble entre genre des noms et guerre des sexes, sans daigner expliquer, avec cette grille de lecture, comment l’utérus peut se trouver être un mot masculin, la barbe, la moustache et la prostate des mots féminins, ni pourquoi – comme le fait remarquer le linguiste Alain Bentolila – on dit UNE avenue et UN boulevard, ni encore par quel étrange mystère, en allemand, le mot fille –  das Mädchen  – se révèle être neutre…»

    Une aberration note Bruno Gollnisch,  promue  sans surprise par la très formatée  Marlène Schiappa, sur le site du Secrétariat à l’Égalité entre les femmes et les hommes dont elle a la charge . Il s’agit d’une vieille revendication des groupuscules d’extrême gauche qui rédigent leurs tracts et leurs articles en  novlangue inclusive. Une  avancée sociétale défendue également par un libéralcomme l’ex président de l’UEJF, Raphaël Haddad, membre du comité de rédaction du site de BHLLa règle du jeu. Ecriture inclusive qui a fait son apparition cette année à la fête de l’Huma.Communistes et  mélenchonistes qui  soutiennent globalement « les principales priorités (de l’action de Mme Schiappa) la lutte contre le harcèlement sexiste dans la rue  – en  refusant hystériquement de faire le lien entre ce phénomène et l’immigration-invasion, NDLR –  et contre le sexisme de la langue. » Un  parti communiste new look qui joue décidément  jusqu’au bout son rôle de petit supplétif du politiquement correct à la sauce libertaire.

    Certes, même chez les plus progressistes,  ladite réforme orthographique a ses détracteurs. C’est notamment le cas de l‘intellectuel-militant  antifrontiste Raphaël Enthoven , chroniqueur sur Europe 1. Sa charge contre « (cette) agression de la syntaxe par l’égalitarisme », cette  « réécriture qui appauvrit le langage comme le novlangue dans  1984 » , ce  lavage de cerveau,  cette volonté  « d’extirper à la racine d’un mot toute trace d’inégalité » qui  participe d’un  « négationnisme vertueux » a choqué  Les Inrocks...ce qui est souvent bon signe!

    Précédé par une réputation droitière et conservatrice et de récents propos de bon sens, la logique voudrait que le  ministre de l’Education dite nationale, Jean-Michel Blanquer (qui a cependant aussi ses détracteurs à droite ), s’oppose à la diffusion de l’écriture inclusive à l’école et partant, du manuel concocté par les éditions Hatier.  Rappelons que l’offensive menée par  Mme Schiappa ne fait que relayer le vœu émis dès 2015 par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes(HCE),  créé par Najat Vallaud-Belkacem en 2013 et présidé par la socialiste Danielle Bousquet.Le HCE exigeait que la communication publique, les administrations utilisent l’ écriture inclusive  « pour une communication sans stéréotype de sexe ».  C’est au nom de ce même principe de lutte contre le sexisme que le gouvernement de François Fillon avait banni le terme mademoiselle des documents officiels. 

    https://gollnisch.com/2017/09/28/soumission-inclusive/

  • Prière de rue musulmane géante à Clichy-la-Garenne

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     FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie:
    La police encadre une prière de rue géante depuis six mois en banlieue parisienne. C’est dans une vidéo que publie l’Observatoire de l’islamisation qu’on peut s’en rendre compte. A Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), des centaines de musulmans se retrouvent pour prier dans la rue. Bien alignés, ils ont installé un tapis sur la chaussée et des haut-parleurs pour que les rangées les plus éloignées puissent entendre le prêcheur. Ils sont tellement nombreux qu’ils occupent plus d’une voie de circulation pour les voitures.

    Et cela ne semble pas inquiéter la mairie. Des policiers armés assurent la sécurité de ces gens et font signe aux voitures de circuler. Les organisateurs estiment accueillir au moins un millier de fidèles d’Allah. Rémi Muzeau, le maire Les Républicains de Clichy la Garenne, avait promis tout comme son prédécesseur socialiste de construire une mosquée supplémentaire. L’écrivain et ancien musulman Majid Oukacha, commente la vidéo sur Twitter : « On y voit le résultat de la peur de nos élus laissant l’islam coloniser nos rues ».

    D’autant que cette mosquée n’est pas modérée pour un sou. Toujours selon l’Observatoire de l’islamisation qui possède plusieurs vidéos tournées sur place, l’imam qui dirige cette prière du vendredi des musulmans psalmodie le verset 36 de la sourate 9 du coran, dans lequel on peut lire : « Combattez les associateurs sans exception, comme ils vous combattent sans exception, et sachez qu’Allah est avec les pieux ». Ce verset est connu pour être souvent interprété comme un appel à l’extermination des chrétiens et des athées par la force.

    D’autres prières de rues non autorisées ont lieu chaque vendredi à Paris. Rue Morand (dans le XIe), elle bloque la circulation. Rue Etienne Marey (XXe) également, les fidèles de la mosquée Anwaar E Madina prient sur le trottoir.

     https://fr.novopress.info/

  • La justice pourrait délivrer un « mandat d’amener » contre Gilbert Collard !

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    La justice souhaitait pouvoir délivrer un « mandat de comparution » et un « mandat d’amener » à l’égard du député FN-RBM Gilbert Collard, a expliqué à l’AFP le député LREM-Modem du Bas-Rhin Sylvain Waserman, d’où la demande de levée de son immunité parlementaire, qui a donc été adoptée par le bureau de l’Assemblée nationale ! « Tous les députés siégeant au bureau se sont prononcés pour, à l’exception de Clémentine Autain (La France insoumise) », rapporte l’Agence France Presse. « Ce qui s’est joué ce matin est une remise en cause de fait de l’immunité parlementaire, dans des délais pas démocratiques […] LREM joue avec le feu », a-t-elle expliqué.

    Gilbert Collard peut donc maintenant, à tout instant, être interpellé et conduit devant un juge ! Menottes au poignet ? Pourquoi pas !

    Les faits reprochés au député du Gard ? Les mêmes que ceux qui ont déjà valu à Marine Le Pen, en mars dernier, de voir son immunité parlementaire levée par le Parlement européen. Il a osé publier sur son compte Twitter des images de victimes de l’Etat islamique ! Le but étant de dénoncer le « parallèle ignoble » effectué par Jean-Jacques Bourdin sur RMC entre le Front national de Daesh. Gilbert Collard avait accompagné l’image d’un homme assassiné par les islamistes de ce commentaire : « Bourdin compare le FN à Daesh : le poids des mots et le choc des bobos ! »

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