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  • Stratégie de l’attention et stratégie de la tension : les médias, les juges et l’extrême gauche à la manœuvre pour la présidentielle de 2017

    Pour l’élection présidentielle française de 2017 l’oligarchie met en œuvre deux stratégies parallèles mais convergentes : la stratégie de l’attention et la stratégie de la tension. Au service d’une seule ambition : faire en sorte qu’au second tour, Emmanuel Macron se retrouve face à Marine Le Pen.

    Monopoliser l’attention pour promouvoir la marque Macron

    La stratégie de l’attention vise à promouvoir la candidature d’Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. Elle consiste à mettre en scène en permanence le candidat surgi de nulle part et son mouvement prétendu, En Marche !, par le truchement des médias et des instituts de sondage. La stratégie de l’attention a correspondu au matraquage publicitaire du produit Macron.

    Les médias ont rendu Macron omniprésent pour diffuser dans l’opinion la conviction qu’il serait présent au second tour de l’élection présidentielle, ce qui ne va pourtant pas de soi.

    Les médias ont scénarisé ses moindres faits et gestes comme ses meetings préfabriqués. Ainsi, par exemple en février, BFMTV a diffusé au total autant de minutes de meetings du fondateur d’En Marche… que de l’ensemble de ses quatre principaux concurrents réunis ! Comme d’habitude, d’ailleurs, puisque depuis sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle, tous les meetings d’Emmanuel Macron sont diffusés en intégralité sur la première chaîne d’information en continu. Ce qui est bien loin d’être le cas pour les autres candidats (1).

    Tout comme ils ont scénarisé les ralliements successifs dont Emmanuel Macron bénéficiait, afin de suggérer l’idée d’une dynamique politique à son profit.

    Les sondages ont fermé la boucle promotionnelle

    Les instituts de sondages ont ensuite donné la réplique aux campagnes médiatiques en faisant apparaître les bons scores du candidat : les commanditaires étant les mêmes (2), la machine promotionnelle fonctionnait donc en boucle !

    Elle a donc permis d’enfermer les électeurs dans une bulle médiatique, destinée à leur faire croire ce qu’on leur disait : les sondages paraissant confirmer les dires des journalistes et ces derniers commentant les résultats qui allaient dans le bon sens… CQFD.

    Favoriser les outsiders, mais au profit de Macron

    La stratégie de l’attention a aussi concerné, dans un second temps, les « petits » candidats.

    Tant qu’il s’agissait de promouvoir le produit Macron on les a réduits au silence médiatique. Mais cela a changé à partir du débat télévisé à 11 du 4 avril 2017. En effet, pour exister, les petits candidats, en majorité plutôt à droite, ont tenu à marquer leurs différences critiques vis-à-vis de François Fillon et Marine Le Pen : ils sont donc susceptibles de leur ôter des voix au premier tour et c’est pourquoi on s’efforce aussi de les encourager.

    La stratégie de l’attention assure maintenant la promotion de Jean-Luc Mélenchon. Il s’agit de faire croire que l’intéressé talonnerait dans les intentions de vote François Fillon, afin de suggérer l’absence de dynamique au profit du candidat de la droite et du centre. Ce qui serait pour le moins étrange compte tenu de l’état de l’opinion et de la réalité du terrain. Mais le produit Mélenchon a aussi pour fonction de marginaliser un peu plus le candidat du PS, Benoit Hamon, pour présenter le moment venu Emmanuel Macron comme l’ultime recours de la gauche face à la droite ou à « l’extrême droite ».

    L’extrême gauche en renfort du Système

    Si la stratégie de l’attention bénéficie avant tout à la gauche, la stratégie de la tension vise, elle, prioritairement François Fillon au premier tour. Elle visera, bien sûr, encore plus Marine Le Pen si celle-ci se qualifie au second tour. La tension incombe principalement au service action de l’oligarchie : l’extrême gauche.

    L’extrême gauche concentre en effet ses attaques sur ces deux candidats, comme on l’a bien vu lors du débat télévisé du 4 avril 2017. Emmanuel Macron, pourtant le candidat de l’oligarchie financière, du libre-échangisme et du patronat, n’a quasiment pas été attaqué par Philippe Poutou et Nathalie Arthaud !

    Comme à son habitude, l’extrême gauche démontre ainsi une nouvelle fois son rôle de brise-glace au service du néo-capitalisme libéral et libertaire, car elle ne combat concrètement en Europe que ceux qui s’opposent à l’avancée de celui-ci : les nationaux, les patriotes et les identitaires, bien sûr au nom de l’antifascisme !

    Pousser la droite à la faute

    Les médias mainstream se transforment également en procureurs dès qu’il s’agit d’interviewer François Fillon ou Marine Le Pen : car ces entretiens combatifs, autre composante de la stratégie de la tension, ont pour but de pousser ces candidats à la faute, alors que, bien sûr, on ne procède jamais ainsi avec Emmanuel Macron. Bien au contraire, on vole à son secours !

    La classe médiatique cherche en réalité à renouveler, 30 ans après, l’affaire du « détail », qui fut instrumentée contre Jean-Marie Le Pen en 1987.

    Mais la stratégie de la tension ne se limite pas à la propagande télévisée : elle se déroule aussi dans la rue, comme on l’a vu à Bordeaux ou à Nantes. Les groupes d’extrême gauche s’efforcent de perturber systématiquement les réunions des candidats : celles de François Fillon avec des casseroles et celles de Marine Le Pen avec des manifestations et des violences de la part des prétendus antifas.

    Les antifas : un ballet bien rodé

    Le scénario de ces opérations de guérilla politique et urbaine est désormais bien rodé :

    Les violences cherchent d’abord à intimider les soutiens des candidats pour les dissuader de se rendre à leurs réunions. Elles peuvent servir ensuite de prétexte à une interdiction des réunions au motif de « troubles à l’ordre public », par les élus ou les préfets bien-pensants. Elles suggèrent surtout qu’une victoire des candidats de droite ouvrirait la voie à l’affrontement civil et social.

    Les médias couvrent, en outre, systématiquement ces opérations d’obstruction, en particulier lorsque les perturbateurs sont expulsés, afin de suggérer que la violence se situe du côté des organisateurs de la réunion (3) et, donc, que les vrais extrémistes, ce sont eux. Le but inavoué et cynique de ces violences est aussi de fabriquer des martyrs antifas qui permettront d’enclencher de grandes manifestions émotionnelles « contre le racisme, la xénophobie et l’extrême droite » entre les deux tours pour remobiliser le peuple de gauche (4).

    Dans la majorité des cas, enfin, et bien que nous soyons sous un régime d’état d’urgence, l’action des groupes d’extrême gauche bénéficie d’une abstention bienveillante des pouvoirs publics, qui ressemble beaucoup à une complicité.

    Quoi de plus normal quand l’appareil d’Etat se mobilise en faveur du candidat officiel du Système : Emmanuel Macron !

    Quoi de plus normal, puisque l’extrême gauche fait, toujours, le jeu du pouvoir et qu’elle se compose, pour l’essentiel, des rejetons de l’oligarchie !

    Attention et tension marchent de concert

    Attention et tension se complètent. Attention au profit de la gauche, tension contre la droite.

    La stratégie de l’attention a, par exemple, permis de mettre le projecteur, dès le début de la campagne, sur les démêlés judiciaires prétendus du couple Fillon. L’attention a, en d’autres termes, été focalisée sur la tension créée par le pouvoir judiciaire contre le candidat de la droite et du centre, et a renforcé les effets de la manœuvre. Et l’attention focalisée sur ces affaires a permis de mettre sous tension la candidature de François Fillon, afin de suggérer qu’il n’était plus le bon candidat.

    Comme la médiatisation systématique des menées de l’extrême gauche renforce ses effets en lui donnant une dimension nationale qu’elle n’a pas.

    On fera évidemment de même contre Marine Le Pen, si nécessaire, le moment venu, et sans doute, en pire.

    Reste à savoir si ces belles machinations, qui restent avant tout des créations médiatiques et donc des artifices, réussiront à modifier en profondeur l’électorat. Réponse les 23 avril et 7 mai prochains.

    Michel Geoffroy 14/04/2017

    Notes :

    1. Marianne du 21 février 2017.
    2. L’IFOP a même publié, le 6 avril dernier, un sondage en oubliant… d’ôter le logo En Marche ! qu’il portait.
    3. Comme on l’a vu, par exemple, lors de la réunion de Marine Le Pen à Ajaccio.
    4. Cette expression est un oxymore puisque la gauche a abandonné le peuple et que le peuple vote désormais principalement à droite !

    https://www.polemia.com/strategie-de-lattention-et-strategie-de-la-tension-les-medias-les-juges-et-lextreme-gauche-a-la-manoeuvre-pour-la-presidentielle-de-2017/

  • Présidentielle – Le véritable rapport de force, ou Macron et Fillon au coude-à-coude

    Lors du vote sur le Brexit comme lors de la présidentielle américaine, les sondages fort décriés permettaient pourtant bien de discerner l’incertitude du résultat. Ce n’est pas la méthode du sondage qui fut fautive, mais bien leur interprétation par des commentateurs trop inattentifs qui amena trop de médias à s’imaginer quasi-certains refus du Brexit comme élection de Hillary Clinton.
    Cette fois-ci encore, il faut examiner les sondages de près pour qu’apparaisse le véritable rapport de force. Macron et Fillon sont en réalité au coude-à-coude, Le Pen domine largement chacun d’eux, et l’identité de son adversaire de second tour reste fort incertaine…

    L’analyse des résultats des sondages par la plupart des commentateurs se base principalement voire seulement sur les résultats mis en avant dans la première page des enquêtes d’opinion, sans prendre en compte ni l’abstention, ni – crucialement – le niveau de certitude de leur choix exprimé par les sondés.

    Cependant, si l’on veut avoir une chance d’éviter les écueils qui ont mené tant de médias à prétendre l’année dernière que les sondages annonçaient refus du Brexit et élection de Hillary Clinton ce qui n’était pas le cas, il est nécessaire de creuser davantage…

    Nota : Dans la suite de ce billet, les données exploitées seront celles des cinq derniers sondages publiés par Elabe, Ifop Fiducial, BVA, Opinionway et Harris Interactive entre le 22 et le 29 mars 2017, voir tableau complet en fin d’article (*)

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  • La Libération vue de près

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    PAR HILAIRE DE CRÉMIERS

    À LIRE. L'histoire de l'Occupation et de la Libération vécue chez les gens de lettres.

    Le travail considérable est des plus minutieux. Si vous voulez tout savoir de ce qui s'est passé chez les gens de lettres - et il faut le dire malheureusement entre gens de lettres -, chez les auteurs et compositeurs dramatiques ou de musique, compulsez ce Dictionnaire de l'épuration des gens de lettres 1939-1949 de Jacques Boncompain qui est le spécialiste reconnu de tout ce qui concerne les auteurs et leurs droits. Le sous-titre évoque toute une ambiance : « Mort aux confrères ». Il serait toutefois injuste et même faux de s'arrêter sur les seuls règlements de compte. On connaît la jalousie et la rancune redoutables qui peuvent animer les membres de ces corporations. Les mots d'esprit, d'ailleurs, fourmillent sur le sujet : le livre en est rempli. Mais le travail de Jacques Boncompain est beaucoup plus ample. D'abord il met en perspective, ce qui permet de voir dès avant guerre des fractures qui ressurgirent à la Libération où l'idéologie recouvrit d'oripeaux des choix beaucoup plus personnels ; puis il explique en détail - et c'est du plus haut intérêt historique les rapports réels des gens de lettres - et de leurs organisations représentatives - d'une part avec le gouvernement de Vichy, d'autre part avec la puissance occupante, ce qui n'est pas la même chose ; et enfin tout cela resitué dans le climat de l'époque. Sur Brasillach, par exemple, tout est dit. L'Épuration fut une période horrible où la justice fut le plus souvent faussée, alors qu'elle était censée mettre fin à cette autre période horrible de l'Occupation.

    Le régime avait été incapable de préparer la France à la guerre ; il fut incapable de la pacifier après guerre. De Gaulle aggrava la cassure. Il y eut des turpitudes, des maladresses, des choix absurdes, des dénonciations, des lâchetés, mais, il faut le dire à l'honneur de l'esprit français, il y eut aussi de magnifiques réactions beaucoup plus nombreuses qu'on ne le croit, notamment aux questionnaires de la Libération qui ressemblaient si étrangement à ceux de la Gestapo, de la part tant d'un Jean Poyet que d'un René Benjamin, pour ne citer que ces noms. Enfin l'auteur se plaît - et nous avec lui - à s'attarder sur des personnalités attachantes par leur droiture et leur courage, tel un Jean-Jacques Bernard, ce juif converti au catholicisme qui se sentait si français qu'au milieu de tant de violences successives il ne cessait d'appeler à l'amour du nom français. La préface d'Henri-Christian Giraud et la conclusion aussi puissante que ramassée de l'auteur ajoutent à la compréhension des évènements et des hommes.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Nouvelles lois anti-Soros en Hongrie

    8843-20170415.jpgLe président hongrois, Janos Ader, a signé lundi la nouvelle loi hongroise sur l’éducation supérieure. Pour qu’une université étrangère puisse avoir un campus et délivrer des diplômes en Hongrie, il faudra à partir du 1er janvier 2018 qu’elle ait aussi un campus dans son pays d’origine et qu’elle fasse l’objet d’un accord intergouvernemental.

    Cette loi est accusée de viser tout particulièrement l’université d’Europe centrale (Central European University, CEU) fondée en 1991 à Budapest à l’initiative du financier américain d’origine juive hongroise George Soros. La CEU, toujours financée par le progressiste libéral-libertaire Soros, est une université anglophone accueillant plus de 1 500 étudiants d’une centaine de pays différents et dont l’objectif est de promouvoir les Droits de l’homme, la bonne gouvernance et l’Etat de droit tels que les conçoit le milliardaire américain dont Viktor Orban dénonce régulièrement l’influence néfaste et le rôle dans l’invasion migratoire actuelle.

    Le département d’Etat américain s’est dit inquiet de l’impact de cette nouvelle législation sur une université dont il vante les compétences et les mérites tandis que la Commission européenne a annoncé vouloir s’assurer que la nouvelle loi n’est pas contraire aux valeurs fondamentales de l’UE. Malgré les manifestations qui se déroulent depuis quelques semaines en Hongrie, un sondage publié le 13 avril par le groupe de réflexion Szazadveg montre que 70 % environ des Hongrois sont favorables à la nouvelle loi.

    Parallèlement, le gouvernement hongrois a adopté un autre projet de loi pour obliger les ONG financées depuis l’étranger de déclarer ce fait aux autorités et de l’indiquer sur leur site internet et leurs publications.

    Olivier Bault

    Article publié dans Présent daté du 15 avril 2017

    https://fr.novopress.info/

     
  • A la découverte de la France provinciale où le vote FN est décomplexé

    6a00d83451619c69e201b8d2781097970c-800wi.jpgReporter de guerre, prix Albert Londres, la journaliste Anne Nivat est parti sillonner six villes moyennes de la France périphérique, d'où elle a tiré un livre reportage. Elle en parle comme si elle avait découvert une tribu d'Amazonie :

    "Le vote FN fait peur au microcosme politico-médiatique parisien, mais en province il est complètement décomplexé. Nous serons sans doute étonnés par son score au premier tour. Les raisons en sont multiples, mais je crois qu'un des facteurs principaux est la décrédibilisation des politiques. Le principal atout de Marine Le Pen, c'est sa «virginité» politique: elle n'a jamais été au pouvoir. Ça joue en sa faveur.

    Les gens vous parlent beaucoup de religion. Comment expliquez-vous ce renouveau d'une demande de spirituel dans une société qui prétend pourtant en avoir fini avec Dieu?

    Voilà un thème que je n'avais pas anticipé, et que j'ai identifié dans toutes les villes, dans toutes les catégories sociales, en en particulier chez les jeunes. J'ai senti un besoin de religieux, que ce soient chez les jeunes musulmans ou chez les jeunes chrétiens. J'ai été frappé par le succès des églises évangéliques dans ces villes moyennes. Beaucoup de populations d'origine africaine fréquentent ces églises, souvent situées dans des hangars, des garages. Des catholiques ont quitté leur paroisse pour les évangéliques. Les convertis, j'en ai vu beaucoup, dans les deux sens. Beaucoup de chrétiens africains qui se convertissent à l'islam, mais il y a aussi des conversions vers le christianisme évangélique. Il y a du mouvement, c'est très intéressant. Des jeunes catholiques de Laval racontent se sentir jaloux de jeunes musulmans, car, disent-ils, on parle plus d'eux dans les médias, ils sont plus visibles, on voit à leur habillement qu'ils sont musulmans. Ces jeunes reprochent à leurs parents: «Mais pourquoi ça ne se voit pas qu'on est catholique?». À Laval, lors d'une journée du dialogue interreligieux, un prêtre ouvrier, le père Berjonneau s'était rendu dans une mosquée, et l'imam lui a reproché de ne pas avoir porté de soutane, de n'être pas «habillé en prêtre». Je crois que le dialogue interreligieux est capital pour retisser le lien entre ces deux France.

    Le pays est-il «morose»?

    J'ai trouvé une France qui se plaint, mais pas une France triste. Les Français aiment leur pays. Ce livre évoque leurs angoisses, mais il essaie aussi de mettre en valeur ceux qui sont prêts à s'aider les uns les autres, comme cette France des maraudes, qui sont organisées dans toutes les villes. Il s'agit de bénévoles, de toutes conditions sociales, qui sillonnent les rues pour aider les plus pauvres. Il y a là une France fraternelle, solidaire et optimiste. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les francs-maçons s’inquiètent du développement de Civitas et des propos antimaçonniques d’Alain Escada

    Il y a quelques jours, nous signalions à nos lecteurs l’entretien accordé par Alain Escada, président de Civitas, au site d’information La Pravda.ch, entretien dont le contenu antimaçonnique n’est pas passé inaperçu. En témoigne cette note publiée sur Hiram.be, l’un des plus importants sites francophones de la franc-maçonnerie. Un véritable hommage du vice à la vertu.

    CIVITAS ET ESCADA CONFIRMENT LEUR INTÉGRISME

    Par Géplu dans Anti-maçonnerie

    Le site d’extrême-droite LaPravda.ch publie une interview décapante d’Alain Escada, le patron de l’organisation ultra catho Civitas, proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X et de Jean-Marie le Pen, et qui s’est transformée l’an dernier en parti politique, afin de bénéficier d’avantages fiscaux non négligeables (déductibilité des dons).

    Dès les premiers mots de l’entretien, les choses sont claires : L’association Civitas est devenue un parti politique depuis avril 2016. Dans son programme, figure notamment la fin de la laïcité. En effet, celle-ci est considérée par le mouvement comme la religion de la république maçonnique qui s’oppose à la France catholique.

    Si je publie cette info, et invite les Frères et les Sœurs à lire cette interview, ce n’est pas pour faire l’apologie du sieur Escada, mais bien au contraire pour que tous voient et sachent qui il est et ce qu’il propose. Ce n’est pas en faisant l’autruche que l’on se protège de ceux qui souhaitent la disparition de la franc-maçonnerie…

    http://www.medias-presse.info/les-francs-macons-sinquietent-du-developpement-de-civitas-et-des-propos-antimaconniques-dalain-escada/72305/

  • Donald Trump leurre les néo-cons

    De Thomas Flichy de La Neuville :

    "Les Etats-Unis viennent d’opérer trois actions militaires spectaculaires. Il s’agit en premier lieu d’une frappe effectuée le 7 avril sur la base syrienne de Sha’irat par 59 missiles de croisière, en second lieu de l’envoi du porte-avion Carl Vinson, accompagné de son escadre navale vers les eaux de Corée du Nord, et en troisième lieu du largage d’une bombe de type Moab en Afghanistan. Ces actions ont laissé penser que le président Trump opérait un virement à 180° de sa politique étrangère. En réalité, la base de Sha’irat fonctionnait à nouveau normalement un jour après l’attaque. Quant à l’escadre américaine, elle effectuait des manœuvres conjointes avec la Corée du sud depuis le 1er mars dernier. Ceci nous montre qu’il est parfois hasardeux de confondre les actions de communication militaire avec les véritables revirements stratégiques. 

    Quelles sont donc les raisons de ces deux actions de communication, sans grand effet sur les équilibres géopolitiques du monde ? Il faut bien comprendre que le véritable front pour le président Trump n’est ni au Levant ni en Extrême-Orient mais bien à l’intérieur de la Maison Blanche. Le nouveau président a été élu malgré l’opposition de l’ensemble de l’appareil d’Etat, qui prédisait avec une grande constance sa défaite à venir dans les sondages. Il doit aujourd’hui s’emparer des leviers de commande des Etats-Unis malgré l’hostilité du pouvoir judiciaire, médiatique, et financier. Or ses soutiens fiables - qui ont déserté depuis longtemps les sphères de l’intelligence politique et culturelle pour se livrer aux activités mercantiles – sont trop peu nombreux pour pouvoir occuper les postes à responsabilité. Ceci explique en partie la militarisation de la haute administration. Le président a donc été élu, mais ne disposant pas de la masse critique de cadres compétents, il est paralysé. 

    Pour le président, le temps est compté, puisque les mid-term elections auront lieu le 6 novembre 2018. Il sait que les présidents des Etats-Unis qui ont affronté avant lui la Federal reserve n’y ont pas survécu. Il s’agit d’Abraham Lincoln et de John Kennedy. Il lui faut donc donner des gages à ses adversaires. Il a dû accepter le renvoi de ses amis proches le général Flynn puis Steve Bannon. Il sait surtout que la seule façon de s’emparer du pouvoir tout en donnant des gages à ses adversaires néo-conservateurs qui ont pensé et mis en œuvre le chaos constructeur au cours de la dernière décennie, consiste à lancer des offensives militaires ou bien à faire mine de le faire. Le complexe militaro-industriel demandait des guerres maîtrisées pour écouler ses productions avec régularité. Donald Trump vient de le leurrer avec un brin de malice. Quelques heures après que les missiles de croisière eussent été tirés sur des hangars vides, l’adversaire, ébloui par les feux, ouvrait un large bec et laissait tomber sa proie. Le juge fédéral Neil Gorsuch – fidèle du président – était en effet adoubé par le Sénat. C’est la plus grande victoire intérieure de Donald Trump depuis le 20 janvier. Le corbeau honteux et confus jura, mais un peu tard qu’on ne l’y prendrai plus."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html