
Ne jamais faire une alliance avec la Grande Bretagne (et son prolongement, les Etats-Unis), telle devrait être la maxime de tout dirigeant sensé dans le monde. L’Angleterre (ou les Etats-Unis) ne noue pas des alliances pour être plus fort en cas de guerre, mais pour lier l’allié et s’assurer que ce dernier ira jusqu’au bout dans le combat dans lequel il est engagé qui, en fait, poursuit des buts qu’il ne soupçonne même pas et dont il sera une victime au même titre que l’ennemi à abattre. En d’autres termes, l’Angleterre (ou les Etats-Unis) n’a jamais eu d’alliés, encore moins d’amis. Elle a toujours utilisé l’allié et l’ennemi comme des outils. L’Histoire le démontre amplement. RI
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Par Nikolay STARIKOV – Oriental Review
Pour évaluer correctement qui serait le bénéficiaire de l’assassinat de l’archiduc Franz Ferdinand, il suffit de regarder les résultats de la Première Guerre Mondiale. Il a détruit les deux principaux concurrents de la Grande-Bretagne – la Russie et l’Allemagne [NDT : et affaibli la France]. Convaincu que la Russie n’avait pas été écrasée pendant la guerre russo-japonaise et la révolution soigneusement planifiée, Londres a commencé à préparer un nouveau projet, beaucoup plus ambitieux, dont les objectifs étaient impressionnants et grandioses.