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social - Page 144

  • La défaite en chantant

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    La crise qui se dessine risque d'être pour la France un pas de plus vers la perte de ses capacités productrices. Analyse de Natacha Polony sur ce qui s'est réellement passé à Bruxelles lors de la négociation de la dette. L'Allemagne, comme d'habitude s'en tire bien. Les Pays-Bas n'en parlons pas. Pour ce qui concerne  la France, Emmanuel Macron est un joueur aux petits pieds.

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  • La vraie solidarité repose sur l'identité

    6a00d8341c715453ef0264e2e9bebb200d-320wiChangement de style. En passant de Sibeth Ndiaye à Gabriel Attal la communication gouvernementale a sans doute gagné en apparence de sérieux. Pas sûr cependant qu'à long terme elle accroisse la popularité présidentielle. Un lecteur du Monde, ancien adhérent du parti socialiste de François Hollande, cela conforte la gauche caviar et la branchitude parisienne, mais cela ne représente pas plus le peuple français qu'une militante de l'UNEF.

    Or, ce 21 juillet, Attal présentait à la masse du grand public, sur les antennes de RTL, l'accord conclu à Bruxelles, comme une grande victoire de l'Europe sur elle-même, autour d'un chiffrage certes colossal, sur le papier, du plan de dépenses à hauteur de 750 milliards d'euros. Il sera, s'il est agréé par les 27 parlements nationaux, financé par un emprunt solidairement souscrit par les 27 États-Membres. L'Hexagone recevra, si nous avons bien compris entre 35 et 40 milliards des 390 milliards de subventions, mais la communication demeure chancelante s'agissant de l'emploi de cette ressource probablement destinée à des gouffres de non-rentabilité.

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  • Logements sociaux : au mauvais endroit au mauvais moment

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    En lisant l’article de Loïc Mansard, « La haine, appelle la haine », je n’ai pu m’empêcher de penser que nous sommes de plus en plus nombreux à ne pas être au bon endroit au bon moment. Il y a quelques mois, Boulevard Voltaire avait accepté de se faire l’écho de la situation d’habitants d’immeubles privés rachetés par des bailleurs sociaux qui, à la suite de ce transfert de propriété, voyaient leur loyer s’envoler et, parfois, recevaient une sommation de déguerpir car leurs ressources excédaient les plafonds fixés par la réglementation des HLM.

    La Cour de cassation, dans un arrêt du 28 mai dernier, vient confirmer l’absence de tout recours contre les suppléments de loyers et expulsions de locataires « achetés » avec l’immeuble qu’ils habitaient. En effet, elle déclare que la réglementation des logements sociaux s’applique aux locataires qui y résident alors même qu’ils avaient conclu un bail privé avec un propriétaire qui a ensuite vendu son bien occupé à un bailleur social.

    En clair, pas de chance pour ces gens-là auxquels aucun logement social n’a jamais été attribué mais qui sont soumis aux règles s’appliquant aux habitants de logement social. Et, surtout, qu’ils ne s’amusent pas d’aller encombrer les tribunaux par des contestations ! Il en va du bien vivre ensemble et de la mixité sociale garante de la paix sociale. Mais à quel prix pour ceux qui la payent plein tarif !

    Brigitte Gallay

    https://www.bvoltaire.fr/logements-sociaux-au-mauvais-endroit-au-mauvais-moment/

  • "Report" de la réforme des retraites.

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    L'avis de Jean-François Touzé
    Il aura fallu trois années de négociations chaotiques, des mois de grèves aussi ruineuses que nuisibles à nos vies personnelles, collectives et nationales, une crise sanitaire et l'entrée de la France en récession pour que l'exécutif renonce ("procède au report" en termes officiels") en même temps qu'à celle inutile et labyrinthique de l'assurance chômage, à une réforme des retraites économiquement non viable, socialement inique et structurellement inadaptée.
    Reste qu'une fois de plus, par manque d'autorité, de clarté et de détermination, ce gouvernement n'aura - pas plus que ceux qui l'ont précédé - su s'emparer des deux sujets majeurs dont dépendent la justice du système par répartition et l'avenir de nos enfants : la fin des régimes spéciaux et le financement futur des pensions.
    De quoi le régime est-il le nom ? Du cafouillage et de l'impuissance institutionnels.
  • Passez l’été en gilet jaune !

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples et La Nouvelle guerre des mondes ♦ L’association Yellowsphere[1] vient de publier un très bel ouvrage sur le mouvement des Gilets jaunes en France, dont on recommandera l’acquisition et la lecture.

    Intitulé sobrement Gilets jaunes – Une année d’insurrection et de révolte dans Paris, il se présente sous la forme d’un épais recueil de photographies[2] prises tout au long des manifestations parisiennes, pendant une année, de novembre 2018 à novembre 2019.

    Trois photographes : Marie-Anne Goncora-Ristroph, Jean Grody et Justin Rouhier ont réalisé cet exceptionnel reportage photo, agrémenté d’un commentaire réalisé par Yvan Hardoy et de différentes contributions. Édouard Limonov, aujourd’hui décédé, a d’ailleurs préfacé cet ouvrage de référence.

    Belle révolte, magnifiques photos

    Les photos sont à vrai dire magnifiques : une symphonie multicolore ! Le jaune des manifestants, le rouge des fumigènes, la fumée blanche des gaz lacrymogènes, le noir des casseurs ou des « forces de l’ordre », le bleu des gendarmes ou le sang des blessés s’entremêlent ainsi sur chaque page.

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  • Charles Huet : «Le Made in France est une réponse à la désindustrialisation française».

    Source : https://www.billetdefrance.fr/

    Le Made in France revient plus que jamais sur le devant de la scène. Mais qu’en est-il réellement ? Entretien avec Charles Huet, co-créateur de la Carte française, une carte cadeau dédiée au produit Made in France et auteur du Guide des produits Made in emplois (2013).

    Qu’est-ce que le Made in France ?

    Le code de l’Union européenne définit précisément le “Made in”. Cette définition est issue du Gatt (1947) et des accords de Marrakech (1994). Il fallait attribuer et définir une nationalité à un produit en vue de lui affecter un niveau de droit de douane dans le cadre de ces accords. Cela se règle au niveau européen. Le code des douanes précise pour chaque type de produits le critère à remplir pour pouvoir se prévaloir du Made in France ou du Made in UE. Il y a autant de critères que de produits. Dans plus de 80% des cas, ce sont des doubles critères.

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  • Relocalisation : renverser le rapport de force ?

    Si l’idée de relocaliser la production est portée depuis longtemps par des intellectuels et des militants, elle a pris un nouvel élan dans la population à la faveur de la crise sanitaire. Mais l’État peut-il retrouver un rôle de stratège sans reprendre en main le secteur-clé de l’énergie, ce qui entrerait en contradiction avec la logique de l’UE ?

    Dans cette émission de Russeurope Express, Jacques Sapir et Clément Ollivier reçoivent Aurélien Bernier, journaliste et essayiste, auteur des « Voleurs d’énergie » (éd. Utopia, 2018) et de la note « Démondialisation, relocalisation et régulation publique : pourquoi et comment », publiée en juin dernier par l’Institut Rousseau.

    https://fr.novopress.info/

  • Marcel Gauchet : malheur français et néolibéralisme

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    3734031805.jpgEx: Aph Aph Philippe Conrad (via Facebook)

    Il y a un malheur français, bien spécifique à ce pays : pourquoi sommes-nous les champions du monde du pessimisme et du mécontentement de nous-mêmes ? Pourquoi vivons-nous notre situation, notre place dans l’Europe et le monde, comme un malheur incomparable ?

    Marcel Gauchet aborde ce problème d’une façon originale, en procédant d’abord à un vaste examen historique, qui le conduit aux XVIIe-XVIIIe siècles, jusqu’à la période immédiatement contemporaine : pourquoi la mondialisation et l’insertion dans l’ensemble européen sont-ils ressentis en France avec une particulière inquiétude ? Pourquoi le divorce entre les élites et le peuple prend-il chez nous ce tour dramatique ? Quelle responsabilité incombe aux dirigeants dans la montée de ce qu’on appelle, sans y réfléchir, « populisme » ? Quel rôle joue, dans le marasme français, le néo-libéralisme auquel Mitterrand a converti la France sans le dire ?

    Enfin, l’auteur montre que nous sommes aujourd’hui au plein coeur d’une période d’idéologie, d’autant plus pernicieuse qu’elle n’est jamais repérée pour ce qu’elle est, mais toujours confondue avec le cours obligatoire des choses : il s’agit de l’idéologie néo-libérale, qui va de pair avec la dépolitisation de nos sociétés.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2020/07/05/marcel-gauchet-malheur-francais-et-neoliberalisme-6248439.html

     

  • Liquidator à la relance, il fallait oser !

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    LE MAIRE, UNG RAND DISEUX ET PETIT FAISEUX QUI N'A JAMAIS TRAVAILLE DANS UNE ENTREPRISE ET QUI PARLE BIEN L'ALLEMAND !

    Le 19 décembre 2018, chez Jean-Jacques Bourdin, le ministre de l’Économie  déclarait qu’il trouverait « les solutions les plus originales » pour sauver l’usine Ford de Blanquefort et son millier d’emplois. Il faut croire que ce brillant diplômé de Normale Sup manque d’imagination puisque, ne lui en déplaise, l’usine Ford a bel et bien fermé, au grand dam du dépité Poutou qui regrettait que Le Maire ait lâché « les Ford ». Comme on dit chez moi, en Normandie (terre où le parachuté Le Maire est un élu fantôme), « c’est un grand diseux, mais un p’tit faiseux ».

    La liste des fermetures d’usines sous la « gouvernance » Le Maire est longue comme un jour sans pain : Ford, ArjoWiggins, Ibiden à Courtenay, CKB-TE Connectivity à Allones (en cours), Peugeot à Hérimoncourt, Michelin, Renault, France Tabac à Sarlat… sans parler de la casse sociale chez , Engie, Sanofi, etc. Et comment ne pas évoquer toutes ces cessions des rares fleurons industriels français comme STX France (les chantiers navals de Saint-Nazaire), la Française des jeux, ADP ? Bref, un bilan particulièrement impressionnant !

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  • Et si la crise actuelle durcissait notre monde néolibéral sans la changer fondamentalement ?, par Yves Morel.

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

    Le pseudo-libéralisme français a vite retrouvé les vertus de l’étatisme – c’est-à-dire le contrôle étroit du citoyen repeint aux couleurs de la responsabilité sociétale. L’État se perpétue, qu’importe le pays.

    À quoi ressemblera le monde après le grand chamboulement provoqué par la pandémie coronovirale ? En nos précédents articles, dans ces colonnes mêmes, nous nous sommes interrogés sur les changements majeurs que la crise actuelle pourrait provoquer dans notre société et notre système politique. Nous avons mis en avant le procès, découlant de cette crise, du néolibéralisme mondial, le renforcement du pouvoir de l’État, qui retrouve une manière de transcendance, la remise en question de notre mode de vie individualiste et hédoniste, et la nécessité d’une rupture d’avec un ordre politique et économique délétère et suranné.

    Et nous avons marqué également les limites du changement que nous étions en droit d’espérer. Nous avons pensé que les remises en question de notre modèle économique, social et politique, engendrées par la situation présente, ne déboucheraient cependant pas sur la renaissance civilisationnelle qu’elle semblait rendre possible, en raison d’une part de l’absence de renouvellement de nos dirigeants, tous coulés dans le moule libéral d’autre part de la désaffection de nos compatriotes à l’égard de la vie publique. Le scepticisme désabusé et la révolte amère caractérisent les Français de notre époque, et pas seulement eux, du reste.

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