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magouille et compagnie - Page 1877

  • Ce que le réchauffisme pollue

    Dans sa livraison de janvier, le mensuel La Nefconsacre un dossier à la COP21, en en soulignant notamment les limites. Abordant le sujet du réchauffement climatique, Christophe Geoffroysouligne que c'est

    "loin d’être le seul problème écologique qui menace la planète – et c’est une autre faiblesse des grandes réunions comme la COP21 de polariser l’attention sur ce seul aspect, alors que l’écosystème forme un tout."

    Néanmoins, il tombe dans le travers du réchauffisme en ajoutant :

    "Dès lors, que veulent prouver les climato-sceptiques en niant l’origine humaine du réchauffement et en se moquant du souci écologique ?"

    Mais les climato-sceptiques (et même, pour être plus exact, les CO2-sceptiques) se moquent-ils vraiment de l'écologie ?

    Distinguer les sujets

    1. Le réchauffement climatique est-il vraiment global et universel ? Car constater qu'il a fait plus chaud en décembre 2015 en France ou, comme Denis Sureau, que les vignerons français sont confrontés à une évolution du climat, ne prouve certainement pas que le réchauffement soit général ni fatal. Le climat est par nature changeant, cyclique et il faisait plus chaud en Europe au Moyen-Age (les Romains faisaient pousser des vignes et des citronniers jusqu'au nord du Mur d'Hadrien en Angleterre ).
    2. En admettant que ce réchauffement global est réel, il est utile de s'interroger sur sa nocivité. Encore une fois, il faisait plus chaud en Europe au cours du Moyen-Age et cela n'a pas provoqué de catastrophisme angoissant comme aujourd'hui...
    3. Enfin, la cause de ce potentiel réchauffement. Est-ce vraiment l'homme qui est responsable des évolutions du climat ? Sur cette question, la libre réflexion de vos blogueurs, de 2007, est toujours d'actualité.

    Et c'est sur ce dernier aspect que le bât blesse le plus. En 2011, Georges Dilliger, qui n'est pas climato-sceptique mais est CO²-sceptique, avait déjà répondu à la question de Christophe Geoffroy, dans un ouvrage sur le sujet. S'interrogeant sur les profits réalisés par certains lobbies profitant de la campagne d’enfouissement ou de « séquestration » du CO2, Georges Dillinger mettait en cause la fixation des esprits sur une thèse non prouvée, qui permet de relativiser d’autres en jeux écologiques importants, comme la pollution et le manque d’eau, la détérioration des sols, la déforestation, la régression de la diversité biologique ou, comme on peut le constater dans l’actualité, les ravages de la malbouffe. Pour Stanislas de Larminat, réduire le CO² ne sert à rien... sinon peut-être à maintenir le continent africain en état de dépendance.

    En dénonçant l'idéologie du réchauffisme, ce luxe de pays développé, il ne s'agit donc pas de sauver un système, puisque c'est ce même système qui tente de survivre à coups de milliards (avec des taxes en tout genre comme la taxe carbone) tout en voulant empêcher le développement des pays pauvres.

    Etre CO²-sceptique, ce n'est pas se moquer de l'environnement.

    En 2008 déjà, Benoît XVI plaidait pour "une écologie de l'Homme" fondée sur le respect de la distinction entre hommes et femmes, prenant le contre-pied de l'idéologie du genre. Lorsque l'Eglise catholique prend la défense de la Création, oeuvre de Dieu,

    "elle ne doit pas seulement défendre la terre, l'eau et l'air (...) mais aussi protéger l'homme contre sa propre destruction [...] si les forêts tropicales méritent notre protection, l'homme (...) ne la mérite pas moins [...] Une écologie de l'homme, justement comprise, est nécessaire [...] parler de la nature de l'être humain comme homme et femme et demander que cet ordre de la création soit respecté ne relève pas d'une métaphysique dépassée [...] L'homme veut se faire seul et disposer seul de ce qui le concerne, mais en agissant ainsi il vit contre la vérité, il vit contre son créateur".

    Et l'encyclique Laudato Si du pape François nous appelle à cette écologie intégrale :

    "Une écologie intégrale implique de consacrer un peu de temps àretrouver l’harmonie sereine avec la création, à réfléchir sur notre style de vie et sur nos idéaux, à contempler le Créateur, qui vit parmi nous et dans ce qui nous entoure, dont la présence « ne doit pas être fabriquée, mais découverte, dévoilée»."

    Le problème de la COP21 et du réchauffisme en général, c'est de croire encore que l'on peut sauvegarder l'environnement sans respecter la personne humaine. Dans le dernier numéro de L'Homme Nouveau, le père Yannick Bonnet écrit, à propos de la manipulation des médias :

    "L’important, bien sûr, c’est de sauver la planète ! La profonde stupidité de ce slogan échappe à l’esprit de nos jeunes, qui ignorent qu’avant la présence des hommes, ladite planète avait subi des percussions violentes de météorites colossaux, des éruptions volcaniques ravageuses et des variations de températures et de niveau des océans, considérables. Et personne ne nous explique comment l’on contrôlera les variations d’émissions énergétiques du soleil, comment on évitera les chocs de météorites et comment on domptera le volcanisme. Comment se fait-il que si peu de nos contemporains ne soient pas frappés par le fait que ce discours dominant « pue » l’orgueil et une volonté sous- jacente de domination mondiale, servie par des moyens financiers incontrôlés ?

    En décembre, Stéphanie Bignon, éleveur dans le Brionnais, appelait simplement à respecter les saisons et les personnes :

    "Sauver le climat quand on ne respecte pas les saisons c’est du volontarisme révolutionnaire. La réalité de l’échelon local est méprisée au profit de l’idéologie et de la toute-puissance du Régime globalisateur. Le propre de l’idéologie est de s’intéresser à l’universel, au global sans partir du particulier. [...]

    Mais il faut aller jusqu’au bout du raisonnement et réaliser que tout de nos vies est décidé à notre place (naissance, éducation, mariage, mort…) par un système de plus en plus jacobin et mondial auquel toute formation politique doit faire allégeance pour exister. [...]"

    L'idéologie (monocausale, étatique, révolutionnaire...) du réchauffisme nous empêche de nous pencher sur les vrais sujets environnementaux. Pour en sortir, il faut d'abord retrouver notre liberté, cesser de confier à l'Etat nos faux-problèmes : ce n'est pas la COP21 ni la COP22 qui règleront la température de la Terre... Les idéologues du réchauffisme nous polluent car ils veulent maintenir leur volonté de puissance, leur étatisme, en nous culpabilisant. C'est à nous de changer nos modes de vies. D'être des dissidents dans tous les domaines. Sur le plan médiatique avec ce blog et les autres contre-médias, sur le plan scolaire, en soutenant les écoles libres, nées de l'initiative privée. Et pour lutter contre le gaspillage et apprendre à user avec mesure de chaque chose, rien de mieux qu'une bonne éducation, les familles nombreuses en savent quelques chose. Pas besoin de l'Etat et de son tri sélectif. De façon similaire, il existe déjà de nombreuses initiatives privées et locales dans le domaine de l'alimentation (panier des familles, livraisons directes entre éleveurs/producteurs et consommateurs,...) et même commercial, grâce notamment à l'essor d'internet, qui permet par exemple la vente en direct et le recyclage (adieu les grandes surfaces made in China, bienvenue aux marchés privés -notamment scolaires- et aux Gens de confiance...).

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/ce-que-le-r%C3%A9chauffisme-occulte.html

  • Hollande, à côté de la plaque, continue à enfiler les boulettes

    Dans les grandes choses comme dans les petites, le seul domaine de compétence de nos dirigeants, c’est l’erreur. Sur la plaque commémorative dédiée aux victimes des attentats de janvier, le nom de Wolinski est mal orthographié. Mais c’est loin d’être la seule faute.

    Ça pourrait être drôle si ce n’était indécent. Ça pourrait être comique s’il ne s’agissait de la vie, la mort et le respect qu’elle devrait inspirer. En Hollandie, pourtant, on s’accroche à ce qu’on sait faire de mieux : la boulette, l’erreur, l’approximation, l’amateurisme, la faute politique, de goût, d’intelligence… n’en jetez plus.

    Dernier en date (corrigez-moi si j’en ai loupé) : la plaque commémorative inaugurée hier matin par le « président » Hollande comportait une faute d’orthographe sur le nom du dessinateur Wolinski, écrit avec un Y à la fin. Alors bien sûr, ils font suer, ces étrangers avec leurs noms à coucher dehors, peuvent pas s’appeler Ali comme tout le monde ?
    Toute la plaque est pourtant… à côté, mélangeant allègrement noms de plume et noms d’état civil :

    Pire, encore, dans cet hommage officiel à des victimes, il y a stigmatisation : y figure le nom de Franck Brinsolaro, le policier chargé de la protection Charb, mais pas celui d’Ahmed Merabet, policier tué par les frères Kouachi dans la rue. Est-il moins mort dans l’exercice de ses fonctions que l’autre du fait qu’il a été descendu dans la rue et non dans les locaux de Charlie Hebdo ? Certes, il a sa plaque un peu plus loin, mais il aurait pu être associé aux autres victimes.

    Nous ne serons ni surpris par la lamentable tentative de récupération politicienne des morts, ni par l’amateurisme et le manque de respect que traduisent ces fautes. Après tout, c’est le même Flanby qui a appelé les Français à pavoiser au moment de l’hommage national aux victimes des attentats islamistes 13 novembre. À pavoiser. Comme si c’était une bonne nouvelle. Et non à mettre les drapeaux en berne, ainsi qu’il est d’usage en cas de deuil.

    plaque wolinsky

    C’est aussi le même qui envisage sérieusement de distribuer des charrettes de Légion d’Honneur aux victimes desdits attentats, oubliant allègrement, dans le désir brouillon de faire de la comm » sur le dos des victimes que la Légion d’Honneur récompense ceux qui se sont particulièrement distingués au service de la nation, non d’innocentes victimes. « Si demain la Légion d’honneur devait, à son tour, être dénaturée du fait d’une initiative démagogique alors, la Nation serait en droit de se demander quel respect portent les Grands Maîtres pour notre Premier Ordre national », s’indigne le général (2S) François Cann, ancien membre du Conseil de l’Ordre de la Légion d’Honneur.

    Général, la réponse est simple : aucun. Et pas plus à l’ordre de la Légion d’Honneur qu’aux victimes des attentats ou aux Français en général.

    Charles Dewotine

    http://fr.novopress.info/196644/hollande-cote-plaque-continue-enfiler-les-boulettes/#more-196644

  • Lettre ouverte à Riss : « Attention Charlie, pas d’amalgame !… »

    charlie-em-231x300-4b0ef.jpgTu es content Riss, tu vas tirer à un million d’exemplaire. C’est une belle opération. La une de Charlie Hebdo montre un Dieu que l’on voudrait représentatif de toutes les religions s’enfuyant avec un sourire sardonique, une Kalach à l’épaule avec en titre : « l’assassin court toujours ». On peut comprendre ta rage, Riss, auteur de cette première page et de l’article au vitriol qui l’accompagne, en tant que survivant blessé de la tuerie qui endeuillât le journal et la France entière il y a un an.

    Mais la colère, qui peut être saine, ne doit pas faire perdre la raison ou pire, nourrir des sentiments de haine recuite servant tes années de révolte « alimentaire ». Peut être que tu te souviens d’un dossier publié dans Marianne il y a quelques années où il s’agissait aussi d’expliquer la violence guerrière uniquement par les religions. Pourtant, nous quittons un vingtième siècle où les plus grands conflits, ceux qui firent des morts par millions, ont été motivés par la suprématie raciale ou la dictature matérialiste du prolétariat. Point de religions belliqueuses à l’horizon. Hitler, Staline, Mao, Pol Pot… Qui ont été soutenus en leur temps par les intelligentsias occidentales, étaient tous des athées bouffeurs de curés. Il est dans l’habitude des hommes, quand ils subissent la violence et l’injustice de se tourner vers un Dieu qu’ils ne connaissent pas, pour demander pourquoi et de le rendre responsable de tous nos maux. C’est une grande interrogation humaine que l’on retrouve dans beaucoup d’œuvres littéraires, en particulier dans Camus. Sommes nous victimes d’un Dieu malveillant, où tout au moins indifférent à nos souffrances ? Mais si nous voulions raison garder, nous serions bien inspirés de regarder en face la responsabilité humaine dans ces manifestations de violence. D’abord, il serait injuste de renvoyer dos à dos ceux qui sont qualifiés avec un traitement égal de fanatiques religieux. Les chrétiens du moyen orient qui sont persécutés, assassinés, les femmes violées et éviscérées, les vieillards et les enfants abattus ou décapités ne peuvent être placés sur le même banc des accusés que leurs bourreaux. Car si effectivement, une violence religieuse aujourd’hui se manifeste, c’est d’abord des croyants « non conformes » qui en font les frais. Quelles sont les responsabilités de l’Occident athée, ou pour le moins relativiste, sur la question religieuse, dans les conflits armés qui ont embrasés le moyen Orient et une partie de l’Afrique ? Qui a détruit et plongé dans le chaos, l’Irak, la Lybie, la Syrie ? [...]

    La suite sur Le Réveil Français

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Lettre-ouverte-a-Riss-Attention

  • GPA : comment le sophisme juridique est en train d'installer le marché mondial des esclaves

    Marie-Anne Frison-Roche est professeur d’université, actuellement professeur titulaire à Sciences Po (Paris). Ses travaux portent principalement sur la régulation mais aussi sur la justice et sur la théorie générale du droit. Elle publiait le 29 décembre sur son blog l'article dont voici des extraits ci-dessous, où elle démontre que les sophistes se sont emparés du droit pour le tordre et lui faire admettre la gestation pour autrui (GPA), en employant le discours de la séduction. Le texte est un peu long, mais il est difficile d'en couper des parties sans nuire à l'articulation de l'argumentation. Pour le lire vraiment in extenso, il vaut mieux aller sur le blog de l'auteur.

    [...] "1. La première étape de sophistique juridique a consisté à transformer les auteurs de la violation de la Loi civile et pénale en victimes. Ce ne sont donc pas les agences qui vont saisir les juges mais  des personnes désespérées de n'avoir pas d’enfant alors même qu'elles auraient voulu en avoir, après avoir tout essayé, la voie médicale, puis la voie juridique de l'adoption. Ces demandeurs d'enfants, qui se seront comme "résignées" à faire une maternité de substitution vont saisir le juge "en désespoir de cause". Ces requérants vont apparaître aux yeux des juges, mais aussi aux yeux des médias et de l’opinion publique, non pas comme ceux qui violent la Loi (ce qu’ils font pourtant), non pas même comme des esclavagistes, mais comme des victimes, puisque le cas particulier choisi sera celui d’un couple malheureux ne n’avoir pas d’enfant, frappé d’une infertilité due à une maladie sans espoir de guérison. C’est donc avec le visage de victimes que la demande contrariant la position de la Loi va être faite.

    Qui voudrait les blesser une nouvelle fois en leur reprochant la violation qu’ils font du Droit, alors qu’ils souffrent déjà tant ? Ceux qui voudraient contrarier une telle demande apparaîtront comme des "sans-coeur" à l'égard d'une pauvre épouse, déjà si éprouvée d'être frappée d'une maladie incurable.

    Le thème de la "dureté de coeur" est ainsi introduit pour que le jugement moral s'inverse [...] Grâce à ce premier sophisme juridique, c'est celui qui veut faire obstacle à la convention de GPA qui "manque de cœur" et non plus celui qui y recourt. 

    C’est ainsi que les époux Mennesson obtiennent gain de cause contre la France par l’arrêt CEDH du 26 juin 2014.

    2. La deuxième étape de sophistique juridique a consisté à transformer en allié la principale victime de l’opération. En effet, l’enfant « cédé » est en cela traité comme de la matière première, ce qui est contraire à son droit le plus fondamental, lequel consiste à être toujours traité en « personne ». Retourné comme un gant, l’enfant devient argument et c’est au nom de l’enfant que l’on affirme qu’il a un « droit à » avoir un parent. Faisant toujours parler l’enfant cédé, l’on évoque son innocence et son cas particulier pour obtenir que, malgré le fait qu’il n’a été conçu et mené jusqu’à la naissance que pour cédé à ceux qui l’ont commandé, le lien biologique à l’égard de l’homme qui l’accueille, son père donc, suffit à justifier l’obligation du Droit à reconnaitre la filiation. Qui pourrait reprocher de la malice à un nouveau-né ? En outre, que dire contre la réalité factuelle et première du lien biologique ? C’est la ratio decidendi des 2 arrêts d’Assemblée plénière du 3 juillet 2015.

    3. La troisième étape de sophistique juridique a consisté à faire disparaître la mère de l’enfant. Cette troisième étape est à la fois requise et très délicate pour les promoteurs du marché des femmes et des enfants. En effet, par le contrat les agences ont dès le départ obtenu que les mères consentent à renoncer à leur statut de mère vis-à-vis de l’enfant qu’elles remettront à la naissance à ceux qui en ont demandé la fabrication. Mais dans la stratégie globale, du fait même que la victoire précédente a été obtenue grâce à l’argument du « lien biologique » entre l’homme qui a demandé à la fabrication de l’enfant et celui-ci, comment ne pas subir un effet boomerang et échapper à reconnaître que ce qui vaut pour l’un (le père biologique) vaut pour l’autre (la mère biologique qui a porté l’enfant) ?

    Le contrat qui a pendant quelques années suffi pour prétendre que la mère n’est rien puisqu’elle a consenti à n’être rien, ne peut plus suffire, en raison même de la victoire dans l’étape précédente de cette avancée méthodique. Il faut donc passer à la quatrième étape. Elle est en train d’être franchie.

    4. La quatrième étape de sophistique juridique consiste à faire apparaître le « parent » comme seul acteur, jetant ainsi un voile opaque sur le père et la mère, qui disparaissent. La mère doit disparaître pour de bon, et pas seulement par son consentement. Il faut aller plus vite au but.

    La mère est en effet à la fois celle dont on ne peut se passer pour obtenir l’enfant biologique tant désiré et celle dont on voudrait tant qu’elle n’ait jamais existé, à l’instant où l’enfant parait, en sortant de son corps. Pour cela, il faut convaincre les juges et l’opinion publique que les enfants ne viennent pas au monde d’un père et d’une mère mais de deux « parents » qui ont un « projet commun d’enfant ». De cette « coparentalité » nait l’enfant. La façon « matérielle » dont celui-ci vient relèverait finalement d’une affaire de cuisine, intendance dont les agences vont se charger. C’est si bien présenté : l’enfant venant au monde par la seule force de l’amour des personnes qui désirent sa venue, le lien biologique devient alors secondaire, voire indifférent. La Cour européenne des droits de l’homme récuse certes ce discours magique, mais il vient d’être admis par une ordonnance du juge des référés de Nantes du 3 décembre 2015, qui demande à l’Etat français de transcrire une filiation à l’égard de l’épouse du père biologique, du seul fait qu’elle a eu l’intention d’avoir l’enfant. La mère qui a porté l’enfant n’existe plus, n’a jamais existé. Pour mieux la destituer, puisque le contrat n’y suffit pas, on lui trouve une nouvelle appellation : face aux « parents », elle serait devenue la « porteuse », la « donneuse ». Comme l’expression de « donneuse d’enfant » révèlerait que l’enfant est cédé comme une chose, pour blanchir la cession d’humain, l’invention sophistique de vocabulaire la fait appeler : « donneuse de gestation », le corps de la femme se scindant par la magie des mots. Mais le ministère public a fait appel de l’Ordonnance. Comment faire taire le Ministère public ? Il faut passer à la cinquième étape.

    5. La cinquième étape de sophistique juridique consiste à faire taire le Droit en le constituant comme  « homophobe ».  Le sophiste ne cherche pas la contradiction, il cherche à réduire au silence celui qui contrarie son but.  Alors que les cas choisis pour être portés en justice et attirer la piété sur les demandeurs d’enfants  concernent des couples hétérosexuels frappés par une stérilité médicalement constatée, lorsque des personnes affirment être hostiles à des telles conventions de maternité de substitution, leurs arguments sont discrédités par le discours suivant : les « porteurs de projet d’enfant » sont souvent des couples homosexuels masculins. Du fait de leur type de relations sexuelles, ils sont aussi « comme stériles », puisqu’ils ne peuvent avoir d’enfant. Une fois cela admis, il suffit d’ôter le « comme » : une « stérilité sociale » exercerait la même contrainte que la stérilité physique. C’est alors au titre du principe constitutionnel de « l’égalité », celle entre les couples, que la GPA devrait être envisagée. Toute autre perspective devrait être exclure, car toute autre analyse est … homophobe. En effet, si le Droit contrarie les couples homosexuels masculins dans leur désir d’avoir des enfants, c’est la preuve que le Droit lui-même implicitement mais nécessairement est hostile aux couples homosexuels. Les personnes favorables à l’état actuel du Droit sont elles-mêmes homophobes. L’argument est très puissant car qui voudrait être désigné comme homophobe, agissant pour le maintien d’un principe homophobe ?

    Ainsi, de la première à la cinquième étape, l’efficacité sophistique a réussi à faire oublier qu’il s’agit de la dignité des femmes et des enfants, qu’il s’agit de les défendre eux ; le terrain de la discussion a glissé là où les défenseurs des femmes et des enfants ne peuvent que s’enferrer : l’homophobie et l’égalité entre les hommes et les femmes. Si l’on demande : « êtes-vous pour la GPA, c’est-à-dire contre la dignité de la femme et de l’enfant ?», la réponse ne pourra être que « Non ». Mais désormais la question est : « êtes-vous pour la GPA, c’est-à-dire contre l’homophobie ? », la réponse ne pourra être que « Oui ».Tout est dans l’art de poser la question.

    6. La sixième étape de la sophistique juridique est dans l’argument de la « dérive ». Il s’agit de soutenir que les « usines à bébés », les ventes d’ovocytes et de gamètes pour n’avoir que des enfants correspondant à des vœux eugéniques, la multiplication des agences, sont des « dérives ». Il convient dès lors d’admettre le principe de licéité de la pratique des conventions et de les encadrer, par une législation confiant cette « régulation » à des régulateurs publics, dans un service public ou à des juges, en exigeant des critères éthiques.  Ainsi, les personnes qui demeurent réticentes à abandonner la prohibition des contrats par lesquels les mères cèdent leur enfant lâchent prise : s’il s’agit d’un « don magnifique » qui offre le bonheur à l’enfant et au couple qui le désire tant, sans que l’argent ne vienne salir cette harmonie, pourquoi pas ? Cette sixième étape permet de rendre admissible l’idée même de fabriquer l’enfant à fin d’être cédé. Elle prépare l’industrialisation de l’humain. L’argent viendra après. Le Législateur britannique envisage d’ailleurs de passer à la GPA « commerciale » car l’idée d’un « droit à l’enfant » a été si bien répandue qu’il convient maintenant de susciter l’offre et de transformer la « compensation financière » en prix pur et simple. Mais cela, cela sera la septième étape.

    Voilà comment par une stratégie juridique qui pour l’instant fonctionne, les entreprises, en ne s’appuyant que sur des cas, que sur des juges et sur l’opinion publique, sont en train d’installer le marché mondial des esclaves.

    Que doit-faire le Droit ?

    Le Droit doit faire face au Sophiste. Le Droit doit en premier lieu « dévoiler », c’est-à-dire montrer le plan servi par cette stratégie, lequel révèle le visage du sophiste, ici les entreprises qui construisent le marché du matériel humain. Puis le Droit qui a pour fonction et légitimité de protéger la dignité humaine, doit parler et dire : Non."

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’andouille du jour est Nadia Hamour (LR), qui veut remplacer le voile islamique par un bonnet phrygien

    Comme une candidate de télé-réalité, Nadia Hamour semble prête à n’importe quoi pour qu’on parle d’elle. Chargée de l’intégration des Républicains, elle pense qu’il suffira de coiffer les musulmanes d’un bonnet phrygien pour en faire des républicaines.

    Pour Nadia Hamour, secrétaire nationale chargée de l’intégration des Républicains «Les musulmanes peuvent remplacer le voile par un bonnet phrygien. Ça en ferait des républicaines, la République se baladerait partout dans les rues». Oui, enfin, si l’on met des lunettes à un âne, ça n’en fera pas un intellectuel et si l’on coiffe Nadia Hamour d’un lampadaire, ça n’en fera pas une lumière pour autant…

    C.D.

    http://fr.novopress.info/

  • Déchéance de nationalité : un projet plus laxiste que la loi actuelle

    Minute a analysé le projet de loi constitutionnel qui fait débat actuellement et tire la sonnette d'alarme :

    6a00e008d99039883401b7c80316e4970b-200wi.png"[...] Le propre de la Constitution est qu’elle s’impose à la loi ordinaire. Aucun texte ne peut être adopté qui irait contre ses principes, sauf à être déclaré inconstitutionnel. Or dans sa forme actuelle, elle est beaucoup moins restrictive : son article 34 se contente d’indiquer que la loi fixe les règles concernant la nationalité. Celles-ci relèvent du Code civil, qui offre des possibilités... qui n’existeront plus demain ! On peut même affirmer que si le projet de loi est adopté par le Congrès, plusieurs articles du Code civil risquent de devenir anticonstitutionnels et de devoir être abrogés !

    Les articles 23-7 et 23-8 du Code civil, qui porte sur la perte de la nationalité, sont concernés au premier chef. La différence entre la « déchéance » et la « perte » résulte du mode d’acquisition ; peut être déchu de sa nationalité celui qui l’a acquise ; peut la perdre (ou se la voir retirée) celui qui est né français. En n’opérant pas cette distinction, le projet de loi constitutionnelle recouvre de facto les deux.

    L’article 23-7 prévoit que « le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’État, avoir perdu la qualité de Français » ; l’article 23-8 prévoit que « perd la nationalité française le Français qui, occupant un emploi dans une armée ou un service public étranger ou dans une organisation internationale dont la France ne fait pas partie ou plus généralement leur apportant son concours, n’a pas résigné son emploi ou cessé son concours nonobstant l’injonction qui lui en aura été faite par le gouvernement. »

    Or c’est justement cet article 23-8, qui n’exige pas que l’intéressé ait été condamné pour lui retirer la nationalité française, qui aurait dû permettre de déposséder de leur nationalité française, non pas les futurs terroristes mais les centaines ou milliers de Français partis faire le djihad en Syrie, action qui relève sans discussion possible de l’« emploi dans une armée étrangère » ! La mesure aurait un deuxième avantage, non négligeable : la question de leur retour en France ne se poserait pas (à condition bien sûr que les contrôles aux frontières soient efficaces) puisque, étant déchus de la nationalité française, ils pourraient être interdits de retour en France.

    Les juristes que nous avons consultés sont formels : si l’article 23- 7 ne s’applique qu’aux seuls binationaux, l’article 23-8 – qui n’a pas été appliqué une seule fois depuis quarante ans ! – vise, lui, tous les Français, qu’ils possèdent ou non une autre nationalité, et dussent-ils devenir apatrides, ce que la loi française autorise, ainsi que nous l’expliquerons en détail dans notre prochain numéro.

    Dans l’argumentaire que Jean-Christophe Cambadélis a adressé aux cadres du Parti socialiste, le premier secrétaire du PS voit juste : après inscription dans la Constitution que seuls les binationaux responsables d’actes terroristes pourront être déchus de leur nationalité, écrit-il, « aucune loi simple ne pourra étendre les cas de déchéance pour des citoyens nés français ».[...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/d%C3%A9ch%C3%A9ance-de-nationalit%C3%A9-un-projet-plus-laxiste-que-la-loi-actuelle.html

  • Le conformisme de « Charlie »

    8517-Chard.jpg

    8517P1.jpg(Présent 8517)
    Surprise (si l’on peut dire) à la une de Charlie Hebdo un an après la tuerie islamiste, c’est clairement le Dieu des chrétiens que l’on reconnaît en une sous le titre : « Un an après l’assassin court toujours ». Il a beau avoir les traits déformés par la haine, porter une kalachnikov en bandoulière et un habit tout couvert de sang, la représentation iconographique du vieillard à la grande barbe et en sandales, surmonté de l’œil de Dieu ou de la Sainte Trinité, est sans ambiguïté.
    Il y a comme une erreur sur le portrait-robot du tueur ! Totalement malhonnête et surtout très conformiste. Comme Charlie l’est finalement toujours. On comprend que Fleur Pellerin ait volontiers prêté la main à ce numéro-anniversaire.

    Ils n’ont toujours rien compris. Bravo au dessinateur Riss qui est aussi le directeur du journal : toutes les religions sont également meurtrières. Et ce sont les chrétiens qui ont abattu tous tes potes comme des chiens en criant : « On a vengé le prophète. »

    Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/196621/conformisme-charlie/

  • Non, décidément, M. le Président, nous ne sommes pas fiers de vous

    Même au niveau rhétorique, M. Hollande n’est pas à la hauteur.
    Dans les vœux du Président, qui se voulaient pleins de la gravité nouvelle qui est désormais son gilet de sauvetage jusqu’en 2017, on sentait bien l’effort des communicants pour hisser François Hollande au niveau rhétorique qu’exigerait la situation.
    Et il est vrai qu’il était bienvenu de regarder 2015 comme une « année terrible ». Mais la belle référence hugolienne était aussitôt neutralisée par ce fameux « salon Napoléon III » dont on nous rebattait les oreilles depuis le matin. Napoléon le Petit nous parlant d’année terrible, c’était à y perdre son catéchisme républicain… Et puis, on se demandait comment M. Hollande qualifierait 2016, pour ces derniers vœux, l’an prochain, au cas où cette nouvelle année serait encore plus « terrible » que 2015…
    Et, en effet, l’hypothèse était étayée par les mots du Président lui-même, et son « Je vous dois la vérité » nous préparant à d’autres attentats. Sauf que l’effet en était dévastateur. Car la vérité, nous aurions aimé l’entendre dans les vœux de l’an dernier, quand nous écrivions : « M. le Président, il est temps de parler ou de partir. » Vous vous souvenez, ces vœux prononcés assis, devant un immense bureau… vide. Donc, pour ses quatrièmes et avant-derniers vœux, le Président nous devait (enfin) la vérité.
    Mais l’effet en était d’autant plus dévastateur que, derrière cette formule, il y avait, en grandes lettres subliminales, le « Mon devoir est de vous le dire », les mots de Marine Le Pen dans son discours du 14 novembre… Ainsi, quand M. Hollande semble prendre un peu de hauteur dans le discours, c’est celui de Marine Le Pen qui émerge.
    Et M. Hollande a tendance à se servir de plus en plus souvent dans la besace décidément bien garnie de Mme Le Pen : outre cette déchéance de nationalité dont il ne maîtrise plus le destin, il y a donc ses mots qui remontent dans son nouveau discours. Et l’un des plus beaux – la patrie – qui, jusqu’à ce 31 décembre 2015, n’avait pas eu l’honneur de trôner dans les vœux de M. Hollande. Comme pour se rattraper, il lui infligea la torture de sa figure de style préférée (et qu’il faudra désormais proscrire dans tous les manuels de communication politique) : l’anaphore « La patrie, c’est… Et la patrie, elle…, etc. » Et la magie ou la force du mot se dissipait…
    Enfin, il y eut ce paternel « Français, je suis fier de vous ! » Et plus que l’image du père, c’est celle du manager d’une entreprise ou d’un entraîneur sportif félicitant son équipe qui se dégageait. À cause du ton, de la voix, de l’élocution. De l’inadaptation du personnage à la fonction. Toujours ce même aplatissement trivial.
    Non, décidément, M. le Président, nous ne sommes pas fiers de vous.

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVkppEpukTtFKDIJA.shtml

  • Sa Majesté Mensonge

    ♦ Le Roi Mensonge n’est plus simplement l’instrument de la politique : il en est devenu l’essence

    J’aime les anecdotes. Parfois, une anecdote, c’est comme un cache-œilleton : c’est large comme une piécette mais, quand on la soulève, on découvre un monde.

    Il y a quelques jours, je me disposais à descendre la rampe d’accès au parc de stationnement Italie. Un agent de sécurité, aimable et embarrassé, freina ma progression et me demanda « si cela ne m’ennuyait pas d’ouvrir le coffre de ma voiture ».

    Je déférai bien volontiers à sa requête. Disons tout de suite que dans mon coffre de voiture, l’ordre ne règne pas. Ce jour-là, entre les sacs fournis par les magasins, quelques paquets cadeaux et l’outillage de base, c’était plutôt l’enchevêtrement. Plein de bonne volonté, le garde passa un détecteur au-dessus d’un monceau de sacs ; mais son arme de dissuasion ne lui dit rien. Souriant et soulagé, le préposé, avec une courbette, me laissa poursuivre mon périple vers le monde souterrain. Le détecteur de métaux était sans doute d’un naturel conciliant – ou particulièrement bien élevé : ni le cric, ni la pelle pliante, tous deux faits d’acier, ne purent l’émouvoir.

    L’émotion se mit pourtant de la partie, de manière inattendue, et c’est moi qui l’éprouvai.

    La scène n’avait pas duré cinq minutes et on serait tenté de la qualifier d’anodine. Et voilà qu’elle ouvrait grandes les portes d’un abîme : ce gardien aimable et gêné devenait le cerbère innocent d’un Hadès. Cet Hadès, c’est notre société sur laquelle règne en maître absolu le roi Mensonge. Le Mensonge despote, totalitaire. Le mensonge que rien ne tempère, le mensonge protéiforme qui guide nos vies et aspire à rendre nos pensées dociles.

    Le Roi Mensonge qui n’est plus simplement l’instrument de la politique mais qui en est devenu l’essence

    Ce que j’aperçus d’abord derrière le gilet fluorescent de l’agent de sécurité, ce fut la dépense faramineuse exposée pour rien par des commerçants parfaitement conscients de l’inanité de la mesure mais qui considéraient « ne pas pouvoir faire autrement ».

    Et on les comprend ! L’exemple vient de haut.

    Si l’on considère les régiments entiers de jeunes militaires déployés par groupes de trois devant les synagogues et les écoles confessionnelles, pense-t-on sérieusement que leur présence ait quelque chance d’empêcher les actes terroristes ou même de les dissuader ? La seule conséquence concrète de leur présence, c’est de les exposer eux-mêmes à un grenadage ou à une mitraillade qu’ils ne peuvent pas voir venir et auxquels ils ne peuvent répondre.

    Ces déploiements relèvent uniquement du mensonge d’Etat que l’on appelle « communication » : il s’agit de faire croire à la population qu’elle est protégée. « Dormez tranquilles, bonnes gens, la garde veille ! ». C’est, pour être vulgaire, beaucoup plus coûteux que les vigiles des centres commerciaux, mais il est vrai que c’est le contribuable qui paie.

    La machine à réfléchir une fois lancée, elle ne s’arrête plus : je me rendis compte que ces mensonges-là ne sont que de l’écume.

    Chacun d’entre nous vient, sans nécessairement s’en rendre compte, de consacrer une partie de ses ressources à payer la note pharaonique d’une tout aussi pharaonique opération de com’. On ne sait pas encore combien ça a coûté au juste, mais n’ayons aucun doute : on le saura.

    L’artillerie lourde médiatique pilonne depuis des mois. Les accents en furent goebbelsiens. Qui n’a pas entendu, deux cents fois et plus, les clowns tristes des chaînes de grosse télé dans leur numéro de perroquets savants « sauver la planète ! sauver la planète ! sauver… ». Entrez-vous bien ça dans la tête !

    Sans rire, sans frémir, sans fléchir. Alors que les moins informés d’entre nous savent que les objectifs annoncés par le Monsieur Déloyal de ce cirque dénommé COP 21 ne peuvent pas être tenus, ne le seront pas, que c’est arithmétiquement inconcevable, simplement parce que la Chine et l’Inde ont déjà annoncé la couleur, et que leur seule « contribution » suffit à rendre vaines les déclarations de décembre 2015 :

    – mais que, de surcroît, tout porte à croire qu’elles ne seront pas les seules à s’asseoir sur les « accords » pris ;

    – mais qu’en outre à peu près tout le monde sait que ça n’a pas d’importance objective, parce que la condamnation du CO2 comme prétendu facteur majeur du réchauffement est bidon ;

    – que, d’ailleurs, dans les « démonstrations » des prêtres du réchauffement, à peu près tout est bidon, et que les scientifiques sérieux le savent et le disent depuis longtemps ;

    – qu’une éminente femme politique française, qui sait de quoi elle parle, traite de « connards » ceux qui ne communient pas dans la religion réchauffiste ne change rien à l’affaire. Car de toute évidence, à l’Académie des sciences de Paris, les « connards » foisonnent, particulièrement chez les géophysiciens. Et cette déclaration démontre seulement la permanence du principe de sophistique selon lequel le recours à l’injure est l’ultima ratio de ceux qui n’ont pas d’argument ;

    – que le GIEC n’est pas un « groupe d’experts » ; qu’il a été pris en flagrant délit de mensonge sur plusieurs sujets (notamment la courbe en « crosse de hockey », que le GIEC lui-même a renoncé à soutenir, mais qui a été un des déclencheurs du grand cirque intergouvernemental planétaire) ;

    – que le réchauffement, effectivement observé depuis la moitié du XIXe siècle, est le seul qui soit réellement prouvé, puisque les mesures systématiques de température n’étaient pas pratiquées auparavant ; que d’ailleurs il connaît une pause depuis 15 ans mais que personne n’en parle ;

    – , compte tenu des multiples variables qui influent sur l’évolution des climats (dont une partie seulement est connue et d’ailleurs imparfaitement analysée), il n’y a à peu près aucune probabilité que les émissions de gaz carbonique soient à l’origine de ce réchauffement, et surtout pas qu’elles en soient le facteur unique ;

    – que le principal « gaz à effet de serre » ayant une influence sur l’atmosphère terrestre, c’est la vapeur d’eau !

    – qu’en conséquence, la représentation théâtrale mondiale qui s’est tenue à Paris s’est terminée sur un mensonge au premier degré…

    …Mais qu’en ciblant 2050, nos gouvernants appliquent sciemment la célèbre formule de Keynes « A long terme, nous serons tous morts ».

    Il est clair que Sa Majesté Mensonge ne règne pas seulement sur notre pays, mais qu’il établit, de plus en plus évidemment, sa dictature sur la planète. L’expression la plus globale (nous sommes passés du « particulier » de l’anecdote au « général » de la dictature mondiale du mensonge) en est la thèse de la « mondialisation heureuse ».

    Les propagandistes des dictatures se réfèrent volontiers au principe « Plus c’est gros, plus ça passe ». Il semble bien qu’à cet égard une évolution soit en marche. Et que, n’en déplaise à nos Propagandastäffel contemporaines, la thèse de la mondialisation heureuse passe moins bien auprès des peuples.

    Mensonge des mensonges, la mondialisation heureuse, suivie de ses déclinaisons (comme par exemple « l’Europe ou le déclin »), provoque désormais la perplexité des peuples. Chômage endémique, migrations invasives, concurrences déloyales, ce sont les peuples qui en font l’expérience et qui en souffrent dans leur quotidien.

    Et quand leurs soi-disant « élites » viennent leur dire « mais non, c’est seulement une impression (souvenez-vous du « sentiment d’insécurité »), vous ne souffrez pas vraiment, vous angoissez à tort, ça va aller beaucoup mieux bientôt, nous vous emmenons vers un avenir radieux, ceux qui disent le contraire sont des populistes », les peuples, qui voient bien, eux, le contraire sur le terrain, commencent à se demander « Mais pourquoi nous mentent-ils ? Pourquoi persistent-ils à nous prendre pour des crétins ? »

    D’ici à ce qu’ils se posent la bonne question, c’est-à-dire « A qui profite le crime ? » il n’y a qu’un pas. Et d’ailleurs certains Etats l’ont déjà franchi et les frontières ressurgissent.

    Le Roi Mensonge, menacé, résiste : « Ne faites pas cela, malheureux ! Vous allez vers l’appauvrissement ! La libre circulation de tout et de tous, c’est la condition de la prospérité ! ».

    Insolents, les peuples ne tarderont pas à répondre : « La prospérité peut-être, mais de qui ? Ce que nous voyons, nous, c’est la libre circulation de guerres dont nous ne voulons pas et qui nous sont étrangères ; ce sont nos emplois délocalisés là où ça vous coûte le moins cher ; ce sont nos rémunérations drastiquement tirées vers le bas par des migrants clandestins et des « travailleurs détachés » ; c’est notre protection sociale – issue de solidarités internes – amputée au bénéfice de non-cotisants et mise à mal par la réduction de ses ressources ; ce sont nos enfants et nos cerveaux qui fuient à la recherche d’emplois qualifiés que leur pays ne leur offre plus. Et tout cela au bénéfice de qui ?

    Et le Roi Mensonge de répondre : « Mais, inconscients, si vous fermez vos frontières, vous importerez plus cher et vous n’exporterez plus autant ! ».

    Les peuples réfléchiront et diront probablement : « C’est vrai, mais… »

    Mais à qui ferez-vous croire que des frontières maîtrisées empêcheront les marchands de continuer à s’entendre de part et d’autre ? que les produits et services d’excellence cesseront d’être convoités achetés et vendus ? Mais surtout, pensez-vous vraiment que la baisse réelle de notre « pouvoir d’achat à l’étranger » ne vaille pas la peine d’être choisie quand l’alternative n’est autre que la baisse de notre pouvoir d’achat tout court ? Que, contraints de toute façon de choisir, nous optons pour un retour à un nouveau modèle de consommation, avec un renchérissement (peut-être) des gadgets en plastique bourrés d’électronique orientale, avec l’ardente obligation ––mais avec l’opportunité – de reconstituer un tissu productif, avec – n’ayons pas peur des gros mots – un retour à davantage d’autarcie.

    L’alternative serait-elle même entre deux processus d’appauvrissement relatif, ne devrions-nous pas considérer qu’une austérité accompagnée de la maîtrise de notre destin est un meilleur parti à prendre que celui de la fusion de notre pays dans une grande misère mondiale partagée, pour le plus grand, mais pour le seul, profit d’une super-classe mondiale, définitivement dominante ?

    Voilà ce qu’à peu près pourraient répondre les peuples au Roi Mensonge, qui ressemble fort à ce que doit être l’âme, déjà damnée, de ces élites qui les trahissent.

    Julius Muzart, 4/01/2016

    http://www.polemia.com/sa-majeste-mensonge/

  • Le ministère de l’Intérieur tancé pour sa répression policière de la Manif pour tous

    Deux ans après les faits ayant justifié sa saisine, le Défenseur des droits vient de rendre un avis au sujet de la répression policière de LMPT.
    « Mieux vaut tard que jamais », dit le bon sens populaire. Deux ans après les faits ayant justifié sa saisine, le Défenseur des droits vient de rendre un avis au sujet de la répression policière de la Manif pour tous. Et plus précisément d’une de ses adventices, les « Mères Veilleuses » : un collectif de mères de famille qui se contentaient d’occuper l’espace public en silence, sans manifester, crier, ni – faut-il le préciser ? – troubler l’ordre public. Fin 2013, une quarantaine de ces mères de famille se recueillaient auprès du Mur pour la Paix au Champ-de-Mars lorsqu’elles ont été encagées par la police. C’est-à-dire entourées de forces de police qui empêchaient tout mouvement vers l’extérieur. Pour quelle raison ? Les ordres, sans doute.
    La plaisanterie a duré deux heures. Puis les policiers sont repartis comme ils étaient venus. Difficile d’arrêter de si paisibles manifestantes. Mais l’effet psychologique de cet encagement était atteint. D’où la décision de déposer un recours auprès du Défenseur des droits.

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