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Reprise de la réforme des retraites : Macron baise les mains qui l'ont fait roi.
On aurait tort de voir dans la persistance avec laquelle Emmanuel Macron poursuit son plan de réforme des retraites l'effet de l'esprit diabolique qui préside, nous dit la sagesse romaine, au maintien arrogant dans l'erreur contre lequel nous mettait en garde Saint Augustin dans ses Sermons.Il serait tout aussi vain de tenter d'y déceler la moindre trace d'une volonté de préserver les équilibres sociaux liés au système des pensions par répartition.En relançant le débat par un nouveau cycle de négociations qui viennent s'ajouter aux quelques trois années de préparation d'une réforme mal ficelée, anti sociale, inéquitable et non financée, le Président de la République veut tenir une promesse. Non pas celle faite aux Français pendant sa campagne électorale de 2017 de maintenir les niveaux de retraites et d'en finir avec les régimes spéciaux — ce qui serait légitime et aurait dû sens — mais celle, plus discrète, faite aux marchés et aux fonds de pensions anglo-saxons : entamer le processus de transformation du système qui, à terme, devra laisser la place aux assurances privées conformément aux lois non écrites du globalisme financier planétaire.En faisant à nouveau de cette réforme une priorité absolue contre l'avis même du MEDEF pour une fois sur la même ligne que les centrales syndicales, et alors que les effets économiques et sociaux de la crise sanitaire ne profilent encore que les premiers contours de leur ombre effrayante, Macron adresse un signal fort aux vrais décideurs internationaux auquel il doit son mandat et dont il espère qu'ils assureront sa réélection dans deux ans.La méthode Castex qui espère sans doute, en ces temps difficiles, une moindre résistance syndicale, ne sera peut être pas la méthode Philippe. Sans doute ne sera-t-il plus question d'âge pivot, mais le but ultime reste le même: servir son dû au capitalisme mondial. -
Le populisme, condition du réveil des peuples (2010) 2/2
... Et la progressivité de l’impôt
Le populisme nécessaire, c'est aussi le retour à l'impôt progressif, par opposition à l'impôt proportionnel. Qu'il n'existe plus que cinq tranches d'impôts sur le revenu est une injustice majeure alors que les inégalités sociales explosent, et que les très riches sont de plus en plus riches. Que CSG et CRDS soient des impôts proportionnels est aussi totalement injuste. La progressivité de l'impôt est un principe intrinsèquement républicain. Il n’y a pas de République sans impôt progressif. Le bouclier fiscal créé par Chirac et Villepin, et amplifié par Sarkozy au profit des très riches, est une injustice quand l'argent des très riches n'est pas le fruit de leur travail mais provient de la financiarisation parasitaire ou encore de la dépravation du goût (les salaires des footballeurs ou des chanteurs par exemple). Le populisme nécessaire, dans le domaine fiscal comme dans les autres domaines, c'est le pouvoir donné au peuple travailleur d'ajuster les inégalités de revenus aux différences de compétences, d'engagement, d'énergie et de responsabilité dans le service rendu à la société. Le critère, c'est le service social. Personne ne conteste, dans le peuple travailleur, qu'il soit nécessaire et normal qu'un chirurgien soit mieux payé qu'un gardien de square. Mais même le second a droit de pouvoir vivre décemment de son travail.
Le populisme nécessaire, c'est garantir que chacun donne à la société en fonction de ses capacités et que personne ne connaisse la misère. Ce n'est pas l’égalitarisme c'est l'égalité des droits, c'est l'égalité des chances, c'est l'égalité d'accès à l'éducation et à la culture. Ce n'est jamais la discrimination positive - qui rompt le pacte républicain - mais c'est l'accès à des internats gratuits pour les enfants travailleurs et doués issus de milieux pauvres. Le populisme, c'est la méritocratie républicaine.
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Le populisme, condition du réveil des peuples (2010) 1/2
Les dirigeants occidentaux se méfient du peuple. Le plus souvent, ils refusent de prendre en compte l'expression de ses choix. Ou bien encore ils tentent de biaiser les modes de son expression publique. Les modifications de lois électorales y contribuent à l'occasion, instaurant un seuil de voix pour avoir des élus, envisageant telle mesure pour empêcher quadrangulaires ou triangulaires. D'une façon ou d'une autre, et ne serait-ce que par l'abstention, le peuple manifeste qu'il n'adhère pas à ces caricatures de démocratie. Il ne veut pas n'avoir le choix qu'entre des partis, UMP ou PS ou prétendus écologistes, qui sont d'accord sur des points aussi essentiels que la construction d'une Europe libérale, et plus précisément libre-échangiste, et sur une idéologie qui désarme les peuples d'Europe, l'idéologie dite « des droits de l'homme ».
Entre l’islamisation et américanisation des moeurs
L'électeur ne veut pas cautionner des "libéraux", souvent libéraux-libertaires qui, par un paradoxe apparent, sont d'accord pour instaurer une société de plus en plus policière, sécuritaire sans sécurité réelle, inégalitaire et communautarisée.
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La dette, source d'injustice et de violence (2010) 2/2
Sortir de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) pour combattre la désindustrialisation et la concurrence asiatique ? Impossible pour cause de dogme mondialiste ! Supprimer les prestations aux immigrés de Seine-Saint-Denis ? Également impossible ! Cela ferait "fâcho" et il y aurait des émeutes. Surtaxer les riches et les banquiers ? Très difficile, car ils font du chantage à la fuite des capitaux. Une idée pourrait venir : celle d'euthanasier les personnes âgées qui coûtent cher à la collectivité. Ce serait dommage car les anciens sont porteurs d'une mémoire renvoyant à des époques où les valeurs étaient autrement plus nobles qu'aujourd'hui. L'avantage c'est que les personnes âgées ne fabriquent pas de cocktails Molotov et ne caillassent pas les policiers. Alors hop, tant pis pour la mémoire, un petit coup de zyklon et ciao les petits vieux !
Trêve de très mauvaise plaisanterie (mais est-ce vraiment une plaisanterie ?), ceci pour dire qu'on fera payer non pas ceux qui le méritent le plus, mais ceux qui résistent le moins, par exemple les retraités. Au demeurant, des projections indiquent que repousser d'un an ou deux l'âge de départ en retraite ne permettra probablement pas d'équilibrer les comptes et encore moins de résorber la dette de la France. Par conséquent, tout ou presque est bloqué et l'endettement de la France va continuer.
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La dette, source d'injustice et de violence (2010) 1/2
Pourtant à l'origine de la crise actuelle, dont on s'attend à une aggravation, l'endettement est pour le moment la seule vraie réponse apportée à cette crise. Impossible en effet pour les États de se désendetter sans causer une grave dépression économique.
Aux États-Unis, le secteur privé est toujours très endetté. Début avril, le Wall Street Journal révélait ainsi que les 18 plus grandes banques américaines auraient dissimulé en moyenne 42 % des dettes figurant au passif de leurs bilans grâce à des artifices comptables. En France et ailleurs en Europe, les banques sont sommées par les ministères de prêter (d'endetter...) plus aux particuliers et aux entreprises de manière à ne pas fragiliser la reprise.
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Télétravail, fraudes au chômage partiel : les impacts du grand confinement
Beaucoup d’employés ont pris goût au télétravail car ils évitent ainsi les trajets parfois très longs, ils s’organisent mieux chez eux (s’ils n’ont pas des enfants trop accaparants). Cependant, si le télétravail va désormais prendre une importance qu’il n’avait pas avant le Covid-19, le passage au bureau restera indispensable, au moins un ou deux jours par semaine.
Nombre de managers doivent, désormais, ruser pour attirer leurs collaborateurs au siège de l’entreprise. En effet, si les projets déjà définis et avancés peuvent être développés chez soi, avec des vidéoconférences pour régler les problèmes qui se posent, il n’en est pas de même des nouveaux dossiers, qu’il faut souvent monter à partir du néant. Avoir un interlocuteur devant soi et non derrière une caméra est alors indispensable. Pour arriver à leurs fins, les managers placent une réunion en présentiel obligatoire, collectif ou en tête-à-tête, un jour défini de la semaine, invitent à déjeuner, s’appuient sur leur propre exemple. Heureusement pour les dirigeants, la part du télétravail va s’éroder spontanément, les employés se lassant de rester sans cesse chez eux (le célèbre logiciel Zoom de vidéoconférence provoque déjà des burn out), même si une partie de leur travail restera délocalisée. On peut espérer de cette nouvelle organisation des gains de productivité importants et des économies sur le nombre de bureaux nécessaires pour les entreprises. Cela sera bien utile à l’économie à la dérive de la France.
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Macron a tort : la rentrée ne sera pas difficile, mais apocalyptique
Par Marc Landré *
Emmanuel Macron l’avait déjà laissé entendre le 14 juin, lors de sa dernière adresse télévisée à la nation. « Notre pays va connaître des faillites et des plans sociaux multiples en raison de l’arrêt de l’économie mondiale », avait prévenu le chef de l’État, en appelant déjà à une « reconstruction économique » de la France et promettant de « tout faire pour éviter au maximum les licenciements ». Ce vendredi, dans son interview à la presse régionale, il a été encore plus clair : « la rentrée sera difficile et il faut s’y préparer ». Pronostiquer qu’elle sera « difficile » est au mieux un euphémisme, au pire une lapalissade. La rentrée de septembre, de l’avis de tous les experts, va être bien pire, c’est-à-dire apocalyptique. En réalité, comment pourrait-il en être autrement, tant la déflagration économique que la France endure est d’une violence inédite ? Les Français - qui dans leur grande immense majorité ont été pour l’heure épargnés par les conséquences de la crise sanitaire - ne s’en rendent pas compte mais l’horizon est des plus sombres, pour ne pas dire des plus noirs.
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Les incohérences de la décroissance selon les écolos
Merveilleux Covid-19 ! Merci mille fois ! Enfin, on a pu redécouvrir ce qu’était l’air pur, le chant des oiseaux et l’eau claire des rivières.Le taux de CO2 a rapidement chuté et la pollution a diminué drastiquement dans les pays les plus pollueurs.
On se serait presque cru, le temps du confinement, au bon vieux temps de nos arrière-grands-parents avec leurs charrettes et leurs bœufs comme seul moyen de locomotion.
Étrange période ! Eux, les anciens, si proches de la nature, rêvaient de modernisme, de confort, de voyages.
Mais voilà qu’aujourd’hui, en 2020, certains regretteraient presque ce mode de vie rustique, oubliant, au passage, sa rudesse.
Parmi ces bobos utopistes, j’en connais une qui doit être bien heureuse !
Notre Greta interplanétaire, égérie des écolos-bonne-conscience, verte à l’extérieur mais rouge à l’intérieur : comme les pastèques !
Rouge, non pas de colère, mais de crypto-marxisme antifa-anti-tout. -
Hongrie : Entre 2010 et 2018, le taux d’avortement a chuté de 33,5%
L’Ambassadeur Edouard de Habsbourg-Lorraine parle de la politique familiale exceptionnelle de la Hongrie dans un entretien à IFamNews :
Avant l’élection d’Orbán, la Hongrie était au bord de l’effondrement démographique. Ses politiques en faveur de la famille ont-elles eu un effet positif?
Tout d’abord – la crise démographique ne touche pas seulement la Hongrie. Le pape François l’a dit laconiquement devant les ambassadeurs de l’UE: « Gli Europei non fanno piu figli » (« Les Européens ne font plus d’enfants »). La Hongrie n’est active dans ce domaine que depuis quelques années, car un pays sans familles fortes ne fonctionne tout simplement pas. Et les résultats sont absolument spectaculaires. Entre 2010 et 2018, le taux d’avortement a chuté de 33,5%, les mariages ont augmenté de 43% et les divorces ont également chuté de manière significative – de 22,5% entre 2010 et 2017. Et c’était AVANT la nouvelle initiative familiale des deux dernières années. En 2019, il y a eu 84% de mariages en plus par rapport à 2010 en raison de ces nouvelles mesures. Et en 2020, la fécondité, le nombre d’enfants par femme, est de 20% plus élevée qu’en 2010. Oui, vous pouvez changer les choses. […]
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Crise sanitaire : vers une remise en cause des 35 heures ?
Lors de l’entretien d’Emmanuel Macron publié ce matin dans la presse quotidienne régionale, le président de la République a affirmé que la crise sanitaire que nous venons de traverser avait « changé » la France. C’est sur les leçons tirées de cette situation exceptionnelle qu’il compte « reconstruire le pays ». Interrogé au sujet d’une éventuelle remise en cause des 35 heures en raison de la crise provoquée par le coronavirus, Emmanuel Macron est resté très évasif : « Le débat que nous avions connu avant cette crise autour de la durée du nombre d’années de cotisation dans la vie continue à se poser. Nous ne pouvons pas être un pays qui veut son indépendance, la reconquête sociale, économique et environnementale et être un des pays où on travaille le moins tout au long de la vie en Europe. »