Un système de protection sociale incompatible avec la mondialisation
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Gilets Jaunes, étudiants, cheminots, personnels hospitaliers, pompiers… la France d’Emmanuel Macron est en ébullition. A la crise sociale, s’ajoute une violente crise identitaire dans laquelle la tyrannie des minorités s’impose peu à peu, comme lors de la manifestation contre l’islamophobie, organisée quelques jours avant les hommages aux victimes des attentats de Paris, quatre ans après les attaques.
Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, revient sur cette actualité explosive et sur les différentes échéances électorales.
https://www.tvlibertes.com/le-samedi-politique-france-crise-globale
Par Franck Deletraz
Casseurs d’extrême gauche laissés libres d’agir, gazage massif des manifestants pacifiques pris au piège de la « nasse », manifestation officiellement déclarée mais annulée à la dernière minute... Le moins que l’on puisse dire est que, dans sa volonté de discréditer ce grand mouvement populaire qui bénéficie encore aujourd’hui de la sympathie de plus de 52 % des Français, le gouvernement aura tout mis en œuvre le week-end dernier pour que les rassemblements de Gilets jaunes, notamment à Paris, tournent à l’émeute.
Le scandale de la place d’Italie
Parmi les grandes manifestations prévues samedi dans la capitale, la plus significative de cette volonté du gouvernement aura sans aucun doute été celle de la place d’Italie. En ce lieu où avaient convergé dans le calme plusieurs milliers de GJ, dont beaucoup de provinciaux qui se faisaient un plaisir de revenir défiler à Paris, les fameux black blocs et autres milices d’extrême gauche ont en effet pu très tôt s’en donner à cœur joie, brisant la vitrine d’une banque, incendiant des poubelles et récupérant divers matériaux de chantier « bizarrement » présents sur les lieux, sans susciter de réaction de la part des forces de l’ordre autre que l’envoi de gaz lacrymogène qui a surtout frappé les GJ qui attendaient le départ de la manif. Une agitation qui aura servi de prétexte au préfet de police Lallement pour décider d’annuler in extremis, par le biais d’un simple coup de téléphone, et donc au mépris de la loi, cette manifestation pourtant officiellement déclarée. Injustement privés de manif et coincés par les forces de l’ordre, les vrais GJ n’ont pu qu’assister avec désolation au saccage de la place d’Italie par ces meilleurs alliés de l’Etat que sont aujourd’hui les milices d’extrême gauche. Un saccage qui, contrairement à ce qu’ont prétendu les grands médias et les autorités en parlant d’« ultra-jaunes », porte clairement la signature de l’extrême gauche. Pour preuve, la démolition quasi complète du monument en hommage au maréchal Juin et aux combattants corps expéditionnaire français en Italie, objets pour les gauchistes d’une exécration absolue, là encore sans que les forces de l’ordre n’interviennent !
Des policiers infiltrés…
Il faut dire que certains éléments, au sein des forces de l’ordre, étaient absorbés par d’autres tâches assez « étranges ». Comme ces agents habillés en membres des black blocs, surpris samedi par plusieurs caméras alors qu’ils venaient de quitter une barricade et couraient en di- rection d’un cordon de CRS pour s’y mettre à l’abri. Une vidéo devenue virale sur Internet, et sur laquelle on entend distinctement un CRS avertir ses collègues : « C’est la BAC, c’est la BAC »... Bref, dressant samedi soir le bilan de cette journée, Faouzi Lellouche, l’une des figures du mouvement, a dénoncé la stratégie policière « qui a empêché le bon déroulement de la manifestation parisienne ». En effet, a-t-il ajouté, « tout a été fait pour que la manifestation ne puisse pas partir » et « les autorités sont continuellement [...] à dire qu’il n’y avait que des casseurs dans la manifestation ». Comme les grands médias, qui n’ont diffusé samedi que les images de la place d’Italie, alors que les nombreux rassemblements de GJ en province se sont (à quelques exceptions près) déroulés de manière pacifique. Tout comme d’ailleurs le rassemblement organisé dimanche à Paris, place Joachim-du-Bellay, auquel ont participé dans le calme plusieurs centaines de GJ, avant de se rendre aux Galeries Lafayette pour un lâcher de confettis au cri de... « Travaille, consomme et ferme ta gueule»!
(*) Le titre est de nous
Source Présent 19/11/2019
Faire simple
Ça va péter ! Tout le monde le dit. Quand ? That is the question… Mais c’est sûr… Alors, il serait peut-être temps de faire quelque chose, Monsieur le Président.
Vous mettez en pratique un triptyque de l’ancien monde : communiquer, légiférer, manœuvrer.
Face à cette chienlit généralisée il faut gouverner, simplement, avec efficacité.
Qu’est-ce que gouverner ? Il faut revenir aux fondamentaux.
Staline et Bodin sont d’accord sur un point. Ce sont les hommes qui constituent le capital sur lequel il faut miser et s’appuyer. Le premier : « De tous les capitaux, le plus précieux, ce sont les hommes. » Le second : « Il n’est de richesses que d’hommes. ». Pareil recoupement mérite qu’on s’y arrête et qu’on en tire des enseignements, sachant que l’un et l’autre ont été de redoutables gouvernants !
Nous avons besoin d’un État qui gouverne les hommes.
D’accord, mais comment ?
Toujours simple : bien commun et principe de subsidiarité.
Paul-François Schira, dont le livre La Demeure des hommes n’a pas eu le succès qu’il mérite, conclut très bien son analyse sous-titrée Pour une politique de l’enracinement par ce qui pourrait être un excellent programme politique du bien commun :
– Assumer le commun.
– Habiter le commun.
– S’ouvrir au commun.
– Servir le commun.
Il y en a assez de ces programmes politiques en je ne sais combien de points, ressemblant à des catalogues de La Redoute, tous plus idéologisés les uns que les autres.
Nous sortons du siècle des idéologies avec son cortège de millions de morts. Ne l’oublions pas. Le pire siècle de l’Histoire. On n’avait jamais atteint un tel niveau de barbarie. Nous avons besoin de pragmatisme. Assez de systèmes. Assez de constructions intellectuelles. Servir le bien commun au sens classique et chrétien.
Le principe de subsidiarité, ensuite. Il a été défini par le cardinal Ratzinger : « Donner la responsabilité de ce qui peut être fait au plus petit niveau d’autorité compétent pour résoudre le problème. » Ce qui revient, finalement, à reprendre à notre compte la formule de Georges Pompidou « Arrêtez d’emmerder les Français ! » en l’étendant à tous les problèmes sociétaux.
Du pragmatisme et du gouvernement des hommes ! C’est tout !
Nous avons besoin d’un président de la République qui aurait un programme simple. Faire travailler les meilleurs à leurs places au service du bien commun. Assumer le commun, l’habiter de manière active, s’y ouvrir en permanence, en tout et partout et le servir afin que les citoyens se retrouvent dans un État dans lequel ils puissent retrouver la confiance ! Limiter les lois nouvelles de manière temporaire au domaine du régalien ; faire une pause !
Un président de la République se fixant pour seule ambition de restaurer le lien entre l’État et les citoyens, d’assurer la paix intérieure et extérieure et de faire régner la justice. C’est la priorité !
C’est sans doute le seul moyen d’éviter que la chienlit ne se transforme en une bombe à fragmentations qui provoquerait une véritable explosion sociale, lourde, très lourde de conséquences.
J’étais pourtant ému aux larmes en regardant à la télé le triste spectacle de cette France qui se déchire tant.
Et puis, j’ai réfléchi un peu… ça devenait vraiment trop « énorme ». La place d’Italie, un endroit où on peut facilement « confiner » et un endroit où il y a tellement de chantiers et tellement de matos pour des émeutes.
Et puis, ils sont arrivés, cette meute des « casseurs » parfaitement connue et ils ont commencé à jouer leur rôle à la perfection.
De beaux efforts pour lancer des pavés, construire des barricades de fortune, bousiller à coups de pied rageurs. Un beau spectacle avec charges, contre charges, lacrymos à l’envi… Et ces badauds qui filmaient tranquillement la scène.
Le pompon, cela a été l’incendie de cette bagnole de la mairie de Paris. Elle en a mis, du temps, à cramer, sans même exploser. Des pompiers sont venus et n’ont réussi qu’à propager le feu aux deux véhicules garés derrière. On a même vu un flux de flammes se déverser dans le caniveau. Du grand n’importe quoi.
L’autre pompon de la journée, ce fut ce reportage moto digne des meilleurs moments du Tour de France avec reporter commentant en direct les interventions des « BRAVE » ! Un magnifique cortège.
Et puis, il a fallu signifier la fin du jeu. Le préfet de police est intervenu à la télé pour expliquer, avec un ravissement non simulé, que les gilets jaunes et les casseurs étaient tombés dans le piège. Désormais encerclés sur la place, ils allaient tous être interpellés et on allait voir ce qu’on allait voir.
Puis vint 18 heures, l’heure idéale pour tomber le rideau et sonner la fin du spectacle. La place est nettoyée dare-dare ; d’ailleurs, le préfet a déclaré que les dégâts étaient insignifiants, même s’ils étaient spectaculaires…
Sur les plateaux de télé, on met en place les débats avec « tous les spécialistes », le timing est parfait. Il ne manquait que le rappel des acteurs, on y a eu droit aux Halles ! Une resucée de violence avec les mêmes !
Ces pauvres gilets jaunes ont été privés de leur manif. Une manif de plus pour exprimer le désespoir d’un peuple dont les représentants se font engueuler, comme cette pauvre Bretonne sur un plateau de télé ce soir.
1) Gilets Jaunes : Un anniversaire mouvementé
2) Gilets Jaunes : Après un an, le bilan
3) La mobilisation sociale met le cap sur le 5 décembre
Edition spéciale. Samedi, le mouvement des Gilets Jaunes fêtait son premier anniversaire. Sans surprise, cet acte 53 a été émaillé par de nombreux débordements alors même que les revendications ne sont plus très claires. Retour sur un an de mobilisation, d’avancées et de reculs, à trois semaines de la grève générale du 5 décembre.
L’actualité en bref
En cette grise matinée du 17 novembre, voici cette fois un dimanche perturbé par de nouvelles démonstrations de malcontents, déjà rassemblés la veille. Dans la capitale, dès 8 heures, 29 stations de métro avaient ainsi été bloquées par la RATP sur ordre de la préfecture de police.
Cette persistance des Gilets jaunes pourrait surprendre. Les défilés, rendez-vous et ronds-points des contestataires sont en effet passés pendant 12 mois, par toutes les couleurs, y compris le noir des blacks blocs.
Un an auparavant jour pour jour, les Gilets jaunes avaient sans doute rassemblé officiellement 282 000 personnes. Les autorités redoutaient, 364 jours plus tard, 300 à 500 violents, ultrajaunes ou ultragauche confondus ; le ministère de l’intérieur a recensé dix fois moins de manifestants sur toute la France, dont moins de 5 000 à Paris. Le décompte du Nombre jaune recense 39 000 participants dans l’Hexagone. Le mouvement a donc perdu entre 85 et 90 % de son audience.
À l'usage des lecteurs de droite, Le Figaronote simplement que le 1er anniversaire du mouvement des Gilets jaunes aurait réuni 28 000 personnes à travers tout le pays. Et il souligne que les violences à Paris, Nantes et Lyon, ont donné lieu à au moins 147 interpellations.
Faisant écho à une certaine exaspération d'une partie de l'opinion, autre catégorie de mécontentements,RTL, avait rappelé d'emblée que le gouvernement évalue à hauteur de 2,5 milliards d'euros le coût du mouvement sur la croissance et que 5 000 artisans et commerçants ont demandé un coup de pouce de l'État.
De son côté, toujours faussement objectif de gauche, Le Monde reprend les mêmes chiffrages que son homologue destiné au public de droite.
Et s'il donne la parole à certains manifestants, c'est pour leur faire dire : "Si je suis venu, c’est parce que rien n’a changé" ; ou bien encore"la manif déclarée d’un point A à un point B, ça ne sert à rien. Y a que quand ça chauffe que le gouvernement bouge". Et le même journal fait mine de déplorerque "plusieurs manifestations, même déclarées, n’ont pu se dérouler."
Mediapart au contraire semble exulter, qui titre : "Gilets jaunes un an après, toujours présents."
Signalons en sens inverse la démarche d'un Jean Lassalle, toujours tourné en ridicule par les médias du parisianisme. Le député des Pyrénées-Atlantiques s'est laissé photographier dialoguant sur un rond-point avec de bienveillants contestataires représentant du peuple, il est venu écouter.
Impossible aussi de ne pas souligner le contraste entre les Champs-Élysées, épargnés car interdits à toute manifestation, et la place de la Bastille, ou la place d’Italie, où se sont retrouvées environ 3 000 personnes. Là, dès la fin de la matinée, la situation s’est dégradée : voitures retournées, jets de pavés et feux de poubelles, etc.
À remarquer aussi dans le 20e arrondissement le germe d'affrontements futurs auxquels l'opinion n'est encore guère préparée. Une ancienne salle de concert, La Flèche d’or, s'est vue investie par plusieurs centaines de gauchistes. Une telle occupation illégale a été préparée par un collectif comprenant une vingtaine de groupuscules : Extinction rébellion, tels prétendus défenseurs des sans-papiers ou des mal-logés ou même le CLAQ, Comité de lutte et d’action queer. On imagine d'en faire une soi-disant Maison des peuples, au pluriel dans le texte, reprenant une initiative apparue cette année à Saint-Nazaire. Un tel lieu de croisement se veut ainsi au service d'une stratégie se réclamant d'une convergence des luttes.
En face, sous la couleur bleue des forces de l'ordre s'alignent des formations elles-mêmes d'appellations et de statuts fort différents. On peut les observer cependant toutes harassées. On a pu les constater, tout au long de ces 52 semaines, mal utilisées par le pouvoir technocratique. Elles se sentent injustement vilipendées. Les consignes floues et fluctuantes, transmises au gré des palinodies jupitériennes par les cavaliers inaptes qui les chevauchent, portent l'écrasante responsabilité de comportements, que les médias et les éternels gauchistes dénoncent et grossissent à l'envi.
Rappelons aussi, pour qui souhaite comprendre et voir de façon plus réaliste le phénomène d'ensemble, qu'il existe, de plus en plus, un décalage considérable entre Paris et ce qu'on appelait autrefois la France profonde.
Ce pays, morcelé dans sa nature mais jacobin dans ses raisonnements, sera peut-être appelé un jour la Gaule résiduelle. Elle a été constituée elle-même, au cours des siècles, de régions et d'identités fort diverses.
Plus prosaïquement, d'un point de vue strictement matériel, sous l'angle d'un regard que certains pourraient croire peut-être marxiste, le poids des transports dans le budget des ménages diffère de façon sensible entre la région Île de France et le reste du pays. Le prix du carburant à la pompe, reflet fiscalisé d'un marché mondial du brut, lui-même fluctuant, n'impacte pas à égalité le niveau de vie des uns et des autres.
D'une protestation anti-étatiste contre le prix de l'essence, on a pu passer à une rhétorique super-étatiste, super-fiscaliste, super-égalitaire : c'est-à-dire à un discours qui, autrefois, relevait du monopole idéologique de l'extrême gauche.
Face à ce déferlement le pouvoir actuel ne sait ni comprendre les ressorts du peuple, ni apporter les réponses en profondeur dont le pays ressent, souvent confusément, parfois fébrilement le besoin. On l'imagine encore moins juguler la dérive révolutionnaire si elle s'aggrave.
Combien lointaine apparaît désormais l'année 2017 !
Ayant, à deux ans de distance, débuté par un faux triomphe, ce ridicule et misérable quinquennat s'achemine vers un vrai désastre.
Il semble donc temps qu'il s'achève.
JG Malliarakis
Mercredi 27 novembre conférence de JG Malliarakis sur la Naissance de l'Illusion mondialiste à l'occasion de la réédition du livre d'Emmanuel Beau de Loménie "La Ratification du Traité de Versailles"
de 18 h à 20 h à la Brasserie du Pont Neuf 14, quai du Louvre M° : Louvre, Pont Neuf ou Châtelet
Aux origines du déclassement de ce pays
Charles Freppel : La Révolution française"
Injustement oublié de nos jours l‘auteur fut l'une des plus intéressantes figures de la droite monarchiste du XIXe siècle. Constructeur actif, et politique intelligent, cet évêque d'Angers fut à l'origine des universités libres catholiques. Cet Alsacien saura se faire élire, en pleine IIIe république, député royaliste de Brest. Adversaire lucide de l'héritage jacobin, il résume dans ce petit livre fort, écrit à l’occasion du Centenaire, toutes les entraves, toutes les idées fausses et toutes les nuisances que les plaies de la Révolution de 1789 ont projetées sur l'avenir de la France. Il reprend ici un par un tous les faux arguments que nous entendons seriner encore aujourd’hui, y compris par des gens sincères, qui se disent “patriotes”, et de droite.
••• Un livre de 160 pages au prix de 20 euros.
• à commander sur la page catalogue des Éditions du Trident
• ou par chèque en téléchargeant un bon de commande
→Lire aussi la Chronique de L'Insolent du 17 juillet 2008 "De la révolution, du 14 juillet, du jacobinisme et de l'horreur qu'ils doivent nous inspirer." Petit hommage à Charles Freppel.
https://fr.calameo.com/read/000869313c51a51a96306
http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/11/17/les-gilets-jaunes-1an-deja-6190961.html
Reportage exclusif au cœur de l’acte LIII, un an après le début du mouvement, avec des interviews d’Étienne Chouard, de Jérôme Rodrigues et une rencontre avec de vrais gilets jaunes agressés par des antifas.
https://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-de-nouveau-le-chaos-en-plein-paris/