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France et politique française - Page 2412

  • La guerre sans la guerre, drôle de guerre !

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    Par Mathieu Épinay*

    Moyen-orient. Le président Macron a déclaré que le fait d’envoyer des missiles frapper des sites en Syrie n’était pas un acte de guerre, mais juste des « représailles ». Dans cette affaire, tout n’aura été que postures. 

    Stupéfiant dans l’art consommé qu’il a de prendre les Français pour des imbéciles, le talentueux Macron, après avoir abordé les questions religieuses aux Bernardins, s’est mis à traiter les questions stratégiques avec la même sophistique. Toujours avec le même brio ! Dans l’entretien télévisé incongru du 16 avril, il a expliqué au journaliste Plenel de Mediapart que, grâce à nos frappes en Syrie, nous avons « réacquis de la crédibilité à l’égard des Russes ». Pas de chance, le lendemain le ministre russe des Affaires étrangères faisait savoir, sans être démenti, que « la Russie et la coalition internationale dirigée par les USA ont été en contact au niveau du commandement peu avant les frappes contre la Syrie. Moscou a notamment mis en garde contre les frappes sur certaines régions syriennes qui signifieraient le franchissement de lignes rouges. » Il ajoutait que « le chef d’état-major des armées russes avait averti la coalition internationale, bien avant qu’elle ne réalise ses frappes contre la Syrie, que si les activités militaires quelconques de la soi-disant coalition touchaient des militaires russes, la partie russe répondra d’une manière dure et claire. » Pour Macron, une opération négociée avec les Russes et encadrée par leurs lignes rouges – ils ont aussi les leurs –, nous aurait donc rendus crédibles et dissuasifs à leur égard.

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  • Serge Dassault : « Dans un pays de tradition catholique comme la France, il faut être catholique. »

    6a00d83451619c69e20223c84ed840200c-800wi.jpgDe Francis Bergeron dans Présent à propos de la mort de Serge Dassault :

    "Le travail conserve. Si vous en doutiez, regardez donc la vie de Serge Dassault et celle de son père, Marcel. Marcel est mort à l’âge de 94 ans, alors qu’il dirigeait encore – du moins officiellement – l’entreprise qui portait son nom. Serge vient de mourir à l’âge de 93 ans, à son bureau du Rond-Point des Champs-Elysées, pris d’un malaise alors qu’il était en train de travailler. Serge était toujours, officiellement, le patron du groupe Dassault. Dans cette famille, le travail est dans les gènes et ne connaît pas de limite dans le temps.

    Marcel Dassault était bâti de ce bois-là, et Serge aussi qui ne succéda à son père qu’à 61 ans, mais n’avait toujours pas désigné un successeur à l’heure de sa mort.

    La vie des Dassault démontre que le travail conserve, et aussi qu’il paye. Les Dassault constituent aujourd’hui l’une des grandes fortunes françaises, estimée à vingt milliards d’euros. Le père comme le fils ont su faire traverser à leur entreprise les périodes noires : les guerres, les crises économiques, la nationalisation de 1981, les restrictions budgétaires de l’Armée, variable d’ajustement par excellence.

    Il y a la face sombre des Dassault aussi, et singulièrement celle de Serge. On pense aux opérations de blanchiment de fraude fiscale ou à sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité pour achat de voix, lors d’une campagne électorale, dans son fief de Corbeil.

    Mais à l’heure de la mort, il ne faut penser qu’aux périodes glorieuses et flamboyantes. Marcel et Serge se confondent alors par les succès industriels de leurs avions, Serge ayant en outre su faire évoluer son groupe en l’orientant vers l’aviation civile, « l’aviation d’affaires ». La famille Dassault, c’est donc une réussite industrielle exceptionnelle, des avions militaires, ce qui a permis à la France de maintenir son rang dans le monde. La famille Dassault, c’est aussi un engagement politique. En 1995, Serge Dassault avait repris au PC la mairie de Corbeil, et a su la garder à droite jusqu’à ce jour.

    En France, il faut être catholique

    Les quatre enfants Dassault : Olivier, Laurent, Thierry et Marie-Hélène, sont tous impliqués dans l’entreprise familiale, et Olivier pourrait être le prochain patron du groupe.

    En politique, les Dassault sont plutôt consensuels. On a vu Marcel subventionner L’Humanité, au nom du pluralisme et de ses souvenirs de camp de concentration, et investir, en parallèle ou presque (1962) dans Minute, qui allait devenir le grand Minutedes années Goudeau, Bourdier, Mara, Devay, Boizeau, Brigneau etc.

    Serge Dassault, comme son père, était né Bloch. Mais la famille s’est convertie au catholicisme en 1950. Marcel avait été enterré religieusement à Saint Louis des Invalides. Quant à Serge, il déclarait, (dans Marianne en 2004) : « Dans un pays de tradition catholique comme la France, il faut être catholique. » C’est certes un bien modeste engagement de catholique. Mais dans la France de 2018, une telle formule serait considérée comme une atteinte à la laïcité et à la loyauté républicaine ! [...]"

    RIP

    Michel Janva

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  • Rendre aux Français la plénitude de leurs libertés individuelles

    Aujourd’hui, dans notre pays, les Français ne jouissent plus d’une liberté pleine et entière. Le Système a en effet mis en place une post-démocratie qui s’apparente en réalité à un totalitarisme larvé. Ligne droite estime en conséquence essentiel de rétablir la liberté sous toutes ses formes. Elle préconise à cette fin de restaurer la démocratie, de mettre fin à la dictature des minorités comme au gouvernement des juges, mais aussi de garantir la liberté d’expression, de restaurer la sécurité et de desserrer le carcan fiscal.

    Dénoncer la post-démocratie comme un totalitarisme mou

    Aujourd’hui, en effet, les interdits se multiplient et les libertés publiques ne cessent de se réduire, les opinions sont encadrées, les comportements contrôlés et l’intrusion répressive de l’État dans la vie privée s’étend constamment pour les motifs les plus divers comme la santé, la sécurité routière, l’écologie ou la lutte contre le terrorisme.

    Ce phénomène n’est cependant pas fortuit car il découle du projet mondialiste porté par le parti de Davos. La « gouvernance mondiale » qu’il préconise signifie en réalité la mise sous tutelle des peuples, et d’abord des Européens. Les tenants du Système, qui désignent ce processus par la formule pudique de post-démocratie, cherchent en effet à construire une société où les Français ont de moins en moins la parole et deviennent des citoyens de seconde zone. La post-démocratie correspond ainsi à une forme larvée de totalitarisme comparable, en plus mou, à celui des « démocraties populaires » de l’ancien bloc soviétique.

    Ligne droite dénonce ce projet totalitaire et considère que la droite nouvelle doit porter le projet prioritaire de rendre leur liberté aux Français.

    Restaurer les libertés collectives avec le retour de la démocratie

    Retrouver la liberté signifie d’abord rétablir la démocratie. Car les libertés collectives découlent de la souveraineté politique et, sans elles, il ne peut y avoir de libertés individuelles durables, comme l’a montré hier l’exemple des pays de l’Est européen.

    Or, aujourd’hui, en France comme en Europe, la post-démocratie imposée par l’oligarchie compromet elle aussi la souveraineté populaire et donc les libertés individuelles. Le système veut en effet nous faire croire que nous serions « libres » parce que nous utilisons des portables, que nous faisons du vélo dans les rues et que nous consommons sans contrainte. Mais il s’agit d’une tromperie car en réalité nous ne maîtrisons plus notre destin. Le Système et, derrière lui, les puissances économiques et financières ont en effet usurpé la souveraineté politique en Occident et veulent désormais dicter leur loi égoïste aux États et aux nations. Ainsi, par exemple, a-t-on imposé à notre peuple une immigration de peuplement qui modifie complètement la physionomie de notre pays sans jamais l’avoir consulté.

    Aussi, pour rétablir la démocratie et s’affranchir de la tutelle de Davos, Ligne droite estime-t-elle indispensable de réguler l’économie mondiale et, ce faisant, d’affirmer à nouveau la prééminence du politique sur l’économique et la primauté du « gouvernement des hommes » sur « l’administration des choses ».

    En finir avec la suprématie des juges

    Cet impératif de souveraineté populaire exige par ailleurs de mettre un terme au gouvernement des juges. Ceux-ci sont en effet sortis de leur rôle et, loin d’appliquer les lois, ils les censurent ou les contournent dès qu’elles ne sont pas conformes à leur idéologie politiquement correcte. Ce faisant, ils se substituent au pouvoir politique, c’est-à-dire aux représentants élus des Français, et brident d’autant leur liberté collective. Aussi le programme de la droite nouvelle doit-il comporter un volet prioritaire destiné à remettre la justice à sa place.

    Mettre fin à la dictature des minorités

    Le retour de la liberté politique en France exige par ailleurs d’en finir avec la dictature des minorités. Contrairement à ce que prétendent les oligarques, la démocratie ne réside pas dans la protection des « droits » des minorités mais dans la mise en œuvre de ceux de la majorité. Nier cette vérité revient, comme on le voit de nos jours, à donner la primauté aux lobbies et donc à bafouer la démocratie en mettant en cause les droits de la population.

    C’est notamment ce qui se produit lorsque par exemple les minorités sexuelles imposent à leur seul profit des législations qui vont à l’encontre des traditions et des mœurs de la majorité du peuple. Ou lorsqu’on donne aux immigrants irréguliers des droits supérieurs à ceux des autochtones.

    La droite nouvelle devra donc redonner la parole à la majorité du peuple par une réforme constitutionnelle appropriée rétablissant la prééminence des législateurs ainsi que par le recours au référendum pour passer outre aux blocages provoqués par les minorités et les lobbies.

    Rétablir la liberté d’expression

    Rendre leur liberté aux Français, c’est aussi rétablir leur liberté d’expression. Dans le cadre de la post-démocratie totalitaire mise en place par le Système, la liberté d’expression est en effet de plus en plus limitée. Car l’oligarchie entend diaboliser et sanctionner tous ceux qui ne se soumettent pas à son idéologie. Et, s’appuyant sur le gouvernement des juges et sur un arsenal de lois liberticides sans cesse renforcé, elle impose le politiquement correct par la force. Il est ainsi devenu quasi impossible de critiquer l’immigration de peuplement, les provocations des minorités sexuelles, l’avortement de masse ou l’islamisation sans risquer de se retrouver devant les tribunaux.

    La droite nouvelle devra donc abolir les législations liberticides, prétendument « mémorielles » ou de « lutte contre les discriminations » qui brident la liberté d’expression, attaquent la liberté de conscience et découragent la recherche et l’innovation. Elle retirera aussi tout privilège et tout financement aux associations qui organisent la délation des citoyens en tirant de surcroît un profit financier de cette « chasse aux Français ».

    Enfin, parce que la liberté d’expression passe par le droit à une information libre, elle garantira le pluralisme dans les médias d’information qui aujourd’hui sont avant tout des instruments de propagande au service du Système.

    Garantir la sécurité

    La liberté exige par ailleurs la sécurité. Or, celle-ci n’est plus assurée dans notre pays depuis que l’idéologie du Système est devenue dominante. Les frontières ne jouent plus leur rôle protecteur et le système judiciaire obéit à une idéologie laxiste qui encourage la violence et le crime.

    La droite nouvelle devra donc en finir avec le chaos sécuritaire et judiciaire, notamment en mettant fin à l’impunité dont bénéficient les délinquants quelle que soit leur origine, impunité qui démoralise les forces de l’ordre comme les honnêtes citoyens. Les pouvoirs publics, qui font preuve aujourd’hui d’une créativité sans bornes pour réprimer et taxer les automobilistes français, devront à l’avenir s’occuper prioritairement des vrais auteurs de crimes et de délits dans notre pays.

    Lever le carcan fiscal

    Rétablir la liberté suppose enfin de réduire le poids des impôts, des taxes et des prélèvements de toute nature qui pèsent sur les Français et qui font de la France l’un des pays où les charges sociales et fiscales sont le plus élevées.

    Cet excès fiscal spolie les Français en les privant des fruits de leur travail et de leur épargne et rend difficiles la constitution et la transmission des patrimoines familiaux, source de sécurité pour l’avenir. L’impôt est par ailleurs devenu un moyen de contrôle que l’oligarchie veut encore renforcer en cherchant à réduire la circulation de l’argent liquide pour le remplacer par des virements bancaires dématérialisés. L’argent est de « la liberté frappée », a-t-on coutume de dire : sa suppression ne peut donc qu’assurer une surveillance totale de la population.

    La droite nouvelle devra là encore œuvrer pour le rétablissement des libertés et le programme économique qu’elle préconise par ailleurs permettra d’y parvenir.

    La liberté redevient une idée neuve en Europe. Une idée neuve que la droite nouvelle doit désormais incarner.

    https://lignedroite.club/rendre-leur-liberte-aux-francais/

  • Immigration : attention au chiffon rouge !, par Ivan Rioufol

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    Mamoudou Gassama, 22 ans, a été reçu comme un héros, ce lundi matin à l’Elysée par le chef de l’Etat. Ce jeune Malien, arrivé clandestinement à Paris en septembre 2017, s’est vu proposer la nationalité française. “Tous les papiers vont être régularisés”, a annoncé Emmanuel Macron. Le président lui a également offert d’intégrer le service civique des sapeurs-pompiers. Samedi en fin d’après midi, ce jeune homme athlétique a sauvé un enfant suspendu dans le vide, au 4 e étage d’un immeuble de la rue Max Dormoy, dans le 18e arrondissement de Paris. La scène, spectaculaire, a été filmée et diffusée sur l’internet (4 millions de vues jusqu’à présent). On y voit Mamoudou Gassama escalader à mains nues et en 30 secondes environ quatre balcons de l’immeuble pour arracher l’enfant de la chute. “Je n’ai rien pensé, j’ai pensé à le sauver et Dieu merci je l’ai sauvé”, a déclaré le jeune homme. Nombreux ont été, par la suite, les appels à régulariser ce “migrant sans papiers”.

    Dès dimanche soir, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait lancé sur Twitter : “Un grand bravo à Mamoudou Gassama pour son acte de bravoure”. Le chef de l’Etat a précisé que sa décision de régularisation et de naturalisation était néanmoins “exceptionnelle” car, en tant de migrant non demandeur d’asile, Gassama n’aurait pas dû être régularisé. Le geste a pourtant été soutenu par l’ensemble de la classe politique. Les partisans d’une régularisation des clandestins veulent aussi voir dans cet homme courageux, généreux et modeste le symbole d’une immigration qu’ils ont sacralisée.

    L’exploit méritait assurément récompense. Faire comprendre que la France se mérite et se reconnait dans des valeurs d’altruisme ne peut déboucher néanmoins sur l’accueil pour tous, cette politique irresponsable que poursuit la mairie de Paris dans l’indifférence des conséquences humaines. Le héros du jour ne peut, non plus, faire oublier les craintes populaires face à une immigration incontrôlée qui s’incruste et une immigration légale qui ne s’intègre pas. Vendredi, une dizaine d’hommes issus de la communauté turque du Pontet (Vaucluse) a exigé le retrait de la une du Point, affichée sur un kiosque, au prétexte que l’hebdomadaire y qualifie Erdogan de dictateur.

    Samedi, à Paris, le comité Adama (du nom d’un délinquant mort en fuyant la police) a ouvert la petite “marée populaire” organisée par l’extrême gauche, aux cris de : “Tout le monde déteste la police”. Lors d’une prise de parole, la sœur d’Adama Traoré a déclaré : “En Afrique ils vont renverser le président, (…) ils rentrent dans le palais, ça se passe comme ça en Afrique. Pourquoi ça ne devrait pas se passer comme ça en France ?”. En Italie, l’immigration est au cœur de la vague populiste qui a été portée par les législatives du 4 mars. Or, dimanche, la décision du président de la République, Sergio Mattarella, de mettre son veto au nouveau gouvernement risque d’amplifier la colère des électeurs qui ne tolèreront pas de voir leurs votes ainsi confisqués par une autorité sans légitimité démocratique. L’immigration est un chiffon rouge que les pouvoirs auraient tort d’agiter encore.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 28 mai 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/210959/immigration-attention-au-chiffon-rouge-par-ivan-rioufol/

  • Loi Asile Immigration. Vers le Grand Remplacement

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    Le 22 avril 2018 le projet de Loi « pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif » porté par le Ministre de l’Intérieur, a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale.
    Au cours des mois qui ont précédé, des échanges véhéments ont eu lieu entre les politiques, les associations et les médias. Pour les uns ce texte n’aborde pas l’essentiel de la submersion migratoire, vivier du terrorisme islamique. Pour les autres il s’agit d’un projet de loi liberticide contraire aux fameuses « valeurs de la République » toujours aussi fumeuses. De nombreux amendements ont été proposés, adoptés ou refusés.
    En réalité si ce projet vise effectivement à mettre de l’ordre dans les procédures de l’asile et de l’éloignement et à les rendre quelque peu plus strictes, il permet en revanche de grandes avancées conformes à l’idéologie de l’oligarchie mondialiste et macronnienne de substitution de population et de civilisation en Europe et pour ce qui nous intéresse en France.

    Ce texte a donc été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale. Avant son examen par le Sénat, Polémia se propose de présenter à ses lecteurs, pour une large partie sur la base du dossier de presse du Ministère de l’Intérieur, l’essentiel de ce texte complexe et assez disparate qui reflète bien le « en même temps » et l’ambiguïté de la politique d’Emmanuel Macron ».

    Les objectifs proclamés

    • Améliorer le traitement du droit d’asile ;

    • Conduire une politique efficace de lutte contre l’immigration irrégulière et d’éloignement ;

    • Refondre la politique d’intégration et attire davantage de talents et de compétences ;

    • Agir en convergence avec le droit et les pratiques européennes.

    Les améliorations à caractère technique apportées à l’asile et à l’éloignement

    Pour ce qui est de l’asile, la ligne directrice est de réduire à six mois – contre environ onze auparavant – le délai d’instruction de la demande, recours compris. Pour cela :

    • Le délai pour déposer une demande d’asile après l’entrée en France est réduit de 120 à 90 jours. Au-delà, le dossier pourra être traité mais en procédure accélérée ;

    • Le délai de recours à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) est réduit d’un mois à 15 jours. Mais les demandeurs d’asile pourront faire une « saisine sommaire » de la CNDA, puis compléter plus tard leur demande de recours ;

    • Passage en procédure accélérée et jugement par le juge unique en cas de risque de menace  grave pour l’ordre public :

    • Certaines catégories de déboutés font l’objet d’un éloignement facilité : menaces graves pour l’ordre public, ressortissants de pays d’origine sûre, réexamens. L’éloignement peut avoir lieu avant le recours qui n’est plus systématiquement suspensif, sauf si le demandeur saisit le tribunal administratif.

    Dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière les dispositions les plus intéressantes sont les suivantes :

    • Augmentation de la durée maximale de la rétention administrative, portée de 45 à 90 jours  alors qu’elle est de 180 jours en Allemagne et aux Pays bas. Le gouvernement voulait 135 jours. La rétention des mineurs étrangers avec leur famille a été maintenue malgré les protestations des bonnes âmes ;

    • Augmentation de 16 à 24 heures de la durée de la retenue administrative pour vérifier le droit au séjour, et renforcement des pouvoirs d’investigation, notamment en facilitant la prise d’empreintes digitales et la photographie et en renforçant les sanctions pénales en cas de refus de prise d’empreinte ;

    • Renforcement du régime de l’assignation à résidence pendant trois heures de suite en cas de menace à l’ordre public ;

    • Possibilité d’accorder l’aide au retour volontaire à un étranger placé en rétention.

    Incidemment, l’article 30 vise à préserver l’intérêt des enfants et à lutter contre les reconnaissances frauduleuses de paternité en responsabilisant l’auteur de la reconnaissance.

    En définitive, ces dispositions ont pour objectifs de rendre plus strictes les règles de l’asile et de l’éloignement afin d’en éviter les dérives actuelles. Dont acte, mais d’une part elles ne revêtent qu’un caractère technique et leur application dépendra largement du bon vouloir des juges. Surtout elles ne remettent pas en cause l’extrême et excessive judiciarisation de ces dispositifs et oublient des questions-clés comme, par exemple, celle des « pays peu coopératifs ».

    De nouvelles routes de la submersion migratoire

    Ce sur quoi bien évidemment,  les médias n’attirent pas l’attention c’est ce que ce projet de loi ouvre – ou élargit – de nouvelles routes à la submersion migratoire.

    • Le droit au séjour de ce qui est appelé en novlangue des « personnes vulnérables » est ainsi largement étendu.

    • Les victimes de violences conjugales ou familiales voient leur droit au séjour sécurisé. Elles auront droit à une carte de résident, en cas de condamnation définitive de la personne auteur des violences. Soulignons que le nombre de femmes brutalisées dans leur famille doit se compter par dizaines de millions en Afrique et dans les pays arabes.

    • L’article 3 vise à améliorer la protection des jeunes filles contre le risque d’excision. Une  remarque identique à celle-ci-dessus peut être formulée. Mais surtout en quoi un vieux pays européen et de civilisation chrétienne, est-il concerné par ces pratiques bestiales ?

    • Les bénéficiaires de la protection subsidiaire (une extension du statut de réfugié) et les apatrides se verront délivrer un titre de séjour pluriannuel d’une durée de 4 ans au lieu d’un an. Les mêmes bénéficieront de la carte de résident de 10 ans au bout de 4 ans de résidence régulière.

      Bien entendu ils bénéficient de la réunification familiale et les membres de leur famille ont accès aux mêmes conditions de durée de  séjour. La condition de régularité de leur séjour est supprimée pour la délivrance de la carte de résident. D’une manière générale nous assistons à la systématisation insidieuse du regroupement familial.

    • Un pays persécutant les homosexuels ne peut être considéré comme « sûr ».

    • Le « passeport talent » sera étendu à de nouvelles catégories et l’installation des « étudiants chercheurs » sera facilitée. Rappelons qu’en France, environ 6 millions de personnes relèvent de Pôle Emploi et que nous assistons chaque année au départ de nos diplômés et de nos ingénieurs à l’étranger. Ce sont eux qui devraient faire l’objet de l’attention de nos gouvernants. Mais il faut bien que le Grand Remplacement se fasse.

    Dans le même ordre d’idées, le projet ouvre la possibilité, issue du rapport du député LREM Taché, aux demandeurs d’asile de travailler six mois après le début de leurs démarches, c’est-à-dire avant même l’acceptation de leur demande

    Des dispositions discrètes mais lourdement immigrationnistes

    1°- Le « délit de solidarité » imputable aux personnes venant en aide aux migrants est atténué. Ainsi « l’aide à la circulation » n’est plus susceptible de constituer un délit. C’est une loi Herrou.

    2°- Un amendement « Emmaüs » a été adopté pour que des personnes étrangères accueillies par des organismes assurant l’accueil et l’hébergement de personnes en difficulté puissent bénéficier, après trois années de présence, du titre de séjour temporaire, de manière exceptionnelle, pour services rendus à la collectivité. Il est permis de penser que si cet amendement particulièrement vicieux est définitivement adopté, les effectifs accueillis par les associations immigrationnistes vont connaitre une expansion.

    3°- Un schéma national d’accueil des demandeurs d’asile sera créé avec une clé de répartition régionale. Ce schéma national inclura les nouveaux centres d’accueil et d’examen des situations (CAES) créés pour améliorer le premier accueil des migrants, avant même qu’ils ne déposent leur demande d’asile.

    Il est ajouté que dans les orientations vers les régions, la vulnérabilité des victimes de la traite devra être prise en compte. Autrement dit, c’est aux Français, et plus particulièrement aux habitants de la France périphérique, de prendre en compte à leurs dépens les conséquences de la traite pratiquée en Afrique par les passeurs et les trafiquants d’êtres humains que les gouvernants européens sont incapables d’éradiquer.

    Ce qui ne figure pas dans le projet de loi

    Sans nous étendre outre-mesure, le projet de Loi ignore deux questions cruciales soulevées par l’opposition :
    – L’expulsion des étrangers condamnés ou fichés par les services de renseignement ;
    – Les régularisations de clandestins.

    A titre personnel, nous y ajoutons le problème des naturalisations hâtives et massives ainsi que celui des doubles nationalités.

    Conclusion

    En définitive ce projet de loi est profondément ambigu et, au bout du compte, dangereux pour l’avenir de la population française. D’un côté il impose, c’est un fait, des règles technocratiques plus strictes pour l’asile et l’éloignement. De l’autre, il ouvre encore plus grandes les portes à l’invasion en ajoutant à la classique définition des personnes relevant de l’asile, la notion de personne vulnérable. Pour faire bonne mesure on systématise le regroupement familial qui est déjà la première source de l’immigration légale. Enfin après les bonnes grâces faites aux associations pro-invasion, ce texte contribue à l’organisation  du peuplement de notre pays par l’Afrique.

    A ce titre il constitue une avancée importante du Grand Remplacement.

    André Posokhow 28/05/2018

    Crédit photo :  Irish Defence Forces [CC BY-SA 2.0] via Flickr

  • Les centristes sont les moins favorables à la démocratie

    Alors que la grosse presse nous alerte du danger de la montée des extrêmes en Europe, David Adler, s'appuyant sur des études d'opinions, écrit dans le New York Times que ce sont les centristes et non les "extrémistes" qui sont les moins tolérants :

    "[...] Ma recherche suggère qu'en Europe et en Amérique du Nord,les centristes sont les moins favorables à la démocratie, les moins attachés à ses institutions et les plus favorables à l'autoritarisme.

    Capture

    [...] En Europe et en Amérique du Nord, le soutien à la démocratie est en déclin. Pour expliquer cette tendance, la sagesse conventionnelle pointe vers les extrêmes politiques. À la fois l'extrême gauche et l'extrême droite sont, selon ce point de vue, prêts à contourner les institutions démocratiques pour parvenir à un changement radical. Les modérés, au contraire, sont censés défendre la démocratie libérale, ses principes et ses institutions.

    Les chiffres indiquent que ce n'est pas le cas. Alors que les démocraties occidentales tombent dans le dysfonctionnement, aucun groupe n'est à l'abri de l'attrait de l'autoritarisme - et encore moins des centristes, qui semblent préférer un gouvernement fort et efficace à une politique démocratique désordonnée.

    Dans le monde en développement, les hommes forts du monde en développement ont trouvé un soutien: du Brésil et de l'Argentine à Singapour et en Indonésie, les modérés de la classe moyenne ont encouragé les transitions autoritaires pour apporter la stabilité et assurer la croissance. La même chose pourrait-elle se produire dans les démocraties matures comme la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis?

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • LES HERBIERS : BRAS DE FER ENTRE MUSULMANS ET MUNICIPALITÉ

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    Dans notre pays qui brandit la laïcité comme un étendard, certains ne comprennent pas (et c’est bien naturel) ce que la notion recouvre. Sans revenir sur la question, déjà traitée maintes fois, d’une définition du terme laïcité et de son interprétation à la française, force est de constater que beaucoup de musulmans qui vivent chez nous semblent s’en moquer comme d’une guigne.

    Aux Herbiers, commune de Vendée autrefois combattante pour Dieu et le roi, une salle de prière est affectée aux pratiquants de l’islam. Une salle gracieusement mise à disposition par la mairie depuis 2009, qui accueillait à l’époque une vingtaine de fidèles. Les hommes en bas, les femmes en haut, ils sont désormais 130 dans 74 m². Ce qui, quand on se prosterne au sol, entraîne un encombrement évident. Les musulmans du coin réclament donc une salle plus grande à la mairie, qui refuse.

    La municipalité ne veut rien entendre. Le président de l’association cultuelle locale estime que « s’il y a un accident il y aura de la casse ». Sans aucun doute, et nul ne le souhaite. En réalité, les vraies questions sont ailleurs.

    La première est simple : pourquoi la ville mettrait-elle à la disposition des musulmans une salle de prière ? Légalement, elle n’y est pas tenue. Si elle met à disposition des catholiques une église, c’est parce qu’elle en est devenue propriétaire à l’occasion d’événements historiques particuliers alors que l’édifice a été construit par et pour les chrétiens, et a toujours eu cette affectation. Rien de tel pour les musulmans, qui n’ont pas construit de mosquées – confisquées par l’État – dans les siècles passés. Les musulmans peuvent donc librement chercher une pièce plus adaptée, cela relève de leur seule responsabilité – sous réserve du respect de l’ordre public et de la sécurité.

    La seconde est moins simple : pourquoi ces fidèles mahométans se croient-ils autorisés à revendiquer quelque chose qu’ils savent parfaitement illégal ? Peut-être considèrent-ils qu’ils sont en terre d’islam, et que l’État doit leur assurer en tous temps et en tous lieux un lieu de culte ? Peut-être est-ce une manière de faire pression, de se victimiser par comparaison avec les chrétiens et de clamer que la France les empêche de prier librement ? Ils savent que de nombreux idiots utiles se rallieront à leurs lamentations et agiront pour « l’égalité » avec les autres religions, en oubliant le caractère historique de l’implantation chrétienne en France.

    Enfin, comment expliquer que, d’une vingtaine de fidèles en 2009, la population pratiquante des Herbiers soit passée à 130 moins de dix ans plus tard ? Alors que, pendant ce temps, les assemblées dominicales se sont sans doute encore réduites et qu’il faut faire plusieurs kilomètres le dimanche pour aller à la messe dans une église voisine ? Les Herbiers, ce n’est pas Saint-Denis. Au cœur du vieux bocage vendéen, sur une terre nourrie du sang des massacrés de 93, dans ce pays qui s’est soulevé lorsque la République a prétendu lui enlever ses prêtres et envoyer ses enfants se faire tuer aux frontières, la présence d’une aussi importante communauté interroge. Combien sont-ils, pratiquants ou non, à vivre ici, en France rurale et traditionnelle ?

    Les Herbiers, à deux pas du Puy du Fou, chez Philippe de Villiers, terre musulmane ? À Dieu ne plaise que non.

    http://www.bvoltaire.fr/herbiers-bras-de-fer-entre-musulmans-municipalite/

  • Mai 68 • LʼEmpire U.S. contre-attaque [4]

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    Jay Lovestone

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    Il s’agit maintenant de s’intéresser au plus haut fait accompli par Irving Brown, lui qui « s’est […] vanté d’avoir favorisé la scission de la CGT »[1], à savoir la création du syndicat anti-soviétique Force ouvrière. 

    Force Ouvrière 

    Après-guerre la C.G.T., qui est le bras armé syndical du P..C.F., un parti politique agissant selon les ordres de Moscou, est toute-puissante. Son hégémonie sur le monde ouvrier cause des torts aux intérêts américains. Tel est le cas de l’influence du syndicat communiste sur les dockers, qui entrave gravement le bon déroulement de la coopération militaire entre les États-Unis et la France. « Depuis le début des années 1950, la CIA recourt en effet à des hommes de main sur les docks, à Marseille, mais aussi à Bordeaux, Cherbourg ou La Rochelle, pour s’opposer aux syndicats des dockers CGT qui menacent l’acheminement de matériels militaires américains en France. Irving Brown […] sert à l’agence de factotum. Dès 1948, il a pris contact avec Pierre Ferri-Pisani : ce sulfureux syndicaliste marseillais aux fréquentations éclectiques – il a été exclu de la SFIO après avoir tenté d’évincer Gaston Defferre de la direction de sa fédération des Bouches-du-Rhône – fait alors figure de ponte des sections des dockers de Force ouvrière. Avec lui, Brown fonde le comité méditerranéen ʽʽantikominformʼʼ (ou Comité des marins libres), où ʽʽgrenouillentʼʼ la mafia napolitaine et des pistoleros du milieu corse. Avec les nervis de Ferri-Pisani, rémunérés durant des années sur les fonds secrets de la CIA, les ports français seront aussi animés et dangereux que les rues de Chicago au temps de la prohibition... »[2] Si la mafia est si puissante à Marseille – là se trouve d’ailleurs l’origine de la French connection –, ce n’est pas lié qu’au hasard. Elle n’est pas apparue par magie.

    La stratégie américaine consiste alors à affaiblir le syndicat communiste. « Depuis 1946, Brown intrigue et manœuvre pour rompre l’hégémonisme communiste à la direction de la CGT. Dans ce but, il appuie la fraction Force ouvrière qui s’est constituée depuis 1944, dirigée par Léon Jouhaux et surtout Robert Bothereau »[3]. Le 29 décembre 1947 ce dernier quitte la C.G.T. pour fonder F.O., s’appuyant sur le « soutien logistique et financier […] d’Irving Brown, mais aussi du puissant syndicat allemand DGB et des trade-unions britanniques qui servent de relais à lʼAFL. »[4] Outre ceux déjà évoqués, les membres fondateurs de F.O. sont Albert Bouzanquet, Pierre Neumeyer, Georges Delamarre, Rose Étienne, André Lafond, René Richard, Charles Veillon, Gabriel Ventejol et Raymond Le Bourre.

    Parmi eux, André Lafond et Raymond Le Bourre sont ceux qui ont les relations les plus soutenues avec la C.I.A., c’est-à-dire Irving Brown et Jay Lovestone. Né Jacob Liebstein, il « est issu d’une famille juive émigrée de Russie. D’abord proche de la gauche du parti socialiste, il se radicalise sous l’influence de la révolution russe et participe à la fondation du parti communiste américain, dont il devient le secrétaire à la mort de Ruthenberg. En 1937, il rompt avec Staline. D’anti-stalinien, il devient anti-communiste. Ayant rejoint lʼAFL en 1941, il crée avec quelques hauts responsables le Comité des syndicats libres (Free trade unions comittee) dont il devient le secrétaire exécutif, et dont le but est d’assister les syndicats libres à l’étranger »[5].

    Tania Frégin signale même qu’André Lafond « entretient d’excellents rapports avec Brown qu’il sollicite pour des services aux exilés, ou pour favoriser l’embauche de certains salariés dans les compagnies américaines. »[6] l’aide apportée par les États-Unis à F.O. était essentiellement d’ordre matériel.

    Thierry Wolton soutient que « l’American Fédération of Labour a soutenu financièrement les premiers pas de Force ouvrière en lui versant 5 000 dollars toutes les trois semaines, et ce, jusqu’à la fin janvier 1948. Puis, lʼAFL lui a accordé un prêt de 25 000 dollars pour 1948, et l’ambassade américaine a entrepris des démarches pour obtenir de Washington 250 000 dollars supplémentaires. […] Une partie [des] ressources [du FTUC] provenait de centrales américaines, dont le puissant Syndicat international des travailleurs de la confection féminine. Un rapport financier de ce syndicat fait apparaître que Force ouvrière a reçu par son intermédiaire, de 1948 à 1950, 300 000 dollars. […] Thomas Braden, un ancien responsable des opérations de la CIA en Europe, affirmera en 1967 avoir remis lui-même à Irving Brown 50 000 dollars en petites coupures pour Force ouvrière. Braden prétendra encore que la CIA aurait versé 2 millions de dollars dans les années 50 au Free Trade Union Committee, pour le financement des syndicats français. »[7]

    On peut par conséquent parler de véritable « guerre froide syndicale » opposant les deux superpuissances américaine et soviétique. Mais le syndicalisme ne se réduit pas à la défense des salariés. Il s’applique aussi notamment au domaine de la formation des élites, à l’orientation intellectuelle des futurs décideurs. Parmi les masses le modèle culturel américain a été très tôt dominant. Mais cela n’était pas le cas pour les élites. « La France de l’après-guerre voit la diffusion du ʽʽmodèleʼʼ américain, davantage dans la culture de masse que dans les formes traditionnelles et élitistes. Le PCF exerce d’ailleurs une attraction importante sur les intellectuels. L’affrontement idéologique est violent. Des entreprises anti-communistes regroupant des intellectuels venus d’horizons divers sont menées, soutenues par les fonds secrets américains. »[8]

    C’est pour cette raison que l’effort de « containment » des États-Unis s’est également concentré sur le syndicalisme étudiant, puisque les universités sont le lieu de prédilection de l’émergence des élites nouvelles. L’Union nationale des étudiants de France (U.N.E.F.), le principal syndicat étudiant, a été l’objet d’une lutte d’influence entre Ouest et Est. Les Américains entendaient que leurs hommes y soient présents.  (Dossier à suivre)   

    [1]  Thierry Wolton, La France sous influence. Paris-Moscou : 30 ans relations secrètes, Grasset & Fasquelle, 1997, p. 98.

    [2]  Frédéric Charpier, « De la Synarchie à lʼénarchie » in Benoît Collombat, David Serveny (dir.), Histoire secrète du patronat..., op. cit., p. 70.

    [3]  Frédéric Charpier, La CIA en France..., op. cit., p. 42.

    [4]  Ibid., p. 43.

    [5]  Tania Régin, « Force Ouvrière à la lumière des archives américaines », Cahier dʼhistoire. Revue dʼhistoire critique, n°87, 2002, p. 110.

    [6]  Ibid., p. 109.

    [7]  Thierry Wolton, op. cit.

    [8]  Tania Régin, op. cit.  

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    Dossier spécial Mai 68

  • L’affreuse vérité, c’est qu’à part les Pays-Bas, l’Europe du Nord et l’Allemagne, toute l’Europe dont la France est en faillite

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    Marc Rousset

    Le taux des bons du Trésor américain à 10 ans se sont envolés de 2,25 %, le 25 mai 2017, à 2,93 %, le 25 mai 2018. Le géant des marchés obligataires PIMCO estime que le rendement des « treasuries » pourrait atteindre 3,5 % d’ici la fin de l’année, certains gérants pensant même qu’il pourrait approcher les 4 %. Le Dow Jones est, aujourd’hui, deux fois supérieur à celui de l’avant-crise de 2008, tandis que l’endettement est au plus haut partout dans le monde, que la masse monétaire américaine est passée de 250 milliards de dollars, en 1985, à 3.750 milliards de dollars, en 2018, et que Trump, pour couronner le tout, assouplit la loi Dodd-Frank votée en 2010 sous Barack Obama pour mieux contrôler les risques pris par les banques.

    Dans la zone euro, l’Italie, troisième puissance économique de l’Union européenne, pourrait se doter d’un gouvernement anti-système et se prépare à la rébellion ouverte en matière de politique économique, monétaire, sociale, d’asile et d’immigration contre l’Europe de Bruxelles et la BCE de Francfort. La Bourse de Milan a encore perdu, vendredi 25 mai, 1,54 % et le « spread » (l’écart entre le taux d’emprunt allemand du Bund à 10 ans de 0,50 % et l’italien) a clôturé à 206 points, ce qui équivaut à un taux italien de 2,56 %.

    L’établissement allemand a déjà sorti ses griffes et proliféré ses menaces face aux menaces de l’Italie de quitter l’euro si elle n’obtient pas l’annulation des 250 milliards d’euros d’obligations italiennes détenues par la BCE, la mutualisation de dettes et des transferts fiscaux. L’économiste allemand Lars Feld a déclaré « qu’il était temps de prendre des mesures pour se protéger du risque italien » et qu’il n’était donc pas question de partager les risques dans la zone euro, comme le souhaite naïvement et utopiquement Macron. Dans ces conditions, c’est soit l’Allemagne soit l’Italie qui devra quitter la zone euro.

    L’économiste Hans-Werner Sinn de l’université de Munich estime que les 923 milliards de crédits italiens « Target 2 » dus à la Bundesbank sont dores et déjà perdus pour l’Allemagne. La vérité, c’est que chaque pays doit être responsable de ses bêtises et de son laxisme passé, la France incluse, très bien placée avec ses 35 heures, ses structures socialistes pas compétitives et ses relances irresponsables de consommation keynésiennes favorisant les importations. Les exigences de l’Italie à venir seront la goutte d’eau qui fera déborder le vase. Dans ces conditions, au moindre ralentissement conjoncturel, à la moindre hausse des taux à venir, l’équilibre de la zone euro est menacé.

    L’autre vérité, c’est que l’alliance populiste italienne n’a pas les moyens de ses souhaits économiques irresponsables. Je ne partage pas l’avis d’Henri Temple sur Boulevard Voltaire : l’euro était une excellente chose, mais pas pour les États laxistes irresponsables tels que l’Italie, la France, les pays de l’Europe du Sud et la Grèce. Et un jour, il faut payer la note ! Même remarque pour Mylène Troszczynski lorsqu’elle approuve, toujours sur Boulevard Voltaire, les propos lénifiants de l’alliance populiste italienne : « Tourner le dos à l’austérité, combler les déficits tout en baissant les impôts. » Quant à Savona, le ministre des Finances italien candidat de l’alliance populiste, il a aussi entièrement raison de dire que « l’euro était une cage allemande pour l’Italie », mais c’était trop facile pour la France et l’Italie de profiter, depuis trente ans, des avantages de cette cage dorée, pour la rejeter aujourd’hui, maintenant qu’elle est devenue une cage de plomb et de fer.

    L’affreuse vérité, c’est qu’à part les Pays-Bas, l’Europe du Nord et l’Allemagne, toute l’Europe (dont la France) est en faillite. Les taux d’emprunt grecs viennent de passer de 3,5 % à 4,5 % en quelques jours.

    L’Argentine, révélateur des pays émergents, s’enfonce dans la crise avec un taux d’inflation de 25 % et une dette libellée en dollars, tandis qu’au Venezuela, l’inflation, entre 2000 et 2018, s’élève à 37,5 millions de %. L’once d’or, qui valait 200 bolivars vénézuéliens en 2000, cotant aujourd’hui 75 millions de bolivars vénézuéliens !

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  • “Mamoudou”, un héros presque parfait - Journal du Mardi 29 Mai 2018