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France et politique française - Page 3556

  • Grands travaux technocratiques

    Qui a dit (récemment) « la démocratie est ainsi faite que les Parlements et les opinions publiques passent parfois des mois, sinon des années, à discuter de sujets absolument mineurs, (comme le nombre de dimanches d’ouverture de quelques magasins), et zéro minute sur des sujets structurant pour des siècles l’avenir d’un pays » ? 
    Nous dirons un "réveillé", comme il s'en compte de plus en plus : quelqu'un qui découvre la relativité du sacrement démocratique. c'est Jacques Attali sur son blog de l'Express, le 3 juin 2015. Notre démocratie latine est incapable de bâtir l'avenir sauf à des coûts surenchéris par l'emprunt et la concertation démagogique. Elle est plus lente que toutes ses soeurs du Nord. Ses projets, quand ils sortent enfin, restent parfois inachevés par le changement de majorité politique. Pour fixer les idées, citons le bouclage des périphériques franciliens A86 et A104, l'un achevé sous péage avec 30 ans de retard, l'autre inachevé depuis 20 ans par manque d'autorité, excès de précautions et protections.

    (cliquez pour augmenter)

    Le cas d'espèce débattu par Jacques Attali est une alternative d'investissements lourds entre le grand port d'Ile de France, Rouen-Le Havre, et le canal à grand gabarit vers le Benelux, dit Seine-Nord. La Commission européenne devrait dire d'ici à fin juillet 2015 si elle participe au financement du dit-canal et à quelle hauteur (+/-40%). Même s'il est doué pour mettre en perspective l'avenir, Attali pose une équation d'exclusive qui partout au Nord n'aurait pas lieu d'être. Il soutient que le pouvoir choisissant Seine-Nord ouvre la route aux chargeurs vers la Mer du Nord contre la vocation naturelle du Havre à irriguer la région parisienne (voir son article de l'Express en cliquant ici). Or, on n'a pas à choisir entre ces deux axes, on doit les combiner pour valoriser tous nos atouts. Nous ne devons pas sacrifier le Havre ou Rouen au profit d'Anvers-Gand mais nous ne sommes pas armés intellectuellement pour les englober dans un projet d'aménagement de tout le nord-ouest de la France parce que ce pays n'a pas son grand projet : il bricole.
    Afin de caler le sujet en complétant l'analyse d'Attali, nous rappelons que la logistique n'est plus de nos jours l'organisation des débouchés de l'entreprise mais une fonction stratégique de l'aménagement du territoire qui tend à capter les flux de valeur ajoutée pour s'en nourrir. Gênes, Barcelone, Marseille, Le Havre, Felixstowe sont des ports nationaux qui desservent leur pays quand Anvers, Gand, Rotterdam, Brême, Hambourg sont des ports internationaux d'éclatement disposant d'un hinterland ramifié et qui irriguent très loin derrière eux. Le programme d'European Rail Shuttle Railways en est une démonstration, qui à un moment déchargeait à Lyon et à Milan depuis Rotterdam ! On a pu les calmer, mais la concurrence renaîtra plus forte. Attendre et voir est la pire des positions. Il faut mettre le paquet dans les compartiments gagnants du pays, la France du nord-ouest en est un. Sa compétitivité augmentée déclenchera le détournement à notre profit de plus en plus de flux logistiques de la zone atlantique nord-est. Du moins c'est le but : faire de la valeur ajoutée ici plutôt qu'au Benelux.
    Avec Seine-Nord, il s'agit d'améliorer l'hinterland des ports normands et de Paris par les canaux de gabarit européen et de profiter de retombées économiques le long des voies fluviales et autour des plateformes multimodales, plutôt que de spécialiser le port du Havre dans l'approvisionnement rapide de Gennevilliers en camions ! Passer de la mer au fleuve et du fleuve au canal, quoi de plus "naturel" ? Dans les années 70 on a ainsi tenté de faire entrer Dunkerque dans l'interactivité des ports belges, en vain car cela déplut aux syndicats de rentiers. La situation sociale de Dunkerque s'est redressée depuis avec une nouvelle génération de dockers, mais le train d'opportunités est passé. Il faut attendre le prochain. En revanche, pour la vallée de la Seine c'est maintenant qu'il faut bouger ; l'affaire n'a que trop duré. Paradoxalement Dunkerque et Rouen seront dès lors interconnectés au gabarit européen.

    Jacques Attali

    Le lecteur trouvera en note (1) ci-dessous, un commentaire technique d'un ancien de la batellerie, particulièrement au fait des défis logistiques pour avoir navigué longtemps dans le secteur Europe nord-ouest, texte parfaitement éclairant sur les décalages français qui semblent irrémédiables avec la classe politique actuelle. Jacques Attali, pour sa part, termine son billet de dépit :

    « Deux ans avant le cinq centième anniversaire de la création du Havre², on vient de mettre un clou sur son cercueil. Et ceux qui, depuis des décennies, pensent qu’il faut aider Rouen contre le Havre, finiront peut être par comprendre que la mort de l’un précédera de peu la mort de l’autre. Suivra ensuite celle de Paris. Ceux qui auront pris cette néfaste décision ne seront plus là depuis longtemps ».

    Les travaux du Havre ne se limitent pas à l'autoroute ferroviaire, monsieur Attali (cf. son blogue). La profession consultée nous renvoie au dossier ad hoc du journal Le Marin qui dans son numéro du 12 juin 2015 fait dix pages sur l'Axe-Seine (pages 31 à 41). On y voit les Normands se battre avec courage pour relever le défi d'entrer au club du Range Nord par Le Havre ; Rouen de son côté étatisant sa résistance par défaut d'un transit-time concurrentiel. 
    Une agence de bassin, le GIE HAROPA², a été créée en 2012 pour mutualiser à l'international les synergies entre les ports de la Basse Seine pour sauver Rouen et Paris par la voie d'eau. C'est déjà un guichet unique (mais pas exclusif) pour les formalités douanières qui vise aussi les autres maillons de la chaîne logistique. Alain Vidalies, ministre des Transports nous en touche un mot : « L'objectif de HAROPA est de constituer la Supply Chain d'un bassin de vie de 25 millions de consommateurs et de participer activement à la création de valeur ajoutée et d'emplois d'un nouveau territoire unifié par l'axe Seine [...] Fonctionner en synergie doit permettre aux trois ports de mieux répondre aux attentes des clients. C'est notamment la clef pour formuler des offres de bout en bout, du port maritime au dernier kilomètre, en optimisant coûts et CO². C'est aussi la bonne échelle pour développer des systèmes d'information et d'intelligence logistiques qui seront les avantages concurrentiels clés de demain.» D'où l'accent mis sur l'immobilier d'entreposage tout au long du corridor pour gérer le transport massifié. Fin 2014, HAROPA administrait déjà 2,7 millions de mètre-carrés.

    Concept minimaliste du parc éco-industriel Calvados-Honfleur


    L'argument de fonds du GIE est d'être par Le Havre le premier gros complexe portuaire atlantique touché à l’import en Europe et le dernier quitté à l’export, ce qui est vrai. Mais l'avantage géographique doit être valorisé par des hommes motivés et intéressés. Sans méjuger des qualités techniques des équipes impliquées, on jugera de l'efficacité du "guichet commercial unique" avec le temps. Les hommes politiques, maîtres et seigneurs en France, ont hésité trop longtemps à trancher sur un sujet dont ils apprécient peut-être mal les retombées, car le tempo de la mondialisation n'est pas le leur, encadrés qu'ils sont de deux élections rapprochées. Nos voisins du Nord ont le même type de régime mais il y existe un consensus national sur la nécessité d'infrastructures gagnantes que nous n'avons pas dans notre désordre gaulois.

    Notes : 

    (1) Réponse au billet de Jacques Attali paru dans l'Express n°3335 du 3 juin 2015 :
    JC Malbrunot
    « Si l’auteur est homme d’esprit et possède une bonne plume, à mon simple point de vue de batelier retraité qui a effectué souvent des manutentions dans les ports du nord (Anvers, Rotterdam, Amsterdam, Hambourg), quand d’aventure je trouvais du fret à Rouen ou au Havre, j’avais l’impression de venir dans des ports fantômes ! Quand Le Havre annonce 68 millions de tonnes et que Rotterdam réalise 440 millions de tonnes, c’est déclouer le cercueil qu’il faut faire pour sa résurrection ! Un Hollandais m’avait dit un jour «vous les Français vous ne saurez jamais tirer profiter vos voies d’eau» ! J’ai traduit, qu’avec la géographie que nous avons, nous étions des nuls !
    Jamais les Hollandais n’auraient fait Port 2000 sans le raccorder au canal de Tancarville ! Avec la Seine, le port du Havre a une position stratégique pour desservir l’Ile de France, mais bien mieux encore, il reste quelques travaux pour terminer la mise au grand gabarit jusqu’à Nogent-sur-Seine dont une écluse qui fera peut-être 110 mètres entre deux écluses de 180 mètres en service, et le chantier traîne en longueur, il faut encore attendre 2020 pour en voir la finalité !
    Avec une position aussi privilégiée, comment Le Havre, pour le 500 ème anniversaire, ne pourrait-il pas atteindre les 5 millions de conteneurs, et doubler son tonnage ? Les camions sont incontournables, le chemin de fer tout autant, mais sortir l’artillerie lourde pour que ne se fasse pas le canal Seine-Nord, c’est porter une fois de plus un mauvais coup au mode fluvial. Tout le long du Canal Albert de Liège à Anvers, il y a des entreprises et le canal Seine-Nord peut-être lui aussi être un puissant vecteur économique avec ses plateformes multimodales.
    A mon avis, c’est manquer d’ambition pour nos ports maritimes que de ne pas mieux valoriser la voie d’eau ; le plus à craindre c’est notre manque de culture fluviale, et avoir peur du canal Seine-Nord en est encore la triste démonstration ! Pas besoin du canal Seine-Nord pour que les Hollandais nous envoient depuis Rotterdam des camions de toutes nationalités, ce qui nous fait perdre près de 20% d’emplois dans notre secteur routier !» (J-C. Malbrunot)

    (2) Le Havre de Grâce fut fondé en 1517 par le roi François Ier sur des marais que viendront assécher des entreprises hollandaises (déjà !). Le GIE HAROPA diffuse ses ambitions sur un site auquel on accède en cliquant ici. Ceux qui veulent enrichir l'étude de cas liront avec profit le rapport Gay-Granier-Plantrou de 2013 sur la Basse Seine et Paris en cliquant trois fois ici et .

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Rentrée du PS : les frondeurs vont devancer La Rochelle

    L'université d'été du PS se tiendra comme chaque année fin août à La Rochelle. Les frondeurs vont griller la politesse à Cambadélis.

    Après une année mouvementée, qui a atteint son climax avec la loi Macron et l'utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire passer le projet, les frondeurs comptent donner le ton de la rentrée. Ils ont décidé de se retrouver avant l'université d'été du PS, qui se tiendra comme chaque année le dernier week-end d'août à La Rochelle.

    Le rendez-vous se tiendra à Marennes, à l'entrée de l'île d'Oléron jeudi 27 et vendredi 28 août. Les frondeurs appellent déjà cela « les journées de Marennes ». « On a une vision politique à défendre, ça s'inscrit dans la tradition des courants structurés du PS », dixit le député Laurent Baumel. L'hôte, le maire de Marennes, Mickaël Vallet, est signataire de la motion B, qui a récolté un peu moins de 30 % des voix au congrès de Poitiers.

    « Taubira, c'est pas notre leader caché ! »

    Benoît Hamon, Christian Paul, Emmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann et les autres ne se contenteront pas de déguster des huîtres, spécialité locale, ils réfléchiront aussi à la meilleure manière de structurer un courant né de l'association de plusieurs mouvances du PS, sur la contestation à la politique de François Hollande en général, et plus particulièrement en opposition à la loi Macron.

    Pour l'instant, pas question d'inviter la ministre de la Justice, qui avait fait sensation l'année dernière à La Rochelle en participant à la réunion des frondeurs. « Taubira n'est pas notre leader caché, on ne va pas l'inviter tous les ans ! » lâche un frondeur.

    Charlotte Chaffanjon

    source : Le Point :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFVylZZyEVgczjajV.shtml

     

  • Quand l’université « pour tous » tente de se rebeller

    Comme chaque année à la même époque, une université téméraire se croyant plus maligne que les autres vient de se faire flinguer à bout portant alors qu’elle s’apprêtait à franchir en douce le mur du nivellement par le bas.

    Cette fois, c’est Rennes I que les Vopos d’une association étudiante ont prise pour cible : dans l’improbable famille « Pourtous », on connaît bien le mariage, l’enfant, la France, mais n’oublions pas, c’est de saison, l’université.

    La faculté de droit vient, en effet, de mettre sur pied un « parcours d’excellence » dont elle entend réserver l’accès à quelques candidats ayant obtenu de bons résultats au bac et passé avec succès un examen créé à cet effet, afin d’en faire un cursus bien visible pour les employeurs.

    Des employeurs ? Après l’université ? Et pourquoi pas aussi un boulot, tant qu’on y est ? L’université française – à l’exception de quelques filières sélectives, se maintenant avec une adresse de funambule, certains évitant soigneusement les mots qui fâchent pour parler « d’orientation active » – est complètement dépréciée. Elle est, le plus souvent, le pis-aller sur APB (admission post-bac), qu’il faut bien cocher parce qu’on y est obligé, parce que si ça se trouve, et on en sera désespéré, toutes les prépas nous auront blackboulés.

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  • Alain de Benoist : « la repentance n’a strictement rien à faire en politique »

    Source : Boulevard Voltaire

    Peu de temps avant son décès, François Mitterrand avait eu ces mots définitifs vis-à-vis d’un Jean-Pierre Elkabbach éberlué : « La France n’a pas à s’excuser. » Il parlait des fameuses « heures les plus sombres de notre histoire ». Aujourd’hui, la mode est à la « repentance ». Qu’est-ce que cela signifie ?
    Réduite à sa plus simple expression, la repentance peut se résumer ainsi : des gens s’excusent de méfaits qu’ils n’ont pas commis pour complaire à d’autres qui ne les ont pas subis.

    Ceux qui se repentent n’ont commis aucun tort, ceux qui reçoivent la demande de pardon n’en ont subi aucun. Tout cela est donc parfaitement ridicule. La repentance consiste, en fait, à faire un choix sélectif dans notre histoire, et à n’en retenir que certaines périodes, toujours les mêmes (esclavage, colonisation, etc.), considérées comme « sombres » au regard des idées actuelles pour s’en repentir officiellement. Une très imaginaire culpabilité collective héréditaire s’ajoute à cet anachronisme majeur qui consiste à « rétrojecter » dans le passé des jugements de valeurs qui n’appartiennent qu’à notre époque. Le passé étant réduit au « devoir de mémoire », le présent devient flottant, autoréférentiel, existentiellement vide.
    Mais le procédé n’est évidemment pas innocent. D’un côté, il s’agit de convaincre nos compatriotes qu’en se retournant sur leur passé, ils ne découvriront que de l’horreur. Corollaires : l’identité est forcément douteuse, le nouveau est forcément meilleur. De l’autre, à une époque où le statut de victime s’avère extrêmement rentable, il s’agit d’assurer aux descendants de victimes présumées divers avantages, qui vont de la bonne conscience à la supériorité morale en passant par les « lois mémorielles » et les réparations financières.
    L’enjeu de ces invocations du passé se situe donc dans le présent : les « heures sombres » sont alléguées ou instrumentalisées pour légitimer ou délégitimer des opinions actuelles. Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence épiscopale, déclarait ainsi récemment qu’« accueillir les immigrés est une sorte de réparation pour les dommages que nous avons accomplis pendant des années […] Nous devons l’hospitalité aux migrants pour ce que nous avons fait dans le passé dans leur pays. » Le problème de l’immigration est ainsi traité sous l’angle de l’expiation. Ce qui permet à des groupes de pression minoritaires d’exciper de leur qualité de victimes par procuration pour s’ériger en justiciers du présent.

    Le pape Jean-Paul II, en son temps, a lui aussi fait repentance pour certains crimes commis par l’Église au cours de son histoire. On peut dire à sa décharge que le catholicisme est une religion qui exige que ses fidèles confessent régulièrement leurs péchés…
    Ce qui est sûr en tout cas, c’est que la dialectique du péché, de la repentance, de l’expiation, de la réparation, de la téchouva et du pardon appartient au langage religieux. Elle n’a donc strictement rien à faire en politique. La collectivisation du repentir ne doit en revanche pas nous faire oublier que la civilisation européenne est la seule à ce jour qui se soit mise en question jusqu’à intérioriser sa propre critique. Comme le disait Jean-François Mattéi, « la raison n’a pas à demander pardon pour répondre à ses critiques car elle comparaît toujours devant son propre tribunal ».

    N’y a-t-il pas un risque, pour ceux qui refusent la repentance, de tomber dans l’excès inverse, c’est-à-dire de nier purement et simplement l’existence de zones d’ombre dans notre histoire ?
    C’est en effet un risque symétrique. Tous les pays du monde ont eu leurs heures sombres et leurs périodes lumineuses. Dans un État normal, on apprend aux jeunes à être fiers de leur pays en leur inculquant le souvenir de ce que celui-ci a fait de plus grand. Cela ne signifie pas que le reste n’a pas d’existence, mais que l’on a conscience que l’estime de soi commence par l’estime de ce dont on a hérité et qui contribue à nous définir. Il n’y a sans doute pas à être fier de l’esclavage, mais il n’y a pas non plus à être fier du sac de Béziers, de la Saint-Barthélemy, des dragonnades, du génocide vendéen ou de la répression de la Commune.
    Toute la question est de savoir si l’on veut ou non inculquer aux Français la fierté d’eux-mêmes plutôt que la honte ou le doute de soi.
    Quant au reste, il est inutile, et même nuisible, d’entretenir ad aeternam les guerres civiles. L’Histoire est un tout, et l’on ne va pas loin en égrenant comme des perles de chapelet l’inusable séquence Clovis-Charles Martel-Jeanne d’Arc en croyant ainsi répliquer ainsi à ceux pour qui l’Histoire de France commence en 1789. Le passé n’est pas un patrimoine « muséifié » ni une essence immuable, mais une substance narrative complexe dont le récit, sans cesse revisité, permet à un peuple de se raconter sa propre histoire.
    Vouloir d’un côté identifier l’« anti-France », s’en tenir de l’autre à « la France, pays des droits de l’homme », c’est pareillement mutiler notre histoire. Marc Bloch disait très justement qu’être vraiment Français, c’est être capable de vibrer au souvenir du sacre de Reims aussi bien qu’à celui de la Fête de la Fédération. C’était aussi l’avis de Charles Péguy – et c’est le mien.

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

    http://fr.novopress.info/190034/alain-benoist-repentance-na-strictement-rien-faire-en-politique/#more-190034

  • Quand les Académiciens se paient Hollande et Vallaud-Belkacem

    La remise en cause de la réforme de Najat Vallaud-Belkacem par les Académiciens contraint le président de la République à une réponse politique sur un débat auquel tous les Français s’intéressent.
    À l'Académie française, sous les ors et dorures du quai Conti, les luttes idéologiques et politiques furent bien souvent féroces, et elles le demeurent encore. Il y a un flanc droit (que l'essayiste Marc Fumaroli incarne avec délice), un centre (que l'historien Pierre Nora représente avec finesse) et une aile gauche (par exemple Danielle Sallenave et sa démarche pesante). Les uns et les autres se sont encore étripés au sujet de la récente élection d'Alain Finkielkraut au fauteuil de l'ultra droitier Félicien Marceau. D'aucuns, dans l'illustre compagnie, considéraient en effet le philosophe par trop ... réactionnaire. Ce fut un affrontement violentissime, comme on n'en connut plus depuis l'intronisation du vichyste Paul Morand en 1968. De Gaulle avait refusé de le recevoir à l'Élysée ainsi que le veut le protocole et le poète-résistant Pierre Emmanuel avait sur le champ claqué la porte. L'affaire Finkielkraut s'avéra parfois d'une violence identique- ce qui est, notons-le au passage, d'une rare injustice. Mais au moins l'épisode nous rappelât que l'Académie ne se tient jamais bien éloignée des affaires de la cité.
    D'ailleurs, elle vient de le signifier à nouveau. D'un seul bloc, à l'unanimité, toutes tendances et sensibilités confondues, l'Académie française a massacré sans plus de manières, le projet de loi de la ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, valant réforme du collège et de ses programmes. Pas un mot outré ; pas une phrase spectaculaire ou excédée; rien de tout cela. Une exécution, voilà tout. D'autant plus meurtrière que la manière et les mots, choisis, y sont. En cela, les Académiciens demeurent d'une stricte fidélité à leur rôle tel que le cardinal de Richelieu, le fondateur de la compagnie, l'avait lui-même défini avec la plus grande simplicité :"défendre la langue française". Alors ils s'exécutent, en faisant preuve d'un sens politique particulièrement avisé.
    Une exécution
    Leur attaque en effet n'a rien d'hautaine, encore moins de nombriliste ou de corporatiste. Les Académiciens défendent un bon apprentissage du français, lequel, selon eux serait mis en cause, et gravement, par cette réforme, pour"éviter l'aggravation des inégalités". Et c'est précisément pour cette raison- une volonté de défendre les plus démunis, les défavorisés de la culture et de l'enseignement, que cette mise en cause de "gauche" titrée non sans goût de la provocation "Pour une vraie égalité des chances", touche de plein fouet un gouvernement en principe lui aussi de "gauche". Et ils insistent, les Académiciens, avertissant sans relâche le président Hollande, le premier ministre Valls et la ministre de l'Éducation Nationale Vallaud-Belkacem : "le redressement du système scolaire devra résister à la tentation de la facilité qui n'a jamais eu d'autre résultat que l'aggravation des inégalités. L'exigence constitue le principe fondateur de l'école de la République. Elle doit le rester ou le redevenir". Que les princes du quai Conti délivrent une leçon "d'égalité" aux gouvernants socialistes, voilà qui ne manque pas de piquant.
    Une difficulté très directement politique
    Saluons la précision des mots; ils ont été choisis et chacun a pour fonction de faire mal. C'est d'ailleurs réussi. Florilège académique :
    -"Ce n'est pas une réforme de plus, c'est un coup fatal porté à la langue française". -"Le patrimoine littéraire constitue un élément essentiel de l'enseignement de la langue française. L'Académie regrette vivement la disparition quasi complète, concernant la classe de 6ème, de toute référence à des textes, des œuvres ou des courants littéraires".
    -"Réduire la place des humanités, matrice de notre civilisation, mettre le latin et le grec sur un pied d'égalité avec les langues régionales est aussi un mauvais coup porté à la langue française".
    -"Ces projets posent en fait le principe d'un effacement des disciplines traditionnelles au profit de "thématiques interdisciplinaires dont l'objet est le plus souvent ponctuel, dicté par l'actualité ou directement appelé par l'environnement immédiat des élèves".
    Rincé, le projet de Najat Vallaud-Belkacem - elle s'en moque, paraît-il, puisque le texte a été passé en force, vite fait (mal fait).
    Interpellé, le chef de l'État puisque, de par sa fonction, François Hollande est officiellement le "protecteur de la compagnie". Cette fois, la fameuse "compagnie" lui provoque une difficulté très directement politique. Car la remise en cause des projets de Najat Vallaud-Belkacem n'a rien de réactionnaire ni de conservatrice. A l'inverse, les Académiciens français insistent tant et plus sur la reconstruction d'une école républicaine, fidèle à ses valeurs, à ses principes et qui de la sorte accélère "l'égalité des chances" plutôt que "l'aggravation des inégalités". Le président est piégé puisqu'il ne pourra rester sans réaction ni commentaire. D'autant moins que les Académiciens ne sont pas manchots en ... politique. Les explications de l'un d'entre eux, Marc Fumaroli, mettent en avant une dialectique parfaitement au point: "Tout cela relève d'un esprit au-dessus des partis, ce sont des questions d'ordre national qui intéressent tous les Français, quelle que soit leur couleur politique, quelles que soient leurs préférences idéologiques. L'état de la langue est un point sur lequel les Français sont d'accord et pour lequel tous se passionnent".

  • Nouveaux droits pour les étrangers qui entrent en France

    Le projet de loi relatif au «droit des étrangers en France» arrive en commission des lois à l'Assemblée ce mercredi. Il accorde de nouveaux droits aux étrangersqui entrent en France, que ce soit de manière légale ou illégale.

    Sous Nicolas Sarkozy, un «contrat d'accueil et d'intégration» d'une durée d'un an avait été instauré. Le ministre de l'Intérieur veut aujourd'hui le remplacer par un «parcours d'accueil et d'intégration» pouvant aller jusqu'à cinq ans. La carte de séjour sera valable jusqu'à quatre ans (après douze mois de séjour), elle doit remplacer la carte d'un an, renouvelable chaque année. À l'issue de cette carte, l'étranger aura accès à une carte de résident de dix ans...

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pétrole / Gaz : les Européens doivent fermer les robinets des Américains et des pays musulmans

    La disparition soudaine de Christophe de Margerie le 20 octobre 2014 a profondément attristé l’ensemble des Français. Elle a aussi brutalement fait prendre conscience à beaucoup l’importance d’une société comme Total pour l’indépendance de la France et de l’Europe, qui doivent se dégager de la tutelle énergétique des USA et des pays musulmans.

    Une Europe agressée par l’alliance américano-musulmane
    Depuis plusieurs décennies, et cela s’accentuant gravement il n’est plus possible pour nos « élites » collaboratrices et leurs médias de le cacher aux peuples européens, l’Europe est en guerre sur deux fronts contre deux civilisations impérialistes que sont la civilisation américaine (à travers l’idéologie du Mondialisme) et la civilisation islamique. L’analyste Guillaume Faye qualifie d’« alliance américano-musulmane » cette convergence d’intérêts. Concrètement, les dollars d’un côté servant à racheter les entreprises européennes, la construction de mosquées sur le sol européen de l’autre ; une guerre économico-religieuse livrée aux Européens et à leur civilisation, mais une guerre menée par des colonisateurs d’une lâcheté historique, car celle-ci, menée en douceur depuis des décennies de façon à ne pas éveiller les soupçons, n’a jamais été officiellement déclarée aux Européens.

    Le pétrole, principale cause du malheur des Européens
    Pilier de l’économie contemporaine, le pétrole est une source d’énergie vitale pour la France et l’Europe. « Les produits pétroliers couvrent 97 % des besoins de carburant. Le pétrole est donc indispensable dans le secteur du transport et sans lui aucune activité économique n’est possible », explique Jean-Pierre Favennec, directeur expert à l’IFP, dans son livre Géopolitique de l’énergie.
    Or, « le pétrole est une des bases économiques de l’hégémonie américaine et des moyens financiers des États musulmans », remarque quant à lui Guillaume Faye dans Pourquoi nous combattons – manifeste de la Résistance européenne ;

    l’industrie pétrolière est détenue à 80 % par des sociétés anglo-saxonnes. […] Le soutien américain objectif, comme celui de la gauche européenne pro-US, aux musulmans tchétchènes est lié à la volonté américaine de contrôler la route pétrolière des champs de la Caspienne. De même, les principaux producteurs de gaz (Algérie, Indonésie, Asie centrale) sont des pays musulmans. La production pétrogazière est entre les mains des intérêts américano-musulmans.

    De tous les pays musulmans producteurs de pétrole, l’Arabie saoudite est celui qui représente le mieux cette « alliance américano-musulmane ». Jean-Pierre Favennec écrit qu’« avec 15 % des importations américaines de pétrole brut, l’Arabie saoudite est un partenaire-clé des États-Unis. Elle s’est ainsi alignée sur la politique de sécurité américaine et admet une présence militaire dans trois bases sur son sol afin d’atténuer l’instabilité de la région et l’impact sur les prix du brut. Les deux pays sont en effet fortement liés par des intérêts stratégiques et énergétiques communs. Depuis la fondation du royaume dans les années 1930, les termes du contrat sont clairs : les États-Unis assurent la sécurité du royaume wahhabite, en échange de quoi ce dernier s’engage à approvisionner l’Occident en pétrole. » Le pétrole est le cœur de cette alliance, ne parle-t-on pas de « pétrodollars » ?

    Concrètement dit, en achetant quotidiennement du carburant pour leurs véhicules les Européens alimentent eux-mêmes le remplacement de leur propre civilisation, car cet argent finance les expansions des civilisations américaine et islamique sur le sol européen. Il finance également le terrorisme islamiste :

    De façon plus indirecte, on a aussi vu lors des attentats du 11 septembre que les pétrodollars en provenance de la péninsule arabique peuvent, à travers différentes organisations tampons (sociétés-écrans, œuvre de charité…), contribuer à financer l’activisme terroriste. révèle Jean-Pierre Favennec.

    Alors si le pétrole extrait dans les pays musulmans et vendu par les groupes pétroliers américains finance cette alliance économico-religieuse dirigée contre l’Europe, faut-il arrêter de rouler avec du pétrole ? Bien sûr que non. Voici ci-dessous les trois solutions au problème pour mettre fin à ce puits sans fond.

    Première solution :
    Contrer les Américains en achetant son carburant quotidien chez un pétrolier français
    Plusieurs sociétés pétrolières Atlantistes sont implantées dans l’Hexagone, comme l’américaine Esso, l’anglaise BP ou l’anglo-néerlandaise Shell. Il ne s’agit pas de leur interdire le marché français, mais plutôt de favoriser les entreprises pétrolières françaises, au premier rang desquelles Total, et également d’inciter les Français à consommer patriote auprès de ces dernières.
    D’un point de vue individuel, les particuliers patriotes ne sont pas obligés d’attendre sagement l’arrivée d’un gouvernement identitaire au pouvoir. Chaque Français peut agir dès maintenant non pas en « boycottant » les stations-service atlantistes, mais en « privilégiant ses achats » auprès de stations-service françaises, en l’occurrence Total, ce que personne ne peut leur reprocher, car le client est roi comme se plaisent à le dire les marchands.
    Pour aller plus loin, Total propose une carte de fidélité destinée à récompenser les achats réguliers ainsi qu’un programme de parrainage de son entourage, des outils que les militants patriotes et identitaires doivent s’approprier et diffuser autour d’eux, car ceux-ci ont le devoir de se comporter comme des missionnaires et des exemples à suivre pour le peuple français.
    Deuxième solution :
    Se passer du pétrole musulman en important du pétrole russe
    Comme expliqué plus haut, l’Europe de civilisation chrétienne ne doit absolument plus dépendre d’un pétrole produit par des pays de civilisation musulmane sinon elle risque de continuer à creuser sa tombe en remplissant les caisses des impérialistes islamiques et de l’islamisme. La France ne doit donc plus importer son pétrole de pays tels que l’Algérie et l’Arabie Saoudite, mais plutôt de pays européens de civilisation chrétienne en premier lieu desquels la Russie. « L’Europe n’a nullement besoin des pays africains et proche-orientaux, qui sont une charge, un poids financier, économique, humain, et maintenant une menace. Même leurs matières premières ne sont pas indispensables. La Russie, comme toutes nos mers, regorge de pétrole, de gaz, et nos mines d’uranium sont inépuisables. C’est vers l’Est, vers le soleil levant, que nous devons nous tourner » invite Guillaume Faye.
    La Russie fait partie du trio de tête des pays producteurs de pétrole avec l’Arabie saoudite et les USA. Côté gaz, elle dispose des plus grandes réserves mondiales prouvées (26,6 % du total), loin devant l’Iran et le Qatar (respectivement 14,9 % et 14,3 %), d’après Jean-Pierre Favennec, lequel souligne que de nombreuses régions n’ont encore été que relativement peu explorées.

    Front pionnier de l’ensemble de l’Europe, l’espace sibérien permettrait, si nos techniques le mettaient en valeur, de nous passer de tout concours extérieur en énergie et en matières premières écrit Guillaume Faye

    Un État patriote devra inciter Total à investir principalement en Russie. Dans le cas où cette entreprise pétrolière refuserait de mener cette politique énergétique, peut-être faudra-t-il alors que le peuple français en prenne le contrôle par le biais d’une nationalisation. Cette solution de dernier recours n’est pas aberrante puisqu’elle s’inscrirait dans le cadre de la mise en place en France d’une « Économie patriotique » comme système économique.

    Troisième solution :
    Imposer une traçabilité du pétrole
    Avant d’arriver dans les stations-service auprès des consommateurs, l’or noir est vendu sur des marchés où interviennent de multiples acteurs tels que des traders ou des courtiers indépendants ce qui a pour conséquence de brouiller les pistes et de méconnaître son origine, à tel point que l’on se doute que la France achète du pétrole à l’État Islamique (Daech). Il faut donc mettre en place une traçabilité du pétrole consommé en France pour ne pas s’approvisionner auprès de nos adversaires et ennemis.
    Créer un marché pétrolier Franco-Russe contournant les marchés internationaux de New-York et de Londres, ou établir des relations d’État à État entre la France et la Russie, peut aussi garantir l’origine « amie » du pétrole.

    Jean de Baillieud

    http://fr.novopress.info/190007/petrolegaz-les-europeens-doivent-fermer-les-robinets-americains-pays-musulmans/

  • Bon sang, mais c’est bien sûr ! Le véritable danger, c’est l’islamophobie !

    L'agression militaire musulmane eut lieu trois siècles avant la première croisade, point de départ considéré habituellement, implicitement, par un stupéfiant tour de passe-passe historico-chronologie, du conflit entre le christianisme et l'islam.

    « Le véritable danger n’est pas le djihadisme, mais l’islamophobie. » À l’heure des comptes, il se trouvera bien une officine « anti-phobique » pour asséner quelque obscénité que ne renierait pas le premier petit malfrat venu, confronté aux images de vidéo-surveillance de son méfait au commissariat du coin. « Vous reconnaissez-vous sur les images ? », lui demande le préposé à l’ordre public chargé de prendre la déposition. « Non », lui répond le petit malfrat avec un aplomb que ne renierait pas l’officine en question, ici, le Collectif contre l’islamophobie en France.

    L’auteur musulman de la première décapitation référencée en France vient en effet d’adopter ce système de défense au bénéfice de sa religion. S’étant de notoriété publique « radicalisé » au contact de milieux « salafistes », précédemment dans le collimateur, à cet effet, des instances de renseignement français, affichant la tête de sa victime entre deux drapeaux de type « État islamique », notre psychotique perturbé vient ainsi de nier toute motivation religieuse à son acte.

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  • Loi Renseignement : la boîte à outils pour apprendre à protéger votre vie privée, en chiffrant vos données et communications

    Dès lors, à titre préventif et sans préjuger de l'avenir, il me semble important d’apprendre à protéger sa vie privée. Ceci passe par le chiffrement de ses communications, qu’il s’agisse d’échanges sur Internet ou via SMS, et cela peut se faire au moyen de différents outils à la fois efficaces et légaux. 
    Bien évidemment, les « vrais méchants » que sont les terroristes, djihadistes, gangsters et autres trafiquants connaissent et utilisent déjà ces outils : vous vous doutez bien qu'ils n'ont pas attendu ce billet de blog pour les découvrir.... 
    Une boîte à outils pour protéger votre vie privée 
    Anonymat sur Internet 
    Pour protéger votre identité sur Internet et notamment sur le web, vous pouvez combiner l’utilisation d’un réseau privé virtuel, ou VPN, et de TOR, un système d'anonymisation qui nécessite l’installation d’un logiciel spécifique, TOR Browser. Je ne vous donne pas de référence particulière en matière de VPN, car l'offre est pléthorique. Pour faire votre choix, je vous engage à consulter les sites spécialisés UnderNews et VPNblog qui vous donneront une vision exhaustive de ce qui est disponible. 
    MAJ : un lecteur m'a indiqué l'existence de La Brique Internet, un simple boîtier VPN couplé à un serveur. Pour que la Brique fonctionne, il faut lui configurer un accès VPN, qui lui permettra de créer un tunnel jusqu'à un autre ordinateur sur Internet. Une extension fournira bientôt aussi en plus un accès clé-en-main via TOR en utilisant la clé wifi du boîtier pour diffuser deux réseaux wifi : l'un pour un accès transparent via VPN et l'autre pour un accès transparent via TOR. 
    Chiffrement des données 
    Pour chiffrer le contenu de vos données, stockées sur les disques durs de vos ordinateurs ou dans les mémoires permanentes de vos smartphones, vous pouvez mettre en œuvre des outils tels que LUKS pour les systèmes Linux ou TrueCrypt pour les OS les plus répandus : même si TrueCrypt a connu une histoire compliquée, son efficacité ne semble pas remise en cause par le dernier audit de code effectué par des experts. 
    Je vous signale aussi que l’ANSSI - Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information - signale d’autres outils alternatifs comme Cryhod, Zed !, ZoneCentral, Security Box et StormShield. Même si l'ANSSI est un service gouvernemental il n'y a pas de raison de ne pas leur faire confiance sur ce point :-) 
    Chiffrement des e-mails et authentification des correspondants 
    GPG, acronyme de GNU Privacy Guard, est l'implémentation GNU du standard OpenPGP. Cet outil permet de transmettre des messages signés et/ou chiffrés ce qui vous garantit à la fois l'authenticité et la confidentialité de vos échanges. Des modules complémentaires en facilitent l’utilisation sous Linux, Windows, MacOS X et Android. 
    MAJ : un lecteur m'a signalé PEPS, une solution de sécurisation française et Open Source, issue d'un projet mené par la DGA - Direction générale de l'armement - à partir duquel a été créée la société MLState. 
    Messagerie instantanée sécurisée 
    OTR, Off The Record, est un plugin à greffer à un client de messagerie instantanée. Le logiciel de messagerie instantanée Jitsi, qui repose sur le protocole SIP de la voix sur IP, intègre l’outil de chiffrement ZRTP. 
    Protection des communications mobiles 
    A défaut de protéger les métadonnées de vos communications mobiles, qu’il s’agisse de voix ou de SMS, vous pouvez au moins chiffrer les données en elles-mêmes, à savoir le contenu de vos échanges : 
    RedPhon est une application de chiffrement des communications vocales sous Android capable de communiquer avec Signal qui est une application du même fournisseur destinée aux iPhone sous iOS. 
    TextSecure est une application dédiée pour l’échange sécurisé de SMS, disponible pour Android et compatible avec la dernière version de l’application Signal. Plus d’information à ce sujet sur le blog de Stéphane Bortzmeyer
    MAJ : un lecteur m'a indiqué l'application APG pour Android qui permet d'utiliser ses clés GPG pour chiffrer ses SMS. 
    Allez vous former dans les « cafés Vie Privée » 
    Si vous n'êtes pas geek et ne vous sentez pas capable de maîtriser ces outils sans un minimum d'accompagnement, alors le concept des « cafés Vie Privée »est pour vous : il s'agit tout simplement de se réunir pour apprendre, de la bouche ceux qui savent le faire, comment mettre en œuvre les outils dont je vous ai parlé plus haut afin de protéger sa vie privée de toute intrusion, gouvernementale ou non. 
    Tout simplement, il s’agit de passer un après-midi à échanger et à pratiquer la cryptographie. Pour cela sont proposés des ateliers d'une durée minimum de 1 heure, axés autour de la sécurité informatique et de la protection de la vie privée. 
    Et comme le disent avec humour les organisateurs, « les ateliers sont accessibles à tout type de public, geek et non-geek, chatons, poneys, loutres ou licornes. ». Bref, le « café Vie Privée » est à la protection de la vie privée ce que la réunion Tupperware était à la cuisine :-) 
    Voilà, vous avez je l’espère suffisamment d’éléments pratiques pour commencer à protéger votre vie privée... en espérant vraiment que le Conseil Constitutionnel abrogera les points les plus contestables de cette loi et nous évitera d’avoir à déployer un tel arsenal sécuritaire. 

  • La mairie de Perpignan vote une 2e mosquée

    A Perpignan, lors de la séance du Conseil Municipal du jeudi 25 juin, le maire Jean-Marc Pujol et toute la majorité Républicains ont voté la vente d'un terrain situé à l'ouest de la ville dans le quartier Mailloles: la parcelle en question, d'une superficie de 2400 m2 cédée pour un prix modique de 144 000€ (soit 60€ le M2 constructible!) à l'ASSATE (Association arabo-turque de l'Ensoleillée) permettra, en lieu et place de la petite salle de prière existante, la construction d'une grande mosquée et de salles de prières sur une emprise de près de 1000 m2.

    Ce vote fait suite à une promesse électorale de Jean-Marc Pujol lui-même, lors de sa campagne des municipales de 2014...

    Seuls les 12 élus du Groupe FN/RBM (présidé par Louis Aliot) se sont opposés dans sa forme à cette transaction, mettant notamment en alerte les pouvoirs publics sur la provenance des fonds nécessaires à la construction de cette nouvelle Grande Mosquée Perpignanaise.

    Michel Janva