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France et politique française - Page 3660

  • L'UMP donne le top départ de la primaire pour 2017

    La charte adoptée à l'unanimité par le groupe de travail dirigé par Thierry Solère doit être validée aujourd'hui par le bureau politique de l'UMP.

    Les rivaux de Nicolas Sarkozy qui le soupçonnaient de vouloir enterrer la primaire ont dû l'admettre: le patron de l'UMP n'a pas usé de ses prérogatives pour détourner à son profit le processus de désignation du candidat de la droite et du centre à la présidentielle de 2017. «Ceux qui réclamaient la primaire au départ ne lui trouveront peut-être pas le même charme à l'arrivée, mais elle s'imposera à tous», ironise Brice Hortefeux dans Le Journal du dimanche.

    Le projet de charte soumis cet après-midi au bureau politique a été adopté à l'unanimité par le groupe de travail animé par Thierry Solère et qui regroupe des représentants de tous les candidats déclarés ou potentiels, sauf deux: Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez, respectivement vice-présidente déléguée et secrétaire général du parti. NKM a fait savoir qu'elle jugeait trop élevé le nombre de parrainages de parlementaires demandé pour se présenter à la primaire. Il en faut au moins 25 pour valider une candidature, alors que 13 suffisaient lors de l'élection à la présidence de l'UMP.

    Fillon ne trouve rien à redire

    Invité dimanche du «Grand rendez-vous i-Télé-Le Monde-Europe 1», Thierry Solère a rappelé qu'entre les députés, les sénateurs et les eurodéputés, l'UMP comptait «près de 400 parlementaires». «Après, on peut discuter le trait du crayon, 25, 20, on verra bien», a concédé le député des Hauts-de-Seine.

    Mais pour lui, la primaire ne peut pas être «uniquement un tour de chauffe». «Si vous n'arrivez pas à convaincre 25 parlementaires de votre famille politique que vous êtes un candidat à la présidence de la République, a-t-il estimé, ce sera difficile de convaincre une majorité de Français.» Proche de Bruno Le Maire, Thierry Solère s'est par ailleurs déclaré «certain» que l'ex-ministre de l'Agriculture sera candidat à la primaire.

    Sur la question des parrainages de parlementaires, Xavier Bertrand devrait joindre sa voix à celle de NKM. Candidat déclaré à la primaire, l'ex-ministre de la Santé juge lui aussi la barre trop haute. Le député maire de Belfort, Damien Meslot, son représentant dans le groupe Solère, n'en a pas fait un casus belli. Il a préféré «préserver l'esprit de cohésion qui a prévalu pendant tous les travaux» plutôt que de «faire la guerre». «Un chiffre entre 15 et 20 serait préférable, explique-t-il au Figaro. Ce serait assez pour éviter les candidatures farfelues, et pas suffisamment élevé pour ne pas donner l'impression que la primaire est réservée à deux ou trois candidats. Mais on a décidé d'un commun accord que ce serait au bureau politique de trancher.»

    François Fillon, lui, ne trouve rien à redire aux propositions du groupe de travail. En déplacement en Jordanie, il ne participera pas au bureau politique, mais il a fait savoir que le projet de charte, «préparé de façon collective», lui convenait. Édouard Philippe, député maire du Havre et représentant d'Alain Juppé au sein du groupe, n'a pas non plus émis d'objection. Représenté par le député de la Manche Philippe Gosselin, qui a également approuvé le projet de charte, Hervé Mariton juge qu'il répond «globalement» aux conditions requises pour réussir une «primaire ouverte», mais souhaiterait des «précisions».

    Source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuklFukEpuCxdDyBZV.shtml

  • Axel Tisserand : « Un état fort est respectueux du pays réel »

    Essayiste et historien, Axel Tisserand a publié Charles Maurras, soixante ans après et une biographie de Pierre Boutang.

    Monde et vie : Axel Tisserand, les notions de droite et de gauche vous paraissent-elles avoir un sens aujourd’hui ?

    Axel tisserand : A l’origine, la droite, c’est, au début de la Révolution, la place occupée par rapport au président de la Constituante, par les députés royalistes favorables à un exécutif fort, incarné par le Roi, dont le droit de veto n’était plus qu’un succédané de l’indépendance. Dès lors, en système républicain, seuls les royalistes incarnent théoriquement la « droite ». Mais avec le temps et son reniement progressif de la figure du roi, la droite parlementaire a perdu toute identité et donc toute légitimité : elle ne se définit plus que par rapport à la gauche, qui représente le mouvement perpétuel et a imposé son ordre moral. On dira qu’aujourd’hui la gauche a rejoint les valeurs du libéralisme. Justement ! Les libéraux ont méthodiquement sapé la Restauration, puis une Monarchie de Juillet qu’ils avaient pourtant portée sur les fonts baptismaux. Le libéralisme libertaire n’est qu’un retour à une gauche authentique, longtemps occultée par le marxisme, maladie infantile du libéralisme - leur origine matérialiste et consumériste est la même. S’il s’agit d’évoquer l’UMP et le PS, l’opposition entre une droite et une gauche également européistes, oligarchiques et mondialistes n’a effectivement aucun sens. Revenir aux notions fondamentales implique de dépasser les faux clivages qui engraissent le pays légal.

    Vous avez écrit une biographie du philosophe royaliste Pierre boutang. Lui-même estimait que « notre société n’a que des banques pour cathédrales ; elle n’a rien à transmettre qui justifie un nouvel « appel aux conservateurs ». » Comment se positionnait-il par rapport aux conservateurs ?

    Les conservateurs - « un mot qui commence mal » pour le duc d’Orléans - dégoûtaient profondément Pierre Boutang. Il voyait dans ces adeptes de la peau de chagrin l’incarnation de l’imposture. Si de cette société minée par l’usure, « rien n’est à transmettre » et donc, à conserver, quel peut être le rôle des conservateurs, sinon de servir, comme au royaume-Uni avec Thatcher, de caution au règne de l’argent et à la dissolution de la société ? Thatcher a aidé, dans l’opposition, les travaillistes alors au pouvoir à légaliser l’avortement et c’est Cameron qui a dénaturé le mariage. L’oeuvre de mort de Giscard pour la France doit-elle être rappelée ? Dans son Précis de Foutriquet, Boutang rappelle que Thiers « avait inventé, sur le tas, la « république conservatrice » comme notre Foutriquet a inventé la « société libérale avancée ». » Boutang opposait évidemment aux conservateurs la figure révolutionnaire du Prince chrétien. Engagée au premier rang du printemps français de 2013, toute une jeunesse renie aujourd’hui les reniements de ses ainés. Espérons qu’elle aille jusqu’au terme de sa contre-révolution spontanée. d’ailleurs, où sont aujourd’hui les conservateurs ?

    Que peut attendre de l’Etat un homme de droite ?

    Un homme de droite ? Je ne le sais que trop bien, s’il est membre de l’UMP : l’effacement progressif de l’Etat français au profit du Léviathan européen, la forfaiture du traité de Lisbonne en 2008 puis celle du traité budgétaire européen en 2011, sans oublier au milieu le retour dans le commandement intégré de l’OTAN : trois traités de Troyes en trois ans, cela fait tout de même beaucoup ! Il n’y en a eu qu’un en mille ans de monarchie française. Et encore, Charles VI était fou : autant dire qu’il ne pouvait plus « raison garder » - la devise des Capétiens. En revanche, s’il s’agit d’évoquer l’Etat pour un royaliste, alors je rappellerai ce mot de Maurras ! « L’Etat est le fonctionnaire de la société ». Autant dire que le Prince est là non pas pour fonder la société qui lui préexiste, mais pour lui donner forme et dépasser, en les hiérarchisant, le faux clivage entre intérêt général et intérêts individuels - on sait comment, d’un côté, les libéraux et, de l’autre, les fascistes et les communistes, le résolvent : soit en donnant tout à l’intérêt privé, le public étant chargé de solder les comptes, soit en donnant tout à l’Etat ou au parti, censés « incarner », ou plutôt désincarner, la société : c’est la définition du totalitarisme. Alors que l’Etat est là pour assurer le Bien commun, qui peut prendre différentes formes selon les époques, tout en ayant le devoir de laisser la personne, créée à la ressemblance et à l’image de Dieu, faire son salut. En ce sens, l’ »homme de droite » est thomiste. Assurer les conditions vivre-ensemble, comme on dit aujourd’hui, sans empiéter sur les droits fondamentaux, qui sont avant tout d’ordre moral et spirituel. Les questions relatives au statut de la fonction publique, à l’Etat stratège ou au périmètre de son sont d’ordre simplement technique. Nos rois ont toujours fait preuve, en la matière, du plus grand pragmatisme. C’est ainsi qu’un royaliste ne sera ni favorable ni opposé, par principe, à une nationalisation ou à une privatisation : ne prévaut que la nécessité du moment. En revanche, il sera attaché à une véritable décentralisation - Maurras fut royaliste parce que fédéraliste - et au respect de l’autonomie éducative des familles. Un état fort est respectueux du pays réel.

    Quels peuvent être les rapports entre une vraie droite et le peuple ?

    Une vraie droite… C’est-à-dire, si je comprends bien, une droite qui aurait recouvré ses fondamentaux et, de plus, réussi à restaurer le Roi… « Je pense en principe chrétien, j’agis en prince français » : telle est la devise du dauphin de France. Le reste viendra par surcroît. En attendant, il s’agit de tenir, aux Français, un discours de vérité. C’est la seule façon d’être démocrate, ou plutôt démophile.

    Propos recueillis par Eric Letty monde&vie de décembre 2014

    Boutang, coll. Qui suis-je ? éd. Pardès, 2013, 12€

     

    Charles Maurras, soixante ans après, éd. Pierre Téqui, 2013, 20€

  • M. Sapin : venez sur les bancs de mon école d’économie

    Avant d’invectiver les entrepreneurs, vous devriez peut-être vous poser des questions sur votre propre logiciel.

    Monsieur Le Ministre,

    Je vous ai écouté vendredi dernier sur une grande antenne de radio, et on sent bien que vous vous impatientez. Au petit matin, vous avez largement tancé un entrepreneur qui vous interpellait sur la croissance soi-disant retrouvée.

    Votre réponse en a laissé plus d’un pantois. Comme si les entreprises privées se laissaient aller aux délices de la prospérité paresseuse, vous lui avez demandé – ou plutôt exigé de lui – qu’il investisse. Vous l’avez même accusé de ne pas avoir changé de logiciel comptable, car il avait l’outrecuidance de se plaindre de ne pas ressentir la baisse des charges annoncée !

    C’est vrai, pourquoi nos entreprises n’investiraient pas ? À vous entendre, grâce à votre politique économique, nous avons retrouvé un « bon niveau de taux de marge ».

    Allez, Monsieur le Ministre, prenez quelques jours et venez sur les bancs de mon école d’économie.

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  • Adinolfi aux « Ronchons » : « Il faut plus d’Europe ! » par M.A.S. – SUD-OUEST

    La petite salle des « Ronchons » était bien remplie, ce jeudi 5 mars au soir, et aucune table n’était plus libre pour le dîner-débat organisé autour d’Années de plomb et semelles de vent, les mémoires d’exil de Gabriele Adinolfi dont nous avons déjà commenté la parution dans notre article du 17 décembre dernier. 

    Après une rapide présentation de l’auteur, les convives ont été invités à partager un excellent repas (dont le plat principal, délicieux et inhabituel, traduisait le bon goût et la créativité de la sympathique équipe de ce petit restaurant typiquement parisien), puis à poser leurs questions à l’invité du soir (sur le plan de l’organisation, peut-être eût-il été préférable de commencer les questions pendant le repas, certains camarades habitant loin de Paris ayant été obligés de quitter le restaurant avant la fin des débats). 

    Nous présentons ci-dessous, de mémoire, en le structurant, ce que nous avons retenu des réponses apportées par Adinolfi à ces questions, qui, pour l’essentiel, ont porté sur trois thèmes :

    1 – Du fascisme mussolinien à CasaPound Italia

    « Qui y a-t-il de plus difficile lorsque l’on est en cavale ? », fut l’une des premières questions posées à l’auteur de ces mémoires de cavale, essentiellement en France et pendant vingt ans, que sont Années de plomb et semelles de vent. « C’est le retour, répondit immédiatement Adinolfi, parce que l’on est alors contraint de renouer avec une certaine routine ». Et l’esprit routinier n’est pas précisément la caractéristique principale du fondateur et animateur de Terza Posizione, mouvement phare de la droite radicale italienne des années 70, laquelle était apparue dans le cadre d’une évolution historique en trois phases :

    — la première avait été celle du fascisme mussolinien, mis sur pied et développé par des militants qui appartenaient au camp des vainqueurs de la Première Guerre mondiale; 

    — la seconde fut celle du M.S.I., après la Seconde Guerre mondiale, dont les dirigeants appartenaient, cette fois-ci, au camp des vaincus et cherchaient une revanche; Adinolfi estime que, si l’extrême droite italienne d’alors a pu se maintenir à un niveau d’audience relativement important, ce n’est pas grâce à la qualité de ses propositions, mais parce que les réalisations de la période fasciste, dont cette extrême droite se réclamait, avaient laissé un souvenir positif dans la mémoire du peuple italien;

    — la troisième fut celle d’une tentative de dépassement révolutionnaire de la précédente, tentative dontTerza Posizione fut l’une des illustrations les plus emblématiques, qui reprenait à son compte l’ensemble de l’héritage fasciste, tout en lui adjoignant des éléments idéologiques issus de l’expérience péroniste, comme, par exemple, la nécessité de soutenir la lutte des peuples contre l’impérialisme.

    Malheureusement, Terza Posizione n’eut guère le temps d’approfondir l’originalité de ses choix idéologiques. Les années 70 en Italie furent en effet celles d’une quasi-guerre civile, qui fit des centaines de victimes. Dans ce contexte, il fallait faire face au jour le jour et il n’était pas question de prendre le temps de « s’asseoir pour réfléchir ».

    Après les « Années de plomb », les années d’exil et le retour d’Adinolfi en Italie, les esprits étaient un peu plus apaisés, et c’est donc dans une ambiance plus favorable au travail idéologique que fut mis au point le projet de la CasaPound. On connaît la magnifique réussite dudit projet et son énorme impact au sein de toutes les droites radicales européennes. On sait également que C.P.I. (CasaPound Italia), la structure de coordination de cette initiative militante sur l’ensemble du territoire italien, a conclu, fin 2014, un accord avec l’ex-Ligue du Nord, devenue la « Lega », accord dont la première application concrète a été la réussite d’une imposante manifestation, le 18 octobre dernier à Milan (cf. notre commentaire du 24 octobre 2014), contre la politique d’immigrationnisme forcené que subit le peuple italien, dont la patrie est l’une des premières destinations favorites des immigrants clandestins. Où en est-on, à l’heure actuelle, de ce rapprochement entre la Lega et C.P.I., et que peut-on en attendre ?

    2 – L’impasse populiste

    À ces deux questions, Adinolfi n’apporte pas, hélas, de réponses incitant à l’optimisme, alors qu’il avait considéré avec faveur le rapprochement entre la Lega et la CasaPound et estimé que les premières actions menées en commun allaient dans le bon sens. Si, en effet, la mobilisation de Milan a été une réussite, il n’en a pas été de même, plus récemment, de celle de Rome, où le leader de la Lega, Matteo Salvini, pourtant un homme intelligent, a cru bon de montrer une certaine distance avec le fascisme, alors que rien ne l’obligeait à adopter une telle attitude. Une attitude qui risque évidemment de créer assez vite des tensions avec C.P.I., d’autant plus que la Lega est soumise à d’évidentes influences sionistes.

    La persistance de celles-ci est le signe que la Lega a du mal à se défaire de ses racines populistes, comme le prouve son programme qui, mis à part son refus de l’immigrationnisme, se caractérise par des thèmes très négatifs, représentés par des slogans comme « Non à l’euro ! », « Non à l’Union européenne ! », etc., c’est-à-dire des thèmes qui sont non seulement contraires à l’intérêt bien compris de l’Italie et de l’Europe (laquelle doit être défendue et développée, même si ses institutions et sa monnaie doivent, entre autres choses, être profondément réformées), mais aussi peu susceptibles de mobiliser l’opinion italienne, d’autant plus que Matteo Renzi, le Premier ministre italien, qui se présente en défenseur de l’U.E. et de l’euro, obtient des résultats et que l’opinion s’en aperçoit. Le seul thème positif à mettre au crédit de la Lega est donc la lutte contre l’immigrationnisme et la défense du droit du sang. Mais, comme il n’est pas du tout certain que Renzi s’aventure à promouvoir le droit du sol, on ne voit pas très bien ce qui pourrait amener laLega à percer durablement dans l’opinion. En l’état actuel, le populisme de la Lega n’est donc même pas une bonne machine de guerre contre le système en place en Italie. 

    Il en va différemment en France, où le Front national est devenu, à l’évidence, une excellente machine à détruire le système U.M.P.S., qui domine la vie politique française depuis des décennies. Mais pour faire quoi, une fois la destruction terminée ? Car c’est bien là, maintenant, la question centrale. Or, le F.N. est presqu’autant empêtré dans ses fantasmes populistes que la Lega, dont il est d’ailleurs l’allié au sein du Parlement européen. Et, en ce qui concerne l’Europe, justement, le Front affirme, tout comme son alliée italienne, qu’il faut sortir de l’euro et de l’Union européenne : est-ce bien cela que doivent souhaiter les Français, les Italiens et les autres peuples européens ? 

    3 – Une initiative européenne

    Pour répondre à cette question, il faut, remarque Adinolfi, commencer par constater que ce qui compte aujourd’hui dans le monde, ce sont les grands ensembles. Il est donc parfaitement illusoire d’espérer que les nations européennes puissent jouer un rôle quelconque sur la scène internationale si elles agissent en ordre dispersé. C’est si vrai que, même l’U.E. d’aujourd’hui, si imparfaite soit-elle, pèse, quasi-mécaniquement, d’un poids propre vis-à-vis des autres grands ensembles, de par sa seule existence. Il en va de même pour l’euro, que Wall Street combat de toutes ses forces, parce qu’il empêche le dollar de retrouver sa suprématie absolue. C’est d’ailleurs parce qu’il défendait l’euro que Strauss-Kahn a été politiquement éliminé par la finance new-yorkaise, alors qu’il disposait par ailleurs de tous les atouts, y compris son appartenance communautaire, pour continuer sa (trop) brillante carrière.

    À une auditrice qui lui indiquait que, de son point de vue, c’était l’U.E. qui bridait la France et l’empêchait de retrouver la voie de son identité et de son destin, Adinolfi répondit que, compte tenu de son poids au sein de l’U.E., la France serait tout à fait capable, si elle en avait la volonté, d’orienter différemment l’Union et d’y trouver les conditions d’un nouveau développement. Et d’ajouter que, si la France n’a pas la volonté de changer l’U.E., elle n’aura pas non plus celle d’accomplir les changements révolutionnaires qui s’imposent aussi chez elle-même. 

    Car c’est bien de révolution dont il s’agit ici. Si, en effet, les campagnes populistes contre l’Europe recouvrent, pour une bonne part, la volonté de charger un bouc émissaire pour dédouaner des impuissances nationales, cela ne signifie pas pour autant, bien entendu, qu’il faille se contenter de l’Union européenne telle qu’elle se présente aujourd’hui. Il faut, en fait, « plus d’Europe », mais en donnant à celle-ci une orientation enfin conforme à son identité et à ses intérêts légitimes; il est donc indispensable de provoquer la naissance, en Europe, d’une sensibilité révolutionnaire capable d’orienter les choses dans le sens souhaitable. Pour y parvenir, la seule solution est de créer une coordination entre tous les nationalistes qui, au sein de l’U.E., sont effectivement ouverts à l’idée impériale européenne. Un premier pas dans ce sens consisterait à les réunir autour d’un document de base accepté de tous, qui pourrait constituer une sorte de manifeste de la nécessaire révolution européenne. À cet effet, et comme nous l’annoncions déjà dans notre article du 17 décembre dernier, Adinolfi a lancé la traduction, pour commencer en français, en allemand, en anglais et en espagnol, de l’un de ses ouvrages de formation parus en italien et titré L’Europe.

    La parution de L’Europe, la version française de cet ouvrage, devrait intervenir prochainement et permettre le lancement, en France, de l’initiative de coordination des nationalistes d’Europe souhaitée par Adinolfi, une initiative qui paraît d’autant plus urgente et bienvenue que nombreux sont, en Europe, les terrains à déminer, d’où proviennent ces crises à répétition que savent si bien attiser les adversaires de notre continent : il est plus que temps que nos peuples se prémunissent contre ces pièges grossiers, mais efficaces, et retrouvent la voie de l’identité et du développement européens. Nous attendons donc avec impatience la parution de L’Europe, tout en conseillant vivement à ceux de nos lecteurs qui ne l’ont pas encore fait de se procurer Années de plomb et semelles de vent; il s’agit d’un livre très vivant, bien enlevé, plein d’humour et dont l’auteur a quand même vécu une aventure qu’il n’a pas été donné à tout le monde de vivre : 

    ALORS, BONNE LECTURE ET VIVE LA RÉVOLUTION EUROPÉENNE !

    M.A.S. – Sud-Ouest

    • D’abord mis en ligne sur M.A.S. – Sud-Ouest, le 23 mars 2015.

    • Gabriele Adinolfi, Années de plomb et semelles de vent. 20 ans de cavale !, Les Bouquins de Synthèse nationale, 227 p., 27 €, frais d’envoi inclus, chèque à l’ordre de Synthèse nationale, 116, rue de Charenton, 75012 Paris.

    http://www.europemaxima.com/?p=4282

  • Tapie et la République : Autopsie d’un scandale d’État

    Plongée au cœur d’un des plus importants scandales de la Ve République : l’affaire opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais. Deux décennies d’une saga judiciaire, politique et financière qui est remontée jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir.

    Le 7 juillet 2008, saisi de l’affaire Crédit Lyonnais-Adidas, qui se prolonge depuis le début des années 1990, un tribunal arbitral accorde à Bernard Tapie 405 millions d’euros, dont 45 pour préjudice moral. Du jamais-vu dans l’histoire de la Ve République.

    La sentence crée immédiatement la polémique. Pour comprendre comment on a pu allouer une telle somme d’argent public à l’homme d’affaires, il faut remonter le temps. Le journaliste de Mediapart Laurent Mauduit, qui enquête sur ce véritable scandale d’État depuis le début, sert de fil conducteur à ce documentaire dont il est le coauteur.

    Construit en trois actes, le film raconte les rebondissements et coups de théâtre de l’affaire depuis ses débuts afin de rendre compte des spécificités d’un capitalisme à la française, des dysfonctionnements de la justice, de la faiblesse de notre État de droit et de ses contre-pouvoirs…

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Comment le gouvernement compte libéraliser le marché du travail

    Gouvernement et partenaires sociaux se sont penchés sur la dernière réforme du marché du travail 2013, qui a ébauché une "flexi-sécurité" à la française.

    Syndicats, patronat et gouvernement se sont penchés ensemble vendredi sur la dernière réforme du marché du travail de 2013, pour en amorcer le bilan, alors que la perspective de possibles nouvelles mesures autour du contrat de travail hérisse les syndicats. La loi de juin 2013 qui a ébauché une "flexi-sécurité" à la française, est "une bonne loi", se sont félicités dans un communiqué les ministres de l'Emploi François Rebsamen et de l'Economie Emmanuel Macron, à l'issue de cette première "conférence sociale thématique".

    La loi de sécurisation de l'emploi "a initié un mouvement de fond" pour permettre aux entreprises de "s'adapter aux chocs de la conjoncture" et améliorer les droits des salariés. À l'issue du bilan que les partenaires sociaux vont mener jusqu'en mai sur cette réforme, fruit d'un accord signé par le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC), "nous examinerons ensemble les correctifs législatifs ou réglementaires qu'il pourrait être nécessaire d'apporter", ont indiqué les ministres. Le ministre du Travail a annoncé un nouveau "rendez-vous" en mai.

    "Bilans contradictoires"

    Pour Philippe Louis (CFTC), "c'est là que les choses sérieuses vont commencer" et "si on doit toucher à l'équilibre de l'accord, ça demande une renégociation". Selon le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, la rencontre a permis de dresser le constat que "l'accord produisait des résultats" comme sur la négociation des plans sociaux, qui a diminué les contentieux. Mais il a noté aussi des échecs, comme la taxation de certains CDD qui n'a pas réduit la précarité. 

    Jean-Claude Mailly (FO) a évoqué de son côté "des bilans contradictoires", tandis que Philippe Martinez (CGT) jugeait les conséquences de la réforme "souvent dramatiques" pour les salariés en matière de licenciements économiques notamment. Les deux syndicats ont réclamé un rendez-vous consacré à la "question du pouvoir d'achat et des salaires".

    Parmi les ajustements en vue, le gouvernement s'est déjà prononcé pour un assouplissement de la durée des accords de maintien de l'emploi, qui permettent de moduler travail et salaires pendant deux ans dans les entreprises en difficulté. Ces accords ne fonctionnent pas, seulement dix ont été recensés par le ministère. Le patronat, lui, réclame des accords "offensifs", ouverts à toutes les entreprises en quête de compétitivité. Mais pour Jean-Claude Mailly, "le dossier est réglé", le ministre de l'Économie ayant, selon lui, "confirmé qu'il n'y en aura pas" avant la réunion.

    La "Porte fermée" au nouveau CDI

    Le contrat de travail, qui focalise l'attention depuis que le Medef a proposé un "CDI sécurisé" pour l'employeur, plus facile à rompre, n'était pas au menu, mais a tout de même été évoqué, selon plusieurs participants. Avant la réunion, les syndicats s'y étaient opposés avec véhémence. Laurent Berger est sorti rassuré, le gouvernement ayant, selon lui, indiqué "qu'il n'y aurait pas de nouveau contrat de travail". François Asselin (CGPME) a "senti que, pour l'instant, la porte était plutôt fermée du côté du gouvernement", mais pour Jean-Claude Mailly, "cela ne veut pas dire que ça ne reviendra pas par la fenêtre".

    Le représentant du Medef Jean-François Pilliard, lui, semblait n'avoir pas entendu la même chose, assurant qu'"à ce stade, il n'y a eu aucune conclusion". Le Premier ministre, Manuel Valls, a lui-même alimenté le débat en n'excluant pas de "réform(er) le contrat de travail" pour les petites et moyennes entreprises (PME) afin de "lever" leur "peur de l'embauche".

    De fait, une autre conférence thématique, sur l'emploi dans les PME, est prévue en juin en vue d'une loi. Dans un sondage, 56 % des Français estiment que le fait de "rendre plus flexible" le contrat de travail permettrait de créer des emplois. Le président François Hollande a répété vendredi que "des mesures seront prises en juin pour le soutien à l'embauche" dans les PME, assurant que "donner plus de souplesse" aux entreprises ne signifiait pas "créer de la précarité pour les salariés".

    Contrairement aux trois grandes conférences sociales qui se sont tenues depuis 2012, seules les organisations représentatives avaient été invitées, au grand dam de la FNSEA, l'UDES, l'UNAPL qui ont jugé leur mise à l'écart "regrettable".

    afp via le Point :lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuklEuukVZwCKMtdam.shtml

  • Doubler le nombre de mosquées? Fatima n’en veut pas

    Quand elle a entendu ce matin, jour de Pâques, le président du Conseil français du culte musulman dire qu'il fallait doubler le nombre de mosquées en France, Fatima s'est sentie très mal à l'aise.

    Fatima fait des ménages dans mon quartier. Beaucoup de ménages. Chez des retraités aisés qui l’apprécient et à qui elle rend des services dépassant le seul ménage. Fatima est parfaitement intégrée. D’origine marocaine, elle a épousé un Français dit « de souche ». Ils ont deux enfants, à qui elle veut transmettre son énergie, et son bonheur d’être devenue Française à part entière.

    Elle n’est jamais allée à la mosquée. Parce que c’était comme ça. Parce qu’elle était en France. Parce que la priorité, dans sa famille, c’était s’intégrer, travailler, fonder une famille, vivre heureux. Elle y est arrivée. Elle peut en être fière.

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