
À Lorient, comme presque partout en France, la nuit de vendredi à samedi a connu son lot d'émeutes et de destructions gratuites. La cité bretonne, jadis paisible, a été à son tour la proie des violences de ce que l'on appelle pudiquement les « jeunes des quartiers », faute de pouvoir, sous peine de poursuites, leur donner leur véritable nom. Comme partout ailleurs, la prétendue « juste colère » s'est exprimée après la mort de Nahel, ce « petit ange parti beaucoup trop tôt », au volant d'une Mercedes AMG qu'il conduisait sans permis, à fond la caisse. Tout aurait dû se passer comme partout : les policiers, courageux mais prisonniers de leurs consignes, qui subissent ; les casseurs, qui pillent, dévalisent, agressent, brûlent et dégradent - et puis, à six heures, la fin provisoire des émeutes.