magouille et compagnie - Page 1592
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Rappel : Jungle: le sexe entre bénévoles et réfugiés pointé du doigt
Tout le monde s’accorde à le dire : les relations intimes entre bénévoles et réfugiés ne datent pas d’hier. Malgré tout, il y a quelques semaines, un violent débat a agité la communauté des bénévoles britanniques qui interviennent dans la Jungle. Sur l’un des groupes Facebook dédiés, la discussion a été lancée par un bénévole affirmant avoir entendu des témoignages sur le sujet, et s’est ensuite cristallisée autour de la question de l’éthique autour de telles pratiques au vu de la relation de pouvoir qui existe entre les bénévoles et les réfugiés.Parmi les associations intervenant sur le camp, plusieurs voix se sont élevées sur le sujet, mettant en avant leur code de conduite. Pour Christian Salomé, président de l’Auberge des migrants, il faut faire la part des choses. « C’est possible que nous ayons eu un bénévole dans cette situation, et on lui a dit ce que tu fais, ça va pas. Et puis on l’a remercié. Nous avons un code de conduite strict, et les bénévoles qui travaillent avec nous, avec Help Refugees, et même au hangar doivent s’y tenir. On a eu bien plus que 10 000 bénévoles à l’Auberge, donc s’il n’y a qu’un cas, ce n’est pas si mal... Malgré tout, il n’est pas impossible que des relations naissent entre des bénévoles et des réfugiés sur le camp. La preuve, il y en a qui se sont mariés et qui sont très heureux maintenant. »Code de conduiteSur le camp, les réactions des bénévoles divergent. « Nous avons un code de conduite et on est briefés sur ce genre de choses quand on arrive dans le camp », expliquent deux volontaires de l’Auberge des migrants. « On nous dit clairement que les relations entre réfugiés et bénévoles ne peuvent pas être trop proches, parce qu’il existe une relation de pouvoir entre les deux. Le débat n’est pas balayé sous le tapis, et il ne doit pas l’être. Mais personnellement, je ne connais personne qui a eu ce genre de relations avec un réfugié. »Une bénévole française qui passe régulièrement dans le camp porte un regard plus compréhensif : « C’est vrai que des fois, on peut connaître certains réfugiés depuis longtemps, donc des liens peuvent se créer. Mais personnellement, je ne connais personne à qui c’est arrivé. »Mais même si ce fameux code de conduite est signé par les bénévoles de l’Auberge et d’autres associations, les bénévoles ne sont pas tous affiliés à des associations, et c’est là que se trouve le cœur du problème, pour beaucoup. « Comme le camp n’est pas officiel, chacun peut aller et venir comme il veut, et il y a beaucoup de bénévoles indépendants. On ne peut pas les contrôler, ni les forcer à se conformer à notre code de conduite. Pour ce qui est des mineurs, ça m’étonnerait car ils sont bien encadrés par leurs communautés, même si ce ne sont pas leurs enfants. »Après avoir été alerté à propos de cette question, le haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies a demandé aux associations de la Jungle d’appliquer une tolérance zéro sur toute « exploitation » pour maintenir l’intégrité du travail des volontaires. -
A Chalon-sur-Saône, interpellation d'un homme armé et équipé d'une fausse ceinture d'explosifs et tenant des propos terroristes
Bien sûr il s'agit d'un déséquilibré :
"Un homme de 46 ans, armé d'un couteau et ceint d'une ceinture d'explosifs factice, a été interpellé et placé en garde à vue après avoir fait irruption dans une galerie marchande de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, a indiqué aujourd'hui une source proche de l'enquête.
Les faits se sont déroulés jeudi peu avant 20 heures dans une boutique Orange accueillie par l'enseigne Carrefour quand l'homme, "aux antécédents psychiatriques assez sérieux" et "connu de la justice pour consommation de stupéfiants", a "exercé des menaces" qui restaient encore à être évaluées par les enquêteurs.
"Des témoins ont fait plus ou moins référence à une demande d'argent pour soutenir une cause terroriste, sans véritables menaces de violence à l'égard des personnes présentes", a-t-on poursuivi de même source".
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Raphaël Enthoven, Airbnb et la morale de l’esclave
Quand on veut tuer son chien, plus besoin de dire qu’il a la rage : il suffit de le traiter de facho.
Dans un entretien donné à FigaroVox le 28 juillet dernier, Raphaël Enthoven considère que « notre époque est celle de la contamination de la vertu par le ressentiment ». Lecteur de Nietzsche et de sa morale de l’esclave, le professeur de philosophie passe les bons sentiments au détecteur de mensonges. Il en serait de la morale comme de ce masque impeccable qui dissimule un faciès vérolé : plus on l’exhibe, plus ce qu’il couvre semble vicié.
Pire, ce masque serait en plus accusateur : il disqualifie le contradicteur d’une pichenette moralisatrice. « La morale est aussi, désormais, l’arme de tous ceux qui, faute de déconstruire un argument, choisissent de le récuser en le présentant comme méchant », poursuit le professeur. Quand on veut tuer son chien, plus besoin de dire qu’il a la rage : il suffit de le traiter de facho.
Ainsi, la morale de grimage et le prêt-à-aimer ne serviraient en réalité qu’à alimenter l’esprit de revanche de groupes militants, animés par un ressentiment aigu à l’endroit d’un monde censé les avoir brimés. Pour Raphaël Enthoven, cette vertu trompeuse atteindrait son plus haut degré d’imposture avec l’idéologie antiraciste. À l’intérieur du milieu associatif, le professeur affirme :
« L’antique racisme s’est trouvé un puissant allié chez ceux qui croient lutter contre l’injustice en imposant l’injustice inverse, à l’image d’un antiracisme dévoyé qui culmine dans des réunions non-mixtes où les blancs sont exclus. La différence entre les deux intolérances, c’est que la seconde (grisée par le rêve d’un monde où la non-mixité deviendrait superflue, tant les gens s’aimeraient enfin) se vit comme un remède à la première, alors qu’elle est son reflet. »
Cependant, si la vertu est en effet bien souvent l’arme des revanchards, elle est surtout brandie par nos élites politiques et économiques à l’endroit desquels le professeur de philosophie semble d’une grande indulgence. La moraline, avant d’être le tour de passe-passe des humbles, est surtout la magnifique machine, savamment huilée, de l’hyper-classe mondialiste. Dans le milieu artistique, elle est le carton d’invitation qui ouvre au grand banquet. En politique, la promesse de la bienveillance de toute la classe journalistique. Dans la sphère économique, la face présentable du cynisme le plus crapuleux.
Ainsi, Emmanuel Marill, le directeur France de Airbnb, dont l’entreprise chasse les Français les plus modestes des centres villes en les privant de logement par la hausse des prix de l’immobilier locatif, se félicite de sa nouvelle plate-forme intitulée Open Homes. En effet, depuis le 20 juin dernier, la société américaine permet à des hôtes de mettre gratuitement à disposition des chambres pour héberger demandeurs d’asile et réfugiés en France et dans le monde. Alors qu’il est accusé d’une indécente optimisation fiscale, de concurrence déloyale et de l’épuisement de l’offre locative pour les étudiants et les travailleurs pauvres, le groupe jette à la face du monde, comme une bravade, sa vertu cosmopolite et sa morale solidaire, ouvrant grand aux migrations légales et illégales les portes des logements de France qu’il ferme aux Français les plus modestes. Histoire de se donner bonne conscience afin de mieux continuer son business pharaonique.
Raphaël Enthoven n’a pas tort lorsqu’il interroge la morale de l’esclave. Mais il ne faudrait pas oublier celle des maîtres. Par leurs grimaces philanthropiques, ils encaissent plus facilement les dividendes.
http://www.bvoltaire.fr/raphael-enthoven-airbnb-morale-de-lesclave/
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« Madame Hidalgo à Paris, un mélange d’inculture et d’idéologie »
Entretien avec Alexandre Gady
Sous des prétextes écologiques, sociaux, culturels, touristiques, nos édiles bradent l’âme et l’histoire de la capitale au profit des marchands du temple. Heureusement, une poignée de Parigots résistent…
Causeur. Vous êtes président de Sites & Monuments, la plus ancienne association de défense du patrimoine, et à ce titre vous avez engagé de nombreuses procédures contre la Ville de Paris. Pour quelles raisons ?
Alexandre Gady. Notre rôle, en tant qu’association nationale reconnue d’utilité publique, est de défendre au mieux le patrimoine naturel et bâti, notre bien commun, et dans le cas où celui-ci serait menacé, d’intervenir. Nos combats s’inscrivent dans le droit fil d’un héritage et d’une expertise plus que centenaire, puisque l’association a été créée en 1901. C’est un des bienfaits du système démocratique : les citoyens veillent ainsi à la bonne marche des affaires de la cité. Et comme rien n’est parfait en ce bas monde, la Mairie de Paris commet parfois des erreurs : nous essayons donc de l’aider à faire mieux.
Agir signifie forcément se battre : de quels moyens disposez-vous ?
Le pouvoir des associations est mince. Dans les années 1990, sous l’impulsion d’un jeune et brillant avocat, Olivier Chaslot (décédé en 2009), nous avons développé une activité alors rare dans les associations de défense du patrimoine, pour des raisons à la fois de moyens, mais aussi de culture : les procédures judiciaires.
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CLASH à l'AN 4/08 Emmanuelle MÉNARD fait hurler l'assemblée en dénonçant l'article 1 !
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Catastrophe économique au Venezuela ? Entre réalités et bobards…
À en croire les gazettes, l’expérience économique bolivarienne, portée à bout de bras par Hugo Chávez, serait donc catastrophique…
Vladimir Volkoff, qui s’y connaissait en matière de « désinformation » – c’est lui qui a forgé ce vocable -, aimait à dire que lorsqu’il y avait « unanimité médiatique », c’est que cette même « désinformation » n’était pas loin. Le défunt n’avait rien d’un gauchiste chevelu, étant à la fois chauve et royaliste, tendance trône et autel.
Voilà qui nous ramène donc au feuilleton vénézuélien. À en croire les gazettes, l’expérience économique bolivarienne, portée à bout de bras par Hugo Chávez, serait donc catastrophique ; la preuve par l’actuelle disette et une inflation battant des records. Indubitablement, tout cela est vrai aujourd’hui. Mais était-ce le cas hier ? Et les mêmes experts d’affirmer que la faute majeure d’Hugo Chávez consista à trop s’appuyer sur la manne pétrolière. Fort bien. Mais ses prédécesseurs procédaient-ils autrement ?
Là où ces deux politiques diffèrent, c’est que lorsque cette rente de situation ne profitait qu’à quelques oligarchies locales (blanches exclusivement), Chávez décida d’en faire aussi profiter le peuple (de race indienne, principalement). Pour ce faire, il lui fallait reprendre le contrôle de ce secteur éminemment stratégique, ainsi que quelques autres. Vincent Lapierre, auteur d’un passionnant Hugo Chávez, la patrie au cœur, s’en explique dans les colonnes de la dernière livraison du mensuel Éléments :
« Pour parvenir à récupérer le contrôle de la manne pétrolière, Chávez a dû affronter les plus grandes puissances de la planète, c’est même pour ces raisons qu’il a été renversé en 2002. Il a ensuite tenté de redistribuer cet argent, ce qu’il appelait “semer le pétrole”. Mais il a été confronté à des barrières institutionnelles lourdes à cause desquelles l’argent a été en partie gaspillé, dissipé à plusieurs niveaux de distribution. »
Et Vincent Lapierre de reconnaître sans ambages :
« Le grand échec de Chávez dans le domaine industriel est de ne pas être parvenu à sortir du modèle mono-exportateur de pétrole. Quand il est arrivé au pouvoir en 1998, il s’est trouvé à la tête d’un système dans lequel, depuis un siècle, tous les gouvernements, droite et gauche confondus, avaient fait le choix de se concentrer sur la ressource pétrolière. Il souhaitait sortir de cette dépendance, ce à quoi il ne parviendra pas. »
Il est un fait qu’on ne saurait créer une classe moyenne de toutes pièces et susciter la naissance d’un tissu industriel de petites et moyennes entreprises d’un simple claquement de doigt.
Telle était pourtant l’ambition d’Hugo Chávez, rappelle Vincent Lapierre : « Le socialisme du XXIe siècle préconise la nationalisation des trusts qui commandent aux secteurs stratégiques de l’économie nationale tout en promouvant l’initiative privée à l’échelle des individus. Dans cette vision, il est important que l’État soit propriétaire des télécommunications, du secteur pétrolier ou de l’industrie lourde comme il est important que le boulanger soit propriétaire de son four à pain. On est donc plus proche d’une société de petits producteurs indépendants sur le mode de la théorie proudhonienne que d’un ultra-étatisme socialiste ! »Fondamentalement, le général de Gaulle ne raisonnait pas autrement…
Malgré cette réussite socio-économique en demi-teinte, les résultats furent néanmoins au rendez-vous. De 1998 à 2008, le taux de chômage passe de 11,3 % à 7,8 %, tandis que 2,9 millions de nouveaux emplois voient le jour, alors que la proportion d’emplois dans l’économie informelle tombe de 54,6 % à 48,2 %. Mieux : si l’on en croit le Center for Economic and Policy Research, laboratoire d’idées basé à Washington, le PIB corrigé de l’inflation double entre 2003 et 2008, soit une croissance annuelle de 13,5 %. Toujours selon les mêmes sources, cette croissance provient essentiellement du secteur non pétrolier, et le secteur privé a crû plus rapidement que le secteur public.
Vu des États-Unis, fidèles à leur traditionnelle doctrine Monroe, édictée en 1823, voulant que les États du Sud du Rio Grande ne puissent bénéficier de la moindre velléité d’indépendance politique, tout en étant relégués au niveau de vassaux dociles, tout cela était évidemment inacceptable. Axiome fort bien résumé par Noam Chomsky, l’un des plus grands intellectuels américains : « Washington est bouleversé par l’idée que les ressources du Venezuela puissent être utilisées pour les gens de ce pays. Les ressources de ce pays doivent être utilisées pour nous. »
Tout est dit.
http://www.bvoltaire.fr/catastrophe-economique-venezuela-entre-realites-bobards/
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Emmanuel Macron est moins populaire que Trump
La cote de popularité d'Emmanuel Macron chute très lourdement, passant de 43% d'opinions à 36% en un mois. C'est moins que Donald Trump, qui oscille entre 36 et 40% d'opinions favorables.
Cet effondrement de 7 points conclu un mois de juillet riche en couacs pour le chef de l'État : baisse du budget de la Défense, départ du chef d'état-major des armées, baisse des APL, cacophonie à l'Assemblée, communication hasardeuse (la meuf is dead...)...
Les choses ne sont guère plus réjouissantes pour le Premier ministre Edouard Philippe, qui voit en effet sa cote baisser de 2% pour arriver à 37% d'opinions favorables, dépassant d'une courte tête celle du locataire de l'Elysée.
La baudruche des médias se dégonfle. Avec deux mois de retard hélas.
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Facebook a censuré 70,000 comptes critiquant Emmanuel Macron pendant les élections présidentielles
BREIZATAO – POLITIKEREZH (28/07/2017) En avril dernier, Facebook avait annoncé la suppression surprise de 30,000 comptes en France qui publiaient « du spam, de la désinformation ou d’autres contenus trompeurs ».
Une décision opaque et unilatérale qui a très souvent touché des comptes orientés à « droite » regroupant des critiques de l’immigration, de l’islamisme, du multiculturalisme, etc. Nombreux sont les utilisateurs du réseau qui, depuis plusieurs mois, ont ainsi vu leurs comptes supprimés sans préavis alors qu’ils animent des pages identitaires.
Une politique qui a par exemple frappé le Youtubeur Majid Oukacha, très critique de l’islam.
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La bombe et le coup de poing
Georges Michel Boulevard Voltaire cliquez ici
Elle est à la une de tous les journaux : Laurianne Rossi, députée LREM des Hauts-de-Seine, après avoir été agressée dimanche matin sur le marché de Bagneux alors qu’elle distribuait des tracts en soutien de la politique d’Emmanuel Macron. Un homme, visiblement hostile à cette politique, a assené un violent coup de poing à la tempe de la jeune femme, qui a été « sonnée, un peu choquée », pour reprendre ses propres mots. À l’heure où ces lignes sont écrites, l’individu doit être jugé en comparution immédiate.
Rattrapé par des militants et des commerçants, l’agresseur a été « interpellé quasiment immédiatement », relate Le Figaro, confirmant « une source proche de l’enquête à l’AFP ». On notera que le prédicat de « présumé », qui affuble quasi systématiquement, par exemple, les terroristes islamistes pris en flagrance avec la ceinture d’explosifs autour du torse, n’a pas été accordé par les médias à cet agresseur…
L’ensemble de la classe politique a condamné, à raison, ce geste. La jeune députée ne semble d’ailleurs pas en avoir rajouté dans ses déclarations à la presse et n’a pas joué sa mijaurée : « Est-ce un coup de folie ou avait-il ça en tête ? Je ne sais pas du tout. » On saluera même sa lucidité sur l’état psychologique de notre pays lorsqu’elle déclare au micro de BFM TV : « Cet acte révèle un sentiment d’exaspération chez les citoyens et les citoyennes. »Sentiment d’exaspération qui n’excuse pas le geste, évidemment. « Ça doit nous interpeller sur les violences auxquelles, aujourd’hui, doivent faire face les élus de la République », a-t-elle aussi déclaré. Sans minimiser cette agression, on pourrait avancer qu’elle s’inscrit peut-être tout simplement dans cette violence quotidienne que, bien souvent, l’on drape pudiquement et, en même temps, impudiquement dans ce fameux « sentiment d’insécurité ». Ça doit peut-être aussi interpeller quelque part sur les violences auxquelles, aujourd’hui, doivent faire face des millions de citoyens de la République…
Quelques heures avant, à Marseille, une bombe explosait devant le local de l’Action française. « Peu de dégâts, quelques murs noircis, pas de blessés », rapporte Le Parisien, qui ajoute : « L’organisation et ses militants ont été impliqués dans diverses bagarres et escarmouches ces dernières semaines dans la cité phocéenne. » Si vous voyez ce que je veux dire… La Provence, elle, avance prudemment sur le sentier des supputations : « Pour rappel, depuis des mois la tension monte entre ces souverainistes et les militants d’ultra gauche du quartier, sans qu’on puisse dire si cet acte s’inscrit dans ce conflit latent. » Les responsables de l’Action française qui, par définition, n’ont pas la chance d’être républicains et encore moins d’être élus, n’ont pas eu droit à leur petite interview télévisée, et encore moins au moindre tweet de soutien de la classe politique, pourtant prompte à dénoncer la violence.
On se souvient des permanences du Parti socialiste qui avaient subi, en 2016, des actes de vandalisme à répétition à travers tout le territoire, au moment du débat sur la loi Travail. Libération s’était même fendu d’un papier sur ce sujet dans lequel il était convenu de s’apitoyer sur l’indifférence des citoyens à l’égard des militants socialistes. « Là, c’est notre frigo qui a pris les balles, mais ça aurait pu être n’importe lequel d’entre nous en train de s’y servir », dénonçait l’un d’eux. Un autre, responsable local : « Une cinquantaine de militants sont venus coller des autocollants, mais ils n’étaient pas agressifs. C’est la ligne rouge. Déjà avec les effigies de personnes du gouvernement auxquelles ils ont mis le feu, j’étais choqué, autant comme citoyen que comme politique. C’était symbolique mais violent. »
Et une bombe, c’est symbolique ou c’est violent ?
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Esprit et pratique de résistance
Les espoirs suscités par des événements politiques électoraux (Brexit, retour à la promotion des intérêts économiques américains avec Trump, poussée de partis eurocritiques et souverainistes) ont laissé place à un certain désenchantement. Trump est englué par la capacité de nuisance de la classe politique et de « l’Etat Profond, néoconservateur, impérialiste, appuyé par les lobbies militaro-industriels et l’oligarchie financière globaliste ». Le lynchage médiatique permanent et outrancier, qui devient presque ridicule, des medias en sont le relais. Le Brexit n’avance guère mais on voit bien que pour les conservateurs anglais, qui accumulent revers sur bourdes, l’essentiel est de faire croire qu’ils avanceront sur un dossier interminable dont la classe politique européenne, soumise à des forces centripètes , antifédéralistes et anti souverainistes, ne veut rien entendre. Quant à la France, un putsch médiatico-politique a imposé un candidat surgi de nulle part, fils spirituel du président Hollande failli, qui s’appuie sur une majorité improbable d’amateurs et de bobos béats mais qui vont donner les pleins pouvoirs à l’américano-européen Macron, dont le Moi est aussi gonflé que l’agité Sarkozy.
L’opposition, Le Pen, Dupont-Aignan, Mélenchon ont été rendus inaudibles et marginalisés au Parlement, ce qui est de mauvaise augure pour la démocratie citoyenne et de proximité. Marine Le Pen a tout fait pour se couler dans le moule du politiquement correct, avoir accès aux medias, quitte à purger son mouvement des militants de conviction, mais elle s’est fait piéger et a servi d’épouvantail à pigeons. Elle restera toujours « diabolique » pour le Système, sous l’influence de la gauche moraliste et de religion multiculturaliste totalitaire qui ne tolèrent que la pensée unique. Son désir de sortir de l’euro, légitime et souhaitable, a été utilisé comme un boomerang qui s’est retourné contre elle car sa clientèle électorale naturelle a craint pour ses retraites. Elle a laissé de côté la critique des flux migratoires imposés par ceux (les perce-frontières, l’économie globaliste, les redistributeurs de richesses clientélistes, les profiteurs de l’économie parallèle et criminelle) qui en tirent profit ou croient, les grands naïfs, en l’impact « christique » ou révolutionnaire, selon les goûts, de l’arrivée massive de migrants économiques.
La priorité est là. Rester autonome, garantir la souveraineté économique et agricole, contribuer à un modèle de décroissance raisonnable et antiglobaliste. Maintenir l’accès à des informations pluralistes, développer l’esprit critique, le droit à penser différemment sans se faire criminaliser ou psychiatriser. Tirer la prise de l’information en flux continu (amplifié par le numérique) qui modèle opinion et pensée, démotive, conditionne sans alternative.
La résistance au modèle de l’imposition migratoire inéluctable, où l’on fait croire à l’aspect « humanitaire ou rédempteur » du trafic d’esclaves moderne, l’obligation de laisser entrer et de répartir à partir du ventre mou de l’Union européenne (Grèce, Italie) est fondamentale. On ne réglera pas les problèmes écologiques en déplaçant des millions de personnes, on ne pourra pas aborder la décroissance si l’économie continue d’attirer forces de travail à concurrence déloyale, consommateurs ou futurs assistés, ou bénéficiaires de l’économie parallèle en masse, soit-disant pour sauver les retraites. L’Etat n’est plus souverain et ne défend plus les intérêts des autochtones ou des citoyens intégrés dans la communauté de destin. On peut voir à quel point le bateau européen identitaire, qui voulait mettre son nez dans les détails du trafic idéologique et économique de la migration imposée a dérangé. La priorité du Système et de ses pit-bulls, antifas d’opérette et journalistes qui mordent tout ce qui bouge en dehors de leur pensée unique, est d’empêcher une source d’information alternative qu’ils criminalisent en accusant, c’est un comble, de « fausse nouvelle ». Il faut s’organiser soi-même, créer des liens de solidarité, créer des structures de proximité autonomes, promouvoir les valeurs d’enracinement, de démocratie de proximité, du localisme. Voter pour les partis du Système ne suffira pas.
Dominique Baettig ancien conseiller national, militant souverainiste
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2017/08/02/esprit-et-pratique-de-resistance.html