
Arnaud Florac se réjouissait que, face aux malheurs des temps - en l'occurrence, les racailles islamisées et la relative apathie des Français -, la Corse, elle, au moins, bougeait encore. On pourrait en dire autant de la révolte des agriculteurs français : sans doute piqués au vif par le combat de leurs homologues allemands, qu'ils s'imaginaient disciplinés et incapables d'une jacquerie gauloise, ils ont retrouvé de la vigueur, sorti les tracteurs et rejoint les péages. Leur réveil est émouvant car, s'il est une profession qui joue sa survie, c'est bien la leur, et au sens propre : ultraminoritaires sociologiquement, ils subissent pourtant un suicide tous les deux jours. Comme les policiers, dont la révolte existentielle de cet été est toujours latente. La déliquescence de notre société est résumée dans la condition tragique de nos agriculteurs et de nos policiers, abandonnés de tous. Honte à nos gouvernants qui s'en accommodent tranquillement !