
La Cour des Comptes vient d’épingler le budget de l’Élysée. Il est passé de 9.87 millions d’euros en 2021 à 21 millions l’an dernier, soit plus du double. Le faste n’a pas de prix et on ne saurait lésiner sur l’image à renvoyer, fut-elle désastreuse. Dès qu’il s’agit de briller, le couple Macron ne recule devant rien. Qu’arrivera-t-il une fois ce constat fait ? Rien, puisque personne n’ose affronter Macron. Il fait peur, pas aux Français, mais à tous ces précieux et délicats politiciens, qui ne rêvent que de le servir dans une dévotion toute religieuse et de lui témoigner l’engagement républicain qui est le leur. Dès qu’il s’agit de la continuité des institutions, fussent-elles en piteux état, il y a du monde ! D’ailleurs cette annonce devrait passer presque inaperçue, éclipsée par les JO. Il faudra sans doute attendre septembre pour que l’on se penche sur l’état de faillite que le couple Le Maire/Macron nous a légué. Pour l’heure, la commission Européenne a lancé la procédure contre la France pour déficit excessif. Pas de panique, Macron est bien occupé à chercher le Premier ministre qui saura courber l’échine et l’aduler pour poursuivre, indolent, la destruction de la France. Il aurait un nom… il se murmure Xavier Bertrand. Le dynamisme qui l’affiche dès qu’il apparaît est un gage de réussite, et quand il se met à parler, sa vitalité nous confirme la première impression. Il est aussi, l’un des présidents de région épinglé pour sa mauvaise gestion de l’argent public : un genre de gage. Franchement on sera bien attelé avec lui, d’autant qu’il avait accompagné Macron au Forum de Davos, ils sont donc sur la même ligne, on est rassuré non ? Trêve de plaisanterie, lui n’est pas plus représentatif de l’expression populaire issue des urnes qu’un Bayrou. Le grand rassemblement que veut Macron n’est rien d’autre que l’alliance de tous ceux qui ont été désavoués le 7 juillet.