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magouille et compagnie - Page 1836

  • Les vraies palmes ne sont pas remises à Cannes mais à la conférence Bilderberg

    On occulte sans doute les vrais acteurs d’une comédie ou d’une tragédie moderne.

    Telle une amoureuse éprise d’un cinéma romantique, la France demeure fascinée par les lumières. Des philosophes modernes du XVIIIe aux projecteurs de Cannes, les statues dorées attirent quantité de regards, profusion de finances et une médiatisation remarquable. Avec un budget de 20 millions d’euros, 2.100 médias accrédités représentant 89 pays, 4.000 journalistes accrédités, 400 photographes et une estimation de 20.000 euros pour le coût de la Palme d’or fabriquée en deux exemplaires par une joaillerie célèbre, le spectacle mérite à ce prix, entre autres récompenses, d’être enrichissant. Bien sûr, le festival pourrait comporter dans son jury davantage d’orfèvres du cinéma, à l’image d’acteurs ou d’auteurs d’exception, mais la silhouette de Michel Piccoli sur la photographie officielle du film Le Mépris semble vouloir combler cette grande lacune.

    Bien sûr, aussi, certains films brillent par leur absence, comme Ils sont partout d’Yvan Attal ou Les Filles au Moyen Âge » d’Hubert Viel. Mais le jury œcuménique du Festival de Cannes, beaucoup moins connu que l’officiel et créé en 1974 par des protestants et des catholiques, viendra peut-être réparer ces omissions. C’est sans doute le privilège du bien de ne pas faire de bruit et de procurer à ses auteurs la satisfaction d’un devoir accompli loin des lauriers médiatiques.

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  • Des millions de vues sur YouTube pour la vidéo qui énumère les mensonges d’Hillary

    La vidéo où l’on voit la démocrate Hillary Clinton changer d’avis sur plusieurs questions clés telles que le mariage homosexuel, les soins universels, ses liens avec des grandes banques et son expérience en politique étrangère engrange les vues.

    Cette vidéo diffusée sur YouTube par le dénommé Michael Johnston et intitulée «Hillary Clinton ment pendant 13 minutes sans s’arrêter» ne risque pas d’enrayer sa baisse dans les sondages d’opinion sur les critères d’honnêteté et de confiance.

    L’auteur de la vidéo qui a déjà récolté plus de 7,5 millions de vues a cru bon de préciser qu’il ne s’agissait pas d’une «vidéo pro-Trump» et a indiqué qu’il travaillait sur un projet similaire à propos du candidat républicain.

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  • L’antiracisme obsédé par les races …

    Si le concert de Black M prévu pendant la commémoration de la bataille de Verdun a finalement été annulé, c’est uniquement parce que ce rappeur s’est permis d’insulter la France. Seuls ses défenseurs, antiracistes autoproclamés, convoquent sa couleur de peau dans le débat.

    C’est ce qu’Elizabeth Lévy expose dans l’article qui suit, paru sur Causeur le 16.05. Il nous arrive de ne pas partager tous ses points de vue, même si nous aimons toujours son talent, sa liberté et son agilité d’esprit, ses analyses au scalpel. Elle aborde ici différents thèmes. Avec grande pertinence et nous sommes d’accord !    LFAR

    « Faire la fête » à Verdun, il fallait l’inventer. Et après ce sera quoi, le festival d’Auschwitz ? Rave à Austerlitz ? (E.L.)

    La première fois une tragédie, la deuxième fois une farce. Et la troisième – ou en l’occurrence la centième –, comment la qualifier ? Une énorme galéjade ? Le canular du siècle ? Je l’avoue, la nouvelle poussée de fièvre antifasciste, à propos de l’annulation du concert de Black M à Verdun, me tire des larmes de rire. À chaque nouvelle déclaration indignée pour défendre un chanteur de variété rap pour ados qui, dans sa jeunesse, chantait sa détestation de son pays de kouffars, je n’en crois pas mes oreilles : là, ils le font exprès, ça ne peut pas être sérieux. Ces gens bien habillés, de gauche (ou de la bonne droite qui n’a pas tardé à rallier cette croisade hautement comique), ne peuvent pas croire aux fadaises qu’ils débitent au kilomètre. Pour l’instant, ma préférée, c’est la ministre de la Culture qui a parlé d’ « ordre moral nauséabond », on notera une certaine recherche dans l’assemblage des mots-clés. Juste après, arrive le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, dont on aimerait savoir ce qu’il avait fumé quand il a déclaré : « C’est  le début du totalitarisme et je dis que c’est vraiment le fascisme qui nous attend »… Mais entre Jack Lang, Christiane Taubira, Benoist Apparu et quelques autres, la compétition pour la plus grosse énormité sur le sujet est serrée.

    Faire la fête à Verdun, il fallait l’inventer

    On dirait bien que tout ce monde ne touche plus terre, en tout cas, pas celle de France, pour ne pas comprendre à quel point l’invitation du rappeur heurtait la décence commune et la mémoire des poilus, et ceci, bien au-delà du FN, et même de la droite – sauf à considérer que Natacha Polony ou Régis de Castelnau soient de droite. Beaucoup de Français de toutes origines et de tous horizons ont le cœur serré quand on évoque les soldats sacrifiés de Verdun. « Faire la fête » à Verdun, il fallait l’inventer. Et après ce sera quoi, le festival d’Auschwitz ? Rave à Austerlitz ? (Ah non, c’est vrai, on ne commémore pas les victoires…) Mais qu’en plus, on choisisse un artiste qui exprime pour son pays des sentiments aussi délicats que Black M montre en quelle estime on tient la nation que l’on prétend honorer et rassembler. Il est proprement scandaleux que la Mission du centenaire, bras armé et financier de l’Etat pour les célébrations, ait accordé 67 000 euros de subventions à un événement qui n’a strictement rien à voir avec l’histoire.

    Significativement, notre Voltaire du 9-3 n’a trouvé, pour mobiliser ses partisans, qu’un argument : « Venez, on va bien s’amuser ! ». Sans doute a-t-on eu peur d’ennuyer les jeunes gens (Français et Allemands) conviés pour leur édification, et pour incarner en quelque sorte un devoir de transmission, avec trop de discours et trop de gravité. Tout ce passé, sans la moindre touche festive, cela devait sembler atrocement ringard aux organisateurs.

    Antifas de tréteaux

    C’est une classique, plus nos antifas de tréteaux se sentent minoritaires, plus ils enragent, trépignent et insultent. Tout en rivalisant de dinguerie dans la dénonciation de la « haine raciste » qui les aurait obligés à annuler le concert, ses initiateurs se rejettent la responsabilité de l’idée les uns sur les autres. Le maire de Verdun, Samuel Hazard jure qu’elle vient de Paris, la Mission du centenaire qu’elle émane de l’agglomération du Grand Verdun et la rumeur parisienne que l’Elysée n’y est pas étranger. C’est pas moi, c’est l’autre. Face à une bronca qui ne vient évidemment pas de la seule extrême droite, ils ont prudemment – et sagement – capitulé en rase campagne mais bien sûr, ils n’assument ni l’invitation, ni son annulation. Et pour noyer le poisson de leur défaite, ils traitent tous leurs contradicteurs de fascistes. N’empêche, peut-être se sont-ils dits qu’une manif d’anciens combattants au milieu des célébrations, ce ne serait pas génial pour la photo.

    Le plus désopilant, comme me le souffle l’ami Gérald Andrieu, c’est que ces antiracistes de choc sont en réalité des racialistes primaires. Parmi les détracteurs de Black M, pas un seul n’a évoqué la couleur de sa peau. Tous se sont référés à ses chansons et déclarations. En revanche, ses défenseurs ne voient pas en lui un chanteur passible de critique, mais un Noir, et seulement un Noir – donc une victime.  Et comme ils ne voient que cela, ils croient que tout le monde est comme eux et que ceux qui attaquent Black M sont forcément des racistes. Au fait, qui est obsédé par la race ?

    La lâcheté a gagné

    En réalité, ces éructations qui visent à masquer leur défaite en rase campagne n’ont plus la moindre importance et du reste, nos résistants ne semblent pas avoir pris de mesures particulières pour combattre le fascisme qu’ils voient à nos portes (si ça devait vraiment se produire, mieux vaut ne pas trop compter sur eux). La bonne nouvelle, en plus de leur capitulation elle-même, c’est qu’ils ont réussi à démonétiser complètement les invectives qu’ils aiment le plus. Etre traité de facho, ça fait maintenant rigoler tout le monde. Et tant pis si, à Verdun, ce n’est pas le bon sens, mais la lâcheté qui a gagné. En attendant, en fait de reconquête, nos honorables gouvernants ont surtout réussi à montrer qu’ils n’avaient pas la moindre idée de qui sont ceux qu’ils gouvernent.

    Elisabeth Lévy, 17/05/2016

    Sources : Causeur.fr (16/05/2016)
    http://www.causeur.fr/black-m-verdun-antiracisme-38243.html
    LafauteaRousseau.com    (17/05/2016)
    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/05/16/black-m-la-victoire-de-verdun-vue-par-elisabeth-levy-5802711.html (17/05/2016)

    http://www.polemia.com/lantiracisme-obsede-par-les-races/

  • La canaille rose et verte de 2016

    La société actuelle dite postmoderne ne se propose même plus de durer. Tout n’y est orienté que vers la jouissance immédiate.

    Georges Bernanos fustigeait en 1931 de façon cinglante la « canaille dorée de 1740 ». Que dirait-il aujourd’hui alors que l’actualité se concentre sur la légitimité, ou non, de produire un concert de rap à Verdun ?

    En réalité, la société actuelle dite postmoderne ne se propose même plus de durer. Tout n’y est orienté que vers la jouissance immédiate, la satisfaction des instincts les plus bas d’un peuple humilié par des repentances incessantes, avili par la pornographie, lobotomisé par une « déséducation » nationale tyrannique, coupé de ses racines et de ses élans par un consumérisme hédoniste frénétique.

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  • Brexit comme Maastricht, le showbiz à la rescousse !

    Évidemment logique, tristement prévisible : nombre de saltimbanques ne manquent jamais d’être du bon côté du manche.

    Tel qu’on pouvait s’y attendre et tel que c’est advenu, le show-biz britannique se mobilise en faveur du maintien de l’Angleterre en Europe, comme en 1992 pour le traité de Maastricht ; même Johnny Hallyday… Évidemment logique, tristement prévisible : nombre de saltimbanques ne manquent jamais d’être du bon côté du manche.

    Le problème, comme toujours, c’est que l’on a souvent affaire à des petits bras et des demi-soldes ; bref, des recalés du succès. Dans l’actuelle fournée – 282 en tout –, quelques têtes connues émergent néanmoins, dont la très belle Kristin Scott Thomas, le très incolore Jude Law, le très surestimé réalisateur Danny Boyle, le presque totally unknown Benedict Cumberbatch, Sherlock Holmes d’une série TV éponyme mais qui fait un peu honte à l’œuvre de l’immense Conan Doyle. La styliste Vivienne Westwood aussi, ancienne égérie de Malcom McLaren, historique manager des Sex Pistols, à laquelle on doit l’esthétique punk des seventies du siècle d’avant : comprenez, morve au nez et slip sale sur la tête.

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  • Substitution de populations en France : fantasme ou évidence ?

    Plutôt que d’argumenter dans le vide, il est bon de s’accrocher aux chiffres, à condition qu’ils soient aussi exacts que possible.
    En 2012, l’INSEE a publié – avec un retard significatif – le bilan démographique français de l’année 2008… mieux vaut tard que jamais !
    On y apprenait qu’il n’y avait que du fantasme dans les arguments des féaux de Jean-Marie Le Pen et de sa fille qui naviguaient alors (presque) de conserve. Il n’y avait que 5,3 millions d’immigrés nés hors d’Europe (en quasi-totalité issus d’Afrique noire et maghrébine et du Proche-Orient) et il était hors de question de dénombrer les Antillais, par définition citoyens français, même s’ils n’étaient nullement de souche européenne.
    Toutefois, en y regardant de plus près, ces 5,3 millions d’immigrés étaient associés à 6,7 millions de descendants, nés en France et ipso facto naturalisés… le « fantasme » pesait 12 millions, sur 66 millions de métropolitains (soit 18%). Le total reflétait assez bien la réalité que chacun pouvait apercevoir en grandes villes, à moins d’être aveugle et sourd.
    Depuis lors, l’immigration extra-européenne amène, bon an mal an, au moins 100 000 individus annuels (non comptés les clandestins, régularisés à coup de 0,3 million à la fois aussi bien par les gouvernements Fillion que Valls). En huit années, cela fait près d’un million (beaucoup plus en fait si l’on pense aux clandestins)… et n’oublions pas que les Antillais ne sont toujours pas dénombrés.
    Sur les 200 000 naissances métropolitaines annuelles, 25% sont « à risque de drépanocytose » (ce qui ne fut jamais une maladie de « Gaulois » et descendants… on en trouve chez des Européens d’origine sarde ou sicilienne, qui ont bénéficié de razzias de pirates mauresques jusqu’au milieu du XIXe siècle). Sur huit années, cela fait encore 0,4 million (en estimation basse : on ignore le chiffre des naissances exotiques clandestines).
    À l’approche de l’année électorale 2017, la France métropolitaine est riche d’approximativement 13,5 à 14 millions d’extra-Européens, non comptés les clandestins ni une grande majorité d’Antillais (ce qui amoindrit singulièrement la fiabilité de l’estimation), le tout sur une population globale comprise entre 64 et 64,5 millions de résidants (20 à 21% de la population en estimation basse). Comble de bonheur, les 40 000 à 50 000 émigrants annuels sont presque tous des Français de souche européenne.
    Comme le dit notre plantureux Président : « Tout va bien » ! Et le gros marchand de sable poursuit : « Dormez bien les petits ». Le réveil sera terrifiant. L’ennui est que l’on ne pourra balayer le cauchemar grâce à une pirouette mentale. Il faudra bien affronter d’une manière ou d’une autre l’épouvantable réalité. Jouera-t-on le scenario londonien ou le russe ?

    Docteur Bernard Plouvier

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/05/18/substitution-de-populations-en-france-fantasme-ou-evidence-5803357.html

  • Voiture de police incendiée : l’enquête mène au groupe Action Anti-Fasciste Paris Banlieue

    Le JDD le décrit comme « fils de bonne famille, domicilié dans le quartier de Montparnasse et travaillant à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) ». L’extrême-gauche quoi…

    Ces gens se font passer pour des prolétaires alors qu’ils sont généralement issus de milieux bourgeois, ils se font passer pour des gentils et des victimes (cf affaire Méric) alors qu’ils sont violents, remplis de haine et de volonté d’éliminer une partie de la population.

    A ce sujet, on notera le silence médiatique assourdissant concernant la véritable tentative de meurtre avec préméditation dont a été victime un jeune homme à Paris il y a quelques jours, par des éléments de cette mouvance « antifa ».

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    Précédemment, nous relations :
    parmi les cinq personnes gardées à vue, deux frères de 21 et 32 ans appartiennent au groupe action Anti-Fasciste Paris Banlieue. Le plus jeune, Antonin, avait fait un recours devant le Tribunal administratif contre l’interdiction de manifester mardi dernier émise par le préfet.

    Lire l’article sur I-Télé

    http://www.contre-info.com/voiture-de-police-incendiee-lenquete-mene-au-groupe-action-anti-fasciste-paris-banlieue

  • Discours de Valérie d'Aubigny à la manifestation contre la loi Taubira : la logique socialiste est partout y compris à droite

    Discours de Valérie d'Aubigny, conseillère municipale Versailles Famille Avenir, à la manifestation organisée par le SIEL contre la loi pour le mariage pour tous, à Paris le 17 mai 2016.

    Les autres discours sont en ligne ici.

    Michel Janva

  • Retour au droit du sang : enfumage traditionnel des Républicains

    Les mêmes qui ont mené la France au déclin nous expliquent que si le FN prenait le pouvoir, ce serait la catastrophe. Comique.
    Monsieur Mariton, candidat à la primaire des Républicains, ressort sa rhétorique sur le « retour au droit du sang ». « Il faut supprimer l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers », vient-il de proclamer, fort d’un sondage montrant que 62 % des Français sont pour. Éric Ciotti s’était illustré sur la même thématique : « La nationalité ne peut pas s’acquérir par hasard. » Même Nicolas Sarkozy, qui y a toujours été opposé, y songeait en juin 2015.

    Mais la France pratique déjà le droit du sang. Toute personne dont les parents sont français devient française automatiquement. Ce droit date de Napoléon. Il se situe dans la ligne du droit romain qui, de la fondation de l’Urbs, en 753 avant J.-C., à Auguste (mort en 14 après J.-C.), ne connaît de citoyens romains qu’en Italie, c’est-à-dire en une fraction minime de l’immense Empire. D’Auguste à l’édit de Caracalla, en 212, les 21 empereurs qui se sont succédé n’ont ouvert la citoyenneté qu’aux riches et aux nobles, ce qui était fort restreint. Quand l’empereur Caracalla ouvrit les vannes, l’affaiblissement de l’Empire était déjà en cours : les Barbares réussissaient sous Marc-Aurèle (161-180) à pénétrer en Italie.

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  • Alain Juppé, responsable de l'échec de la libération des moines de Tibihirine ?

    Il y a 20 ans, le 21 mai 1996, le GIA annonçait avoir égorgé les moines de Tibihirine. C'est l'occasion de rappeler le rôle trouble joué par celui qui veut être aujourd'hui candidat à la présidentielle.

    Alors que Marc Trévidic, le juge d'instruction en charge de l'affaire des moines de Tibhirine, avait officiellement saisi trois ministères français d'une demande de levée du secret-défense, l'ancien ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua a évoqué les cafouillages franco-français dans la gestion de l'affaire.

    L'ancien ministre de l'Intérieur accuse pratiquement l'ancien Premier ministre, Alain Juppé, d'avoir fait échouer une tentative sérieuse d'obtenir la libération des 7 moines de Tibhirine. Charles Pasqua, qui n'était plus ministre de l'Intérieur au moment de l'affaire des moines, raconte qu'il avait été contacté par Jean-Charles Marchiani, préfet du Var et ancien des services secrets français, qui lui a affirmé disposer des contacts nécessaires pour mener des négociations avec les preneurs d'otages islamistes et que ces derniers étaient prêt à discuter d'une éventuelle libération des religieux. Il rappelle qu'à la même période les «terroristes avaient fait passer un message à l'ambassade de France qui allait un peu dans le même sens». Charles Pasqua dit en avoir parlé au président français Jacques Chirac qui a donné son feu vert. Marchiani qui, à l'époque, n'était plus dans les services secrets a «pris les contacts nécessaires d'une part avec les services algériens et aussi, me semble-t-il, avec les preneurs d'otages». Les choses «semblaient se développer normalement», indique l'ancien ministre de l'Intérieur jusqu'à l'intrusion d'Alain Juppé. Celui-ci, «énervé d'apprendre que Jean-Charles Marchiani» a fait une déclaration publique qui a complètement fait capoter l'entreprise.

    Michel Janva