Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 2408

  • Si l’économie s’était améliorée proportionnellement à la quantité de rapports réalisés depuis 30 ans, alors la France serait le Paradis

    6a00d83451619c69e20224e0367484200d-800wi.jpgDe Nicolas Lecaussin sur l'IREF :

    "Parmi les nombreux maux dont souffre la politique française figurent le come-back des politiques et la maladie des rapports et autres plans de relance. Il ne faut pas être un grand politologue pour remarquer que dans d’autres pays – comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis – il est très rare que les responsables politiques reviennent sur le devant de la scène, surtout après avoir perdu des élections.

    Même les « sinécures » d’Etat (différents postes plus ou moins utiles financés avec l’argent des contribuables : ambassadeur au Pôle nord par exemple…) qu’on leur accorde sont loin d’être aussi fréquentes qu’en France. Le nombre de rapports à l’adresse du Premier ministre ou du Président sont aussi une vraie caractéristique française dont le but est le plus souvent de permettre à un « oublié » de la politique de faire son retour, éventuellement d’obtenir un poste, en tout cas, d’essayer de dépenser l’argent des contribuables. Si l’économie et la société française s’étaient améliorées proportionnellement à la quantité de rapports et de plans réalisés depuis environ 30 ans, alors la France serait à coup sûr le Paradis sur terre !

    Jean-Louis Borloo, ancien maire et ministre déchu et qui a perdu sa fraîcheur et sa jeunesse, fait partie de ces politiques français. Après avoir dirigé une fondation pour l’électricité en Afrique, dont les résultats semblent plutôt contestés malgré les milliards (au moins 4 Mds d’euros par an) de subventions publiques investis, le revoici avec un nouveau (un énième) plan pour les banlieues françaises. M. Borloo devrait faire un effort de mémoire : depuis 1990, il y a eu : le plan Delebarre, le plan Tapie, le plan Raoult en 1995, le plan Sueur, le plan Bartolone en 1998 et le plan Borloo ( !) en 2004. Des milliards de francs et d’euros ont été déversés sur les « zones urbaines sensibles ». En pure perte, puisque la délinquance n’a cessé d’augmenter. En janvier 2008, le président Nicolas Sarkozy avait présenté un « plan Marshall en banlieue » (après le vote du budget par les députés). Et ainsi de suite…

    Les propositions de l’ancien ministre de la Ville - il devrait donc savoir ce qui marche et ce qui ne marche pas – ressemblent énormément à ce qui a déjà été fait : des milliards et encore des milliards de dépenses. Au total, 48 Mds d’euros sur 5 ans. Leur objet : rénovation des quartiers, dédoublement des classes de CP et CE1, création de 30 000 places en crèche, « pass culture », ciblage de la formation professionnelle, création d’une « cour d’équité territoriale » et d’une académie des leaders (une sorte d’ENA des quartiers) … De l’interventionnisme et de l’étatisme. [...]

    Jean-Louis Borloo le sait parfaitement. En France, entre 2000 et 2015, on a distribué plus de 100 milliards d’euros dans les banlieues où 15 000 associations d’insertion ont été créées. Et pourtant, les violences n’ont pas cessé… Le chômage a continué à augmenter aussi. Les faits montrent que les banlieues n’ont pas besoin de plus d’Etat mais de moins d’Etat. Ou plutôt, que l’Etat se recentre sur sa mission essentielle qui est d’y faire régner l’ordre et le droit. [...]

    Ou pourquoi ne pas lire le sociologue français Christian Jelen qui avait montré (1999) qu’il n’existait pas de relation de cause à effet entre le chômage, la misère et les phénomènes d’insécurité et de violence. Après avoir enquêté sur place pendant plusieurs années, il avait rassemblé suffisamment de données pour affirmer que des zones moins touchées par le chômage que la moyenne nationale et mieux entretenues (la banlieue de Strasbourg, les Yvelines dans la région parisienne) subissaient un taux de violence beaucoup plus élevé que d’autres régions comme le Nord de la France (Roubaix et sa banlieue) frappées de plein fouet par la désindustrialisation et la misère.C’est donc bien le communautarisme et l’intégrisme qui poussent ces jeunes à la violence et pas la misère sociale."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/05/si-l%C3%A9conomie-s%C3%A9tait-am%C3%A9lior%C3%A9e-proportionnellement-%C3%A0-la-quantit%C3%A9-de-rapports-r%C3%A9alis%C3%A9s-depuis-30-ans-a.html

  • Réforme des Institutions : le Parlement roule pour lui-même

    2863492456_1f57e99d2f_z.jpgUne république du parlement, morte depuis 1958 fait semblant d’exister encore face à la république du président et c’est à ce jeu stupide et hypocrites que jouent les parlementaire lorsqu’ils critiquent la réforme macronnienne.

    L’opposition suscitée par le projet de révision constitutionnelle provoque donc de fortes réactions négatives des oppositions, des parlementaires et de tous les caciques républicains qui souhaitent un jour obtenir leur par du gâteau. Nous devons nous réjouir de cela. En effet, quel plaisir pour nous de voir ces gens qui pour certains profitent de budgets publics depuis des années sans jamais agir fortement pour la République (au sens du bien commun), être prêt à retourner ciel et terre pour maintenir leurs avantages et leurs privilèges illégitimes.

    Le Sénat, une institution qui par son seul nom devrait inspirer le respect le plus profond et être composé de la meilleure part du genre humain n’est qu’un conglomérat de vieillards somnolents qui prétendent défendre « les territoires», mais qui défendent surtout leur dortoir doré. Ces gens qui ne représentent ni le peuple, ni les provinces mais seulement les intérêts des élus se veulent indispensables, mais qu’ont-ils fait pour ce qu’ils appellent démocratie depuis 1958 ou même 1870 ? Dans les moments les plus difficiles, ils ont abandonné le peuple et la patrie, lorsque des tentatives de réformes institutionnelles intelligentes ou justes ont été proposées, ils les ont combattues, y compris celles qui étaient les plus en accords avec les principes démocratiques. Et maintenant, les voilà qui pleurent sur la perte de l’influence de leur gérousie ?

    Et comment critiquent-ils Macron ? Par des comparaisons déplacées avec la monarchie :« Macron c’est le Roi Soleil » selon le député communiste Chassaigne. Qu’un Stalinien fidèle à l’étendard aussi rouge que le sang des 100 millions de victimes de son idéologie mortifère puisse imaginer que ce serait une insulte, cela montre bien à quel point ces gens là se moquent du peuple et méconnaissent l’Histoire de notre patrie. D’autres voient dans la politique de Macron un « néobonapartisme », là encore on veut se servir de l’Histoire pour insulter d’une manière parfaitement ridicule et on refuse de voir que le présidentialisme est là depuis l’origine de la Ve.

    Rappelons ces mots de M. Macron : « La démocratie comporte toujours une forme d'incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même.  Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n'est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l'espace. On le voit bien avec l'interrogation permanente sur la figure présidentielle, qui vaut depuis le départ du général de Gaulle. Après lui, la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au coeur de la vie politique. Pourtant, ce qu'on attend du président de la République, c'est qu'il occupe cette fonction. Tout s'est construit sur ce malentendu. » Alors, si vous étiez honnête dans cette confession, soyez un bon néobonapartiste M. le Président et au sujet de ces parlementaires abusifs, reprenez le célèbre mot de Murat au lendemain du 18 brumaire lorsque les députés des Cinq-Cent et des Anciens refusaient de voter le passage au Consulat : « Foutez-moi tout ce monde-là dehors ! »

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/politique/2638-reforme-des-institutions-le-parlement-roule-pour-lui-meme

  • « Stratégie de la capitulation »: Marine Le Pen dénonce la complaisance dont les milices gauchistes bénéficient

    Arrivant en seconde position dans les sondages loin devant Mélenchon, Marine Le Pen commente son débat « raté » de l’entre-deux tours un an après les élections présidentielles où elle est arrivée en seconde position. Dénonçant « la stratégie de la capitulation » à propos d’une « complicité » des autorités au profit des milices de gauche à Paris à l’occasion du 1er mai, elle demande la démission du ministre de l’Intérieur Gérard Colomb qui n’a pas jugé utile de faire intervenir les forces de l’ordre durant une heure, laissant ainsi ces individus, casqués, masqués et armés détruire et incendier librement tout ce qu’ils voulaient sur leur passage, alors que les renseignements généraux n’ignoraient rien de leurs projets. La député frontiste demande également la dissolution de ces milices, alors que Mélenchon a feint de voir derrière les 1200 ou 1400 individus  masqués qui occupaient tout le pont d’Austerlitz et brandissaient un portrait de Karl Marx, l’extrême droite. Selon elle, les Français ne sont protégés ni face au terrorisme islamique qui bénéficie d’une  complaisance victimaire, ni des désordres des milices de gauche.

    L’Europe des nations face à l’Immigration de masse

    La présidente du FN dénonce aussi « l’insincérité » de Laurent Wauquiez, président de LR. Mais celle-ci s’est surtout attardée sur son opposition à l’Union européenne qui a trouvé le moyen de sanctionner les pays « comme la Hongrie ou la Pologne » qui s’oppose à l’immigration de masse. Elle a commenté la réunion du parti européen des eurosceptiques qui s’était rassemblés à Nice l’avant-veille dénonçant la très forte augmentation de la part française du budget européen [+ 3 à 4 milliards supplémentaires] « pourquoi ? Pour installer les migrants partout en Europe ? A mettre en place une défense européenne commune qui nous privera de notre souveraineté en matière de Défense ? » a-t-elle interrogé, s’en prenant au projet fédéraliste du chef de l’État. « Partout en Europe montent des partis politiques qui défendent la nation », « car demain à l’Assemblée européenne il pourra y avoir une majorité de blocage » pour créer une « Europe des nations ». Il ne s’agit pas, selon elle, que tous les partis nationaux des différents pays adoptent les mêmes points-de-vue sur tout, mais seulement qu’ils s’entendent sur la lutte contre « l’immigration, l’austérité,  la concurrence internationale déloyale, les traités de libre-échange » qui sont le socle des « fondamentaux » qui unissent les partis nationaux sur lesquels ils s’appuient pour créer une « majorité de blocage » pour stopper « l’intégration européenne telle que la veut Emmanuel Macron, qui est catastrophique. «  Précisant qu’elle ne serait pas elle-même candidate pour les élections européennes qui se dérouleront l’année prochaine, elle a affirmé que son mandat de député national l’en empêchait, mais qu’elle mènerait la liste.  « Nous souhaitons que l’Union européenne change de nature ». Elle en a profité pour dénoncer « les fausses informations » véhiculées par les médias français quotidiennement, précisant qu’il fallait désormais vérifier ces informations avant de les commenter ou de les utiliser.

  • Une brève histoire des royalistes d'Action Française en Mai 68.

    Lorsque Mai 68 éclate, les monarchistes d’AF ont, depuis quelques années, retrouvé quelques couleurs au Quartier latin et ailleurs, même si la défaite de « l’Algérie française » dans laquelle le mouvement maurrassien s’est énormément investi n’a pas encore été totalement digérée. Les étudiants d’AF disposent d’un mensuel, AF-Université (appelé plus communément AFU), qui répercute leurs campagnes tandis qu’ Aspects de la France, l’hebdomadaire d’Action Française, ronronne un peu, malgré les analyses originales et novatrices de Pierre Debray et l’arrivée de nouvelles et jeunes plumes, comme celle de Gérard Leclerc.

    A Nanterre, Patrice Sicard, militant bien connu du mouvement monarchiste, suit la montée en puissance de l’agitation et d’un certain Cohn-Bendit qui, d’ailleurs, s’en prend nommément à lui en l’accusant (à tort) d’être complice des bombardements américains au Nord-Vietnam et d’être le responsable des étudiants d’AF…

    Lorsque le Quartier latin s’embrase, les royalistes ne restent pas inactifs, même si leurs marges de manœuvre sont plutôt étroites, coincés entre le pouvoir gaulliste et les contestataires, anarchistes ou gauchistes de toutes tendances… A partir du 13 mai, ils organisent des manifestations quotidiennes « contre la subversion » sur les Champs Elysées et dans le quartier de l’Opéra, et ce jusqu’au 20 mai. Durant ces manifestations, préparées dans les locaux d’Aspects de la France (rue Croix-des-petits-champs, à Paris 1er), les jeunes monarchistes, s’ils brandissent des calicots surtout anticommunistes, développent des arguments un peu différents de ceux de leurs aînés, arguments plus « avancés » et très critiques à l’égard de la Société de consommation, déjà dénoncée par leur « maître spirituel » Pierre Debray. Les affrontements avec le groupe d’extrême-droite et européiste « Occident », qui se joint au bout de quelques jours aux manifestations « contre-révolutionnaires » menées par l’AF, sont parfois violents et montrent clairement la dichotomie entre les stratégies et les idées des deux mouvements, même si quelques ententes fort temporaires peuvent se faire dans quelques facultés. Mais les deux mégaphones de ces manifestations parisiennes restent la propriété de l’AF, tenus solidement par Yvan Aumont et un autre jeune militant, parfois Gérard Leclerc qui harangue ses camarades sur le pavé parisien en vantant le « socialisme de Maurras », socialisme pris dans son sens véritable et non pas idéologique. Contre Marx, Maurras !

    Après cette semaine de manifestations, passées malheureusement inaperçues au regard des événements du Quartier latin, les jeunes royalistes retournent dans leurs facultés et lycées, et présentent les idées monarchistes et maurrassiennes à leurs camarades de classe ou d’amphi, malgré les pressions et les provocations gauchistes ou maoïstes. Ainsi, au lycée Berlioz où c’est Patrice Bertin (futur directeur de l’information à « France inter »…) qui organise la « riposte d’AF » en plaçant 5 militants royalistes dans un comité de grève qui compte 11 membres ; ainsi, à la fac de Droit d’Assas où Patrice Sicard tient avec ses amis un stand qui, comme à Sciences-Po, présente un grand portrait de Maurras face à ceux de Lénine et Mao, ce qui fait enrager les gaullistes comme le rapporte un de ceux-ci dans un livre publié ce printemps 2018 ; ainsi, à la Sorbonne, où Pierre Debray présente lui aussi dans un amphi surchauffé les analyses d’AF ; etc.

    Dans le même temps, la presse monarchiste d’AF poursuit sa parution, dans des conditions parfois épiques, et multiplie sa diffusion qui atteint en quelques jours des dizaines de milliers d’exemplaires, assurant une nouvelle visibilité près de publics nouveaux, mais qui laissent là encore, au regard des violences et des tendances et idées dominantes, peu de traces dans la mémoire collective, comme le prouvent les multiples publications récentes, articles ou livres, consacrées à Mai 68 et à ses acteurs.

    Néanmoins et malgré le fait que les royalistes ne soient pas à l’origine des événements, lorsque le mois de Mai s’achèvera, l’AF aura su tirer parti et profit de son expérience et de sa présence en des terrains difficiles, et son université d’été, le Camp Maxime Real del Sarte, annoncera environ 180 participants en juillet 1968, un record jamais égalé depuis. Ce « printemps royaliste », qui fleurit à l’ombre de Mai 68, n’aura pourtant qu’une brève floraison, avant un hiver long qui n’est pas encore totalement passé…

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • La France, moteur d’une nouvelle Europe

    Mais alors que faire face à celle-ci ? Utiliser justement la France, sa position géographique, ses positions stratégiques, son histoire.

    Et qui plus est, faire de la France un moteur de l’Europe revient à la conception qu’en avait Charles de Gaulle : revenir à l’espace carolingien, avec les membres fondateurs issus du traité de Rome : Italie, Benelux et Allemagne.

    En quelque sorte, quitter en partie la vision capétienne de la France seule qui se construit contre ses voisins. De plus, si on regarde une carte de géographie, on voit que la France est au carrefour du nord, du sud et de l’est de l’Europe. Elle est même pleinement une nation européenne car, de par son histoire, elle est un creuset des mondes celtes, latins et germains. Elle est donc pleinement au cœur de la civilisation européenne. On peut même dire qu’avec la Révolution française et Bonaparte, la France a créé l’Europe actuelle.

    Mais au-delà de ce constat historique qui plaide en faveur de la France comme moteur d’une nouvelle Europe, notre pays dispose de nombreux atouts qui le placent de facto comme le moteur politique et diplomatique d’une Europe qui se penserait enfin comme une puissance face aux nouveaux blocs : Russie, Chine, Inde, États-Unis, monde musulman, monde turc, GAFA, etc.

    En effet, notre pays dispose déjà du deuxième espace maritime mondial, présent dans tous les océans ; cela nous place, ainsi que l’Europe, comme puissance d’ordre mondial.

    Ensuite, nous disposons d’un siège permanent au conseil de sécurité de l’ONU et, depuis le Brexit, nous sommes ainsi la seule puissance au service d’une Europe nouvelle au cœur de cette institution – d’autant que nous avons encore des ambassades à peu près partout dans le monde, là encore un outil pour une Europe puissance.

    Puis nous avons l’arme nucléaire, outil indispensable en ces temps incertains.

    Enfin, depuis le Brexit, nous sommes désormais le seul pays capable d’être une vraie puissance militaire, tant pour se protéger sur notre sol, sur le sol européen, mais aussi dans le cadre d’opérations extérieures. Sans oublier nos capacités industrielles sur le plan militaire qui peuvent faire de la nouvelle Europe un pôle dans ce domaine, à condition qu’on se libère de la mainmise américaine.

    Et surtout cette voie vers la nouvelle Europe est possible à condition qu’il y ait une volonté politique, à l’instar de ce que fait le groupe de Visegrad. Mais cela, seul l’avenir le dira…

    Source EuroLibertés cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Bagnolet tenu par la drogue, par Caroline Parmentier

    bagnolet_9103-p1-600x400.jpg 

    9105-20180504.jpgTrois semaines de violences, trois blessés par balle, des dizaines de voitures incendiées dans des règlements de comptes liés au point de « deal » de la Capsulerie, l’un des principaux de la Seine-Saint-Denis. Le maire socialiste ainsi que le député de la France Insoumise Alexis Corbière appellent l’Etat à l’aide et réclame des renforts de police.

    « 308 Noire CD », « Mondéo Bleu nuit EC »… à l’entrée de la cité, un aide-mémoire pour les guetteurs, tagué sur les murs, recense les plaques des voitures de police. Les habitants des immeubles qui s’aventurent encore dans le coin sont contrôlés et fouillés par… les dealers. Vous êtes à la Capsulerie, à Bagnolet. A deux stations de métro de Paris. Le quartier est tenu en coupes réglées par les trafiquants de drogue.

    L’escalade de la violence et de l’impunité inquiète les élus et les habitants, qui supplient les autorités d’agir avant qu’il n’y ait un « mort » ou une « balle perdue ». « Je n’ai pas le souvenir d’avoir connu une telle situation dans notre ville », déclare le maire en évoquant la « guerre de territoires » entre trafiquants.
    La France Insoumise aime la police quand ça l’arrange.

    Le point de drogue de la Capsulerie est connu depuis des années pourtant pour être le Pôle emploi de la cité. Les « blédards » qui dirigent les trafics emploient des rabatteurs, souvent mineurs, qui guident les consommateurs du métro jusqu’au « Plan », le point de vente de la Capsulerie. Pendant ce temps les guetteurs surveillent et les ravitailleurs réapprovisionnent le trafic. Certains sont même chargés d’apporter des rafraîchissements l’été ou des boissons chaudes l’hiver. Toute une petite entreprise qui tourne à flux tendu et emploie des milliers de jeunes en majorité issus de l’immigration âgés de 16 ans à 24 ans, au pied des barres d’immeubles.

    Brusquement Alexis Corbière, nouveau député du 93, généralement plus enclin à soutenir les antifas et à considérer qu’« un bon flic est un flic mort », déplore une « présence policière insuffisante », et « un seul commissariat subdivisionnaire dans la ville ». Il réclame l’ouverture de commissariats permanents et des renforts sécuritaires… La France Insoumise aime la police quand ça l’arrange. Ses représentants qui demandent aujourd’hui à être protégés contre le banditisme communautariste, sont les mêmes qui ont longuement travaillé et qui continuent à travailler à son implantation.

    Tony Di Martino et Alexis Corbière ont demandé une audience au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, pour « lui montrer l’étendue de la situation » et des violences des dernières semaines, trois jours après la remise au gouvernement du rapport Borloo promettant de nouveaux milliards pour les banlieues. Les élus de Seine-Saint-Denis ne sont pas les seuls dans cette situation. Stéphane Gatignon, maire de la commune de Sevran, avait démissionné le 27 mars, « usé » par le mépris de l’Etat. Depuis, les maires de plus d’une dizaine de villes, de Grigny (Essonne) à Vaulx-en-Velin (banlieue de Lyon), en passant par Roubaix (Nord) ou Allonnes (Sarthe), dénoncent à l’unisson un « abandon de l’Etat ».

    Commençons par faire cesser les trafics et par rétablir l’Etat de droit. Ensuite on pourra discuter d’y allouer plus de moyens !

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 30 avril 2018

    https://fr.novopress.info/210657/bagnolet-tenu-par-la-drogue-par-caroline-parmentier/

  • Dimanche 13 mai à 10 h à Paris : la Dissidence française rend hommage à Jeanne d'Arc

    373231889.png

  • La victoire des Black Blocs - Journal du Mercredi 02 Mai 2018

  • 1er mai 2018 : Jean-Marie Le Pen rend hommage à Jeanne d'Arc.

  • Le nouveau régime libre-échangiste

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    Ce que Mathieu Bock-Côté écrit ici dans son blogue du Journal de Montréal [ 26.04] nous paraît de première importance, plus, peut-être, que jamais. Il s'agit d'une recension d'un ouvrage de Simon-Pierre Savard-Tremblay qui s'intitule Despotisme sans frontières, qui vient de paraître et dont le titre dit presque toutMathieu Bock-Côté en fait une remarquable synthèse, juste, forte et savamment équilibrée. Nous n'y ajouterons presque rien. Il faut la lire. Nous aussi avons écrit que le libre-échange des biens, des hommes et des idées, qui date de la nuit des temps, doit se régler selon les circonstances, les époques et les lieux. En fonction des biens-communs particuliers des peuples et des Etats. Mais il devient despotique et destructeur lorsqu'il se mue en idéologie ou prétend s'imposer comme dogme universel. Il nous semble que c'est ce que démontre ici brillamment Mathieu Bock-Côté. Et cela est important parce qu'il s'agit de notre destin et même de notre survie.   LFAR   

    Il est courant, aujourd’hui d’affirmer que la mondialisation est en crise et que son système s’est profondément déréglé. L’heure est à la révolte contre la mondialisation, et elle s’exprime de nombreuses manières, comme on l’a vu avec le référendum grec contre l’austérité, la résistance wallonne contre le CETA, la victoire du Brexit ou l’élection de Donald Trump. Cette révolte est à la fois portée par la gauche et par la droite, si ces catégories veulent encore dire quelque chose dans les circonstances. Mais contre quoi se révolte-t-on, exactement? Contre un mouvement historique irrépressible, condamnant cette révolte à n’être qu’un baroud d’honneur? Ou contre un régime politique qui ne dit pas son nom mais qui s’est mis en place sur une cinquantaine d’années et qui a transformé radicalement notre rapport au monde ?

    C’est à cette question que Simon-Pierre Savard-Tremblay a cherché à répondre dans Despotisme sans frontières, un très intéressant opuscule qu’il vient de faire paraître chez VLB. Et sa réponse est claire: la mondialisation telle que nous la connaissons est un régime qu’il faut nommer comme tel et combattre comme tel. C’est-à-dire que la mondialisation s’est installée au fil des décennies à coup d’accords internationaux de plus en plus secrets et de plus en plus contraignants, généralement au nom de l’idéal d’un libre-échange globalisé, qui serait l’expression naturelle et bienheureuse de l’humanité enfin délivrée du politique, des frontières et des souverainetés, qui diviserait l’humanité contre elle-même et la soumettrait au règne de l’arbitraire. Elle représenterait une mutation du cosmopolitisme le plus radical, prenant le relais, à sa manière, de l’internationalisme prolétarien. Le nouveau régime du libre-échange domestique les États, qui n’ont désormais plus qu’une mission centrale: aménager leur pays de manière à le rendre le plus compatible possible avec les exigences de la mondialisation. En fait, c’est la démocratie qui est domestiquée, puis neutralisée, car condamnée à l’insignifiance. L’État ne gouverne plus: il n’est que gestionnaire.

    Mais SPST insiste : le libre-échange tel qu’on le pratique aujourd’hui n’est pas le libre-échange en soi, qui ne saurait se laisser enfermer dans une définition aussi idéologiquement contraignante. Il y a une différence fondamentale entre favoriser le commerce entre les nations et créer un environnement juridique supranational favorable au règne des corporations, qui consacre en fait l’hégémonie de ces dernières, au point même de leur permettre de poursuivre les États devant les tribunaux lorsqu’ils jugent qu’une politique ou un règlement les empêche de tirer un profit optimal de leurs investissements. Et on ne saurait assimiler au protectionnisme la remise en question du moindre accord de libre-échange, quel qu’il soit. Notre monde ne doit pas choisir entre l’ouverture et la fermeture, comme le prétendent les idéologues mondialistes que notre auteur ne cesse de remettre en question. Les hommes politiques auraient tout avantage à se délivrer de cette propagande qui étouffe la réflexion dans une fausse alternative entre le bien et le mal. On ne saurait assimiler le bien politique à la perspective glaçante du sans-frontiérisme.

    SPST insiste: il ne s’oppose pas au libre-échange en soi mais à une forme de radicalisation du libre-échange qui vise à homogénéiser juridiquement et socialement la planète en programmant la dissolution des États et des nations. «Le «nouveau libre-échange» vise à ce que les pays du monde aient des législations quasi identiques pour que le capital puisse circuler d’un territoire à l’autre en ayant droit au traitement princier» (p.13). Mais à la différence des critiques habituels de la mondialisation, qui basculent tôt ou tard dans une forme de fantasme socialisant, SPST demeure sur terre et pose un objectif politique réaliste: le retour graduel, mais résolu, à l’État-nation, au nom d’un projet qu’il nomme à la suite de plusieurs la démondialisation. Il cherche à nous montrer de quelle manière on pourrait s’y engager et nous rappelle qu’il n’est en rien contraire à une grande coopération entre les peuples. SPST contribue ainsi, notons-le en passant, à une redéfinition nécessaire du souverainisme québécois, pour lui permettre d’entrer dans une nouvelle époque. Les souverainistes ne gagneront rien à toujours vouloir se plier à la définition médiatique de la modernité.

    Cet ouvrage est une belle réussite. La matière en elle-même est extrêmement complexe et SPST parvient à la rendre intelligible en la ramenant vers ce qu’on pourrait appeler les fondamentaux de la science politique: il pose la question du régime, il se demande qui commande, il cherche à identifier les intérêts sociaux qui tirent avantage des institutions, et ceux qui sont laissés dans les marges. En d’autres mots, l’objet de son livre est moins économique que politique, et c’est ce qui fait sa force. Personne ne croit qu’on sortira demain de la mondialisation, et qu’il faille la rejeter en bloc. Mais il s’agit, pour chaque nation, de reconstruire sa souveraineté, de lui redonner de la substance, car elle-seule est garante de la possibilité d’une expérience démocratique authentique. En fait, SPST veut nous convaincre que le nouveau régime du libre-échange s’accompagne d’une civilisation dégradée, qui abime notre humanité, nous déracine et nous condamne à la sécheresse existentielle: celle du consommateur absolu. Il s’agit, pour emprunter ses mots, «de recréer un mode de vie sain qui nous reconnecte à notre humanité» (p.126). Il veut nous convaincre, et nous convainc.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/