Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

magouille et compagnie - Page 1833

  • Gros plan sur les extrémistes et les racistes

    L’Agence France Presse classe votre serviteur, lundi dans une dépêche, parmi les « figures idéologiques majeures de l’extrême droite » (*). Cette caricature est d’habitude utilisée par les sectaires et leurs censeurs, quand ils veulent faire taire un indésirable.

    Que le procédé soit repris par une institution publique réputée objective est une anecdote qui illustre le noyautage de l’information officielle par le camp du Bien. Être classé à l’extrême droite signifie rejeter les valeurs de la démocratie et de la liberté, pour leur préférer l’autoritarisme, la violence, la rupture.

    Pour le libéral que je suis, dénonciateur de la pensée totalitaire qui progresse à gauche, le coup de pied de l’AFP est celui de l’âne.

    S’affirme, chez les progressistes en déroute, une montée de l’intolérance et des anathèmes. Ces maux ont les traits du véritable extrémisme.

    D’ailleurs, si la CGT ne se réclamait de la lutte des classes et du communisme, idéaux qui lui valent l’attendrissement des médias, elle mériterait d’être comptée dans les mouvements fascistoïdes. Le mépris qu’exprime le patron du syndicat, Philippe Martinez, pour la démocratie, y compris dans l’entreprise, a les caractéristiques d’un comportement factieux. Il n’y a pas que ses bacchantes qui le rapprochent de Staline. Martinez est l’hériter d’une idéologie dictatoriale. Il s’emploie à le démontrer en recourant, en dépit de sa dérisoire représentativité, au chantage, à la prise d’otages d’usagers, à la censure de journaux, à la violence syndicale. Pierre Gattaz, patron du Medef, a raison quand, dans Le Monde de mardi, il dénonce la « dérive » de la CGT et fait remarquer : « On ne peut pas laisser une minorité agissante, révolutionnaire, paralyser l’économie. »

    En réalité, l’étiquetage “extrême droite” est un fourre-tout utilisé par la gauche pour poursuivre son œuvre de déconstruction. D’extrême droite sont, pour les commentateurs pavloviens de l’AFP et d’ailleurs, ceux qui ont répondu ce week-end à l’invitation du maire de Béziers, Robert Ménard, pour parler des sujets qui fâchent. D’extrême droite, ceux qui ont été horrifiés, dimanche, par la vulgarité du spectacle de clôture des commémorations du massacre de Verdun, où 3 400 jeunes Français et Allemands en tee-shirt se sont prêtés à un jogging entre les alignements de tombes. D’extrême droite, ceux qui se sont indignés, mardi, de l’engagement de la ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, à faire apprendre l’arabe dès le CP alors que le français n’y est pas maîtrisé. D’extrême droite, ceux qui critiquent l’affichage humanitariste d’Anne Hidalgo, qui va ouvrir un camp humanitaire dans Paris afin que le maire puisse « se regarder dans la glace ».

    Rien n’arrêtera ces foutraques, sinon leur défaite. Le paradoxe est d’observer ces prétendus opposants au Front national (la CGT promet d’y faire obstacle) se comporter en zélés rabatteurs pour ce parti. Il engrange sur le rejet de l’immigration de masse et de l’islam radical. En attendant, l’image de la France s’abîme un peu plus sous les coups d’un syndicalisme corporatiste et d’un communautarisme régulièrement alimenté par le pouvoir socialiste en quête de clientèle électorale. Le spectacle de l’Euro 2016, qui s’ouvre dans une semaine à Paris, pourrait être moins dans les stades de football que dans les rues, les gares et les aéroports. Pour éviter ce scénario, l’État surendetté (2.100 milliards d’euros) distribue actuellement de généreuses enveloppes aux enseignants, chercheurs, intermittents, cheminots, etc. Les successeurs paieront l’addition de la paix sociale.

    Indésirables « petits Blancs »

    À côté du tampon « extrême droite », collé au front des vilains par ceux qui s’accommodent des dérives totalitaires de l’extrême gauche, l’accusation en « racisme » est l’autre arme dont abuse le Système en panne d’arguments. Les mêmes qui ont encensé le vide des Nuits debout, tenant à bout de bras cette protestation islamo-gauchiste qui a fondu sous les pluies, se gaussent d’un échec des rendez-vous de Béziers. L’initiative a pourtant rassemblé des centaines de citoyens venus des droites pour parler librement de thémes interdits (voir mon blog). S’il est regrettable que les propositions finales aient été largement écrites à l’avance, l’idée de Ménard a eu le mérite de donner une expression publique à des douleurs enfouies. L’existence d’un dérangeant communautarisme blanc, réplique mimétique du communautarisme éthique promu par l’idéologie antiraciste, s’y est notamment manifestée.

    Ce multiculturalisme, que promeut crânement Alain Juppé, est une bombe qu’il faut désarmorcer en urgence.

    Jamais ne seront assez dénoncés les désastres de l’antiracisme officiel défendu depuis trente ans. Cette imposture postmarxiste, construite sur la défense du dominé contre le dominant, a favorisé la tyrannie des minorités ethniques et relégué les indigènes au rang de gêneurs. Quand Éric Cantona reproche à Didier Deschamps de n’avoir pas retenu Karim Benzema, mis en examen, dans la sélection de l’équipe de France pour l’Euro, il moque son nom (« Peut-être qu’il est le seul en France à avoir un nom vraiment français ») et son absence de « mélange ». Ce faisant, il promeut le métis en homme supérieur, tout en stigmatisant le Français de souche. C’est ce racisme des antiracistes qui est aussi le vrai danger pour la cohésion nationale. À cause de son obsession des origines et de la couleur des peaux, l’antiracisme dévoyé pousse les indésirables « petits Blancs » à la révolte. Celle qui s’est entendue bruyamment à Béziers ne s’apaisera que si l’État cesse de se laisser humilier par des colonisateurs.

    Victoire de la société civile

    Seule la poursuite de la mobilisation de la société civile fera bouger ce monde faux. Elle vient d’ailleurs de remporter une victoire avec la suppression des tribunaux des affaires de sécurité sociale (Tass). « Pour la première fois depuis la Révolution française, le peuple a pu imposer la suppression d’un tribunal », commente cette semaine le mouvement pour la liberté de la protection sociale, présidé par Claude Reichman, qui milite contre le monopole de la Sécu. Oui, les choses bougent.

    Le dalaï-lama et les réfugiés

    Raciste, le dalaï-lama ? Dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le sage tibétain estime qu’il y a trop de réfugiés en Europe. Il dit : « L’Allemagne ne peut devenir un pays arabe. L’Allemagne est l’Allemagne. » Ouh là là !

    Ivan Rioufol, 3/06/2016

    Note :
    (*) Ce vendredi matin, le responsable du service politique de l’AFP m’a appelé pour contester cette lecture de la dépêche et sa classification. Voici donc, pour que chacun en juge, le paragraphe de la dépêche du 30 mai, postée à 14h01 et signée par l’envoyé spécial à Béziers : “M. Ménard avait rassemblé ce week-end à Béziers plusieurs figures idéologiques majeures de l’extrême droite comme Alain de Benoist ou Renaud Camus, l’éditorialiste du Figaro Ivan Rioufol, Marion Maréchal-Le Pen, mais aussi Jean-Frédéric Poisson, le président du Parti Chrétien Démocrate, associé aux Républicains”. « No comment ».

    Blog-Notes : Le Figaro.fr , 3/06/2016

    http://www.polemia.com/gros-plan-sur-les-extremistes-et-les-racistes/

  • Du pain (un peu) et des jeux (beaucoup)

    L’antifrontisme militant à la sauce socialiste ne fait plus guère recette.  Ce dimanche 5 juin, la 3e « journée de la coordination nationale des collectifs citoyens face au FN » qui, après Fréjus et  Cogolin, s’est tenue à Neufchef (Moselle) près de la municipalité FN d’Hayange, a été un  bide très humiliant pour ses organisateurs. Même les médias les « mieux » intentionnés n’ont comptabilisé qu’une  petite centaine de participants gravitant dans l’orbite du PS. Soit les maigres troupes des imposteurs présents sur place, le  président de SOS racisme Dominique Sopo, celui de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) Sacha Reingewirtz et quelques  autres chefaillons d’obscurs groupuscules. Le même jour, dans la 3e circonscription de l’Ain, le PS était éliminé dès le premier tour de la législative partielle  déclenchée par le démission du député LR  Etienne Blanc, Premier vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et  maire de Divonne-les-Bains. Le recul du PS est proprement impressionnant, il  passe de 32,6% des voix en 2012 à 13,2% sur fond d’abstention très élevée (un peu plus d’un électeur sur cinq  s’est rendu aux urnes). Le second tour verra s’affronter la candidate LR, Stéphanie Pernod Beaudon, arrivée en tête (28.3% des voix) et le candidat FN Gaëtan Noblet (16.7%), une belle surprise dans une circonscription qui est habituellement la moins favorable du département pour l’opposition nationale.

    François Hollande a-t-il trouvé avec l’euro 2016 qui débute vendredi la solution miracle pour rebondir en 2017? Une victoire des Bleus (ou à tout le moins, une belle prestation dans le haut du tableau)  rejaillira-t-elle favorablement sur le « champion » du PS l’année prochaine? C’est difficile à croire mais lui même et  certains dans son entourage s’accrochent à cet espoir. Ils se souviennent en en tout cas de l’exemple d’un Jacques Chirac démonétisé, cohabitant avec Lionel Jospin succédant au calamiteux Alain Juppé à la suite de la dissolution ratée de 1997. Chirac avait vu cependant  sa cote rebondir avec la victoire du onze tricolore lors de la coupe du monde de 1998, ses communicants  forgeant au passage le concept emprunté à SOS racisme de « France black-blanc-beur ».  Dimanche, François Hollande s’est employé à surfer sur la même vague lors de sa visite « de soutien » à l’équipe de France de football à Clairefontaine: » Quelles que soient vos origines, quelles que soient vos aspirations personnelles, vous êtes la France, toute la France » a-t-il déclaré aux Bleus, balayant le même jour sur France Inter les accusations  de racisme anti-maghrébin formulées contre Didier Deschamps suite à la non sélection de Benzema et Ben Arfa.

    L’exécutif socialiste table aussi sur les effets bénéfiques sur la croissance  de l’Euro 2016. Ce qui serait tout sauf un luxe, a fortiori en cette période de grève qui, comme le notait Bruno Gollnisch sur le plateau du journal  de France 3 dimanche soir, contribue aussi à fragiliser encore plus nos entreprises. Ne nous y trompons pas non plus, usagers et contribuables seront aussi les premières victimes du coût des blocages à la SNCF qui, selon les déclarations du président de la compagnie ferroviaire Guillaume Pepy, dans le Journal du dimanche, « atteint aujourd’hui près de 300 millions d’euros« !  La grève à la SNCF coûte « plus de 20 millions d’euros par jour » à l’entreprise, disait hier lundi à l’AFP une porte-parole de la SNCF.

    En cas d’affluence touristique majeure, de bons résultats des Bleus dopant la consommation, la  France sortira-telle financièrement gagnante de cet évènement sportif?  Marianne citait « une  étude du Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges (qui)  a chiffré à 1,27 milliard d’euros l’impact économique de l’Euro. Ce montant correspond à la somme des apports financiers des acteurs étrangers sur le territoire français. Et, d’après la même étude, 26.000 emplois seront créés du fait de cet impact. Ceux-ci s’ajoutant aux près de 94.000 personnes employées pour l’organisation de la compétition et aux 6.000 volontaires. » Pour autant,  « ces emplois créés sont temporaires  et de ne doivent pas dissimuler le gouffre financier que représente le championnat d’Europe de football pour l’Etat et les collectivités locales. Avec la construction et la rénovation des stades, ainsi que l’accueil des fans, ce sont aux moins 650 millions d’euros de fonds publics qui ont été investis. Une somme bien supérieure aux recettes attendues par l’Etat et les villes hôtes : à peine 250 millions d’euros. »

    Autant dire que même à la fin du mois, la très maigrelette baisse du  déficit, la très légère remontée de la croissance ne permettront pas au chef de l’Etat de claironner que « ca va mieux » et qu’il est totalement illusoire d de compter sur le déroulement de  l’Euro de football sur notre territoire pour faire baisser, de manière significative, le nombre des demandeurs d’emploi .

    Ancien magistrat, Philippe Bilger  commentait le 6 juin sur le site du Figaro la prestation de François Hollande la veille sur France Inter et ses lourdes métaphores et sous-entendus entre le monde du football et la politique, son destin personnel. »  Rien n’a été ridicule mais tout avait une tonalité aussi bien ludique que pathétique » dans les propos du président de la République  expliquait M Bilger . « En permanence, sous les mots apparents, on entendait le gémissement souriant, la plainte fière d’un homme tentant par tous les moyens, faute de réussite dans le principal, d’émouvoir et de persuader par l’accessoire. De séduire par la périphérie comme le centre lui faisait défaut. »

    « Je ne doute pas, dans cet exercice d’obligation promotionnelle pour un président, de la sincérité de François Hollande. Il serait cependant surprenant qu’il puisse raccrocher son destin politique aux branches d’un arbre dont personne ne peut garantir l’accroissement et le triomphe.Je crains même l’inverse. Que le président de la République, avec son instrumentalisation de l’événement bien au-delà de ce que sa charge lui prescrit, ne porte la poisse à cette occasion unique, pour une certaine France, de se réjouir et de se sentir miraculeusement solidaire. Alors qu’elle est dans la vraie vie fracturée de tous côtés.Un pays qui ne trouve son destin collectif et son sens profond que dans de rares effervescences sportives encore virtuelles est condamné » concluait pessimiste Philippe Bilger.

    Certes, mais cette situation ne date pas du quinquennat de M Hollande, elle est le fruit d’un délitement initié depuis des décennies par  une classe politicienne, des gouvernements  qui se sont employés  à fracturer la société française, à la diluer, l’atomiser, la communautariser, la dénationaliser. Avec 19 siècles d’écart, la sentence de Juvénal n’a rien perdu de sa modernité : « depuis qu’il n’a plus de suffrages à vendre, lui qui, jadis, distribuait les faisceaux, les légions, tout enfin, ce peuple déchu ne souhaite plus avec une anxieuse convoitise que deux choses au monde: du pain et des jeux. » Au-delà des évènements sportifs, de ce grand divertissement populaire,  le Système compte aussi  toute l’année sur  la télévision, comme autrefois les Césars engloutissaient des fortunes dans l’organisation des jeux du cirque, comme un dérivatif, un outil de grande diversion, de propagande, d’abrutissement, d’occupation du temps de cerveau disponible. Surtout empêcher les gens de s’ennuyer, ce qui pourrait les inciter à réfléchir,  à  penser par eux mêmes,  à retrouver le bon sens…

    http://gollnisch.com/2016/06/07/pain-jeux-beaucoup/

     

  • Macron va devoir payer l'ISF, il avait sous-évalué son patrimoine

    Les vérifications faites autour de la situation fiscale d'Emmanuel Macron après son entrée au gouvernement, en août 2014, ont révélé que le ministre de l'Economie devait payer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pour les années 2013 et 2014 révèle Mediapart ce mardi. 
    Le rattrapage ne devrait pas dépasser les 10 000 euros. 
    Depuis «l'affaire Cahuzac», chaque membre du gouvernement fait l'objet d'une enquête sur sa situation fiscale. Au moment d'arriver à Bercy, Emmanuel Macron n'y a pas échappé. Le ministre estimait alors qu'il n'avait pas à payer l'ISF, dont le seuil est fixé à 1,3 million d'euros, mais aurait sous-évalué la maison de son épouse de 200 000 euros d'après les chiffres du Canard Enchaîné. Après un an et demi de discussion avec le fisc, Emmanuel Macron s'est donc résolu à payer l'ISF. 
    Il voulait supprimer l'ISF 
    Ces révélations arrivent alors que le locataire de Bercy a lancé son propre parti politique «En Marche» et que certains de ses proches le voient se lancer dans la course à l'Elysée en 2017. Du côté du cabinet d'Emmanuel Macron, on assure qu'il n'y a pas d'affaire et qu'il s'agit seulement d'une erreur d'estimation. 
    Alors qu'Emmanuel Macron enchaîne les initiaves sur des sujets qui bousculent la gauche et le gouvernement, le ministre s'en est justement pris à l'impôt de solidarité sur la fortune le 19 avril dans la revue spécialisée Risques : «Si on a une préférence pour le risque face à la rente, ce qui est mon cas, il faut préférer la taxation sur la succession aux impôts de type ISF.» Dès le lendemain, le Premier ministre l'avait recadré estimant que « supprimer l’impôt sur la fortune (...) serait une faute». Le tout accompagné d'un petit tacle : «Je demande à chaque ministre, puisqu’il reste encore un an, d’être pleinement attelé à sa fonction, à sa mission».

  • De l’art de mal gérer le Bien commun : Dette publique et gabegie politicienne.

    Dr Bernard Plouvier

    L’un des grands ministres de l’histoire de France (ils ne furent pas si nombreux qu’on puisse facilement les oublier), Jean-Baptiste Colbert (in Maximes générales d’un bon gouvernement) a écrit : « L’impôt, pour être lucratif, doit être simple, d’une perception aisée par un très petit nombre de régisseurs et de comptables, afin de ne point salarier, aux dépens de la nation, un grand nombre d’inutiles, vampires de la société »… en nos jours de traitement informatique des données, l’administration du ministère des Finances en la VeRépublique française coûte plus cher à l’État que ne lui rapporte l’impôt sur les revenus !

    L’impôt injuste, spoliant les grands travailleurs, et l’impôt maladroit, du fait de dépenses ineptes, est la négation même de la notion de Bien commun. L’imposition excessive favorise l’évasion des capitaux. En revanche, c’est une mesure stupide que d’exonérer de l’impôt un citoyen : quels que soient ses revenus, tout citoyen doit contribuer aux dépenses communes, même de façon minime. En outre, tous les gains doivent être imposés, même ceux des jeux et loteries, tandis que le profit des marchés illicites (issus de trafics clandestins ou de la corruption) doit être intégralement confisqué au bénéfice de l’État. Aucune immunité ne doit couvrir les malversations d’élus du peuple ou de fonctionnaires.

    L’exemple français contemporain est assez instructif. Selon les données du ministère des Finances, les recettes de l’État, pour l’année 2014, ont été apportées à 56% par les taxes à la consommation, à 25% par les impôts perçus auprès des particuliers, à 13% par les impôts sur les sociétés, à 6% par les bénéfices d’exploitation des régies et Domaines. Les dépenses ont été réparties à hauteur de 25% en allocations diverses (aux associations et aux particuliers), de 12% pour le service de la Dette, 21% pour la Défense et la sécurité publique, 20% pour l’enseignement et la recherche, 22% pour les autres ministères… les dépenses ont très largement excédé les recettes, d’où un accroissement de la Dette ! Les politiciens démagogues sont d’abominables gestionnaires, irresponsables légalement autant que moralement.  

    Depuis le début de l’ère mondialiste, divers prédateurs ont inventé une nouvelle forme de racket légal : le Charity business. En l'An 1999, 900 000 associations étaient légalement reconnues par l'État français. En 2003, on a calculé que depuis 1980, elles avaient tiré 308 milliards de Francs de la charité publique et engrangé 166 milliards de subventions publiques (soit l’équivalent de 72 milliards d’euros)… nul ne connaît le montant exact des sommes dépensées en coût de fonctionnement ni celui des détournements à des fins d’enrichissement personnel.  

    Étant donné que, par les taxes à la consommation, les impôts sur les revenus et les successions, le bon peuple règle une énorme part de la dépense collective (81%, en 2014, pour l’exemple français), il est logique de prendre son avis, par voie référendaire, pour tout choix de société grevant les finances publiques : immigration massive, subventions aux associations, aide aux peuples attardés, entretien des ex-colonies qui continuent à être des boulets économiques pour la métropole sous l’appellation de départements d’Outre-mer, engagement de nouveaux fonctionnaires, etc… on ne méconnaît pas l’apport de l’impôt sur les sociétés, mais leurs dirigeants sont, eux, très largement écoutés des politiciens et des hauts-fonctionnaires.

    Fin 2015, l’État français, peuplé de 64,5 millions d’habitants en métropole et de 2,1 millions dans les succursales extra-européennes, était riche de 5,65 millions de fonctionnaires zélés autant que consciencieux, alors qu’il devait faire face à 5 millions de chômeurs pleins ou partiels ou en « stages » (catégories A, B et C) et à 13 millions de retraités… seul notre Président dodu estime, en 2016, que : « Ça va mieux ».

    Un État qui emprunte pour créer des infrastructures utiles (autoroutes, ports et aéroports, rail, télécommunications, production d’énergie au meilleur coût), pour mieux protéger la population et mieux instruire la jeunesse, est bienfaisant. Un État qui emprunte pour nourrir le parasitisme social (immigrés sans travail légal, associations) ou accroître le cheptel des fonctionnaires pour mieux caser les clients politiques et syndicaux est, par essence, un État démagogique et corrompu, appelé à disparaître.

    Or, les sommes prêtées par les banques centrales ou supranationales aux États ne sont que de l’argent fictif, alors que le remboursement de la Dette (principal et intérêts) n’est nullement fictif. Chaque contribuable voit ainsi détourné, au profit des requins de la finance cosmopolite, une part de plus en plus considérable de l’argent qu’on lui soutire… alors même qu’un peu partout, les États réduisent les infrastructures en milieu rural ou dans les petites villes ; c’est singulièrement le cas en France.    

    Tous les États de la planète, à l’ère globalo-mondialiste, sont surendettés. La Dette mondiale était en 2014 égale à 215% du Produit Brut mondial. En octobre 2013, des experts du Fonds Monétaire international ont recommandé aux maîtres du système de confisquer 10% de l’épargne des particuliers des Nations évoluées, pour éponger le surplus des Dettes étatiques constaté depuis l’effondrement financier des années 2007-2011, induit par l’explosion de bulles spéculatives et l’arnaque made in New York des subprimes.

    Les experts ont calculé que pouvaient être ainsi soutirés 11 200 milliards aux libres citoyens des USA, 8 400 milliards aux vaches à lait de l’Union Européenne et 1 700 milliards aux Britanniques (toutes valeurs exprimées en dollars US). Personne n’a osé envisager de faire rendre gorge aux hyper-riches ! On imagine que cette solution sera imposée par les dictateurs populistes qui devront reprendre en mains les destinées nationales, une fois terminée la gabegie globalo-mondialiste.      

    Depuis l’Antiquité, les théoriciens estiment que maîtres d’un État ont pour missions de gérer au mieux le Bien commun et de faire évoluer les institutions et les conditions de vie des citoyens à mesure qu’apparaissent les problèmes de fond. Toute réforme de fonctionnement doit être menée avec tact et intelligence, devant toujours être précédée d’une campagne d’information contradictoire, avant d’être soumise aux élus. Les réformes fondamentales (ou de structure) doivent impérativement être proposées pour avis au peuple souverain. Le despotisme éclairé n’est une bonne chose qu’avec des peuples arriérés et incultes.

    La démocratie telle qu’elle est pratiquée un peu partout dans les pays de mode de vie occidental, depuis 1830, n’est rien d’autre que l’art de gouverner pour maintenir les privilèges de la caste au pouvoir. « Il est insane et immoral qu’une faction, toute puissante par sa richesse, maîtresse de l’industrie et du commerce, tienne en sa main plus d’un ressort de l’administration publique »… probablement pour éviter l’accusation rituelle d’antijudaïsme, le bon Léon XIII (in Rerum novarum) omettait de citer les maîtres de la finance. La « mondialisation », programmée dès la fin des années trente par Franklin Delano Roosevelt, et progressivement mise en place à partir de 1980, n’est en définitive que le triomphe absolu du Pouvoir économique sur tous les autres types de pouvoirs.

    La démagogie n’a jamais été que l’art de faire croire à un peuple qu’il pouvait obtenir (presque) tout, sans effort notable. Seuls les plus modernes des populistes ont soutenu le contraire, exigeant énormément d’efforts pour surmonter une énorme détresse morale, ce qui est bien plus grave qu’une crise économique. De nos jours, partout en Occident, les autochtones ressentent une angoisse de ce type, associant désillusions et déréliction, sensation de péril imminent et surtout la tristesse spécifique de la fin d’une ère historique.

    Le populisme, c’est la réaction d’un peuple qui se sent trahi ou abandonné par la caste dirigeante, inepte, inapte et/ou corrompue. C’est une aspiration à renouveler la structure et le fonctionnement du couple Nation-État, qui reste inassouvie tant que le peuple n’a pas trouvé son chef ou lorsqu’il se laisse prendre aux rets d’un démagogue. Le populisme, c’est la volonté d’un peuple de voir correctement géré le Bien commun (cher à Platon, Aristote, Hobbes etc.), c’est la nécessité de créer les meilleures conditions pour la génération à venir, en se souvenant que les prévisions d’expert à long terme s’avèrent constamment fausses.

    Le populisme, c’est l’espoir pour un peuple de renaître, de recommencer une vie commune sur de nouvelles fondations. Le populisme, ce n’est nullement l’utopie égalitaire, qui est, au contraire, le Leitmotiv des propagandes démagogiques, dont le marxisme fut la plus pernicieuse. Le populisme, c’est se vouer à une grande aventure collective, à la fois politique, économique, sociale et culturelle… soit l’inverse de l’actuel individualisme stéréotypé. Le populisme est l’expression de la véritable démocratie, soit le gouvernement POUR le peuple et non plus le gouvernement pour défendre les privilèges de la caste économique et politicienne.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/05/27/de-l-art-de-mal-gerer-le-bien-commun-dette-publique-et-gabeg-5807504.html

  • Fin des quotas laitiers : Philippe Loiseau dénonce cette politique criminelle (26/05/16)

  • L’antisémitisme de l’extrême gauche prospère dans le silence des médias

    Les dérapages antisémites de l’extrême gauche ne sont pas nouveaux mais semblent se multiplier, le dernier en date ayant eu lieu à Béziers lors d’une manifestation organisée par SOS Racisme et encadrée par le service d’ordre de la CGT, pour s’opposer au Rendez-Vous de Béziers organisé par Robert Ménard.

    Cette manifestation, sous couvert « antiraciste », a tout de même réuni des adeptes de la quenelle,un membre du service d’ordre de la CGT pour qui «  un bon juif est un juif mort » ! (voir le communiqué du Crif) ou encore une militante « antiraciste » elle aussi adepte de la quenelle et bien connue pour son soutien aux manifestations pro-palestiniennes. Cette dernière information a été découverte par le site de ré-information Fdesouche mais reprise dans aucun média, hormis par le CRIF dans un communiqué.

    On se souvient aussi de l’affaire de la profanation du cimetière juif de Sarre-Union, très vite étouffée dès lors que les suspects et leurs accointances avec l’extrême gauche furent révélés par un article du Monde (ci-contre), mais aussi de l’agression de deux hommes de confession juive par des colleurs d’affiche du NPA un certain 1ermai 2015, qui avait donné lieu à un assourdissant silence dans les médias…

    Manuel Valls a dénoncé il y a quelques jours un certain islamo-gauchisme en visant tout particulièrement Clémentine Autain, conseillère régionale Ile-de-France du Front de gauche, pour ses connivences avec les Indigènes de la République et l’islam radical. Celle-ci a menacé de porter plainte contre Manuel Valls, elle ne l’a toujours pas fait…

    Cet antisémitisme, exprimé par des slogans de haine antijuive, s’était déjà tristement manifesté lors des nombreuses manifestations pour Gaza en 2014 à Paris et dans certaines villes de la banlieue Nord de Paris, auxquelles participaient de nombreux élus de gauche et d’extrême gauche. Tous sourds ?

    Lire la suite

  • La Lettre d’Allemagne N°15

    Autriche : Les leçons du deuxième tour

    Ce lundi 23 mai, c’est donc d’un cheveu que Norbert Hofer a échoué aux portes de la Hofburg. Si la déception de ses partisans était palpable, il était difficile de trouver, chez ceux de son adversaire, la moindre trace de joie triomphante et d’exubérance.

    Cette modération dans la victoire, cette commune sobriété des deux camps pourrait surprendre, en particulier en France où l’on fait profession de comprendre les situations politiques étrangères après leur avoir appliqué une grille de lecture passablement manichéenne et très franchouillarde.

    Il est en fait très douteux que l’Autriche se soit réellement fait peur lors de ce deuxième tour, comme il est parfaitement improbable que l’on eût assisté à des manifestations monstres de vaillants défenseurs de la Liberté et des Droits de l’homme si Hofer l’avait emporté, n’en déplaise à nos modernes frères-prêcheurs. La réalité, c’est qu’à la déception, certaine mais relative, d’un camp, qui a montré au premier tour sa capacité à susciter l’adhésion – dans l’ensemble constitué par les suffrages en faveur du FPÖ, le vote de conviction peut désormais être considéré comme majoritaire – sans réussir, pour cette fois, à remporter l’élection, répond en écho une coalition hétéroclite ayant pour seul dénominateur commun la volonté de faire barrage aux Libéraux, dépourvue de vision politique – si tant est que le président de la République alpine ait la moindre vision à incarner, une simple accumulation de votes par défaut.

    Parmi ces votes par défaut, il faut évidemment accorder une attention particulière à ceux qui se sont exprimés par correspondance, les fameux « Briefwähler ». Dimanche soir, déjà, la perspective d’une victoire de Hofer s’était éloignée, ce que les observateurs avertis ne manquaient pas de signaler. Qui sont donc ces électeurs, qui ont choisi de s’exprimer par voie postale ? La loi électorale autrichienne ne met en réalité aucune restriction à cette pratique. Aucune justification n’est requise pour user de cette facilité. Bien plus, chaque électeur reçoit par la poste, avant l’élection, avec les bulletins et programmes ou tracts de campagne des candidats en présence, les documents nécessaires pour le faire. Libre à ceux qui le souhaitent d’opter pour ce moyen d’accomplir son devoir électoral. Seuls les Autrichiens résidant à l’étranger sont tenus d’utiliser cette procédure. Dans la pratique, ce sont donc principalement les électeurs peu ou pas mobiles qui en ont usé – pensionnaires des maisons de retraite et autres personnes âgées ou handicapées – et… les électeurs les plus mobiles, c’est-à-dire ceux qui possèdent une résidence secondaire, et passent leurs week-ends à la campagne.

    On pourra gloser à l’infini sur cette courte victoire du candidat écologiste, et sur le rôle du vote par correspondance, auquel on reproche principalement sa faible résistance aux manipulations. Il faudra se souvenir que les tricheries électorales et les bourrages d’urne ne sont pas une spécialité autrichienne, quoi qu’aient pu raconter certains après la guerre. La manière, sereine, dont le candidat du FPÖ a accueilli le résultat, devrait suffire à le confirmer.

    En revanche, le taux de participation, autour de 70%, en très forte hausse par rapport à l’élection de 2010 – +15% : cette élection, sans enjeu, avait été marquée par un effondrement de la participation après 40 années de baisse régulière – montre tout juste un retour à l’étiage de 2004 ; il n’y a pas eu de mobilisation contre la « peste brune ». Parallèlement, il est vraisemblable que nombre d’électeurs des classes bourgeoises conservatrices, orphelins de leur candidat de l’ÖVP, aient préféré s’abstenir plutôt que d’aller glisser dans l’urne un bulletin pour Hofer, même en se bouchant le nez. Enfin, la démission du chancelier Werner Faymann deux semaines avant le deuxième tour, et surtout son remplacement par Christian Kern, issu du sérail du SPÖ, président des Chemins de Fer autrichiens, sans mandat électif mais jouissant d’une bonne réputation de gestionnaire innovant – toutes choses étant égales par ailleurs, une sorte de Macron autrichien – a pu convaincre les électeurs modérés que les vieux partis de gouvernement avaient encore de la ressource, et qu’il convenait, cette fois encore, de préférer le prévisible van der Bellen.

    S’il faut donc tirer quelques leçons, voire enfoncer quelques portes ouvertes après cette élection, la première est certainement que personne, en Autriche, n’a véritablement senti le sang, la poudre ou le vent du boulet. C’est sans doute en prenant connaissance des relations qu’en faisaient les médias et journaux étrangers que les citoyens les plus éclairés de la République alpine ont pris conscience du caractère pré-apocalyptique de leur situation…

    La deuxième leçon est que le FPÖ est aujourd’hui, sans conteste, le 1er parti autrichien. Avec plus de 35% au 1er tour de l’élection, il peut envisager sereinement la prochaine élection au Nationalrat, le parlement autrichien, en 2018. Le président Alexander van der Bellen devrait, selon toute vraisemblance, avoir l’immense plaisir d’inviter Heinz-Christian Strache à former un gouvernement. La question épineuse du moment sera celle du partenaire de coalition. Une fois tranchée, et quel qu’en soit le résultat – il y aura, selon toute vraisemblance, un « junior partner » –, on pourra se réjouir sans retenue de la perplexité mêlée de dégoût qui devrait assombrir les visages des autres chefs de gouvernement d’Europe occidentale.

    La troisième leçon est une confirmation, celle que le FPÖ est devenu le 1er parti ouvrier autrichien, raflant plus de 85% de ce potentiel électoral. Il obtient ce résultat, le fait mérite encore une fois d’être souligné, sans rien renier de son programme national-conservateur, axé sur la défense des artisans et des petits entrepreneurs. En revanche, il est à la peine dans les couches plus aisées de la population, y compris les plus conservatrices, comme le montrent ses résultats en demi-teintes dans les Länder de l’Ouest, plutôt acquis à l’ÖVP. Strache, s’il veut y asseoir son parti, va devoir partir à la recherche de ces « cœurs nobles », chez qui, selon Ernst Jünger (Sur les falaises de marbre), « la souffrance du peuple trouve son écho le plus puissant ».

    François Stecher, 26/05/2016

    http://www.polemia.com/la-lettre-dallemagne-n15/

  • Agitation sociale, hypocrisie

    L'agitation des dernières semaines n'a pas l'heur de plaire aux bons républicains, qu'ils soient socialistes ou « de droite », en tout cas « tous libéraux » de coloration plus ou moins marquée, et les partisans du gouvernement actuel en rajoutent parfois dans l'indécence et, même, l'ignominie : ne sont-ce pas ces derniers qui, jadis, osaient revendiquer des positions « ouvriéristes » et se réclament encore du Front Populaire de 1936, en oubliant les conditions et les situations du moment, les grèves dures et le blocage entier d'un pays (au moment même où Hitler, de l'autre côté du Rhin, réarmait à vitesse grand V) pour obtenir des avancées sociales que Léon Blum n'avait pas promis à la veille des élections ? Sur le plan social, 1936 fut une tentative d'en finir avec 1791, avec rudesse, avec maladresse et sans doute en des temps qui ne s'y prêtaient pas vraiment (trop tard, sans doute, au regard du moment économique et de l'instant géopolitique... 1920 aurait été préférable !). Mais, si le Front Populaire fut un échec économique et prépara, sans doute, à la défaite militaire de 1940, il fut un immense espoir social et il serait dommage de le négliger : comment les royalistes qui, justement, parlent de « social » (pour ceux qui en parlent, pas forcément très nombreux...) pourraient-ils méconnaître cet aspect-là des choses ?

    L'hypocrisie des soutiens du gouvernement me navre et me fâche : les entendre parler de « prise d'otages » pour signifier des grèves et des blocages de raffinerie (aussi ennuyeux soient-ils pour l'usager que je suis), ou encore évoquer « la chienlit » pour définir manifestations et syndicats m'énerve au plus haut point, pas forcément pour les raisons que l'on croit : ce que je déteste, c'est aussi cette criminalisation de toute contestation, déjà opérée au moment du débat sur la loi Taubira, et j'observe, par la même occasion, l'amnésie de certains manifestants de cette époque qui en appelle aujourd'hui à ce qu'ils dénonçaient bruyamment il y a trois ans... M. Valls emploie les méthodes qui lui ont si bien réussi en 2013, avec le consentement à peine dissimulé des partis de droite : passer en force, marginaliser les opposants et les pousser à la radicalisation (même si certains n'avaient pas besoin de cela pour être, déjà, des « radicaux »...), « rétablir l'ordre par tous les moyens », en l'occurrence « légaux », au risque d'épuiser des forces de police et de gendarmerie déjà très exposées et parfois épuisées à la veille même de grands événements sportifs pour lesquels elles seront fortement sollicitées dans la cadre de la lutte contre la délinquance et le terrorisme...

    La mémoire aujourd'hui, c'est la toile qui la conserve le mieux, et les archives audiovisuelles des années passées nous rappellent les propos de M. Hollande contre l'usage du 49.3 ou ceux de M. Valls sur la contestation quand ils étaient encore dans l'opposition. Mais ces messieurs n'en ont cure, et le rouleau compresseur de « la Loi » continue inexorablement son écrasement des « acquis sociaux » au moment même où les plus riches accélèrent la course à la démesure des revenus (les leurs, en fait !) et soignent leurs actionnaires plutôt que leurs salariés, allant jusqu'à remplacer ces derniers par des robots qui, eux, ne revendiquent pas : l'entreprise Foxconn spécialisée dans la production des téléphones d'Apple va ainsi « économiser » (sic) 60.000 emplois !

    Étrangement si l'on croit encore à leurs propos électoraux (ce qui n'est pas mon cas, sans étrangeté), les socialistes sont plus sévères avec les salariés, qu'ils soient de Goodyear ou d'Air France, qu'avec les grands patrons ou les représentants des multinationales qui n'hésitent plus à « se servir », entre salaires exorbitants et retraites chapeaux, et autres joyeusetés financières... Bien sûr, le gouvernement en appelle, à chaque affaire de démesure patronale ou actionnariale, à la raison mais sans y croire et sans trop presser les choses, et rien ne change en ce domaine, tandis que nombre de petits entrepreneurs, eux, ne savent pas comment finir le mois et garder à flots leur entreprise : « Selon que vous serez puissant ou misérable », dit le poète...

    Tristes sires, ces socialistes ; triste République, cette oligarchie...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1317:agitation-sociale-hypocrisie-socialiste&catid=50:2016&Itemid=61

     

  • Une réflexion sur les intellectuels médiatiques

    Le terme d’intellectuel, comme tant d’autres aujourd’hui, est désormais galvaudé. On l’utilise donc beaucoup, sans avoir en tête ce qu’il signifie exactement. Qu’est-ce au juste qu’un intellectuel ? Il s’agit d’un homme qui fait autorité dans son domaine de prédilection et qui, au nom de cette compétence réelle, prend position dans un secteur qui n’est pas le sien.
    C’est ainsi que lorsque le communisme commença à monter en puissance il obtint le soutien aussi bien de grands écrivains comme de grands scientifiques. Si bien des premiers restèrent fidèles, la plupart des second quittèrent assez vite la politique.
    Jean Paul Sartre fut l’intellectuel emblématique du vingtième siècle en France. On peut citer Russel pour le monde anglo-saxon. Sartre, maître de l’existentialisme, vantait la liberté totale humaine ; face à une vie dénuée de sens, l’engagement était la solution. D’où la propension de Sartre à participer à de très nombreuses manifestations. Paradoxalement, lorsque le grand moment de l’engagement – la seconde guerre mondiale – Sartre ne choisit de s’investir ni dans la Résistance, ni dans la collaboration …
    On peut, au sujet des intellectuels émettre plusieurs réserves :
    1/ On peut se demander si un mathématicien ou un physicien, même de renom, sont les mieux placés pour exprimer un point de vue sensé quant à la politique.
    2/ La notion d’intellectuel s’est aujourd’hui généralisée et ce sont désormais les « people » qui se prennent pour des intellectuels. Ainsi par exemple les footballeurs qui se permettent de donner leurs avis sur les problèmes sociétaux.
    3/ Les occidentaux aujourd’hui, contrairement au passé (voir Sartre ou Camus), ne se préoccupent plus des prises de position des cérébraux comme on pourrait les appeler. Ils considèrent que telle ou telle prise de position sont, pour utiliser l’expression à la mode, « prise de tête ». En ce sens, les engagements des uns et des autres n’intéressent plus personne…
    4/Concernant l’intellectuel typique en France, Bernard Henri Levy, il n’est pas philosophe. Pas davantage que Michel Onfray. Ce ne sont que des essayistes, de formation philosophique certes, mais sans être philosophe. Comme la plupart des « intellectuels médiatiques », ils ne cherchent que les feux de la rampe, ce afin que leur ego soit valorisé. D’où leur omniprésence sur les plateaux de télévision, là où ils seront vus, ce qui constitue leur préoccupation majeure. On est ici bien éloigné des valeurs supérieures que sont le Vrai, le Bien et le Beau …
    5/ Il n’est pas inutile de rappeler que des grands chercheurs tels Claude Levi-Strauss ou Paul Ricoeur, répugnaient eux, à prendre position dans des domaines intellectuels qui n’étaient pas les leurs …

    Philippe Delbauvre Emprise : Façonner le réel :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuyVpVEpEkkgUZAIjh.shtml

  • Bien sélectionner

    La lutte contre le FN a réponse à tout. Pour convaincre les électeurs de gauche de voter PS en 2017, les membres du  gouvernement ne reculent devant aucun raisonnement, même les plus spécieux et tortueux. Le lab d’europe 1 rappelait que « Benoît Hamon avait déjà été accusé (par Stéphane Le Foll en décembre 2014) de faire le jeu du FN. » Rebolote mardi par la voix d’Alain Vidalies. « Sur France Inter, le ministre des Transports (était) interrogé sur la volonté d’une partie des députés de gauche (…) dont Benoît Hamon, de déposer une nouvelle motion de censure si le texte de la loi Travail ne bouge pas et si l’exécutif utilise à nouveau le 49.3. » Et ça, c’est pas bien explique M. Vidalies en guise de réponse car quand on est de gauche dans un pays où le Front National fait 35%, on a beau m’expliquer tous les matins que c’est à cause de la politique qu’on mène que les gens sont perdus… L’extrême droite, elle monte partout en Europe. Vous ne voyez pas le rapport ? le 24 mai Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, invité de Sud radio/Public sénat s’essayait au même raisonnement: « Le vote de l’extrême droite, c’est le vote de repli, c’est le vote souvent des déçus, des inquiets. Eh bien, il faut corriger cela et je crois que nous sommes sur la bonne voie », « la loi Travail, vraiment, j’y insiste (sic) peut contribuer à cela ». C’est ce même M. Kanner qui nous expliquait en mars dernier que les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises avaient « permis manifestement un développement du salafisme » dans les quartiers pluriels, où des « prédateurs » se sont incrustés, notamment dans la « centaine de quartiers en France » présentant « des similitudes potentielles avec Molenbeek, dans les  « 1 500 quartiers prioritaires » où vivent « 5,5 millions de Français. » Là aussi des déçus, des inquiets, des repliés sur eux mêmes? N’ayez crainte braves gens, grâce à la loi El Khomry et aux préceptes du vivre-ensemble socialiste, laïque et obligatoire, ils seront remis sur le bon chemin!

    Certes, il y a encore du travail  pour rééduquer les Français affirme le footballeur (de grand talent) Karim Benzema dans le numéro en date d’aujourd’hui du  quotidien sportif espagnol Marca. Commentant son non sélection dans le 11 tricolore  pour l’Euro 2016, il explique que Didier  Deschamps  aurait cédé à « une partie raciste de la France », citant à l’appui de sa thèse les succès électoraux du  Front National, un « parti extrémiste. » Au vu de la composition ethnique de l’équipe de France, au sein de laquelle les gaulois sont ultra-minoritaires, M. Benzema veut  croire que ce sont  surtout les maghrébins qui sont visés, ostracisés  à travers lui. Le grand sociologue-comique Jamel Debbouze a ajouté sa pierre à la dénonciation de ce complot,  dans un entretien accordé  lundi à France Football:  « Sportivement, comment fait-on pour se priver de joueurs extraordinaires comme  (Karim Benzema et Hatem Ben Arfa)? Ces gamins représentent en plus tellement de choses, notamment en banlieues. N’avoir aucun de nos représentants en équipe de France (…) On leur en voudra toujours d’être ce qu’ils sont. Karim Benzema, et par extension Hatem Ben Arfa, payent la situation sociale de la France d’aujourd’hui. »

    Rappelons que cet air là fut  déjà entendu en 2010  après l’annonce par Raymond Domenech   de la non-sélection de Karim Benzema et de  Samir Nasri dans l’équipe de France. Et puis nous le rappelions il y a peu, ce sont les démêlés judiciaires,  l’attitude caricaturale, stéréotypée de M. Benzema qui hérissent les Français et  ont conduit le sélectionneur à l’écarter pour tenter de privilégier la cohésion du groupe et le soutien des supporters. Interrogé sur RMC, en novembre 2013, Karim Benzema, d’origine algérienne mais  de nationalité française,  avait expliqué qu’on ne « le forcera pas à chanter La Marseillaise« .  Peu après dans la presse espagnole il confiait : « J’aime bien l’équipe de France. L’Algérie c’est mon pays, la France c’est juste pour le côté sportif. » Vivre, c’est choisir Karim…

    Le refus du  paradis socialiste et pluriel était pour le coup le plus grand dénominateur commun  de celles  et ceux qui participaient en fin de semaine dernière aux journées organisées, sous l’égide du magazine Valeurs Actuelles, par le maire de Béziers Robert Ménard dans sa ville. Il entendait réunir à cette occasion les différentes droites, « les vraies droites, les droites qui ont des convictions, les droites qui aiment charnellement ce pays » pour discuter programme, idées, orientations, tout en lançant au même moment sa propre association baptisée Oz ta droite. Zemmour, de Villiers, Dupont-Aignan ont finalement décliné l’invitation, tout comme les figures  de LR. A contrario avaient fait le déplacement Charles Beigbeder, Alain de Benoist, Philippe Bilger, Béatrice Bourges, Renaud Camus, Ivan Rioufol, Gilles-William Goldnadel, Jean-Yves Le Gallou, Jean-Frédéric Poisson (président du Parti Chrétien Démocrate,  PCD, affilié à LR ), Karim Ouchikh (Siel)…

    Louis Aliot et Marion Maréchal Le Pen, également présents ne se sont pas éternisés. La benjamine des députés de l’Assemblée nationale a tenu à affirmer qu’ « il y a une erreur politique majeure et historique de Robert Ménard de partir dans des mouvements dont on sait qu’ils sont voués à l’échec électoral. L’idée c’est: On veut vos voix et pas vos gueules. Il faut que ces gens-là se rendent compte que le FN est incontournable. Il y a un certain nombre de personnes qui sont dans des réflexes politiques sectaires ». Marion a pointé « un blocage sociologique » de cette droite, à qui il « déplaît que les idées auxquelles ils croient soient défendues exclusivement par le FN ».

    Les avis sur les journées de Béziers sont assez divers; certains y ont vu un verbiage stérile, des critiques sans intérêts,  voire  une opération téléguidée par Patrick Buisson, pour faire imploser le FN et/ou à des fins de rabibochage personnel avec Nicolas Sarkozy en l’aidant de nouveau à draguer (dans les deux sens du terme) un électorat droitier pour 2017; d’autres  des débats utiles, des contacts pour l’avenir,  des confrontations enrichissantes… Journées qui nous invitent aussi en creux, peut être de manière plus intéressante, à nous interroger sur ce ce qu’est le FN, sur son positionnement.

    Spécialiste es FN, Valérie Igounet  sur son blogue hébergé sur  france tv info, rappelle pour  sa part que la question n’est pas neuve. Elle revient  sur le slogan « Ni droite, ni gauche: Français! » (ou « Ni droite ni Gauche, Front  National! »)  qui apparaît en 1995 lors de l’université d’été du Front National de la Jeunesse (FNJ),  dirigé  alors par Samuel Maréchal. « Ces quelques mots, empruntés au collaborationniste Jacques Doriot (on admirera ici la kolossale finesse du   raccourci, historiquement et intellectuellement aberrant,  de Mme Igounet, NDLR)    sont censés s’adapter au contexte de 1995,  celui du mouvement social de décembre (contre la politique d’un certain Alain Juppé, alors Premier ministre, NDLR) et contrer la vision politique de Bruno Mégret sur la recomposition des droites (…). À plusieurs reprises, l’actuelle présidente du FN a souligné une des différences fondamentales entre sa vision politique et celle de Bruno Mégret : si ce dernier désirait s’allier avec le RPR et multiplier les alliances, Marine Le Pen est partisane de la ligne  Ni droite ni gauche  (…). »

    « Selon Robert Ménard (et toute une batterie de sondages et d’études, NDLR)  une bonne partie de l’électorat des Républicains pense la même chose que l’électorat FN . Ce qui signifie que le FN doit s’allier avec d’autres pour l’emporter. En d’autres termes, Robert Ménard veut rallier les droites françaises ; une vision stratégique totalement opposée à celle exposée officiellement par le FN. Marine Le Pen refuse toute alliance avec la droite…. droite quelle entend faire exploser pour voir le FN s’imposer comme le parti principal. » Explosion qui  signifierait satellisation,    ralliement, alliance d’une partie de  cette droite patriote, de conviction, des valeurs,  au FN  pour constituer un front commun antimondialiste, une majorité pour accéder au pouvoir. Ce que tenta déjà  (et  failli réussir)  la stratégie mise en place  par Bruno Gollnisch  lors des régionales  de 1998.

    Sur le site atlantico, le haut-fonctionnaire caché sous le pseudonyme de Alexis Théas, croit très prosaïquement que « cette initiative des rencontres de Béziers correspond »  surtout « à la montée d’Alain Juppé dans les sondages des primaires »,  qu’elle est « une réaction, assez marginale, à la perspective d’une victoire de la droite pro-bruxelloise aux présidentielles de 2017. » Ancien journaliste à L’Humanité et à TF1, le conseiller en communication Jean-Luc Mano affirme pour sa part dans le même article qu’au delà de la dédiabolisation du FN incarnée par Marine et Florian Philippot« certains aiment au FN ce qu’il a de diabolique (sic), cette liberté de ton, d’action que cela lui confère. Dans le vote du Front National, certains le font parce que le Parti peut parler comme le diable, c’est pour cela qu’ils l’approuvent. Dès lors que ce discours évolue et finit, à leurs yeux, par s’affaisser, ils ne s’y retrouvent plus (…) Le fait est qu’au sein de la vie politique française a toujours existé une fonction tribunitienne. »

    « Cette fonction-là, que le Front National est actuellement en train de perdre » croit-il savoir, « consiste à porter la parole des mécontents, à représenter ceux qui ne le sont pas, ou peu. C’était, pendant près d’un demi-siècle, l’apanage du Parti Communiste Français (…). A partir du décès clinique du Parti Communiste, la place a été libre et le Front National s’est emparé de cette fonction tribunitienne (…). Il va de soi que si ce parti, qui représente des gens différents, cherche l’apaisement, se banalise et essaye de ressembler aux autres partis, il ne pourra plus remplir cette fonction. Or, il s’avère aujourd’hui que les formes de protestations sont multiples et occupent plusieurs supports ; en témoignent des rassemblements comme Nuit Debout ou les conflits sociaux actuels. Ce n’est plus l’apanage d’un seul parti et si le FN venait à perdre complètement cette dimension, il ne serait plus qu’un parti politique classique de la Vè République. Des pans de la société ne se reconnaîtraient plus en lui. C’est sur cela que Robert Ménard essaye de jouer. Au fond, il essaye de récupérer ces gens qui ne se sentent pas représentés. »

    M. Mano a encore du mal à intégrer une donnée toute simple à savoir que le FN ne s’est jamais contenté de cette  fonction tribunitienne, qu’il se  doit en effet d’incarner tant qu’il  est dans l’opposition. Non, les dirigeants frontistes ont toujours souhaité  porter les idées nationales au pouvoir, ce qui est la finalité de notre longue marche,  et non pas seulement témoigner, même avec panache!   Il  conclut son propos par les « deux fractures » qu’il perçoit au sein de la droite française: « Nombreux sont ceux qui pensent qu’il y a, entre le FN et la droite républicaine, uncontinuum. Concrètement, l’extrême droite serait simplement plus à droite que la droite. C’est notamment le cas de (Laurent) Wauquiez ou de (Guillaume) Peltier. Pour les autres, comme (Jean-Christophe) Lagarde ou (Jean-Pierre) Raffarin, la rupture est réelle et le FN n’est pas simplement « plus à droite » mais fondamentalement et par nature très différent. Ce débat fait depuis longtemps l’objet d’un affrontement au sein de la droite républicaine.  » Affrontement qui peut conduire à l’implosion d’un parti très hétérogène dont les principaux  dirigeants ne se différencient de leurs homologues socialistes non par une différence  de nature dans la politique menée,  mais simplement de degrés comme le rappelle assez souvent Marine.

    « La deuxième rupture est plus tactique » affirme Jean-Luc Mano : » dorénavant, tous à droite sont convaincus que l’ennemi n’est plus la gauche mais le Front National. Sur un plan strictement mathématique, c’est véridique : si des élections étaient organisées demain, la gauche serait certainement éliminée au premier tour et la droite perdrait beaucoup de sièges au deuxième tour en raison des triangulaires dues au FN. Toute la question est donc de savoir s’il faut affronter le voisin hostile, ou au contraire réaliser un bon mariage. » Là encore, c’est le rapport des forces, la hauteur de la vague nationale qui déferlera  dans les urnes dés le premier tour de la présidentielle qui  décidera de l’attitude des uns et des autres. Nous ne sommes certainement pas au bout de nos surprises.

    http://gollnisch.com/2016/06/01/bien-selectionner/