La France entière a entendu, le 5 mai 2017, dans les médias, le patron de la CGT Philippe Martinez déclarer : « Je souhaite que Marine Le Pen fasse le score le plus bas possible et que Macron fasse le score le plus haut possible. »
Cette prise de position au second tour de la présidentielle, totalement surprenante venant de ce leader syndicaliste, était soutenue par cet argument : « On dit aucune voix pour le FN et on incite les citoyens à aller voter. »
Quand on appelle ainsi à voter clairement pour un candidat, cela suppose qu’on sera en capacité d’assumer politiquement les actes de celui-ci s’il est élu. Mieux : cela subodore qu’on a lu le programme du candidat et qu’on le valide sans rechigner.