
Pour ceux qui en doutaient encore, le ton de la campagne macroniste pour les élections européennes est bien celui qu'ont donné Emmanuel Macron en brandissant la possibilité de l'envoi de troupes au sol en Ukraine et Gabriel Attal en assimilant le RN aux « troupes de Vladimir Poutine [...] déjà dans notre pays ». Le ton de la dramatisation, de l'outrance et du ridicule. En effet, pour son premier meeting de campagne, samedi à Lille, la candidate Renaissance a repris le refrain sur Poutine en y joignant un couplet sur les heures les plus sombres de notre Histoire : « Nous devons lutter contre l'entrée et l'entrisme des amis de Poutine au Parlement européen », a-t-elle lancé au micro, ajoutant sans vergogne : « Hier Daladier et Chamberlain, aujourd'hui Le Pen et Orbán. Les mêmes mots, les mêmes arguments, les mêmes débats. Nous sommes à Munich en 1938. »