Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

social - Page 194

  • Lubrizol : les huées après la fumée – Journal du jeudi 31 octobre 2019

     

    Lubrizol : les huées après la fumée

    Un mois après l’incendie de l’usine Lubrizol, Emmanuel Macron s’est rendu, mercredi, à Rouen à l’occasion d’une visite surprise. Un déplacement compliqué pour le chef de l’Etat qui a dû faire face aux huées et aux sifflets des riverains.

    Énième plan banlieue dans le 9-3

    Le gouvernement présente un nouveau plan pour le département de la Seine Saint-Denis. Un numéro de communication en forme de gage social avant les élections locales… qui ne devrait pas faire de miracle

    Des cocards pour la Cocarde

    Le 17 octobre dernier, l’université de Nanterre a été le théâtre d’affrontements entre des militants d’extrême-gauche et des membres du syndicat de droite, la Cocarde etudiante. Une violente altercation entre étudiants qui est loin d’être une première dans cette Université marqué par le syndicalisme de gauche.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/lubrizol-les-huees-apres-la-fumee-journal-du-jeudi-31-octobre-2019

  • Logement social à Paris : les chiffres

    L’équipe de Paris Vox a pu consulter un rapport mené conjointement par l’Insee Île-de-France et l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne. Le document traite principalement du parc locatif parisien mais aborde le logement social. Voici les points clés de ce rapport :

    LOGEMENTS SOCIAUX : LES CHIFFRES CLÉS

    Près d’un logement sur cinq à Paris est un logement social pour les résidences principales. (18,8 % des résidences principales à Paris sont des logements sociaux.)

    Trois arrondissements ont un taux élevé de logements sociaux, le 13ème (quartiers Gare et Maison-Blanche), le 19ème (Villette, Pont-de-Flandre, Amérique) et le 20ème arrondissement (particulièrement Saint Fargeau et Charonne). Dans ces arrondissements parisiens ces habitations représentent plus du tiers des résidences principales.

    Les logements sociaux sont plus récents et plus grand que ceux de l’habitat privé. La plupart ont été construits après 1945.

    QUELLE TYPOLOGIE POUR L’OCCUPANT ?

    Les ménages de grande taille, composés de couples avec enfant(s) ou de familles monoparentales, sont davantage représentés dans ce parc, la part des personnes vivant seules s’élevant à 40 %.

    La moitié d’entre eux n’ont pas le niveau bac, et ils sont plus souvent chômeurs, retraités ou préretraités ou autres inactifs.

    Le parc social accueille une forte proportion de personnes immigrées (32,2 %). L’INSEE qui estime les immigrés représentent 9,7  % de la population totale sont donc surreprésentés statistiquement dans l’accès aux logements sociaux.

    DES PRIX AVANTAGEUX

    Dans le privé, le loyer moyen dans la capitale oscille entre 18 et 30 € le m² en fonction des quartiers. Dans le cas des logements HLM il varie entre 8 et 16 € le m² suivant leur catégorie.

    C’est ainsi que la grande majorité des logements sociaux à Paris sont loués entre 500 et 1 000 € (avant déduction d’éventuelles allocations logement). À caractéristiques égales, il faudrait compter entre 1 000 et 1 500 € dans le parc privé.

    Source / Paris Vox

    https://www.tvlibertes.com/actus/logement-social-a-paris-les-chiffres

  • Un vent de dégagisme souffle sur le Liban – Journal du mercredi 30 octobre 2019

     

    Un vent de dégagisme souffle sur le Liban

    Les manifestations qui agitent le Liban depuis plusieurs jours ont eu raison du premier ministre Hariri pour le moment… une crise de confiance dans la classe politique embrase le pays avec comme toujours le risque d’une récupération de la colère par des puissances étrangères.

    PSA : une fusion avant le désastre?

    Quelques mois après sa fusion avortée avec Renault, le constructeur automobile italo-américain, Fiat Chrysler, a entamé des discussions de rapprochement avec PSA. Cette union pourrait donner naissance au 4ème groupe automobile mondial mais n’est pas sans risque pour le groupe français.

    Les hôpitaux en situation d’urgence

    Des médecins et des infirmières ont manifesté hier à Paris pour réclamer un relèvement du budget octroyé aux hôpitaux. Un tour de chauffe avant une grande manifestation nationale prévue le 14 novembre prochain alors que le ministre de la santé Agnès Buzyn a promis qu’un plan de soutien à l’Hôpital serait présenté courant du mois de novembre.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/un-vent-de-degagisme-souffle-sur-le-liban-journal-du-mercredi-30-octobre-2019

  • La justice sociale, une exigence politique.

    222505_208463489185599_138641566167792_666293_2674119_n.jpg

    La question sociale mérite que l’on y prête attention et que l’on y réponde, autant que possible et selon les règles d’une justice sociale que nombre de nos concitoyens semblent parfois avoir oubliée : il est vrai que la lecture des manuels scolaires ou universitaires démontrent une certaine négligence sur le sujet, comme on peut le constater dans les manuels de géographie de Première des nouveaux programmes qui n’évoquent la question du chômage en France, par exemple, que par le biais d’une photo ou d’un titre de presse, sans s’y attarder plus longuement, comme si les quelques cinq millions de Français confrontés à ce drame étaient destinés à l’invisibilité ! Comment pourrait-il en être autrement quand la mondialisation, vantée sous tous les angles et couplée avec une métropolisation conquérante, est présentée comme le progrès par excellence, ce progrès obligatoire et « évidemment accepté par tous » (ou presque), désormais un peu verdi par les projets dits de développement durable, un progrès auquel il faut s’adapter pour accroître « l’attractivité », nouveau maître-mot des programmes d’aménagement du territoire ? Du coup, chômeurs et territoires en déshérence ne sont plus vus que comme les « perdants de la mondialisation », formule dont, le plus souvent, on ne retient que le premier mot, péjorativement prononcé et compris comme symbole d’un échec à imputer, non au système économique ou politique, mais aux seuls chômeurs ou aux territoires désertés… Le plus grave est peut-être que cette opinion négative est intégrée par les victimes mêmes de cette situation, un peu de la même manière que lorsque les petits Bretons ou Basques étaient moqués pour leurs langues et coutumes particulières dans l’école de Jules Ferry, au nom d’un progrès qui, à l’époque, se déclinait dans les manuels scolaires sous la formule de « République une et indivisible », et qu’ils en développaient parfois un complexe d’infériorité.

    Le mouvement des Gilets jaunes a réveillé ce « peuple des perdants » comme le nommait récemment un sociologue sans acrimonie à leur égard, et la République en a tremblé quelques semaines avant de reprendre ses mauvaises habitudes de déni social et de suffisance. Que le gouvernement nommé par M. Macron, et malgré quelques bonnes volontés en son sein qu’il ne s’agit pas de dénigrer (preuve de la complexité du régime macronien, de cet « enfer pavé de bonnes intentions » selon un de ses adversaires), apparaisse comme le « bras armé politique de la mondialisation en France », n’est pas un contresens mais bien une triste réalité qu’il s’agit, elle, de dénoncer et de vouloir changer, non par pur idéalisme, mais par souci politique de la justice sociale. Cette dernière ne naît pas naturellement du monde dirigeant et décisionnaire de l’économie, de cette oligarchie qu’il faudrait plutôt nommer ploutocratie si l’on veut être complètement honnête, mais c’est bien par le moyen du politique, de l’exercice de l’Etat qu’elle peut être respectée et honorée comme elle doit l’être. La République peut-elle être cet Etat soucieux de la justice sociale, elle qui semble parfois avoir remplacée la main de justice par la matraque de Castaner ? J’en doute, et d’autant plus depuis les débuts de cette crise sociale inédite dont notre pays n’est pas sorti depuis un an qu’elle a commencé sur les ronds-points de France.

    La justice sociale n’est pas, ne doit pas être un « détail de l’histoire » : elle doit être la profonde motivation contemporaine de tout Etat digne de ce nom et c’est pour avoir oublié cette exigence de justice que nombre de gouvernements et de régimes, de par le monde, connaissent actuellement des mouvements de révolte souvent massifs et parfois brutaux, rompant avec ce fatalisme et cette non-violence qui, en définitive, semblaient convenir aux dirigeants et légitimaient, d’une certaine manière, leur inertie sociale au profit des grands intérêts financiers et économiques particuliers et au détriment du bien commun que, d’ailleurs, les plus libéraux des libéraux continuent à méconnaître ou à dénigrer dans une logique toute thatchérienne… Margaret Thatcher affirmait que la société n’existait pas, ce qui évitait logiquement d’avoir à traiter de la justice sociale, mais les réalités humaines, individuelles comme collectives, ont défait ce mythe libéral.

    La France ne peut oublier cette exigence de justice sociale que crient les peuples de notre pays, au sein de leurs villes et campagnes, au travers de leurs professions et activités économiques, mais aussi au gré des contestations contemporaines : cette exigence, d’ailleurs, n’est pas à sens unique et elle doit être l’occasion de repenser les fonctions économiques et les rapports sociaux, non dans une logique, vaine et souvent créatrice d’injustices, d’égalitarisme social, mais selon les critères de bien commun, de nécessaire solidarité et entraide, de service et non d’égoïsme ou de grivèlerie économique… La grande question des retraites, qui commence à préoccuper nombre de nos concitoyens, doit être l’occasion de réaffirmer la nécessité d’une justice sociale qui doit inclure plutôt qu’exclure ou marginaliser, qui doit inciter au partage et à la mise en commun et non au repli sur soi de chaque classe sur ses seuls intérêts ou jalousies : elle ne pourra être résolue positivement que par la prise en compte des qualités et des fragilités de chacun, au sein de son cadre socio-professionnel et « d’enracinement », et selon le contexte local et national. En ce sens, une réponse « corporative », c’est-à-dire qui pense le travail dans un cadre professionnel et local, selon des règles établies par branche d’activités ou corps de métier (et cela sans méconnaître les mutations du travail ni les mobilités contemporaines, mais en leur fixant un cadre légal et approprié à ces particularités), apparaît possible et, même, souhaitable : au-delà de la justice sociale, cela assurerait une visibilité et une prévisibilité à des systèmes de retraites qui doivent s’inscrire dans la durée pour satisfaire aux besoins des travailleurs d’hier comme à ceux d’aujourd’hui et de demain.

    Encore faudrait-il que l’Etat, qui doit être le garant suprême de la justice sociale entre (et pour) tous les corps et citoyens de ce pays, retrouve les moyens d’assurer et d’assumer son rôle de justicier : pour avoir la légitimité et la force d’incarner ce souci éminemment politique, il lui faut être indépendant des jeux de partis et des grandes féodalités financières et économiques, mais aussi des pressions de la « gouvernance » (sic !) de l’Union européenne et de la mondialisation. Il n’est pas certain que, désormais, l’élection du Chef de l’Etat au suffrage universel assure solidement l’indépendance de la magistrature suprême de l’Etat, car les jeux économico-politiciens l’ont prise en otage. Reconquérir l’indépendance pour l’Etat passe par un mode de désignation qui ne doive rien à l’élection sans, pour autant, la dénier pour les autres constituants de la sphère politique (assemblée nationale ; sénat ; municipalités ; chambres économiques, professionnelles, agricoles, etc.) : ainsi, la transmission héréditaire de la magistrature suprême de l’Etat apparaît comme la plus simple et la plus pérenne à long terme pour s’abstraire des égoïsmes politiciens ou particularistes. Que pour la Monarchie royale en France, la main de justice ne soit pas un simple hochet mais un symbole fort et nécessaire de sa vocation sociale, nous paraît comme le signe le plus évident mais aussi le plus exigeant de sa nature politique : si la Monarchie réinstaurée l’oubliait ou le négligeait, elle en paierait le prix le plus élevé, celui du discrédit et de la chute finale, comme le signalait avec véhémence le plus fidèle des royalistes, notre capitaine Georges Bernanos…

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1584:la-justice-sociale-une-exigence-politique&catid=53:2019&Itemid=64

  • L’HEURE DE SE REVEILLER – GILETS JAUNES : Ce que vous devez savoir ! (Vidéo)

    lhdsr-800x445.png

    Presque un an après le début des manifestations, le mouvement des gilets jaunes n’est pas définitivement et totalement arrêté, jugent 76% des Français, selon le baromètre mensuel Odoxa d’octobre 2019 pour la presse régionale, France Inter et L’Express, publié ce mardi.

    L’Express

    https://www.tvlibertes.com/actus/gilets-jaunes-trois-quarts-des-francais-estiment-que-le-mouvement-nest-pas-fini

  • Main arrachée pendant les gilets jaunes : le parquet général de Bordeaux relance l’affaire

    Le parquet de Bordeaux avait classé sans suite la plainte de ce jeune Bayonnais, qui a perdu une main dans une manifestation à Bordeaux. L’affaire est relancée

    Le parquet général de Bordeaux ordonne une information judiciaire pour « mutilation volontaire », dans le cas d’Antoine Boudinet. Ce jeune homme originaire de Bayonne, avait eu la main droite arrachée, le 8 décembre 2018, en marge d’une manifestation des gilets jaunes à Bordeaux.

    En cause: les grenades lacrymogènes GLI F4. Dans un premier temps, le parquet de Bordeaux avait classé sans suite la plainte d’Antoine Boudinet. Le procureur général Vincent Lesclous balaie cette décision et relance l’affaire.

    Sud Ouest

    https://www.tvlibertes.com/actus/main-arrachee-pendant-les-gilets-jaunes-le-parquet-general-de-bordeaux-relance-laffaire

  • Identité obligatoire pour obtenir les aides sociales.

    Avec mes amis du Parti VOX à Séville, le verre de l'amitié dans un café où sont réunis l'étoile de David, le Coran et la Croix du Christ

    Le parti VOX, qui occupe actuellement 24 sièges à l’Assemblée Nationale, est très préoccupé par le déroulement des prochaines élections législatives du mois de novembre en Espagne.

    En effet, les sondages proposent le PSOE (Socialistes) comme le prochain vainqueur de ces élections mais dans l’impossibilité de gouverner sans alliance et qui s’est vu proposer l’appui du parti « Ciudadanos » d’Alberto Rivièra, en perte de vitesse justement à cause ce renversement de direction vers la gauche, depuis la dislocation du parti d'extrême gauche « Podemos », principal soutien des socialistes, d’une part à cause de sa position favorable à l’indépendance de la Catalogne et, d’autre part, par la scission occasionnée par le départ de son secrétaire général qui a fondé son propre parti « Mas Pays », refusant de prononcer le mot « Mas Espana », ce qui est très explicite.

    Le « Parti Popular », seule opposition, pour le moment, aux socialistes devrait améliorer son pourcentage et inquiéter justement le PSOE et la crainte du parti VOX est que nombre d’électeurs qui leur seraient favorables décident, justement pour aider le PP, à lui apporter momentanément leurs voix.

    Malgré cette crainte justifiée, il est plus que probable que VOX obtiendra un pourcentage en progression sur les dernières élections, si l’on tient compte de l’intérêt qu’il provoque parmi les citoyens espagnols soucieux de l’avenir de leur pays, actuellement sérieusement menacé par l’insécurité due à une invasion incontrôlée.

    Le gouvernement régional d’Andalousie vient d’approuver, mercredi dernier, une proposition d’accord avec le ministère de l’Intérieur lancée par le parti VOX qui, pour la première fois, avec 12 élus, participe aux décisions de ce gouvernement régional qui durant plus de trente années fut aux mains des socialistes.

    Cette proposition afin que les plus de 40.000 migrants clandestins illégaux, qui se font soigner gratuitement dans les hôpitaux de la région andalouse, soient répertoriés officiellement dans un fichier national.

    Immédiatement cette proposition a soulevé le tollé des 125 organisations de défenses des droits de l’homme (l’APDHA) qui estiment qu’une telle mesure constituerait une attaque flagrante contre les droits fondamentaux des migrants et qu’ils la contesteront en justice.

    Depuis quand les migrants clandestins et illégaux auraient-ils des droits fondamentaux ? Ces droits qui sont réservés aux demandeurs d’asile par exemple.

    Que ces migrants clandestins soient soignés dans les hôpitaux d’Andalousie est tout à fait compréhensible mais à la condition qu’ils puissent justifier de leur identité, de leur provenance et de leur âge or, et pour des raisons parfaitement compréhensibles, ces migrants illégaux se débarrassent de leurs papiers d’identité dès leur arrivée en Europe et cela pour des raisons évidentes : ne pas pouvoir être expulsé puisque sont ignorés les pays de provenance ou d’origine, mais également pour pouvoir se faire identifier comme « mineurs », afin de bénéficier de toutes les mesures prescrites dans un tel cas, alors qu’un grand nombre sont en réalité des « majeurs ».

    L’application d’une telle mesure autoriserait, si la nécessité se faisait sentir, de permettre une expulsion légale pour la plus grande majorité d’entre eux .

    L’Espagne n’est pas le seul pays concerné, tous les pays européens, y compris bien entendu la France, se trouvent confronter à une situation identique.

    Il est absolument urgent, dans l’intérêt même des véritables demandeurs d’asile, d’exiger la preuve de l’identité, de l’origine et de l’âge, de tous les migrants présents sur notre sol et de refuser l’attribution de toutes les aides sociales et autres à tous ceux qui ne peuvent justifier d’une identité réelle.

    http://magoturf.over-blog.com/2019/10/identite-obligatoire-pour-obtenir-les-aides-sociales.html

  • Ils vont tuer le nucléaire français


    « La France fabriquera des t-shirts pendant que la Chine produira des voitures électriques » (Laurent Alexandre).
    Si la France avait depuis 25 ans ne serait-ce que gardé au même niveau son industrie, il y aurait aujourd’hui entre 1,5 et 2 millions d’emplois de plus en France et notre balance commerciale serait excédentaire.
    Nous étions les champions mondiaux dans l’aviation (Airbus l’est resté), les TGV, le nucléaire. Imprégnés de l’idéologie écologiste rétrograde et réactionnaire hostile à tout ce qui est vitesse et nucléaire, les gouvernements socialistes successifs ont abandonné l’industrie, la vérolant par une nuée de normes souvent irréfléchies, ou vendant ses meilleurs morceaux, comme les turbine Alsthom passées sous contrôle américain, ou encore en laissant partir ses meilleurs ingénieurs, comme ceux d’Areva, en Chine qui est maintenant à la pointe du nucléaire mondial.
    C’est ce domaine que l’un de ses meilleurs spécialistes défend dans cette interview réalisée par Le Point, où il dit qu’il est encore temps de sauver le nucléaire, seul espoir authentique et sûr d’une décarbonisation de l’atmosphère, ce que le GIEC reconnaît dans son dernier rapport de 2018.
    Il n’y a pas de ministre de l’industrie en France.
    C’est une secrétaire d’État qui en est chargée.
    Sciences Po-ENA comme il se doit, dont l’expérience professionnelle se limite aux voitures et stations de ski !
    Aucune formation scientifique, comme son patron Bruno Le Maire.
    Yves Bréchet, ingénieur, a été Haut commissaire au nucléaire jusqu’en 2018, membre de l’Académie des sciences et du Conseil scientifique de Framatome.
    Sa retraite le libère de son obligation de secret professionnel et défense, et ce qu’il dit est pour le moins surprenant.
    L’Imprécateur 27 octobre 2019

    Le Point : Nouveau dépassement de budget de 1,5 milliard d’euros pour l’EPR de Flamanville, arrêt du projet Astrid…
    Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le nucléaire en France.
    La filière est-elle en mauvaise passe ?
    Yves Bréchet : En France, le nucléaire a des difficultés, c’est vrai.
    Mais connaissez-vous une filière industrielle qui n’en aurait pas quand son principal client, l’Etat, ne sait pas ou n’ose plus dire ce qu’il veut et que l’on s’évertue à rendre le nucléaire honteux ?
    Dans les médias, on parle ainsi de manière obsessionnelle des déboires du nucléaire, on tresse des lauriers à ses concurrents énergétiques et on accumule des contrevérités sur les déchets, sans jamais se soucier de vérifier ces informations.
    Je ne connais pas beaucoup de filières industrielles qui pourraient survivre à ça.
    Dès qu’un chat se coince la queue dans la porte d’une centrale, c’est un accident nucléaire !
    Il ne s’agit pas de dire que tout va bien.
    Aujourd’hui, l’industrie a du mal à se remettre en marche après vingt ans (une génération !) sans avoir eu de grands projets.
    Ce n’est pas la même chose d’entretenir un parc nucléaire et d’en construire un nouveau.
    Dans les années 1970, l’industrie nucléaire construisait cinq centrales par an.
    Quand on parle aux vétérans, on se rend compte qu’à l’époque aussi, les débuts étaient compliqués. Mais l’Etat savait ce qu’il voulait.
    On était alors capable de mobiliser des capacités industrielles de haute valeur pour une mission qui était claire et durable.
    Le Point : C’est ce qui explique pourquoi la Chine est capable de construire des EPR alors que nous accumulons les difficultés ?
    Yves Bréchet : Les deux EPR de Taishan, construits en partenariat avec la France, ont eu des surcoûts de 50 %, liés à l’augmentation du prix de la main-d’œuvre chinoise.
    Mais les surcoûts des EPR en Europe, comme à Flamanville, n’ont rien à voir avec cela.
    Ils sont dus à une accumulation de bourdes.
    Dans le premier projet de Flamanville, il y avait par exemple 17 largeurs de porte différentes.
    Vous imaginez ça chez Ikea ?
    Quand vous n’avez plus construit de chantier depuis vingt ans, il faut réapprendre.
    Ces déboires sont la conséquence de la perte de compétences industrielles.
    Le nucléaire n’est que la partie émergée de l’iceberg.
    Nous avons complètement détruit notre industrie depuis trente ans.
    Dans les ministères, ils ont ainsi oublié que fabriquer des choses ce n’est pas juste concevoir des applis pour votre iPhone.
    Mais la situation pour le nucléaire n’est pas désespérée si on en prend conscience !
    Et, pour cela, il faut une ligne de conduite claire avec des réglementations qui ne changent pas tous les six mois au fil de la construction, ainsi qu’une vision sur plusieurs années.
    Le Point : Que pensez-vous de la lettre envoyée au président d’EDF par le gouvernement, qui évoque la construction de six EPR ?
    Yves Bréchet : Si c’est vrai, c’est une lueur d’espoir – et un courage politique.
    On ne peut avoir une industrie fiable et rentable que si elle a une perspective et qu’on standardise les nouvelles centrales.
    Mais j’attends de voir les actes suivre les discours, car j’ai l’habitude de voir des manœuvres de jésuite autour du nucléaire…
    Le Point : Sommes-nous passés d’un pays capable de grands projets industriels à une vision à court terme ?
    Yves Bréchet : Nous assistons à la lente dégradation de l’Etat stratège.
    La capacité de l’Etat à mener une vision à long terme se délite, alors qu’en même temps il bavarde de plus en plus.
    Bien sûr, l’Etat ne peut pas être stratège en tout.
    A titre personnel, cela ne me dérange pas que les avions fassent des vols privés.
    Mais l’énergie, comme la santé, ce n’est pas n’importe quoi.
    L’énergie nécessite de se projeter dans trente ans, car il n’y a pas de retour sur investissement immédiat.
    Nous sommes par exemple dans un pays où 90 % de l’électricité (nucléaire + hydraulique) dépend des turbines, et on vend ces turbines conçues par Alstom à une entreprise américaine, General Electric.
    En apprenant cela, l’ingénieur et le citoyen que je suis tombe de sa chaise.
    On a longtemps reproché à l’Etat français de s’appuyer sur des élites techniques (Polytechnique) et administratives (l’Ena).
    Mais songez que, de 1947 à 1975, Louis Armand, père de la SNCF et d’Euratom, donnait un cours fabuleux sur les technologies de l’industrie française à l’Ena.
    Ces élites avaient au moins conscience des compétences qui leur manquaient !
    Inutile de préciser que tout cela a disparu.
    Robert Dautray, qui a travaillé sur la bombe H, me confiait que, quand on sortait du corps des Mines, c’était un honneur d’aller d’abord dans les mines.
    On n’aurait pas confié des missions de conseil à ces élites avant qu’elles n’aient fait leurs armes sur des sujets concrets.
    Aujourd’hui, des jeunes gens frais émoulus donnent des conseils dans des domaines qu’ils ne connaissent pas, essentiellement pour remplir leur carnet d’adresses.
    Je le sais, car je suis un pur produit du système.
    La génération qui a construit le parc nucléaire français a aussi élaboré le TGV ou la filière aéronautique.
    Elle savait qu’il fallait reconstruire le pays et assurer sa souveraineté à la suite des chocs pétroliers, là où nos élites actuelles n’ont plus qu’à construire leur carrière.
    Le Point : Aucun membre du gouvernement ne trouve-t-il grâce à vos yeux ?
    Yves Bréchet : Agnès Buzyn est l’une des rares ministres compétentes et courageuses.
    Il faut la mettre sous cloche pour la préserver !
    Sinon, si vous cherchez une réflexion un peu construite sur l’industrie chez les politiques, il faut aller voir Jean-Pierre Chevènement.
    C’est quand même inquiétant que, dans un pays comme la France, ce soit un octogénaire qui ait la vision la plus claire sur l’énergie.
    Et je précise que je ne suis pas politiquement proche de lui.
    Le Point : Pourtant, avec le réchauffement climatique, il y a urgence…
    Yves Bréchet : L’urgence climatique n’autorise pas les effets de manches.
    Et nous sommes en plus dans une guerre économique qui a succédé à la guerre froide.
    Dans cette configuration, on a plus que jamais besoin d’un Etat stratège.
    La problématique est de décarboner notre énergie.
    Mais, aujourd’hui, on s’évertue à décarboner une électricité déjà décarbonée !
    Remplacer le nucléaire décarboné par les énergies renouvelables ne réduit en rien le dioxyde de carbone.
    L’Allemagne avait 20 % de nucléaire, mais a décidé d’en sortir, rouvrant ainsi ses usines à charbon, sans parler des milliards par an que coûte cette transition énergétique.
    Vous pensez que la France peut se permettre d’investir 1 200 milliards d’euros dans un parc de production éolien, avec des turbines à gaz pour pallier les absences de vent quinze jours par an ?
    Tout ça sans aucune diminution des gaz à effet de serre ?
    C’est autant d’argent qui n’ira pas dans la rénovation du bâtiment et dans l’électrification des transports.
    Mais plutôt que de se demander : « Qu’est-ce qu’on peut faire d’efficace ? », on se demande : « Qu’est-ce qu’on peut annoncer ? »
     Les énergies renouvelables locales font sens.
    Mais les mettre sur le réseau électrique, c’est beaucoup plus compliqué.
    Il faut pour cela des investissements massifs dans la recherche sur le stockage.
    Au lieu de cela, on subventionne des panneaux photovoltaïques importés de Chine…
    Le Point : Les coûts de l’éolien ne sont-ils pas aujourd’hui moins élevés que ceux du nucléaire ?
    Yves Bréchet : L’EPR coûte cher et nécessite des délais.
    A supposer qu’il coûte 13 milliards – ce qui est bien trop cher –, il faut cependant avoir conscience qu’il va durer soixante ans.
    Il produira 600 millions de mégawatt/heures et rapportera près de 60 milliards d’euros.
    Non seulement nous sommes myopes en ne voyant plus le long terme, mais nous avons aussi des verres déformants.
    Le prix au pied de l’éolienne est certes légèrement moins élevé que celui du nucléaire, mais les éoliennes auront une durée de vie deux à trois fois plus courte et fonctionnent un tiers du temps, ce qui multiplie le prix par cinq ou six.
    Et je ne vous parle pas des problèmes de stabilité du réseau.
    Le Point : Regrettez-vous l’abandon du projet Astrid, prototype de réacteur de quatrième génération ?
    Yves Bréchet : Le nucléaire est une énergie qui consomme une matière inutile, l’uranium, et qui, en plus, la consomme mal.
    Il crée ainsi des déchets à longue durée de vie dont le plus problématique est le plutonium (90 % des déchets à vie longue).
    L’uranium appauvri laisse 300 000 tonnes de déchets qui ne sont pas nocifs, mais inutiles.
    L’idée des réacteurs à neutrons rapides, dont Astrid devait être le démonstrateur, c’est de transformer le plutonium et l’uranium appauvri en combustible : on multiplie par 500 les réserves uranifères et on divise par 10 les déchets à longue durée de vie.
    C’est la technologie industrielle la plus mature pour fermer le cycle, c’est-à-dire aboutir à un recyclage complet des matières.
    Arrêter Astrid, c’est nous priver de la souveraineté en termes de ressources.
    Ce n’est pas un hasard si de grandes nations comme la Chine, mais aussi Bill Gates, financent d’importants travaux de recherche sur ces réacteurs à neutrons rapides.
    En France, c’est un summum d’hypocrisie, car on nous dit que les études papier vont continuer et qu’un jour on saura faire, comme par magie.
    Mais les gens qui prennent ces décisions n’ont pas la moindre idée de ce qu’est une industrie !
    Ce n’est pas le même métier que de faire des fusions-acquisitions dans une banque, si vous voyez ce que je veux dire…
    Le Point : Comment expliquez-vous les incompréhensions sur le nucléaire ?
    Selon un récent sondage BVA, 69 % des Français pensent que le nucléaire participe à la production de gaz à effet de serre.
    Yves Bréchet : Le nucléaire rejette 200 fois moins de dioxyde de carbone que le charbon, soit 100 fois moins que le gaz et autant que l’éolien.
    Même le Giec a rappelé, dans son rapport de 2018, qu’on ne fera pas l’économie du nucléaire.
    Par ailleurs, on sait parfaitement démanteler des centrales en fin de vie : plus de 40 d’entre elles ont été rendues « au vert » dans le monde.
    Si on n’arrive pas à achever le démantèlement de celle de Brennilis, c’est pour des raisons d’obstruction juridique !
    On sait aussi parfaitement gérer les déchets nucléaires par vitrification puis entreposage géologique profond en sous-sol argileux.
    Et pourtant, on nous répète des désinformations ad nauseam, selon le principe d’Herriot qui explique qu’un mensonge qui a longtemps servi devient une vérité.
    Ce qui est choquant, ce ne sont pas tant les contrevérités propagées par les associations antinucléaires et véhiculées par les médias que le fait que l’Etat s’en désintéresse.
    Après un tel sondage, le gouvernement aurait dû réagir pour rappeler que le nucléaire ne contribue pas au réchauffement climatique.
    Mais nos responsables préfèrent acheter la paix dans les dîners mondains plutôt que de remplir leur devoir d’information.
    Dans une démocratie, le vrai poison est le mensonge toléré et, dans le cas du nucléaire, c’est presque un mensonge instrumentalisé.
    Le Point : Est-ce un problème d’éducation scientifique ?
    Les journalistes, comme les politiques, ne brillent pas forcément dans cette matière…
    Yves Bréchet : Un journaliste scientifique comme Sylvestre Huet, qui est l’honneur de votre profession, n’est à ma connaissance pas un scientifique de formation.
    Ce n’est pas une question de formation, mais de temps passé à comprendre.
    Si la pratique de la science est un métier, la rationalité scientifique, elle, relève du bien commun. Je ne suis pas un adepte d’une scientocratie, c’est-à-dire de l’idée que les scientifiques prennent toutes les décisions.
    En revanche, il faut apprendre à distinguer ce que l’on sait de ce que l’on croit, ne pas confondre le fait d’être concerné et d’être compétent.
    Nous sommes dans une période où la science est omniprésente, mais où les obscurantistes ne se sont jamais fait autant entendre.
    Le nucléaire n’est que le révélateur d’un mal du siècle : la disqualification des experts.
    Il témoigne par ailleurs du mépris qu’on peut avoir pour les citoyens tout en faisant mine de les écouter.
    En Suède, ils ont ainsi organisé un vrai débat citoyen sur le sujet, et le responsable de la gestion des déchets n’a pas hésité à discuter avec la population très régulièrement, et toujours avec des groupes inférieurs à 20 personnes.
    Comme remède, il faut développer une éducation au raisonnement qui commence dès l’école primaire, reconnaître que la connaissance scientifique est un bien commun essentiel, prendre le temps de parler avec les citoyens, et pas uniquement avec ceux qui confisquent leur parole en s’autoproclamant « représentatifs et non gouvernementaux ».
    Le Point : Mais que répondez-vous à ceux qui disent que le nucléaire civil est dangereux ?
    Yves Bréchet : Par kilowattheure produit, le nucléaire tue 1 700 fois moins que le charbon, 350 fois moins que le pétrole et 4 moins que le solaire ou l’éolien, si l’on compte les chutes lors de la pose et de l’entretien.
    Une centrale n’explosera pas comme une bombe.
    Ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas un secteur intrinsèquement dangereux.
    Chaque accident – Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima – a conduit au développement de nouvelles mesures de sûreté.
    J’aimerais qu’on puisse en dire autant de toutes les industries dangereuses.
    Le nucléaire est très contrôlé, avec en France une Autorité de sûreté nucléaire qui compte un millier de personnes, totalement indépendantes – vous pouvez demander à EDF.
    Mais je pense surtout que les citoyens devraient aller visiter les centrales, et que ce soit les gens qui y travaillent qui les accueillent et non pas des communicants.
    Nos concitoyens verraient des grands professionnels fournissant une électricité deux fois moins chère qu’en Allemagne avec une stabilité d’approvisionnement inégalée, alors même qu’on les traîne dans la boue.
    Et ils réaliseront qu’on a là un fleuron industriel, qui mérite d’être apprécié à sa juste valeur, loin des manœuvres électorales qui le prennent comme victime expiatoire.

    https://www.minurne.org/billets/21879