
Alors que Bruno Le Maire rendra bientôt son tablier de grand argentier de l’État, laissant à son successeur une dette publique abyssale de plus de 3.000 milliards d’euros et une procédure de la Commission européenne sanctionnant la France pour déficit public excessif, le gouvernement Barnier, à peine dévoilé, va devoir présenter au bureau de l’Assemblée nationale son projet de loi de finances (PLF), « sans doute le plus compliqué à élaborer depuis plusieurs décennies », confiait Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, ce 20 septembre, au micro de France inter. « Compliqué », parce que la France s’illustre particulièrement en Europe pour sa piteuse gestion des comptes publics ; de l’aveu même de Pierre Moscovici, « la situation est grave […] Nous avons perdu le contrôle (de nos finances publiques) » déclarait-il le même jour au JT de 20 heures de France 2. Une dette publique française qui caracole à « 110% du PIB [et qui] montera à 124% dans trois ans si nous ne faisons rien » expose t-il.