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magouille et compagnie - Page 1785

  • Crise céréalière : et si les aides allaient vraiment aux agriculteurs ?

    A l’heure où les annonces de plans de soutien aux agriculteurs se succèdent pour les intrants de la future campagne, philanthropie et pragmatisme ne semblent pas dicter ces opérations.

    Pauvres semeurs, payez pour eux !

    Ainsi, le Conseil régional d’Île-de-France accorderait une aide aux semences qui viennent des firmes, dénommées « semences commerciales » ou « semences certifiées » par rapport aux semences fermières.

    Imaginons une grande entreprise qui licencierait massivement et que l’on donne une aide aux supermarchés du secteur pour combler leurs baisses d’activité provoquées par le chômage ?

    Non, pour un bon usage de fonds publics – y compris des collectivités territoriales, l’OPG de la CR demande que les aides soient ciblées sur les agriculteurs eux-mêmes plutôt que détournées en faveur de leurs fournisseurs.

    De même, des systèmes d’aides sur les intrants de la nouvelle campagne sont en train de se mettre en place en collaboration avec les banques. La gestion en étant attribuée aux coopératives, ces aides seront délivrées à leur discrétion, aux agriculteurs de leur choix, pour des produits phytopharmaceutiques choisis par leurs soins à des prix non négociés. Autant dire que la marge de manœuvre de l’agriculteur sera très réduite.

    Et si on osait parler de solidarité ?

    Ce sont les agriculteurs qui subissent la crise ! Tout doit être mis en œuvre pour qu’ils bénéficient de 100 % des aides accordées.

    Les paysans constatent de manière amère que, même en période de crise, on les prend encore pour des bêtes à tondre !

    Installons une vraie solidarité entre les membres de l’interprofession céréalière de sorte que l’aval (coopératives et agro-alimentaire) vienne enfin et sans arrière-pensée en soutien de l’amont (les agriculteurs) !

    http://www.coordinationrurale.fr/crise-cerealiere-aides-allaient-vraiment-aux-agriculteurs/

  • Myriam El Khomry : le nouveau harki ?

    Il y en a qui doivent penser que la vie est trop belle et que la France va trop bien. Ce qui peut éventuellement expliquer la sortie de ce livre causant un assez joli scandale pré-automnal, Ils ont tué la gauche, de Pierre Jacquemain, ancien conseiller de Myriam El Khomry, ministre du Travail ayant bénéficié de ce douteux privilège consistant à défendre une loi portant son nom à son presque insu.

    De quoi s’agit-il ? Nos confrères de Metronews, ayant interrogé l’auteur, expliquent :

    Pierre Jacquemain raconte comment, selon lui, la ministre a été manipulée par son directeur de cabinet, Pierre-André Imbert, recruté par Manuel Valls pour “piloter” le projet de loi. “Le projet de loi Travail, c’est lui, à travers l’autorité de Manuel Valls et avec les mesures d’Emmanuel Macron.” Incisif, Pierre Jacquemain dresse le portrait d’une Myriam El Khomry paumée, qui taxe le Président “d’amateur” en “avalant la loi Travail sans la comprendre”.

    Pire, cette terrible phrase de Pierre-André Imbert, fidèle de Manuel Valls et de Michel Sapin, locataire de Bercy, tenue devant les journalistes des Échos et rapportée par ceux du Point : « Il faut s’en tenir à des éléments généraux de langage et ne pas entrer dans les détails. La ministre ne doit pas entrer dans la technicité de la loi. » Bref, « la » ministre est tenue pour une buse à laquelle il faut parler lentement en articulant bien, tout en évitant les mots trop compliqués. Plus féministe, on ne fait pas.

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  • Une dizaine d'enseignants fichés S suspendus de l'Éducation nationale

    Rappelons le scandale de la fiche S qui concerne des gens qui n'ont à priori pas nécessairement été condamnés pour leur action. On entre ici encore en plein dans le délit d'opinion. Rappelons évidemment si il en était besoin qu'il n'y a pas que des islamistes fichés S, mais aussi des militants de la droite nationale ou de la gauche radicale, des militants de clubs de foot... Encore une fois, on est en plein dans le règne de l'arbitraire et dans la volonté de mort sociale pouvant assez rapidement se retourner -si ce n'est déjà le cas, contre tout opposant au gouvernement
    La ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a confirmé que plusieurs agents ou professeurs avaient été suspendus « en vue d'une exclusion définitive ».
    Sur Europe 1 jeudi 25 août, la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud Belkacem a admis que plusieurs enseignants avaient été suspendus car ils étaient fichés S. Il s'agit d'«une dizaine de cas» nous indique vendredi le ministère. «Depuis janvier 2015, nos procédures et nos méthodes de travail entre ministère de l'Éducation nationale et ministère de l'Intérieur n'ont cessé de s'améliorer» a affirmé la ministre. «Les informations nous sont automatiquement transmises par le ministère de l'Intérieur et notre réponse est simple: suspension immédiate et procédure disciplinaire engagée (…) en vue d'une exclusion définitive». «Nous mettons tout en œuvre pour que les choses se passent le mieux possible», a dit la ministre.
    Les agents de l'Éducation nationale suspendus jusqu'à présent l'ont été parce qu'ils étaient fichés S et que «des faits tangibles font penser qu'ils peuvent être dangereux pour les élèves», précise l'entourage de la ministre.
    À la question «y-a-t-il des lycéens ou des collégiens fichés S?», la ministre a répondu: «Cela peut arriver aussi». C'était le cas par exemple du beau-frère de Chérif Kouachi Mourad Hamyd, lycéen fiché S depuis 2014. «L'Éducation nationale, que ce soit parmi les élèves ou les personnels, est représentative de l'ensemble de la société. Il ne faut pas s'étonner […] s'il y a des fichés S dans la société, qu'il y en ait chez nous», a expliqué la ministre.

    600 cas de signalements

    La circulaire du 29 juillet sur les mesures de sécurité dans les écoles et établissements scolaires évoquait «le suivi des élèves et personnels dans un processus de radicalisation». «Les autorités académiques seront informées par les préfets de tout signalement» concernant un enseignant ou un agent au contact avec des élèves, «afin de prendre des mesures appropriées». Pour les élèves soupçonnés de radicalisation, Najat Vallaud-Belkacem a rappelé le chiffre de 600 signalements de la rentrée 2015 au printemps 2016, donné précédemment.
    La fiche S est une sous-catégorie du fichier des personnes recherchées qui répertorie aujourd'hui les personnes potentiellement menaçantes pour la «sûreté de l'État». Pour rappel, il y a 20.000 fichés S en France. La présence de «fichés S» dans des secteurs sensibles ou des entreprises publiques revient souvent dans l'actualité. Le Parisien avait ainsi révélé que la RATP était l'une des entreprises qui employaient le plus de fichés.
    http://www.oragesdacier.info/


    Lu ici
  • Une dizaine d'enseignants fichés S suspendus de l'Éducation nationale

    Rappelons le scandale de la fiche S qui concerne des gens qui n'ont à priori pas nécessairement été condamnés pour leur action. On entre ici encore en plein dans le délit d'opinion. Rappelons évidemment si il en était besoin qu'il n'y a pas que des islamistes fichés S, mais aussi des militants de la droite nationale ou de la gauche radicale, des militants de clubs de foot... Encore une fois, on est en plein dans le règne de l'arbitraire et dans la volonté de mort sociale pouvant assez rapidement se retourner -si ce n'est déjà le cas, contre tout opposant au gouvernement
    La ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a confirmé que plusieurs agents ou professeurs avaient été suspendus « en vue d'une exclusion définitive ».
    Sur Europe 1 jeudi 25 août, la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud Belkacem a admis que plusieurs enseignants avaient été suspendus car ils étaient fichés S. Il s'agit d'«une dizaine de cas» nous indique vendredi le ministère. «Depuis janvier 2015, nos procédures et nos méthodes de travail entre ministère de l'Éducation nationale et ministère de l'Intérieur n'ont cessé de s'améliorer» a affirmé la ministre. «Les informations nous sont automatiquement transmises par le ministère de l'Intérieur et notre réponse est simple: suspension immédiate et procédure disciplinaire engagée (…) en vue d'une exclusion définitive». «Nous mettons tout en œuvre pour que les choses se passent le mieux possible», a dit la ministre.
    Les agents de l'Éducation nationale suspendus jusqu'à présent l'ont été parce qu'ils étaient fichés S et que «des faits tangibles font penser qu'ils peuvent être dangereux pour les élèves», précise l'entourage de la ministre.
    À la question «y-a-t-il des lycéens ou des collégiens fichés S?», la ministre a répondu: «Cela peut arriver aussi». C'était le cas par exemple du beau-frère de Chérif Kouachi Mourad Hamyd, lycéen fiché S depuis 2014. «L'Éducation nationale, que ce soit parmi les élèves ou les personnels, est représentative de l'ensemble de la société. Il ne faut pas s'étonner […] s'il y a des fichés S dans la société, qu'il y en ait chez nous», a expliqué la ministre.

    600 cas de signalements

    La circulaire du 29 juillet sur les mesures de sécurité dans les écoles et établissements scolaires évoquait «le suivi des élèves et personnels dans un processus de radicalisation». «Les autorités académiques seront informées par les préfets de tout signalement» concernant un enseignant ou un agent au contact avec des élèves, «afin de prendre des mesures appropriées». Pour les élèves soupçonnés de radicalisation, Najat Vallaud-Belkacem a rappelé le chiffre de 600 signalements de la rentrée 2015 au printemps 2016, donné précédemment.
    La fiche S est une sous-catégorie du fichier des personnes recherchées qui répertorie aujourd'hui les personnes potentiellement menaçantes pour la «sûreté de l'État». Pour rappel, il y a 20.000 fichés S en France. La présence de «fichés S» dans des secteurs sensibles ou des entreprises publiques revient souvent dans l'actualité. Le Parisien avait ainsi révélé que la RATP était l'une des entreprises qui employaient le plus de fichés.
    http://www.oragesdacier.info/


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  • Comment Depardieu a donné une leçon d'histoire à Hollande et Valls

    A la suite d'un entretien donné au Figaro par Gérard Depardieu - où il dénonce une élite politique, médiatique et culturelle sans « distinction » ni ambition - Bruno Roger-Petit a donné dans Challenge un article qu'un lecteur - et ami - nous a transmis. L'article date du 19.06.2015 mais n'a rien perdu de son actualité ni de son intérêt. Nous laissons à l'auteur la responsabilité de son coup de griffe assez inutile et d'ailleurs injustifié à Eric Zemmour. Quant à Depardieu, malgré ses folies récurrentes, il a joué les grands rôles, s'est frotté à la haute littérature, s'est passionné pour les meilleurs textes et pour les auteurs essentiels; il a, par lui-même, le goût de la grandeur, du panache et du style. Son mépris pour les élites d'aujourd'hui en découle naturellement. Dédié au président normalLFAR 

    Les chemins de la désespérance mènent droit à la lucidité. Gérard Depardieu en administre un éclairant exemple, ce mardi 16 juin, dans un entretien publié par le Figaro. Depardieu n’est pas qu’un acteur énorme qui profite de son immense popularité pour multiplier les provocations. Il est bien plus que cela, pour qui veut bien aller au-delà des sentences que les médias qui le sollicitent s’empressent de populariser pour les besoins de leur renommée.

    Si ce que dit Depardieu pèse aux yeux de ses contemporains, c’est bien parce qu’il fait écho avec les préoccupations du temps. Depardieu n’est pas Guillaume Canet, consensuel et émollient, bien dans l’air du temps, surfant jusqu’à l’indécence sur la vague des bons sentiments et les Petits mouchoirs de l'époque en veillant bien à ne déranger personne. Depardieu est authentiquement français à raison de ce qu’il n’est pas gros, mais énorme. Depardieu est là pour déranger, bousculer, casser.

    On serait François Hollande et Manuel Valls, seuls et abandonnés par les forces vives d’un pays saisi par le déclinisme, gouvernants sans boussole en quête des moyens de raviver l’optimisme et l’espérance parmi les Français, on lirait et relirait Depardieu dans le Figaro. On y trouve en effet un diagnostic sur l’état de la société française à travers la représentation de ses élites, dans tous les domaines, d’une acuité exceptionnelle.

    « Le verbe était de haute volée »

    Depardieu éclaire le présent par le passé : « J’étais ami avec Michel Audiard, comme avec Jean Carmet, Jean Gabin… Le verbe était de haute volée. Ils avaient tout ce qui nous manque aujourd’hui. Pas de la distance, mais de la distinction. Maintenant, personne ne se distingue de rien, à commencer par les hommes politiques. Journalistes, acteurs pareil. On ne vit pas dans un monde où l’on peut se distinguer ».

    « La France s’ennuie », dit en substance Depardieu. Elle s’ennuie parce que dans tous les secteurs de la vie publique, politique, médiatique, artistique, elle ne produit plus rien qui ait pour ambition de se distinguer. Qu’on ne s’y trompe pas, Depardieu ne fait pas dans le « C’était mieux avant » à la Zemmour. Il n’est pas question pour lui de tomber dans l’engourdissement d’une nostalgie identitaire qui précède le tombeau. Non. Si Depardieu évoque ce que fut le cinéma d’avant, celui des Audiard, Gabin ou Carmet (il a oublié son copain Blier - ce génie - au passage) c’est pour regretter que de tels monstres aient disparu, et que ce phénomène est aussi, à travers le cinéma, le révélateur d’une France qui s’ennuie à l’image d’un cinéma où rien en distingue.

    Depardieu a raison. Le cinéma français a toujours été le reflet de la vitalité française. On a les films que l’époque mérite. Et les stars qui vont avec. Songeons à ce qu’est devenu, par exemple, le spectacle de la cérémonie des César. Les Morgan, Gabin, Noiret, Deneuve, Rochefort, Marielle, Léotard, Ventura, Coluche ou Depardieu des années 70/80 ont été remplacés par Manu Payet, Kev Adams et les anciennes Miss météos de Canal Plus. Le cinéma français n’est plus qu’une suite de téléfilms à sketchs, produits dérivés des amuseurs de Canal Plus, dont le dernier avatar, le film « Connasse » est l’emblème parfait. Jacques Audiard est un arbre qui cache la forêt du vide. Qui oserait aujourd’hui, produire un film comme le Corbeau de Clouzot, sur l’état de la société française ?

    Une France tout à la fois pépère et mémère

    Depardieu voit juste. Le cinéma français est le reflet d’une France sans héros à distinguer. Une France tout à la fois pépère et mémère. Une France normale. Une France désespérément normale. Or une France normale est une France qui s’endort. Une France de Bidochon. Sans ambition et sans dessein. De ce point de vue, François Hollande, qui a été élu en promettant de renoncer à toute distinction, en proclamant qu’il serait un « président normal », est bel et bien le pendant politique de ce qu’est le cinéma d’aujourd’hui. Depardieu a tout bon. Tout se tient. La France 2015 panthéonise les grandes figures du passé parce que ses contemporains ne se distinguent en rien. Et quand elle tient un Prix Nobel de littérature, la ministre de la Culture en charge avoue qu’elle ne l’a pas lu. Même ceux qui devraient être distingués ne le sont pas. Quel vertige...

    Sous Mitterrand, le cinéma célébrait Noiret, Rochefort et Marielle, Signoret, Deneuve et Baye. Sous Hollande, on célèbre Kev Adams, Manu Payet et Guillaume Canet, les Miss météo et la « Connasse » de Canal Plus.

    Sous Mitterrand, les ministres s’appelaient Mauroy, Joxe, Badinter, Defferre. Même un simple Secrétaire d’Etat pouvait se nommer Max Gallo. Sous Hollande, à trois ou quatre exceptions près, on ne connaît même plus les noms des ministres. Qui sait aujourd’hui le patronyme du Secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l'étranger auprès du ministre des Affaires étrangères et du Développement international ?

    Une partie de l’élite française moque Depardieu. Depardieu, le monstre. Depardieu, le copain de Poutine. Depardieu, l’autodestructeur. Depardieu, Chronos dévorant ses enfants. Depardieu qui se vend à n’importe qui, n’importe où. On même vu, en son temps, un Premier ministre, empreint de la « normalité » de l’époque, accuser Depardieu de trahison. « Minable » avait dit le premier chef de gouvernement de l’ère Hollande lorsque Depardieu avait annoncé son exil volontaire pour la Belgique, avant de choisir, in fine, la Russie. Surtout condamner Depardieu et refuser de la comprendre. Casser le miroir qu’il nous tend, à l’insupportable reflet.

    Peut-on réveiller un peuple qui s’ennuie ?

    Une sphère non négligeable de l’élite politique, médiatique et artistique de l’époque se refuse à comprendre que Depardieu se donne à Poutine parce que la France le désespère. Poutine n’est pas un président normal. Poutine se distingue parce qu’il a de l’ambition pour son pays et son peuple. Depardieu choisit Poutine comme on lance un ultime appel au secours. Paradoxalement, c’est par patriotisme que Depardieu brandit l’étendard de Poutine. Pour réveiller un peuple en proie au déclinisme sur fond de mésestime de lui-même. Quand Depardieu proclame que « Les Français sont plus malheureux que les Russes », il constate une évidence que l'élite française persiste à nier.

    Depardieu pose la bonne question : peut-on réveiller un peuple qui s’ennuie, doute, avec une élite anesthésiante et conformiste ? Peut-on plaider pour le retour de l’optimisme et de l’ambition quand on se prétend président normal ? Ou se poser en Premier ministre avocat d’une réforme du collège qui promeut un enseignement de l’histoire qui ne distingue pas la France dans ce qu’elle emporte de plus exaltant auprès de jeunes consciences ?

    Depardieu sera-t-il enfin entendu ? Ecouté ? Lui-même en doute. On lui laissera le mot de la fin, tout en souhaitant qu’il se trompe : « Moi, je suis au-delà de la révolte. C’est fini ça. J’adorerais donner des coups à condition que j’en prenne. Je parle de vrais coups, qui font saigner. Pas de petites polémiques sur le fait que je ne veuille pas payer mes impôts. La masse est bête. Et ceux qui font la masse, c’est-à-dire les journalistes, encore plus bêtes ».  

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le burkini n'est pas un problème de laïcité mais une tentative de banalisation du totalitarisme islamiste

    Catherine Kintzler, philosophe, spécialiste de la laïcité, professeur émérite de l'Université Lille-III, déclare au Figarovox :

    "Je ne suis pas juriste, mais tout le monde sait que le principe de laïcité au sens strict vaut pour ce qu'il est convenu d'appeler «la sphère publique». Par exemple, un fonctionnaire ne peut pas porter un signe religieux lorsqu'il est en fonction, un local administratif ne peut afficher aucun signe religieux, un magistrat ne peut pas invoquer un motif religieux dans ses interventions publiques. En 2004, devant les nombreux problèmes posés par des affichages très visibles et générateurs de conflits, la loi a étendu l'exigence de neutralité aux élèves de l'école publique en leur interdisant le port de signes religieux ostentatoires dans les établissements - on pourrait d'ailleurs penser à le faire à l'université dans les situations d'enseignement, comme l'avait suggéré le naguère le HCI.

    Mais dans les espaces ordinaires accessibles au public (rue, transports, etc.), l'expression des opinions est libre, dans le cadre du droit commun. Donc, je pense que le port du «burkini» sur une plage publique, pas plus que celui d'une soutane ou d'une kippa dans la rue, ne relève d'une question de laïcité: c'est une fausse question laïque. D'ailleurs en 2010, l'interdiction du port de la cagoule dans ces espaces n'est pas fondée sur la laïcité, mais sur un motif de sécurité publique. En revanche, qu'on ait affaire ici à une «fausse question laïque» ne veut pas dire que ce «burkini» ne soulève aucun problème, ni qu'il soit anecdotique.

    [...] Le port du «burkini», à l'évidence, relève du communautarisme: c'est une tentative de stigmatisation envers toutes celles qui, de confession musulmane, le refusent et refusent le port du voile, refusent l'uniformisation de leur vie. 

    [...] D'autre part, il ne suffit pas de ramener le port du «burkini» à un simple geste communautariste au sens social. Cela va bien plus loin et touche le domaine politique: un jalon s'ajoute à tous ceux posés par une version ultra-réactionnaire et totalitaire de l'islam politique depuis une quarantaine d'années. La forte coïncidence chronologique avec les attentats tragiques de ces derniers mois - et tout particulièrement le massacre du 14 juillet à Nice - le situe comme une provocation politique. Laurence Rossignol a raison de parler d'un «étendard»: on est bien au-delà du moment d'expression religieuse! Ce qui compte ici n'est pas un événement isolé, mais la série, sa continuité et sa cohérence. Une fois de plus, dans un contexte aggravé, on a affaire à une tentative de banalisation du totalitarisme islamiste. Ce «burkini» est très récent, personne ne s'y trompe - on se demande même ce que les islamo-totalitaires vont encore inventer pour pourrir la vie des gens. [...]"

    Michel Janva

  • D’Atlanta à Rio, la face cachée des médailles olympiques

    Alors que les jeux de Rio se sont clôturés ce dimanche et que notre très cher président recevait mardi nos médaillés à l’Élysée, nous avons souhaité revenir sur les résultats de cette 33ème olympiade de l’ère moderne.

    Nous avons pour cela replacé ces Jeux dans le contexte de ces vingt dernières années. Vingt années et six olympiades qui révèlent bien des surprises sur la nature exacte des Jeux olympiques. Car bien au-delà du côté sportif, c’est en effet sur un tout autre plan que les nations du monde s’affrontent.

    Explications.

    Petit rappel historique des jeux olympiques

    Les jeux olympiques antiques

    Les Jeux olympiques tirent naturellement leur origine des jeux olympiques antiques, qui se sont étendus sur près de mille ans, du VIIIème siècle avant J.C. au Vème siècle après J.C. Courses hippiques, lancer de javelot, saut en longueur, course à pied et lutte constituaient l’essentiel des épreuves de ces jeux. Limités géographiquement au monde hellénique, ils voyaient s’affronter entre-elles, non pas des nations bien sûr, mais les cités grecques. Déjà à l’époque il s’agissait pour chaque cité de faire valoir sa suprématie sur les cités voisines.

    Les jeux se sont peu à peu perdus au cours des années, jusqu’à tomber dans l’oubli. Il faudra attendre la fin du XIXème siècle pour voir les jeux renaître de leurs cendres.

    Pierre de Coubertin

    De son vrai nom, Charles Pierre Fredy de Coubertin, le baron de Coubertin était à la fois historien et pédagogue. Passionné de sport, il s’est très tôt consacré à sa promotion. La vision de Coubertin était de favoriser l’activité sportive scolaire. Et c’est pour rendre sa pratique plus populaire qu’il eut l’idée de l’internationaliser. Cet élan de mondialisation avant l’heure allait donner naissance à la grande œuvre du Baron, les « Jeux olympiques modernes ».

    Très productif, Pierre de Coubertin est aussi le dessinateur du drapeau olympique. Constitué de cinq cercles (symboles d’union), pour chacun des cinq continents réunis lors des Jeux, il sera hissé pour la première fois en 1920, aux Jeux d’Anvers, en Belgique. Chose étonnamment méconnue, c’est également à lui que l’on doit le dessin du fameux «bouclier de Brennus », le trophée encore décerné aujourd’hui au vainqueur du championnat de France de rugby.

    Si Pierre de Coubertin a un temps soutenu le choix de Paris comme première ville hôte, la valeur symbolique de la ville d’Athènes finira par emporter les suffrages. Et c’est ainsi que le  le roi Georges Ier de Grèce ouvrait officiellement les premiers Jeux olympiques de l’ère moderne. S’en suivront 30 olympiades (1), jusqu’au Jeux de Rio.

    De la première pierre à Athènes, à la chute du mur de Berlin

    Il est étonnant de constater qu’un grand nombre de disciplines, telles que le water-polo, le tennis, le golf, le cyclisme sur piste ou encore le football, étaient déjà présentes dès la seconde édition des jeux en 1900. Le nombre d’épreuves lui, par contre, est progressivement passé d’une centaine environ lors des premières olympiades, à plus de 300 aujourd’hui. Ce nombre croissant de médailles n’est pas anodin, car il a permis, au fil des années, de pondérer les résultats. C’est ce qui nous permet aujourd’hui d’en avoir une analyse statistique, comme nous allons le voir plus bas.

    La chute du mur de Berlin (le 9 novembre 1989) et la dissolution du Pacte de Varsovie (le 1er juillet 1991) ont considérablement modifié la géopolitique du sport. Les Jeux de Barcelone, en 1992, furent les premiers Jeux de l’après guerre froide,  mais la Russie n’y a pourtant pas participé en tant que nation. C’est l’équipe unifiée de l’ex-URSS qui y représenta l’ensemble des pays de l’ex-URSS. Aussi notre étude se base-t-elle sur les six olympiades suivantes, de 1996 à 2016, pour prendre comme cadre une situation géopolitique stable.

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  • Face aux USA, la Turquie se couche et la France aussi !

    Le roi turc est nu.

    Usure du pouvoir, quand tu nous tiens. Louis XIV et Francisco Franco en savaient pourtant un sacré bout de rayon de bicyclette. Ainsi, Recep Tayyip Erdoğan, ancien Premier ministre turc et aujourd’hui président du défunt Empire ottoman, soit l’homme à qui tout réussissait et qui, aujourd’hui, se retrouve coincé en une impasse sans issue.

    Pourtant, tout avait si bien commencé. La fraternité fondée par Fethullah Güllen était la première caution religieuse du régime. Cet imam a toujours pratiqué un islam d’ordre soufi, fortement teinté de syncrétisme islamo-chrétien et sans la moindre ombre de velléité d’ordre politico-religieux ; caution qui lui fut retirée après la très virile répression des émeutes de la place Taksim. À la suite du putsch ayant manqué de peu d’ébranler le régime d’Ankara, 20.000 membres de cette confrérie auraient été emprisonnés ou seraient en passe de l’être… 20.000 ? C’est tout de même beaucoup? pour un putsch étouffé en une seule soirée…

    Et le même président, prenant un journaliste du Monde, ce mois d’août dernier, pour l’andouille de l’année, de mentir au-delà du raisonnable, assurant que la majeure partie des morts civils syriens seraient dus au seul régime en place et que la confrérie Güllen serait d’essence terroriste, alors qu’on ne saurait lui imputer la moindre violence. Qui peut croire à pareille fable ?

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  • La propagande du Monde, un cas d'école

    Le 20 juillet dernier paraissait dans Le Monde un article [1] censé démontrer que la déclaration de Bernard Monot (député européen FN) sur une carte utilisée par des migrants était une "intox".
    Malheureusement pour le journal, cette déclaration était en tout point exacte, ce qui n'a pas empêché Le Monde de produire un article de pure propagande
    La déclaration de Bernard Monot

    « Voici un exemplaire de carte bleue délivrée par le Ministère de l’intérieur aux "demandeurs d’asile". Cette carte permet d’effectuer des retraits pouvant aller, selon les cas, jusqu’à presque 40euros par jour (en fonction de la taille de la famille) !
    Je vous laisse le soin d’apprécier votre générosité à l’égard de vos
    futurs voisins de paliers.
    Avec Marine Le Pen et le Front National ce sont les FRANÇAIS D’ABORD ! » [2]
    Le faux « décodage »
    Le journaliste qui traite cette déclaration du responsable FN est Samuel Laurent. Il travaille pour une section du journal appelée « Les Décodeurs » dont le slogan est « Venons-en aux faits ».
    L'annonce est claire et sans ambiguïté. Pour Le Monde, cette déclaration du député européen du Front National est fausse.

    Or, chaque point de la prétendue « désintoxication » vient confirmer les propos de Bernard Monot !
    Les deux affirmations de Bernard Monot sont les suivantes :
    - « Carte bleue délivrée par le Ministère de l’intérieur aux "demandeurs d’asile" »
    - « Cette carte permet d’effectuer des retraits pouvant aller, selon les cas, jusqu’à presque 40euros par jour (en fonction de la taille de la famille) »