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magouille et compagnie - Page 1841

  • « Panama Papers » : l’hypothèse d’une manipulation prend de l’ampleur

    Les « Panama papers » n’ont pas été transmis par une source interne mais obtenus de l’extérieur par effraction.

    C’est une des caractéristiques de notre époque et c’est en passe de devenir un grand classique. Lorsque survient un événement majeur aux répercussions planétaires, les médias donnent le la et le grand public réagit en conséquence comme un chien bien dressé. Puis vient le temps de la suspicion et, au bout, celui de la théorie du complot. Deux jours à peine après la divulgation des « Panama Papers », force est de constater que nous y sommes, à ce fameux complot, ce qui doit constituer un record en la matière. Illustration de ce changement brutal dans la perception de cet événement, les derniers tweets de WikiLeaks, dans lesquels il est désormais question de révélations ciblées à des fins politiques.

    Pourquoi évoquer un complot ? Parce que l’information du jour, relayée d’abord par des blogs généralement bien informés puis sur les chaînes de télévision américaines, est un véritable coup de tonnerre : il n’y a pas eu de fuite (leak, en anglais), les « Panama Papers » n’ont pas été transmis par une source interne comme dans le cas de la NSA avec Edward Snowden, mais obtenus de l’extérieur par effraction.

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  • Le coût des associations

    La subvention des associations coûte 35 milliards d'euros par an aux contribuables français.



    Source

  • ZOOM - Ingrid Riocreux : "Les journalistes, des Torquemadas... bienveillants"

  • C’est George Soros qui a financé les « Panama Papers » !

    Ce qui m’a fait dresser l’oreille sont les « unes » de ces journaux…

    D’abord, je n’y prête qu’une oreille distraite. Lorsque j’entends que l’affaire commence par un « lanceur anonyme d’alertes », ma première réflexion est : « Que c’est bizarre. Généralement, les lanceurs d’alertes ne cachent jamais leurs noms. » Puis, cris et chuchotements, indignations globalisées, les cris d’orfraies sont de sortie ! C’est à la Süddeutsche Zeitung que « l’anonyme » s’est adressé. Je souligne que ce quotidien fait partie d’un mastodonte médiatique allemand, Süddeutscher Verlag, dont les tentacules s’étendent à la Suisse, en passant par l’Autriche, pour se déployer dans toute l’Europe centrale et de l’Est… Il n’y a pas de hasard.

    Les documents dévoilés sont en provenance d’une firme panaméenne, Mossack Fonseca, et dénoncent un grand nombre de personnalités célèbres comme fraudeurs fiscaux. On nous raconte que des centaines de journalistes de tous les pays auraient collaboré à l’étude de ces documents, tout cela sous l’égide d’une association américaine « bien propre sur elle », la ICIJ – The International Consortium of Investigative Journalists. Et pour nous faire gober l’importance de l’histoire, on nous chante qu’il faudrait trente ans pour « éplucher » tous ces documents…

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  • Toujours plus de pauvres en France !

    Le site L'Or et l'Argent a publié l'étude suivante, intéressante à lire. «Tout ça pour ça ? » avons-nous souvent répété depuis la création de ce site. La situation ici décrite n'est en effet à l'honneur ni de la République, ni de ses supposées valeurs, ni du capitalisme moderne. « Liberté, égalité, fraternité » avez-vous dit ? Ce n'étaient que des mots, des slogans et, aujourd'hui, de la moraline. D'où le désenchantement du politique, le mépris dans lequel les Français tiennent très majoritairement le Système. Et Changer de paradigme deviendra au bout du compte un besoin impératif.  En attendant, la nouvelle génération d'Action française nous paraît avoir raison de penser aux pauvres de France [illustration en titre]. « Aidons la nation, pas l'immigration » : ainsi se reforment - au moins - les solidarités naturelles. C'est à dire historiques. LFAR

     En dépit de l’optimisme (discret) des pouvoirs publics relayés par l’Insee, et après des décennies de baisse régulière, le nombre de pauvres en France ne cesse de progresser depuis une dizaine d’années. Ainsi, la France compte désormais 8,6 millions de pauvres, principalement sous l’effet de la progression du chômage, dont 2 millions vivent avec moins de 667 euros par mois. Cependant, les demandeurs d’emploi ne sont pas les seuls concernés, loin de là, et de plus en plus de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en étant pourtant salariés, retraités… voire chefs d’entreprise !

    Comment mesure-t-on la pauvreté ?

    D’après l’Insee, un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsque ses revenus sont inférieur au seuil de pauvreté. Dans l’Union Européenne, on estime que ce seuil correspond à 60% du salaire médian (salaire théorique tel que 50% de la population gagne moins et 50% gagne plus). En France, il est donc d’environ 1000 euros par mois et par personne.

    En 2005, les Français dont les revenus se situaient en-dessous du seuil de pauvreté représentaient 12% de la population. Depuis, ce pourcentage n’a cessé d’augmenter pour atteindre 14.3% en 2014. Et aujourd’hui, la pauvreté touche un grand nombre de catégories sociales, avec ou sans emploi.

    Les exclus du monde du travail

    Avec plus de 14 mois d’indemnisation en moyenne (418 jours) selon les derniers chiffres Insee publiés au début de l’année, les chômeurs de longue durée formeront bientôt la majorité des demandeurs d’emploi (ils sont aujourd’hui près de 45%). Or on le sait, au-delà d’une certaine durée de chômage, l’employabilité des individus diminue et, bien souvent, les demandeurs d’emploi qui ne trouvent pas de travail au bout de quelques mois multiplie leurs risques d’épuiser tous leurs droits à indemnisation avant de sortir du système classique. Pour la plupart d’entre eux, ils deviennent alors éligibles au revenu de solidarité active (RSA) qui correspond à un peu moins de 500 euros par mois pour une personne seule. Aujourd’hui, la France compte 2 millions de bénéficiaires du RSA.

    Davantage de retraités pauvres

    En 2015, le nombre de retraités pauvres a franchi le seuil du million de personnes, en progression de près de 4% par rapport à l’année précédente. Elle semble loin l’époque où les seniors étaient la génération dorée, cible de tous les marketeurs, car aujourd’hui de plus en plus de retraités perçoivent les minimas sociaux. Quant aux autres, le système de retraite par répartition ayant atteint ses limites, les pensions ont de plus en plus souvent tendance à être gelées tout en se voyant désormais ponctionnées de prélèvements sociaux qui les épargnaient jusqu’alors.

    Un nombre croissant de travailleurs pauvres

    L’Observatoire des inégalités est formel : avoir un emploi ne protège plus de la pauvreté et les travailleurs dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté sont plus nombreux chaque année. En 2015, près de 2 millions de personnes exerçant un emploi disposaient ainsi d’un revenu net inférieur au seuil de pauvreté.

    Même les entrepreneurs peuvent être pauvres

    Dans l’inconscient collectif, un chef d’entreprise ne peut pas être pauvre. Et pourtant, sur les 3 millions de TPE et de microentreprises comptabilisées par l’Insee, une majorité est constituée d’entreprises dont l’effectif se limite au seul responsable et un grand nombre d’entre eux ne parviennent pas à vivre de leur activité. Ainsi, sur 1 million d’auto-entrepreneurs, plus de 80% gagnent entre 0 et 1000 euros par mois. Certes, beaucoup exercent à titre secondaire tout en ayant un emploi principal par ailleurs, mais pour tous ceux qui travaillent à temps plein dans leur micro-entreprise, les fins de mois sont particulièrement difficiles. Quant aux autres TPE (EURL, SASU, professions libérales…) plus de la moitié n’ont pas la possibilité de financer l’équivalent d’un salaire à temps plein à leur responsable, même au SMIC, et 20% des travailleurs indépendants sont désormais sous le seuil de pauvreté. Voire n’ont pas de revenu du tout.

    Au début du mois de mars 2016, l’Insee annonçait que la pauvreté avait légèrement reculé en France, passant de 14.3 à 14% de la population. Néanmoins, il reste toujours 3,8 millions de mal-logés et 3,9 millions de bénéficiaires de l’aide alimentaire... 

    Anthony Alberti

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/04/05/toujours-plus-de-pauvres-en-france.html

  • Présidentielle : temps de parole, parrainages… la réforme a été adoptée grâce à des députés LR (MàJ)

    05/04/2016

    L’Assemblée a adopté les principes applicables dès 2017 concernant notamment parrainages et temps de parole.

    Grâce au soutien de vingt-deux députés Républicains de toutes tendances, le gouvernement a pu faire adopter définitivement, mardi après-midi, à l’Assemblée, la proposition de loi organique de modernisation des règles applicables à l’élection présidentielle. Le pari était loin d’être gagné, car, s’agissant de la loi organique, la majorité absolue des voix de l’ensemble des députés (soit 287) était requise. Or le groupe socialiste (285 élus) a perdu au fil des élections partielles la majorité absolue des voix à l’Assemblée.

    Le groupe LR s’est beaucoup divisé, alors que le patron du groupe, Christian Jacob, avait donné mardi matin pour consigne l’abstention, au motif qu’«à un an de l’élection présidentielle, il ne faut toucher ni aux règles ni au mode de scrutin». Au final, 67 élus LR (sur 197) ont voté contre, dont l’ancien président de l’Assemblée, Bernard Accoyer, les candidats à la primaire: François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, Bruno Le Maire ou Frédéric Lefebvre. Et 107 LR se sont abstenus, dont le président du groupe.

    Vent debout contre cette réforme, les 29 centristes de l’UDI ont voté à l’unanimité contre ce texte que Jean-Christophe Lagarde, le président du parti, a qualifié en séance de «manœuvre politicienne de verrouillage». Dix écologistes (sur 17) ont aussi voté contre, en particulier Noël Mamère et Cécile Duflot, ainsi que 12 députés Front de gauche.

    Au cœur de la révolte des «petits partis»: l’article 4 de la loi organique, qui prévoit de remplacer la règle d’égalité de l’accès aux médias audiovisuels à tous les candidats à la présidentielle par un «principe d’équité» pendant la période intermédiaire (environ vingt jours) avant l’ouverture de la campagne officielle. Le texte préconise au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de tenir compte de «la représentativité des candidats» (notamment en fonction des sondages), et de «la contribution de chaque candidat à l’animation du débat électoral».

    Parmi les autres mesures phares contenues dans ces textes: la publication intégrale des noms de tous les élus qui parraineront un candidat, à charge pour le Conseil constitutionnel, auquel les maires devront adresser directement les formulaires de parrainage par voie postale, de les rendre publics «au moins deux fois par semaine».

    Le Figaro

    29/03/2016

    La loi de «modernisation» visant à modifier les règles de la campagne et réviser la stricte égalité du temps de parole pour tous les candidats provoque la colère des moins médiatiques d’entre eux.

    Pour Isabelle Attard, «l’objectif semble clair: limiter le choix des Français à trois bulletins : Parti socialiste, les Républicains (LR) et Front national».

    La proposition de loi organique, déposée par le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Bruno Le Roux, puis adoptée – en petit comité – par la chambre basse en deuxième lecture le 24 mars, provoque la colère des représentants des petits partis, de droite comme de gauche. «Ainsi, mesdames et messieurs les députés du groupe socialiste, vous voulez faire taire les écologistes, le Front de gauche», s’était insurgé le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, pendant la séance.

    Cœur de la discorde: le texte prévoit une réduction de la période de stricte égalité du temps de parole dans les médias de cinq à deux semaines. En dehors de ces deux semaines, la proposition de loi compte substituer une répartition équitable à un partage égalitaire. Le temps de parole attribué à chacun sera fonction de la «la représentativité des candidats» et de leur contribution «à l’animation du débat électoral». Soit des temps de paroles entre autres indexés sur les courbes des sondages et les résultats obtenus aux précédents scrutins. Le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a vivement dénoncé «cette modification dangereuse et scandaleuse» qui donne au CSA «un rôle ahurissant de censeur». [...]

    Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/714253-elections-un-temps-de-parole-base-sur-les-sondages-et-les-resultats-precedents

  • Pédophilie dans l’Éducation nationale : des professeurs signalés ont été déplacés et non suspendus (Màj)

    Comment une commission paritaire a-t-elle pu décider à l’unanimité de laisser enseigner un prof condamné pour agression sexuelle sur mineur ?


    31/03/2016

    Il y a un an en Isère, un directeur d’école était arrêté, soupçonné de viols sur au moins 61 élèves. Depuis les affaires se sont multipliées.

    La pédophilie au sein de l’école est encore un sujet tabou, mais certains parents ne veulent plus se taire. En un an, l’association « Enfance en danger » a été saisie de dix nouvelles affaires, concernant plus de 200 enfants. [...]

    Pour l’avocate des familles, il faut aussi rechercher les auteurs du dysfonctionnement.

    France TV Info

    http://www.fdesouche.com/714709-pedophilie-dans-leducation-nationale-des-professeurs-signales-ont-ete-deplaces-et-non-suspendus

  • La droite au pied du mur dans les régions

    Dans son éditorial du Figaro de ce 4 avril, Yves Thréard écrit à très juste titre ceci :

    "Les habitants d'Ile-de-France savaient-ils que leurs impôts locaux servaient à financer le séjour d'une importante délégation du conseil régional au Festival de Cannes ? 23 personnes étaient sur la Croisette en mai 2015, pour une facture de 258 000 euros. On ignore si, pour ce prix-là, le champagne était compris !

    À elle seule, cette histoire résume la folie des grandeurs des élus socialistes qui gouvernaient 21 de nos 22 régions métropolitaines jusqu'en décembre dernier. De Rhône-Alpes aux Pays de la Loire, l'ampleur de la gabegie est édifiante."

    Et il ne manque pas de rappeler aussi à quel point le p. de la r. François Hollande avait démontré comme président du conseil général de la Corrèze combien le gaspillage et l'endettement pouvaient fonctionner et ponctionner au niveau de ces Départements que l'on n'a toujours pas supprimés, aggravant le mille-feuilles administratif, sans doute pour ne pas faire comme les autres pays européens.

    Hélas une fois établi ce désolant constat, le diagnostic ne suffit pas. La période pourrait avoir ceci de passionnant que les régions pour lesquelles on a voté en décembre n'ont pas reçu leurs compétences et leurs définitions précises. Elles restent à construire : l'Ile-de-France, par exemple, la plus peuplée, la plus riche, la plus bigarrée, etc. peut-elle exister sans maîtriser le projet du Grand Paris ?

    On peut ainsi saluer par exemple l'opiniâtreté de Mme Pécresse, se féliciter qu'elle l'ait emporté sur Bartolone, apprécier l'audit qu'elle a fait établir de la déplorable gestion Huchon, etc. Très bien de lutter contre la fraude dans les transports en commun, de resserrer les boulons, de placer un pilote dans l'avion.

    Reste cependant à savoir la destination de l'appareil, et, sur ce point le flou artistique, dans lequel la droite française se complaît, me paraît préoccupant.

    http://www.insolent.fr/

  • La chute de l’Europe

    La situation des pays européens, et notamment de la France, se comprend mieux si on la replace dans une pespective historique.

    Regardons l’Europe avec un fort recul et retenons deux ou trois de ces dates qui marquent symboliquement les mouvements décisifs de l’Histoire :

    -410, Alaric à la tête des Wisigoths s’empare de Rome et il ouvre pour un millénaire l’ère du Moyen Age ;
    -1492, Colomb découvre l’Amérique : c’est le début des Temps modernes, avec d’abord une période pluriséculaire qui voit les peuples européens installer progressivement, comme en écho de l’Empire romain, leur mainmise sur l’ensemble de la planète.

    C’est incontestablement la fin de cette période du triomphe européen que nous vivons aujourd’hui : l’événement majeur comme la date symbolique qui la marqueront sont à venir.

    Pour le moment, profondément affaiblie par les deux guerres mondiales qui pour l’essentiel se sont déroulées sur son territoire, placée sous la tutelle des Etats-Unis, l’Europe ne joue plus un rôle majeur dans le monde et d’aucuns professent que c’est en essayant de rassembler en une seule entité les nations qui la composent qu’elle pourra leur rendre une influence digne de leur passé.

    Mais autrement plus grave que ce retrait peut-être provisoire de la scène internationale, il est un péril majeur et immédiat qui pourrait bientôt entraîner l’Europe dans une chute mortelle : une immigration-submersion en provenance du tiers-monde proche, analogue, mutatis mutandis, à celle qui a précédé et précipité la disparition de l’Empire romain – et qui, en outre, commence à s’accompagner, elle aussi, d’affrontements militaires.

    Or l’attitude de l’Europe face à cette menace s’apparente à un suicide. Dans un premier temps, et alors que la menace migratoire commençait seulement à prendre forme, l’Europe a affiché une sorte de cécité volontaire qui l’a empêchée de prendre conscience des périls qu’elle aurait à affronter. Et ensuite, alors qu’aujourd’hui le flot submersif est devenu, sans même y compter la récente arrivée massive des « réfugiés », une réalité souvent douloureuse, elle ne lui oppose qu’une résignation passive, un renoncement à soi-même qui laissent le champ libre à l’écoulement du flux.

    ***

    Après la deuxième guerre mondiale, en effet, ce problème n’a pratiquement jamais été abordé avec le soin qu’il méritait.

    Pourtant, il y avait dans les rapports avec le tiers-monde un élément très important à prendre en compte : entre l’Afrique et l’Europe notamment, un déséquilibre démographique qui ne pouvait que s’accroître avec le temps comme on peut le vérifier aujourd’hui. Cette inégalité, qui s’accompagnait en outre d’une inégalité de développement marquée, était lourde de menaces : elle était en elle- même une incitation à une émigration vers l’Europe.

    S’il était certes impossible de réduire rapidement le déséquilibre en cause, du moins pouvait-on essayer d’en atténuer l’ampleur en agissant sur la démographie européenne, dans l’idée de réduire ces zones de dépression démographique qui sont comme un appel à une immigration de masse. A cet égard, il faut se féliciter de l’intelligente et efficace politique nataliste qui fut menée en France par la IVe République, même si ses préoccupations débordaient largement le sujet qui nous occupe ici. On doit regretter que cette politique ait été quelque peu abandonnée par la Ve République, à compter de 1959, sous la présidence du général De Gaulle et qu’elle n’ait jamais pu être reconstituée dans son esprit et ses modalités. Le maintien, aujourd’hui, sur notre territoire d’un taux de natalité permettant le renouvellement des générations doit beaucoup plus aux populations immigrées (résultat fort paradoxal) qu’à une politique « familiale » diminuée et éparpillée de plusieurs façons.

    Or, s’insérant dans ce contexte général de déséquilibre accepté, des événements nouveaux pouvaient davantage encore attirer l’attention immédiate sur le tiers-monde. Sous l’influence des idées agitées pendant la guerre mondiale, la nature des relations entre les nations européennes et les peuples soumis à leur domination avait été profondément changée : ces derniers réclamaient avec force leur indépendance et l’évolution des esprits exigeait qu’il fût fait droit à cette revendication. En outre, peu après, la mondialisation prenait son essor et les données de la situation en étaient modifiées. Des Etats nouveaux et voisins apparaissaient donc qui, très peuplés, acquéraient la faculté de mener la politique migratoire de leur choix au moment où la mondialisation affaiblissait les frontières et multipliait les relations entre les nations. Or cette évolution favorable aux mouvements migratoires se trouvait, en outre, stimulée notamment par le dynamisme démographique réaffirmé des pays d’Afrique Noire. Celui-ci était tel que nombre d’économistes estimaient qu’il rendait illusoires leurs perspectives de développement et que seul un contrôle des naissances permettrait à terme leur progrès économique. Ou peut-être ce dernier résulterait-il aussi de flux d’émigrants ?

    Aussi pouvait-on craindre des mouvements de populations assez importants pour inquiéter les Etats européens. Or plus que ces derniers, ce sont des organismes comme la Banque mondiale ou l’Agence américaine pour le développement qui faisaient pression en faveur d’une politique démographique restrictive (d’ailleurs pour des motifs où le problème migratoire n’était pas premier). La raison principale de ce relatif effacement de l’Europe était dans l’attachement de ses dirigeants à une pensée politique très classique, à une vision héritée du XIXe siècle et de la première moitié du XXe selon laquelle la politique extérieure et les soucis d’indépendance, de sécurité et d’influence n’avaient à être envisagés que par rapport aux puissances installées : bien sûr il s’agissait surtout des deux premières d’entre elles, les Etats-Unis et l’URSS, dont la Guerre froide attirait tous les regards. Dans cette perspective les peuples du tiers-monde n’avaient qu’un rôle marginal à jouer et ils se devaient de ne le jouer que sur un terrain secondaire : hors d’Europe. La possibilité qu’ils pussent dans un avenir proche infliger aux Etats européens des soucis majeurs par l’émigration n’était pas objet de débat. D’ailleurs, leur accès à l’indépendance pouvait être tenu pour bénéfique : non seulement il ne bouleversait pas de manière significative l’équilibre existant entre les puissances majeures, mais encore il libérait les pays européens colonisateurs d’un fardeau parfois ressenti comme embarrassant et il rendait ses aises à leur diplomatie. Une démission dans ce domaine, accompagnée de quelques compensations de prestige et autres, pouvait donc apporter une satisfaction immédiate.

    Malheureusement il y avait un cas plus complexe : celui des « colonies » (cas de l’Angola et de l’Algérie surtout) où étaient implantés de nombreux nationaux de la puissance colonisatrice et où l’opposition de ceux-ci à la revendication d’indépendance suscitait une guerre civile et l’intervention des armées portugaise et française. Il ne semblait donc pas, au moins à première vue, que ce cas pût être traité dans le même esprit de sérénité optimiste que les autres. En effet, outre la difficulté constituée par les Portugais et les Français présents sur place, décidés et nombreux, la violence armée et organisée d’une grosse part des indigènes de ces pays était de nature à inquiéter : elle pouvait en effet conduire à la naissance de puissances politiques nouvelles, non seulement aptes à nourrir un courant migratoire, mais aussi capables d’hostilité. Dans cet ordre d’idées précisément, il est bon de rappeler que ce qu’on a appellé Guerre d’Algérie n’était d’aucune nouveauté sur le plan de l’histoire longue : depuis l’Antiquité et depuis la lutte entre Carthage et Rome, les peuples des rives nord et sud de la Méditerranée occidentale s’opposent périodiquement, sur l’une ou l’autre rive alternativement, en des conflits armés. Peut-être la période contemporaine y ajoutera-t-elle les heurts liés aux migrations : c’est sans doute ce que Houari Boumedienne voulait signifier dans son discours, devenu célèbre, de 1974 à l’ONU.

    En dernière analyse, il était donc préférable de ne pas se borner aux bénéfices immédiats d’une abdication. Mieux valait évaluer les conséquences à terme et essayer de sauvegarder les atouts disponibles. Ni la France ni le Portugal n’ont eu cette vision longue et tous deux ont cédé à la tentation du soulagement à court terme. La France en particulier, en n’exigeant pas en Algérie, alors que la situation militaire le lui permettait, l’application des Accords signés à Evian et en concédant une capitulation sans condition, s’est privée de ces sources futures d’influence et de ce point d’appui que pouvait lui apporter l’importante implantation locale de ses nationaux.

    ***

    Un deuxième aspect du sujet est tout aussi surprenant : c’est la résignation des populations européennes devant la marée migratoire qui menace de les submerger. Comment en est-on arrivé là ? L’idéologie favorable aux immigrés a eu un rôle majeur, son efficacité a été déterminante parce que, entre autres motifs, elle s’est présentée parée des plus hautes vertus morales. Ses thuriféraires en effet se sont emparés, en les adaptant à leur dessein, de quelques-unes des valeurs fondamentales du christianisme (désintéressement, amour du prochain, charité, universalisme…), les ont transposées dans le domaine de César et en ont tiré un instrument de combat politique qui s’exerce en faveur d’un accueil généreux et illimité des immigrés et qui, implicitement au moins, se prétend assez noble pour incarner le Bien.

    Cet instrument de combat a trouvé d’autres sources dans la philosophie des droits de l’homme, elle aussi adaptée aux besoins de la propagande immigrationniste et elle aussi source prétendue du Bien politique. A ce titre l’accent est mis sur l’unicité de l’espèce humaine, idée poussée jusqu’à la négation de l’existence de races et d’où peuvent être tirées plusieurs dispositions positives : interdiction de donner, en quelque domaine que ce soit, préférence aux nationaux ; création d’un délit de racisme ; impératif de non-discrimination ; impératif de non-domination, etc. La valeur « égalité » apparaît comme dérivant de l’idée d’unicité de l’espèce et elle exige la solidarité avec l’humanité en détresse.

    Dès lors, seuls présentés avec insistance et mauvaise foi comme particulièrement exposés aux misères du monde, systématiquement supposés victimes de la volonté dominatrice des Européens, forcés de quitter leurs foyers par la pauvreté, exilés et privés de ressources, les immigrés, tous les immigrés, doivent être accueillis comme des frères en humanité, et à ce titre aidés sans réticence à vivre dans le pays qu’ils ont choisi, au détriment même, si nécessaire, des autochtones. « Ce qui est bon pour l’Allemagne (…) c’est de montrer notre humanité », dit Mme Merkel…

    Quant à ceux qui font objection à une telle vision où ils ne voient que dangereuse utopie, qui protestent contre la « catastrophe » infligée aux nations européennes par l’immigration de masse, qui soutiennent que les préceptes évangéliques sont édictés pour les relations entre les hommes et pas pour le gouvernement des Etats, qui rappellent que Jésus lui-même a expressément fait le départ entre ces deux domaines, qui estiment que cette référence à Jésus l’emporte sur l’avis contraire du Saint Père, qui font valoir qu’un Etat se conduit avec sang-froid et non sous l’influence de l’émotivité, tous ces opposants sont dénoncés comme réactionnaires sinon comme hitlériens ou accusés de manquer égoïstement au devoir de solidarité avec des frères.

    Cette idéologie depuis plus de quarante-cinq ans a bénéficié de l’appui décisif du Système médiatique, unanime et lancinant à la façon d’une propagande totalitaire. On relèvera que ledit Sytème médiatique, presse et surtout télévision, est entièrement aux mains soit des pouvoirs publics, soit des grands intérêts économiques nationaux et internationaux. Or ces derniers sont, comme on sait, partisans de la mondialisation, de la suppression des frontières et sont favorables aux courants migratoires.

    Toutes ces considérations pourtant ne suffisent pas à expliquer l’aveuglement et le renoncement résigné des peuples européens face à cette installation submersive d’étrangers aux mœurs et aux croyances radicalement différentes des leurs. Il y a là un phénomène exceptionnel qui n’a probablement pas beaucoup d’autres précédents que celui de l’installation des Barbares dans l’Empire romain. Or il y a dans les deux cas un point commun qui pourrait être fondamental : le déclin démographique de l’Empire et celui de l’Europe d’aujourd’hui. On sait bien que le vieillissement d’une population affaiblit son dynamisme, sa combativité, sa faculté de se projeter à l’extérieur et qu’à l’inverse il la rend moins soucieuse de s’affirmer dans l’adversité, plus encline à se contenter de solutions d’attente, plus portée à compromettre dans l’espoir de gagner en tranquillité : l’actuelle idéologie, faite de renoncement habillé de noblesse, ne serait-elle pas la doctrine dont le corps social a besoin pour justifier à ses yeux sa propre abdication ?

    Faut-il pour autant conclure que la cause est désespérée ? Les dernières positions prises sur le sujet par la principale puissance économique d’Europe, à savoir l’Allemagne, s’exprimant par la voix de Mme Merkel, inciteraient en effet au découragement. Pourtant un événement nouveau vient de se produire qui est de nature à renverser le sens des événements. Le flot brusque et massif des « réfugiés » se pressant ces derniers temps aux portes orientales de l’Europe est en passe de réussir, par son ampleur spectaculaire et sa concentration sur quelques semaines, ce que n’avaient pu faire les arrivées d’immigés s’étalant et s’accumulant sur des dizaines d’années : une saine et instinctive réaction de défense est en train de se développer à travers l’Europe. En font témoignage les fermetures de frontières dans divers pays, l’attitude de la Grande-Bretagne, la solitude de Mme Merkel prêchant l’accueil illimité, les critiques dont elle est la cible en Allemagne, la suractivité ou en tout cas la surprésence médiatique des responsables politiques, la mise en cause de Schengen… On n’avait jamais rien vu de pareil depuis de longues, très longues années.

    En vérité, cette arrivée des « réfugiés » est capitale : mettant en lumière des réalités politiquement incorrectes, elle est de nature à saper l’influence délétère des médias et à renforcer encore l’efficacité de tous ceux qui œuvrent déjà en ce sens. Alors, avec une opinion publique retrouvant la vue, une politique lucide pourra enfin être menée en matière d’immigration.

    Pierre Milloz, 23/03/2016

    http://www.polemia.com/la-chute-de-leurope/

  • Le Grand Remplacement est aussi à l’œuvre à Lyon

    Le Grand Remplacement de la population de la France, une vue de l’esprit ? Un fantasme ? Un mythe ? Hélas pas. Le Grand Remplacement est une réalité. La preuve en images sur le marché forain Saint-Antoine-Célestins à Lyon.

    http://fr.novopress.info/