L'identité, ce n'est pas ce que l'on est, mais ce que l'on pense être, rappelle l'historien Jean de Viguerie, auteur de Les deux patries (éd. Dominique Martin Morin). Entretien.
Que vous inspire le débat sur l'identité nationale ?
C'est une manipulation de l’opinion, une de plus. On cherche à récupérer les électeurs du Front national.
Qu'est-ce que l'identité nationale ?
L'identité, d'après le Littré, c'est non pas ce que l'on est, mais la « conscience qu'une personne a d'elle-même » la carte d'identité, c'est une représentation de la réalité, pas la réalité elle même. C'est une image. L’expression apparaît très tard, aux alentours des années 80. Les nationalistes du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle ne l'emploient pas.
Pourquoi a-t-on commencé à en parler ? Parce qu'elle est devenue incertaine ?
Oui, quand on commence à ne plus exister, on s'interroge sur ce qu on est. Nous ne savons plus très bien qui nous sommes.