magouille et compagnie - Page 1878
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La France a besoin d’un leader politique sans tache….euH ! c'est quoi la tache rouge sur l'image ? Non aux repris de justice !
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Manipulation en vue des chiffres du chômage
Cela fait déjà 3 ans que François Hollande annonce l'inversion de la courbe du chômage. «S'il n'y a pas de résultat, il ne peut pas y avoir de crédibilité sur une candidature». Le temps est donc compté et il ne reste donc plus au président qu'une habile manipulation des chiffres pour oser se représenter en 2017.
Dans ses vœux au gouvernement, François Hollande a demandé de travailler sur un plan de formation de 500 000 chômeurs, d'élargir le recours à l'apprentissage, d'élaborer «un dispositif exceptionnel, c'est-à-dire pour un temps limité, destiné à inciter à l'embauche dans les PME».
Charles Wyplosz, professeur d'économie internationale à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, est directeur du Centre international d'études monétaires et bancaires, analyse dans Le Figaro :
"La formation de 500 000 chômeurs aux «métiers de demain» est un coûteux canular. Personne ne sait au juste ce que sont les métiers de demain, en tout cas pas les politiques et les bureaucrates. On a compris depuis longtemps que la seule formation d'avenir valable consiste à inculquer les bases et la capacité d'analyse. L'Éducation Nationale a échoué, parce qu'elle est trop lourde et trop démotivante pour les enseignants, mais personne au gouvernement ne veut toucher à cette belle endormie qui fournit (fournissait?) les gros bataillons de ses électeurs. On va donc embaucher des armées de formateurs au rabais qui vont occuper les chômeurs le temps qu'on les comptabilise. À la sortie de cette opération, les chômeurs «formés» reviendront à la case départ. Et il restera une facture salée."
Des chômeurs longue durée vont ainsi sortir temporairement de la catégorie A et faire baisser artificiellement les chiffres du chômage.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Des Européens dans le collimateur de Bruxelles
Emblème de la social-démocratie, du laxisme parfois le plus aberrant, ouverte à la théorie du genre comme à l’immigrationnisme le plus échevelé, la Suède est fière de se définir (se définissait ?) comme «une super puissance humanitaire». Ce vœu s’est-il fracassé par sa collision avec la réalité? L’Afp rapporte que «la Suède a pris au cours de l’automne une batterie de mesures destinées à dissuader les migrants de s’y établir au bout de leur périple à travers l’Europe. L’effet a été immédiat avec une baisse spectaculaire des demandes d’asile qui ne s’est pas démentie depuis ». Un impératif pour le gouvernement de gauche au pouvoir qui a rétabli le contrôle aux frontières, sachant que «la vague de réfugiés, qui a pris des proportions inattendues entre août et novembre, a instillé des tensions entre la Suède, qui a reçu 163.000 demandes d’asile l’an dernier, soit la plus grande proportion par habitant de toute l’UE, et le Danemark, qui n’en a reçu que quelque 21.000. » Il n’en fallait pas plus pour susciter la colère de l’Allemagne de Mme Merkel, en plein délire multiculturaliste, qui, par la voix du ministère des Affaires étrangères, a rappelé que «la libre circulation est un bien précieux ». « L’accord de Schengen est très important mais est en danger, a déclaré le porte-parole du ministre Frank-Walter Steinmeier, Martin Schäfer, alors qu’une dizaine d’États membres ont rétabli à divers degrés les contrôles à leurs frontières, érigeant même pour certains (Hongrie, Slovénie) des clôtures antimigrants. »
Bien sûr, le gouvernement suédois a été obligé de réagir devant une invasion que même les très tolérants (et conditionnés) Suédois jugent de plus en plus insupportables avec son lot de violences, de criminalité, de menaces…Pour les Danois aussi la coupe est pleine: «Il est manifeste que l’UE n’est pas capable de protéger ses frontières extérieures et d’autres se verront contraints d’intaurer (…) des contrôles frontaliers, a déclaré le chef de gouvernement libéral, dont la majorité dépend au Parlement du Parti populaire danois (DF), formation anti-immigration. Et d’ajouter: Les dirigeants européens doivent réagir. »
En fait de réaction, Bruxelles entend surtout conspuer les méchants, les déviants, les partisans du repli, autrement dit les salauds qui ne veulent pas de la babélisation-tiermondisation définitive de l’Europe.
Dans la ligne de mire des bien-pensants, est apparu le président tchèque Milos Zeman qui, tout homme de gauche qu’il est, a eu le front d’assister en novembre à Prague à un rassemblement contre l’immigration en compagnie d’hommes politiques de la droite nationale.
Dans son message de Noël adressé à la République tchèque, qui comme la Slovaquie a refusé le système des quotas instauré par l’UE pour disperser les vagues actuelles d’immigrés illégaux, M. Zuman a aggravé son cas. Il a tenu à préciser de nouveau qu’il entendait protéger son pays jusqu’alors épargné par l’immigration non européenne.
« Je suis profondément convaincu a-t-il dit, que nous avons affaire à une invasion organisée et non pas à un mouvement spontané de réfugiés (…). Une grande majorité de ces migrants illégaux sont de jeunes hommes en bonne santé, et célibataires. Je me demande pourquoi ces hommes ne prennent pas les armes pour aller se battre pour la liberté de leur pays contre l’Etat islamique », les fuyards immigrés renforçant la capacité des djihadistes sur le terrain a-t-il précisé.
Si un sondage récent soulignait que 70% des Tchèques étaient opposés à l’arrivée de «migrants» et autres «réfugiés» dans leur pays, cette opposition est, si ce n’est équivalente, du moins nettement majoritaire dans tous les pays de l’UE. Le Monde s’en offusquait dernièrement, «le gouvernement hongrois (le 3 décembre dernier, NDLR) a fait savoir qu’il portait un recours auprès de la Cour de justice de l’Union européenne contre la proposition de relocaliser en urgence 120 000 réfugiés, validée par le Conseil européen en septembre. Le même jour, il a lancé une campagne de presse très dure : plusieurs journaux hongrois affichaient sur une pleine page des messages comme : Les quotas augmentent la menace terroriste ! ou Un immigré illégal arrive en Europe toutes les douze secondes en moyenne .» « Budapest affirme avoir collecté près d’un million de signatures en soutien à sa politique de refus des migrants ».
Bien sûr, quand il s’agit de fustiger un dirigeant politique soucieux de l’identité de son peuple, les heures les plus sombres ne sont jamais loin. Rendez-vous compte braves gens, s’alarmait toujoursLe Monde fin décembre, en Hongrie « Viktor Orban, prône le retour à l’Etat-nation et à la religion chrétienne (…). Pour lui, la crise actuelle enterre le blabla libéral et le multiculturalismepolitiquement correct ».
« Mais d’où vient l’ idée chrétienne-nationale qui imprègne tous ses discours ? » (sic). « Et peut-elle fédérer une majorité de Hongrois ? Selon l’historienne américaine d’origine hongroise Eva Balogh, ce concept était très en vogue à l’époque de Miklos Horthy, au pouvoir de 1920 jusqu’à octobre 1944, date à laquelle l’Allemagne hitlérienne a préféré le destituer pour s’appuyer sur les Croix fléchées du pronazi Ferenc Szalasi. »
Mais d’où vient l’idée consistant à chaque fois à établir un lien, une équivalence, une trouble filiation entre les patriotes, les nationaux actuels et les idéologies totalitaires du passé, au mépris de l’honnêteté intellectuelle la plus évidente ? Nous touchons là du doigt, constate Bruno Gollnisch, si ce n’est à l’imprégnation gauchiste, trotskyste des journalistes, du moins au formatage mondialiste des esprits par les gros médias appartenant tous à des groupes financiers souvent intrinsèquement, résolument opposés au fait national.
Ce qui est le cas aussi de la Commission européenne qui, après avoir mené la guerre contre le gouvernement hongrois au motif, bien mensonger, qu’il souhaitait s’attaquer à la liberté de la presse, s’en prend aujourd’hui au gouvernement polonais, lui aussi trop conservateur, tropréactionnaire pour être honnête aux yeux des petits kapos de cette Europe liberticide.
Les échos rapporte notamment que « l’exécutif européen a annoncé qu’il tiendrait le 13 janvier, un débat politique sur le respect de l’Etat de droit en Pologne (…) depuis le vote de deux réformes par le nouveau gouvernement dirigé par les conservateur du PiS (Parti Droit et Justice). L’une portant sur le fonctionnement du Tribunal constitutionnel – avec à la clé une menace sur la séparation des pouvoirs – et l’autre sur le pluralisme dans les medias. Sur ce dernier point, le texte voté il y a quelques jours par le parlement polonais prévoit de confier au ministère du Trésor la désignation de la direction de la radio et de la télévision publiques, ainsi que la possibilité de les révoquer.»
« Beaucoup de choses plaident pour que nous activions le mécanisme d’Etat de droit et que nous placions Varsovie sous surveillance, avait averti ce week-end Günther Oettinger, le Commissaire allemand en charge des médias. Celui-ci faisait référence à un mécanisme adopté en 2014 après des réformes controversées en Hongrie, et qui peut aller jusqu’à priver un Etat de ses droits de vote au sein de l’Union européenne en cas de violations graves des valeurs communes de l’Europe ».
Il nous aurait donc échappé qu’en France notamment, le pluralisme des idées, desopinions, règne dans les grands médias, comme l’illustrerait les nominations trèsdiversifiées à la tête des radios et des télévisons du service public ? De qui se moque-t-on ?
http://gollnisch.com/2016/01/05/des-europeens-dans-le-collimateur-de-bruxelles/
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Charlie Hebdo : la Une de la honte
La rédaction de l’hebdomadaire a identifié l’assassin de janvier. Son portrait-robot est passionnant.
C’est un « wanted » tiré à un million d’exemplaires. Le montant de la prime – « mort ou vif » – n’est pas précisé, ce qui est dommage. L’assassin, donc, court toujours. Mais les journalistes de Charlie Hebdo savent sur lui des choses que nous ignorons. Il a plutôt une bonne tête. Une sorte de pâtre grec sur le retour. Une barbe fleurie, plus jupitérienne que mahométane.
D’ailleurs, détail vestimentaire de première importance, il porte des sandales, pas des babouches. En outre, pour ajouter à la complexité du personnage, au-dessus de sa tête, il y a quelque chose qui fait penser à un triangle maçonnique.
C’est intéressant. C’est riche. Et ça ouvre de nouveaux horizons à une pensée dont les rédacteurs de Charlie Hebdo ne veulent pas qu’elle se résume à montrer du doigt les djihadistes.
Car ça, c’est d’un commun. C’est convenu, banal. Et un journal se doit de surprendre. La une de Charlie Hebdo est à cet égard d’une réussite exemplaire. Vous auriez dépensé 3 euros, vous, pour voir la tête des frères Kouachi ? Vous auriez mis la main à la poche pour regarder une caricature de djihadiste alors qu’on nous en abreuve tous les jours ? Bien sûr que non. Tandis que là, vous en avez pour votre argent.
Un Dieu gréco-judéo-chrétien : c’est lui l’assassin de janvier ! Si vous voyez quelqu’un qui lui ressemble, signalez-le à Cazeneuve, à Hollande, à Valls, au premier flic venu. Et arrêtez immédiatement de vous polariser sur les djellabas, les burqas et de scruter à la jumelle les cités de Roubaix, de Saint-Denis, de Stains, de Trappes. Le portrait-robot de Charlie Hebdo nous incite à voir plus haut, plus loin. Du côté de l’Olympe. Vers le mont des Oliviers. Et – pourquoi pas – à Saint-Pierre de Rome… [...]
La suite sur Atlantico
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Charlie-Hebdo-la-Une-de-la-honte
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La presse ne fait-elle pas que « servir la soupe » à nos élites politiques ?
Nul ne peut complètement échapper au flux des nouvelles propagées par les signaux de fumée de la sphère des communicants zélés.
Je n’ai pas écouté les « vœux » du Président. Il a tant prononcé de paroles incantatoires demeurées dans la nasse des projets oubliés, voire reniés, que comme l’an dernier, je n’ai eu aucun regret à vaquer à d’autres occupations.
Cependant, dans notre société hyper médiatisée bien que souvent mal informée, nul ne peut complètement échapper au flux des nouvelles propagées par les signaux de fumée de la sphère des communicants zélés.
Je lis à la une du premier quotidien d’opinion de France (par le tirage) que « François Hollande veut se poser en président protecteur ». Non, me dis-je ! Mais s’agirait-il d’une blague ?
Lui en gardien de la nation ? Défenseur de qui et de quoi ? De l’emploi ? Galéjade, comme on dit en Provence. Défenseur des Français ? Mauvaise plaisanterie au regard de l’année écoulée et des traumatismes non anticipés et mal corrigés par ce tuteur inconséquent et grotesque, dont la France a souffert. Gardien des institutions ? Immense canular… Il manque tellement de conviction et ses décisions, prises toujours en dépit de la volonté du peuple, sont-elles de nature à insuffler le vent de la nécessaire réforme ? -
Triploïde : enquête sur les huîtres génétiquement trafiquées
Enquête sur l’huître triploïde qui représente plus de 50% du marché français. Au menu : hécatombe dans les parcs ostréicoles depuis 2008. Aperçu du rôle trouble de l’Ifremer, censé contrôler la production ostréicole, et qui détient pourtant le monopole de la vente des huîtres génétiquement trafiquées en France. Enfin, grand angle sur des ostréiculteurs qui se battent pour commercialiser (et le signaler aux clients) des huitres « naturelles ».
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La France Hollando-vallsienne : Titanic ou radeau de La Méduse ?
Dr Bernard Plouvier
Pour fêter le passage du cru 2015 (celui des attentats les plus meurtriers jamais provoqués en Europe par des musulmans) à celui de 2016 (où l’on peut craindre pis encore, du fait de l’extrême mollesse de la réaction gouvernementale), l’on a assisté aux traditionnels incendies volontaires de poubelles et de véhicules à moteur… mais aussi, et c’est de l’inédit, au sabotage délibéré des installations électriques d’un hôpital.
Du côté de chez Cazeneuve, l’on joue les glorieux : SEULS 804 véhicules auraient été brûlés volontairement par la racaille dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier ! Mais l’on sait que les chiffres du ministère sont parfois « légèrement » minorés, pour éviter tout désagrément, tout grincement de dents du côté du bon peuple.
Et l’on se gargarise : cela fait 15% de véhicules détruits - par l’effet de la haine, de la bêtise, du vandalisme gratuit - en moins qu’au réveillon de l’an 2014. Pour obtenir ce grandiose résultat, il aura fallu mobiliser 110 000 policiers, gendarmes et militaires, en plus de 34 000 pompiers, soit des effectifs bien supérieurs à ceux de l’année précédente. À ce train là, si l’on veut passer en dessous de la barre des 500 véhicules incendiés, il faudra mobiliser un demi-million de membres des forces de l’ordre dans 12 mois. Il y a réellement de quoi pavoiser.
Mais il y a pire. Pour la première fois dans l’histoire de France – hors temps de guerre – un hôpital a été délibérément visé, par le sabotage de ses installations électriques de façon à ce que se déclenche un incendie. Ce type d’attentat, qui avait pour finalité de tuer ou de meurtrir davantage encore des malades et des invalides, est une véritable profanation civique. Seuls des fanatiques, des fous dangereux, des bêtes nuisibles peuvent oser s’en prendre à nos malades, hospitalisés alors que le reste de la population fête en famille la fin d’une année pénible entre toutes.
Pendant que la France coule, nos brillantissimes politiciens disputent d’une possible, éventuelle – si « antidémocratique » qu’elle fait pleurer les margots de gauche et hurler de rage les chevaliers du renoncement national (selon l’expression gaullienne) – déchéance de nationalité pour les auteurs d’attentats terroristes et leurs très nombreux complices actifs et passifs.
Ce n’est pas de la suppression d’une nationalité, que rejettent ipso facto les immondes assassins en souillant le territoire national de leurs crimes, qu’il faut discuter, mais de la suppression physique des assassins et de tous leurs complices, qu’ils agissent par fanatisme religieux ou politique, ou par l’effet de la bêtise la plus crasse jointe à la joie de nuire à autrui.
La France coule et nos élus discutent du nouveau sexe des anges : doit-on on non amputer du bénéfice de la double nationalité et de l’immense honneur d’être citoyen français des personnages ignobles ? Byzantinisme ridicule et abject. C’est le Salut Public qui est en jeu. Il n’est plus question de querelles d’esthètes. Il faut rétablir immédiatement la peine de mort et mettre le pays en état de loi martiale. Ce qui commence par la réduction immédiate des deux milliers de cités de non-droit établies en France métropolitaine par la racaille issue de l’immigration.
Si notre ventru Président ne s’en sent pas capable, qu’il cède sa sinécure élyséenne. Quant à la fraction non aveulie du peuple français de souche européenne, il doit être prêt à répondre à un ordre de mobilisation. Bien dirigé le Titanic n’eût pas coulé. Bien gouvernés, les Français peuvent redevenir dignes de leurs ancêtres et préparer un avenir meilleur pour leurs enfants et leurs petits-enfants, tout en protégeant efficacement leurs vieillards et leurs malades.
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Les grands projets inutiles - Orages d'acier - 22/11/15
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Cette élection présidentielle au suffrage universel de 1965 que la République oublie...
Un anniversaire est passé totalement inaperçu cette année, et pourtant, il aurait mérité commémoration et réflexion, car il était le cinquantième de la première élection présidentielle au suffrage universel direct, masculin et féminin, ce qui n’avait pas été le cas lors de celle qui avait menée le prince Louis-Napoléon Bonaparte à la magistrature suprême en décembre 1848, les hommes étant alors seuls admis aux urnes. Cette discrétion, autant officielle que médiatique, sur l’élection de 1965, première d’une série pas encore achevée (hélas ?), ne laisse pas de surprendre, surtout à moins d’un an et demi de la prochaine, seul horizon des débats du pays légal de la République.
Et pourtant ! Cette élection de 1965 a été majeure dans l’enracinement de la Cinquième Républiqueet il est difficile de comprendre sa popularité si l’on en oublie cette particularité qui rompt avec le rite parlementaire qui voyait les chambres réunies élire le Chef de l’Etat sous les IIIème et IVème Républiques, parfois après d’âpres négociations et manœuvres en tout genre : du coup, les présidents n’apparaissaient que comme de simples commis ou représentants symboliques d’une République qui, selon le mot du général de Gaulle à propos d’Albert Lebrun (président de 1932 à 1940), manquait d’hommes et d’Etat dignes de ces noms…
L’élection du président de la République au suffrage universel direct a changé la donne, a privé les parlementaires, principaux acteurs institutionnels du pays légal jusque là, de ce droit de regard sur la nomination du Chef de l’Etat et a préservé celle-ci de leur jalousie, de ce ressentiment qui avait privé Clemenceau de l’accès, qui n’était pas totalement illégitime, à la magistrature suprême de l’Etat en 1920. Dans le même temps, elle semble donner au président l’onction populaire qui lui permet de légitimer son pouvoir et de revendiquer un rapport direct au peuple : en somme, le souverain serait directement sacré par le suffrage de tous, ou plutôt par la majorité des suffrages exprimés, ce qui peut apparaître comme le mode le plus directement démocratique de désignation du Chef de l’Etat. Le comte de Paris, qui était pressenti pour succéder au général de Gaulle, avait été informé par celui-ci en 1962 (et avant que la question ne soit posée au peuple par voie de référendum) de ce nouveau mode de désignation et il l’avait approuvé, se croyant appelé à affronter lui-même l’élection de 1965, susceptible d’être la première étape institutionnelle d’une « instauration monarchique ». Cruelle, l’histoire a démenti cet espoir et le général de Gaulle, persuadé d’être irremplaçable, se retrouva en ballotage au soir du 5 décembre, ce qui le surprit désagréablement : ainsi, le pays légal reprenait ses (mauvaises) habitudes, et la magistrature suprême de l’Etat n’était pas aussi bien préservée des appétits politiciens que l’homme du 18 juin l’escomptait avec ce mode d’élection présidentielle non-parlementaire… Si tout n’était pas à refaire, la grande question de l’Etat restait encore posée et, donc, pas aussi bien résolue que les partisans du général et ce dernier auraient pu le penser encore un mois avant l’échéance présidentielle.
Les élections suivantes n’ont pu que confirmer les craintes que les royalistes, même, pour certains, partisans du général et attachés aux institutions de cette « monarchie républicaine » née dans les années 1958-1962, pouvaient légitimement avoir : l’exercice gaullien de la politique, quand il se manifeste (de plus en plus rarement, d’ailleurs) ne suffit plus à redonner durablement à la magistrature suprême de l’Etat son indépendance et son autorité, l’une et l’autre pourtant indispensables face aux défis contemporains. Quand MM. De Gaulle, Pompidou et Mitterrand, malgré leurs défauts et leurs erreurs, pouvaient encore « incarner » l’Etat le temps de leur « règne », au point que de Gaulle est parfois qualifié de « dernier roi de France » et Mitterrand de « dernier capétien », rien de tel ne paraît crédible pour les derniers locataires de l’Elysée, MM. Sarkozy et Hollande, et cela malgré quelques postures plus souvent liées aux événements et à la « communication » qu’à leur politique même…
Certes, l’élection présidentielle est « la reine des élections », expression qui, en elle-même, apparaît comme un hommage du vice à la vertu, mais elle n’a plus cette sacralité qui pouvait encore être la sienne dans les années 1980-1990, et elle semble abaisser à chaque fois un peu plus une magistrature suprême de l’Etat soumise désormais à un jeu politicien « d’élimination » et non plus « d’élection » au sens fort du terme… Là où il faudrait de la hauteur, il n’y a plus que querelles d’ambitieux et crocs-en-jambe ! Spectacle lamentable et qui déshonore trop souvent la politique et l’Etat…
La République est ainsi prisonnière de sa propre logique électorale présidentielle, et il faudra bien poser, à nouveau et avant que l’Etat ne soit complètement dissous par les poisons du temps, la question de la magistrature suprême de l’Etat et de sa légitimité, mais aussi celle de sa pérennisation et, pourquoi pas, de sa perpétuité…
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Gilles Kepel : des municipalités délèguent aux salafistes « un certain nombre de fonctions pour gérer la paix sociale »
Gilles Kepel pointe du doigt une rupture de certaines personnes avec le reste de la société. Certains adoptent ainsi « une conception du religieux qui s’inscrit dans une logique qu’on appelle salafiste, explique le politologue. C’est-à-dire qu’au départ on n’est pas nécessairement violent, mais on fait une sorte de rupture culturelle avec l’environnement. »
« Dans un certain nombre de cas, ces salafistes sont bien considérés, y compris par les autorités municipales, parce qu’ils sont contre la drogue, contre la violence, poursuit le chercheur. Et donc on leur délègue un certain nombre de fonctions pour gérer la paix sociale. Mais lorsqu’un imam radical arrive, ou que l’un d’entre eux bascule parce qu’il a lu des choses sur internet, cette rupture qui a été faite va permettre le basculement dans la violence. »