magouille et compagnie - Page 1613
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Le Halal se porte bien - Journal du jeudi 1 juin 2017
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La double épine Ferrand-Sarnez, premier couac d'un quinquennat qui commence mal...
« Que diable allait-il faire dans cette galère ? », se lamente Géronte, dans Les fourberies de Scapin. On peut rapprocher la situation de ce pauvre Géronte de celle du duo Macron-Philippe, empêtrés, enferrés avec lui, dans l'affaire Ferrand, leur protégé.
Sauf que, dans le cas de cette protection politiquement incompréhensible, nul ne songe à gruger Macron-Philippe, ni de cinq-cents écus ni de quoi que ce soit : ce sont eux-mêmes, eux seuls, qui se sont d'abord fourrés dans ce guêpier, dont même les journalistes commencent à dire qu'il peut leur coûter cher aux prochaines élections, en terme de sièges; et ce sont, ensuite, toujours eux, tout seuls, qui se sont obstinément et absurdement cramponnés à un soutien insensé, soutien qui confine, les jours passant, à de l'autisme pur et simple.
Ce mercredi 31 mai, sur BFM, un commentateur estime à cinquante le nombre de sièges que pourrait perdre En Marche à cause de l'effet dévastateur de « l’affaire », et pense qu’En Marche pourrait perdre ses chances d'obtenir la majorité absolue, devant se contenter d'une majorité relative. Certes, tout cela, ce ne sont que des pronostics et des plans sur la comète : en somme, du verbiage et des propos d'antenne. Et nous sommes à plus d'une semaine des élections : tout ce qui se passe depuis janvier étant tellement « nouveau », et fou, tout peut arriver d'ici un peu plus de dix jours. Mais, justement : Macron et Philippe devraient s'en inquiéter, plutôt que de soutenir l'un des leurs comme ils le font, c'est-à-dire comme la corde soutient le pendu.
D'ailleurs un sondage, publié ce même mercredi 31 mai, montre que 7O% des Français souhaitent la démission de Richard Ferrand. Même dans « sa » province de Bretagne. Il faut dire que ses propos - rappelant ceux d'un certain Emmanuel Macron, sur les employées « illettrées » de GAD - ont été d'une rare maladresse (ou d'un rare mépris, c'est selon) : « Je vous invite à aller faire un tour en Centre-Bretagne. Ce n’est pas simple de trouver un jeune, volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, allez sur internet » (là, le ministre parlait de l'emploi de son fils). Les Bretons, qui votent tant à gauche, n'ont pas bonne presse, soit dit en passant, dans les allées du pouvoir, et leur « dévouement » électoral ne semble guère payé de retour !
Mais il y a une autre épine que celle de ce pauvre Ferrand : c'est l'épine Sarnez... et Bayrou ! Mais oui, Bayrou. Le sondage dont nous parlions à l'instant montrait également que 65% des Français souhaitent la démission de Marielle de Sarnez. Son « affaire » à elle, après tout, c'est son problème, mais qu'est-ce qu'il a pris à ce pauvre Bayrou de retweeter sur son compte officiel - es-qualité, donc, de Ministre de la Justice, de Garde des Sceaux, s'il vous plaît... - le tweet virulent de Marielle de Sarnez, en réponse aux accusations dont elle fait l'objet ? Que Marielle perde ses nerfs, bon, franchement, ce n'est pas l'info du siècle. Mais que le Garde des Sceaux, très haut personnage du Gouvernement, lui emboîte presque immédiatement le pas, relaye complaisamment ses propos sur le compte officiel du Ministère, avant - s'étant rendu compte de l'énormité de la chose - de retirer son tweet, mais trop tard, car le mal était fait : voilà qui laisse pantois ! On dirait un gamin pris les doigts dans le pot de confiture ! A la faute, Bayrou ajoute le ridicule...
Voilà où on en est, aujourd'hui, mercredi 31 mai, dans cette seule et même campagne électorale qui dure, de fait depuis près de dix mois maintenant.
La seule chose que l'on puisse certainement affirmer, c'est que, finalement, ce n'est pas si bien parti que cela pour le quinquennat Macron, quoi qu'en ait pu en dire jusqu'à aujourd'hui, ici et là.
N'en prenons qu'un exemple : cette fameuse « loi de moralisation de la vie publique », dont on nous a rebattu les oreilles, et qui devait être comme une nouvelle naissance pour la classe politique, l'apparition d'une vie publique virginale et autres inepties du même tonneau. Eh ! bien, elle est reportée, et on sait déjà qu'elle sera « bidon », se limitant, pour l'essentiel à deux ou trois banalités : casier judiciaire vierge, pas plus de trois mandats successifs, interdiction d'employer un membre de sa famille : franchement, vraiment pas de quoi fouetter un chat, ou d'élire un ex-banquier de chez Rothschild comme président d'une république idéologique à bout de souffle...
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Ferrand-Sarnez : les taches de l'immaculée présidence Macron - Journal du mercredi 31 mai 2017
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ALERTE-Affaire Ferrand: le parquet de Brest ouvre finalement une enquête préliminaire
Le Télégramme annonce un revirement du parquet de Brest qui, face aux nombreux faits rapportés par la presse et les déclarations des acteurs du dossier, décide finalement d’ouvrir une enquête préliminaire.
Les investigations sont confiées à la direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes’
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«Macron Leaks»: les secrets d'une levée de fonds hors norme
Pour financer sa campagne, Emmanuel Macron a réussi à mobiliser près de 13 millions d’euros de dons en un temps record. Loin de l’image cultivée par En Marche! d’une campagne aussi spontanée que populaire, un puissant réseau de banquiers d’affaires a discrètement ouvert ses carnets d’adresses au nouveau président. Révélations.Mail du 13 février 2017 : « Comme vous l’observez, notre start-up continue de tracer son sillon ! Alors que nous allons entrer dans le “dur” dans les prochains jours, nous avons plus que jamais besoin de soutien. » La start-up en question n’est pas une entreprise comme les autres. Et l’homme derrière son clavier n’a rien d’un banal VRP. Christian Dargnat n’est autre que l’ancien directeur général de BNP-Paribas Asset Management, branche du groupe bancaire chargée de la gestion d’actifs. « Marcheur » de la première heure, il a tout lâché en avril 2016 pour organiser « à titre bénévole » le financement de la campagne de son ami Emmanuel Macron. Dargnat, c'est l'homme du coffre-fort. Pendant des mois, il a multiplié les rendez-vous discrets, les dîners confidentiels et les mails de relance pour les riches donateurs, en plein accord avec l'actuel locataire de l'Élysée.Ce courriel du 13 février est adressé au collectionneur américano-allemand Olivier Berggruen, une figure incontournable du marché mondial de l’art. Dès le lendemain, le riche New-Yorkais répond favorablement à la demande de Dargnat en promettant « de contribuer à 4 000 euros au mouvement et 4 000 euros au candidat ». Un virement est effectué deux jours plus tard : 8 000 euros en un message, voilà qui témoigne d’une redoutable efficacité.À l’image de cet échange, l’exploitation des milliers de mails et documents issus des Macron Leaks (voir Boîte noire) – ainsi que d’autres documents récupérés au fil de la campagne par Mediapart – permet de comprendre comment la garde rapprochée d’Emmanuel Macron a explosé les compteurs de dons entre avril 2016 et avril 2017 pour permettre à l’ancien ministre de François Hollande d’accéder au pouvoir, un an à peine après la création de son propre mouvement. À l'extérieur, Dargnat et les membres de l'équipe Macron ont tout fait pour démentir l'image du candidat des affaires, préférant insister sur l'afflux de petits dons. En réalité, c'est bien une camarilla de banquiers d’affaires qui a pris en main cette levée de fonds hors norme, mobilisant tous azimuts ses réseaux et carnets d’adresses au service du combat de l'ovni politique Macron.Cette stratégie s’est appuyée sur un raisonnement simple, résumé dans un court message de M. Dargnat en septembre 2016, alors que Macron vient juste de quitter le gouvernement : « Quand on sait que les dépenses de campagne présidentielle sont limitées à 22 millions d’euros et que nous pourrions contracter un prêt bancaire (à hauteur de 9 millions) remboursé si le candidat dépasse le seuil des 5 % aux élections, il nous reste donc à “trouver” 13 millions », expose l’ancien banquier. En clair, calcule-t-il, « si l’on arrondit à 10 millions le budget à trouver, il faut donc obtenir des dons de 1 333 personnes à 7500 € chacune [le plafond autorisé pour le financement d’une campagne – ndlr] ».En réalité, c'est dès le printemps 2016 que les plus fidèles soutiens d’Emmanuel Macron se sont discrètement activés pour organiser de façon méthodique la mobilisation de riches contributeurs. Emmanuel Macron est encore à Bercy, mais il veut déjà tout faire pour se présenter à la présidentielle. Une véritable « task force » s’organise alors autour de Christian Dargnat, le président de l’association de financement d’En Marche! (AFCPEM). Dans cette petite équipe soudée, on trouve Emmanuel Miquel, capital-risqueur chez Ardia et trésorier de la même association, mais aussi deux de ses anciens camarades de HEC : Stanislas Guerini, directeur de l’expérience client chez Elis, délégué du mouvement à Paris et aujourd'hui candidat aux législatives dans la capitale ; et Cédric O, un jeune directeur d'usine du groupe Safran, ancien du cabinet de Moscovici à Bercy. Cédric O, garçon discret qui fuit les médias, a endossé le costume de mandataire financier de la campagne, dont il est un des couteaux suisses les plus efficaces. -
Lyon : INTERVENTION DE LA POLICE POUR COUPER L'ELECTRICITE AU BASTION SOCIAL
Dernière nouvelle : Intervention de la police équipée de boucliers anti-émeute, gazeuses et de flashballs également accompagnée d'agents EDF pour couper l'électricité au Bastion social cliquez ici (ce qui est totalement illégal puisque les occupants ont un contrat légal).
La police française, incapable de déloger les squatters immigrés et les dealers des quartiers, se montre, une fois de plus, beaucoup plus zélée lorsqu'il s'agit de s'en prendre à la résistance patriotique...
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Pendant les élections, la conquête musulmane s’intensifie
Le titre du dernier édito nous a valu trois jours de suspension sur facebook. Donc, forcément, une pénalisation sur les réseaux sociaux, et donc sur nos taux de visites. Nous avions osé : « Plus il y aura de migrants, plus il y aura de meurtres, de viols et d’attentats ». Cela paraît pourtant évident, non ? Espérons que cette fois, avec ce titre, nous allons passer entre les gouttes.
Il reste quinze jours avant le premier tour des élections législatives. De nombreux commentateurs estiment que le parti créé par Emmanuel Macron devrait confirmer la victoire de son candidat aux présidentielles. Les pronostics vont bon train sur le nombre de députés que parviendront à obtenir les socialistes, les Républicains, le FN et les Insoumis.
Par contre, nul n’évoque la pression musulmane qui s’exerce, quotidiennement, sur cette élection, dans un contexte où 92 % de disciples d’Allah ont voté pour le nouveau président, au deuxième tour, quand, au premier tour, 37 % avaient voté Mélenchon, 24 % Macron et 17 % Hamon. Nous allons donc pallier cette carence.
Elle s’exerce d’abord par le nombre de candidats qui sont présentés ouvertement par des partis de l’étranger. Ainsi, le Parti Egalité Justice, soutenu par Erdogan, a trouvé 51 candidats à ces législatives.
Faut-il rappeler que lors des ces meetings en France, le dictateur turc avait encouragé ses nombreux compatriotes à utiliser les droits démocratiques français, à se servir de toutes les possibilités offertes par la double nationalité, à ne surtout pas s’intégrer, et à utiliser les élections démocratiques françaises pour mieux imposer les codes de l’islam à la société française. Dans cet esprit, il avait recommandé aux femmes de faire cinq enfants.
Il y a également le nombre de candidates voilées, comme Hanan Zahouani, Hulva Salin, Sandra Fourastier et quelques autres…
http://ripostelaique.com/non-hanan-zahouani-vous-ne-ferez-pas-entrer-le-voile-a-lassemblee.html
http://ripostelaique.com/mantes-hulya-salin-candidate-voilee-au-service-derdogan-ne-passera-pas.html
Même si, parfois, la pudique voilée est surprise en tenue fort indécente, fort incompatible avec les règles fixées par Allah…
Et puis il y a celles qui ne se présentent pas voilées, mais qui mettront le voile à la première occasion, comme Latifa Chay, candidate Macron…
Macron fait encore plus fort, puisqu’une islamiste, Fella Meslem, battue aux élections algériennes, est recyclée candidate de En Marche en France…
http://ripostelaique.com/les-algeriens-nont-pas-voulu-de-fella-macron-la-propose-aux-francais.html
Et puis il y a l’Union Démocrates des Musulmans de France (UDMF) qui, après avoir fait croire qu’ils postulaient à la présidentielle, nous lance ses candidats aux législatives, parmi lesquelles la convertie de service, une nommé Sandra Fourastier, âgée de 21 ans. Et, pourquoi se gêner, ces braves gens ajoutent un croissant musulman dans le drapeau français. La prochaine étape, on remplace le bleu par le vert ?
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Quand la mairie de Paris parraine un festival interdit aux Blancs !
Il se déroulera du 28 au 30 juillet dans un local du XIe arrondissement mis à disposition par la mairie de Paris.
Un petit jeu comme dans l’enfance, ça vous tente ?
Voilà… On dirait qu’on aurait créé un festival, le « Svastika Festival », du nom de ce symbole universel qui, en sanscrit, signifie « ce qui apporte la bonne fortune, ce qui porte chance ».
On aurait demandé une salle à la mairie de Paris pour abriter cet événement « caucaso-féministe militant ». On proposerait là des tables rondes sur le racisme ou encore le sexisme contre les femmes blanches. Et ce serait interdit aux hommes et aux femmes noires.
N’importe quoi ! Je ne vous le fais pas dire : c’est idiot.
Impensable, totalement illégal, tombant sous le coup de la loi Gayssot qui stipule, dans son article 1, que « toute discrimination fondée sur l’appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion est interdite ». D’ailleurs, le mot « race » lui-même a été extirpé le 16 mai 2013 de la législation française, supprimé de 9 codes et 13 lois françaises. Hollande avait aussi promis de l’arracher de notre Constitution comme on arrache une molaire enclavée, mais il n’a pas eu le cran d’aller jusque-là…
Le Svastika Festival n’existe pas, mais le Nyamsapo Festival, si. Il se déroulera du 28 au 30 juillet dans un local du XIe arrondissement mis à disposition par la mairie de Paris.
Il est organisé par Mwasi, une « association racialiste » (sic) qui a pour objet d’« encourager les femmes noires à être actrices de leur émancipation et leur autodétermination ».
Comme la svastika, le nyamsapo est un symbole. C’est, chez les Akans (un peuple d’Afrique de l’Ouest), le nœud de la sagesse, de l’ingéniosité, de l’intelligence et de la patience.
Pourquoi le Nyamsapo Festival n’aurait-il pas lieu, me direz-vous ? Eh bien, parce qu’il est absolument contraire à nos principes républicains et à la loi française. Il sera ainsi divisé entre un « espace non mixte femmes noires (80 % du festival) », un « espace non mixte personnes noires », un « espace non mixte femmes racisées » et, enfin, un « espace ouvert à tous », nous dit le programme. Pour résumer d’une phrase : c’est interdit aux Blancs. Même aux Blancs crétins des Inrocks qui racontent : « Nous avons souhaité nous rendre à une de leur (sic) réunion (sic) afin de les rencontrer. Elles nous ont alors poliment refusé l’accès, sous motif que leurs événements internes ne sont réservés qu’aux femmes afro-descendantes. »
Parenthèse : c’est quoi, des « femmes racisées » ? Est-ce que moi, par exemple, qui me suis un certain nombre de fois fait traiter de « putain de ta race », je suis une femme racisée ? Et pour les « afro-descendantes », où est-ce que ça commence et où est-ce que ça finit, parce qu’entre Obama et feu le roi Tutu du peuple Akan, le nuancier est large…
Le Front national s’est élevé contre ce scandale par la voix de son conseiller régional Wallerand de Saint-Just, et la LICRA et SOS Racisme lui ont emboîté le pas ; c’est dire…
Anne Hidalgo d’ouvrir alors les yeux, le 28 mai : « Je demande l’interdiction de ce festival. Je vais saisir le préfet de police en ce sens. » « Je me réserve également la possibilité de poursuivre les initiateurs de ce festival pour discrimination. »
Avant de les refermer le 29 au matin : « À la suite de mon intervention ferme hier auprès des organisateurs, une solution claire a été établie. » « Le festival organisé dans un lieu public sera ouvert à tous. Des ateliers non-mixtes (sic) se tiendront ailleurs, dans un cadre strictement privé. »
Bref, et « concrètement », comme le dit Breizh Info, « Anne Hidalgo vient tout simplement d’autoriser l’apartheid dans les lieux privés de la capitale ».
Pendant ce temps, le journal Le Monde réclame « plus de diversité » au sein du gouvernement…
http://www.bvoltaire.fr/mairie-de-paris-parraine-festival-interdit-aux-blancs/
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Quand l’Assemblée nationale ne respecte pas le Code du travail
Le scandale est levé par l’hebdomadaire Minute dans son numéro daté d’aujourd’hui : l’Assemblée nationale ne respecte pas le Code du travail et les assistants parlementaires des députés qui vont être battus aux élections législatives sont inquiets pour leur avenir. Vont-ils devoir aller aux prud’hommes ? Voici, exceptionnellement, l’intégralité de cet article.
C’est une de ces histoires absurdes, comme seule la France peut en inventer. A l’Assemblée nationale, le lieu où l’on écrit et vote les lois, on ne respecte pas la loi ! Ce sont 1 200 collaborateurs parlementaires qui vont en faire les frais…
Collaborateur parlementaire : dans les couloirs de l’Assemblée, on dit un « collab’ ». Le grand public les a découverts avec Pénélope Fillon. Dans la réalité, les salaires sont moins confortables, les bureaux parisiens des députés et leurs permanences parlementaires moins agréables que le manoir de Beaucé et le travail du « collab’ », plus fastidieux et, surtout… plus réel.
Juridiquement, ces collaborateurs parlementaires – dont la liste est intégralement disponible sur le site de l’Assemblée – sont employés directement par le député. Celui-ci peut donc être comparé à un chef d’entreprise, responsable d’une petite PME. Chaque député a son numéro de Siret, paye ses charges patronales et salariales, etc. Une comparaison qui en fait hurler certains. Ainsi, pour Marie-Françoise Clergeau, député socialiste nantaise, questeur de l’Assemblée – et donc responsable des services administratifs –, « le député-employeur n’est pas considéré comme une entreprise soumise aux mêmes règles du Code du travail ». Elle-même emploie quatre collaborateurs, dont… sa fille.
Député battu, collab’ au chômedu
Quoiqu’il en soit, et parce qu’on ne devient pas député pour faire de la paperasse, la quasi-totalité d’entre eux a signé, en début de mandat, une délégation de gestion aux services de l’Assemblée nationale. Une facilité dont ils auraient eu tort de se priver. Résultat, ce sont ces services administratifs de l’Assemblée qui payent les petites mains des députés. Jusqu’ici, tout va bien. C’est après que ça se gâte, à la fin du mandat.
En effet, c’est bête à dire mais un mandat électif dépend… des élections, donc des électeurs. Et les élections, on peut les perdre. Résultat, si le député sortant n’est pas réélu ou ne se représente pas, il doit donc licencier son collaborateur parlementaire. Là où ça se complique, c’est pour déterminer le motif du licenciement…
Pour l’intersyndicale (de la CGT à la CFTC) des assistants parlementaires – reçue par Myriam El Khomri, quand celle-ci était encore ministre du Travail –, le motif du licenciement est évidemment économique. L’entreprise « député » ferme : le licenciement est donc économique.
Mais pour les services de l’Assemblée, le motif du licenciement est forcément… personnel. Pire, il semble être interdit de licencier un collaborateur pour motif économique.
Résultat, le nouveau chômeur voit donc son indemnité passer de 75 % à 57 % de son salaire brut ! Une paille… qui ne tient pas devant les prud’hommes.
Pour les prud’hommes, l’Assemblée a tort !
Comble de cette affaire, la jurisprudence dit exactement l’inverse de ce que prétendent les services de l’Assemblée nationale. Julien Aubert, député LR du Vaucluse, en a fait les frais. Fin 2016, il licencie une de ses collaboratrices, suite à la fermeture de sa permanence d’Apt. Sur les conseils des services de l’Assemblée, le député évoque alors un licenciement pour motif personnel. La dame ne l’accepte pas, va aux prud’hommes d’Avignon et obtient son licenciement économique. Pour les juges, les services de l’Assemblée ont tort ! Ce qui ne fait pas le meilleur effet quand on sait que les députés sont sensés écrire et voter la loi.
Reste qu’aujourd’hui, les collaborateurs parlementaires licenciés dans un mois ne savent toujours pas à quelle sauce ils vont être mangés…
D’un côté, on imagine mal les milliers de collab’ laissés sur le carreau attaquer leurs patrons respectifs aux prud’hommes. Qui plus est dans ce monde politique, où tout est une affaire de réseaux, de copinage, voire même de famille… De l’autre, on ne voit pas non plus comment l’Assemblée nationale va pouvoir continuer longtemps à s’asseoir ainsi sur le droit du travail.
Dura lex, sed lex. Ce n’est pas à un député qu’on va apprendre cela.
L. H.
Article paru dans Minute n° 2824 daté du 31 mai 2017
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Au FN, Florian Philippot s'exerce au putsch. Avec succès
C'est raconté dans Minute :
"[...] Le 15 mai dernier, Nicolas Bay, secrétaire général du FN, présente à la presse, au siège du parti, à Nanterre, les candidats officiellement investis par le parti. Parmi eux figure la candidate qui portera les couleurs du FN dans la 4e circonscription de Saône et Loire, Nathalie Szych. Quasiment au même moment, la grande copine de Florian Philippot, Sophie Montel, présidente du groupe FN-Les Patriotes en Bourgogne–Franche-Comté et vice-présidente des Patriotes, l’association nouvellement créée par Philippot, annonce à Nathalie Szych... qu’elle ne sera pas candidate ! Et Philippot s’offre le plaisir d’annoncer à la presse locale que le candidat sur la 4e circonscription sera Maxime Thiébaut, vice-président des Patriotes lui aussi et transfuge de Debout La France dont il était responsable régional. Pour enfoncer le clou et rendre la décision publiquement irrévocable, il annonce de surcroît sa présence à un meeting en Saône et Loire pour soutenir l’ensemble des candidats.
Nicolas Bay s’est-il trompé ? Evidemment pas. Dans la liste des candidats établie par le secrétariat national aux élections, c’est bien le nom de Nathalie Szych qui apparaît. Et pour cause : elle a été dûment désignée par la commission nationale d’investiture – dans laquelle siège d’ailleurs... Sophie Montel. Nathalie Szych est furieuse et Nicolas Dupont-Aignan encore plus. Maxime Thiébaut était le directeur adjoint de cabinet du président de Debout la France et nul n’a pris la peine de le prévenir qu’il passait au FN – du moins chez Les Patriotes, ce qui n’est pas forcément la même chose –, ni qu’il allait être candidat aux législatives. Moyennant quoi Dupont-Aignan, qui en a déjà découvert beaucoup sur le fonctionnement du FN mais n’est pas au bout de ses surprises, n’imaginant pas qu’un tel acte puisse être le fruit d’une décision isolée, prend son téléphone, appelle Marine Le Pen et l’accuse de duplicité. Ambiance...
Très logiquement, c’est au tour de Marine Le Pen d’être furieuse. Du passage en force de son vice-président et de ses conséquences pour l’alliance FN-DLF aux législatives. Elle demande aux équipes de Nicolas Bay de veiller à ce que la candidature de Nathalie Szych soit bien déposée en préfecture et exige de Philippot qu’il bloque la candidature « flibustière ». S’en suit une réunion... surréaliste, qui va prendre les allures de commission nationale d’investiture extraordinaire – dans tous les sens du terme. Alors que plusieurs participants reprochent vertement son comportement à Florian Philippot, Marine Le Pen, nous assure un participant, « ne parvient pas à soutenir son regard » ni à s’associer aux reproches. « Elle a préféré se défouler sur Sophie Montel, qui bien entendu n’avait pas agi de son propre chef. » « On a été estomaqués », ajoute cette source qui tient à préserver son anonymat. Car en fait, cette fausse CNI – il faudrait, pour qu’elle soit valable, que Jean-Marie Le Pen y soit convoqué – a accouché de la décision... de faire riper Nathalie Szych sur une circonscription voisine et de confirmer le coup de force du tandem Philippot-Montel ! Il y en a tout de même qui font de la résistance passive car, au 29 mai, le site tout à fait officiel fnlegislatives.fr, « portail national FN des élections législatives », où l’éditorial est signé par Nicolas Bay, donnait toujours Nathalie Szych candidate sur la 4e de Saône-et-Loire et ignorait l’existence de ce Maxime Thiébaut.
Il n’empêche : le pu-putsch a réussi, les apparences sont presque sauves et Philippot peut réserver ses billets de train pour aller passer ses journées avec son nouveau camarade de jeux Maxime Thiébaut plutôt que de s’occuper de sa circonscription de Forbach. Ainsi la semaine dernière étaient-ils tous deux, chaperonnés par Sophie Montel qui semblait s’amuser comme une folle et en compagnie de quelques autres candidats philippotistes aux législatives dans des secteurs évidemment favorables, à la Foire comtoise de Besançon.
Quant à l’association Les Patriotes, lors de cette même réunion de crise, Marine Le Pen a tout de même demandé à Florian Philippot de s’abstenir de toute nouvelle initiative à ce sujet. Message reçu... zéro sur cinq. Dès le lendemain, Philippot lui-même communiquait publiquement un message détaillant les modalités d’adhésion à son association. Moralité : Florian Philippot aura réussi, en l’espace de quelques jours et grâce à un de ces bras de fer dont il a l’habitude, à violer le fonctionnement officiel des instances de son parti, prendre le risque d’une crise au sommet pour placer un ami très proche qui lui devra tout, affaiblir l’alliance historique avec Debout La France et imposer sa loi, une fois de plus, à Marine Le Pen ! [...]"
En attendant de lui prendre la place. Il ne faut pas se leurrer.