religion - Page 256
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Les défis du Sahel: focus sur la crise malienne par Laurent BIGOT
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Pour F. Hollande, la France vit déjà sous la charia
Noël : Contrairement à l’Aïd-el-Fitr, aucun communiqué sur le site de l’Élysée (Màj)
Addendum
France-Inter a évoqué l’affaire dans la soirée du 25 décembre, avec une intervention du député Lionnel Luca :
Aucun vœu du Président Hollande à l’occasion de Noël sur le site de l’Élysée. En revanche pour l’Aïd-el-Fitr :
« A l’occasion de l’Aïd-el-Fitr, qui consacre la fin du mois de Ramadan, j’adresse tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite aux musulmans de France. »
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L'Eglise irlandaise invite les fidèles à s'opposer à l'avortement
Alors qu’un projet de loi est actuellement à l’étude, le cardinal Sean Brady, numéro un de l’Eglise catholique irlandaise, a exhorté ses fidèles dans son traditionnel message de Noël, mardi 25 décembre, à s’opposer à toute libéralisation de l’avortement.
L’Irlande, seul pays de l’Union européenne à totalement interdire l’interruption volontaire de grossesse, prépare actuellement un projet de loi autorisant cet acte médical dans les cas où la vie de la mère est en danger. La question de la légalisation de l’avortement, qui continue de diviser dans ce pays fortement catholique, a resurgi en novembre après la mort d’une ressortissante indienne qui s’était vu refuser une IVG.
UNE QUESTION QUI DIVISE
"J’espère que chaque personne qui croit que le droit à la vie est fondamental fera entendre sa voix d’une manière raisonnable mais franche auprès de ses représentants", a déclaré le cardinal Sean Brady. "Aucun gouvernement n’a le droit de retirer ce droit à une personne innocente." La Cour suprême irlandaise a jugé en 1992 que l’avortement devait être autorisé lorsque la vie de la mère était en danger mais aucun gouvernement n’a jusqu’à présent légiféré sur cette question de société qui divise l’opinion publique.
La mort dans un hôpital irlandais en novembre de Savita Halappanavar, qui avait demandé à plusieurs reprises que l’on mette un terme à sa grossesse après avoir été informée qu’elle faisait une fausse couche, a déclenché d’importantes manifestations de pro et d’anti-IVG.
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SCANDALE : Rance 2 s’en prend aux catholiques de tradition ! (arch 2010)
La chaîne publique cède aux caricatures et tombe dans un anticatholicisme primaire !
Daniel Hamiche, directeur de la rédaction de Riposte-catholique et rédacteur du blog Americatho, était invité cet après-midi à un débat enregistré (diffusé mardi 27 avril à 22h55 sur France 2) faisant suite à un reportage consacré aux catholiques de tradition. Il a bien voulu nous raconter en exclusivité son déroulement.
Riposte-catholique : vous venez de quitter le plateau de France 2 pour une émission enregistrée sur les « traditionalistes ». Comment la chose s’est-elle passée ?
Daniel Hamiche : c’est passé !
Que voulez-vous dire ?
Je pensais qu’il s’agissait d’un magazine sur la question des traditionalistes en France. Mais ce ne fut pas exactement le cas…
Vous pouvez préciser ?
Il s’agissait en fait d’un magazine produit par Capa Télévision pour le compte de France 2 et animé par David Pujadas. Ce magazine a pour titre « Les Infiltrés ».
Mais en quoi ce ne fut pas exactement le cas ?
Il ne s’agissait pas d’un magazine faisant le point sur le courant traditionaliste en France, mais d’une charge – qui n’était pas celle de la Cavalerie légère, croyez-moi – contre le traditionalisme catholique.
Et alors ?
Comme l’indique le titre de l’émission, des journalistes se sont “infiltrés” dans un groupe dit « traditionaliste » à Bordeaux pendant plus d’un an pour trouver des arguments à charge contre lui, en particulier, mais contre le traditionalisme en général. Ce groupe, Dies Irae – ses membres le nomment « DI » –, et dont j’ignorais jusqu’à l’existence, est en fait une petite formation de la droite radicale. Par les moyens de l’infiltration et des caméras cachées, les reporters donnent aux spectateurs une image vraiment peu recommandable de ce groupe.
Par exemple ?
On pourra s’en rendre compte mardi 27 avril prochain en seconde partie de soirée (22h55). Les axiomes de base du reportage sont les suivants : traditionalistes = nazis ; écoles hors contrat = couveuses de fascistes ; prêtres en soutane = aumôniers de la L.V.F. La “reductio ad hitlerum” en quelque sorte…
Attendez, c’est grave tout cela. Dites-nous en plus…
Ce groupe Dies Irae, tel qu’on s’en fait une idée en visionnant le reportage – mais ce n’est qu’une idée, et c’est celle qu’on veut évidemment mettre dans la tête des téléspectateurs –, est composé d’extrémistes racistes formatés pour tuer les « Arabes » et les « Juifs » au nom de Dieu dans une improbable « croisade » et parce qu’ils sont « traditionalistes ». L’école hors contrat rattachée à la paroisse Saint-Éloi de Bordeaux est une fabrique de jeunes fascistes puisqu’on y entend des jeunes enfants chanter des chants ou proférer des propos antisémites. Cela, je dois l’avouer, m’a mis plutôt mal à l’aise. Quant aux prêtres desservant la paroisse ou attachés à cette école hors contrat, ce sont des “complices” avérés – au pis – ou inconscients – au mieux – de ces “racistes-fascistes-antisémites”.
Quelle ligne de défense avez-vous adoptée ?
Vous avez raison de parler de “ligne de défense” parce que de témoins que nous entendions être du traditionalisme en France, nous nous sommes retrouvés dans la situation d’accusés de complicité de délits abominables.
Quand vous dites “nous”, c’est qui ?
Dieu merci, j’avais à mes côtés l’abbé Paul Aulagnier. Nous sommes montés à l’échafaud ensemble : l’issue n’est pas très sympathique mais c’est mieux de s’y avancer avec un bon camarade. Rassurez-vous, nous avons gardé la tête sur les épaules…
Et les autres ?
Un très beau “plateau” d’habitués, pour la plupart, des autres plateaux de la télévision publique, privée et galactique. Nihil novi sub sole. L’abbé Alain de la Morandais, que je n’imaginais pas aussi viscéralement hostile aux traditionalistes – lui qui a célébré une messe pour Louis XVI pour des fidèles qui n’étaient pas vraiment partisans de la théologie de la libération – et aux admirables efforts de Benoît XVI pour l’unité des catholiques, et particulièrement agressif contre l’abbé Aulagnier qui a fait une très bonne prestation, Caroline Fourest, fort jolie femme au demeurant mais pertinace dans sa détestation de ce qu’elle nomme les « intégrismes » et plus particulièrement de sa version prétendue “catholique”, Gilles Savary, vice-président socialiste du conseil général de Gironde, qui en a profité pour régler ses comptes avec Alain Juppé ce qui a provoqué chez moi un début de bâillement, Frédéric Lenoir du Monde des Religions, au fond assez proche de Caroline Fourest mais invitant gentiment après l’émission l’abbé Aulagnier à mettre de l’ordre sans sa maison (l’IBP je suppose), un inspecteur général de l’Éducation nationale de Gironde ayant diligenté une enquête sur l’école hors contrat de Bordeaux dont la conclusion fut qu’elle n’était pas aux normes (dont je n’ai pas très bien compris si elles étaient idéologiques ou sanitaires), et, invité surprise, puisque je ne l’ai su que sur le plateau, Mouloud Aounit, président du M.R.A.P. et professionnel de l’antiracisme…
Personne de la Conférence épiscopale ?
Non, personne. La production avait pourtant invité un représentant officiel à cet enregistrement, mais le diacre proposé par la Conférence ne semble pas avoir été agréé par les producteurs pour une raison que j’ignore.
Revenons à votre ligne de défense…
Dans le peu de temps dont j’ai disposé (8 invités pour 52 minutes, ce n’est pas le “grand oral” de l’E.N.A.), j’ai dénoncé les caricatures de ce reportage : la caricature donnée de ce groupe DI, la caricature de l’assimilation du traditionalisme en général avec ce groupe en particulier, et la caricature des écoles hors contrat avec ce que le reportage nous disait de celle de Bordeaux.
C’est tout ?
Non ! j’ai dû faire encore trois ou quatre saillies – dont on verra bien ce qu’il restera au montage – en rappelant que les cimetières catholiques aussi étaient profanés, alors que Caroline Fourest ne parlait que des cimetières musulmans et israélites, les persécutions extrêmes contre les chrétiens, allant jusqu’à la mort, alors que Mouloud Aounit ne parlait que « d’antisémistime » et « d’islamophobie », et en rappelant à un Père de la Morandais particulièrement sarcastique que j’étais un catholique qui n’avait jamais quitté l’Église et que j’étais même paroissien d’une paroisse dont il fut le curé à Paris, il y a à vrai dire de nombreuses années. Cela semble l’avoir surpris tant ses préjugés sont enracinés.
Quel bilan tirez-vous de tout cela ?
Une certaine gêne. Non pas d’avoir été “piégé” – j’ai l’habitude des plateaux de télévision… –, mais de n’avoir pu, qu’en toute dernière minute, dire tout le bien que je pensais des efforts de Benoît XVI pour la réconciliation des catholiques. C’était cela le vrai sujet d’un magazine sur les « traditionalistes ». On est passé à côté une fois de plus. L’ancien maire juif de New York, Ed Koch, vient d’écrire dans un quotidien israélien que la campagne des médias américains contre l’Église et Benoît XVI n’avait rien à voir avec l’information. Il a bien raison et je viens de le constater. Ce n’est pas un “scoop”.
Propos recueillis par Arthur Leroy http://www.riposte-catholique.fr
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La France nouvelle terre promise pour l’islam
Cet article a été publié sur « La Voix de la Russie », le 15 décembre dernier. Il nous éclaire sur la vision qu’ont les Russes sur ce qui se passe en France, en termes d’islam et d’immigration. Un point de vue sur la réalité que nous ne sommes pas près de voir développé dans les médias occidentaux.Il s’appelle Imran Firasat et il serait l’auteur du film « The Innocent Prophet ». C’est-à-dire « Le Prophète Innocent » tourné sur YouTube et annoncé à paraître aujourd’hui le 14 décembre. Comme on peut le lire dans l’internet, le film « compte révéler « la vérité sur la vie de Mahomet. »Vérité ou pas mais la police belge et française est en état d’alerte rouge la menace d’explosion sociale étant jugée comme « extrêmement aigüe ». Par cette réaction même à un film-amateur tourné en clandestinité et même pas encore rendu public, on peut juger de l’ampleur des dégâts.Les Français ont peurLes Français ont peur. Ils se font agresser dans leur vie courante comme le chef Michel del Burgo de Carcassonne qui s’est fait traiter de « sale Français » par des énergumènes qui l’ont attaqué à coups de pierres lorsqu’il était dans sa camionnette garée sagement à côté d’un bureau de tabac ; ou encore ces commerçants du Marché de Nîmes maltraités et menacés par les musulmans en colère qui les accusent de vendre des produits non-conformes à leur vision du monde à savoir boissons alcoolisées ou encore des vêtements féminins jugés par trop légers ; ou les immigrés délinquants de Saint-Denis qui ont tabassé un flic qui s’est retrouvé au service des urgences d’un hôpital dans un état jugé très grave…La vie en France n’a plus rien d’un pays européenMême sans ce film craint par certains, attendu par d’autres la vie en France n’a plus rien d’un pays européen. Je dirais qu’elle ressemble plutôt à celle d’Israël où les touristes se promènent en ville mais chacun est prêt à dégainer à tout moment. L’ennui pour la France est que les Israéliens, eux, sont farouchement décidés de vendre très cher leur peau « au cas où». Ils sont craints par leurs adversaires. Les Israéliens vivent d’un côté de la palissade et peuvent se défendre. Leurs ennemis vivent de l’autre côté et savent ce que c’est que la loi du talion appliquée méthodiquement en cas d’attaque contre Israël. Cela veut dire « œil pour œil » sans que je cherche à savoir ce qu’on peut précisément faire dans ce cas-là.La France est Israël maintenant. Mais les Français sont privés du droit à l’autodéfense et au droit d’exercer leur religion en toute liberté et de vivre selon leurs propres coutumes. En Israël si un civil réserviste est attaqué, il peut ouvrir le feu pour se défendre. En France une telle réaction serait impensable.Les Français sont privés du droit à l’autodéfensePour comprendre mieux l’état d’horreur dans lequel vivent de nombreux citoyens français nous tenons à donner la parole à un homme sincère, un politologue français qui n’a pas voulu dévoiler son nom parce qu’il a fait l’objet d’une véritable curée de la part de la presse vendue aux envahisseurs. Écoutons-le, Chers amis !LVDLR.Monsieur Archer, je suis très ami avec Alexandre Latsa qui est un confrère bien connu à travers les différents masses média. Il s’est marié avec une Franco-Russe et s’est vu quasiment obligé, selon ses propres paroles, de partir en Russie. Il dit de ne pas reconnaître sa ville natale, Bordeaux, défigurée par l’immigration. Selon son point de vue que je partage, il est difficile d’envoyer une femme même mariée, faire ses courses dans la soirée sans qu’elle coure le risque de se faire agresser par les gueux d’origine étrangère. Vous qui connaissez bien la région de Bordeaux, qu’est-ce que vous en dites ?La presse vendue aux envahisseursEmmanuel Archer.Je dirais que dans l’ensemble que ce soit à Bordeaux, à Paris ou dans les autres villes de France, il y a un réel, un très réel problème de sécurité. C’est un mensonge que de dire le contraire. Les chiffres se trafiquent. Mais malgré tout, à chaque fois qu’on sort les nouvelles statistiques concernant les plaintes pour viol, pour vol aggravé, pour meurtres et autres délits, on voit bien que ces chiffres-là augmentent sans arrêt. Et maintenant je sais qu’il y a quelque chose d’autre qui est très incorrect en France mais ce n’est pas moi qui l’invente, c’est des choses qui se savent aujourd’hui, la plupart de personnes qui sont en prison en France, ce sont des étrangers extra-européens.LVDLR. Donc la majorité de loubards qui volent, qui violent et tabassent les gens dans les rues, il s’agit des immigrés ?Emmanuel Archer.Il faut faire attention bien évidemment et ne pas stigmatiser mais oui, il y a une très forte proportion et une majorité même de prisonniers qui viennent de ces populations-là ! Des extra-européens ! C’est un fait !Un très réel problème de sécuritéFrançoise Compoint.C’est exactement pareil quand j’étais au lycée. Parce que les filles se faisaient violer par les garçons musulmans qui, pour toute punition, étaient juste mutés dans le lycée à côté. C’est pour cela que la majeure partie de mes copines et copains fréquentaient des écoles catholiques alors qu’ils n’étaient pas du tout catholiques ! Ils étaient plutôt athées !LVDLR.Lorsque j’étais au Janson de Sailly le contexte était un peu moins fragile mais ça commence à dater : j’ai 44 ans tout de même ! Encore une question qui a trait à ce qu’on vient de se dire : vendredi prochain, il va y avoir un film vidéo qui sort en France. Ce film pose déjà beaucoup de problèmes : j’ai lu beaucoup de commentaires. En même temps, il faut dire que sur Youtube, il y a eu un Français qui s’est prononcé de façon désobligeante sur le compte du prophète Mahomet. La personne en question a accusé le Prophète des sévices sexuels commis dans sa vie privée. Je ne cherche pas à porter mon jugement personnel sur le Prophète : on respecte toutes les religions ! – mais voir la police nationale en train de se mobiliser à cause d’un film, d’un pauvre film de rien tourné par un amateur ! Cela ne fait que démontrer qu’il y a anguille sous roche ! Est-ce qu’on peut dire que le contexte religieux a été une fois de plus fragilisé par l’afflux des nouveaux venus qui finalement changent les coutumes aussi bien à Bruxelles comme l’a dit Boris qu’en France où maintenant un pauvre film vidéo peut provoquer presqu’une révolution? Ou je suis complètement à côté de la plaque ?Une majorité de prisonniers sont des extra-européensEmmanuel Archer.Non-non ! Je crois que ce nouveau film fait ressortir deux problèmes : le premier et j’y pense en amont, c’est déjà qu’en n’importe quelle démocratie il serait juste de respecter toutes les croyances et d’éviter de blesser des centaines de milliers, voire des Millions de croyants bêtement ! Ca c’est le premier point. Et là je m’adresse effectivement à toutes les caricatures qui ont pu être faites que ce soit sur le prophète Mahomet qu’aussi sur Jésus Christ mais aussi sur toutes les religions. Je pense que c’est de l’humour à bas coût. Et puis c’est un manque de respect et je pense qu’en démocratie il est important d’avoir du respect.Mais effectivement le problème est que l’on voit bien qu’en France lorsqu’il y a des caricatures sur Jésus Christ, les Catholiques ne descendent pas dans la rue pour aller casser la gueule. Ils descendent dans la rue pour manifester mais on voit bien que la culture n’est pas celle d’aller au contact. On peut dire qu’effectivement la communauté musulmane réagit souvent de façon violente. À mon avis, je trouve ces causes parce que justement ils ne peuvent plus s’intégrer en France de par leur nombre beaucoup trop important ils vivent en communautés. Et je pense que le communautarisme dans ce cas-là, il n’y a rien de pire ! Parce qu’on aurait tendance, passez-moi l’expression, à se monter un peu le bourrichon les uns les autres, à vivre un petit peu en vase clos avec son imam, sa salle de prières… Et au final quand on discute les uns avec les autres et que l’on est dispersé dans toute la France bien intégrée, je suis sûr que ce problème ne se poserait pas ! »La France deviendrait la nouvelle terre promise de l’islamEn mes vertes années, je connaissais une personnalité du monde musulman qui prenait parfois un café avec moi dans le Scossa, place Victor Hugo à Paris. À l’époque, moi, jeune journaliste, je ne le croyais pas. Lui, milliardaire libanais, il me promettait la main sur le cœur qu’au bout de 20 ou 30 ans la France deviendrait musulmane. Il s’est même abaissé à m’expliquer que les délinquants importés en France « comme du bétail » doivent servir de bélier pour défoncer les portes d’un « pays dénaturé ». Mais ensuite ces « sauvages » seraient massacrés à leur tour par l’élite des élites du monde musulman qui viendrait pour occuper et se partager le gâteau français. Alors, selon mon ancienne connaissance, la France deviendrait La nouvelle Terre Promise de l’islam, son nouveau Croissant d’or. Et cela, disait-il, ne serait que justice en réponse à toutes les croisades et colonisation de « dar al islam » par les Occidentaux. C’était en 1987.La voix de la Russie http://www.francepresseinfos.com/Lien permanent Catégories : actualité, immigration, lobby, magouille et compagnie, religion 0 commentaire -
Le calvaire que la IIIe République à fait gravir à l’Eglise en France
« Voici, en traits rapides , les étapes du long calvaire que la IIIe République à fait gravir à l’Eglise en France. En 1879, loi interdisant l’enseignement, même dans les établissements privés, aux membres des congrégations religieuses non autorisées (1) ; loi écartant les ministres du culte des commissions administratives des hospices. En 1880, le 29 mars, décret ordonnant l’expulsion des Jésuites et des membres des autres congrégations non autorisées. En juillet et novembre, dragonnades républicaines ; crochetage de 260 monastères ; plus de 5.000 religieux sont chassés de leurs demeures par la force et dépouillés de leurs biens. La même année, loi supprimant les aumôniers militaires ; loi abrogeant celle de 1814 sur la célébration du dimanche ; loi frappant les biens des congrégations autorisées d’un impôt de mainmorte et d’une taxe d’abonnement. En 1881, les fabriques et les menses épiscopales sont déclarées inaptes à recevoir les libéralités destinées aux pauvres. En 1882, première loi sur l’enseignement laïque : l’entrée de l’école est interdite au prêtre ; les heures de catéchisme ne devront jamais concorder avec les heures de classe ; les crucifix sont enlevés des écoles. En 1883, avis du Conseil d’Etat autorisant le gouvernement à supprimer, à son gré, les traitements des ministres du culte. Décret interdisant l’entrée des églises aux troupes chargées de rendre les honneurs funèbres. En 1884, loi municipale : pouvoir discrétionnaire accordé aux maires sur les manifestations extérieures du culte. Loi du divorce. Loi supprimant les prières publiques pour la rentrée du Parlement. En 1885, désaffectation de l’église Sainte Geneviève qui redevient le Panthéon : on en expulse la patronne de Paris pour y mettre Voltaire, Jean-Jacques Rousseau et, plus tard, le scatologue Zola et Jaurès le mauvais Français. En 1886, deuxième loi sur l’enseignement primaire, prescrivant la prompte laïcisation de toutes les écoles de garçons et de filles. Fermeture, par la violence, d’un certain nombre de chapelles dites non concordataires. C’est en protégeant l’une de ces chapelles qu’Henriette Bonnevie, ouvrière papetière, est tuée d’un coup de revolver, par un gendarme, à Châteauvillain (Isère). En 1889, loi de recrutement : les curés sac au dos ! En 1893, loi sur la comptabilité des fabriques et des menses épiscopales, qui sera désormais surveillée par les agents du fisc. En 1900, abolition du deuil du Vendredi-Saint dans la marine française. En 1901, loi Waldeck-Rousseau contre les congrégations religieuses : toutes les autorisations accordées par les divers gouvernements, depuis cent ans, sont annulées ; toutes les congrégations devront solliciter du Parlement une autorisation législative ; celles qui ne l’obtiendront pas seront dissoutes et leurs biens liquidés. En 1903, rejet en bloc par la Chambre (sur le rapport du F :. Rabier) de toutes les demandes en autorisation présentées par les congrégations religieuses vouées à l’enseignement, à la prière, à la prédication. Laïcisation des hôpitaux de la Marine : l’accès en est interdit au prêtre, à moins qu’il ne soit expressément appelé (par écrit) par un moribond. Les crucifix sont arrachés des prétoires. En 1904, suppression de l’Ambassade de France auprès du Vatican. Cette rupture des relations diplomatiques est suivie - fait inouï dans les annales du monde civilisé - du viol de la Nonciature et du vol des papiers officiels et personnels qui s’y trouvaient. Troisième loi sur l’enseignement qui sera désormais, à tous les degrés et jusque dans les écoles libres, interdit aux religieux, même à ceux appartenant à des congrégations antérieurement autorisées. Fermeture de plusieurs milliers d’écoles chrétiennes. Spoliation des établissements congréganistes qui n’étaient pas essentiellement charitables. En 1905, loi de Séparation : le Concordat est aboli et le budget des cultes supprimé. Cependant, le budget du culte catholique représentait la rente (à un taux très modique) des biens dont l’Eglise de France avait été expropriée en 1790, pour cause d’intérêt national. Le raisonnement des Juifs et des Francs-Maçons, maîtres de la République, était le suivant : « ou bien le Pape acceptera les associations cultuelles prévues par la loi de séparation, ou bien il les rejettera. S’il accepte, l’autorité des évêques sera bientôt annihilée, la loi donnant toute indépendance aux cultuelles en matière administrative et faisant trancher, par la juridiction civile, les conflits d’intérêt qui pourront s’élever entre l’évêque et ces associations. Alors l’Eglise de France se désagrégera, sous l’influence des querelles intestines et des schismes qui éclateront de toutes parts. « Si le Pape refuse, tous les biens de l’Eglise, en l’absence des institutions cultuelles instituées par la loi, deviendront biens sans maîtres et nous en disposeront à notre guise. « Dans ce dernier cas, au bout de peu de temps, les prêtres catholiques n’auront plus de quoi se vêtir, se loger et se nourrir, et l’Eglise n’aura échappé à l’anarchie et aux schismes que pour mourir d’inanition. » La sagesse du Souverain Pontife, éclairé par le Saint-Esprit, l’abnégation du clergé français et la générosité des fidèles ont fait échouer ce plan diabolique. Le Pape, jugeant le péril moral qui menaçait l’Eglise infiniment plus grave que les maux matériels dont elle allait souffrir, repoussa le cadeau empoisonné des cultuelles génératrices de schismes. Prêtres et fidèles de France se soumirent de tout cœur à la décision du Saint-Père et donnèrent ainsi un éclatant démenti à l’habituelle accusation maçonnique que le catholicisme est une religion d’argent. A leurs impôts, à la charge de leurs écoles libres, les catholiques français ajoutèrent l’obligation de faire vivre leur clergé et d’assurer les frais du culte. Les prêtres acceptèrent courageusement une existence médiocre et parfois la misère. Au prix de leurs souffrances, l’Eglise de France était sauvée. En 1906, nouvelles dragonnades républicaines ; effraction violente et inventaires des églises ; nombreux catholiques blessés, notamment dans Paris, à Sainte-Clotilde et à Saint-Pierre-du-Gros-Caillou. André Régis est tué à Montregard (Haute-Loire) et René Ghysel à Boschoeppe (Nord). La même année, l’entrée des hôpitaux militaires est, comme dans la Marine, interdite au prêtre, s’il n’est pas expressément appelé par un moribond. En 1907, suppression, sur les monnaies, de la vieille devise qui était en même temps une prière : « Dieu protège la France ! » En 1908, loi de spoliation définitive de l’Eglise de France : tous ses biens meubles et immeubles, cathédrales, églises, palais épiscopaux avec leurs œuvres d’art, séminaires avec leurs bibliothèques, presbytères, dotations des menses et des fabriques, fondations des messes, etc…, sont volés par la République et attribuées à l’Etat, aux départements, aux communes ou à des établissements laïques. La presse républicaine pousse un long cri de triomphe. En 1909, arrêt du Conseil d’Etat rejetant le pourvoi formé par le cardinal archevêque de Paris (2). Cet arrêt déclara la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre propriété de la Ville de Paris. […] En 1910, décret confisquant, au profit de la commune de Lourdes, la basilique, la crypte, l’église du Rosaire et la grotte de Massabielle. En 1911, décision ministérielle interdisant aux militaires l’accès des cercles catholiques. » texte extrait de Un Apologiste du Catholicisme, Charles Maurras par le Commandant Dublaix (Editions de l’Action Française, 1925). le texte complet sur le site http://vexilla-regis.com/textevr/Commandant%20DUBLAIX.htm (1) Cette mesure visait spécialement les Jésuites, parce que les succès remportés, chaque année, dans les concours d’admission aux grandes écoles, par leurs élèves de la rue des Postes, à Paris, du Caousou, à Toulouse , etc., excitaient la colère et l’envie des Francs-maçons. (2) Cardinal Richard.
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Pourquoi tant de haine ? Courage… Frigide Barjot !
Comme chacun sait, la rumeur est assassine. Frigide Barjot, coordonnatrice de la grande manifestation du 17 novembre dernier, est mal payée pour le savoir. Attaquée d’un côté par des associations homosexuelles, aussi minoritaires qu’actives et qui pourraient se réunir dans des cabines téléphoniques.
De l’autre, par des catholiques énervés. Mise au point.
Quand il y a le feu dans la maison, on ne demande pas aux pompiers leur carte d’identité. Pas plus qu’on n’exige d’eux de savoir s’ils vont à la messe le dimanche, à la mosquée le vendredi midi ou à la synagogue le vendredi soir. Et puis, et c’est là qu’elle a brisé un tabou : existent des homosexuels de droite ou de gauche, des catholiques et des musulmans, qui peuvent militer contre le « mariage pour tous »…
Ainsi, Frigide Barjot, de son nom de scène, Virginie Merle, à la ville, est-elle femme d’aujourd’hui. Si elle conteste les dérives de son temps, elle participe néanmoins de son époque. Et s’inscrit, avec son époux, Basile de Koch, président à vie du groupe humoriste Jalons, sans lequel Les Guignols de l’info ou Groland n’auraient sûrement jamais existé, dans une ancestrale tradition d’humoristes et d’empêcheurs de penser en rond, dont il faut encore savoir, derrière les plaisanteries de potaches, aller dénicher la vérité des choses.
Sans elle, sans son carnet d’adresses, ses réseaux et sa parfaite connaissance du petit monde médiatique, jamais ces centaines de milliers de Français n’auraient défilé, ce 17 novembre dernier, dans les rues de France. Mais le succès, surtout lorsque massif et inattendu, a son prix. Et celui que cette dame est sommée d’acquitter nous paraît bien lourd. [...]
Camel Bechikh - La suite sur Boulevard Voltaire
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1003 : Un modèle de roi chrétien
Marié à Constance d'Arles, qui assure la gestion des deniers publics, Robert II fait contre mauvaise fortune bon coeur. Bravant les terreurs de l'an Mil, guerroyant contre des féodaux souvent sans foi ni loi, il en impose à plus d'un par son sens de la dignité royale, par sa justice et sa loyauté.
Cette année-là, la neuvième de son règne effectif, Robert II, trente et un ans, ayant non sans déchirements surmonté les tumultes de son coeur trop tendre, venait de contracter un mariage parfaitement légitime mais, nous l'avons laissé entendre, la jolie fille de Guillaume Taillefer comte de Provence, Constance d'Arles, dix-sept ans, allait être le purgatoire de son mari.
Épouse extravagante
Figurons-nous la situation. Alors qu'à Paris, les Capétiens menaient une vie humble et pieuse, voilà que cette extravagante laissait arriver dans son sillage des hommes du Midi. Ils étaient « remplis de légèreté et de vanité, mettant un luxe extrême dans leurs armes et dans les harnais de leurs chevaux, avec des cheveux coupés à mi hauteur de la tête, la barbe rasée comme des histrions, portant des chausses inconvenantes, privés de bonne foi et du respect de la foi jurée »… Du moins selon le moine chroniqueur Raoul Glaber !
Il fallait toutefois que Robert fît contre mauvaise fortune bon coeur, effort d'autant plus méritoire que, cousine germaine de Foulque Nera, le terrible et pourtant pieux comte d'Anjou, Constance imposait à la cour l'influence angevine, au détriment du comte de Blois, Eudes II, fils de Berthe, l'épouse congédiée !
Un mendiant sous la table du roi
Robert allait alors être un modèle de charité. Car autant son ancien maître, le pape Sylvestre II, était un politique, le roi de France apparaissait à tous comme un saint. Richer, autre moine chroniqueur, le décrivait comme grand, possédant une belle chevelure, un regard modeste, une barbe imposante et toujours bien peignée, « une bouche suave et douce pour donner le baiser de la sainte paix ». On lui doit les paroles et la musique de nombreux hymnes liturgiques, qu'il chantait lui-même dans le choeur, manière sans doute d'invoquer Dieu pour qu'Il l'aidât à supporter sa femme. On connaît maint récit de ses actes de charité, comme le dîner d'un soir à Étampes où il nourrissait un mendiant sous la table en cachette de Constance… tandis que le pauvre homme, tout en mangeant, découpait un ornement d'or qui pendait du vêtement royal, avant de s'esbigner sans être inquiété…
Robert n'en devait pas moins confier à Constance la gestion des deniers publics, en somme la direction d'un ménage qui s'étendait au royaume entier. La monarchie capétienne ne fut jamais misogyne…
Prestige
Ce roi resté pour toujours “Le Pieux”, fut aussi, dit Frank Funck-Brentano « toujours en guerre, assiégeant les châteaux, s'efforçant, la lance au poing, de faire régner la paix et la justice », car il devait guerroyer contre des féodaux souvent sans foi ni loi qui, pour certains, avaient servi les Carolingiens quelques années plus tôt et se croyaient autorisés à manquer de respect au fils d'Hugues Capet. Les maisons rivales, déjà citées, d'Anjou et de Blois commençaient à agrandir leurs domaines dangereusement. Toutefois Robert par son sens de la dignité royale, par sa justice et sa loyauté, en imposait à plus d'un. Dans ces années où les légendaires terreurs de l'an Mil mettaient le peuple en ébullition de ci de là, s'imposa déjà, grâce au soutien du roi, la “paix de Dieu”, qu'on allait appeler plus tard la “trêve de Dieu”, qui permit aux évêques de moraliser l'exercice de la guerre.
En même temps, Robert accrut le prestige français sur le plan européen, s'entretenant en 1023 avec l'empereur romain germanique Henri II, qui, lui, allait être canonisé, des réformes nécessaires à l'Église en crise.
En dépit de la venimeuse Constance, qui allait vers 1030 tenter de dresser ses fils contre lui, Robert II fit grandir en prestige la jeune monarchie capétienne. Il devait mourir le 20 juillet 1031 à Melun, à soixante et un an. Comme le dit le duc de Levis-Mirepoix, « dès sa génération, la dynastie n'est plus contestée dans sa légitimité de principe. Les plus humbles s'y reconnaissent. Une espèce de candeur évangélique en dépit des troubles du temps plane sur elle. » L'aventure entamée à Senlis en 987 aurait un avenir.
Constance, quant à elle, allait survivre deux ans à Robert, trouvant encore le moyen d'attiser la jalousie de ses fils cadets contre l'aîné et successeur Henri 1er (que Robert avait eu la sagesse de faire sacrer en 1027, à dix-neuf ans). Sans doute a-telle sauvé son âme en construisant un oratoire à Étampes et en faisant édifier un monastère de chanoines à Poissy…
Nous avons déjà conté la manière dont Henri 1er échapperait aux difficultés de son père avec les femmes en allant prendre la sienne… en Ukraine (L'AF 2000 du 18 septembre 2008).
MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 4 au 17 juin 2009
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L’Irlande catholique face à l’avortement
Ceci se passe en Irlande. Savita Halappanavar, ressortissante indienne de 31 ans, est décédée en octobre d’une septicémie : alors que le bébé qu’elle portait dans le ventre était en train de mourir et qu’elle se plaignait de douleur dans le dos, la direction de l’hôpital lui a refusé l’IVG tant que le cœur du fœtus battait. Savita est morte quelques jours plus tard.
Le gouvernement irlandais a finalement décidé de déposer un projet de loi autorisant l’IVG dans les cas où la vie de la mère est en danger. «La législation doit définir clairement quand il est possible de mettre fin à une grossesse, c’est-à-dire quand il y a un danger réel et substantiel pour la vie – ou la santé – de la patiente et quand ce danger ne peut être écarté qu’en mettant un terme à la grossesse», a indiqué le département de la Santé. «Je sais qu’il s’agit d’une question très sensible. Mais le gouvernement veut que la sécurité des femmes enceintes en Irlande soit assurée», a également déclaré le ministre de la Santé, James Reilly, ajoutant que les consignes seront données aux professionnels de la santé, tout en «respectant le droit à la vie d’un enfant à naître».
Contrairement à ce que certains commentateurs semblent suggérer, l’avortement ne va pas être légalement reconnu comme une norme en Irlande : il aura valeur d’exception, lorsque une autre vie que celle du bébé sera également en jeu, à savoir celle de la mère. Aucun déni par conséquent de la vie humaine porté dans le sein de la mère. Et par conséquent aucune position de principe en faveur de l’avortement, reconnu en tant que tel comme un « droit » fondamental. Chaque mot, reporté ci-dessus, exprimé par le département ou le ministre de la Santé sont pesés et donne son sens à la démarche entreprise : à noter que cette position a d’ailleurs toujours été celle de l’Église.
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Bienheureux Jerzy Popieluszko : « Mon cri était celui de ma patrie ! »
Jerzy Popieluszko n'est pas seulement un martyr. C'est le symbole du combat de l’Église catholique contre le totalitarisme. Il y avait près de 300 000 personnes à Varsovie le 8 juin dernier pour sa béatification par le cardinal Amato. Il y avait aussi sa maman, Marianna, et son ami Lech Walesa, le fondateur du syndicat Solidarnosc.
Quand on entre dans une église en Pologne, on trouve en général, accueillant le visiteur à la porte, un portrait du père Jerzy Popieluszko et une photo du père Maximilien Kolbe. Ce dernier a été assassiné par les nazis en 1941. Popieluszko, lui, ce sont les communistes qui l'ont torturé et tué en 1984. Tous deux expriment l'âme de la Pologne catholique et antitotalitaire.
Jerzy Popieluszko (1947-1984) est né à Okopy, petit village du nord-est de la Pologne dans une famille modeste de paysans. Parcours classique : enfant de chœur dans son village, il fait ses classes au lycée de Suchowola ; dès ses 18 ans, il entre au séminaire de Varsovie. Il sera ordonné prêtre en 1972. Détail prémonitoire : les images distribuées lors de sa première messe comportent la devise suivante : « Dieu m'envoie, pour prêcher l'Évangile et panser les plaies des cœurs blessés ».
C'est en août 1980 que le Cardinal Wyszynski, lui a demandé d'être l'aumônier des aciéries de la capitale. Pas d'autre solution pour ce jeune abbé plein de zèle que de se poser en ardent défenseur de l'idéal du nouveau Syndicat Solidarnosc. Lequel est issu des célèbres accords de Gdansk qui, le 31 août 1980, l'ont imposé aux caciques du communisme polonais, Jaruzelski et les autres, comme un syndicat chrétien, libre. Conformément à ses nouvelles fonctions, à 10h00, chaque dimanche, le Père célèbre la sainte messe pour les ouvriers de Gdansk. Il s'entretient régulièrement avec les animateurs du Syndicat qui deviennent ses amis. Il essaie de les former, en leur offrant des cours sur l'histoire de la Pologne, la littérature et la doctrine sociale de l'Église. Il n'hésite pas à leur proposer un apprentissage de la dynamique de groupe et de l'art de la négociation. Las ... Le 13 décembre 1981, poussé dans ses retranchements, le général Jaruzelski décrète l'état de siège. Le syndicat Solidarité est mis brutalement hors-la-loi. Qu'importe ! Le Père Popieluszko entend bien continuer son ministère auprès de ses animateurs. Alors, tous les mois, depuis cette date fatidique, il célèbre une « messe pour la patrie » dans la paroisse où il a été affecté, Saint-Stanislas-Kotska, en banlieue de Varsovie. Des milliers de personnes viennent entendre sa voix chaude. On se souvient encore de ses vibrantes homélies pour la justice sociale et le respect de la liberté et de la dignité de l'homme. Le texte de ses allocutions courageuses était enregistré par de nombreux militants sociaux-chrétiens de Solidarnosc. et diffusé par cassettes à travers toute la Pologne. Autant dire que le jeune prêtre était considéré comme un dangereux agitateur par les séides d'un régime à bout de souffle et qui commence à éprouver sa propre fragilité. Les événements se précipitent rapidement. À l'automne 1983, une liste de 69 « prêtres extrémistes » a été établie par le gouvernement du Général Jaruzelski et remise au cardinal Glemp, successeur de l'intrépide Mgr Wyszynski. Prière était faite au nouveau Primat de Pologne de faire taire ces gêneurs ensoutanés. Le Père Popieluszko figurait en bonne place sur cette liste, en compagnie, il est vrai, de deux évêques. MgrTokarczuk et Mgr Kraszewski, auxiliaire de Varsovie, et du confesseur de Lech Walesa, l'ineffable Père Jankowski.
Les 12 et 13 décembre 1983, l'Abbé Popieluszko subit deux jours de garde à vue. La police prétendait avoir découvert chez lui des armes et des explosifs, ainsi que des tracts du Syndicat interdit. La nuit suivant sa garde à vue, il échappe de justesse à un attentat, une grenade ayant explosé dans son vestibule après qu'un inconnu eut sonné à sa porte. Accusé d'« abus de sacerdoce », le jeune prêtre fut convoqué treize fois par la milice, durant les quatre premiers mois de l'année 1984. Il ne bougea pas d'un iota. Ses prêches étaient toujours repris sur des radios libres, émettant depuis l'extérieur de la Pologne. Le porte-parole du gouvernement communiste, Jerzy Urban, aujourd'hui reconverti dans la presse pornographique et anticléricale, qualifia Jerzy Popieluszko de « fanatique politique ». Il semblait que rien ne devait arrêter cette parole de liberté. Il faut organiser plus soigneusement l'élimination. Le vendredi 19 octobre à 22 heures, trois officiers de police arrêtèrent la voiture du Père Popieluszko en rase campagne, sous prétexte d'un contrôle d'alcootest. Son chauffeur parvint à s'enfuir, mais le prêtre resta entre leurs mains. À partir de là, on ne sait ce qui s'est passé avec certitude que par l'autopsie qui a été pratiquée sur son corps, retrouvé plus tard dans un lac artificiel formé par le barrage de Wloclawek, sur la Wisla à une centaine de kilomètres au nord de Varsovie. Le 27 octobre, le capitaine Grzegorz Piotrowski, identifié par le chauffeur, déclare : « C'est moi qui l'ai tué, de mes propres mains ». Il y eut procès à Torun contre les trois exécutants. Mais les commanditaires ne furent jamais retrouvés. Est-ce l'État communiste ? Est-ce une fraction dure de la police politique ? On ne le saura jamais. La peine des trois bourreaux condamnés à la perpétuité, fut bientôt réduite. Tous sont déjà sortis de prison. Mais la tombe du père Popieluszko, située à Varsovie près de l'église où il célébrait ses messes pour la patrie, est devenue un lieu de pèlerinage où se sont déjà rendus des millions de personnes qui le vénèrent comme témoin de la résistance morale et spirituelle de tout un peuple.
Claire Thomas monde et vie. 26 juin 2010