Roland Hélie, Directeur de Synthèse nationale
Jean-Paul Chayrigues de Olmetta
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Roland Hélie, Directeur de Synthèse nationale
Jean-Paul Chayrigues de Olmetta
La macrocrature, ce monde clos érigé autour du chef de l’Etat, vient de faire un pas supplémentaire dans la mise sous surveillance des opinions non officielles. Dans la nuit de mardi à mercredi, les députés ont voté en nouvelle lecture les deux propositions de lois destinées à lutter contre “la manipulation de l’information” en période électorale. Il est également prévu d’instituer un “conseil de déontologie de la presse”, qui serait confié à l’ex-président de l’AFP, Emmanuel Hoog. C’est la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, qui est montée mardi à la tribune de l’Assemblée, comme on monte à l’échafaud, pour défendre ces textes potentiellement liberticides : une besogne dont il n’est pas certain qu’elle lui sauve la tête lors du remaniement gouvernemental, suspendu au bon plaisir d’Emmanuel Macron, plus despote que jamais. En mai, Françoise Nyssen avait déjà mobilisé l’audiovisuel public à des fins de propagande d’Etat. Elle lui avait donné comme mission de “devenir un miroir de nos différences”, en jugeant “les mâles blancs” trop nombreux à l’antenne.
Taxant certains Français de “hautement réactionnaires”, l’ancienne éditrice avait également annoncé que les chaînes et radios auraient à “changer les mentalités sur le terrain”. Cette mentalité de garde-chiourme est une constante en Macronie : à peine élus, les député LaREM avaient, le 24 juillet 2017, complété l’article 1 de la loi sur la moralisation de la vie politique en y ajoutant un amendement “anti-raciste” inspiré de la Licra et destiné à accentuer l’arsenal répressif des délits d’opinion. Cette disposition avait été supprimée par le Conseil constitutionnel qui y avait vu une “atteinte disproportionnée à la liberté d’expression”.
La liberté d’expression fait peur à la macrocrature, comme à tous ceux que la vérité effraie. En janvier dernier, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, avait dit vouloir soutenir “une information propre”, aseptisée en somme. Cette traque aux “fake-news”, qui conduirait le juge à décréter ce qui est vrai et ce qui est faux, n’est autre qu’une volonté d’instaurer une indéfendable vérité officielle. Le Sénat, qui s’est opposé en première lecture à ces textes dangereux, n’a aucune raison de changer d’avis. D’autant que le chef de l’Etat, qui abuse lui-même d’une communication mobilisée sur sa propre personne, ne donne pas l’exemple d’une tempérance dans l’interprétation de sa politique sublimée.
La vérité qui se dessine est celle d’un pouvoir autocratique, renfermé sur lui-même, qui cherche à étouffer la parole d’une société de plus en plus furieuse. Le trop libre et impertinent Internet sera la prochaine cible de ce pouvoir aux abois, qui donne des leçons de démocratie aux pays de l’Est sans vouloir s’attarder sur ses propres turpitudes. Faut-il ici rappeler l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ? : “La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement”. Sous la macrocrature, ces principes élémentaires ne vont plus de soi. Il serait temps que les Français s’en inquiètent.
Ivan Rioufol
Texte daté du 10 octobre 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol
https://fr.novopress.info/212283/la-macrocrature-traque-la-liberte-dexpression-par-ivan-rioufol/
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200 pages pour expliquer que les musulmans en France sont sous la coupe des islamistes. Trois pages de conclusion : il faut un concordat avec l’islam pour organiser la « communauté musulmane ». Voilà le dernier rapport de l’Institut Montaigne, avec ses incohérences.
Bienvenue dans La Fabrique de l'islamisme. L'Institut Montaigne, think tank Libéral aujourd'hui dominant, vient de présenter un rapport, qui, au moins brièvement, a fait grand bruit. Il a tout du pavé dans la mare. Voilà un document de 600 pages qui explique que l'islamisme est aujourd'hui en situation de monopole intellectuel parmi les musulmans, aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les librairies. Mieux il démontre que la quasi-totalité des réponses en ligne aux questions religieuses est fournie par des interlocuteurs proches des salafistes.
Ce n'est pourtant pas un brûlot islamophobe sorti d'une officine complotiste frayant avec le RN ou Éric Zemmour. L'institut Montaigne a hébergé En Marche à ses débuts et Hakim El Karoui, auteur du rapport en question, est un proche du Président. Il faut dire qu'il a tout pour plaire : normalien franco-tunisien, passé de la droite à la gauche, via la banque Rothschild, il se fait ensuite entendre sur la Méditerranée, la diversité et l'islam. Poisson-pilote de Macron, il s'est déjà fait connaître par deux rapports qui servent de fil d'Ariane à la politique présidentielle en la matière : Un islam français est possible (2016), dont nous avons entretenu les lecteurs de Monde&Vie, et Nouveau monde arabe, nouvelle « politique arabe » pour la France (2017).
Les évidences incorrectes que tous les « mal-pensants » énoncent depuis des années semblent donc rentrer, avec le brillant Hakim El Karoui, dans le « cercle de la raison ». On peut à la fois s'en réjouir et le déplorer. S'en réjouir parce que cela devrait placer au cœur du débat politique une question vitale pour l'avenir du pays et que ce rapport expose quelques constats pertinents. Le déplorer parce que El Karoui s'arrête hélas au milieu du gué.
La pieuvre islamiste
Il faut le reconnaître, l'ami du Président décrit justement le processus d'islamisation « Un mouvement focalisé sur la prédication (Tabligh) dans les années 1980, un mouvement consacré à la mobilisation identitaire (frérisme) entre 1989 et 2005, un mouvement obnubilé par la pratique religieuse (le salafisme) depuis cette date. [...] Les territoires travaillés par ces idéologies sont ceux qui ont été le plus frappés par le phénomène djihadiste. » El Karoui reconnaît les passerelles qui existent entre les mouvements « quiétistes » (ou paisibles) comme le Tabligh ou comme une partie du salafïsme, et le mouvement islamique identitaire que constituent les Frères musulmans : le terrorisme est donc abordé de front et l'on ne cache pas la montée de la radicalisation en Occident.
Le soutien d'États musulmans dans cette diffusion de l'islamisme figure également dans le rapport. Le prosélytisme de l'Arabie Saoudite, direct ou via une kyrielle d'organisations internationales, est bien détaillé. Ryad aurait, dans son effort de propagation du wahhabisme, depuis 1960 « peut-être dépensé plus de 85 milliards de dollars, et a permis la construction de 1359 mosquées et de plus de 2 000 écoles ».
La Turquie a elle aussi la place qu'elle mérite : la volonté de scinder la population immigrée en Europe sur des bases religieuses, comme tous les islamistes, et nationales pour relayer le salafïsme d'État turc, est bien décrite.
Hakim El Karoui trace plus rapidement le rôle du Qatar, pourtant vecteur mondial du frérisme. Tout juste explique-t-il comment, « les Frères [musulmans, nldr] bénéficient de liens privilégiés avec le pouvoir, qui les soutient sur la scène internationale ». Il mentionne « la création d'al-Jazeera en 1996 [qui] assure aux Frères un relais planétaire ».
De fait, les Frères musulmans français, UOIF en tête, ont un poids considérable sur le terrain, dans le débat public (défense du voile, du halal, de Tariq Ramadan...), et même au sein du CFCM (Conseil français du Culte Musulman), instance officielle de l'islam en France.
Pourtant, d'un autre côté, nous déplorons que l'Institut Montaigne se soit emparé du sujet. Pour passer par le chas de l'aiguille politiquement correcte, le chameau des vérités s'est livré à bien des contorsions. Première contorsion sa définition de l'islamisme, « qui est, au-delà de la croyance religieuse et de la spiritualité personnelle, une interprétation du monde, une vision de l'organisation de la société, y compris le monde profane, et un rôle donné à la religion dans l'exercice du pouvoir. » Relisez bien.
On ne répond pas à l’islamisme par l'islam
C'est la définition même de l'islam qu'El Karoui nous livre, donnant ainsi raison à Ferhat Mehenni, expliquant « L'islam c'est l'islamisme au repos et l'islamisme, c'est l'islam en mouvement. » Certes, on aurait pu rajouter « radical » à « islamisme » pour mieux distinguer la masse des musulmans paisibles, la frange de ceux qui veulent s'intégrer et puis les activistes, au plan social (les Frères musulmans) ou politique (les djihadistes).
Mais cela n'aurait rien changé au vice de fond. El Karoui occulte un fait simple ce ne sont jamais les masses qui font l'histoire, mais les minorités agissantes. La progression de l'islamisme dans le monde en témoigne les masses musulmanes sont paisibles, mais se réislamisent, version frériste, wahhabite salafiste turque ou autre, à mesure de la pression mise sur elles. En même temps, cette distinction entre les gentilles masses et les méchants manipulateurs islamistes permet à l'auteur de légitimer la place de l'islam en France et de préconiser pour cet islam français, des « arrangements raisonnables ».
Ce faisant, le rapport se condamne à apporter de fausses réponses à de vrais problèmes les islamistes poussent avec succès les musulmans à se communautariser autour de leur identité religieuse, à base de voile et de halal ? El Karoui explique que le halal, justement, est devenu économiquement viable. Sa réponse aux islamistes ? Non pas lutter contre ces facteurs d'islamisation, mais taxer le halal pour lever des fonds et organiser, avec ces fonds, le culte musulman « à la française ».
Cette réponse, apparemment rationnelle, est en réalité une chimère. L'auteur explique lui-même d'ailleurs ce que sa solution a de chimérique l'islamisme, explique-t-il, est une idéologie globale, qui se développe en dehors de tout réfèrent intellectuel occidental... et de tous les cadres administratifs qu'on lui impose. Tous les comités Théodule montés dans cette optique, soit ils ont été retournés par une mouvance islamiste (c'est le cas du CFCM), soit ils sont restés des coquilles vides (Fondation de l'islam de France, version Chevènement). C'est bien cette chimère, l'islam de France, qu'El Karoui ambitionne de mettre en œuvre, car tout le document ne tend que vers ce but sous la houlette d'un président de la République acquis au communautarisme, El Karoui veut organiser la communauté musulmane. Trois rapports en trois ans autour du même thème, dont le dernier est suffisamment anxiogène pour appeler une réponse rapide. Voilà qui s'appelle une véritable campagne de légitimation.
Mais en même temps, El Karoui semble parfois véritablement écartelé. C'est lui qui souligne la puissance de la propagande mondiale (TV, réseaux sociaux...) et locale (mosquées...). Il indique même d'où cette propagande tire sa force de persuasion « [Les discours islamistes] se présentent comme éminemment rationnels puisqu'ils s'appuient uniquement sur l'étude des textes, l'interprétation littérale du Coran et de la Sunna. » Par cette référence à l'interprétation du Coran, il montre lui-même que combattre l'islamisme parmi les musulmans tient de la gageure. En effet, ce discours rationnel des islamistes, s'il est vraiment fondé sur le Coran comme le dit El Karoui, un musulman ne peut pas s'y opposer.
L'État au secours de l'islam
Qu'à cela ne tienne, pour El Karoui. Par une sorte de concordat, c'est l'État qui dominera les contradictions de l'islam. Il financera mosquées et formation des imams « républicains ». Il suffira, assure l'auteur du Rapport, de couper le lien financier entre les pays musulmans et les croyants en France pour conjurer l'islamisme. Comme si Ryad, Alger, Islamabac Doha ou Ankara avaient encore besoin de ce lien physique qu'est l'argent, pour diffuser leur idéologie !
Bien sûr, El Karoui en appelle aux bonnes volontés musulmanes pour proposer un discours alternatif à celui des islamistes... Mais il explique aussi pourquoi ils ne feront probablement rien. D'où la nécessité de faire le travail à leur place. En bon républicain, il n'oublie pas non plus d'appeler à « repenser la communication de l'État sur les valeurs républicaines », et à faire appel à l'Éducation nationale pour sortir les jeunes des griffes des islamistes.
Enfin, toute l'ambiguïté du personnage rejaillit dans ses conclusions sur l'Arabie saoudite. Elle est l'une des principales sources du problème « L'Arabie Saoudite exporte officiellement le wahhabisme depuis le années 1960. » Mais elle est aussi la solution El Karoui en est « convaincu », « les réformes entreprises sous l'égide de Mohammed Bei Salmane ne sont pas uniquement politiques mais touchent également la sphère sociale »… et religieuse, ajoute-t-il plus loin. Aussi, les Saoudiens doivent nous aider à résoudre no maux liés au... wahhabisme « la coopération [...] devrait se pencher [...] sur un travail théologique dont l'objectif serait de trouver les bonnes réponses aux concepts émis par les Saoudiens qui posent tant de problèmes en France. »
Qu'une révolution de palais mal maquillée qui a porté au pouvoir le tenant de la ligne la plus dure de la famille régnante, convainque le brillant normalien, cela suffit à discréditer l'ensemble de son propos.
Par Richard Dalleau monde&vie 27 septembre 2018
Décalé pour ne pas télescoper l’actualité tragique des inondations qui ont endeuillé le département de l’Aude, le remaniement du gouvernement attendu hier a finalement été annoncé ce matin. Pressenti pour succéder à Stéphane Travert comme ministre de l’Agriculture, le centriste Marc Fesneau (il était président des députés MoDem à l’assemblée) remplacera finalement Jean-Christophe Castaner aux relations avec le Parlement. De sources journalistiques paraît-il bien informées, ce dernier avait menacé Emmanuel Macron de démissionner si sa demande d’obtention du ministère de l’Intérieur lui avait été refusée. C’est chose faite, M. Castaner succède à Gérard Collomb, flanqué de l’ex patron de la DGSI, Laurent Nuñez qui devient secrétaire d’Etat. Jusqu’alors « ministre auprès du ministre de l’Intérieur » la centriste Jacqueline Gourault qui n’avait elle non plus pas fait d’étincelles, est nommée ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. Socialiste proche de Manuel Valls, le sénateur de la Drôme, Didier Guillaume, se retrouve pour sa part à la tête du ministère de l’Agriculture. Enfin en remplacement de François Nyssen, Franck Riester est nommé ministre de la Culture, il est vrai qu’il coche lui aussi toutes les cases de la bien-pensance : figure en son temps du lobby gay au sein de l’UMP, rallié au macronisme via son adhésion au groupe UDI-Agir et Indépendants (UAI) à l’Assemblée nationale dont il est le président, M. Riester est aussi un eurofédéraste convaincu.
Jean-Michel Blanquer, caution réac du gouvernement selon certains, reste lui à son poste et cela ne fait pas que des heureux. A l’occasion de la sortie de son livre à charge Blanquer ce monstre froid, TVL recevait le 9 octobre Claude Meunier-Berthelot, juriste de formation ayant fait toute sa carrière au sein de l’éducation nationale. Mme Meunier-Berthelot accuse l’actuel ministre de l’Education dite nationale de mensonges, de se livrer à une discrimination positive qui ne dit pas son nom mais assumée au détriment des petit Français de souche. «Tous les dispositifs salutaires pour le système éducatif » affirme-t-elle (méthode de lecture traditionnelle, dédoublement des classes, enseignement du grec, du latin, délivrance d’un savoir structuré, exigences des maîtres vis-à-vis des élèves …) sont réservés aux seuls Réseaux d’éducation prioritaire (REP), c’est-à-dire pour l’essentiel aux enfants issus de l’immigration.
Or ajoute-t-elle, lesdits dispositifs sont présentés faussement par M. Blanquer comme applicables pour tout le monde. Pourquoi ces méthodes efficaces, de l’aveu même de l’ex ministre Vincent Peillon qui s’est bien gardé de les mettre en oeuvre, ne devraient elles pas bénéficier aussi à nos chères têtes blondes dans nos écoles publiques? s’interroge encore Mme Meunier -Berthelot. Elle y voit en fait la continuation d’un vœu formulé par Mme Najat Vallaud-Belkacem qui voulait faire des enfants issus de l’immigration non européenne «l’élite de la nation » et les autres des «laissés pour compte» , projet inscrivant, croit-elle savoir, dans le cadre plus général d’une « politique de grand remplacement »…
Immigration massive, paupérisation économique des petits blancs , affaissement de l’autorité des enseignants, nivellement par le bas au nom des préceptes du gauchisme culturel et nous pourrions ajouter avec Bruno Gollnisch le délitement de la cellule familiale et le climat d’abrutissement généralisé véhiculé par les écrans, les divertissements de masse, impactent mécaniquement la construction morale et intellectuelle des plus jeunes… Ce sont toutes ces réalités note E&R, que Jean-Michel Blanquer, maniant souvent l’euphémisme car il ne peut ou ne veut tout dire, a pointé du doigt dans l’entretien qu’il a accordé lundi au quotidien gratuit 20 minutes.
Il y commentait « les résultats d’une évaluation nationale de CP et CE1 réalisée cette année», enregistrant « la baisse du niveau scolaire en primaire, le primaire qui est la mère de toutes les batailles». «Selon les premiers résultats, 23 % des élèves en début de CP ont des difficultés à reconnaître les lettres et le son qu’elles produisent. Et 30 % des élèves de CE1 lisent moins de 30 mots par minute, alors que l’objectif national est de 50 mots. 49 % des élèves de CE1 ont des difficultés en calcul mental et 47 % ont des soucis pour résoudre des problèmes. » Une chute qualitative qui explique aussi la multiplication des écoles privées et hors-contrat choisies par les parents pour permettre à leurs enfants dans certaines zones d’échapper au nivellement, à la médiocrité (et après les écoles catholiques, les établissements musulmans commencent à essaimer…). Ecoles qui sont souvent aussi autant de manifestations si ce n’est du refus, du moins de l’échec du vivre-ensemble…
Le style c’est l’homme disait Buffon est celui-ci doit aussi s’apprendre au sein des familles chargées bien plus de l’éducation de leur progéniture que l’Etat qui devrait en assurer plus simplement l’instruction. A cette aune, l’éducation au bien-manger, laquelle fait (faisait?) pleinement partie de notre culture nationale, est essentielle tant il est vrai que les ravages de la mal-bouffe se font sentir au physique comme au mental dans nos sociétés dites avancées. Certes le phénomène n’est pas nouveau, mais aux Etats-Unis, dans ce pays phare de l’Occident dont les évolutions (involutions) finissent souvent par aborder nos rivages, il ne cesse de prendre des proportions inquiétantes.
RTL se faisait l’écho d’un tout récent rapport du Pentagone qui indique que « pour la première fois depuis 2015, l’armée de Terre n’a pas recruté autant de jeunes qu’elle l’aurait voulu cette année », car « aujourd’hui, près d’un tiers des jeunes Américains sont trop gros pour servir dans les forces armées, a déclaré le général à la retraite Samuel Ebbesen (…). Le surpoids chronique des jeunes Américains affecte leur capacité à rejoindre les forces armées, ainsi que leur effectivité au combat (…). Selon des chiffres du Pentagone datant de 2015, 71% des Américains, âgés de 17 à 24 ans, ne sont pas qualifiés pour servir dans l’armée pour des raisons de surpoids, de niveau d’éducation insuffisant, de passé criminel ou d’usage de stupéfiants. Près d’un tiers d’entre eux ne peuvent s’enrôler à cause de leur obésité (31%). »
D’un écroulement et d’une uniformisation l’autre, la dictature du cool et de l’informe en matière vestimentaire, l’effacement des identités nationales, culturelles par la globalisation des styles contaminant le monde entier, illustrent aussi visuellement le relâchement de nos sociétés. Notamment sous nos latitudes par l’abandon des symboles d’autorité (comme la cravate), de masculinité mais aussi de féminité, par la promotion de la mode unisexe et/ou interchangeable, non genrée comme disent nos modernes cuistres et autres (pseudo) féministes.
Tout cela au nom d’un égalitarisme porté au pinacle, d’un désir malsain d’horizontalité. Ou pour contourner plus hypocritement les problèmes générés par l’afflux sur notre sol de populations nouvellement venues ayant du mal à accepter une trop grande mise en avant de la féminité dans l’espace public … Si l’on en croit Cicéron le visage est le miroir de l’âme, mais Henri Michaux notait aussi dans Un barbare en Asie (1933) que « l’habillement d’un peuple dit beaucoup plus long sur lui que sa poésie (…). L’habillement est une conception de soi qu’on porte sur soi. Qui songerait à porter quelque chose qui lui est contraire et qui le contredit constamment? » Certes, Michaux ne pouvait peut-être pas appréhender il y a 85 ans les effets de la rééducation, de la propagande insidieuse véhiculée par le matraquage publicitaire et nos leaders d’opinion(s)…
https://gollnisch.com/2018/10/16/remaniement-et-travestissement/