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France et politique française - Page 1908

  • LIBÉRER LES ÉNERGIES EN ALLÉGEANT LE FARDEAU FISCAL. COMMENT FAIRE ?

    Par Rémi Hugues

    Comme en 1789, la crise de régime actuelle, provoquée par le mouvement des gilets jaunes, a pour déterminant principal une fiscalité jugée trop lourde.

    L’iconographie révolutionnaire montrait le tiers état voûté, accablé par les privilèges de la noblesse et du clergé. Aujourd’hui les gaulois réfractaires en colère se plaignent d’un État qui ponctionne outre mesure tout en fournissant une qualité de services publics qui, à leurs yeux, est de plus en plus insuffisante. « Si elle se dégrade ainsi, où va l’argent ? » se demandent-ils, remontés contre la classe politique littéralement aux abois.

    Et les grands médias, sots qu’ils sont, de relever cette incohérence dans les revendications des gilets jaunes : entre plus de prestations des collectivités publiques et de l’État et moins de prélèvements obligatoires il faudrait choisir ! Le pays réel est ainsi infantilisé, assimilé à la conduite typiquement puérile qui, entre le chocolat et le nougat, renoncer à choisir, voulant les deux à la fois.

    En même temps mieux d’Etat et moins d’impôts 

    Ceux qui ont porté au pinacle le Président du en même temps se gaussent de la France périphérique qui veut plus de puissance publique et moins d’impôt. Pour eux, ils en sont catégoriques, un telle équation est-elle totalement chimérique.

    Sauf que nos compatriotes disposent d’un tant soit peu de mémoire, et dans leurs souvenirs il y avait, au début de la Vème République, un niveau d’imposition plus faible, alors qu’avec moins de fonctionnaires, l’Etat-providence accomplissait sa mission avec une certaine efficacité.

    Ce qui a radicalement changé entretemps c’est la charge, devenue écrasante, de la dette. Cette même dette qui empoisonna le règne de Louis XVI, lui fut fatale même. Elle fut l’amorce de sa funeste fin que l’on sait. Or le système républicain étant une « bancocratie » – ce que Charles Maurras avait mis en évidence lorsqu’il conchiait cette modernité qu’il entendait comme la substitution de la loi du sang par la loi de l’or – en aucun cas la solution ne peut venir de son sein. Comment Emmanuel Macron, ex-fondé de pouvoir chez Rothschild, pourrait-il ôter à ses maîtres, la coterie ploutocratique transnationale, le levier par lequel ils accumulent une masse édifiante de capitaux ? La loi de l’or, prise concrètement, est en réalité loi de l’usure.

    Les intérêts de la dette, qui grèvent non seulement le pouvoir d’achat des ménages et des entreprises, mais aussi la marge de manœuvre de l’Etat, sont un premier impôt à supprimer. Lequel est un impôt très sournois car c’est un impôt dissimulé.

    La spirale financière infernale

    Si l’Etat peut financer ses investissements de long terme par un « circuit du Trésor » qui s’exonère de tout recours aux marchés financiers privés, il peut en outre contracter des obligations auprès (pas nécessairement usuraires d’ailleurs) de ses sujets les Français. Les enrichissant il s’enrichirait lui-même. Et vice versa.

    Le second cas prédominait dans la France des Trente glorieuses, avant que soit votée la scélérate loi du 3 janvier 1973, dite loi Pompidou-Giscard-Rothschild. Dans son essai La Révolution française[1], au sujet des assignats, Pierre Gaxotte soutient qu’il n’y a rien de plus dangereux qu’un État qui ait les moyens de mettre en branle la machine qui fait tourner la planche à billets. Rien n’est plus vrai.

    Les dirigeants européens, en statuant sur les prérogatives de la Banque centrale européenne avaient cette préconisation en tête. Dou l’indépendance de l’institution de Francfort. Mais indépendance formelle, comme l’a mis en évidence la crise de 2007-2008.

    Le système capitaliste s’est trouvé exsangue suite au krach de Wall Street. Plus d’argent, ce sang des pauvres selon Léon Bloy, plus d’argent frais pour irriguer les organes vitaux du monde économique, les banques. Il fallut le secours des contribuables. Leurs « représentants », les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy en tête, pour éviter in extremis l’irruption d’un chaos apocalyptique planétaire, les firent cracher au bassinet.

    Fins de mois contre fin du monde

    Contribuables qui, aujourd’hui, n’en peuvent plus. Alors qu’ils travaillent, leur est ôtée par le fisc leur livre de chair, et ils se retrouvent sans le sou. Lors d’interminables fins de mois, nos compatriotes sont rentrés, à partir de novembre 2018, en rébellion ouverte, des ronds-points champêtres aux flamboyants Champs-Élysées, contre le système républicain, capitaliste, démocrate et libéral-libertaire. Une aubaine pour ceux qui s’y opposent depuis des lustres ? Oui. Il s’agit maintenant de mettre des mots sur leurs maux. Et pas seulement du point de vue des institutions politiques. À savoir : émettons des propositions concrètes censées permettre de réduire la pression fiscale.

    D’abord, on l’a dit, mettre un terme à l’impératif du crédit public usuraire. De surcroît, l’Etat français devrait reprendre le contrôle sur l’émission monopolistique de monnaie, via sa banque centrale nationale. Laquelle pourrait prêter « gratuitement », sans intérêts, à l’Etat royal, afin qu’il puisse combler ses déficits. 

    Si la somme demeure raisonnable, le niveau d’inflation resterait modéré. Et ce ne sont pas les partisans du « quantitative easing » (assouplissement quantitatif), pratiqué depuis la fin des années 2000 par MM. Jean-Claude Trichet et Mario Draghi qui y verraient quelque-chose à objecter. Car voici l’impôt futur, l’impôt des temps du retour du Roi : sachez qu’un zeste bien dosé d’inflation, provoqué par une émission monétaire réalisée afin de rétablir l’équilibre d’un budget public légèrement déficitaire, serait moins coûteux que l’effort consenti par l’administration fiscale, qui s’évertue via ses nombreux fonctionnaires à récupérer une pléthorique variété de taxes et impôts. À cette heure en France il en existe tant que nous nous abstiendrons d’en dresser une liste exhaustive. La République gère mal mais avec elle la pression fiscale croît.   

    Pour un « impôt inflation »

    John Maynard Keynes, commentant les considérations de Lénine sur la monnaie, écrivit ceci : « Grâce à une inflation continuelle, le gouvernement peut secrètement et en toute impunité confisquer une bonne partie de la richesse de ses administrés. »[2]

    La Bible des économistes et de leurs étudiants, le manuel universitaire appelé « le Mankiw », contient l’observation suivante : « le gouvernement crée de la monnaie pour payer ses propres dépenses. Pour pouvoir financer la construction des routes, payer les salaires des forces de police et subvenir aux besoins des personnes âgées et des pauvres, le gouvernement a besoin de fonds. En temps normal, il se les procure par l’impôt et par l’emprunt. Mais il peut aussi imprimer de la monnaie. Quand le gouvernement a recours à la création monétaire, on dit qu’il lève un impôt inflation. Cet impôt est différent des autres, dans la mesure où personne ne reçoit d'avis d’imposition du gouvernement. Cet impôt est beaucoup plus subtil. […] L’inflation est donc un impôt qui frappe les porteurs d’argent. Quand le gouvernement lève cet impôt, il prélève des ressources sur les ménages sans avoir à leur envoyer une facture. »[3]           

    Ce serait  ainsi un moyen plus économique de parvenir à des résultats similaires. Dégraissons ce « mammouth » qu’est l’administration fiscale : ses fonctionnaires sont les mal-aimés par excellence, tandis que chacun sait l’utilité d’un médecin, d’un magistrat, d’un professeur, d’un policier ou d’un militaire. Cette méthode présente l’avantage d’abaisser le coût qu’entraine la gestion du prélèvement des ressources.

    Mais pour autant ne désirons pas l’abolition de tout impôt, de toute taxe. Ne nous laissons pas aveugler par les chimères du libertarisme, pensée politique étrangère à notre culture chrétienne, d’après laquelle faire œuvre de charité, ça n’est pas facultatif, c’est un devoir. L’impôt est au fondement du principe de solidarité nationale, du souci du bien commun. Il est donc un impondérable de la vie au sein d’une société politique, en tant qu’effectivité matérielle du lien social.  

    [1]  Paris, Tallandier, 2014, pp. 175-182.

    [2]  Cité par Gregory Mankiw, Principes de lʼÉconomie, Paris, Economica, 1998, p. 787.

    [3]  Ibid., p. 770-772.

    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...

    (Cliquer sur l'image)

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • 10 JUIN 1979 : L'EURODROITE EXISTAIT DÉJÀ...

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    CHN n°4 : le Parti des forces nouvelles cliquez ici

    CHN n°6 : Jean-Louis Tixier-Vignancour cliquez là

  • Philippe Vardon : « Aujourd’hui, on va sans doute vers la grande clarification de la vie politique française »

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  • Mésententes franco-allemandes

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    Malgré la signature d’un nouveau traité entre la France et l’Allemagne à Aix-la-Chapelle, le 22 janvier 2019, qui parodie le traité de l’Élysée du 22 janvier 1963, force est de constater un paradoxe, l’indéniable dégradation des relations franco-allemandes. L’élection d’Emmanuel Macron avait pourtant ravi la caste politicienne outre-Rhin. L’européisme revendiqué, le réformisme affiché dans un sens de la rigueur budgétaire et le libéralisme en même temps économique et culturel du nouveau président français séduisaient les caciques de la CDU – CSU, du SPD, des Grünen et des libéraux.

    Ainsi dès les premiers mois de sa présidence, Emmanuel Macron insista-t-il sur une nécessaire « souveraineté européenne », la création d’un budget commun de la Zone euro et le renforcement des coopérations inter-européennes avancées. Or Berlin répondit à toutes ces propositions audacieuses par une fin de non-recevoir. Le vice-chancelier social-démocrate, Olaf Scholz, et la nouvelle dirigeante de la CDU, Annegrett Kramp-Karrenbauer, revendiquèrent au contraire la mutualisation, sinon l’européisation, du siège permanent de la France au Conseil de sécurité de l’ONU et l’installation définitive du Parlement européen à Bruxelles aux dépens de Strasbourg.

    Douché par ces initiatives intempestives, le président français comprend qu’il ne peut compter sur une classe politicienne allemande arc-boutée sur un statu quodéclinant alors que la première puissance économique d’Europe entre dans son hiver démographique, refuse de rénover ses infrastructures et se voit en prochaine victime des guerres douanières mondiales déclarées par Donald Trump. Même si les différents entre Berlin et Paris sont moins médiatiques que les tensions franco-italiennes, ils ne cessent de s’accumuler.

    L’Allemagne ne permet pas à la France et à la Grande-Bretagne de livrer à l’Arabie Saoudite des armements dotés de composants allemands. Les industriels français de la défense n’apprécient guère cette interdiction. Le 29 avril dernier s’est tenu à Berlin un sommet informel sur les Balkans de l’Ouest (Serbie, Monténégro, Kossovo, Macédoine du Nord, Albanie, Croatie, Slovénie et Bosnie-Herzégovine). Les divergences entre les diplomaties française et allemande n’ont jamais été aussi grandes concernant cette région stratégique du Sud-Est de notre continent.

    Le gouvernement allemand a réaffirmé son désir d’intégrer à terme les États balkaniques dans l’Union dite européenne. La France défend au contraire la suspension plus ou moins longue du processus d’« élargissement ». Paris propose en outre de résoudre le conflit serbo-kossovar par des échanges de territoires, ce qui implique l’abandon exceptionnel du principe de l’intangibilité des frontières. Cette hypothèse irrite Berlin. L’Allemagne craint en effet que la susceptible Pologne y voit une remise en cause implicite de la frontière Oder – Neisse.

    Il est instructif de savoir qu’à l’occasion de ce sommet, Angela Merkel en fin de parcours et Emmanuel Macron n’ont discuté qu’un petit quart d’heure ! Les politiciens allemands, Wolfgang Schäuble en tête, ne font plus confiance à Macron depuis que ce dernier a concédé quelques milliards aux Gilets jaunes. Emmanuel Macron commence à comprendre les manœuvres dilatoires allemandes, d’où son intention de briser le binôme dirigeant PPE – socialistes au Parlement européen au profit de majorités d’idées plus volatiles. Le Rhin devient un peu plus chaque jour une faille béante entre ses deux rives…

    Georges Feltin-Tracol

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 125, mise en ligne sur TVLibertés, le 13 mai 2019.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2019/05/21/mesententes-franco-allemandes-6152669.html

  • Mais c’est bien sûr : l’islam est judéo-chrétien !

    Mais c’est bien sûr : l’islam est judéo-chrétien !

    Il fallait y penser ! Sur TVLibertés le 24 mai, l’émission Tête à clash donnait en particulier la parole à M.Bassam Tahhan, 3èmesur la liste de l’UDMF (Union des démocrates musulmans français) aux élections européennes. M. Tahhan est franco-syrien, chrétien melkite et spécialiste de linguistique arabe et d’islamologie. Son C.V. d’enseignant est long comme le bras.

    La première partie de l’émission était consacrée à la justification d’une liste spécifique de musulmans. Eléments de réponse de M.Tahhan :

    • « Nous ne sommes pas représentés par les partis traditionnels. Pourquoi ? Parce qu’ils sont pratiquement corrompus tous. Il y a une grande corruption».
    • « Et d’autre part, les musulmans de France constituent évidemment une communauté et aujourd’hui il faudrait compter avec eux et ces gens-là ne sont pas représentés politiquement. Notre action est une action de conscientisation.»
    • Sur l’islamisation de la France : « Il y a de 6 à 7 millions de voix de musulmans» (N.D.L.R. : si c’est vrai, cela représente les personnes en âge de voter. Et quand on ajoute les enfants ???). Mais il ajoute : « Notre parti s’oppose aux partis fanatiques de l’islam. Il y a des gens qui travaillent à islamiser la France. C’est pas nous. »

    Et M.Tahhan dit aussi : « L’islam est judéo-chrétien, et je suis prêt à vous le prouver » ; répétant plus loin : « Vous dites : l’Europe est judéo-chrétienne. Moi, je suis désolé, l’islam est aussi judéo-chrétien ».

    Finalement, c’est sans doute pourquoi M.Timmermans, quand même vice-président d’une Commission européenne en fin de vie, et interrogé sur la chaîne allemande de télévision ZDF le 16 mai 2019 : « L’islam fait-il partie de l’Europe ? », répondait avec un air à la fois convaincu et satisfait : « depuis 2000 ans » ; ce qui est quand même une performance pour une religion fondée au VIIème siècle après J.-C. ! Mais maintenant qu’on sait que c’est judéo-chrétien… !

    Lors de cette même émission deTVLibertés, le député Jean-Louis Masson, présent sur la liste de Nicolas Dupont-Aignan pour les élections européennes, interroge M. Tahhan :

    « Pourquoi les boat-people qui sont venus n’ont aucun problème d’insertion ? Et pourquoi les musulmans en ont ? Le problème des musulmans, c’est qu’ils fonctionnent dans une logique de communautarisme et ça devient une menace pour la France… Ils se mettent en circuit fermé par rapport au reste de la société, la volonté de ne pas s’intégrer à nos mœurs, à nos habitudes, et bien après, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des difficultés ».

    La réponse de M.Tahhan est déroutante : « C’est pas les musulmans. Qui a vendu des armes aux islamistes ? La France encourage l’islamisme ». Comprenne qui pourra.

    Jean Messiha, du Rassemblement National, qui soulignait que pour lui « démocrates musulmansc’est un oxymore», concluait :

    « Depuis ces vingt dernières années, le citoyen français a été effacé. Le citoyen français a été remplacé par un truc nouveau qui s’appelle la victime. Donc, il fallait absolument montrer que vous êtes issu d’une minorité victimisée».

    Enfin, M.Tahhan ne craint bien sûr pas le paradoxe : « J’appelle les catholiques à s’ouvrir à ce parti (UDMF) où l’islam présente un visage authentique de tolérance et de dialogue ». On aurait pu alors demander son avis sur les cas, entre autres, de Benoît XVI, Salman Rushdie, Asia Bibi, Robert Redeker ou Zineb El Rhazoui : eux au moins sont survivants. Car protégés.

    https://www.lesalonbeige.fr/mais-cest-bien-sur-lislam-est-judeo-chretien/

  • Quel dommage !

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    Et quel paradoxe ! Ces élections européennes, pas plus que les précédentes, ne semblent beaucoup intéresser les Français. Je n’en suis pas tout à fait convaincu quand bien même les résultats de dimanche viendront certainement me contredire. Car le paradoxe est que les Français à l’image de nos voisins sont profondément européens. Nous saisissons bien la nécessité de l’Europe et plus encore les bienfaits que l’on pourrait en tirer.

    Alors, qu’est-ce qui cloche ?

    Tout simplement une classe politique qui d’élection en élection se fout complètement de l’Europe qui lui sert bien souvent de gadgets pour recaser ses élus qui se sont faits bananer aux élections nationales. De sorte qu’on envoie à Bruxelles ou Strasbourg des branquignols que l’Europe ne motivent guère – et souvent n’y comprennent rien -, mais qui palpent de généreuses indemnités. Ca fait la soudure. Car aux yeux de nos parlementaires, Bruxelles, c’est synonyme d’exil et d’oubli au plan national. Raison pour laquelle les programmes dits européens ne sont que des tracts destinés  berner les électeurs qui, pas plus qu’eux, n’y comprennent quelque chose.

    L’Europe concerne en revanche certains ministères où il y a des dotations européennes en jeu, comme celui de l’agriculture. A un tel point d’ailleurs que les différents gouvernements depuis Mitterrand, ont confondus les aides européennes avec leur politique agricole. Au bout du compte, comme on peut s’en apercevoir aujourd’hui, ce sont les paysans qui en font les frais, quand soudain la source se tarie.

    La classe politique dans son ensemble est incapable d’élaborer une vraie vision de ce que devrait être l’Europe pour la bonne raison qu’ils n’ont pas non plus de vision sur ce qu’est la France. Ils gèrent la boutique au jour le jour, bouchant les trous là où ça prend l’eau. Ce qui est pour le moins dramatique, car l’Europe devrait être l’aventure par excellence des Européens.

    A l’heure où les enjeux sont mondiaux, l’Europe demeure, envers et contre tout, une grande puissance. Encore faut-il en être persuadé et la défendre et surtout savoir où l’on veut aller. Ce sont nos ennemis – au sens schmittien du terme, c’est-à-dire non moral – qui en sont les premiers persuadés qui viennent faire leur marché, piller nos technologies, racheter nos industries et même nos pinards. Ce qui est quand même un comble.

    Voilà ce que réclament les peuples européens, qu’on les protège, qu’on les défende, qu’on préserve leur identité, leur manière d’être au monde, leur art de vivre autant que leurs paysages. Ils demandent aux politiques de mettre en œuvre une politique européenne qu’ils comprennent et non un bazar technocratique qui fait tout et n’importe quoi au gré des intérêts du libéralisme.  Ils demandent de la clarification. Ils veulent une Europe à l’image de leur génie.

    De Macron à Wauquiez, de Marine le Pen à Mélenchon, c’est le même spectacle consternant du vide. Qu’attendre d’une classe politique incapable de comprendre et d’apporter une réponse aux Gilets jaunes ?

    Comme l’écrivait Henry de Montherlant, « le drame d’un peuple à un moment donné, c’est qu’il n’y a personne ».

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  • Une victoire du RN, certes…

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    Au grand dam du véritable enjeu de ces élections européennes qui visaient, sans doute pour la dernière fois, à se positionner pour plus de fédéralisme ou pour un retour des nations dans le concert européen, le piège du vote utile voulu par Macron et Le Pen a parfaitement fonctionné. L’un comme l’autre avaient décidé de faire de cette consultation électorale nationale une répétition du second tour de la présidentielle de 2017. Marine Le Pen rêvait, en effet, de prendre sa revanche sur le président de la République, raison pour laquelle elle a souhaité y aller seule (même si par Bardella interposé), sachant que deux ans de pouvoir mettraient son adversaire dans une position difficile, ce qui lui donnerait un net avantage. Quant à Macron, son ego démesuré l’a poussé à relever le défi. Dès lors, peu lui importait le message européen, lequel ne se joue de toute façon pas au niveau national mais bien à Bruxelles dès le lendemain de cette élection.

    Certes, le Rassemblement national arrive en tête de ce scrutin, avec 23,6 % des voix, et pourra envoyer à Bruxelles une vingtaine d’élus. Mais Macron et La République en marche sont loin d’être défaits. Bien plus : pour sa première participation à une élection nationale en tant que mouvement politique, LREM peut même se targuer d’un demi-succès puisque le parti du Président aura autant de députés européens que le parti de Marine Le Pen. Cette élection n’est donc une victoire pour personne. Et surtout pas pour la France, qui voit désormais son destin scellé et remis entre les mains d’élus qui peuvent maintenant laisser libre cours à leur folie destructrice de la nation.

    Malgré ce succès électoral sans panache du RN, les patriotes ont de quoi être déçus. Et ce, pour plusieurs raisons.

    En premier lieu parce que l’essai ne sera pas transformé. Enfermé dans un petit groupe sans influence au Parlement européen, les députés du Rassemblement national sont condamnés, comme ce fut le cas au cours de la dernière législature, à faire de la figuration. Et leur bilan pour les cinq prochaines années ne sera assurément pas plus brillant que celui des cinq ans qui viennent de s’écouler, dont le seul souvenir marquant restera celui de « l’affaire des assistants parlementaires ».

    Ensuite, parce que le vote sanction contre Macron que devait signifier ce « vote utile » ne changera rien à la politique intérieure voulue et mise en place par le président de la République. Même si ce vote ne le conforte pas, il ne le fragilise pas plus qu’il ne l’était déjà. Donc, il n’y aura ni démission de l’intéressé, ni même dissolution de l’Assemblée nationale. Jupiter va ainsi pouvoir poursuivre sans encombres son sinistre dessein à l’encontre de notre pays et continuer de donner des leçons de démocratie à la Terre entière.

    Enfin, parce qu’en confortant le Rassemblement national dans sa position de premier parti d’opposition, les électeurs qui ont bien voulu se déplacer délégitiment gravement des formations dont les projets et les programmes politiques étaient pourtant bien plus solides et aboutis que ceux de Marine Le Pen. En vérité, ce dimanche 26 mai est donc un triste jour. Un jour qui voit une nouvelle fois de très nombreux Français abdiquer leur droit de participer à la vie politique du pays, avec près de 60 % d’abstentions. Et, une nouvelle fois, le débat démocratique corrompu par des responsables politiques qui auront préféré faire valoir leurs ambitions personnelles à l’intérêt de la France. Nous nous trouvons donc de fait, aujourd’hui, dans une impasse dont la seule façon de sortir repose désormais sur le peuple et le combat qu’il doit maintenant mener dans la rue.

    Olivier Damien

    https://www.bvoltaire.fr/une-victoire-du-rn-certes/

  • Elections européennes : échec pour Emmanuel Macron

    Elections européennes : échec pour Emmanuel Macron

    La participation aux élections européennes était à 18 heures en nette hausse (plus huit points) par rapport au dernier scrutin de 2014. La participation pourrait dépasser 50%. Cette participation ne semble pas avoir profité au président Emmanuel Macron.

    Selon les premières indications, la liste Renaissance (LREM et MoDem) emmenée par l’ancienne ministre Nathalie Loiseau arriverait derrière celle conduite par le jeune Jordan Bardellla pour le Rassemblement national. L’écart serait de deux à trois points, voire même davantage.

    • Le RN est donné entre 24 et 26% alors que la majorité aurait un score compris entre 19 et 22%.
    • LR arriverait troisième, avec 11 à 13% pour la liste conduite par François-Xavier Bellamy.
    • 8% pour Les Verts
    • 5-7% pour la France insoumise
    • Les autres partis seraient à moins de 5%. Ce qui signifie que le PS français n’aurait pas de député européen

    Finalement, ce serait catastrophique pour la liste LR :

    A l’étranger :

    • Hongrie : Victoire écrasante de Viktor Orban, avec plus de 50% des voix et en hausse de quelques points par rapport à 2014, et tous ses concurrents écrasés à maximum 10% chacun.
    • Allemagne : Le centre-droit de la chancelière allemande Angela Merkel est en tête malgré un plus bas historique (28%), devant les Verts qui réalisent une percée sans précédent (20,5-22%, contre 10,7% en 2014). L’AfD atteint son objectif avec 10,5% (7,1% en 2014).
    • Belgique : Les premiers résultats en Flandre donnent la N-VA en baisse (à 27,6 %, -4 % aux élections régionales après dépouillement de 32 % des bulletins), tandis que le Vlaams Belang gagne plus de 12 points, avec 18 % des voix. Les autres partis semblent en perte également.

    https://www.lesalonbeige.fr/elections-europeennes-echec-pour-emmanuel-macron/